Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure était l’invité du Face-à-face d’Apolline de Malherbe ce mardi 18 mars. Il est notamment revenu sur l’évacuation de la Gaîté lyrique par les forces de l’ordre.
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00:00La police a ordonné ce matin l'évacuation de la Gaieté Lyrique, ce lieu culturel à Paris où depuis plusieurs mois
00:08des centaines de jeunes migrants
00:10occupaient les lieux. Est-ce qu'il fallait oui ou non autoriser l'évacuation ?
00:16C'est un fait que la Gaieté Lyrique n'est pas un centre d'hébergement d'urgence et donc qu'il n'y a pas de raison de maintenir
00:23des personnes nombreuses, des mineurs nombreux dans cet établissement.
00:27Mais quel est le devoir de l'État ? C'est de faire en sorte que ces jeunes ne soient pas rejetés à la rue,
00:31qu'ils ne soient pas mis en danger
00:34pour eux-mêmes et pour autrui. Et donc ça suppose qu'il y ait en même temps une offre
00:39d'hébergement qui soit alternative à cet hébergement qui s'était trouvé par eux-mêmes.
00:45Donc on ne peut pas les laisser là ? Si il y a une offre d'hébergement qui est en fait offerte à ces jeunes mineurs,
00:52et bien dans ces cas-là, cette opération aura été parfaitement légitime. Si c'est pour les rejeter à la rue, les livrer
01:00au narcotrafic dont on parlait à l'instant, les livrer à la criminalité
01:04et les laisser même en danger dans la rue parce que la rue n'est pas un endroit où on peut...
01:07Comme victime ou comme acteur ?
01:09Mais les deux potentiellement. Comme victime et potentiellement comme acteur. Et donc la raison
01:14c'est de chercher à chaque fois, et c'est le devoir de l'État, pour des jeunes qui sont, je rappelle,
01:20mineurs, en tout cas qui sont présumés mineurs, et bien nous avons un devoir qui est un devoir d'assistance.
01:25Ce sont toutes les consignes que nous avons signées et c'est ce que nous devons aussi à des enfants.