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Retrouvez le replay de l'après course de l'individuel dames de la 8e étape de Coupe du monde de biathlon à Pokljuka du 13/03/2025.

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Transcription
00:00L'équipe de France, encore une fois en haut de l'affiche, c'est Julia Simon qui remporte l'individuel à Poggiuca.
00:15Le globe de la discipline revient à Loujambono. C'est la première fois dans l'histoire de l'équipe de France qu'une Française remporte ce globe.
00:22On va partager ce bonheur avec l'équipe de France, le podium qui va se mettre en place dans quelques instants.
00:26Julia Simon, championne du monde, l'individuel qui s'impose de nouveau.
00:30Et puis le classement général, toujours aussi serré entre Francisca Preuss et Loujambono.
00:35Même si l'Allemande reprend des points précieux aujourd'hui.
00:38Débrief complet jusqu'à 14h, où l'on découvrira ensemble, en direct depuis le siège de la Fédération Française de Football,
00:43la liste de dîners des champs pour affronter la Croatie en quart de finale de la Ligue des Nations la semaine prochaine.
00:48Et dans la foulée, le deuxième événement du jour avec l'individuel homme.
00:53Comme vous le savez, deux courses au lieu d'une aujourd'hui en raison des conditions climatiques du côté de Portuca.
00:58Tanguy, Alexi, Anaïs, Anne-Sophie en place. Charles-Antoine et Jérémy sur place.
01:03Anaïs, encore une fois, on est servi avec cette équipe de France féminine dans laquelle vous étiez il n'y a pas si longtemps encore.
01:09Chaque jour, chaque course, il y en a pour l'équipe de France.
01:12Cette fois-ci, c'est Julia Simon qui va s'imposer et Lou qui va chercher le globe.
01:15C'est absolument extraordinaire.
01:17Elles sont toutes aux premières places quand même. Elles sont cinq à prendre le départ et elles finissent les cinq dans les dix.
01:22C'est quand même réjouissant.
01:25Cinq dans les dix, Julia Simon qui s'impose en attendant que le podium se mette en place.
01:29On va d'abord revenir sur la performance de la Française qui paraît déchaînée sur cette fin de saison.
01:34Qu'est-ce que vous avez aimé dans sa course aujourd'hui Anaïs ?
01:37Parce qu'elle a été prodigieuse encore, 20 sur 20.
01:40Et sur la piste, elle était un petit peu moins en forme pourtant et c'est elle qui va s'imposer.
01:45Oui, je l'ai vu sortir du premier tir, déjà le visage marqué.
01:48Je me suis dit, ça doit être dur pour Julia.
01:51Mais elle a trouvé les ressources pour chercher le 20 sur 20 et c'est vrai que c'est souvent ça.
01:56On se dit, je suis un peu moins bien sur l'esquive, je vais aller chercher le tir parfait.
02:00Mais c'est une chose de le dire, c'est autre chose de le faire.
02:02Et là aujourd'hui, elle est allée chercher le tir parfait et en plus rapidement.
02:06Elle est restée dans ses standards de tir rapide.
02:08Donc non, très belle course.
02:12Vous verrez que la différence est prodigieuse.
02:15Lou a tiré beaucoup moins vite que Julia qui était extrêmement rapide.
02:19Anne-Sophie, avant que la cérémonie ne se mette en place, on peut mesurer avec vous la fin de saison canon de Julia.
02:24Il y a eu ce titre d'abord sur l'individuel des championnats du monde pour Julia Simon.
02:29Et puis elle a remporté la poursuite à Nové Mesto et une troisième victoire.
02:34Donc là sur l'individuel, sur cette première course de Pogluca.
02:40Et en fait, même si je regarde les trois dernières courses, elle les a toutes gagnées Julia.
02:45Parce qu'au milieu, il y a le relais féminin.
02:46Et elle faisait également partie de la composition.
02:49Donc effectivement, Julia Simon finit très très fort.
02:52Et elle est toujours troisième du classement général.
02:55Troisième du classement général.
02:57Honnêtement, s'il y avait deux étapes de plus, on commencerait à la placement possible pour aller chercher le classement général.
03:02On va revoir ses tirs encore une fois.
03:05Mais Alexis, cette tendance de Julia quand même, trois victoires, quatre podiums.
03:09Ça veut dire que c'est la Julia qui gagnait le globe qu'on retrouve sur la piste et sur le pâtis en ce moment.
03:15C'est une Julia qui joue avec ses atouts.
03:18En fait, c'est là où je suis vraiment impressionné par la course de Julia aujourd'hui.
03:22Quand on regarde la courbe de son ski, elle part avec plus de 20 secondes de retard dans le premier, pareil dans le deuxième.
03:28Et puis ensuite, elle réaccélère.
03:30Donc elle est consciente qu'en ski, elle ne peut pas rivaliser dès les premiers tours à partir à fond aussi vite que d'autres qui vont plus vite qu'elle.
03:36Par contre, elle arrive malgré tout à rester dans le coup, à gérer et à temporiser sur les skis, à faire ce qui est nécessaire pour rester dans le coup.
03:44Et elle va exploiter par contre ses forces qui sont sa force, qui est le tir.
03:48Et surtout, en plus du résultat, on le voit là, il y a quelques cordons.
03:52Aujourd'hui, il y a beaucoup de cordons qui ont basculé.
03:54On y reviendra tout à l'heure.
03:55On y reviendra.
03:56Mais au-delà du score où elle est capable d'aller faire un 20 sur 20 tout de même aujourd'hui, c'est cette capacité à reprendre quasiment au moins cinq secondes par tir à tout le monde.
04:05Donc au total, quand on additionne, ça fait 20 secondes voire plus qu'on reprend sur les trois quarts du peloton que grâce à des temps de tir où finalement, elle fait juste la même chose que les autres.
04:16Là, on n'est plus sur quelque chose de physique.
04:17C'est juste un engagement qui est différent.
04:18Et donc, elle a cette patience de dire OK, on m'annonce à 30 secondes à la sortie du premier tir, la sortie du deuxième tir.
04:24On m'annonce encore derrière alors que pourtant, je suis sur un tir parfait.
04:27Je n'ai pas pris de pédalité ni rien.
04:28Elle arrive à tenir ça mentalement, à le gérer et elle arrive sur le pas de tir à réaccélérer et à exploiter ce qu'elle est capable de faire mieux que les autres.
04:37La grosse différence par rapport au début de l'hiver, c'est que je pense qu'elle est beaucoup plus libérée au niveau mental.
04:44En fait, au début de la saison, elle était dans la difficulté.
04:47Elle courait après d'autres choses où elle se battait face à elle-même par rapport à d'autres choses perso.
04:53Et donc, elle n'arrivait pas à avoir cette patience qu'elle a aujourd'hui et qui lui permet de tenir jusqu'à la fin de la course et de les gagner à l'issue seulement du dernier tir.
05:00Là, aujourd'hui, elle ne gagne pas à l'issue du premier tir.
05:02Elle gagne vraiment à l'issue de l'ensemble de la course.
05:04Si la course avait été plus courte aujourd'hui, peut-être que ça aurait été plus difficile pour elle.
05:08Mais là, grâce à cette patience et cette maîtrise d'elle-même, vraiment une superbe victoire de plus sur son malmaraise.
05:15Elle arrive à refaire ce qui était sa force.
05:17Anaïs a tout bien enchaîné dans le bon sens, dans le bon timing.
05:22C'est ça qui fait que Julia est redevenue redoutable.
05:25Oui, là, je trouve que depuis quelques semaines, on retrouve là Julia Simon redoutable et qui fait peur sur le tapis.
05:30Alors, elle a toujours gardé son engagement au tir.
05:33Mais c'est vrai que peut-être il lui en a manqué un petit peu sur les courses début de saison et mois de janvier.
05:38Il lui manquait une balle par-ci, une balle par-là.
05:41Mais elle a réussi à garder le cap et surtout à rien déconstruire.
05:44Parce que, de toute manière, c'est son tir.
05:47Pour elle, c'est naturel.
05:49Et maintenant, qu'elle est un peu plus libérée mentalement ou en tout cas qu'elle joue peut-être plus les mêmes enjeux,
05:55elle arrive à refaire ce qu'elle faisait quand elle était intouchable.
05:58Et elle est intouchable.
05:59Intouchable, Julia.
06:00Oui, la cérémonie qui est en train de se préparer.
06:02Tanguy.
06:03Actuellement, elle est au niveau du tir plus forte que ce qu'elle était capable de faire quand elle a remporté le Gros Globe.
06:09Cette saison, elle a fait deux 20 sur 20 au tir.
06:12Une fois sur la poursuite à Antolles, une fois aujourd'hui.
06:15C'est trois fois dans toute sa carrière des 20 sur 20, Julia Simon.
06:18Ça veut dire qu'elle est capable là depuis un gros mois maintenant de faire des choses exceptionnelles au tir.
06:24Tout simplement parce qu'elle s'est libérée aussi de ses démons physiques.
06:28Elle a passé un mois et demi à se dire « Oh, mais je n'ai pas le niveau, je n'y arriverai pas cet hiver. »
06:31« De toute façon, c'est les Jeux Olympiques. »
06:33Et puis finalement, quand les mondiaux se sont rapprochés,
06:35elle a commencé à se dire « Bon, ça, je ne peux pas le maîtriser, mon niveau physique. Il sera ce qu'il sera. »
06:38« Par contre, je vais serrer les calepiers, comme elle le dit souvent, sur le pas de tir. »
06:41Et ça, depuis qu'elle fait ça, qu'est-ce qui se passe ?
06:44Elle gagne des courses, elle est sur les podiums.
06:46Elle a maîtrisé les mondiaux et elle est en train de complètement maîtriser la fin de saison.
06:49Là où elle a des capacités hors du commun par rapport aux autres,
06:52c'est que 95%, même 99% des filles qui partiraient avec autant de retard dans le premier tour diraient
06:59« Je lâche l'affaire, c'est fini, c'est mort, je n'ai pas le niveau, j'abandonne. »
07:02Elle, elle reste, on le voit.
07:04Moi, ça m'a sauté aux yeux comme Anaïs.
07:06À la sortie du premier tir, elle est déjà en train de faire la grimace.
07:09C'est une grimace, normalement, qu'on a dans le dernier tour.
07:11Là, on se dit « Je ne l'ai pas dit à l'antenne parce que maintenant, je commence à la connaître. »
07:14Je me suis dit « Je voulais dire que ça va être dur pour elle, elle est déjà en train de faire la grimace. »
07:17Et je me suis dit « Non, en fait, on savait que Julia est capable, malgré cette douleur, de tenir. »
07:23Et c'est là où, pour moi, elle est plus forte que les autres.
07:26C'est face à cette douleur qu'elle arrive à tenir, à accepter.
07:30Et vraiment, aujourd'hui, je trouve que c'est le mot « patience » qui ressort sur cette course de Julia.
07:35Patience et faire les choses au bon moment, notamment sur le pas de tir.
07:38On la voit en grande discussion avec Anna Eberk, Francisca Preuss, Julia Simon,
07:42qui va donc monter sur la plus haute marche du podium.
07:46Elle remporte l'individuel, si vous êtes seulement en train de vous installer devant le biathlon.
07:50C'est un super jeudi de biathlon avec l'individuelle femme que vient de remporter Julia Simon.
07:54Le globe est pour Loujean Monod et l'individuel homme dans la foulée tout à l'heure,
08:00après la liste de dîner des champs à partir de 14h.
08:03Voici la cérémonie qui va se mettre en place.
08:06Troisième 20 sur 20 en carrière de cette saison.
08:09Tanguy, vous aviez raison d'appuyer sur cette statistique qui vous montre à quel point Julia Simon est redoutable en ce moment.
08:14Ça lui permet d'aller chercher une nouvelle victoire.
08:17Le premier podium de la saison de la journée, Anne-Sophie,
08:20avec donc trois Françaises qui vont participer à cette cérémonie des fleurs.
08:24On s'y perd. La première course de l'avant-dernière étape.
08:28Il reste encore une course individuelle cette semaine.
08:32Course après course.
08:35Julia Simon reste sur deux victoires d'affilée en course individuelle.
08:39C'est bon, on peut le dire, puisqu'elle avait remporté la dernière course individuelle la semaine dernière à Nové-Mesto.
08:43C'était la poursuite.
08:44Une nouvelle fois, une course à quatre tiers avec ce 20 sur 20 sur l'individuel.
08:48Elle va partager le podium avec Anna Huberg et Franziska Preuss.
08:51On a des habitués du podium avec ces trois filles-là.
08:56Vous le savez, c'est la cérémonie des fleurs.
08:58On va fêter tout le top 6.
09:01On fêtera donc la meilleure performance en carrière pour Anna-Karine Heidenberg, la Suédoise.
09:05Et aussi Océane Michelon et Justine Gréces-Boucher.
09:08Aujourd'hui, ils sont cinquièmes et sixièmes.
09:09Elles vont aussi participer à cette cérémonie.
09:11Un point sur le classement général également avec Franziska Preuss,
09:14qui a repris quelques points à Lou-Jean Monod.
09:16Et puis un classement pour le Dossard bleu,
09:19qui tourne également à l'avantage d'Océane Michelon.
09:22Franziska Preuss est là sur le podium.
09:27Franziska Preuss retrouve ce podium.
09:31Une première depuis la poursuite des championnats du monde de l'Enzeraide,
09:36jusque dans la foulée.
09:37Elle n'est pas sur le podium de l'individuelle, ni de la Masta.
09:40Et puis la semaine dernière, elle n'est pas sur le podium,
09:42ni du ski, ni de la poursuite à Nove Mesto.
09:44Elle l'a dit à Charles-Antoine Nora,
09:46les premières semaines des trimestres,
09:49je suis parfois moins bien.
09:50Là, ça va mieux.
09:51On est en deuxième semaine.
09:52La semaine prochaine, on sera en troisième semaine
09:54pour peut-être décrocher le Globe de Cresta.
10:05Anna Hauberg, elle enchaîne.
10:07Elle accompagnait déjà Julia Simon sur la poursuite de Nove Mesto,
10:10sur le podium, déjà deuxième derrière la Française.
10:13C'est vraiment une spécialiste de ce format, la Suédoise.
10:16Elle est double championne du monde.
10:18Elle est championne olympique.
10:19Elle avait décroché d'ailleurs le Globe de l'Individuelle en 2020.
10:25Pas cette année-là.
10:26Non, elle est championne olympique en 2018,
10:29alors qu'elle a seulement 29 ans.
10:55Cette victoire sur la poursuite Julia Simon
10:58signe son 15e succès en carrière
11:01sur l'Individuelle des Championnats du Monde.
11:03Elle s'étonnait en se disant
11:05qu'elle n'avait jamais remporté d'Individuelle.
11:08Les deux derniers indifs de la saison,
11:10ils sont pour elle.
11:11Les deux premiers, ils étaient pour Loujean Monod.
11:13Donc, 100% de victoire pour les filles de Cyril Burdé
11:16sur ce format cette saison.
11:17Le Globe qui sera donc remis à Oslo pour Loujean Monod
11:20qui termine 7e aujourd'hui.
11:22On entendra de nouveau, si vous n'étiez pas avec nous,
11:24des propos extrêmement forts et passionnants
11:27au sujet du travail mental à effectuer
11:29pour être au top niveau sur le Biathlon.
11:31Cyril Burdé, c'est lui qui est en train de prendre la photo là,
11:34tiens, devant,
11:35avec les images de Charles-Antoine Nora et Jérémy Hintzman.
11:39Anna-Karine Hayden,
11:40c'est la première fois qu'on l'a vu.
11:42C'est la première fois qu'on l'a vu.
11:44C'est la première fois qu'on l'a vu.
11:46Anna-Karine Haydenberg,
11:47c'est le visage de ce dossard 24 à 24 ans.
11:50Elle signe son meilleur résultat en carrière.
11:53Elle n'avait jamais fait mieux qu'au 14e.
11:55C'était déjà sur un individuel au cours, en début de saison.
11:58Elle intègre donc maintenant cette cérémonie des fleurs
12:01avec Océane Michelon qui termine 5e
12:05et Justine Bresas-Boucher, 6e.
12:12Océane qui avait vraiment la victoire dans les jambes.
12:15On y a cru sur ce tout dernier tir.
12:17Finalement, ça fait une très belle 5e place.
12:2218 sur 20 pour l'équipe de France aujourd'hui,
12:25à part Julia Simon qui a donc réussi un 20 sur 20.
12:29Et visiblement,
12:30Emilien Jacquelin a donné des idées à l'équipe de France.
12:33Cyril Burdé qui est en train de se passionner pour la photographie.
12:36Depuis longtemps, monsieur.
12:38Depuis longtemps.
12:39Depuis longtemps ?
12:40Oui.
12:42C'est un artiste, Cyril.
12:44Il a un côté artiste ?
12:45Il est musicien également.
12:47Il joue de quelle... ?
12:48Il joue de la guitare.
12:50Il chante très bien également.
12:52Mais pourquoi on n'a pas tout ça ?
12:55Faut qu'on le voit à l'œuvre bientôt, Tanguy.
12:57Il a un groupe ?
12:58Pour la dernière saison, pour la dernière étape à Oslo.
13:00Il a un petit groupe.
13:05Charles-Antoine,
13:06vous savez ce qu'il vous reste à faire d'ici la fin de la semaine à Pokiuka.
13:10Une petite chanson de Cyril Burdé.
13:13Oui.
13:15Oui, on ne va peut-être pas lui donner notre micro non plus tout de suite.
13:18Mais Saoud, pour l'instant, il a l'appareil photo.
13:21D'ailleurs, il a donné son appareil photo à Christian Manzoni,
13:24le chef des photographes de l'IBU.
13:26Parce que, comme d'habitude,
13:28la traditionnelle photo de l'équipe de France
13:30est en train de se mettre en place
13:32sur ce petit podium
13:33et devant une centaine de spectateurs.
13:43Ça monte doucement, Tanguy, à Pokiuka, l'assistance ?
13:47Ça monte tout doucement ?
13:49Non, ça ne monte pas.
13:51Ce n'est pas le site le plus spectaculaire, c'est ça ?
13:54Alors, je le dis en rigolant, mais c'est dans un parc national.
13:56Donc, il y a des restrictions qui sont énormes en termes d'accès.
14:01Et donc, la tribune qui est installée, qui est provisoire,
14:04est toute petite.
14:07On pourrait la mettre dans la balance avec Pontiolatti, par exemple.
14:10Très bien.
14:11Et en plus, le jeudi ou le vendredi en semaine,
14:13c'est les enfants des écoles qui sont là
14:15avec des espèces de vous-vous-et-là
14:17qui font un bruit épouvantable.
14:19Ça fait du bruit, mais presque trop.
14:21Vous avez vu comment on se protège de la pluie, là-bas, Messaoud ?
14:25Ça lui va bien.
14:34Les filles...
14:37Ah merde, ça a coupé !
14:38Ça a coupé !
14:41Ça avait pas coupé, Charles-Antoine.
14:44Malheureusement pour vous.
14:52Il faut se décaler, parce qu'il y a énormément de photos
14:55qui sont en train de se dérouler en même temps.
14:58C'est le tour des Allemands.
14:59Julia, vous quittez plus le podium sur les courses individuelles,
15:02les trois dernières courses.
15:03Trois podiums, deux victoires.
15:04C'est-à-dire qu'à la fin de saison, elle s'annonce encore meilleure.
15:07Le biathlon, c'est chaque jour à recommencer,
15:10donc on verra ce qu'il en est.
15:12Mais là, je prends avec grand plaisir ces courses,
15:15ces belles courses.
15:16En tout cas, je me refais plaisir derrière la carabine,
15:18et je me sens vraiment moi-même,
15:20en pleine possession de mes moyens, et ça fait plaisir.
15:22Vous l'avez souvent dit, vous vouliez serrer les calepiers.
15:25C'est une expression qu'on entend beaucoup dans le biathlon.
15:27Mais là, vous les serrez vraiment fermement sur le pas de tir,
15:31parce qu'il n'y a plus beaucoup de balles qui vous échappent.
15:33Pour le moment, oui, ça s'est plutôt bien passé.
15:35C'est vrai qu'on a eu pas mal de discussions avec Polo,
15:37et on savait que ça marchait, que mon biathlon est au point.
15:42Mais maintenant, il faut vraiment le mettre en place.
15:45Pour le moment, je fais les choses très bien,
15:48et il faut continuer,
15:49parce que c'est tout le temps un éternel recommencement.
15:51C'est toujours un nouveau challenge,
15:53avec des conditions météo à gérer,
15:54des choses qui, des fois, peuvent nous sortir.
15:56En ce moment, je sens que j'ai toutes mes capacités
15:59à prendre les informations, à les traiter de la meilleure des manières,
16:01et ça fait du beau biathlon.
16:03Merci, Julia. On y va, parce que Lionel Laurent est déjà à côté de nous.
16:06Vous avez une navette, c'est dans 20 minutes, c'est ça ?
16:09Oui, je ne sais même pas trop, je n'ai pas de montre,
16:12mais c'est assez rapide, on redescend, on a 30 minutes de route.
16:15Il faut enchaîner, c'est derrière la récup, tout ça,
16:18et puis encore deux ou trois obligations.
16:20Merci. Merci, Julia.
16:25L'équipe de France qui fait avec les bus de l'organisation,
16:28habituellement en Slovénie,
16:30ils ont leurs mini-bus qui leur permettent
16:32d'avoir un peu plus de souplesse et d'agir comme ils veulent,
16:35mais comme on était à Nove Mesto,
16:38ils ont transité par des bus de l'IBU,
16:41donc ils doivent s'adapter à ces navettes.
16:44Il y a une grosse demi-heure pour rentrer en navette
16:47jusqu'à Bled, bien plus bas en altitude,
16:50pour aller récupérer l'hôtel de l'équipe de France.
16:53C'est-à-dire que c'est une navette, ils n'attendent pas ?
16:55C'est comme vous, quand vous prenez le bus.
16:58Soit vous avez celle qui est prévue à l'heure pile,
17:00soit vous vous attendez la suivante.
17:02Il faut parfois attendre un petit peu longtemps.
17:04On l'a entendu pendant l'interview, elle l'a répété tout à l'heure.
17:06Elle est un peu prise du nez, elle est un peu malade.
17:08Ça me fait penser à Emilien Jacquelin,
17:10qui est un peu malade la semaine dernière,
17:12a remporté le sprint,
17:14peut-être en étant un peu plus conservateur sur les skis,
17:18et sachant qu'il n'avait peut-être pas la plénitude de ses moyens,
17:21parfois on se recentre et on tire mieux.
17:23C'est ce qui est arrivé à Emilien la semaine dernière,
17:25c'est ce qui se passe avec Julia Simon aujourd'hui.
17:28Et on découvrira les temps de ski,
17:30elle était en forme ou pas, Julia, un petit peu moins,
17:32sur les temps de ski dans quelques instants.
17:34Lou Jambonneau, elle, était très en forme sur les skis,
17:36elle s'adjuste donc le globe de l'individuel.
17:39Un point sur le classement général,
17:41et on s'attardera sur le tir de Lou,
17:43qui est extrêmement intéressant à décrypter aujourd'hui.
17:46On se prépare du côté de Didier Deschamps,
17:49pour 14h, la liste pour affronter la Croatie.
17:52Quart de finale de la Ligue des Nations la semaine prochaine.
17:55Didier Deschamps, 14h pour vous dévoiler la liste,
17:58avec le retour attendu de Kylian Mbappé,
18:00retour de Dembélé et de Chouamini également à suivre,
18:02si cela se confirme.
18:04Avant cela, on retourne à Poggiuca,
18:06Cyril Burdet, l'homme qui sait prendre des photos,
18:09qui sait chanter, jouer de l'instrument,
18:11et il est accessoirement excellent coach
18:13de l'équipe de France en plus.
18:15Il est avec Charles-Antoine.
18:18Cyril, vous n'allez pas repartir, vous, avec la navette,
18:20parce qu'il y a encore la course des garçons,
18:22mais vous pouvez déjà être très fier ou très satisfait
18:24de vos filles.
18:25Vous en placez encore trois sur cette cérémonie des fleurs
18:27et puis Julia, évidemment, qui remporte.
18:29Oui, et puis les cinq dans les dix,
18:31donc à nouveau une perf d'ensemble
18:33qui est extrêmement satisfaisante,
18:35même s'il y a un petit peu de frustration quand même.
18:37On ne va pas se le cacher à l'issue de cette course,
18:39notamment pour Lou, qui avait sans doute mieux dans les jambes,
18:42à nouveau.
18:44Mais oui, grosse satisfaction, surtout pour Julia,
18:46qui n'était pas forcément au mieux ce matin à l'échauffement.
18:50Et finalement, elle a réussi à optimiser toutes ses ressources
18:52pour aller chercher cette victoire aujourd'hui.
18:54Qu'est-ce que vous allez lui dire à Lou ?
18:55Elle a été très loquace en interview.
18:57Elle s'est un peu livrée, c'est rare.
18:59Elle nous a dit que mentalement, c'était un combat,
19:01un défi d'aller sur ce pas de tir.
19:03Vous en avez un peu parlé, on imagine, ces derniers jours.
19:06Oui, il faudra qu'on prenne le temps.
19:08J'ai déjà eu des mots avec elle,
19:10mais ça, je le garde pour nous.
19:12On prendra le temps de réfléchir à ça cette fin de journée.
19:16Mais la saison n'est pas terminée.
19:18Il nous reste encore des belles occasions
19:20d'aller chercher des grosses courses.
19:22Et je trouve qu'aujourd'hui, il y a quand même
19:24beaucoup de choses qui convergent.
19:27L'air de rien, elle remporte ce globe de cristal de l'individuel.
19:31C'était un des objectifs qui étaient fixés en début de saison.
19:33Il fallait faire minimum ce qu'elle a fait aujourd'hui pour le faire.
19:36Ça démontre qu'elle est capable de le faire.
19:39Par contre, il va certainement falloir trouver un état d'esprit
19:41un peu plus offensif sur les dernières courses.
19:44Si elle a envie d'aller chercher ce gros globe,
19:46et je crois qu'elle en a envie,
19:47mais il va falloir changer des petites choses.
19:49Merci Cyril.
19:50Vous troquez l'appareil photo pour les bâtons et les skis ?
19:53Oui, oui.
19:54Filmez ça oudre, je chanterai volontiers,
19:56mais sur une soirée privée.
19:58Voilà, le message est passé.
19:59Merci Cyril.
20:02On organisera ça alors.
20:05Cyril Burdé, exceptionnel dans sa manière de transmettre
20:08également lorsqu'il est au micro,
20:11la manière dont il aborde,
20:13dont il nous parle, de ces mots qu'il va dire.
20:16Alloue Jean Monod le côté mental, c'est passionnant.
20:18On va en parler avec Anaïs, Alexis, Anne-Sophie et Tanguy
20:21dans quelques instants,
20:22parce que Alloue Jean Monod s'est donc exprimé assez longuement
20:24au micro de Charles Antoine sur cette question du mental
20:27en biathlon.
20:28Avant cela, on va redécouvrir les temps de ski
20:30pour mesurer qu'elle était en forme.
20:32Alloue Jean Monod, aujourd'hui,
20:34eh bien, oui, elle est quatrième temps de ski.
20:37Ça, c'est bien, Anaïs ?
20:39Oui, oui, 17 secondes.
20:41C'est quand même relativement serré.
20:43Il y a Justine derrière.
20:45On connaît le potentiel de Justine.
20:47Donc, oui, ça reste quand même un temps de ski
20:50très, très correct.
20:51Ce qui est vraiment…
20:52Les cinq Français sont dans les dix meilleurs temps de ski.
20:54Mais ce qui est vraiment notable,
20:55on voit que Julia gagne avec le plus mauvais temps de ski
20:57des Françaises.
20:58Mais on l'a dit, elle a tiré à 20 sur 20.
20:59Surtout que Franziska Preuss,
21:00si vous regardez par rapport à Alloue Jean Monod,
21:0217 secondes pour Alloue Jean Monod,
21:041 minute 16 pour Preuss.
21:05Ça veut dire qu'il y a une minute d'écart en temps de ski aujourd'hui.
21:07Il y a deux facteurs.
21:08Très certainement que Preuss va un petit peu moins bien
21:11physiquement que Alloue Jean Monod.
21:12Mais aussi, on le voit,
21:13c'était le cas la semaine dernière à Nove Mesto.
21:15C'est encore le cas sur des neiges très mouillées,
21:17des neiges pas très froides.
21:19Les Allemands sont en difficulté
21:21parce que c'est le cas aussi pour Grossiane.
21:23Donc, Lou, elle va devoir s'appuyer sur ses points forts.
21:26Et dans ses points forts, dans son sac à dos,
21:28elle a les six techniciens de l'équipe de France
21:30qui ont encore très, très bien bossé aujourd'hui.
21:32En tout cas, mieux que les Allemands
21:33qui ne trouvent pas la solution sur ces neiges-là.
21:35Les points forts et les points un petit peu plus faibles
21:37à améliorer.
21:38Cyril Burdé a commencé à l'évoquer pour Lou.
21:40On en parle très longuement dans un instant.
21:42Avant cela, Anne-Sophie,
21:43on valide le globe de cristal de l'individuel pour Lou.
21:45Oui, pas besoin de sortir les calculettes
21:47ni de calculer, ni de mesurer l'écart
21:50entre Lou et Francis Capreuse
21:52puisque ce classement, il ne bougera plus.
21:54Ça y est, il y avait trois individuels cette saison
21:57qui comptaient pour ce classement de la spécialité.
22:00Lou a remporté les deux premiers.
22:02Elle a terminé septième sur le dernier.
22:04Donc, Lou est en tête de ce classement
22:06et remporte le globe de l'individuel
22:09qui lui sera remis à Oslo.
22:11Elle est la première française à y parvenir.
22:13C'est le deuxième globe dans la carrière de Lou
22:15puisqu'elle avait décroché celui de la Mastart,
22:17on s'en souvient, la saison dernière.
22:18Mais jamais une biathlète de l'équipe de France
22:20n'avait décroché ce globe de l'individuel,
22:23de cette course-là.
22:24Lou Jean-Monod est donc la première à le faire.
22:26Ça, on met dans la colonne de gauche
22:27les atouts de Lou à évoquer d'ici la fin de la saison.
22:30Le classement et ensuite, on va la réécouter
22:32et plonger dans ses explications passionnantes
22:35autour du mental de Lou Jean-Monod.
22:36Anne-Sophie, au classement, elle compte désormais
22:38combien de retard sur Francis Capreuse ?
22:4060 points de retard pour Lou Jean-Monod
22:42sur Francis Capreuse,
22:44ce qui a marqué davantage de points qu'elle aujourd'hui
22:46en terminant sur le podium.
22:47On a toujours 4 françaises dans le top 5
22:50avec Julia Simon qui est bien installée
22:52à cette troisième place
22:53et Justine Brézas-Boucher qui est montée d'un cran.
22:56Justine est actuellement septième.
22:58Pour ceux qui s'inquiètent,
22:59ce n'est pas du tout rédhibitoire.
23:00Là, on est à 4 courses de la fin de la saison.
23:02On est à 500 points de retard.
23:03L'année dernière, à 4 courses de la fin de la saison,
23:06Elisa Vitoldi avait 118 points de retard
23:08sur Ingrid Tendrevold.
23:09Donc, ça peut quand même aller très vite.
23:12C'est le double.
23:13Vous vous rendez compte ?
23:14Non, pas le double.
23:15Un petit peu moins.
23:16Quasiment le double.
23:17Lou Jean-Monod, réécoutons-la donc
23:19au micro de Charles-Antoine
23:21après sa course tout à l'heure.
23:23Sur le pas de tir, c'était compliqué pour elle
23:26et elle nous explique avec ses mots
23:28très francs, Lou Jean-Monod,
23:30pourquoi c'est difficile mentalement.
23:35Oui, je suis déçue du résultat
23:37mais d'une certaine manière,
23:39je crois que je suis assez fière.
23:41Je me bats contre moi-même
23:43à partir de la dernière période.
23:45Ce n'est pas une simple course de biathlon.
23:48C'est un combat de psychologie.
23:52C'est quelque chose de nouveau,
23:54qui est extrêmement particulier
23:56et qui dépasse tout ce qui est palpable
24:00par rapport à ce que j'ai pu vivre avant.
24:02Donc, oui, je suis déçue
24:04par rapport aux faits.
24:06C'est une simple course de biathlon
24:08et je suis capable de faire mieux.
24:10Il faut absolument que j'arrive
24:12à penser à prendre du plaisir
24:14à faire une course de biathlon
24:16telle qu'elle est
24:18et pas telle que ma tête l'imagine.
24:20C'est cool.
24:22C'est du biathlon dans une autre dimension
24:24et d'une certaine manière, je l'apprécie.
24:26Mais vous êtes confiante quand même
24:28pour la suite.
24:29Il reste encore une belle étape à Oslo.
24:31Je sais que je peux tout faire.
24:33Le pire ennemi, c'est moi.
24:35Elle le dit avec le sourire,
24:37mais c'est fort.
24:39Le pire ennemi, c'est moi.
24:41Alexis, tout d'abord,
24:43pour lancer ses explications
24:45autour du mental,
24:47tout devient beaucoup plus difficile
24:49lorsqu'on joue la gagne
24:51et c'est ce qu'est en train
24:53d'expérimenter Jean Monod.
24:55Pourquoi ça devient quasiment
24:57une souffrance lorsqu'on joue la gagne
24:59où rien n'est plus pareil ?
25:01On crée des automatismes et on crée une base.
25:03Par contre, on le dit très souvent,
25:05ce qui peut venir changer un tir,
25:07c'est soit les aspects de la météo,
25:09les aspects extérieurs,
25:11ou les aspects des enjeux.
25:13Et Lou, depuis le début de la saison,
25:15elle est dans une situation
25:17où elle sait que cette année,
25:19elle joue le classement général
25:21de la Coupe du Monde.
25:23Elle aborde des tirs
25:25d'une manière complètement différente
25:27par rapport à ce qu'elle vivait dans le passé
25:29et elle arrive sur un pas de tir
25:31en train de jouer le classement général
25:33de la Coupe du Monde.
25:35Il n'y a que quelques billes athlètes
25:37qui jouent ça dans leur carrière.
25:39Personnellement, je n'ai jamais joué
25:41ce genre de situation.
25:43Je ne sais pas si Anaïs l'a déjà vécu
25:45ou pas, mais en tout cas,
25:47elle arrive sur quelque chose
25:49qu'on ne travaille très peu à l'entraînement
25:51puisque c'est réservé à seulement quelques élites.
25:53Donc là, il faut bien,
25:55quand on va analyser ses tirs,
25:57par contre, il faut avoir conscience
25:59qu'en fait, elle est en train de travailler
26:01quelque chose derrière ça.
26:03Ce n'est pas « j'arrive, je me fais surprendre
26:05par le tir et je les rate
26:07et je mets trop longtemps ». Non.
26:09Elle est vraiment consciente de ça.
26:11Elle est consciente
26:13de cette difficulté mentale
26:15qu'elle a en ce moment sur le pas de tir
26:17quand elle est face aux cibles.
26:19Elle le travaille avec des gens autour d'elle,
26:21ses entraîneurs, des préparateurs
26:23plus au niveau mental, psychologie,
26:25ces choses-là, d'autres gens qui peuvent aussi
26:27autour d'elle discuter de ces sujets-là.
26:29Donc, il faut vraiment prendre ça en compte.
26:31C'est qu'elle le travaille et qu'elle en a conscience.
26:33Par contre, quand on est sur une situation qui est nouvelle
26:35et qu'on le travaille, les résultats,
26:37des fois, il faut passer par plusieurs
26:39cas de figure, plusieurs expériences avant que ça finisse
26:41par vraiment porter ses fruits.
26:43Là, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a du positif à chaque fois,
26:45d'une course à l'autre. Par exemple, la grosse erreur de la semaine
26:47dernière, c'est qu'elle a fait une double faute.
26:49Elle a raté deux balles sur son dernier tir de la poursuite.
26:51C'est à cause de ça qu'elle perd la victoire.
26:53Là, elle n'a pas fait de double faute.
26:55Par contre, elle a mis d'autres stratagèmes, c'est-à-dire
26:57moins de vitesse sur le tir,
26:59mettre des choses en face
27:01d'une première balle ratée pour ne pas en rater une deuxième
27:03qui lui ont fait perdre à nouveau du temps.
27:05Donc, elle a à moitié résolu le problème
27:07mais pas complètement. Et donc, voilà,
27:09c'est quelque chose qui n'est pas facile.
27:11Alors, vous parlez du temps de tir.
27:13Tanguy, elle a tiré
27:15extrêmement lentement aujourd'hui,
27:17Lou. Non, 81e...
27:19Oui, 81e temps
27:21de tir
27:23aujourd'hui pour tirer les 20 balles
27:25sur 93 filles
27:27au départ. Ça ne reflète pas son
27:29niveau à Lou. Si on compare
27:31avec les filles qui sont sur le podium,
27:33Julia Simon, c'est rapide.
27:35Ça, c'est un tir de Mastart.
27:37Mais elle est en confort. Julia Simon a tiré comme ça
27:39à Naeuberg. C'est une tireuse rapide. On voit
27:41que par rapport à Justine Brizaz ou par rapport
27:43à Franziska Preuss qui sont dans la moyenne haute
27:45quand on veut jouer le top 10, il y a encore
27:4730 secondes d'écart avec
27:49Jean Monod aujourd'hui qui a tiré
27:5151 secondes plus lentement
27:53que Julia.
27:55C'est effectivement très lent.
27:57Ce qui est marquant, juste pour terminer,
27:59c'est que je regardais les temps
28:01de tir. On vient de revoir tous ces tirs.
28:03Sur son deuxième
28:05tir couché, elle tire la première balle
28:07en 22 secondes 6. Ça veut dire
28:09que quand elle arrive sur le pas de tir,
28:11elle le dit, elle doit vaincre ses peurs
28:13avant de se mettre à tirer.
28:15Juste pour comparer, Julia Simon, ce tir-là,
28:17elle l'a tiré les 5 balles
28:19en 23 secondes 6.
28:21C'est vous dire l'écart qui sépare
28:23quelqu'un qui est en confiance, qui joue juste
28:25la course et quelqu'un qui est à côté
28:27le poids du dossard jaune,
28:29le poids du petit globe
28:31et le poids de ses peurs
28:33à porter sur ce tir-là.
28:35On continue de vous expliquer à quel point
28:37mentalement c'est difficile d'appréhender
28:39ce sprint final. Voilà ce qui va faire
28:41la différence face à Franziska Preuss.
28:43Anaïs, on va revoir
28:45le premier tir debout parce que ça vous a
28:47interpellé la manière dont elle change
28:49de stratégie en cours de tir.
28:51Lou, expliquez-nous
28:53pourquoi c'est si important et si révélateur.
28:55Il faut casser
28:57une certaine routine, comme l'a très bien
28:59expliqué Alexis, c'est qu'il y a de l'enjeu
29:01dans sa tête.
29:03Les roues, elles tournent. Les pensées,
29:05elles sont dans tous les sens.
29:07Elle n'a qu'un seul objectif sur ce tir,
29:09c'est de viser le noir et de tirer quand
29:11elle est en face du noir. En fait, toutes ces pensées
29:13parasites qui sont, oui mais si je
29:15loupe et si je la mets,
29:17ça, ça tourne en boucle dans la tête.
29:19Et là, ce qu'elle fait, c'est qu'elle
29:21casse un peu ce rythme
29:23en se disant, je vais continuer à tirer
29:25et je reviens. Ça fait faire une approche,
29:27un mouvement en plus et du coup, le cerveau est occupé
29:29sur le, qu'est-ce que je fais
29:31pour mettre ma balle plutôt que
29:33qu'est-ce qu'il se passe dans ma tête et à quoi je pense.
29:35Et c'est des petits mécanismes
29:37des fois qu'on utilise à l'entraînement, quand on rentre dans une
29:39routine, qu'on tire ses balles
29:41et en fait, on loupe la dernière
29:43et la séance d'après, on loupe encore la dernière
29:45on rentre dans des automatismes, on n'arrive pas à s'en sortir.
29:47C'est des petites stratégies où
29:49le cerveau, il dit, qu'est-ce qu'elle me fait là ?
29:51Elle m'a loupé, mais
29:53ça oblige à se
29:55reconcentrer pour refaire l'approche de l'autre côté.
29:57Et ça, en course,
29:59il faut une certaine lucidité quand même pour le faire.
30:01Ça veut bien dire que
30:03Lou, elle était quand même préparée, elle savait que ça allait
30:05être compliqué.
30:07Comme elle l'a dit, elle s'était préparée à tirer en
30:091 minute 30, donc
30:11je pense que c'est des tiroirs qu'elle savait que
30:13potentiellement elle pouvait ouvrir et elle en a ouvert
30:15un. Et ça lui a aidé de faire
30:17cette double faute qui lui aurait
30:19complètement sorti du jeu.
30:20C'est vraiment ça, c'est un mécanisme qu'elle
30:22vient activer pour s'interdire la double faute.
30:24En fait, elle commence un tir d'une
30:26certaine façon, elle rate une balle,
30:28elle va créer quelque chose pour ne plus
30:30en louper une deuxième.
30:31Si on décortique tir par tir, c'est hyper
30:33intéressant de justement
30:35se rendre compte que les couchers, c'est des
30:37tirs qui sont normalement, on va dire
30:39en 26 secondes, c'est un tir
30:41couché qui est correct.
30:43Là, Lou, son premier tir couché, il est en 34 secondes.
30:45Son deuxième tir, il est en 40 secondes.
30:47On vient de le toucher du doigt avec Tanguy.
30:49En fait, on se rend compte que sur
30:51ces tirs couchés, vu que c'est des tirs qu'elle maîtrise
30:53où elle fait beaucoup de sans-faute,
30:55elle va surprotéger
30:57ces tirs couchés pour vraiment
30:59s'assurer de repartir quoi qu'il arrive avec un sans-faute.
31:01Pour se dire, je sais que mon
31:03combat, il est déjà sur le debout.
31:05Elle va faire des erreurs couchées, ça ne va pas le faire.
31:07Elle va surjouer ses couchers,
31:09quitte à perdre du temps, pour quoi qu'il arrive,
31:11repartir avec des 5 sur 5.
31:13Par contre, au passage, elle perd quand même beaucoup de temps.
31:15C'est presque comme si elle perdait une balle au total de ses deux couchers
31:17par rapport à des filles qui ont tiré sur un rythme plus normal.
31:19Et à l'inverse, sur les debouts,
31:21c'est des tirs normalement qui doivent
31:23se faire en 23 secondes à peu près.
31:25Des tirs corrects, 23-25 secondes.
31:27Un tir debout qui est standard.
31:29Aujourd'hui, elle tire son premier tir debout
31:31en 33 secondes et le deuxième tir
31:33debout en 33 secondes.
31:35Donc on voit qu'elle est sur une position, là aussi,
31:37où elle est légèrement
31:39sur de la protection.
31:41Et Cyril vient de le dire sur l'interview,
31:43il a envie
31:45de, je pense que c'est la causerie
31:47qu'ils vont avoir ce soir ensemble,
31:49qu'elle remette un peu plus d'attaque
31:51et qu'elle ait une stratégie,
31:53plutôt qu'avoir une stratégie où elle défend quelque chose,
31:55mais finalement ce n'est pas elle qui est en tête du général actuellement,
31:57c'est Preuil qui devrait défendre quelque chose.
31:59Remettre un peu d'attaque pour essayer
32:01peut-être de la libérer.
32:03Justement, comment est-ce qu'on fait ?
32:05Tanguy, la préparation,
32:07pourtant, vous Jean Monod,
32:09elle s'est préparée pour vivre ces moments-là.
32:11Vous avez suivi la préparation depuis le début ?
32:13En fait, ce qu'on dit depuis tout à l'heure,
32:15c'est que ce n'est pas du tout technique.
32:17Parce que quand on regarde les derniers relais,
32:19celui des Mondiaux et celui de la semaine dernière,
32:21on se rend compte que Lou est capable de tirer vite.
32:23Elle est capable de tirer vite et de tirer bien
32:25quand elle tire vite.
32:27Elle n'est pas capable de le faire sur les courses individuelles
32:29parce qu'elles se rajoutent des barrières.
32:31Ce qui nous prouve que c'est mental aussi,
32:33c'est que Lou, si on regarde ses statistiques de tir,
32:35depuis qu'elle est sur la Coupe du monde,
32:37elle est toujours à 93% sa première saison,
32:3990% la deuxième, 92% la troisième,
32:41et là, de nouveau 90%.
32:43Et surtout, c'est une fille qui,
32:45quand elle avait 12-13 ans,
32:47ne faisait pas que du biathlon.
32:49Avant de faire du biathlon, elle a fait du tir en salle,
32:51du tir sportif.
32:53Elle a une construction de tir parfaite.
32:55Elle sait très bien faire.
32:57C'est ce qu'elle fait face à sa technique.
32:59Justement, expliquez-nous cette bagarre
33:01contre soi-même, Anaïs.
33:03Vous êtes passée par ces moments-là.
33:05Comment ça se passe concrètement ?
33:07Comment est-ce qu'on trouve des solutions ?
33:09Là, Cyril Burdé a promis une séance de coaching
33:11pour lui parler.
33:13Qu'est-ce qu'on a besoin d'entendre ?
33:15Comment on fait dans ces cas-là pour s'en sortir ?
33:17Ça peut se débloquer sur des entraînements,
33:19ça peut se débloquer sur des relais.
33:21Moi, je sais que les relais m'aidaient beaucoup pour ça,
33:23d'avoir la petite sécurité, le petit matelas
33:25Je peux engager mon tir.
33:27Au pire, si c'est la kata,
33:29j'ai quand même 3 balles de pioche pendant 2 ans.
33:31Ça peut être des choses
33:33qui peuvent faire des déclics.
33:35Il n'y a pas de relais avant la masse tarte.
33:37Il y en a peut-être un dimanche,
33:39si la météo tient.
33:41Peut-être que ce serait la consigne,
33:43si elle court le relais, c'est que tu engages tes tirs
33:45et on voit si ça passe.
33:47En plus, Lou, je la connais un petit peu.
33:49Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue.
33:51Elle a certainement évolué.
33:53Mais moi, je la vois arriver sur le tapis.
33:55Ce n'est pas la Lou que je connais.
33:57J'ai l'impression qu'elle a peur.
33:59Elle le dit, elle a peur.
34:01Et ça se voit derrière la kara.
34:03Elle est sur la défensive, loin de sa kara.
34:05Alors qu'on voit Julia Simon, au contraire,
34:07qui est très proche de la kara et très offensive.
34:09Je pense que Cyril va l'aider là-dedans.
34:11Certainement que son travail qu'elle fait
34:13avec les professionnels qui l'entourent,
34:15ils vont l'aider.
34:17Elle a les clés.
34:19C'est sûr qu'elle les a.
34:21C'est intéressant aussi.
34:23Peut-être que cette course d'aujourd'hui
34:25lui a appris des choses
34:27et que dès samedi, on aura une autre Lou.
34:29Mais elle les a en elle, les réponses.
34:31C'est sûr parce qu'elle a déjà fait la moitié du chemin.
34:33Elle a reconnu, elle sait où ça pêche.
34:35Ça veut dire qu'elle a les réponses en elle.
34:37Il faut juste qu'elle arrive à les mettre en place.
34:39Ce qui est paradoxal, c'est qu'aujourd'hui,
34:41quand on regarde d'un oeil extérieur
34:43avec les statistiques du temps de tir
34:45plus le résultat,
34:47où un 18 sur 20, c'est moins bon qu'un 20 sur 20
34:49ou un 30 sur 20, c'est moins bon.
34:51Elle, ce qui est paradoxal,
34:53c'est qu'elle a réussi l'exercice
34:55qu'elle s'était fixé aujourd'hui.
34:57C'est-à-dire de ne pas refaire de doubles fautes.
34:59C'est ce qu'elle a fait trop de fois
35:01depuis le début de l'hiver.
35:03C'est des choses qu'elle ne faisait jamais.
35:05Dès le début de la saison,
35:07elle a commencé à en faire dans des situations
35:09où elle pouvait gagner ou jouer le podium.
35:11Elle a fait des doubles fautes.
35:13C'est quelque chose qui lui a un peu pourri l'hiver.
35:15Cette double sanction de deux pénalités
35:17a vraiment travaillé dans cette direction.
35:19Finalement, l'exercice est réussi.
35:21De son point de vue,
35:23si elle travaille vraiment ça,
35:25c'est parce qu'il n'y a pas eu de doubles fautes
35:27sur cette course.
35:29Par contre, ça a été au détriment d'autre chose.
35:31C'est là qu'il faut bien comprendre
35:33qu'un tir, c'est ultra complexe.
35:35Ce n'est pas qu'elle est vraiment dans le dur.
35:37C'est qu'elle est dans une situation difficile à gérer
35:39parce qu'elle joue le général et que c'est exceptionnel,
35:41qu'elle y travaille et qu'il va peut-être falloir
35:43encore une ou deux courses pour que tout se mette en place.
35:45Malheureusement, il n'en reste plus beaucoup des courses.
35:47On approche de la fin de la saison, effectivement.
35:49Il reste trois courses ?
35:51Quatre.
35:53Quatre courses individuelles.
35:55Trois courses la semaine prochaine à Oslo.
35:57100% de courses individuelles la semaine prochaine à Oslo.
35:59Sprint, poursuite, mass-start.
36:01Cette semaine, il reste les relais mixtes
36:03mais il reste également une mass-start.
36:05Le dossard bleu également.
36:07La lutte Océane-Michelon face à Jeanne Richard,
36:09notamment la française, avec cette image.
36:11On les voit, on est sur l'arrivée
36:13et pourtant, elle était partie
36:15une minute plus tôt, Jeanne Richard.
36:17La forme au niveau ski, c'est pour Océane.
36:19Oui, Océane, on l'a vu tout à l'heure rapidement,
36:21elle a le deuxième temps de ski, quand même, aujourd'hui.
36:23Océane est en train de franchir
36:25un cap assez impressionnant.
36:27Pour son âge,
36:29c'est vraiment des temps de ski
36:31qui sont très, très rapides
36:33et surtout très réguliers.
36:35Donc, affaire à suivre,
36:37voir si elle tient jusqu'à la fin de l'hiver.
36:39Anne-Sophie, le classement,
36:41il est en faveur d'Océane, désormais.
36:43Oui, ça y est, Jeanne Richard
36:45va céder son dossard bleu à Océane-Michelon
36:47sur la prochaine course, la mass-start.
36:49Océane-Michelon a désormais 17 points
36:51d'avance sur la française
36:53et elle en a un peu moins de 50
36:55sur Célina Grossion,
36:57Marine Kerkhaïde, qui perd
36:59du terrain dans ce
37:01match pour aller chercher
37:03le dossard bleu sur l'équipement des meilleurs jeunes.
37:05Non, je ne dirais pas ça non plus, quand même.
37:07Vous savez, je ne veux pas trop m'aventurer.
37:09Ça change tellement d'un jour à l'autre
37:11qu'on se fait vite piéger sur des vérités
37:13qu'on pourrait énoncer.
37:15C'est la première chose qu'on apprend au biathlon,
37:17c'est que ce n'est jamais fini
37:19et qu'il faut être très mesuré et pondéré.
37:21C'est tout vous, ça.
37:23Absolument, ça correspond bien.
37:25On s'est trouvé avec le biathlon.
37:27On va écouter Océane-Michelon
37:29et après, on essaiera d'expliquer
37:31pourquoi il y a eu autant de cordons
37:33qui sont finalement passés sur ces cibles
37:35de Pogiuca avant la conférence de presse
37:37et de la nomination.
37:39Mais d'abord, Océane-Michelon,
37:41qui est la nouvelle leader du dossard bleu
37:43de meilleurs jeunes.
37:45Océane, en individuel, c'est 20 balles à mettre.
37:47Vous étiez à 18 sur 18.
37:49On imagine que c'est ce qui reste en tête
37:51ces deux dernières balles.
37:53Oui, ça reste bien en tête,
37:55surtout que c'est copié-collé de Contio.
37:57Contio, ça avait déjà été un peu frustrant,
37:59mais de refaire la même chose,
38:01c'est encore plus frustrant,
38:03surtout quand ça tournait bien.
38:05Les conditions, elles ont l'air un peu atypiques,
38:07mais finalement, c'est très tirable.
38:09En tout cas, moi, quand je me suis installée,
38:11j'ai toujours eu des conditions idéales.
38:13Je me sens très bien et je suis un peu déçue.
38:15Un peu déçue,
38:17mais il y a quand même des éléments
38:19pour se réjouir,
38:21notamment vos temps de ski.
38:23Ils sont stratosphériques, si on veut.
38:25Vous êtes deuxième, certes, derrière Hidalien,
38:27mais la première des Françaises,
38:29notamment devant Lou,
38:31bien devant Justine Brezabouchet également.
38:33Vous avez des sensations
38:35vraiment pas terribles.
38:37Je pense que ça doit être le cas de tout le monde
38:39parce qu'on ski dans des conditions
38:41quand même très atypiques.
38:43Ce que je dis aux filles en arrivant,
38:45on se croirait en fin de saison à Meribel l'année dernière
38:47quand on skiait dans de la brasse.
38:49Moi, je me sentais pas terrible,
38:51mais plus ça allait, mieux je me sentais.
38:53J'ai essayé de calquer
38:55chaque tour
38:57et d'essayer de répéter
38:59les choses simples sur quatre tours
39:01et de voir à la fin ce que ça donnerait
39:03pour remettre un coup de collier.
39:05Un coup de collier, il faudra en remettre un sur la Mastert.
39:07Sur une course, vous allez partir
39:09avec le dos serre-bleu
39:11parce que vous avez fini devant Jeanne.
39:13Je crois qu'il y a 17 points d'écart entre vous.
39:15C'est aussi un élément de satisfaction.
39:17On sait que c'est un de vos objectifs cette année.
39:19Oui, c'est très cool.
39:21On voit qu'il tourne un peu.
39:23C'est agréable.
39:25Depuis le début de saison
39:27et depuis qu'on est sur la dernière partie,
39:29il reste encore beaucoup de choses
39:31avant de terminer cette saison.
39:33Pour avoir ce dos serre,
39:35il va falloir se battre jusqu'au bout.
39:37Je suis contente de l'avoir, mais ce n'est pas fini.
39:39On va voir à la fin de saison.
39:41Pour se battre jusqu'au bout, il faut avoir la forme.
39:43On sait que c'est compliqué.
39:45On est dans des conditions difficiles.
39:47En deuxième semaine, mais sur une fin de cycle.
39:49On a l'impression que la forme ne vous quitte pas.
39:51Ça va de manière exponentielle.
39:53Vous allez de mieux en mieux.
39:55Oui.
39:57Je ne sais pas trop quoi dire.
39:59Je prends énormément de plaisir.
40:01Je crois que,
40:03à l'image de l'année dernière,
40:05je vis bien les fins de saison.
40:07Je me fais plaisir.
40:09Je profite de chaque instant.
40:11Ça se ressent aussi physiquement.
40:13Je pense qu'on a trouvé un petit rythme
40:15dans l'équipe de fin de saison
40:17qui nous dirige bien
40:19sur notre état d'esprit
40:21et notre état de forme.
40:23Ce qui nous permet d'être tout là
40:25c'est vachement cool et encourageant.
40:27Merci Océane Michelon.
40:29Océane Michelon,
40:31cinquième aujourd'hui.
40:33On le rappelle, 5 Françaises dans le top 10
40:35de cet individuel remporté par Julia Simon
40:37et Loujean Monod qui s'adjuge
40:39le globe de la discipline.
40:41On a vu beaucoup de cordons
40:43avant d'aller retrouver Didier Deschamps
40:45pour sa liste pour la Croatie
40:47quart de finale de Ligue des Nations
40:49la semaine prochaine.
40:51Expliquez-nous par quel miracle
40:53finalement finissent
40:55dedans.
40:57Il faut expliquer le matériel.
41:03Il y a deux types de cibles.
41:05Il y a des électromécaniques et des électroniques électroniques.
41:07Là on est sur des électroniques électroniques
41:09donc ça veut dire qu'elles ont un capteur.
41:11C'est ce capteur qui va décider
41:13en fonction de la puissance de l'impact
41:15s'il fait basculer.
41:17C'est là où il y a une différence
41:19entre des cordons et des balles dehors qui basculent.
41:21C'est deux choses pour moi qui sont bien différentes.
41:23Aujourd'hui, que ce soit chez certaines françaises
41:25et bien d'autres,
41:27il y a eu pour moi des balles dehors
41:29qui ont basculé parce que certainement
41:31la sensibilité des capteurs
41:33était un petit peu trop light.
41:35Je trouve que c'est quand même...
41:37Qui décide de ça Alexis ?
41:39Il y a un test officiel
41:41avec des instruments de mesure
41:43et puis on règle ensuite ces captures.
41:45Ces capteurs, on sait que traditionnellement
41:47par exemple quand c'est des
41:49techniciens allemands qui vont
41:51régler la sensibilité du capteur,
41:53on va les tirer sur la même cible de réglage
41:55que celle des allemands parce qu'on se dit
41:57s'il y a bien une cible qui a été vérifiée trois fois
41:59et qui est vraiment à la limite de la limite
42:01c'est celle des allemands.
42:03On sait aussi que
42:05des fois il y a des cibles
42:07qui basculent un tout petit peu plus que d'autres
42:09en fonction du réglage du jour parce qu'on vient régler
42:11chaque élément un par un.
42:13Vu qu'on est à la limite
42:15du règlement,
42:17il suffit qu'on soit
42:19je ne sais pas quel type de pression c'est, si c'est des grammes
42:21ou quoi, mais il suffit qu'on soit
42:23sur un gramme au-dessus ou en dessous
42:25de la limite, ça peut vraiment faire
42:27changer le résultat.
42:29En fait la balle quand elle vient taper
42:31à l'extérieur de la cible, elle va se diviser.
42:33Le plomb de la balle va se diviser
42:35et il suffit qu'il y ait suffisamment
42:37de plomb qui aille quand même
42:39déclencher le capteur, ça va basculer
42:41alors que sur une cible comme celle qu'on a sur le plateau
42:43une électromécanique
42:45ça n'aurait pas fonctionné
42:47parce que c'est une action de levier
42:49et ce n'est plus un capteur.
42:51Et toutes les cibles sont réglées une après l'autre ?
42:53Je pense que c'est la fin de votre question.
42:55On n'appuie pas sur un bouton
42:57et ça règle toutes les cibles pareil, c'est ça que je veux dire.
42:59De toute façon, n'importe qui a le droit de tirer sur n'importe quelle cible.
43:01Donc en fait, on ne peut avantager personne.
43:03En principe, toutes les cibles
43:05doivent basculer de la même façon.
43:07C'est le principe de base
43:09d'équité. Après on sait qu'il y a eu
43:11des bruits sur la coupe du monde
43:13même sur les Jeux Olympiques
43:15il y a plusieurs années
43:17où certains se rendaient compte que les Russes
43:19allaient tous tirer à Sochi
43:21sur la même cible, sur les courses en contre-la-montre.
43:23Donc il y a eu parfois des débuts
43:25de petits scandales
43:27mais normalement l'IBU là-dessus
43:29est totalement indépendante et capable
43:31de faire bien les choses. Et ils peuvent le rectifier
43:33d'ailleurs entre deux courses
43:35pour que ce soit plus compliqué pour les garçons.
43:3713h51, il est temps d'aller retrouver
43:39Vili Deschamps pour sa liste
43:41pour affronter la Croatie, quarte finale
43:43de la Ligue des Nations la semaine prochaine.
43:45Jeudi, le match aller. Dimanche, le match retour.
43:47Et dans la foulée, restez bien avec nous.
43:49On revient au Biathlon avec l'individuel homme.
43:51Cette fois-ci, deux courses exceptionnellement au lieu d'une.
43:53Aujourd'hui, à Pokiuka. A tout de suite
43:55pour écouter Vili Deschamps révéler
43:57sa liste.

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