Les clefs d'une vie avec Mikelangelo Loconte
🗝 Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéos des clefs d’une vie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQVk_MxJ_jFc3Az4Aqy_giC
##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-03-12##
🗝 Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéos des clefs d’une vie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQVk_MxJ_jFc3Az4Aqy_giC
##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-03-12##
Catégorie
✨
PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celles de mon invité.
00:06Votre parcours, c'est une symphonie d'activité artistique entre l'Italie, la Belgique, la France et même le reste du monde.
00:12Ça n'a pas toujours été facile, mais vous vous en êtes toujours sorti,
00:16car vous êtes moralement et physiquement aussi solide que l'opéra rock qui vous a rendu célèbre.
00:21Bonjour Michelangelo Loconte.
00:23Bonjour Jacques, merci. Bonjour Sud Radio.
00:26Il se trouve qu'on vous connaît à travers Mozart, l'opéra rock, qui a été un triomphe mondial.
00:31Vous sortez un album, déjà les premières chansons d'un nouvel album, votre retour.
00:36Et donc le principe des clés d'une vie, c'est de parler de votre parcours, mais aussi de ce nouvel album.
00:41Donc le parcours, on va commencer à travers des dates clés.
00:44Et la première que j'ai trouvée, alors je ne sais pas si c'est le 10 ou le 17, mais c'est en décembre 94,
00:49votre première télé, écoutez.
00:52Aria.
00:53Aria, Michelangelo Loconte.
00:56C'est Rita Pavone, star italienne mondiale d'ailleurs, qu'on avait appelée poil de carotte en raison de ses cheveux roux,
01:03qui vous présente dans les salons de l'Hotel Hilton à Rome.
01:06Exact, c'est parfait.
01:08C'est vrai que c'était la finale du Festival des Inconnus. Qu'est-ce que c'était ?
01:12C'est un festival créé par Teddy Renu, qui à l'époque faisait les films de Toto,
01:17faisait des chansons comme ça, et Rita Pavone, donc sa femme Rita Pavone.
01:22Et il prenait des talents et les mettait sur scène directement.
01:28Et après il les suivait.
01:29Et moi c'était une grande expérience pour moi parce que c'était un festival honnête, intéressant.
01:36Rita Pavone m'a appris des choses aussi sur le spectacle, donc c'était très intéressant.
01:40D'ailleurs elle avait même, elle gagnait ce Festival des Inconnus elle-même au départ.
01:43C'est vrai.
01:44C'est comme ça qu'elle avait connu son mari.
01:45Et alors vous étiez arrivé comment là-dedans ?
01:48Alors parce que des amis, ils savaient que moi je ne m'étais pas fait la queue pour faire l'artiste.
01:54Donc j'avais mon laboratoire et je travaillais, j'avais ma rock band, New Wave Rock, comme ça.
01:59Et donc ils m'inscrivaient à des trucs pour me faire plaisir.
02:02Donc du coup ils m'ont inscrit au Festival de Castrocaro.
02:06Rita Pavone avait l'usage de prendre tous les rejets en fait, les artistes rejetés par les autres.
02:13Et regardez c'était qui l'artiste intéressant, rock, comme ça.
02:16Et donc elle m'a pris là.
02:17Et ce soir-là vous avez chanté Aria.
02:31Et vous avez montré la puissance de votre voix et remporté le concours à l'unanimité.
02:35Exact.
02:36C'est un moment fort de remporter ce concours ?
02:39Oui, quand un concours il est pour de vrai, c'est toujours très fort.
02:42Parce que c'est tous les artistes qui votent, chacun l'artiste qui lui plaît, excepte soi-même.
02:46Et donc du coup tous les artistes à l'unanimité m'ont voté moi.
02:49Voilà.
02:50Magnifique.
02:51Mais c'est assez rare en général, en général c'est le public qui vote.
02:54Oui, en général oui.
02:55Donc on peut faire n'importe quoi.
02:56Exact.
02:57Il y a une époque, il y avait une émission de radio, Stop ou encore, sur RTL qui passait.
03:01Les étudiants étaient mobilisés le matin pour appeler.
03:04Ils étaient payés pour appeler, appeler pour voter pour cette chanson.
03:08C'est ce qu'on appelle quelque chose de vrai.
03:11Alors Aria, on ne le sait pas toujours, c'est une pièce de musique vocale ou instrumentale
03:15qui représente le moment où l'action s'arrête et permet au personnage d'exprimer ses sentiments.
03:21Et ça permet de mettre, c'est une épreuve pour la voix du chanteur.
03:25Je ne sais pas si vous le savez.
03:26Oui, je le sais.
03:28Une Aria d'opéra.
03:30Exactement.
03:31Alors à l'époque vous vous appelez Michele...
03:33Michele Loconte.
03:35Mais pas Angelo encore.
03:37Non, pas Michelangelo.
03:38Pourquoi ?
03:39Michelangelo, c'était un surnom qu'on me donnait parce que je faisais l'institut artistique.
03:44Donc du coup, j'avais l'habitude de faire toujours des grandes choses.
03:49Un jour, c'était presque grand comme une paroi.
03:52J'étais dans le dessin, dans la sculpture beaucoup.
03:54Donc Michelangelo, c'était facile.
03:56Après, voilà, j'ai décidé de m'appeler Michelangelo.
03:58Avec le K.
03:59Avec le K.
04:00Pas CH.
04:01Vous êtes né à Cerignola.
04:03Cerignola.
04:04Cerignola.
04:05C'est dans les Pouilles.
04:06Les Pouilles, c'est le sud de l'Italie.
04:08C'est une très belle région.
04:09C'est le talon sur l'imagine comme une botte.
04:11C'est ça.
04:12Là, vous avez une jeunesse tranquille avec vos études.
04:15Au départ, c'est l'art qui vous intéresse.
04:18L'art et l'architecture.
04:20Toujours.
04:21Toujours, c'est l'art qui m'intéresse.
04:23Depuis petit.
04:24Depuis petit.
04:25Comment c'est venu ça ?
04:26C'est instinctif.
04:28C'est l'ADN.
04:29C'est comme ça.
04:30Vous avez travaillé comme dessinateur d'architecture et d'ameublement.
04:34Ça n'a rien à voir avec la chanson.
04:35Oui.
04:36En réalité, j'étais dans le dessin en général.
04:39J'avais décidé de faire une formation d'architecture d'intérieur.
04:44Mais en même temps, avec une envie de faire autre chose.
04:47Une envie de faire tout.
04:49La peinture, la musique, le théâtre.
04:51Et même la publicité.
04:52Vous avez fait des cours à la faculté sciences des communications de Perugia
04:57avec une spécialisation en sciences et techniques publicitaires.
05:00Exact.
05:01Séduction de la communication.
05:02Pourquoi ?
05:03Parce que ça ne me branchait pas trop de faire sciences politiques comme on m'avait conseillé.
05:10Donc j'ai trouvé ça.
05:11C'était l'université des étrangers à Perugia.
05:14Dans le centre de l'Italie.
05:16Dans le cœur de l'Italie.
05:17C'est la même université où Bob Dylan rêvait d'arriver dans cette université
05:22parce qu'une fille dont il était amoureux faisait cette université-là.
05:26C'est extraordinaire.
05:28C'est extraordinaire.
05:29Mais en même temps, c'était une autre façon.
05:31Vous cherchiez un peu votre voix.
05:33Oui, je suivais indirectement les pas du rock.
05:38Je suivais ma voix.
05:39Je suivais ma voix musicale, artistique.
05:42J'étais là-dedans.
05:44Je carburais à l'art.
05:46A la poésie, à l'art.
05:47Et la musique, c'est venu comment ?
05:49La musique, c'était par rapport au rock band que je voyais.
05:53Ça m'intéressait d'être dans un rock band, d'être frontman.
05:56Ou alors, derrière, jouer le clavier avec un rock band.
05:59Mais en même temps, la musique vous attirait depuis toujours, Michelangelo.
06:02C'est la nuée qui m'a donné l'envie de faire de la musique.
06:05Ça m'intéressait depuis petit.
06:07Quand je touchais une guitare, un piano, je rêvais de pouvoir jouer.
06:10Je me suis approché naturellement aux instruments.
06:13Après, j'ai aimé, quand j'étais petit, des chanteurs improbables pour un enfant.
06:17Par exemple, Fred Buscaglione.
06:19Des choses étranges.
06:20C'était un vieux chanteur italien qui faisait des supers chansons dans les années 50.
06:27Il y avait Marino Marini aussi à cette époque-là.
06:31L'orchestre italien très connu.
06:33Exact.
06:34C'est pour ça que j'ai fini dans les mains d'Erita Pavone.
06:37C'était autre chose.
06:38Vous avez très jeune joué du synthé, du piano, de la guitare, de l'harmonica et des percussions.
06:43Oui.
06:44Comment vous avez appris ?
06:45Je n'ai pas appris. Je n'ai jamais appris. Encore aujourd'hui.
06:48Pour moi, ce sont des outils d'expression.
06:52Tout comme la musique.
06:53La musique, pour moi, c'est un moyen. Ce n'est pas une finalité.
06:56C'est un moyen de communication.
06:59D'accord.
07:00En même temps, vous avez trouvé ce groupe de rock Art Decade qui existait.
07:06C'était quelque chose de parallèle, de très secret, très discret.
07:10Oui, c'était une rock band.
07:12New Wave, toujours.
07:13Parce que moi, j'écoutais Bow Wow, des choses comme ça.
07:16Qui s'était déjà produit avec toutes les filles de la ville, quelques-unes de la région,
07:23qui aimaient cette rock band.
07:25Et quand ils se sont dissociés, parce que les gens vont à l'armée, etc.
07:30Moi, j'en ai profité pour discuter avec le batteur.
07:32On a reformé ce groupe.
07:34On l'a lancé avec des chansons originales que j'ai composées.
07:39Des chansons assez sombres au départ.
07:41Oui, mais vous savez, c'est le décadentisme italien de la poésie.
07:45Donc, ce n'est pas si sombre que ça.
07:47C'est le mal de vivre de l'adolescent.
07:50C'est une célébration à la vie aussi.
07:52Et Art Decade, je crois que c'est aussi le titre d'une chanson de David Bowie.
07:56Exact.
07:57C'est de là que ça vient.
07:59Alors, vous avez fait aussi un peu de théâtre au départ.
08:02Oui, de tout petit, dès 5 ans.
08:04C'est-à-dire ?
08:05Ma mère, elle était prof d'école.
08:08Donc, elle faisait des pièces de théâtre comme ça.
08:10Après, j'ai continué avec tous les gens qui faisaient des pièces de théâtre.
08:12J'ai continué toujours à faire du théâtre.
08:14Chaque fois que je voyais un centre culturel de théâtre,
08:16je me mettais dedans pour pouvoir être sur scène.
08:18Et vous jouiez quoi ?
08:19Souvent, au premier rôle, je jouais des comédies d'Edoardo De Filippo.
08:23Oui.
08:24Que j'admirais beaucoup.
08:26Avec le désir de faire des choses de Pirandello,
08:29toute une culture italienne.
08:31Un théâtre assez psychologique, en même temps populaire, en même temps facile.
08:36En même temps, vous avez envie de faire de la musique, de faire du théâtre,
08:39mais dans un style très particulier qui est le vôtre.
08:41Oui.
08:42Un style populaire, c'est souvent un style parfois sourd.
08:45J'ai toujours choisi le style des choses artistiques que je voulais faire.
08:52Par exemple, là, le côté métaphysique de la famille,
08:56qui traitait Eduardo De Filippo, même de Fellini.
08:59Parfois, il y a des films ironiques, presque de l'humour de Fellini,
09:03comme à Marcord, mais qui gardent toujours une base métaphysique.
09:07Ça m'intéressait beaucoup.
09:09J'avais déjà compris ce genre de langage.
09:12Vous avez aussi travaillé avec des stars italiennes peu connues en France.
09:15Il y a eu Mia Martini.
09:17Non, je n'ai jamais travaillé avec Mia Martini,
09:19mais c'était une femme qui était la mère de Mia Martini,
09:24Loredana Bertet, qui était prof de chant, que j'ai croisée à ce moment-là.
09:27Vous avez rencontré des compositeurs, déjà, à cette époque-là.
09:30Maurizio Piccoli, je crois, était un de vos premiers compositeurs.
09:34Oui, on a essayé de monter ma carrière avec une chanson forte.
09:40C'était un des compositeurs de Loredana Bertet, la sœur de Mia Martini.
09:46Il se trouve qu'en Italie, il y a plein de stars qu'on ne connaît pas en France.
09:50En revanche, à une époque, des stars françaises,
09:52comme Sylvie Vartan ou Antoine, au Festival de San Remo, venaient en Italie.
09:56Absolument.
09:57Nous, on a eu un grand respect pour la musique française, celle pour de vrai.
10:01La grande musique française.
10:03Aznavour venait régulièrement en Italie.
10:05Parfois, il faisait des choses en italien.
10:07Il était très apprécié.
10:09Même Dalida, elle s'est présentée beaucoup de fois.
10:11Une émission qui s'appelait Cantagiro, dans les années 60.
10:14On recevait beaucoup de Français.
10:16Malheureusement, elle a accepté de faire le Festival de San Remo
10:18avec son chanteur, Luigi Itenko, qui s'est suicidé parce qu'il a été éliminé.
10:23Ça a été le drame de sa vie.
10:25C'est vrai que le Festival de San Remo, ce n'était pas votre truc ?
10:28Non, parce que c'était un peu manipulé par les maisons de disques.
10:33C'est ça qui ne me plaisait pas.
10:35Cette recherche absolument de la chanson mélodique,
10:38qui aujourd'hui a disparu en Italie.
10:40Il y a plusieurs genres, y compris le rock.
10:43D'ailleurs, je suis un produit de ça.
10:45Måneskin, c'est la preuve.
10:48C'est un groupe mondialement reconnu de rock italien.
10:51Le plus grand pour le moment.
10:53Je viens de là, en fait.
10:55Je viens de cette éducation rock.
10:57Et vous êtes allé ailleurs.
10:58On va invoquer une autre date aussi importante dans votre parcours.
11:01Le 22 janvier 2011.
11:03A tout de suite sur Sud Radio avec Michelangelo Loconté.
11:06Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
11:09Sud Radio, les clés d'une vie.
11:11Mon invité, Michelangelo Loconté.
11:13On parlera tout à l'heure, bien sûr, de Mozart,
11:15qui a été un grand, grand succès mondial.
11:17On parlera de votre premier single album qui sort.
11:21Et on est, je crois, les premiers à en parler.
11:23On a évoqué vos débuts en Italie, assez particuliers.
11:26Et le 22 janvier 2011, c'est un jour assez particulier.
11:30Vous êtes aux Energy Awards pour rendre hommage à ce chanteur.
11:41Ce sont les 25 ans de la disparition de Balavoine.
11:43Vous savez que cette chanson, le chanteur, c'était son dernier essai.
11:46Il avait fait deux albums qui n'avaient pas marché.
11:48Il a dit, si je ne lui vends pas 30 000 de cette chanson, j'arrête.
11:52Il en a vendu 200 000.
11:54Et c'est vrai qu'à ces Energy Awards,
11:57je crois, avec Florent Mott et Grégoire,
11:59vous rendez hommage à Balavoine.
12:00Oui, absolument.
12:01Pourquoi ?
12:02Parce que, vous venez de le dire,
12:05c'est un des chanteurs libres français
12:07qui faisait vraiment des concepts artistiques,
12:11qui faisaient des chansons,
12:12qui écrivaient des textes, des chansons,
12:14et qui se lançaient.
12:15En plus, vous savez, il y a une connexion entre moi
12:18et ce genre de personnes, d'artistes.
12:20Parce que si je viens d'une comédie musicale,
12:22lui, c'est la même chose.
12:23Il venait d'un musical, d'une rock-opéra.
12:26Oui, de Starmania.
12:27Il a été engagé.
12:28Personne ne le connaissait,
12:30mais le chanteur est sorti au même moment.
12:32Donc, il a eu un double succès.
12:33Il se trouve que vous l'aviez aussi chanté,
12:35je crois, dix ans plus tôt, en Belgique.
12:37Oui.
12:38Il y avait un spectacle.
12:39Il y avait un spectacle,
12:40fait par un ami qui s'appelle Thierry,
12:42qui rendait hommage à Balavoine.
12:45Il voulait prouver que c'était possible
12:47de le faire en rock, comme ça.
12:49Et donc, il appelait plein d'artistes
12:50qu'il connaissait.
12:51Donc, moi, j'en faisais partie.
12:52Oui, car vous êtes à l'époque en Belgique.
12:54En fait, vous avez tenté de faire carrière en Italie.
12:56Et en France, au départ,
12:58je crois qu'il y a eu un projet avec Claude Barzotti
13:00qui n'a pas vraiment marché.
13:01En réalité, moi, j'ai fait un concours
13:04de la chanson italienne.
13:06J'étais un peu déçu du genre de concours que c'était.
13:08Donc, je me suis baladé dans Bruxelles.
13:10Je ne me suis pas présenté.
13:11Ils sont venus me chercher avec la police.
13:13Ils m'ont mis sur scène, comme ça.
13:15Et c'est là que j'ai connu Barzotti,
13:17qui m'a invité pour un projet.
13:19Donc, je suis resté en Belgique.
13:22Je voulais savoir c'était quoi le projet.
13:24Et c'était une comédie musicale qu'il voulait faire.
13:26Et donc, il avait monté un truc qui s'appelait
13:28« Les nouveaux nomades ».
13:29Et moi, je devais en faire partie.
13:30Après, ça ne s'est plus fait.
13:31Mais j'ai décidé de rester dans les terres francophones
13:34parce que j'étais intéressé.
13:36Parce que le père de Laura Pausini
13:38m'avait dit que c'était l'usine des studios.
13:40Des vrais studios d'enregistrement.
13:42Et qu'il vaut mieux apprendre le métier là.
13:44Et donc, du coup, j'ai suivi ce conseil là.
13:46Et voilà.
13:47Et vous avez habité au départ à l'hôtel.
13:49Oui, exact.
13:51Pourquoi ?
13:52Moi, j'ai eu une vie particulière.
13:54J'ai eu une vie particulière jusque là.
13:56C'est assez fou, quoi.
13:58J'étais un peu vagabonde.
14:00Je tournais avec mon sac à dos.
14:01J'allais où je voulais.
14:02Vous étiez libre, en tout cas.
14:04Et il se trouve que vous avez effectivement
14:05connu ces studios belges.
14:06Quand on voit, par exemple, Sheila,
14:08une star française qui va enregistrer en Belgique,
14:11il y a une raison.
14:12Elle trouve qu'on est beaucoup mieux en Belgique
14:13qu'en France.
14:14Il y a une raison.
14:15Oui, il y a une raison.
14:16Et c'est vrai qu'en plus des Italiens en Belgique,
14:18il y a eu Adamo, Frédéric François
14:20et quelques autres.
14:21Oui.
14:22Alors, il se trouve que vous vous êtes installé à Liège,
14:23au départ.
14:24Oui, je me suis installé à Liège.
14:25J'étais d'abord dans un village,
14:26après j'ai décidé d'aller à Liège
14:27pour avoir plus de contacts,
14:29pour discuter, comme ça.
14:30Et là, j'ai passé des années à faire de la musique live
14:32avec des excellents musiciens.
14:34C'est vrai.
14:35Et après, ils se sont retrouvés tous avec
14:36Morane, Lara Fabian, donc voilà.
14:38Et vous avez travaillé avec eux
14:40alors qu'ils n'étaient pas connus.
14:41Oui.
14:42Mais à chaque fois, vous faisiez ça pour le plaisir,
14:44pour progresser, Michelangelo ?
14:46Non, je faisais ça pour monter,
14:47pour bâtir ma carrière.
14:50Et pour tracer le chemin de ma pensée sur Terre,
14:53vraiment pour de vrai.
14:54C'est-à-dire ?
14:55Je voulais faire de la vraie musique
14:58avec une vraie band,
14:59mais faire de la création artistique pour de vrai,
15:01mettre ma musique,
15:03rendre ma musique pas si commerciale que ça,
15:06mais assez expressive comme ça.
15:08Et donc, du coup, j'essayais de monter quelque chose.
15:10J'essayais pendant des années de faire ça.
15:12La raison, par exemple,
15:13pour laquelle je n'ai pas fait d'album jusque là,
15:15c'est parce que les planètes ne s'alignaient jamais.
15:18C'est pour ça.
15:19Avec les autres gens,
15:20on n'était jamais totalement d'accord,
15:22mais j'étais d'accord avec la personne
15:23qui m'a permis de faire cet album.
15:25On en parlera tout à l'heure.
15:26Il se trouve aussi qu'à l'époque,
15:28tout le monde va à Bruxelles,
15:29vous allez à Liège.
15:30Pourquoi ?
15:32Parce que Liège était plus sauvage.
15:35Voilà.
15:36C'était plus sauvage,
15:38plus de musique live, plus de...
15:40Je sais pas, j'ai senti ce côté un peu fêtard de Liège.
15:44Les boîtes, il y avait plus l'ambiance
15:46que je cherchais.
15:48Oui, il y avait une ambiance.
15:49En plus, les grandes villes me font peur parfois.
15:51Donc, du coup, voilà.
15:53Et il y a un jeu,
15:54Michelangelo Loconte,
15:55qui est né à Liège et Colin Maillard.
15:57Je sais pas si vous avez joué à Colin Maillard.
15:58Non, pas du tout.
15:59C'est un jeu où on a les yeux fermés,
16:01les enfants jouent à ça
16:02et on doit rattraper l'autre.
16:04En fait, Colin Maillard,
16:05c'est un jeu qu'on joue dans toutes les cours d'école.
16:08Et en fait, il y avait un certain Jean-Colin Maillard de Liège
16:11qui avait eu les yeux crevés dans une bataille
16:14et qui faisait justement,
16:16qui courait après les autres avec les yeux fermés.
16:18Et c'est comme ça qu'est né ce jeu
16:20que tous les enfants jouent à l'école.
16:22C'est incroyable.
16:23Moi, je savais pas.
16:24J'ai vécu des années à Liège,
16:25mais je savais pas du tout que c'était...
16:26Mais merci !
16:27Et alors, il y a quelqu'un qui vous a remarqué aussi,
16:29qui est un producteur-chanteur
16:31qui a eu du succès avec le groupe Léopold Nord,
16:33c'est Alec Mansion.
16:34L'adorable Alec Mansion,
16:37qui était sûr et certain
16:39que moi, j'étais un véritable artiste
16:41et qui m'a aidé,
16:42qui a voulu faire un album avec moi.
16:43Il lui en a empêché, évidemment,
16:45mais il voulait vraiment faire un album avec moi.
16:47Il m'a donné des super conseils.
16:48Et encore, je l'admire et je l'apprécie.
16:50C'est un être humain vraiment excellent.
16:52Alec Mansion, je le salue d'ailleurs.
16:54À l'époque, il était marié avec Muriel Dac
16:56et il a fait le succès Tropique.
16:58Oui.
16:59Et pourquoi ça n'a pas continué ?
17:01Pourquoi ça n'a pas marché, cet album ?
17:03Pourquoi ça s'est pas fait ?
17:04Parce qu'il travaillait dans une maison de disques,
17:07donc quelqu'un lui a garanti
17:08qu'il pourrait faire mon album mieux que lui.
17:10Donc, il m'a arraché à Alec Mansion.
17:12Moi, j'en étais très triste.
17:14Donc, on a donné confiance à une autre personne,
17:16mais on a très mal fait.
17:18Et alors, vous avez travaillé en coulisses,
17:20Michelangelo Loconte,
17:21comme directeur artistique.
17:23Oui, exact.
17:24Comment c'est venu, ça ?
17:25Moi, j'étais intéressé au travail de studio,
17:28aux machines de studio, aux instruments,
17:30la façon de les enregistrer, comme ça.
17:32Et donc, du coup,
17:34parfois, je connaissais des artistes.
17:36Un jour, une amie m'a demandé,
17:37qui avait fait l'Eurovision,
17:38pour la Belgique.
17:39Morgane.
17:40Morgane, oui.
17:41Elle m'a demandé, en fait,
17:42de faire un album avec ses chansons.
17:43Donc, c'est là que j'ai commencé
17:44à être directeur artistique.
17:45Après, ça marchait,
17:46et d'autres personnes m'appelaient.
17:48Elle avait été représentante de la Belgique
17:50avec la chanson
17:51« Nous, on veut des violons »
17:52écrite par Basotti
17:53au concours Eurovision 92.
17:55Exact.
17:56Et elle avait participé au single
17:57« Le bal des gueux » d'Alec Mansion
17:59au profit d'une opération thermos
18:01pour des repas pour les sans-abri,
18:03l'équivalent des Restos du Chœur.
18:05D'ailleurs, il a commencé
18:08en Belgique, je crois,
18:09les Restos du Chœur.
18:10Exactement.
18:11Alors, ça, ça vous a donné
18:12de nouvelles voies.
18:13Vous travaillez autrement.
18:14Vous apprenez encore quelque chose d'autre.
18:16Oui.
18:17J'ai toujours voulu apprendre,
18:18surtout quand il s'agit
18:19de son propre métier.
18:20C'est important d'apprendre
18:21toutes les facettes.
18:22Et après, de se faire...
18:23C'est un peu ce qui fait
18:24mon producteur de Batia,
18:25qui se mêle de tout.
18:26Et donc, c'est comme ça
18:27qu'il réussit, en fait.
18:28Et vous avez été élu
18:29liégeois de l'année en 2009.
18:30Oui.
18:31C'est quoi, ça ?
18:32Je ne sais pas.
18:33Ah bon ?
18:34Je ne sais pas.
18:35Un diplôme, un titre.
18:36C'est venu comment ?
18:37Oui, c'est quelqu'un
18:38qui porte le prestige
18:39de liège dans le monde
18:40ou alors ailleurs,
18:41à l'international.
18:42À l'international,
18:43vous êtes allé au Brésil.
18:44Oui.
18:45J'ai fait une tournée au Brésil
18:46parce qu'il cherchait
18:47un chanteur qui savait
18:48tenir la scène
18:49de façon assez musclée,
18:50assez énergique.
18:51C'est la raison pour laquelle
18:52j'ai fait Mozart l'Opéra.
18:53On m'a choisi pour ça
18:54parce que je savais courir
18:55sur scène, chanter
18:56en même temps.
18:57Et au Brésil,
18:58qu'est-ce que vous avez fait ?
18:59Comment c'est venu ?
19:00Une tournée
19:01avec un groupe allemand.
19:02Oui.
19:03La plupart,
19:04c'était des covers,
19:05c'est-à-dire comme ça,
19:06mais faites de façon
19:07très intense, comme ça.
19:08Et donc,
19:09il y avait des gros publics.
19:10On était sur les places publiques.
19:11On faisait des concerts.
19:12C'était super.
19:13Mais en plus,
19:14les Brésiliens adorent la fête,
19:15adorent la musique.
19:16Oh, le public brésilien !
19:17Qu'est-ce que j'ai rêvé
19:18de le recroiser dans ma vie,
19:19alors ?
19:20Pourquoi ?
19:21Parce qu'ils sont parfaits.
19:22Ils crient plus que...
19:23Ils font plus de bruit
19:24que les caisses
19:25qui envoient la musique.
19:26Ils font plus de bruit
19:27que les caisses
19:28qui envoient la musique.
19:29Ah oui ?
19:30Incroyable.
19:31Et qu'est-ce que c'était
19:32votre répertoire à l'époque ?
19:33C'était du rock.
19:35C'était...
19:36Let's Apple in U2.
19:38Voilà, ce genre de choses.
19:39Et ils connaissaient
19:40bien sûr au Brésil,
19:41parce qu'en général,
19:42eux, c'est plutôt
19:43le carnaval, la bossa nova
19:44et tout ce qui tourne.
19:45Oui, absolument.
19:46Vous avez vécu
19:47le carnaval de Rio ?
19:48Euh...
19:49Non.
19:50Je l'ai pas vécu.
19:51Vous le regrettez ?
19:52Oui, mais je sais
19:53que c'est pas dans les rues
19:54de Rio,
19:55c'est dans un stade.
19:56Donc, du coup,
19:57c'est pas la même chose pour moi.
19:58Voilà.
19:59Parce que finalement,
20:00à cette époque-là,
20:01vous cherchez encore votre voix
20:02ou vous ne savez pas encore
20:03vers quoi vous allez aller ?
20:04Non, je suivais juste...
20:05J'étais sûr du rock,
20:06mais pas de tout le reste.
20:07Voilà.
20:08Et la Belgique, finalement ?
20:09Vous êtes content
20:10d'avoir passé plusieurs années,
20:11plusieurs mois en Belgique ?
20:12Oui.
20:13Qu'est-ce que ça vous a apporté ?
20:14Alors, en réalité,
20:15je voulais vivre à Paris,
20:16mais en Belgique,
20:17j'ai appris beaucoup de choses.
20:18Ça m'a apporté...
20:19Ça m'a apporté
20:20de pouvoir travailler
20:21sérieusement à la musique,
20:22même au niveau technique.
20:23C'est ça que j'ai appris en Belgique,
20:24en fait.
20:25Vous avez appris
20:26les arrangements aussi ?
20:27Oui, j'ai croisé des gens
20:28qui étaient très intéressants.
20:29D'ailleurs, le compositeur
20:30de la chanson
20:31qui s'appelle
20:32Rendez-vous au pont,
20:33que c'est mon dernier single,
20:34enfin, mon single,
20:35mon premier single,
20:36c'est un Belge,
20:37c'est un garçon Belge
20:38qui était décédé à l'époque,
20:39qui était un ami à moi.
20:40Voilà.
20:41En même temps,
20:42la Belgique,
20:43ils sont très ouverts aux Français
20:44et aux Italiens.
20:45Absolument, oui.
20:46Oui, totalement.
20:47Oui.
20:48C'est ça,
20:49c'est ça,
20:50c'est ça,
20:51absolument, oui.
20:52Oui, totalement.
20:53Oui.
20:54C'est qu'à la limite,
20:55en France,
20:56on ne vous aurait pas accueilli
20:57comme ça ?
20:58Non, pas comme ça.
20:59Pas aussi facilement.
21:00Voilà.
21:01En tout cas,
21:02la France vous a accueilli ensuite
21:03et on va l'évoquer
21:04à travers une date
21:05que vous n'avez pas du tout oubliée,
21:06le 9 novembre 2010.
21:07A tout de suite
21:08sur Sud Radio
21:09avec Michelangelo Loconte.
21:10Sud Radio,
21:11les clés d'une vie,
21:12Jacques Pessis.
21:13Sud Radio,
21:14les clés d'une vie,
21:15mon invité
21:16Michelangelo Loconte.
21:17On a évoqué un parcours
21:18qu'on ne connaissait pas,
21:19votre premier parcours
21:20à la fois en Italie,
21:21en Belgique,
21:22dans le rock,
21:23mais il y a une date
21:24très importante,
21:25le 9 novembre 2010.
21:26Écoutez.
21:38Première de Mozart,
21:39ça a changé votre vie, Mozart ?
21:42Oui, Mozart,
21:43ça a changé ma vie.
21:44C'était le passage vraiment
21:45d'artiste qui rêve,
21:49d'artiste qui rêve
21:50d'être artiste comme ça,
21:51à artiste professionnel
21:52pour de vrai.
21:53Moi, mon grand-père,
21:54un jour, il m'a dit,
21:55le jour où quelqu'un
21:56va mettre de l'argent
21:57sur ta tête,
21:58c'est là que tu deviendras
21:59un artiste.
22:01Alors comment vous êtes
22:02arrivé dans Mozart,
22:03pour jouer le rôle de Mozart,
22:04Michelangelo Loconte ?
22:08En fait, j'ai croisé
22:09Jean-Pierre Pilot,
22:10un grand compositeur français
22:12qui travaillait pour Zazie
22:13à l'époque.
22:14Et je l'ai croisé
22:15en Belgique justement,
22:16où on peut facilement
22:17rencontrer des artistes,
22:18même français.
22:19Et c'est lui
22:20qui a téléphoné à Dovatia,
22:21qui lui a dit
22:22qu'il était intéressé
22:23à une personne
22:24qui aurait pu faire Mozart
22:25comme ça.
22:26Et après,
22:27j'ai fait le casting
22:28quand même à La Loyale
22:29comme ça.
22:30Et c'est là
22:31qu'effectivement,
22:32ils ont eu l'idée
22:33de me mettre
22:34à faire ce rôle-là.
22:35Mais c'était très important,
22:36le rôle principal en France,
22:37alors qu'on n'est pas connu.
22:38En France, c'est un risque.
22:40Moi, je me rappelle
22:41une conversation
22:42que j'avais eue
22:43avec une femme
22:44qui travaillait
22:45au Parlement européen
22:46qui m'a dit
22:47« Mais en fait,
22:48tu n'y arriveras pas.
22:49Comment tu vas faire ?
22:50Il te faut 15 ans
22:51pour te faire connaître
22:52au moins avec une bande
22:53ou alors comme ça. »
22:54Et moi, j'ai dit
22:55« Non, non, non.
22:56Un an, il me faut
22:57pour me faire connaître. »
22:58Et effectivement,
22:59après, comme par magie,
23:00j'ai arrivé
23:01à Mozart Opéra Rock.
23:02Mais il se trouve aussi
23:03que la force de Dovatia
23:04et d'Albert Cohen
23:05qui travaillaient ensemble
23:06à l'époque,
23:07ça a été de dire
23:08« On lance l'album
23:09avant le spectacle,
23:10un an à l'avance. »
23:11Et ça, c'était innovateur.
23:12Ça, c'est une grande idée
23:13que les gens de Broadway,
23:14ils ont vu un tout petit peu
23:15à la France comme ça.
23:16Donc, ils arrivent
23:17à Albert Cohen
23:18et à Dovatia,
23:19ils arrivaient en fait
23:20à apprendre des artistes,
23:21à les stariser avant
23:22et après donc,
23:23en fait,
23:24ils n'ont pas besoin
23:25d'engager des stars
23:26puisqu'ils starisent
23:27leurs artistes
23:28et après,
23:29ils arrivent
23:30à en faire
23:31tout un succès.
23:32Vous vous souvenez
23:33du soir de la première
23:34ce 9 novembre 2010 ?
23:35Oui, je me souviens
23:36que Dov,
23:37il est parti au bar
23:38parce qu'il ne veut pas
23:39voir les premiers.
23:40On avait des gens
23:41qui critiquaient
23:42évidemment,
23:43ce travail
23:44de Mozart l'Opéra Rock
23:45comme ça.
23:46Moi, je me rappelle
23:47la conversation
23:48avec un journaliste
23:49qui avait dit
23:50mais en fait,
23:51vous parlez de Mozart
23:52mais pas dans le prestige.
23:53J'ai su répondre
23:54que Mozart lui-même
23:55ne se produisait pas
23:56dans le prestige
23:57mais c'était compliqué
23:58pour nous
23:59parce que s'attaquer
24:00dans le pays
24:01des plus riches
24:02qu'est la France
24:03à Mozart,
24:04c'était dur.
24:05Et le soir de la première
24:06a été un triomphe ?
24:07Oui, je crois.
24:08Ah oui ?
24:09Pas pour tous
24:10mais pour le public, oui.
24:11Pour le public, oui.
24:12En même temps,
24:13il y avait beaucoup
24:14de jeunes dans la salle
24:15qui découvraient Mozart.
24:16Oui, étrangement.
24:17Comme quoi,
24:18c'est utile.
24:19Vous connaissiez Mozart
24:20avant de le jouer ?
24:21Oui.
24:22Vous avez écouté
24:23parce que vous êtes
24:24plutôt rock,
24:25donc Michelangelo.
24:26Vous connaissiez
24:27quand même Mozart.
24:28Je suis rock
24:29parce que j'aime
24:30vraiment la musique.
24:31Pour moi,
24:32Bach, Beethoven, Mozart,
24:33je connaissais déjà.
24:34Voilà,
24:35exemple celle-ci
24:36qui est la plus connue.
24:41La petite musique de nuit,
24:42tout le monde connaît.
24:43Mozart la composait
24:44adolescent
24:45avant son premier voyage
24:46en Italie,
24:47justement en Italie,
24:48en tournée avec sa sœur.
24:50Oui, exact.
24:51Et c'est vrai qu'il a fallu
24:52quand même vous renseigner
24:53sur Mozart
24:54avant de le jouer.
24:55Ou est-ce que
24:56vous avez joué
24:57instinctivement Mozart ?
24:58Non, non, non.
24:59J'ai fait quand même
25:00un travail intérieur
25:01assez important.
25:02J'ai lu quelque chose
25:03mais surtout,
25:04j'ai compris
25:05que je devais
25:06inventer ma façon
25:07de jouer.
25:08Je me suis centré
25:09sur l'émancipation.
25:10Le vrai problème
25:11de Wolfgang Amadeus Mozart.
25:12La raison pour laquelle
25:13il avait ce problème
25:14avec son père,
25:15la raison pour laquelle
25:16il a demandé au mariage
25:17une certaine Aloysia Weber,
25:18comme ça.
25:19La raison pour laquelle
25:20sa mère est morte à Paris
25:21et qu'il n'a pas tout de suite
25:22fait une lettre à son père
25:23mais il est allé
25:24beaucoup plus en retard
25:25sur la question.
25:26Voilà,
25:27c'est la raison
25:28pour laquelle
25:29il avait ce problème
25:30avec son père.
25:31La raison pour laquelle
25:32il a demandé au mariage
25:33une certaine Aloysia Weber,
25:34comme ça.
25:35La raison pour laquelle
25:36sa mère est morte à Paris
25:37et qu'il est allé
25:38beaucoup plus en retard
25:39sur la question.
25:40Voilà,
25:41c'est toujours l'émancipation.
25:42Il voulait se marier,
25:43il voulait être un homme
25:44devant son père.
25:45Je me suis rappelé
25:46de moi quand j'étais petit.
25:47D'ailleurs,
25:48c'était un conseil
25:49d'Eric Elmosnino
25:50que j'avais connu,
25:51le grand acteur français.
25:52Oui,
25:53qui a joué Gainsbourg.
25:54Exact.
25:55Lui,
25:56il me disait
25:57moi,
25:58tu sais,
25:59j'ai des empexes,
26:00il y a des enregistrements,
26:01c'est dur pour moi
26:02de faire Gainsbourg.
26:03Pour toi par contre,
26:04il n'y a rien.
26:05Tu peux l'inventer Mozart
26:06et moi,
26:07j'ai centré sur l'émancipation.
26:08Je lui ai donné des gestes
26:09de Peter Pan,
26:10parfois,
26:11vu en dessin animé
26:12parce que j'adorais ça
26:13quand j'étais petit.
26:14Et j'ai fait mon interprétation,
26:17même dans les erreurs
26:18ou dans les choses bien
26:19que j'ai faites
26:20parce que les armes
26:21que j'avais à cette époque-là,
26:22je n'étais pas trop expert.
26:23Aujourd'hui non plus,
26:24je vous rassure.
26:25Mais en fait,
26:26j'essayais de lui donner
26:27une interprétation basée
26:28sur l'émancipation,
26:29sur l'envie
26:30de devenir un homme
26:31mais l'impossibilité
26:32de l'être en fait.
26:33Et grâce à vous,
26:34beaucoup de jeunes
26:36ont découvert
26:37que c'était possible
26:38de devenir Mozart.
26:39Certainement.
26:40Je crois, oui.
26:41Possible.
26:42Et aimé Mozart en plus.
26:43J'espère.
26:44Au-delà de l'opéra rock.
26:45Alors il se trouve
26:46qu'il y a Maria Anna
26:47qui est là dans le spectacle,
26:48sa sœur.
26:49Oui, c'est Constance Weber.
26:50Oui, Anne-Marie,
26:51donc Nannerl, oui.
26:52Voilà, sa sœur, oui.
26:53Et vous savez qu'il y a
26:54un mystère autour de Maria Anna
26:55qui continue depuis trois siècles.
26:56On pense que certains morceaux
26:57de Mozart
26:58ont été composés
26:59et arrangés
27:00par sa sœur.
27:01C'est possible
27:02que lui,
27:03il a repris des choses
27:04de sa sœur
27:07Et il y a un cahier jaune
27:08dans un musée
27:09et les chercheurs
27:10essaient de savoir
27:11si c'est bien
27:12l'écriture de Mozart
27:13ou celle de son père
27:14ou celle de sa sœur.
27:15Il y a trois siècles
27:16qu'ils cherchent.
27:17Alors, il se trouve aussi
27:18que vous découvrez
27:19le Palais des Sports de Paris
27:20et ça, ça a été aussi
27:21un lieu magique pour vous.
27:22Oui, c'est encore aujourd'hui magique.
27:24C'est une salle
27:25qui la connaît bien.
27:26Hier, j'ai discuté avec
27:27Héloïse Delhomme,
27:28la attachée de presse.
27:29Elle aussi,
27:30elle a dit
27:31qu'elle sent une magie
27:32dans cette salle.
27:33Quelque chose de convivial,
27:34quelque chose
27:35qui nous correspond à tous.
27:36C'est différent.
27:37Il y a des scènes
27:38qui ont cette magie-là,
27:39comme l'Olympia par exemple.
27:40Il dégage de bonnes énergies.
27:41Il y a aussi,
27:42ce Palais des Sports,
27:43il a été construit en 1960
27:44et l'un des premiers événements,
27:45c'est un concert de Johnny Hallyday
27:47qui débutait à l'époque.
27:48Alors, on dit
27:49qu'on a cassé les fauteuils
27:50pour ce concert.
27:51En fait, c'est faux,
27:52il n'y avait pas de fauteuils,
27:53il y avait des barrières
27:54que les jeunes ont soulevées.
27:55Et en fait,
27:56c'était un concert
27:57pour lancer les artistes
27:58des disques vogue
27:59où Johnny passait cinq minutes.
28:00Et ça a fonctionné,
28:01c'est devenu mythique.
28:02Et il y a eu aussi les Misérables.
28:03Les Misérables
28:04qui sont dans le monde entier,
28:05ils sont nés au Palais des Sports
28:06parce que Robert Hossein
28:07a décidé de les monter.
28:08Magnifique.
28:09Robert Hossein
28:10qui faisait tout au Palais des Sports.
28:11Exactement.
28:12Alors, Mozart,
28:13ça a été de très longues répétitions,
28:14ce n'était pas évident.
28:15C'était un an de répétition,
28:16plus ou moins.
28:17C'est-à-dire ?
28:18Un an entier,
28:19c'est-à-dire oui,
28:20c'était des longues répétitions,
28:21des lectures comme ça.
28:22Vous savez,
28:23c'était Olivier Dahan,
28:24le réalisateur,
28:25avec d'autres artistes,
28:26avec François Chouquet
28:27qui voulait soigner bien
28:28le côté théâtre comme ça
28:29et la mise en scène.
28:30C'était très particulier,
28:31on voulait le faire vraiment bien.
28:32Mais c'est ça,
28:33c'était ça qui est magnifique
28:34de Mozart l'Opéra Rock,
28:35c'est que tout le monde
28:36voulait faire un super travail
28:37et c'était des têtes ensemble
28:38qui raisonnaient
28:39sur le même projet
28:40et c'était délégué
28:41parfois à un,
28:42parfois à l'autre.
28:43Nous, les artistes,
28:44on n'était pas invisibles
28:45dans ce projet-là.
28:46On a pu mettre
28:47notre personnalité.
28:48Oui,
28:49on a pu mettre
28:50notre personnalité.
28:51Oui,
28:52on a pu mettre
28:53notre personnalité.
28:54Oui,
28:55et en même temps,
28:56répéter un nom,
28:57c'est plutôt rare
28:58dans le théâtre.
28:59C'est un privilège.
29:00Et en même temps,
29:01vous ne parliez pas très bien
29:02le français à l'époque.
29:03Non,
29:04j'ai dû apprendre
29:05pendant Mozart l'Opéra Rock
29:06à peaufiner
29:07ma façon de discuter,
29:08de parler.
29:09C'est-à-dire,
29:10vous avez pris des cours
29:11ou vous vous êtes débrouillé
29:12tout seul ?
29:13Je me suis débrouillé
29:14tout seul.
29:15Après,
29:16Dov,
29:17il m'a envoyé quand même
29:18chez un orthophoniste.
29:19Oui.
29:20Mais je détestais
29:21parce qu'elle me faisait répéter
29:22tout seul.
29:23Je détestais ça.
29:24Donc,
29:25j'ai séché les cours
29:26de l'orthophoniste.
29:27Donc,
29:28je n'y allais pas.
29:29Et Dov,
29:30il m'en collait
29:31tous les soirs.
29:32C'était très rigolo.
29:33C'était magnifique
29:34cette période-là.
29:35C'était super.
29:36En même temps,
29:37vous parlez excellemment
29:38le français aujourd'hui.
29:39J'aime la culture.
29:40J'aime la culture française.
29:41J'aime beaucoup
29:42apprendre les choses.
29:43Voilà,
29:44j'aime apprendre
29:45les choses
29:46comme les langues,
29:47le mieux possible.
29:48Voilà,
29:49j'ai fait des efforts.
29:50En même temps,
29:51le décor
29:52était une mécanique
29:53de précision.
29:54Il fallait s'y retrouver
29:55là-dedans
29:56dans le décor de Mozart.
29:57Vous le savez très bien
29:58parce que vous travaillez
29:59dans ce milieu.
30:00En fait,
30:01nous,
30:02les artistes,
30:03on passe.
30:04Eux,
30:05ils restent.
30:06Les techniciens,
30:07c'est important.
30:08Donc,
30:09du coup,
30:10les décors
30:11qui se déplacent
30:12à main
30:13à cette époque-là,
30:14on voulait éviter
30:15les problèmes techniques
30:16avec des structures
30:17computerisées
30:18ou des trucs comme ça.
30:19Donc,
30:20c'était tout
30:21un terrain.
30:22C'était toute une chorégraphie
30:23que seul François Chouquet
30:24il arrive à maîtriser
30:25comme ça.
30:26Avec des tops de partout,
30:27c'est très difficile.
30:28Il fallait aussi
30:29s'y adapter pour vous.
30:30Exact,
30:31oui.
30:32C'est très difficile en fait.
30:33Ce qui est difficile aussi,
30:34c'est de pousser la note
30:35tous les soirs
30:36et même deux fois par jour
30:37sans être fatigué
30:38parce qu'il fallait
30:39donner dans Mozart.
30:40Alors ça,
30:41c'était vraiment
30:42l'intention de Dov.
30:43Il voulait des artistes
30:44qui aient vécu.
30:45D'ailleurs,
30:46je revenais du Brésil
30:47avec la tournée.
30:48Des artistes qui aient vécu,
30:49qui pouvaient garder
30:50la voix intègre
30:51même avec beaucoup
30:52de représentation.
30:53C'est le problème
30:54qu'on a nous
30:55par rapport à d'autres artistes
30:56qui ont juste une carrière solo
30:57comme ça.
30:58C'est que tous les soirs,
30:59ça se joue.
31:00Comme dans le théâtre,
31:01comme dans les acteurs de théâtre
31:02sauf qu'il faut avoir la voix aussi
31:03et il faut chanter.
31:04Et la première
31:05à avoir chanté Mozart,
31:06c'est une chanteuse allemande
31:07qui s'appelle Eva.
31:08Mozart n'est pas rentré poder
31:10Je ne lui doit être encore dans les chants
31:13Depuis longtemps la pluie s'est arrêtée
31:16Et le ciel n'est plus comme avant
31:18Une chanson qui est des années 70
31:20que vous ne connaissez peut-être pas.
31:21Absolument pas !
31:22Et c'est Barbara
31:23qui avait repéré Eva,
31:24une chanteuse allemande
31:25qui a vécu à Paris
31:26et qui a eu un gros succès
31:27tous les soirs
31:28avec cette chanson
31:29qui est devenue internationale.
31:30C'est parfait, c'est génial.
31:31Alors finalement,
31:32le succès de Mozart,
31:33ça a dépassé
31:34toutes vos espérances.
31:35Oui.
31:36Alors un succès,
31:37on le construit aussi.
31:38Par exemple,
31:39mes producteurs,
31:40ils construisaient,
31:41ils faisaient des choix
31:42pour le succès comme ça.
31:43Mais oui,
31:44on n'est jamais préparé à ça.
31:45Donc oui,
31:46effectivement,
31:47ça m'a propulsé
31:48dans une autre réalité.
31:49Voilà.
31:50Et dans ce spectacle
31:51Mozart l'opéra rock,
31:52il y avait une autre chanson
31:53que vous interprétez.
32:07Là aussi,
32:08c'est tout à fait différent.
32:09Là,
32:10on est dans le rock pur et dur,
32:11Michelangelo Del Conte.
32:13Non,
32:14c'est de la variété pop.
32:15Oui.
32:16Oui,
32:17c'est du...
32:18C'est de la pop song.
32:19Voilà.
32:20Et à l'époque,
32:21les jeunes ne se tatouaient
32:22pas comme aujourd'hui.
32:23Aujourd'hui,
32:24il y a un jeune sur 10
32:25qui est tatoué.
32:26Oui,
32:27ce serait plus approprié
32:28aujourd'hui.
32:29Moi,
32:30je me rappelle,
32:31ça me rappelle
32:32en mobilette
32:33avec Olivier Schultes,
32:34on allait acheter
32:35la première copie de...
32:36C'est génial.
32:37C'est vraiment génial.
32:38Voilà.
32:39Mais je n'étais pas
32:40sur un petit nuage.
32:41Je regardais ma tête
32:42dans les rayons
32:43et je disais,
32:44allez,
32:45c'est la copie numéro un.
32:46C'est fait.
32:47Voilà.
32:48Il y a eu un disque de diamant,
32:49je crois qu'il y a eu
32:50plus de 560 000 albums vendus.
32:51Oui,
32:52le disque de diamant,
32:53c'était fort.
32:54Non,
32:55platine...
32:56Oui,
32:57diamant.
32:58Platine et diamant.
32:59Mais en fait,
33:00vous avez inventé
33:01quelque chose
33:02à cette époque-là
33:03avec Domathia
33:04et Albert Cohen ?
33:05On avait osé.
33:06Je dis on
33:07parce que moi aussi,
33:08j'ai mis...
33:09Je veux dire,
33:10mon personnage,
33:11je l'ai un tout petit peu...
33:12On avait osé quelque chose.
33:13On avait osé quelque chose
33:14et d'ailleurs,
33:15c'est ce qu'ils devraient faire
33:16aujourd'hui,
33:17les créateurs de musiques.
33:18Ils devraient essayer
33:19de faire des créations,
33:20oser,
33:21voilà.
33:22On y croyait,
33:23voilà.
33:24Surtout les compositeurs,
33:25ils y croyaient vraiment.
33:26Et les compositeurs
33:27et le public,
33:28car le public a suivi tout de suite.
33:29Ça a été plein tout le temps.
33:30Quand on a une nouveauté,
33:31quand on a quelque chose à proposer,
33:32le public,
33:33au moins,
33:34il est intéressé.
33:35Après,
33:36soit il te suit,
33:37soit il te suit pas.
33:38Dans ce cas-là,
33:39il nous avait suivis.
33:40Nous,
33:41on s'est rendu compte
33:42de la célébrité
33:44On a vu un jour,
33:45je pourrais jamais oublier,
33:46une queue devant la fenêtre,
33:47comme ça.
33:48Et j'ai fait,
33:49mais il doit y avoir
33:50les Tokyo Hotel,
33:51quelqu'un, comme ça.
33:52Et là,
33:53il m'a dit,
33:54non, non, c'est vous.
33:55Quoi ?
33:56Cette queue-là,
33:57pour vous faire les signatures,
33:58c'est nous ?
33:59Oui,
34:00c'est pas les Tokyo Hotel.
34:01D'accord, d'accord.
34:02Donc,
34:03ça a vraiment changé votre vie.
34:04Oui, oui.
34:05Écoutez,
34:06votre vie,
34:07elle va encore changer
34:08et on va l'évoquer
34:09à travers la date
34:10du 17 février 2025.
34:11A tout de suite
34:12Sud Radio,
34:13les clés d'une vie.
34:14Jacques Pessis
34:15Sud Radio,
34:16les clés d'une vie.
34:17Mon invité,
34:18Michelangelo Loconte.
34:19On a évoqué
34:20votre carrière
34:21en Italie,
34:22en Belgique,
34:23en France,
34:24c'est surtout
34:25le triomphe de Mozart.
34:26Et le 7 février 2025,
34:27un jour nouveau,
34:28avec un single
34:29qu'on va écouter,
34:30Rendez-vous au pont.
34:31On avait dit
34:32rendez-vous au pont
34:33Faut qu'on se tire
34:34Les parents,
34:35ils sont vraiment
34:36trop cons
34:37Faut dire
34:38On avait dit
34:39rendez-vous au pont
34:40On avait dit
34:41rendez-vous au pont
34:42On s'attendra
34:43Deux, trois fringues
34:44et quelques provisions
34:45Ça suffira
34:46Alors ça,
34:47c'est une nouvelle aventure.
34:48C'est né comment ?
34:49Parce que là,
34:50on est complètement
34:51dans un nouveau album,
34:52une nouvelle carrière.
34:53Et votre premier album
34:54en préparation,
34:55c'est né comment ?
34:56Alors,
34:57mon album,
34:58il est déjà
34:59imaginé depuis longtemps,
35:00il est déjà travaillé.
35:01Si on veut,
35:02moi j'ai déjà
35:03trois albums de côté.
35:04Si on veut,
35:05parce que
35:06j'ai déjà
35:07trois albums
35:08de côté.
35:09Si on veut,
35:10parce que
35:11j'ai jamais
35:12arrêté de travailler.
35:13Depuis Mozart ?
35:14Depuis Mozart,
35:15déjà, oui.
35:16Et même avant,
35:17et même pendant.
35:18Donc du coup,
35:19je me suis fait vite
35:20un studio à l'époque de Mozart.
35:21J'ai utilisé l'argent de Mozart
35:22déjà pour avoir
35:23un project studio
35:24à la maison.
35:25Et là,
35:26j'ai commencé
35:27à escogiter ma musique.
35:28Et là,
35:29pour moi,
35:30cette chanson,
35:31ce n'est pas
35:32quelque chose de nouveau.
35:33C'est quelque chose
35:34que j'avais déjà
35:35dans le tiroir.
35:36C'est une chanson
35:37de Pierre Martin,
35:38qui, à l'époque,
35:39faisait guitare-voix.
35:40Et moi,
35:41j'en ai fait une balade celtique.
35:42J'ai fait tout un arrangement
35:43comme ça.
35:44Et qu'après,
35:45elle a été légalisée
35:46à l'oreille du public
35:47par Éric Serra,
35:48le grand Éric Serra,
35:49qui m'a aidé.
35:50Voilà.
35:51Éric Serra,
35:52c'est le compositeur
35:53notamment du Grand Bleu,
35:54lui aussi de James Bond,
35:55de GoldenEye.
35:56Moi, je me souviens
35:57du Grand Bleu,
35:58la première au Festival de Cannes.
35:59Le film avait été
36:00hué par le public.
36:01Et j'avais vu Luc Besson
36:02mais déprimé,
36:03après,
36:04dans un coin
36:05avec Anne Pariot.
36:06Ça va marcher.
36:07C'est évident que ça a marché.
36:08Et ça a marché.
36:09Et Éric Serra,
36:10ça a débuté aussi là-dedans.
36:12Et comment il est arrivé
36:13pour travailler avec vous ?
36:14Parce qu'il ne produit pas
36:15les chanteurs d'habitude.
36:16Alors,
36:17non,
36:18ce n'est pas une maison de disques
36:19qui nous a associés.
36:21Non,
36:22ce n'est pas quelqu'un
36:23qui a voulu faire
36:24une opération commerciale
36:25comme ça.
36:26Non, ça n'existe plus
36:27les maisons de disques,
36:28de toute façon.
36:29Déjà, déjà.
36:30Mais surtout,
36:31oui, mais ça existe,
36:32ça existe la mauvaise information.
36:33Ça existe encore les combines.
36:34Oui, oui.
36:35Ça devient d'accord.
36:36Là, c'est de l'amitié.
36:37Voilà.
36:38On s'est connu.
36:39On s'est estimé.
36:40Lui,
36:41il a assez de gentillesse
36:42pour estimer quelqu'un,
36:43même qui ne vient pas
36:44de ses grands prix
36:46et de sa vie mondiale,
36:47de carrière comme ça.
36:49Donc, du coup,
36:50il m'appréciait
36:51pour la personne que j'étais,
36:52pour ma gentillesse,
36:53pour ma spontanéité.
36:54On se disait tout le temps
36:55la vérité.
36:56Et c'est là
36:57qu'est commencée une amitié.
36:58Et à partir du moment
36:59où je lui ai demandé
37:00de faire mon album,
37:01d'ailleurs, d'abord,
37:02il a rigolé.
37:03Et après,
37:04c'est lui la musique
37:05qui a décidé de le faire.
37:06Voilà.
37:07On a trouvé un financement
37:08d'un ami
37:09et on l'a fait ensemble.
37:10Voilà.
37:11Et vous avez choisi
37:12les musiciens.
37:13Vous avez travaillé
37:14jusqu'au bout de cet album.
37:15Jusqu'au bout, oui.
37:16Les musiciens,
37:17c'est pas n'importe qui.
37:18Vous avez choisi
37:19les musiciens
37:20qui vous correspondaient
37:21parce que vous avez l'expérience.
37:22Exact.
37:23C'est les mêmes musiciens
37:24qui ont enregistré,
37:25d'ailleurs,
37:26Mozart, l'Opéra Rock,
37:27certains.
37:28C'est des musiciens
37:29qui, en même temps,
37:30ils ont enregistré
37:31le cinquième élément.
37:32C'est, en même temps,
37:33c'est des musiciens
37:34que je connaissais déjà avant
37:35et qu'aujourd'hui,
37:36ils travaillent
37:37dans l'équipe de Sting
37:38et qu'il a en groupe
37:39avec Dominique Miller,
37:40son guitariste, comme ça.
37:41C'est vraiment
37:42des grands musiciens
37:43à service d'un projet
37:44qui est assez honnête.
37:45Voilà.
37:46C'est-à-dire ?
37:47C'est un projet honnête.
37:48C'est du vrai travail.
37:49C'est du vrai travail inspiré.
37:50C'est des amis
37:51qui travaillent ensemble,
37:52qui se demandent
37:53si la chanson,
37:54elle est assez sensible,
37:55si elle est assez forte.
37:56C'est un travail
37:57de passion, d'ardeur.
37:58Oui, mais aussi,
37:59c'est le résultat
38:00d'années d'expérience,
38:01Michelangelo.
38:02Si.
38:03C'est un résultat
38:04d'années d'expérience, exact.
38:05Oui, c'est vrai.
38:06Parce qu'aujourd'hui,
38:07se lancer dans l'aventure
38:08d'un album,
38:09certains disent
38:10que c'est suicidaire
38:11parce qu'il n'y a plus
38:12de maison de disques,
38:13parce qu'on n'achète plus
38:14les disques,
38:15parce qu'on n'écoute
38:16plus de chansons.
38:17Vous pensez le contraire.
38:18Ce n'est pas vrai.
38:19Voilà.
38:20Ce n'est pas vrai.
38:21Tant qu'on fait de la...
38:22Il y a un problème,
38:23aujourd'hui.
38:24Les gens,
38:25ils confondent
38:26la propagande
38:27C'est deux choses différentes.
38:28OK.
38:29Avec la communication.
38:30Quand on veut communiquer
38:31quelque chose
38:32qu'on a à dire,
38:33on est honnête,
38:34les gens te suivent.
38:35Et même si ça ne va pas
38:36se passer,
38:37tu auras accompli
38:38ta mission.
38:39Voilà.
38:40Dans ta vie,
38:41dans l'univers,
38:42pour les autres,
38:43je ne sais pas,
38:44ils peuvent l'appeler
38:45comme ils veulent,
38:46mais quand on est honnête,
38:47on fait du bien à la société.
38:48Et la musique,
38:49elle peut renaître comme ça.
38:50L'intérêt de la musique,
38:51elle peut renaître.
38:52Il y a aujourd'hui des pays
38:53qui vivent une grande passion
38:54pour la musique,
38:55comme par exemple
38:56l'Italie,
38:57où beaucoup de choses
38:58tournent autour de la musique
38:59en Italie.
39:00C'est un business
39:01qui peut être encore vivant.
39:02C'est un business
39:03qui fait beaucoup d'écoutes.
39:04Il y a encore
39:05beaucoup d'adolescents
39:06qui rêvent
39:07d'être le chanteur
39:08qu'ils adorent
39:09ou ils ont des idoles.
39:10Ce n'est pas pour rien.
39:11C'est que le système,
39:12il marche mal.
39:13C'est comme ça.
39:14Le système,
39:15aujourd'hui,
39:16ce qu'on appelle
39:17les directeurs artistiques
39:18qui ne sont ni directeurs
39:19ni artistiques,
39:20ils font juste
39:21leur chiffre d'affaires
39:22à la fin de l'année
39:23et ils prennent ce qui existe.
39:24Et vous,
39:25comment les artistes
39:26sont-ils coupables de ça ?
39:27Parce que les artistes,
39:28aujourd'hui,
39:29quand je parle de propagande,
39:30ils font de la propagande
39:31à eux-mêmes
39:32sur les réseaux.
39:33Ils disent
39:34écoutez mon nouveau single,
39:35venez me voir comme ça.
39:36Mais ce n'est pas vrai.
39:37Ils n'y croient même pas.
39:38Il y a des jeunes
39:39qui sortent des chansons horribles.
39:40J'ai envie de leur demander
39:41mais est-ce que tu écoutes
39:42ça chez toi ?
39:43Ce que tu viens de chanter.
39:44Ce n'est pas juste
39:45si chacun a sa responsabilité.
39:46Les directeurs artistiques
39:47font les directeurs artistiques,
39:48les artistes font les artistes
39:49et qu'on commence
39:50une communication honnête
39:51artistique
39:53Et là, c'est aussi votre expérience
39:54de directeur artistique
39:55en Belgique
39:56qui vous a guidé Michelangelo.
39:57Mais oui.
39:58Mais oui.
39:59C'est pour ça que je me suis...
40:00C'est pour ça que j'ai fait
40:01un album avec Éric Serra.
40:02Pas parce que je suis séduisant
40:04quand je parle.
40:05Pas parce que je suis intéressant.
40:08C'est parce que
40:09je disais la vérité.
40:10Je voulais faire de la vraie musique.
40:11Éric Serra,
40:12il a aimé cette démarche
40:13et il a décidé d'aider
40:14une personne
40:15qui est un autre fils de la musique
40:17même s'il n'était pas à son niveau.
40:19Oui.
40:20Alors il se trouve que
40:21une chanson,
40:22dans la tradition,
40:23c'est une musique et des paroles.
40:24Ce que vous avez fait.
40:25Mais c'est rare aujourd'hui.
40:29Une chanson,
40:30c'est bien même plus
40:31qu'une musique et des paroles.
40:32Voilà.
40:33C'est une histoire.
40:34C'est un background.
40:35Une vie passée.
40:36C'est pour ça que...
40:37Voilà.
40:38C'est la différence
40:39entre l'intelligence artificielle
40:40et une personne.
40:41On écrit une chanson
40:42parce qu'on a un vécu.
40:43OK.
40:44Pas parce qu'on prend
40:45des codes de la chanson
40:46et qu'on essaie
40:47de monter une chanson
40:48de façon plus artificielle.
40:49Je pourrais très bien suivre
40:50toutes les stratégies
40:51qu'on suit aujourd'hui
40:52pour faire la chanson
40:53qui marche.
40:54Mais ce n'est pas le but.
40:55Le but, c'est un autre.
40:56Voilà.
40:57En même temps,
40:58c'est vrai que
40:59l'intelligence artificielle,
41:00Antoine, le chanteur,
41:01il a donné
41:02une de ses chansons
41:03« Touchez pas à la mer »
41:04à l'intelligence artificielle.
41:05Elles sont sorties
41:0612 versions différentes
41:07en quelques minutes.
41:08Mais ça n'a aucun intérêt.
41:09Ce qui compte,
41:10c'est ce qu'il y a
41:11dans l'âme que vous avez.
41:12L'intelligence artificielle,
41:13moi, j'adore
41:14parce qu'elle est là
41:15pour nous aider.
41:16Elle nous aide
41:17à ne pas être
41:18des esclaves des logiciels,
41:19des ordi,
41:20de nous faciliter,
41:21rendre le tout
41:22plus intuitif.
41:23Mais pas pour nous remplacer,
41:24en fait.
41:25Pas pour remplacer l'humain.
41:26Cet album,
41:27vous y pensiez
41:28depuis longtemps ?
41:29Cet album,
41:30je pense la musique
41:31depuis longtemps.
41:32Donc pour moi,
41:33si on veut,
41:34c'est facile
41:35de faire un album
41:36et c'est difficile
41:37de faire un album
41:38pour le public.
41:39Mais c'est facile
41:40de faire un album
41:41d'expression artistique,
41:42c'est-à-dire
41:43d'expression artistique
41:44pour le public.
41:45C'est-à-dire
41:46de ce que je suis,
41:47de ce que j'ai à raconter,
41:48voilà, comme ça.
41:49J'ai dit déjà
41:50que j'ai au moins
41:51trois albums
41:52dans le tiroir.
41:53Ça peut aller
41:54très vite.
41:55Oui, mais il faut
41:56trouver plein de chansons.
41:57À chaque fois,
41:58il faut écrire,
41:59il faut hésiter.
42:00Une chanson,
42:01c'est beaucoup de travail.
42:02Et ça,
42:03il me l'a appris Dovatia,
42:04il faut en faire 30
42:05pour en avoir 4.
42:06C'est ça.
42:07Il faut beaucoup
42:08travailler pour avoir...
42:09Picasso disait
42:10l'inspiration existe,
42:11mais il vaut mieux
42:12qu'il te trouve
42:13en train de travailler
42:14quand elle arrive.
42:15Brassens mettait des mois
42:16à écrire une chanson,
42:17faisait 50 versions,
42:18et il faisait 10 musiques
42:19et il choisissait après
42:20la musique
42:21qui était adaptée aux paroles.
42:22Voilà.
42:23C'est ce que vous avez fait aussi.
42:24Moi, c'est d'abord la musique.
42:27J'ai beaucoup d'idées
42:28sur la musique
42:29et j'ai souvent l'idée
42:30du centre de la chanson,
42:31c'est-à-dire
42:32du message principal.
42:33Et après,
42:34je dois développer le texte.
42:35Et le texte,
42:36c'est tout un art,
42:37c'est difficile.
42:38Pas tout le monde
42:39peut faire un texte.
42:40Même Jacques Brel,
42:41il mettait six mois au moins.
42:42Il retouchait tout le temps
42:43parce qu'il faut
42:44qu'il soit calibré.
42:45Le texte doit être calibré.
42:46Et Charles Aznavour disait
42:47je ne termine jamais une chanson
42:48sans que je n'ai pas
42:49encore un mot à ajouter.
42:50C'est ça.
42:51C'est exactement ça.
42:52C'est un travail très calibré.
42:53Les gens,
42:54ils devraient apprendre
42:55par ses maîtres
42:56parce que
42:57c'est un travail,
42:58ça se travaille beaucoup.
42:59C'est le point de départ
43:00de quoi cet album ?
43:01D'autre chose,
43:02d'album,
43:03de la scène,
43:04d'autre chose
43:05pour vous Michelangelo ?
43:06Ça parle de moi adolescent,
43:08émancipation.
43:09C'est le point de départ
43:10de la vraie expression artistique
43:12de ce que j'avais à dire
43:13depuis longtemps.
43:14Je me suis mis du côté
43:15pour porter Mozart dans le monde
43:17et je n'étais pas prêt
43:18à faire un album
43:19parce qu'à chaque fois
43:20je n'étais pas aligné
43:21avec les autres,
43:22avec l'opinion des autres
43:23comme ça.
43:24Mais là que j'ai trouvé
43:25des gens qui réfléchissent
43:26comme moi,
43:27c'est possible.
43:28Voilà.
43:29Et Mozart dans le monde,
43:30justement,
43:31on va en parler.
43:32Je dors sur des roses
43:36Qui signent ma croix
43:40La douleur s'impose
43:43Mais je n'ose pas
43:45Ce qui est extraordinaire
43:46Michelangelo,
43:47le conter,
43:48c'est que Mozart,
43:49vous l'avez joué en France,
43:50en Belgique,
43:51mais aussi en Corée du Sud,
43:52en Chine et à Taïwan.
43:53Oui, un peu partout.
43:54Et en Russie.
43:55Oui, en Russie,
43:56partout,
43:57en Ukraine,
43:58partout.
43:59Même en Turquie,
44:00un peu partout.
44:01Mozart,
44:02c'est un langage,
44:03c'est un thème universel.
44:06Donc ça peut intéresser
44:07le monde entier.
44:08Et la pièce,
44:09elle est bien faite.
44:10Le musical,
44:11il est vraiment joli à voir.
44:12Donc du coup,
44:13les gens qui ont voulu
44:15faire le pari dans le monde
44:16de diffuser ça,
44:17de représenter cette pièce,
44:19ils ont gagné.
44:21Donc,
44:22ils ont pu faire des grands tournées.
44:23Moi,
44:24je reviens de cette tournée,
44:25une tournée merveilleuse
44:26de sept mois en Chine.
44:29Voilà,
44:30j'y reviens juste.
44:31Le public chinois,
44:32c'est incroyable.
44:33Il écoute,
44:34il écoute,
44:35il adore les Français.
44:36Oui,
44:37il disait
44:38qu'ils adorent
44:39le vrai musical bien fait.
44:40Ils adorent le style
44:41du musical français.
44:42Eux,
44:43ils sont neutres
44:44parce qu'en fait,
44:45ils reçoivent
44:46le West End,
44:47ils reçoivent Broadway,
44:48les troupes originales.
44:49Ils peuvent choisir librement.
44:50Donc,
44:51du coup,
44:52ils adorent le côté
44:53du musical français
44:54qui fait des vrais songs,
44:55des tubes
44:56et pas des musiques
44:57comme ça.
44:58C'est un genre différent
44:59ce livre français.
45:00Donc,
45:01on devrait le valoriser en fait.
45:02Oui,
45:03et d'ailleurs,
45:04ils sont tellement amoureux
45:05de la France et de Paris
45:06que je sais que 1789
45:07qui est monté en Chine,
45:08ça se termine
45:09par un French Cancan.
45:10Je ne sais pas
45:11si vous le savez.
45:12Non,
45:13je ne le savais pas.
45:14Eh bien,
45:15voilà.
45:16J'ai envie de voir là.
45:17Quelque curiosité.
45:18C'est extraordinaire
45:19et c'est vrai que les Chinois
45:20sont très accueillants
45:21pour les Français
45:22mais les Italiens.
45:23Oui,
45:24oui,
45:25absolument.
45:26Ils sont très accueillants.
45:27Ils ont dit que c'était
45:28un public froid
45:29mais non,
45:30en fait,
45:31si tu te les provoquais,
45:32ils sont pires que nous.
45:33Ils crient,
45:34ils se mettent debout,
45:35ils se mettent à la tête
45:36de l'album.
45:37Qu'est-ce qui va se passer ?
45:38Parce que maintenant,
45:39il y a un single qui est sorti
45:40et l'album va sortir ensuite
45:41et ça va être le début de l'aventure.
45:42Alors,
45:43ça pourrait être même court
45:44mais oui,
45:45c'est le début de l'aventure.
45:46Moi,
45:47en tout cas,
45:48j'espère juste
45:49de pouvoir être légalisé
45:50en tant qu'artiste
45:51qui fait ces chansons.
45:52Ça ne m'importe pas
45:53d'avoir un énorme public.
45:54Ce qui m'importe,
45:55c'est de faire des chansons
45:56et de pouvoir les sortir
45:57pour une audience,
45:58de les faire écouter.
45:59Voilà.
46:00Mais le but
46:01de la communication.
46:02Mais l'audience,
46:06Parce que c'est quand même
46:07des chansons
46:08accessibles à tout le monde ?
46:09Oui,
46:10parce que si quelque chose
46:11te plaît beaucoup,
46:12ça risque de plaire aux autres.
46:13Exactement.
46:14Alors justement,
46:15il y a une autre chanson
46:16dans cet album
46:17qu'on écoute en avant-première
46:18et cette chanson,
46:19pour vous,
46:20c'est une façon
46:21de boucler la boucle.
46:35Aria,
46:36que vous aviez chantée
46:37au Festival des Inconnus,
46:38vous le reprenez
46:39dans cet album.
46:40Oui.
46:41Pourquoi ?
46:42Parce que c'est ma chanson.
46:43C'est une chanson
46:44qui m'a permis
46:45dans ma ville
46:46d'être appelé artiste.
46:47À partir du moment
46:48où j'ai fait cette chanson
46:49et que je l'ai présentée sur scène,
46:50les gens ont cru
46:51que j'étais un artiste,
46:52pour de vrai.
46:53Donc ils ont dit
46:54que la chanson était super,
46:55que tout le monde
46:56aimait cette chanson
46:57et c'est la chanson
46:58qui m'a fait démarrer
46:59avec la band
47:00Art Decade.
47:01Grâce à mon batteur
47:02Francesco Carnevale
47:03qui vient de décéder
47:04comme ça,
47:05même s'il était jeune.
47:06Et c'était
47:07une période géniale,
47:08c'était...
47:09C'est cohérent,
47:10je suis une personne cohérente.
47:11Vous avez fait
47:12beaucoup de choses
47:13et pas seulement Mozart,
47:14mais votre carrière
47:15commence vraiment aujourd'hui ?
47:16Votre vie,
47:17votre vie musicale,
47:18votre vie artistique ?
47:19Oui,
47:20je crois que oui.
47:21Et comment vous envisagez,
47:22en dehors des chansons,
47:23comment vous envisagez
47:24l'avenir ?
47:25Faire de la scène,
47:26refaire d'autres spectacles ?
47:27Je voudrais représenter
47:28sur scène...
47:29Je crois que
47:30si on met
47:31les chansons
47:32sur scène,
47:33si on me donne
47:34la possibilité
47:35de représenter sur scène
47:36ces chansons-là,
47:37je crois que les gens
47:38vont...
47:39vont comprendre
47:40enfin,
47:41plus ou moins,
47:42qui je suis pour de vrai.
47:43Voilà.
47:44Vous ne serez plus caché
47:45derrière le masque de Mozart
47:46ou le maquillage de Mozart ?
47:47Exact.
47:48Le maquillage,
47:49c'est mon maquillage
47:50que j'ai donné à Mozart.
47:51Oui.
47:52Ça a toujours été le vôtre ?
47:53Oui,
47:54c'était une des originalités
47:55de la pièce
47:56Mozart l'Opéra Or.
47:57Garder la personnalité
47:58des artistes qui...
47:59Voilà, comme ça.
48:00Moi, Florent Morte,
48:01Melissa Mars,
48:02ils n'ont jamais changé
48:03d'attitude, de look.
48:04Voilà,
48:05ils ont intégré notre look
48:06dans le musical.
48:07Voilà.
48:08C'est magnifique.
48:09Et ce qui est magnifique,
48:10c'est cette aventure.
48:11Donc, pour l'instant,
48:12il y a un premier single.
48:13L'album sort en avril,
48:14je crois.
48:15Et puis,
48:16ensuite,
48:17il se passera
48:18l'autre chose.
48:19J'ai envie vraiment
48:20de m'exprimer.
48:21Je ne sais pas
48:22si j'aurai la possibilité,
48:23mais j'ai envie
48:24de faire des albums,
48:25j'ai envie
48:26d'écrire des chansons
48:27et de pouvoir même,
48:28comme je sais écrire
48:29en français des textes,
48:30parce que j'écris en français,
48:31j'écris une chanson
48:32qui s'appelle
48:33« L'image du temps ».
48:34Mais je n'ai pas osé,
48:35mais bientôt,
48:36ça va arriver.
48:37J'espère vraiment
48:38qu'on m'en donne la possibilité.
48:39J'en suis certain.
48:40En tout cas,
48:41ce n'est que le début.
48:42On est heureux
48:43de vous avoir accueilli
48:44en avant-première
48:45dans « Les clés d'une vie ».
48:46Et j'espère que ça vous partera bonheur
48:47car vous le méritez.
48:48Merci, merci.
48:49Merci Michel-Angelo.
48:50Merci beaucoup.
48:51Merci Michel-Angelo Loconte.
48:52« Les clés d'une vie »,
48:53c'est terminé pour aujourd'hui.
48:54On se retrouve bientôt.
48:55Restez fidèles
48:56!