Les premiers élèves en formation vétérinaire viennent d’arriver au nouveau campus équin de Goustranville (Calvados). Ils vont se former avec des équipements de pointe dans ce lieu qui s’apparente à un CHU pour les chevaux
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00:00Merci de choisir ici Normandie pour vous réveiller les 7h45.
00:04Didier Charpin bonjour. Bonjour François, bonjour à tous.
00:07Notre invitée ce matin Alexia Lemoyne, directrice de Normandie Equine Vallée.
00:11Normandie Equine Vallée, le syndicat mixte qui accompagne les équipes scientifiques
00:15dans le domaine de la santé équine en Normandie. Bonjour Alexia Lemoyne.
00:19Vous nous avez ouvert hier les portes du campus Equin de Goustranville, on est près d'Ausselet.
00:25Le grand public ne connaît pas forcément les lieux. En quelques mots simples, dites-nous pourquoi il est exceptionnel ?
00:30Il est exceptionnel parce qu'il regroupe des équipes de recherche et d'enseignement
00:35qui sont reconnues au niveau international et qui produisent des études et un enseignement
00:41d'une qualité exceptionnelle. C'est l'école vétérinaire de Maison-Alfort qui est la plus ancienne
00:46et la plus prestigieuse, qui est présente avec le CIRAL depuis 1999 et qui vient d'ouvrir son hôpital,
00:52son CHU vétérinaire depuis le 6 janvier dernier et qui accueille tous les étudiants
00:58qui choisissent cette spécialisation. Alors combien d'étudiants viennent d'arriver ici en Normandie ?
01:03Alors aujourd'hui on a une cinquantaine d'étudiants qu'on accueille au sein et à la fois du CIRAL et de l'hôpital.
01:09Le CIRAL, un mot d'explication ? Le CIRAL c'est le centre d'imagerie.
01:13C'est l'IRM pour les chevaux ? Voilà, un grand centre d'imagerie, vous venez pour votre cheval
01:18faire tous les examens comme vous allez vous-même dans un centre d'imagerie
01:22quand vous cherchez l'origine d'une douleur ou d'une maladie.
01:27Ces étudiants qui donc jusque-là étaient à l'école vétérinaire de Maison-Alfort,
01:31qui est connue quand même depuis très longtemps, ils vont rester combien de temps à Goustranville ?
01:34Alors ça dépend de leur cursus. On a des étudiants de cinquième année qui viennent pour un mois,
01:40cinq semaines, découvrir la spécialisation équine parce qu'ils sont dans l'année où ils doivent choisir
01:46leur spécialité. Et puis ensuite on a les sixièmes années qui ont choisi cette spécialité,
01:51donc là eux ils viennent pour l'année. Ensuite les internes et les résidents, on est comme en médecine humaine
01:56avec des cursus de spécialisation qui se prolongent après le diplôme de vétérinaire généraliste.
02:02Et les étudiants de Maison-Alfort, il y a d'autres écoles vétérinaires en France,
02:06trois en tout cas dans le domaine public, il y a l'ambition aussi d'attirer ces étudiants ?
02:10Alors il y a déjà des étudiants des autres écoles qui viennent en stage avec Maison-Alfort,
02:16mais effectivement l'ambition ce serait que Goustranville devienne le centre de formation
02:21de l'ensemble des vétérinaires français qui choisissent cette spécialité.
02:25Pour que cette excellence soit connue au niveau international, des étudiants étrangers ce serait important aussi ?
02:30Oui, des étudiants étrangers, il y en a déjà, c'est une tradition je dirais,
02:33et une ouverture de l'enseignement supérieur en général et l'école vétérinaire n'y échappe pas.
02:38Donc il y a déjà des stagiaires étrangers, espagnols, italiens, suisses, belges,
02:44on a déjà pas mal d'étrangers sur le site.
02:46À 7h48, notre invité Alexio Lemoine, directrice de Normandie-Equine Vallée.
02:50On le disait en introduction, vous nous avez ouvert hier les portes,
02:53pour le présenter pour le grand public, on connaît le CHU pour les humains,
02:56on peut dire qu'on retrouve exactement la même chose pour les chevaux ?
02:59Exactement, vous avez un service de médecine, un service de chirurgie, des soins attentifs,
03:04également un service de chimiothérapie,
03:07donc on est exactement sur la même configuration qu'un hôpital.
03:11Alors évidemment, tout est XXL, puisque nous accueillons des animaux qui font 500-600 kilos,
03:17mais l'organisation est à peu près la même.
03:21On l'a dit, il y a des chercheurs, des scientifiques qui exercent.
03:25Pour dire les choses très simplement,
03:27quels sont les grands axes de recherche pour améliorer la santé des chevaux ?
03:31Les axes de recherche tournent autour de tout ce qui est du squelette
03:36et de la meilleure connaissance des problématiques de boîterie,
03:40par exemple pourquoi un cheval devient moins performant,
03:45donc rechercher les origines.
03:47Parce que comme un humain, l'arthrose peut venir, c'est ça ?
03:49Voilà, l'arthrose, typiquement.
03:52Les maladies respiratoires également, qui sont un sujet chez les chevaux.
03:56Et puis des maladies qui sont liées à des virus, des bactéries,
04:00on pourrait citer la rhinopneumonie par exemple,
04:03dont on parle régulièrement, je pense, également sur cette antenne.
04:07L'idée étant d'améliorer la prévention, le diagnostic et les traitements.
04:11La filière équine en Normandie, 6 000 entreprises, 18 000 emplois,
04:16avec un tel outil, est-ce qu'on peut viser encore plus haut, plus loin ?
04:19Oui, puisque les financeurs, notamment la région Normandie,
04:24qui accompagnent ce projet, ont également souhaité
04:28installer des équipements pour accueillir des entreprises,
04:31de nouvelles entreprises sur le site.
04:33On aura une pépinière et un co-working
04:36qui permettront d'accueillir des entreprises.
04:39Donc l'idée, c'est d'accueillir des entreprises
04:41qui ne seront pas déjà sur le territoire, évidemment.
04:43Des investisseurs également.
04:44On pense aux riches pays du Golfe, Persique.
04:47Oui, on pense à ces pays-là, mais on pense aussi
04:51à des investisseurs européens, japonais, indiens aussi,
04:54un pays qui commence à investir sur cette filière.
04:57Merci beaucoup Alexia Lemoyne.
05:00Vous êtes la directrice de Normandie Equine Vallée,
05:02la structure qui gère ces lieux absolument magnifiques.
05:04Vous étiez ce matin notre invitée.
05:06Ici Normandie, bonne journée.
05:07Je vous en prie, au revoir.