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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:03Sur ce plateau, dans ce studio, le général Dominique Trinquant, auteur du livre
00:07« D'un monde à l'autre, comprendre les nouveaux enjeux géopolitiques »
00:11aux éditions Robert Laffont, bonjour M. Trinquant, et puis Martin Garagnon,
00:16conseiller national Renaissance, merci d'être avec nous, on a le sentiment parfois
00:20que le président de la République alimente les peurs, c'est ce que je lis ici ou là,
00:26c'est ce que j'entends également des gens comme David Lissnar
00:28et qui l'instrumentalisent, pourquoi pas, c'est le débat qui est parfois posé,
00:34et la difficulté c'est de aussi pouvoir poser des questions
00:38et de ne pas être renvoyé au patriotisme.
00:42Que poser ces questions, c'est pas forcément être un mauvais français.
00:45M. Garagnon, j'espère que vous partagez cet avis.
00:50Dans une certaine mesure, maintenant le constat c'est que...
00:52Ah oui, ça commence pas, dans une certaine mesure,
00:54donc on n'a pas le droit de poser des questions...
00:55Bien sûr que si, mais quel est le reproche qui est fait au président de la République ?
01:01C'est de faire preuve de cynisme, c'est d'instrumentaliser la situation
01:03géopolitique internationale à des fins purement sondagières.
01:06C'est ça le problème du procès qui lui est intenté par certaines oppositions,
01:10qui d'ailleurs étaient les mêmes qui lui reprochaient à l'époque de parler à Vladimir Poutine.
01:15Emmanuel Macron a été le dernier chef d'État à parler à Vladimir Poutine,
01:18à essayer de garder un lien, un fil de discussion pour améliorer la situation,
01:21trouver une sortie de crise, et ce sont les mêmes qui lui faisaient ce reproche-là
01:25et qui maintenant lui font le reproche d'être une espèce de vatanguère jusqu'au boutiste
01:29et de mettre de l'huile sur le feu.
01:31Le président de la République, dans son allocution aux Français, a été très clair,
01:34a fait preuve à la fois de responsabilité et de pédagogie,
01:36c'est-à-dire de partager le constat d'une situation pour informer nos compatriotes.
01:40Moi ce qui me rassure, c'est que l'effet de rapport, ce n'est pas Emmanuel Macron qui l'a inventé,
01:43c'est un effet un peu mécanique dont il n'est pas vraiment dépositaire ni maître.
01:48Simplement, moi ça me rassure quand on voit effectivement ce qui a été déjà très largement commenté,
01:52c'est-à-dire les sondages d'opinions favorables en hausse en faveur du président de la République,
01:57moi ça me donne le sentiment que les Français partagent aussi l'analyse du président sur la situation
02:02et la gravité de la situation.
02:04De dire qu'en fait ce qui se passe en Ukraine ne nous concerne pas,
02:07comme on peut l'entendre à certains moments...
02:09Personne ne dit ça.
02:10Vous avez une gradation dans les capots.
02:12Le problème c'est que tout le monde caricature la position de l'autre.
02:15Faudrait reprendre mot à mot ce que dit le président de la République.
02:19Le président de la République dit que la Russie est une menace existentielle pour la France.
02:22Voilà, il faut pouvoir cette phrase-là, existentielle pour la France.
02:27Qu'elle soit une menace pour la Moldavie, pourquoi pas ?
02:30C'est ça qui m'intéresse.
02:31Quand vous avez un avion de chasse de l'armée russe qui vient intimider à trois reprises un drone français
02:37et que le ministre des armées s'en fait écho,
02:39c'est une façon aussi de montrer concrètement quel est le degré de menace de la Russie à l'heure actuelle.
02:44Pour moi, les cyberattaques qui attaquent nos hôpitaux publics, qui attaquent nos institutions en France,
02:49c'est quelque chose de très concret, ce n'est pas quelque chose d'abstrait ou de lointain
02:53parce que ça se situe à plusieurs milliers de kilomètres.
02:55Le général Trinquant est là, il peut évidemment vous répondre
02:57parce qu'on est tous devenus défiants sur l'homme politique et le personnel politique,
03:02pas que sur Emmanuel Macron.
03:04La peur que nous avons, la peur,
03:06c'est que ce conflit soit instrumentalisé pour nous vendre davantage d'Europe.
03:12C'est ce sentiment que cette Europe prenne le pas sur la souveraineté nationale.
03:17C'est ce qu'on a parfois l'impression, disons-le, depuis 2005, vous le savez bien.
03:21Et comme il y a un calendrier d'Emmanuel Macron qui ne fait pas mystère qu'il voudrait diriger l'Europe,
03:28on est défiants parfois sur ces interventions et pourquoi pas critiques.
03:32Mais ce constat-là, juste parce que ce que vous dites est quand même assez repris par des oppositions politiques,
03:36mais c'est assez grave de penser un seul instant qu'Emmanuel Macron aurait un plan de carrière
03:42et que pour favoriser son plan de carrière, il serait prêt à jouer avec la sécurité et avec la guerre en Ukraine.
03:47Si on tire un peu le fil, je trouve que c'est quand même assez grave d'imaginer un seul instant de plan de carrière.
03:54Mais c'est ce que je vous appelle la défiance.
03:55Le Covid, moi j'ai vu les choses, comment elles se sont passées.
03:59Il y aurait beaucoup à dire sur le Covid.
04:00Donc forcément, on a une forme d'esprit critique et de défiance, oui.
04:05Mais je donne la parole à M. Trinquant.
04:07Oui, juste deux points.
04:09Sur la menace existentielle de la Russie, la guerre se fait de différentes formes.
04:14Alors on parlait tout à l'heure de cet avion, ce chasseur russe qui s'approche un peu trop près d'un drone.
04:22C'est une façon de dire attention, on est fort, on va vous embêter dans des moyens matériels.
04:28Mais il y a une guerre qui est déjà en cours et qu'on voit régulièrement, c'est la guerre cyber
04:34et la guerre de la communication.
04:36Et dans ce domaine-là, pourquoi la menace est-elle existentielle de M. Poutine ?
04:40Parce que M. Poutine a intérêt à casser nos sociétés.
04:43Il a intérêt à casser la démocratie en choisissant les faiblesses de la démocratie.
04:47La démocratie a des faiblesses, elle a des forces mais des faiblesses aussi et il veut la casser.
04:52Et pour ça, il voit bien que dans notre débat, il y a des points qui posent problème.
04:58Donc il appuie sur tel point plutôt que sur tel autre pour amplifier cette séparation à l'intérieur de nos sociétés.
05:05C'est pour ça que je dis que cette menace existentielle, elle touche d'abord les hommes et les femmes, les citoyens.
05:14Et c'est pour ça qu'on parle des forces morales, de la capacité de comprendre que ce qu'il dit, on peut avoir des avis différents.
05:22Mais la grosse différence, c'est qu'en démocratie, on a un vote et puis finalement, il y a des députés, des sénateurs, les gens qui sont élus.
05:30En Russie, je vais vous dire, l'opposition, c'est simple, on l'empoisonne.
05:34Comme ça, il n'y a pas de problème, il n'y a pas d'opposition.
05:36Vous avez évidemment raison, on va marquer une pause.
05:37D'abord, vous avez évidemment raison.
05:40Simplement, les choses sont un peu plus compliquées que ça.
05:42Dans les démocraties en France, on a voté en 2005 pour le non et ce vote n'a jamais été entendu.
05:50Donc, convenez que c'est un peu plus compliqué que ça.
05:52Les voitures électriques, on ne demande pas aux gens s'ils veulent les avoir ou pas.
05:57On parlera de l'Europe si vous voulez.
05:58Les ZF, on ne demande pas aux uns et aux autres.
06:01C'est précisément parce que les peuples, en tout cas la France et même, c'est vrai, aux Etats-Unis, ont le sentiment de ne plus être entendus,
06:09parfois par leurs dirigeants, qu'ils se tournent vers des hurlues berluiques.
06:15Effectivement, des gens comme Georges Escou en Roumanie peuvent nous faire peur,
06:21parce que c'est quand même quelqu'un qui explique que les Américains ne sont pas allés sur la lune.
06:25Bien sûr que ce type de personnalité peut nous inquiéter, comme peut nous inquiéter Donald Trump aux Etats-Unis.
06:31Mais pourquoi Donald Trump ?
06:33Pourquoi Donald Trump ?
06:34C'est qu'à force de mépriser les peuples, il se tourne vers des gens qui n'ont pas le bon profil.
06:41On est au cœur de nos démocraties.
06:46Et les uns et les autres, souvent, ces dernières années, ont le sentiment que l'immigration massive, par exemple en France,
06:54ils ne l'ont pas acceptée.
06:56On ne leur a pas donné leur avis et ils la subissent.
07:00Alors effectivement, ce n'est pas ce qu'ils ont décidé.
07:03Et je pourrais multiplier des exemples sur beaucoup de sujets
07:06où ces dernières années, les peuples ont eu le sentiment de ne pas être entendus.
07:11Idée 11h11, à tout de suite.
07:13Et si vous voulez réagir et échanger avec nos invités,
07:15Martin Garagnon, porte-parole Renaissance et le général Dominique Trincon,
07:18n'hésitez pas à appeler nous dès maintenant au 01 80 20 39 21, de 11h à 13h.
07:23Vous écoutez Pascal Proévo sur Europ1.
07:26Pascal Proévo, de 11h à 13h sur Europ1.
07:29Nous sommes avec Martin Garagnon, qui est conseiller national Renaissance,
07:33qui a un parcours particulier, parce que vous êtes un proche du président de la République,
07:36mais pas simplement politiquement, vous le connaissez depuis très longtemps.
07:39Non mais il faut le dire à chaque fois, parce que vous êtes une des rares personnes.
07:41Vous l'avez rencontré quand, Emmanuel Macron ?
07:43On s'est connus dans une autre vie, quand on était très très jeunes.
07:46J'avais 17 ans, lui 18 ans, on s'est retrouvés en classe prépa ensemble.
07:49Puis après, on s'est perdus du tout et on s'est retrouvés quand je me suis engagé en politique, il y a quelques années.
07:53Et comme il y a toujours un mystère autour de la personnalité d'Emmanuel Macron,
07:56qu'il suscite tellement d'interprétations, à 17-18 ans, vous diriez que vous étiez amis avec lui quand vous aviez 17 ans ?
08:03Vous savez, les classes prépa, c'est un format très particulier, parce qu'on travaille H24,
08:07on s'octroie finalement assez peu de loisirs,
08:09parce qu'on est conditionné aussi dans une espèce de format de concours très très élitiste et très compétitif.
08:15Et les seuls moments de loisirs qu'on s'accordait, c'était les foot, le mercredi après-midi,
08:20dans la cour du lycée où on était en prépa.
08:24Et on jouait, on partageait ces moments-là en convivialité.
08:27Emmanuel Macron était plutôt attaquant, moi j'étais plutôt défenseur, on va dire,
08:31et j'avais un côté un peu bouché, c'est mon côté marseillais, je pense, à l'époque,
08:35qu'à la grande époque de l'OM, et donc je lui ai arraché quelques fois le tibia et il ne m'en a jamais tenu rigueur.
08:42Prépa littéraire ?
08:43Oui, une prépa qui à l'époque s'appelait BL, qui était un format assez hybride,
08:47avec littéraire, sciences économiques, mathématiques, etc.
08:50Et après, vous avez réussi à intégrer NormalSup ?
08:52Non, on a un parcours qui jusque-là s'est tenu, parce que lui comme moi avons raté NormalSup,
08:57mais moi j'étais plus visionnaire, on va dire, à l'époque, parce que je me suis arrêté avant de passer le concours,
09:01en début de cagne, et je suis parti à Sciences Po, et on s'est retrouvé à Sciences Po quelques mois après.
09:05On avait le même problème, c'est-à-dire qu'on pensait être bon en maths,
09:08et en fait le niveau était tellement élevé que c'était un peu notre point faible,
09:11vu les coefficients de l'époque, comme ça, vous savez tout.
09:14Non mais c'est intéressant aussi, la fameuse question qui parle et d'où vous parlez,
09:19c'est intéressant de connaître cette proximité.
09:21Et puis le général Trinquant qui est là, vous disiez, il y a quelques instants,
09:26pour parler de cette crise démocratique qui existe notamment en France,
09:30vous disiez, attention Mme von der Leyen, parce que sa parole, ce n'est pas une femme élue.
09:36Non, exactement, et je trouve qu'elle en fait trop,
09:39elle fait de la communication quand il n'y en a pas besoin.
09:42Je vous donne un exemple, elle reçoit un mandat des 27 à Bruxelles,
09:47pour présenter des propositions financières.
09:50Et elle doit présenter ça au Conseil.
09:54Et bien non, elle fait une conférence de presse deux jours avant,
09:57un dimanche en plus, en disant, il faut que je le présente, etc.
10:01Elle est toujours à vouloir attirer la lumière sur elle.
10:05Or je pense qu'il faut vraiment, et ça c'est important je pense pour nos citoyens,
10:10comprendre que l'Europe, c'est l'Europe des nations.
10:12Et donc c'est le Conseil qui décide, la Commission exécute.
10:16Et le problème c'est qu'elle veut toujours montrer qu'elle est là avant les autres.
10:20Alors pardonnez-moi, elle n'a pas été une très bonne ministre de la Défense allemande,
10:25on en parle souvent, elle est commissaire très en charge,
10:28elle a sa chambre à coucher qui est à côté de son bureau,
10:32donc elle ne lâche rien.
10:33Elle a mis tout un environnement qui correspond à ses besoins,
10:37elle devrait être dans une commission dans laquelle elle prend l'avis
10:41de tous les commissaires, de toutes les nationalités.
10:44Or on a bien vu le problème qu'il y a eu avec le commissaire français qui était en place,
10:48qu'elle a réussi à faire partir, je crois qu'il y a un problème là.
10:52Et il faut vraiment que les nations, surtout sur le problème de la Défense,
10:55je rappelle que la Défense c'est quand même une prérogative régalienne.
10:59Je suis content de vous l'entendre dire, parce qu'on ne l'entend pas assez.
11:04Et je rappelle qu'Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance à Madame von der Leyen.
11:08Oui, Madame von der Leyen nous a fait un peu le même coup au lendemain,
11:11si vous vous souvenez bien au lendemain du vote de la censure du gouvernement de Barnier,
11:14elle s'est précipitée en Uruguay pour toper sur un accord de libre-échange Mercosur qu'on ne voulait pas.
11:19Vous avez vu l'attitude du président Macron qui dans la foulée a dit
11:22« cet accord-là, on n'en veut toujours pas »
11:24et Madame von der Leyen n'a pas de légitimité pour engager les nations européennes.
11:27Oui, c'est entendu, il a renouvelé son contrat.
11:29Il aura le même discours sur la Défense.
11:31Il a renouvelé son contrat, il a renouvelé sa confiance.
11:34Lorsqu'il a fallu voter pour elle, il a voté pour elle, oui ou non ?
11:38Ce n'est pas parce que vous votez pour quelqu'un que vous partagez 100% de ses options.
11:41Lorsque vous votez pour un candidat à la présidentielle,
11:43vous n'êtes pas a priori 100% d'accord avec l'ensemble de ses propositions.
11:46Donc on peut s'entendre sur la qualité du profil de Madame von der Leyen sur certains points
11:51et contester une forme d'impolitesse qu'elle a pu nous faire,
11:55de mauvais tour qu'elle a pu nous jouer à nous Français,
11:58en se précipitant en Uruguay pour toper sur cet accord de Mercosur.
12:01Ce n'est pas ça l'impolitesse, ce n'est pas du tout ça si vous me permettez.
12:04Ce n'est pas de l'impolitesse ça.
12:06Elle a profité d'un moment de faiblesse qui était cette censure du gouvernement Barnier
12:10pour justement avancer ses pions.
12:12Mais vous avez vu, et le président Macron sur la question de la défense aura la même attitude,
12:17ce ne sont pas les prérogatives de Madame von der Leyen.
12:20J'entends bien, et je l'espère en tout cas.
12:22Alors, je voulais vous faire écouter pas mal de réactions ce matin,
12:24mais il y a des auditeurs, il est déjà 11h21 et on n'a pas écouté un auditeur.
12:27Et l'auditeur il est au centre de cette émission.
12:29Donc l'auditeur il va peut-être vous interroger.
12:31Et qui est là ? Je crois que c'est Lucas qui est là. Bonjour Lucas.
12:34Bonjour Pascal, bonjour à vos invités, à l'équipe.
12:37Lucas, vous avez 30 ans je crois, vous habitez dans le Grand Est.
12:40Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous faites dans la vie ?
12:44Alors moi je suis sans emploi pour l'instant.
12:48En recherche...
12:50Dans quel domaine ?
12:51Alors en fait j'ai fait une école de journalisme à Lyon.
12:54J'ai fait 8 ans dans une radio locale la matinale, etc.
12:57Et puis maintenant je recherche un nouvel employeur.
13:01Bon bah écoutez, on vous souhaite évidemment le meilleur.
13:04Vous avez peut-être une question à poser ou une analyse à produire.
13:06Je rappelle que vous êtes sur Europe 1.
13:08Nous sommes avec Martin Garagnon, conseiller national Renaissance.
13:12Et le général Dominique Trinquant que chacun connaît.
13:15Bah oui une analyse que je vais essayer en tout cas d'être concis, Pascal.
13:19Moi en fait je suis choqué depuis ces quelques jours.
13:22On entend parler de guerre à tout bout de champ, efforts de guerre.
13:25France 2 qui déprogramme jeudi soir pour nous faire la France face à la guerre.
13:29Mais bon après on ne cherche pas à nous faire peur, évidemment.
13:31Sauf que j'aimerais dire, et vos invités diront ce qu'ils en pensent aussi,
13:36mais qu'en fait nous on n'a pas choisi, moi auditeur français,
13:41pas choisi d'aller dans cette guerre.
13:43Ni d'être pro-Ukraine, ni d'être pro-Russe en fait.
13:47Quels sont les intérêts de la France d'aller en guerre
13:52et de faire un discours comme Macron l'a fait l'autre jour
13:56où il nous met en plein dedans avec des mots qui sont parfois violents, j'ai trouvé.
14:02Est-ce qu'on n'est pas en train de glisser doucement vers de la folie douce
14:07où un seul homme, en l'occurrence Macron, avec peut-être des conseillers, etc.,
14:12qui joue la carte de la guerre et qui nous emmène là où on ne veut pas aller.
14:16Et bien le général Trinquant vous répond à cette analyse.
14:19Alors écoutez, la guerre, il y a la guerre qu'on choisit et la guerre qu'on subit.
14:23Et la guerre en Ukraine, on l'a subie par la volonté de M. Poutine.
14:27Et donc, évidemment, nous n'avons pas choisi cette guerre.
14:30Comment imaginer aujourd'hui que M. Poutine,
14:33qui a organisé la Russie en état de guerre,
14:37qui a besoin de la guerre pour tenir la société russe,
14:42puisse s'arrêter là ? Il le dit clairement.
14:45L'Ukraine n'existe pas, donc elle aurait dû se soumettre immédiatement.
14:49Il parle des pays baltes.
14:51J'étais à une manifestation de la Lituanie la semaine dernière.
14:55Je peux vous dire que les pays baltes, il ne faut pas leur parler de la Russie.
14:59Ils se souviennent des déportations en Sibérie et des massacres qu'il y a eu.
15:04Donc, nous n'avons pas choisi cette guerre.
15:06C'est Poutine qui l'a subie.
15:08Doit-on reculer ? Non.
15:10Je prétends qu'il faut le vieil adage de l'école de guerre.
15:15Si tu veux la paix, prépare la guerre.
15:17Oui, c'est ce que nous dit l'auditeur.
15:19L'auditeur nous dit en creux,
15:22les Français ne sont pas consultés sur ce qui se passe en Ukraine.
15:25C'est ça qu'il nous dit.
15:27Il nous dit, on ne m'a pas demandé mon avis à moi, Lucas,
15:30si je veux entrer dans ce conflit.
15:32C'est ça que vous dites au fond, Lucas ?
15:34C'est exactement ce que je dis.
15:36Je voudrais simplement rappeler qu'on n'est pas rentré dans le conflit.
15:39On n'est pas rentré dans le conflit.
15:41Article 51 de la Charte des Nations Unies qui nous oblige,
15:44un pays attaqué doit recevoir le secours de tous les autres Etats.
15:48Donc, on aide cet Etat.
15:50Et on n'est pas rentré en guerre.
15:52Je rappelle qu'aujourd'hui, on parle d'envoyer des troupes,
15:54s'il y a la paix, pas pour y faire la guerre.
15:56Donc, on n'est pas rentré en guerre.
15:58D'ailleurs, il ne veut pas en entendre parler, Vladimir Poutine.
16:00Non, mais de toute façon, c'est un autre sujet.
16:03Est-ce que cette réponse vous satisfait, Lucas ?
16:07Pas tellement. Je vous avoue, pas tellement.
16:09On n'est pas rentré en guerre, mais on envoie quand même des milliards
16:12des armements à l'Ukraine.
16:14Donc, on n'est pas rentré en guerre, mais on y participe.
16:16On a choisi notre camp.
16:18Et encore une fois, dans une démocratie,
16:20on devrait nous demander.
16:22Ça, c'est l'occasion d'un référendum.
16:24On marque une pause.
16:26Il est 11h25,
16:28et le débat est intéressant.
16:31Nous sommes sur Europe, à 11h25.
16:34J'aimerais quand même qu'on écoute tout à l'heure
16:36deux ou trois interventions que j'ai notées
16:39entre hier soir et ce matin.
16:41A tout de suite.
16:42Et comme Lucas, qui nous écoute à Epinal sur 102.0,
16:45réalisé dès maintenant au 01.80.20.39.21.
16:49A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
16:5111h, 13h.
16:52Pascal Praud sur Europe 1.
16:54Nous sommes toujours avec Martin Garagnon,
16:56conseiller national Renaissance,
16:58et le général Dominique Trinquant,
17:01auteur du livre « D'un monde à l'autre,
17:03comprendre les nouveaux enjeux géopolitiques »
17:05aux éditions Robert Laffont.
17:06Je voudrais qu'on écoute Charles Millon,
17:08ancien ministre de la Défense.
17:09Il était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk
17:11sur CNews et Europe.
17:12On fait de la diplomatie spectacle maintenant.
17:15Je me tourne vers le président de la République
17:17pour lui dire d'arrêter,
17:18parce que la diplomatie spectacle,
17:20ce n'est pas de la diplomatie.
17:22La diplomatie, c'est discret, c'est secret,
17:25et ça permet en fait d'arriver à des solutions.
17:27Là, on est en train en fait d'utiliser des événements
17:30qui sont des événements graves
17:31pour pouvoir poursuivre d'autres objectifs,
17:34et en particulier, j'allais dire,
17:36remettre en selle un président de la République
17:38qui avait été très abîmé par la dissolution
17:42et par son passage à la tête de l'État
17:47depuis la dissolution.
17:49Je ne vous demande pas de réagir,
17:51monsieur Garagnon,
17:52puisque je sais ce que vous allez dire.
17:53Ce n'est pas de l'analyse,
17:54et tout le respect que j'ai pour monsieur Millon,
17:56ancien ministre de la Défense.
17:57C'est quand même assez irresponsable de dire ça,
17:59parce que ce n'est pas de l'analyse,
18:00c'est de l'interprétation
18:01qui vire presque au complotisme.
18:03Quand on n'est pas d'accord avec vous,
18:05on est complotiste.
18:06C'est le grand truc,
18:07quand on n'est pas d'accord,
18:08d'imaginer qu'Emmanuel Macron
18:11a un agenda personnel
18:13et qu'il va jouer avec la guerre
18:14pour pouvoir le favoriser.
18:15Manifestement, monsieur...
18:16Ce n'est pas de l'analyse,
18:17parce que ça ne repose sur aucun fait.
18:19C'est une interprétation,
18:20une extrapolation.
18:21Et c'est assez grave de penser ça,
18:22parce que ça contribue à abîmer aussi
18:24l'image du politique
18:25et le lien de confiance indispensable
18:26qu'il y a entre le peuple
18:27et les représentants en démocratie,
18:29encore plus quand on...
18:30Et tout à l'heure,
18:31le général en parlait,
18:32monsieur Poutine,
18:33joue là-dessus.
18:34Il joue sur les faiblesses
18:35intrinsèques de la démocratie.
18:36J'entends vos arguments.
18:37La démocratie, c'est le moins mauvais
18:38des régimes.
18:39Il y a des faiblesses
18:40sur lesquelles nos opposants appuient.
18:41J'entends vos arguments.
18:42Et ne rentrons pas dans ce jeu-là.
18:43Ça ne veut pas dire...
18:44J'entends vos arguments.
18:45Il y a de la défiance
18:46et il y a un esprit critique.
18:47On l'a vu sur...
18:49Écoutez, sur le Covid,
18:50un jour, Emmanuel Macron
18:51est venu à la télévision
18:52et a dit six fois
18:53qu'on est en guerre.
18:54Donc forcément...
18:55Vous vous rappelez du contexte
18:56du Covid, monsieur Poutine ?
18:57Oui, je m'en souviens très bien.
18:58À l'époque, on est quand même
19:00confinés au monde.
19:01Oui, je m'en souviens très bien.
19:02Pensez à la durée de fermeture
19:03des écoles.
19:04Allez voir ce qui s'était passé
19:05en Australie et en Israël.
19:06Le monde entier était devant
19:07une inconnue.
19:08On a réagi
19:09avec responsabilité
19:10comme l'ensemble des pays du monde
19:11et sans excès.
19:12Pas tout le monde a fait ça.
19:13En Floride, ils n'ont jamais confiné.
19:14Il n'y a pas plus de morts.
19:15Donc, vous savez,
19:16le Covid, on peut en parler
19:17pendant des heures.
19:18Tout le monde...
19:19C'est vous qui en parlez.
19:20Moi, je ne vois pas trop
19:21le lien entre l'Ukraine
19:22et le Covid.
19:23C'est quand même
19:24deux situations totalement différentes.
19:26Je vois un point commun
19:27à un président de la République
19:28qui avait dit
19:29« Nous sommes en guerre »
19:30six fois
19:31et qui avait,
19:32me semble-t-il,
19:33dramatisé peut-être la situation.
19:36C'est en tout cas...
19:37Ça a évité des dizaines
19:38de milliers de morts en France.
19:39Et tant mieux.
19:40Oui, mais la réalité,
19:43elle est là aussi.
19:44Parfois, appuyer sur des mots,
19:46ça permet à chacun
19:47de prendre conscience
19:48du danger qu'il négate.
19:49Pardonnez-moi.
19:50Dire en mars 2020
19:54uniquement les personnes âgées
19:56doivent se confiner.
19:57La difficulté,
19:58c'est qu'on a confiné
19:59tout le monde
20:00et notamment les jeunes.
20:01Et qu'on a demandé à chacun
20:03de se faire vacciner.
20:04Il peut y avoir discussion.
20:06C'est tout ce que je dis.
20:07En France, on est très à cheval
20:08sur le principe de précaution.
20:09C'est-à-dire qu'on va toujours
20:10demander à nos responsables
20:11de prendre le maximum
20:12de précaution.
20:13Et s'il y a un décès
20:14qui aurait pu être imputable
20:15aux responsables politiques,
20:16on va le leur reprocher.
20:17Donc, on ne peut pas leur faire
20:18le procès dans les deux sens.
20:19J'entends ce que vous dites
20:20et cet argument a pesé,
20:21effectivement.
20:22Mais effectivement,
20:23depuis,
20:24il y a un esprit critique
20:25et de défiance
20:26qui s'est mis en place.
20:27Et je me fais le porte-parole là.
20:30Ce n'est pas forcément...
20:31Mais qui peut s'entendre
20:32et qui s'accepte tout à fait
20:33en démocratie.
20:34Ce n'est pas une analyse personnelle
20:37que je produis à l'antenne.
20:38Je me fais le porte-parole souvent
20:40de ce que j'ai pu entendre.
20:42Et pourquoi pas parfois
20:43auquel j'ai pu adhérer.
20:45Bien évidemment,
20:46je pense que sur le vaccin
20:48et notamment les jeunes gens
20:50de 15 ans,
20:51si on veut emmener
20:52toute une génération
20:53se faire vacciner,
20:54on a le droit d'y réfléchir.
20:55Mais si on revient
20:56juste au propos de M.Millon,
20:57quand il dit que Macron
20:58fait de la diplomatie spectacle,
21:00il se trompe très longuement.
21:02Ah bien, Général, tranquille.
21:03Est-ce qu'il fait justement ?
21:04Est-ce qu'il fait
21:05de la diplomatie spectacle ?
21:06Sur l'intervention de M.Millon,
21:07en filigrame,
21:08qu'est-ce que je lis derrière ?
21:09Eh bien, finalement,
21:10on n'est pas dans une situation
21:11catastrophique
21:12et ce n'est pas la peine
21:13d'en parler.
21:14C'est ça ce que j'entends.
21:15Pas exactement,
21:16mais David Snart dit ça aussi.
21:17Il dit qu'il y a dramatisation.
21:18Ce n'est pas la même chose.
21:19Il ne dit pas
21:20qu'il ne faut pas en parler.
21:21En fait, tout le monde
21:22exagère un peu.
21:23Il ne dit pas ça.
21:24Bien sûr.
21:25Tout le monde exagère,
21:26vous avez raison,
21:27mais je vous donne un exemple.
21:28Vous-même, vous exagérez.
21:29Il ne dit pas ça.
21:30Il dit qu'il y a dramatisation.
21:31Ça veut dire qu'il ne faut pas
21:32en parler.
21:33Mais alors,
21:34est-ce qu'il n'y a pas
21:35nécessité de dramatiser
21:36pour donner un électrochoc ?
21:37Je vais vous dire,
21:38j'ai entendu cette intervention
21:39du Président de la République.
21:40J'étais à la catho d'Angers
21:42où je faisais une conférence.
21:43La fin de la conférence,
21:44je dis qu'il faut que je regarde
21:45parce qu'on allait m'interviewer avec.
21:46Donc, on met ça
21:47sur un grand écran.
21:48J'étais autour
21:49de jeunes étudiants
21:50d'une vingtaine d'années.
21:51Tous ont regardé.
21:52Ils ont dit,
21:53oui, c'est vrai
21:54qu'il faut qu'on se pose
21:55des questions maintenant.
21:56Et pourquoi ?
21:57Parce que le ton,
21:58parce que c'était dix minutes.
21:59Au passage,
22:00le Président est généralement
22:01très très long.
22:02Là, il a fait dix minutes,
22:03ce qui a été apprécié
22:04par tout le monde.
22:05Donc, je trouve
22:06que dans un moment
22:07où le président
22:08n'a pas le temps
22:09je trouve que
22:10dans un moment
22:11important,
22:12il faut
22:13un peu
22:14dramatiser.
22:15Et pardonnez-moi,
22:16quand on parle de
22:17diplomatie,
22:18ça se fait dans les couloirs
22:19et on ne fait pas des shows,
22:20etc.
22:21On fait les deux
22:22dans la diplomatie.
22:23On utilise le show
22:24pour pouvoir
22:25après parler
22:26dans les couloirs
22:27avec les autres
22:28et les autres disent
22:29ah ben oui,
22:30moi, j'ai été frappé.
22:31Là, je viens
22:32du forum
22:33Défense Stratégie
22:34qui se tient
22:35à l'école militaire.
22:36Vous avez
22:37plein d'Européens
22:38qui sont là
22:39et tous sont là
22:40en disant
22:41oui,
22:42c'est le bon moment
22:43pour se poser
22:44les bonnes questions.
22:45Et évidemment,
22:46la France qui se pose
22:47ces questions
22:48depuis des années
22:49était la seule
22:50en Europe
22:51à se poser ces questions-là.
22:52D'un seul coup,
22:53les pays européens
22:54disent
22:55ah ben oui,
22:56vous aviez raison.
22:57Ça me rappelle un peu
22:58en 2003
22:59quand on était
23:00au Conseil de sécurité
23:01face aux Américains.
23:02Nous avions raison.
23:03Les Américains
23:04nous l'ont dit en 2006.
23:05Là, heureusement,
23:06les Européens
23:07nous l'ont dit.
23:08Moi, je porte parfois
23:09la voix de ceux qui écoutent
23:10et puis j'apporte la contradiction
23:11et puis il y a une personne
23:12qui dit
23:13parce qu'elle prend
23:14cet instant sur Europe 1
23:15infect.
23:16Totalement infect.
23:17Donc tu ne sais pas
23:18pourquoi tu serais infect.
23:19Ce serait intéressant
23:20d'ailleurs
23:21de demander à cette personne
23:22pourquoi est-ce qu'on est infect
23:23de simplement poser
23:24des questions,
23:25de simplement
23:26sur certains sujets
23:27d'apporter
23:28de la nuance,
23:29d'essayer
23:30d'avoir
23:31des avis différents
23:32mais
23:33le débat
23:34dans une
23:35situation
23:37très compliqué
23:40où immédiatement
23:41tout cela
23:42est hystérisé.
23:43Alors, je voulais vous faire
23:44écouter 2-3 éléments
23:45encore.
23:46Hier,
23:47c'est dans l'émission
23:48C'est dans l'air.
23:49C'était sur France 5.
23:50Il se trouve qu'il y a eu
23:51un sujet
23:52sur Europe 1
23:55qui nous visait
23:56et je voulais vous faire
23:57écouter cela.
23:58Emmanuel Macron
23:59s'est en tout cas
24:00mis à dos
24:01toute la galaxie
24:02des médias bollorés
24:03à l'image du JDD
24:04qui qualifie
24:05le président
24:06de belliqueux
24:07et parle de surenchère
24:08sur Europe 1
24:09animateurs
24:10et chroniqueurs
24:11tous
24:12éditorialistes.
24:13Il y a une dramatisation.
24:14Je ne suis pas sûr
24:15que les autres pays fassent ça.
24:16Emmanuel Macron
24:17aime nous faire peur,
24:18nous donner du stress,
24:19nous inquiéter.
24:20On a par moment
24:21le sentiment
24:22que la Russie
24:23est à nos portes.
24:24J'espère qu'Emmanuel Macron
24:25ne compte pas marcher
24:26sur Moscou.
24:27Une contre-offensive
24:28médiatique
24:29au service
24:30d'une vision
24:31qui amoindrit
24:32l'ampleur
24:33de la menace russe.
24:34Il faut encore réagir.
24:35Il y avait un grand papier
24:36dans le monde.
24:37J'ai expliqué
24:38que Vladimir Poutine
24:39n'était évidemment pas
24:40un démocrate.
24:41Je n'ai même pas à l'expliquer
24:42d'ailleurs je l'ai dit.
24:43J'ai dit
24:44également
24:45que c'était
24:46Vladimir Poutine
24:47qui avait attaqué
24:48l'Ukraine.
24:49J'ai passé mon temps
24:50avec
24:51Madame Fodorova
24:52qu'on recevra tout à l'heure
24:53à expliquer
24:54que quand on s'oppose
24:55à Monsieur Poutine
24:56on termine
24:57au fin fond du pays
24:58dans une geôle.
24:59C'est ce qui est arrivé
25:00à Alexé Navalny.
25:01Donc qu'est-ce que
25:02vous voulez dire ?
25:03Est-ce que malgré
25:04ce que je dis là
25:05et que Trump
25:06vous m'avez entendu dire
25:07tout à l'heure
25:08les craintes qu'on avait
25:09aujourd'hui avec ces gens-là
25:10mais simplement
25:11tout ça est vrai ?
25:12Tout ça est vrai
25:13et fait ce monde
25:14dans lequel on est
25:15et on essaye d'avancer
25:16avec un peu de nuance.
25:17Monsieur Trinquant ?
25:18Vous avez raison.
25:19Le débat est important.
25:20Le problème
25:21c'est que
25:22les gens s'enferment
25:23dans des schémas
25:24et que moi
25:25j'ai intervenu
25:26sur une radio
25:27je ne sais pas
25:28si elle est concurrente
25:29à vous
25:30mais enfin
25:31une autre radio
25:32et je voyais
25:33toutes les réactions
25:34toutes les réactions
25:35parce que je disais
25:36que l'Ukraine se défendait
25:37etc.
25:38C'était pas possible
25:39c'était la Russie
25:40qui avait raison
25:41c'est la Russie
25:42qui a été attaquée
25:43etc.
25:44Tout le langage
25:45que j'entends
25:46C'est difficile de dire
25:47que la Russie
25:48a été attaquée.
25:49Je vous garantis
25:50qu'il y a beaucoup
25:51de gens qui le disent
25:52en France.
25:53Mais attendez !
25:54Moi je travaille
25:55sur le cyber
25:56et sur la désinformation
25:57vous ne pouvez pas
25:58vous imaginer
25:59ce qui passe
26:00sur les réseaux.
26:01J'entendais hier
26:02quelqu'un qui était à Kiev
26:03qui me dit
26:04tous mes amis à Kiev
26:05avant parlaient russes
26:06maintenant quand j'y vais
26:07ils parlent tous ukrainiens
26:08pourquoi ?
26:09Parce qu'ils n'acceptent plus
26:10ce que fait la Russie
26:11mais ils parlaient parfaitement
26:12russes avant.
26:13Donc si vous voulez
26:14il y a des choses
26:15et le problème
26:16c'est que les gens
26:17s'enferment
26:18dans ces réseaux
26:19et particularité
26:20c'est une génération
26:21j'allais dire
26:22notre génération
26:23qui est beaucoup comme ça.
26:24Les jeunes je pense
26:25sont plus ouverts
26:26et circulent sur les réseaux
26:28vous voyez
26:29ils regardent plusieurs choses
26:30et ils peuvent comparer.
26:31Et je cite toujours
26:32un grand avantage
26:33qu'on a en France
26:34dont on ne se rend pas compte
26:35et alors quand je dis ça
26:36les étudiants ouvrent des yeux
26:37comme ça
26:38je dis
26:39nous faisons de la philosophie
26:40en terminale.
26:41Je vais vous dire
26:42on est le seul pays au monde
26:43à faire de la philosophie
26:44en terminale.
26:45Il est 11h42
26:46le général Trinquant
26:47est avec nous
26:48et je le remercie grandement
26:50depuis le début
26:51de cette émission
26:52comme Martin Garagnon
26:53est également avec nous
26:54conseiller national Renaissance
26:55et puis on va écouter
26:56Lucas est toujours là
26:57bien sûr
26:58il attend depuis quelques minutes
27:00il nous dira
27:01un mot de conclusion
27:02peut-être sur notre débat
27:03il est 11h42
27:04vous pouvez évidemment
27:05nous appeler de nouveau
27:06à tout de suite.
27:07Au 01.80.20.39.21
27:09Belle matinée
27:10avec Pascal Frauss
27:11sur Europe 1.
27:12Europe 1
27:13Pascal Frauss
27:14de 11h à 13h
27:15sur Europe 1
27:16Lucas est avec nous en ligne
27:17et Karine nous a rejoint aussi
27:18exactement
27:19alors je voudrais quand même
27:20qu'on entend
27:21quelques réactions
27:22avant de revenir
27:23avec les auditeurs
27:24Sandrine Rousseau
27:25ce matin députée écologiste
27:26elle était sur Sud Radio
27:27écoutons-la.
27:28C'est-à-dire
27:29la manière d'agir
27:30dans le moment
27:31et en fait
27:32il faut voir l'ensemble
27:33des manières d'agir
27:34et nous avons une forme
27:35d'hypocrisie vis-à-vis
27:36de la Russie
27:37je le pose de manière
27:38très forte
27:39et bien
27:40si on regarde
27:41les échanges
27:42que nous avons
27:43avec la Russie
27:44nous seulement
27:45nous continuons
27:46les échanges
27:47avec la Russie
27:48nous avons importé
27:49plus de 700 tonnes
27:50700 000 tonnes
27:51d'engrais par exemple
27:52nous avons importé
27:53de l'uranium
27:54nous avons importé
27:55du gaz russe.
27:56Autre réaction
27:57d'un autre député
27:58LFID était ce matin
27:59sur France Info
28:00et lui aussi parle
28:01de l'instrumentalisation
28:02de la peur.
28:03Maintenant essayez
28:04de faire croire
28:05comme le président
28:06de la République
28:07et un certain nombre
28:08de ses soutiens le font
28:09qu'en quelque sorte
28:10dans quelques jours
28:11les troupes russes
28:12pourraient attaquer la France
28:13et les chars russes
28:14allaient passer
28:15les frontières françaises
28:16Je n'ai pas dit
28:17qu'il avait dit ça
28:18Je dis qu'il le fait croire
28:19Il a dit précisément
28:20la Russie consacre
28:2140% de son PIB
28:22à son armée
28:23Qu'est-ce qu'il veut faire
28:24face à ça ?
28:25Ecoutez
28:26les dirigeants
28:27proches d'Emmanuel Macron
28:28ont dit des phrases
28:29du type M. Barraud
28:30ministre des Affaires étrangères
28:31Chaque jour qui passe
28:32le front se rapproche
28:33des frontières françaises
28:34et je sais bien
28:35et je vois bien
28:36parce que je ne suis pas naïf
28:37à quel point
28:38il y a une tentative
28:39de faire peur
28:40pour ensuite
28:41faire accepter en France
28:42des politiques
28:43y compris
28:44des politiques
28:45de régression sociale
28:46que personne ne veut
28:47Ce qui est amusant
28:48si j'ose dire
28:49c'est que Laurent Jacobelli
28:50du Rassemblement National
28:51dit quasiment la même chose
28:52sur RTL ce matin
28:53Vladimir Poutine
28:54est aujourd'hui une menace
28:55et nous Français
28:56nous le savons
28:57parce que nous avons eu
28:58à le vivre en Afrique
28:59où la désinformation
29:00de la Russie
29:01ennuie gravement
29:02aux intérêts de la France
29:03nous le savons
29:04parce qu'il y a
29:05des attaques
29:06en France informatique
29:07des attaques
29:08sur la...
29:09La fameuse guerre hybride
29:10dont parle Emmanuel Macron
29:11Absolument
29:12donc oui bien sûr
29:13il faut se méfier
29:14après
29:15on va dire
29:16les sous-entendus
29:17d'Emmanuel Macron
29:18lorsqu'il arrive
29:19faire des allocutions
29:20à la télévision
29:21et qu'il laisse entendre
29:22que les chars russes
29:23pourraient arriver
29:24mais il n'y a pas
29:25que les deux extrêmes
29:26il y a également
29:27David Lissnard
29:28qui est sur cette position
29:29il y a Hervé Morin
29:30qui était un député centriste
29:31qui est sur cette position
29:32qui a été ministre des armées
29:33donc il y a aussi
29:34des voix
29:35qui sont sur cette ligne-là
29:36M. Trinquant
29:37Oui
29:38mais ce qui me frappe
29:39un petit peu
29:40c'est que
29:41en fait
29:42c'est
29:43toutes les voix
29:44anti-Macron
29:45c'est-à-dire que
29:46sous prétexte
29:47c'est ce que je disais
29:48en filigrame
29:49on ne parle plus
29:50de la guerre
29:51qu'il y a derrière
29:52de la guerre
29:53qu'il y a derrière
29:54du danger russe
29:55de ce qui se passe
29:56on dit
29:57c'est
29:58le président Macron
29:59qui instrumentalise
30:01et donc
30:02on va s'attaquer à ça
30:03mais il ne parle pas du reste
30:04jamais
30:05personne n'a dit
30:06que les chars
30:07seraient à Strasbourg
30:08dans deux jours
30:09c'était le cas
30:10en 1990
30:11je le rappelle
30:12ça n'est plus le cas aujourd'hui
30:13en revanche
30:14on peut parler
30:15je vous en parlais tout à l'heure
30:16des attaques
30:17cybernétiques
30:18des attaques
30:19de la communication
30:20et ils reprennent
30:21cette communication
30:22et la communication
30:23c'est
30:24contre Macron
30:25alors moi
30:26ça me frappe assez
30:27parce que
30:28vous vous souvenez que
30:29juste après l'intervention
30:30du président de la République
30:31M. Poutine
30:32a pris la parole
30:33je veux dire
30:34pour que M. Poutine
30:35rebondisse
30:36sur une déclaration
30:37c'est que ça l'a touché
30:38un peu quand même
30:39oui
30:40alors il a
30:41fustigé
30:42quand même
30:43il a évoqué
30:44Napoléon
30:45mais bien sûr
30:46parce qu'en Russie
30:47forcément vous avez
30:48la gloire de la Russie
30:49en fait
30:50ce qu'a Emmanuel Macron
30:52semblait attaquer
30:53la Russie
30:54et
30:55Vladimir Poutine
30:56lui a dit
30:57la dernière fois
30:58ça s'est mal passé
30:59avec Napoléon Ier
31:00oui et puis le président
31:01lui a répondu
31:02en lui disant
31:03que le seul empire
31:04impérialiste que je connais
31:05c'est la Russie
31:06et pas la France
31:07je suis d'accord
31:08les auditeurs
31:09si vous voulez
31:10les auditeurs
31:11alors d'abord
31:12je dis au revoir à Lucas
31:13qui est intervenu
31:14sauf si Lucas veut dire
31:15un petit mot de conclusion
31:16parce que Karine nous attend
31:17également
31:18on va laisser parler
31:19tout le monde
31:20sur les France 5
31:21que demain
31:22Pascal et Proulx
31:23ne sera pas en Russe
31:24voilà j'espère
31:25on continuera bien
31:26à parler en français
31:27merci en tout cas
31:28de nous apporter
31:29un peu de légèreté
31:30dans un débat rude
31:31Karine qui est là
31:32Karine qui a
31:33vous avez 50 ans
31:34Karine
31:35vous habitez Paris ?
31:36oui bonjour
31:37Pascal Proulx
31:38bonjour Karine
31:39c'est la première fois
31:40que vous nous appelez ?
31:41oui c'est la première fois
31:42et vous êtes Parisienne
31:43qu'est-ce que vous faites
31:44dans la vie Karine ?
31:45je suis chirurgien dentiste
31:46chirurgien dentiste
31:47ah bah écoutez
31:48ça tombe bien
31:49c'est une bonne chose
31:50à vous demander
31:51mais pour le moment
31:52pour le moment
31:53je voudrais que vous nous
31:54donniez votre analyse
31:55de la situation
31:56ce que vous pensez ?
31:57alors moi ce que je pense
31:58Pascal Proulx
31:59et vous faites partie
32:00de ma démonstration
32:01d'abord j'ai énormément
32:02d'admiration pour votre courage
32:03je voulais déjà
32:06vous saluer
32:07saluer le courage
32:08de tous les journalistes
32:09de CNews
32:10d'Europe 1
32:11qui sont des journalistes
32:12qui sont souvent protégés
32:13et c'est ce qui démontre
32:15en fait qu'on est dans
32:16un état de guerre civique
32:17c'est à dire qu'on est
32:18dans un état de guerre
32:19civique dans lequel
32:20il y a des journalistes
32:21très sympathiques comme vous
32:22qui n'ont aucune agressivité
32:23qui veulent simplement
32:24faire leur travail
32:25comme Christine Kelly
32:26qui est admirable
32:27et qui sont obligés
32:28de se faire protéger
32:29parce que leur sécurité
32:30est en danger
32:31de même les professeurs
32:32qui tous les jours
32:33au quotidien
32:34ont peur pour leur sécurité
32:35même parfois
32:36pour leur vie
32:37de même les soignants
32:38de même les policiers
32:39donc ce n'est pas
32:40être conspirationniste
32:41de dire que nous sommes
32:42dans un état de guerre
32:43civique
32:44c'est à dire que
32:45nous sommes dans
32:46un état de guerre
32:47nous sommes dans
32:48une situation
32:49de guerre civile
32:50en fait notre
32:51quotidien a changé
32:52on ne peut plus
32:53se promener tranquillement
32:54on ne peut plus
32:55se promener la nuit
32:56on est inquiet
32:57pour nos enfants
32:58et c'est cette
32:59inquiétude
33:00de peur civile
33:01en fait
33:02sur laquelle
33:03surfe
33:04si facilement
33:05Macron
33:06c'est à dire qu'il profite
33:07justement
33:08de ce stress
33:09et c'est pour ça
33:10qu'à chaque fois
33:11que du coup
33:12quand il remet une couche
33:13en parlant de guerre
33:14ça a une
33:15une résonance
33:16pour les français
33:17parce que
33:18moi
33:19ce que j'essaie
33:20c'est que
33:21monsieur Poutine
33:22en Russie
33:23eh bien il s'occupe
33:24quand même de son peuple
33:25je ne pense pas
33:26que les professeurs
33:27ne puissent pas
33:28parler de l'histoire
33:29de la Russie
33:30en toute tranquillité
33:31je ne pense pas
33:32que les soignants
33:33soient attaqués
33:34comme nous
33:35de même si vous
33:36prenez un état
33:37contraire
33:38contraire
33:39contraire
33:40Karine
33:41le général Trinquant
33:42vous répond
33:43pardonnez-moi
33:44madame
33:45il s'occupe bien
33:46de son pays
33:47en particulier
33:48en plaçant les vétérans militaires
33:49à des postes de responsabilité
33:50ce qui permet
33:51de les tenir
33:52mais quand vous parlez
33:53de l'école
33:54allez étudier
33:55dans les manuels russes
33:56allez étudier
33:57dans les manuels russes
33:58vous verrez rapidement
33:59quelle propagande
34:00y est déversée
34:01quand on enlève
34:02des enfants
34:03ukrainiens
34:04en Ukraine
34:05pour les faire adopter
34:06par des parents
34:07en Russie
34:08pour les
34:09poutiniser
34:10c'est-à-dire
34:11pour les
34:12leur inculquer
34:13la propagande russe
34:14non pardonnez-moi
34:15on ne peut pas laisser dire ça
34:16madame
34:17ou bien
34:18vous ne connaissez pas la Russie
34:19vous n'allez pas en Russie
34:20mais les contacts
34:21que j'ai avec les Russes
34:22c'est évidemment
34:23une propagande
34:24Karine
34:25évidemment qu'il faut être
34:26très clair là-dessus
34:27Vladimir Poutine
34:28si vous vous opposez à lui
34:29ça se passe mal
34:30c'est-à-dire qu'il y a
34:31une chaîne de télévision
34:32qui avait été formée
34:33qui s'appelait DOG
34:34et l'exemple
34:35de Navalny
34:36est clair
34:37donc il n'y a pas
34:38de discussion
34:39là-dessus
34:40il n'y a pas de discussion
34:41sur le régime
34:42russe
34:43il n'y a pas
34:44des oligarques
34:45il n'y a pas de discussion
34:46voilà
34:47c'est un danger
34:48ce n'est pas
34:49une démocratie
34:50comme nous le sommes
34:51ici en Occident
34:52et notamment en France
34:53bien évidemment
34:54moi je ne trouve plus
34:55qu'on soit en démocratie
34:56je pense que
34:57justement
34:58l'expression
34:59en même temps
35:00on l'est
35:01mais j'entends
35:02on est en démocratie
35:03la preuve
35:04c'est que
35:05moi je suis quand même
35:06assez critique
35:07sur le président
35:08de la république
35:09et personne n'est venu
35:10rien me dire
35:11ni sur Europe 1
35:12mais là
35:13on a quand même
35:14fermé une chaîne
35:15oui
35:16vous avez parfaitement raison
35:17et c'était une erreur
35:18de la fermer
35:19mais ce que je veux vous dire
35:20c'est que
35:21est-ce que
35:22Macron a dit
35:23ça a été une erreur ?
35:24non parce que
35:25lui
35:26lorsqu'on l'a interrogé
35:27il a dit
35:28c'est pas à moi
35:29de me prononcer
35:30mais
35:31je suis à 100%
35:32d'accord avec vous
35:33sur l'affaire C8
35:34mais ce que je veux vous dire
35:35c'est que
35:36je sais
35:37et j'ai lu
35:38et nous avons
35:39tous lu
35:40ce qu'est
35:41la vie
35:42sous une dictature
35:43et heureusement
35:44la France
35:45échappe à ça
35:46alors vous avez entendu
35:47la musique
35:48parce qu'on est en retard
35:49il est 11h55
35:50c'était Karine
35:51qui nous appelait
35:52pour la première fois
35:53mais ce serait bien
35:54quand même Karine
35:55qu'on l'ait
35:56plus longuement
35:57parce que c'était un peu court
35:58je vais donc remercier
35:59Martin Garagnon
36:00je disais tout à l'heure
36:01que moi j'étais attaqué
36:02sur les réseaux
36:03mais vous aussi manifestement
36:04depuis
36:05je me satisferais des insultes
36:06dont vous faites l'objet
36:07c'est-à-dire qu'un infect
36:08moi je le prends presque
36:09comme un compliment
36:11mais je ne me plains pas
36:12plus que ça
36:13on est en débat
36:14voilà, qu'est-ce que vous voulez
36:15c'est aujourd'hui
36:16la vie des réseaux sociaux
36:17et puis je remercie
36:18le général Trinquant
36:19qu'on peut écouter
36:20sur LCI je crois
36:21oui, exactement
36:22régulièrement
36:23et bien je vous remercie
36:24d'être passé par
36:25Europe 1
36:26ce matin
36:27on va marquer une pause
36:28bien évidemment
36:29il est 11h56
36:30actualité lourde
36:31comme ces jours derniers
36:34mais passionnant débat
36:36à tout de suite
36:3711h13h
36:38c'est Pascal Frévo
36:39au revoir

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