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Emmanuel Macron a accusé son homologue Vladimir Poutine d’être un « impérialiste révisionniste » qui a fait selon lui « un contresens historique » en le comparant à Napoléon. « Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd’hui en Europe s’appelle la Russie », a-t-il déclaré.

« C’est un impérialiste révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples », a-t-il ajouté devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. Insistant sur un « contresens historique », Emmanuel Macron a estimé que le président russe avait « sans doute » été « piqué du fait que nous avons démasqué son jeu ».

Il a ainsi assuré que si Moscou voulait un cessez-le-feu en Ukraine dans le cadre de ses pourparlers avec les États-Unis de Donald Trump, ce ne serait pas pour faire « la paix durable » mais « pour mieux reprendre la guerre ».

La Russie a dénoncé comme une « menace » le discours Macron se disant prêt à des discussions sur une protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français et l’accusant de vouloir que la guerre continue. Le président russe Vladimir Poutine a regretté jeudi qu’il « existe encore des gens qui veulent retourner aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé », dans une pique apparemment adressée à Emmanuel Macron.

L’empereur Napoléon Bonaparte avait envahi l’empire russe en 1812, prenant Moscou, mais sa campagne s’était conclue par une retraite désastreuse et en définitive une victoire russe.

Le personnage de Napoléon et la campagne de Russie, avec Moscou en flammes, sont très prégnants dans l’imaginaire russe et sont fréquemment invoqués pour renforcer le patriotisme russe. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a quant à lui comparé Emmanuel Macron à Hitler et Napoléon, qui tous deux ont voulu « conquérir » et « vaincre » la Russie.

Dans sa prise de parole à Bruxelles, Emmanuel Macron a aussi répliqué à Donald Trump qui a mis en doute jeudi à la fois l’engagement des États-Unis dans l’Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l’Alliance de défense transatlantique.

« S’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre », a indiqué le président américain, qui n’en est pas à sa première sortie du genre, à des journalistes depuis la Maison Blanche.

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Transcription
00:00Je connais bien le Président Poutine donc s'il réagit comme ça c'est qu'il sait que j'ai dit vrai et que je sais qu'il peut trahir les accords qu'il signe et qu'il l'a déjà fait et que je suis là pour en témoigner puisque nous étions avec la chancelière Merkel les garants par le processus de Normandie d'accords de Minsk qu'il a délibérément violés.
00:24Ensuite je pense qu'il fait un contresens historique et ça m'étonne de lui, Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui en Europe s'appelle la Russie et c'est un impérialiste révisionniste de l'histoire et de l'identité des peuples et notre volonté nous c'est d'être une puissance de paix et d'équilibre.
00:44Au fond tout ce que nous faisons par les choix y compris d'ailleurs de nous armer pour éviter la guerre de demain ce sont des choix de paix et donc je pense que le Président Poutine devrait revenir à cette vision là.
00:57En tout cas c'est un contresens historique dans la référence c'est sans doute qu'il fut piqué du fait que nous avons démasqué son jeu.
01:04S'il y a un cessez-le-feu ça n'est pas pour faire la paix durablement ce sera pour mieux reprendre la guerre.

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