Découvrez les coulisses de l’ascension politique du plus jeune Premier ministre de la Ve République. De ses débuts à Bercy jusqu’à son arrivée à Matignon, Gabriel Attal a franchi les étapes à une vitesse éclair et s’est imposé l'une des figures les plus marquantes de sa génération.
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00:00:00Gabriel Attal est aujourd'hui le plus populaire chez les Français et il est le plus populaire
00:00:11chez les électeurs macronistes.
00:00:13Il s'est affirmé d'abord comme une personnalité très médiatique.
00:00:23Nous n'avons pas le droit d'échouer, pas le droit d'échouer contre la fraude et les
00:00:28trafics.
00:00:29Il sait parler assez simplement aux gens.
00:00:31Il n'a pas peur de monter au front quand c'est difficile.
00:00:34Ça va être ça aussi la marque Attal.
00:00:36Oui, la peur doit changer de camp.
00:00:38Oui, nous devons être plus efficaces dans la lutte contre le harcèlement scolaire.
00:00:42C'est une bête politique.
00:00:43Je pensais qu'on aurait plus de temps pour faire relire Alizé Matignon.
00:00:45Il n'est pas arrivé à Matignon comme ça, par hasard.
00:00:48Gabriel, il a franchi les étapes une à une.
00:00:50Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprend à la
00:00:54respecter.
00:00:56C'est quelqu'un d'extrêmement moderne, mais il a les codes de la politique à l'ancienne.
00:01:00Un tonnerre d'applaudissements, Gabriel Attal, Emmanuel Macron.
00:01:04C'est un peu imposé comme l'espèce de couteau suisse d'Emmanuel Macron dans les médias.
00:01:09Ces mots d'échalement, de violence, je les assume.
00:01:12Gabriel Attal, c'est quelqu'un de très stratège et puis quelqu'un qui est toujours dans le
00:01:17coup d'avance.
00:01:18Rien n'est jamais fait au hasard avec lui.
00:01:20Dans ceux qui sont apparus avec Emmanuel Macron, c'est finalement celui qui a le mieux réussi
00:01:24et celui qui a eu le plus de succès.
00:01:26Vous êtes plus prêt en rentrant ?
00:01:29Début 2024, il est le visage de la nouveauté, d'un macronisme qui cherche son second, son
00:01:34troisième souffle.
00:01:35Le plus jeune président de la République de l'Histoire nomme le plus jeune Premier
00:01:38ministre.
00:01:39Nommé Premier ministre à seulement 34 ans, Gabriel Attal est le plus jeune des 25 locataires
00:01:43qui l'ont précédé à Matignon sous la Vème République.
00:01:45Je ne veux y voir qu'un seul symbole, celui de l'audace et du mouvement.
00:01:50OVNI politique, étoile filante ou personnalité d'avenir ?
00:01:53Pour comprendre le phénomène, j'ai passé 18 mois au plus près de Gabriel Attal, dans
00:01:57les coulisses, les moments clés et les moments intimes.
00:02:00Cette dissolution, je ne l'ai pas choisie, mais j'ai refusé de la subir.
00:02:04Il vit cette décision extrêmement mal.
00:02:06Trop lisse pour les uns, convaincant pour les autres.
00:02:08Il a cette capacité de comprendre les attentes de ses interlocuteurs.
00:02:13Ce super communicant puise sa force dans ses origines.
00:02:16C'est des fonctions qui peuvent être stressantes, c'est aussi beaucoup de pression, des responsabilités
00:02:19importantes.
00:02:20Et à traverser tout ça, c'est aussi parce que j'ai cette sécurité d'avoir ma famille
00:02:23à mes côtés.
00:02:24Laissant les crises glisser sur lui et sa popularité croître de manière constante.
00:02:27La chance de Gabriel Attal, c'est qu'on n'aura jamais les résultats de sa politique,
00:02:33puisqu'il est resté trop peu de temps.
00:02:35Régalien, ancienne école, avec une allure juvénile.
00:02:37On ne fait pas souvent de grandes manifs pour l'autorité à l'école.
00:02:40Les Français ne supportent plus qu'on puisse s'affranchir de la règle commune.
00:02:44Moi, j'avais fixé comme objectif, dès ma nomination, de remettre l'autorité au milieu
00:02:48du village.
00:02:49Un lien de naissance, mais attaché au territoire.
00:02:51Parce que je sais qu'en agriculture, c'est comme en amour.
00:02:54Il faut des preuves d'amour.
00:02:55Il faut des mesures concrètes.
00:02:57Qui est Gabriel Attal ? Quelles sont ses méthodes ? Jusqu'où compte-t-il aller ?
00:03:00Si je me retourne et que je regarde le chemin que j'ai parcouru ces dernières années,
00:03:04ils m'auraient dit ça il y a 7, 8 ans, je n'y aurais pas cru.
00:03:08Des couloirs de Bercy, au Jardin de Matignon, j'ai suivi Gabriel Attal à l'épreuve du pouvoir.
00:03:19Dans un parcours politique, le budget, c'est toujours un passage essentiel.
00:03:29Parmi les prédécesseurs de Gabriel Attal à ce poste, il y a un nombre de gens qui
00:03:34ont fait une grande carrière par la suite.
00:03:36Alain Juppé, Bernard Cazeneuve.
00:03:38Il faut se souvenir que Nicolas Sarkozy, si on en cite qu'un par exemple, est passé
00:03:42par le budget et on connaît le parcours politique qu'il a eu ensuite.
00:03:46C'est une étape extrêmement formatrice pour lui.
00:03:48En fait, le ministère du budget est extrêmement transversal.
00:03:50Donc il est amené à traiter avec tous les ministres.
00:03:53Mais plus grave encore avec ce que vous faites aujourd'hui, on voit que ce que vous contestez
00:03:58en réalité, ce n'est pas la réforme des retraites, ce n'est pas la politique économique
00:04:02ou sociale de ce gouvernement.
00:04:03Il sait que là où le pouvoir se trouve, c'est à Bercy ou dans des ministères régaliens.
00:04:07C'est quelqu'un qui assume son ambition et pour lui, il pense que c'est en quelque
00:04:12sorte un passage obligé dans une carrière politique ascensionnelle.
00:04:18Au global, on est plutôt confiants, il y a combien d'amendements autour ?
00:04:3062.
00:04:31Mais sans les amendements des rapporteurs.
00:04:32Sans les amendements des rapporteurs dont une vingtaine du groupe.
00:04:35Sur le discours, c'est le premier texte sur les douanes depuis 60 ans.
00:04:39Je ne suis pas sûr qu'il y en ait un autre dans les années à venir.
00:04:41Je pense que ça justifie quand même qu'on en fasse quelque chose.
00:04:45J'engloberais le discours autour de la protection des Français.
00:04:48Ça va de la protection évidemment face au trafic de stupéfiants jusqu'à la protection
00:04:55en s'agissant des contrefaçons, en s'agissant des produits alimentaires.
00:05:00L'objectif, c'est de leur donner davantage de moyens pour protéger les Français.
00:05:05On peut peut-être balayer très vite les amendements de correction du texte de condition
00:05:11du gouvernement.
00:05:12Le ministre du budget, c'est le premier douanier de France, quelque part.
00:05:18Les douanes, contrairement à ce que l'on peut penser, ne sont pas rattachées au ministère
00:05:21de l'Intérieur comme la gendarmerie, la police, elles sont rattachées au ministère
00:05:25du budget.
00:05:26Et donc, j'ai eu cette chance inouïe d'être le ministre des douaniers.
00:05:29Quand je suis arrivé, ils m'ont dit, on parle tout le temps des policiers, des gendarmes,
00:05:35c'est très bien parce qu'ils protègent les Français, mais nous les douaniers, on
00:05:38ne parle jamais de nous.
00:05:39Et je leur ai dit, vous savez quoi ? Moi, je vais parler de vous et je vais faire en
00:05:40sorte qu'on parle de vous.
00:05:41Donc, je me suis beaucoup déplacé avec eux, j'ai beaucoup mis en avant leur succès,
00:05:44leurs résultats.
00:05:45Dans mes grandes fiertés, depuis que je me suis engagé en politique, il y a notamment
00:05:47cette loi sur les douanes.
00:05:48Louis ? Non, non, mais faites venir Jérôme, il est où Jérôme ? Je l'appelle, s'il
00:06:00n'est pas là, dites-le moi, je l'appelle.
00:06:03J'ai fait pas mal de modifs, il faudrait les intégrer et me l'imprimer en plus gros.
00:06:07Là, il y a juste une clarification, parce que moi, j'avais en tête qu'on disait que
00:06:13c'était le premier texte depuis 60 ans, mais j'ai vu qu'à un moment, c'était écrit
00:06:1675 ans.
00:06:17Là, tu vois, quand tu commences à détailler ce qu'il y a dans le projet de loi, je commencerais
00:06:22par ce dont on est d'accord, tu vois ? Donc, tu vois, tout ce bloc-là, de la fin de la
00:06:28page 4 jusqu'au début de la page 5, je l'ai mis avec un truc, tu me le remontes.
00:06:33Je te passe ça.
00:06:36Merci du tout.
00:06:39Alors, je dois lui faire une vidéo, c'est ça ?
00:06:50Salut, ça va ?
00:06:53Montre-moi les ODL.
00:06:54Une de ses forces, c'est qu'il prend un plaisir fou à ce qu'il fait, à être dans la vie
00:07:01dans l'activité politique, et aujourd'hui, au premier rang de l'actualité politique.
00:07:05Il a cette aptitude à s'immerger dans les rouages de la politique, à séduire, à convaincre,
00:07:12à accompagner des projets politiques.
00:07:14Merci d'être là, Mick Théophile, qui est le sénateur responsable pour le groupe de
00:07:19la majorité présidentielle du texte.
00:07:21J'ai beaucoup travaillé avec lui à cette époque-là, puisque j'étais ministre en
00:07:24charge des relations avec le Parlement, et nous devions trouver des majorités pour faire
00:07:28passer les textes, puisque nous avions qu'une majorité relative, il nous manquait 40 députés.
00:07:36On a pu en trouver sur certains textes financiers, grâce à sa volonté d'aller convaincre les
00:07:40oppositions de le suivre dans les projets de loi qu'ils portaient, et j'ai vu à ce
00:07:43moment-là à quel point Gabriel Attal était en capacité à faire d'une matière technique
00:07:48une substance politique qui faisait mouche.
00:07:50Bonjour.
00:07:51Bonjour.
00:07:52Ça va ?
00:07:53Oui.
00:07:54Vous venez d'où ?
00:07:55De Macron.
00:07:56Je défends mon projet de loi sur les douanes, vous êtes les bienvenus.
00:07:59Si on avait la possibilité, ça serait bien.
00:08:03Tu y arrives ?
00:08:04J'y arrive.
00:08:05J'y arrive.
00:08:09C'est super.
00:08:10Ça y est ?
00:08:12Tout ton travail depuis des mois, tu es ému un peu ?
00:08:15Un petit peu.
00:08:16Ça ne se voit pas.
00:08:18On voudrait voir plus d'émotion chez toi.
00:08:22C'est quand même l'aboutissement de six mois de travail ?
00:08:26Un peu plus.
00:08:27Plus même.
00:08:28Ça y est ?
00:08:29On y est ?
00:08:30Il va falloir qu'on y aille.
00:08:31Eh ben on va y aller.
00:08:33Pour une fois que je vous dis des trucs gentils, on interrompt.
00:08:36C'est nouvel.
00:08:37Ah !
00:08:38Non mais alors, le ministre ne vient pas au QAG.
00:08:41Cette immixtion de législatif sur la sécurité.
00:08:44Qu'est-ce que c'est ? Oui, c'est ça, immixtion, tu vas voir.
00:08:46Ça va ?
00:08:47Bonjour.
00:08:48Alors, moi, j'ai une réunion ce soir, donc les douanes depuis les trois semaines.
00:08:52Mais je suis sûr que ça va te gêner.
00:08:55Tu vas nous manquer.
00:09:00Le voilà.
00:09:04Madame la présidente.
00:09:05C'était un projet de loi très important pour lui à deux titres.
00:09:08Premièrement, c'était le premier texte qu'il défendait en tant que ministre.
00:09:12Nous n'avons pas le droit d'échouer.
00:09:14Et puis, c'était aussi un sujet régalien, c'était un sujet d'autorité.
00:09:18Les douanes, c'est quand même les saisies, c'est l'incarnation de la force.
00:09:23C'est le nom d'une vaste opération visant le trafic de cigarettes en France.
00:09:27300 points de contrôle sur tout le territoire, opération menée par les douanes.
00:09:31Il s'agit de démanteler les réseaux de contrebande au moment où la France est devenue
00:09:35la plaque tournante du trafic de cigarettes en Europe.
00:09:38Cette opération est inédite.
00:09:40Pour la première fois, la douane a coordonné à l'échelle nationale une opération coup de poing
00:09:44contre les trafics de tabac et de drogue.
00:09:46C'est une opération qui a été menée par les douanes.
00:09:49Il a coordonné à l'échelle nationale une opération coup de poing contre les trafics de tabac
00:09:52avec tous les services.
00:09:54Gabriel Attal choisit toujours deux ou trois dossiers très emblématiques
00:09:58quand il arrive dans un ministère pour pouvoir communiquer avec
00:10:01et pour pouvoir montrer aux Français qu'il est efficace.
00:10:04Il organise un certain nombre de séquences médiatiques
00:10:06pour valoriser l'action des douaniers
00:10:08et toujours sur le prisme des saisies, de l'efficacité.
00:10:1250 opérations coordonnées de ce type seront menées dès cette année.
00:10:15Il va lui valoir aussi quelques anicroches
00:10:17avec certains de ses collègues du gouvernement
00:10:19comme Gérald Darmanin qui vont estimer
00:10:21qu'il marche un peu sur ses bâtons
00:10:23puisqu'au ministère de l'Intérieur,
00:10:25la lutte contre les trafics est aussi essentielle.
00:10:27Les résultats sont-ils conformes à ce que vous espériez ?
00:10:29On a des résultats qui sont très importants.
00:10:31Sur une semaine classique,
00:10:33la douane saisit autour de 600 infractions constatées.
00:10:37Là, on est à 1100, c'est-à-dire un quasi doublement.
00:10:40On voyait bien dans les déclarations de Gabriel Attal
00:10:44qu'il n'avait pas une pudeur pour essayer de ménager Gérald Darmanin.
00:10:47Avec un alourdissement des sanctions
00:10:49qui est en train d'être discutée au Parlement
00:10:51et avec des moyens supplémentaires pour les douanes.
00:10:53C'est bon ? Merci.
00:10:55Bon, merci.
00:11:18Bonjour.
00:11:20Il va s'emparer de thématiques qui sont très porteuses
00:11:22pour l'opinion publique,
00:11:24notamment la chasse à la fraude sociale
00:11:26et la chasse à la fraude fiscale.
00:11:28Comment vous allez vous y prendre pour lutter
00:11:30contre ce type de fraude ?
00:11:32Je veux lutter beaucoup plus efficacement
00:11:34contre ce qu'on appelle le phénomène des sociétés éphémères.
00:11:36C'était difficile de savoir à l'époque
00:11:38ce qu'on mettait derrière la question de la fraude sociale.
00:11:40Et évidemment, c'est un sujet qui parle à la droite
00:11:43dans une période où il expliquait
00:11:45à quel point c'était compliqué de boucler le budget,
00:11:47à quel point il fallait faire des économies.
00:11:49On va renforcer les effectifs des URSSAF
00:11:52qui luttent contre ce type de fraude aux cotisations.
00:11:54C'est quelqu'un qui a une capacité
00:11:56à sentir les humeurs et à sentir les opinions.
00:11:58Il sait qu'en prenant ce genre de décision,
00:12:00ça peut lui apporter du crédit politique.
00:12:02À bientôt, on se voit les deux semaines.
00:12:06Bonsoir, messieurs.
00:12:12Non droit à aucune allocation.
00:12:14Pas de perçoivre. Non droit.
00:12:16Tu lui dis, si vous avez un truc à virer,
00:12:18vous virez la question sur les tubes.
00:12:20Ouais, il perd des causes.
00:12:22Énorme.
00:12:24C'est parti.
00:12:26C'est parti.
00:12:28C'est pas mal.
00:12:30Je faisais ça quand je devais envoyer des...
00:12:32Des devoirs.
00:12:34Je comprends pas.
00:12:36Le mail n'est pas parti.
00:12:38C'est quoi ce truc ?
00:12:40Et nos Jordans ?
00:12:42C'est quoi ce truc ?
00:12:44C'est quoi ce truc ?
00:12:46J'ai juste raconté...
00:12:48Supprimez la question, il n'y a pas de bonne réponse.
00:12:50Il croit quoi ?
00:12:52C'est qui ces matignons ?
00:12:54C'est possible que j'ai attaché
00:12:56une phrase à des matignons.
00:12:58On n'aime pas votre question, donc on la supprime ?
00:13:00C'est inquiétant.
00:13:02Je confirme ça.
00:13:04Ce que je déteste, c'est quand ils taillent
00:13:06qu'ils enlèvent plein de petites phrases au sein des réponses.
00:13:08C'est ça, je lui dirai.
00:13:10Dans la promotion éclair de Gabriel Attal,
00:13:12l'élément essentiel, c'est le quatuor qu'il a autour de lui.
00:13:14Une petite équipe
00:13:16qui le suit depuis le début,
00:13:18qui l'appelle C4 Fantastique.
00:13:20Mais je te prie...
00:13:22C'est l'un des paradoxes
00:13:24de Gabriel Attal et de sa personnalité.
00:13:26C'est quelqu'un quand même assez solitaire
00:13:28et qui peut avoir
00:13:30du mal à faire confiance dans le milieu politique
00:13:32en même temps, on va pas lui jeter la pierre.
00:13:34Mais qui a su créer
00:13:36autour de lui une bande
00:13:38très soudée et qui sont
00:13:40un entier dévoué
00:13:42à la personnalité de Gabriel Attal
00:13:44et à son ambition personnelle
00:13:46et sur qui il se repose énormément.
00:13:48Si vous devez couper parce que c'est trop long,
00:13:50il vaut mieux supprimer une question.
00:13:52Il ne recrute pas des collaborateurs à Gabriel.
00:13:54Il s'entoure de partenaires.
00:13:56Ce sont des amis
00:13:58au sens où ils savent lui dire aussi
00:14:00non, là ça va pas,
00:14:02là non, peut-être pas.
00:14:04Attends, je te passe, il y a Gabriel qui a coupé.
00:14:06Comme au début, vous nous aviez dit 14h30,
00:14:08on pensait qu'on aurait plus de temps
00:14:10pour faire relire Elisée Matignon,
00:14:12en plus c'est très dense, il y a énormément d'annonces.
00:14:14Et c'est vrai que ce qu'on se disait,
00:14:16c'est qu'objectivement,
00:14:18il y a une question sur les tubes,
00:14:20le nombre de Français qui seront intéressés
00:14:22de lire qu'on va renforcer
00:14:24le délai d'opposabilité sur les tubes
00:14:26avec une publication au BODAC.
00:14:28Je pense qu'ils sont tous dans mon bureau.
00:14:30En ce moment, peut-être.
00:14:34Vous nous dites ?
00:14:36Non, mais bien sûr, bien sûr.
00:14:38Ça marche, merci beaucoup.
00:14:40À tout à l'heure.
00:14:48Ouais.
00:14:50Comment va ?
00:14:52Bah ouais, enfin je sais pas,
00:14:54moi je suis toujours modeste,
00:14:56mais je...
00:14:58Non mais écoute, je suis ravi en tout cas,
00:15:00c'est un super ministère.
00:15:02On bosse depuis hier sur le discours,
00:15:04ce qui va...
00:15:06Les grands axes, de toute façon, c'est assez simple,
00:15:08c'est qu'on voit bien qu'il y a un besoin très fort
00:15:10d'autorité, d'ordre à l'école.
00:15:12Il y a le deuxième axe, c'est sur corps enseignant,
00:15:14remplacement des profs absents, tout ça.
00:15:16Et après, pour les élèves,
00:15:18et notamment tout d'un, on va mettre le paquet sur le harcèlement,
00:15:20parce que tu vois, il peut pas y avoir des gamins
00:15:22qui se donnent la mort parce qu'ils vont à l'école, tu vois.
00:15:24Le Sylvain Fort, adorable,
00:15:26qui fait retour à la case éducation,
00:15:28et qui peut réussir, c'est trop sympa.
00:15:34Est-ce que vous avez hésité
00:15:36avant d'accepter cette fonction ?
00:15:38Forcément. C'est sain de se poser la question
00:15:40et se demander, est-ce que j'en ai envie,
00:15:42est-ce que je serai à la hauteur ? Donc oui, mais ça
00:15:44n'a pas été une très longue hésitation.
00:15:46Pour moi, c'est le plus beau des ministères.
00:15:48C'est, je crois, grâce
00:15:50à l'école que notre République tient,
00:15:52malgré tout, même si c'est difficile,
00:15:54même si on voit que parfois ça craque.
00:15:56Et c'est, pour moi, par l'école
00:15:58qu'on arrivera à relever les grands défis
00:16:00et à répondre aux grandes menaces
00:16:02de la République aujourd'hui.
00:16:08J'ai une ambition pour mon pays,
00:16:10j'ai envie que le pays réussisse,
00:16:12et ça passe vraiment par l'école.
00:16:26Pas mal de personnes étaient sceptiques
00:16:28et lui disaient, attention, on y va pas,
00:16:30c'est hyper casse-gueule, t'es très jeune.
00:16:32C'est pas facile de séduire les professeurs,
00:16:34c'est pas facile d'avoir des résultats.
00:16:36Je me souviens d'ailleurs, je lui avais dit,
00:16:38oui, ça va être hyper compliqué,
00:16:40mais le pire, c'est que t'es capable de réussir.
00:16:42Nous serons exposés aux critiques
00:16:44et aux attaques, y compris personnelles,
00:16:46parfois. Alors oui, je suis jeune,
00:16:48j'ai 34 ans.
00:16:50Je pense que la première personne qui attend
00:16:52Gabriel au tournant, c'est Gabriel lui-même.
00:16:54Oui, j'ai été à l'école privée.
00:16:56Je n'ai pas à renier ou à m'excuser
00:16:58Je fais mes parents à l'époque comme des millions de parents
00:17:00le font chaque année.
00:17:02Il n'a pas peur, parce qu'il assume qui il est,
00:17:04il assume ce qu'il fait. D'être dans un discours de vérité,
00:17:06c'est important aujourd'hui.
00:17:08Nous avons tant de choses à accomplir ensemble
00:17:10car la jeunesse n'attend pas.
00:17:16Et c'est déjà l'heure de la rentrée
00:17:18sur l'île de la Réunion.
00:17:20Et une première rentrée pour le nouveau ministre
00:17:22de l'Éducation nationale, Gabriel Attal.
00:17:24Visite express de 48 heures dans notre île.
00:17:26Il a déclaré avoir beaucoup d'annonces
00:17:28dans son carta. Le ministre de l'Éducation nationale
00:17:30et de la Jeunesse affichent ses priorités.
00:17:32L'école s'appuie d'abord
00:17:34sur ses professeurs, ses républicains
00:17:36de la première ligne.
00:17:38Et mon action sera essentiellement
00:17:40en cette rentrée tournée vers eux.
00:17:42En quoi voulez-vous lutter
00:17:44contre le harcèlement scolaire en cette rentrée ?
00:17:46Moi, je veux lutter contre le harcèlement scolaire
00:17:48d'abord parce que je trouve révoltant
00:17:50et inacceptable
00:17:52que des élèves aillent à l'école le matin
00:17:55Vous êtes à l'entrène dans deux minutes.
00:17:57Ça, c'est un message.
00:17:59Je suis entre des mains experte.
00:18:0130 secondes.
00:18:03Cette semaine, je publierai un décret
00:18:05que j'ai signé qui permet deux mesures importantes.
00:18:07D'abord, on va changer d'établissement
00:18:09l'élève harceleur
00:18:11plutôt que l'élève harcelé.
00:18:13Il va mettre en place
00:18:15un véritable rouleau compresseur médiatique
00:18:17et politique à la tête de ce ministère.
00:18:19Il va y avoir un plan
00:18:21contre le harcèlement scolaire.
00:18:24Maintenant, les stages vont être indemnisés.
00:18:26Et puis, il y a cette fameuse circulaire
00:18:28pour l'interdiction de la baïa
00:18:30dans l'ensemble des établissements scolaires.
00:18:32Son affaire de la baïa,
00:18:34elle est passée comme une lettre à la Poste.
00:18:36L'objectif, c'est que ça marche.
00:18:38Ce qu'on retient, ce sont les annonces
00:18:40qui ont fait du bruit.
00:18:42C'est quelqu'un qui a compris l'importance
00:18:44de rendre visible l'action qu'il fait.
00:18:46À côté des actions qui prennent du temps,
00:18:48on a besoin aussi d'être identifié
00:18:50à des combats
00:18:52qui sont plus immédiatement marquants.
00:18:54On a fixé une limite à 24 élèves par classe.
00:18:56Il devient finalement le ministre
00:18:58qui, quand il annonce quelque chose,
00:19:00se traduit immédiatement en acte,
00:19:02ce qu'on appelle la parole performative.
00:19:04Autre annonce, une enveloppe
00:19:06de 28 millions d'euros allouée.
00:19:08À La Réunion, un budget qui doit servir
00:19:10à rémunérer les professeurs volontaires
00:19:12pour remplacer leurs collègues absents.
00:19:18Bonjour.
00:19:20Bonjour.
00:19:22Rebonjour.
00:19:26D'abord, merci d'avoir pris un moment
00:19:28pour venir à ma rencontre.
00:19:30C'est un pacte enseignant
00:19:32qui concentre là beaucoup de débats,
00:19:34beaucoup de discussions.
00:19:36Un ministre de l'Éducation nationale,
00:19:38il ne peut pas réussir
00:19:40s'il se met les syndicats d'enseignants indos.
00:19:42La discussion est très libre.
00:19:44Je ne sais pas l'ordre de prise de parole en général.
00:19:46Quand il était à Bercy,
00:19:48il avait réussi à nouer des relations de qualité
00:19:50avec les syndicats qui étaient sur place.
00:19:52Et donc, quand il arrivera
00:19:54au ministère de l'Éducation,
00:19:56cette bonne réputation le précédera
00:19:58et ça facilitera les choses.
00:20:00Avec le pacte, votre or supplémentaire
00:20:02est bien mieux rémunéré que sans le pacte.
00:20:04Gabriel Attal a réussi à obtenir
00:20:06une forme d'écoute assez attentive
00:20:08de leur part, ce qui n'est pas un mince exploit
00:20:10parce que ce n'est pas forcément un milieu
00:20:12qui est si favorable que ça au macronisme.
00:20:18Merci beaucoup. Bonne rentrée.
00:20:20Dans tous les postes ministériels qui ont été les miens,
00:20:22j'ai toujours mis au cœur de ma méthode
00:20:24le dialogue et la concertation.
00:20:26Et depuis que je suis arrivé ici,
00:20:28je passe beaucoup de temps avec les organisations syndicales.
00:20:30Évidemment, on n'est pas d'accord sur tout, loin de là.
00:20:32Mais quand même, il y a toujours des éléments,
00:20:34des propositions, des idées, des alertes
00:20:36qui me sont utiles dans les décisions que je prends.
00:20:38J'espère que c'est utile pour elles aussi
00:20:40puisqu'elles en ressortent avec des informations, des explications.
00:20:42Au revoir, merci.
00:20:45Non, ils n'étaient pas là.
00:20:55T'as commandé pour moi ?
00:20:57T'as pris quoi ?
00:20:59On a pris des plats.
00:21:01On a pris de la viande épicée
00:21:03à partager pour tout le monde.
00:21:05On a imposé ton repas
00:21:07à tout le monde.
00:21:09T'as demandé le plus épicé ?
00:21:11Oui.
00:21:14C'est le fait que le prof est celui qui sait
00:21:16ou qui fait l'autorité par rapport aux élèves.
00:21:18Je pense qu'ils ont vraiment le sentiment
00:21:20d'avoir été involontaires.
00:21:22C'est bon, maintenant qu'il a détété.
00:21:24Ce qui m'étonne, c'est de changer pour changer,
00:21:26de faire foirer
00:21:28les trucs, de repartir
00:21:30de l'enfer.
00:21:32Ça va de quoi ?
00:21:34Ou alors, parce que
00:21:36chaque mois, il se met à reculer sa marque.
00:21:38Je pense qu'il y a un peu de ça.
00:21:40C'est n'importe quoi.
00:21:42Je pense que
00:21:44le dédoublement des classes en CP et CE
00:21:46dans les quartiers prioritaires
00:21:48à terme, aura plus d'impact
00:21:50sur la société que la réforme du lycée.
00:21:52Je pense.
00:21:54Il est moins visible,
00:21:56surtout à court terme,
00:21:58parce que la réalité, c'est que
00:22:00on sème pour une récolte sociétale
00:22:02dans 10-15 ans.
00:22:04Pour le coup, il n'y a pas eu besoin
00:22:06de loi ou de grande réforme pour faire
00:22:08le dédoublement des classes.
00:22:10C'est ce qui vient d'être publié au journal officiel
00:22:12qui prévoit le transfert dans un autre
00:22:14établissement du harceleur,
00:22:16évitant d'imposer ce changement à la victime.
00:22:18Décret qui prévoit également
00:22:20de pouvoir sanctionner l'auteur d'un cyberharcèlement
00:22:22contre un élève d'un autre établissement.
00:22:24S'ils veulent supprimer
00:22:26les allocations sociales des parents d'élèves,
00:22:28ils commencent par se supprimer leur indemnité européenne
00:22:30quand ils ne vont pas au Parlement européen.
00:22:32C'est ça la réalité.
00:22:34Nous aurons toujours l'Europe
00:22:36ambitieuse et quand je vous vois,
00:22:38on aura l'Europe victorieuse.
00:22:40Merci à tous.
00:23:08Vous pouvez venir sur la photo.
00:23:10C'est quelqu'un d'extrêmement
00:23:12moderne mais il a les codes de la politique
00:23:14à l'ancienne. Il a grandi là-dedans.
00:23:16Il a été dans un vrai parti,
00:23:18il a grandi comme élu
00:23:20local, il a fait campagne
00:23:22et donc il ne néglige pas
00:23:24l'importance de s'adresser
00:23:26à son cœur d'électorat,
00:23:28c'est-à-dire les militants.
00:23:30Gabriel Attal est très populaire auprès des militants du Parti Renaissance.
00:23:32C'est peut-être tout simplement
00:23:34le charisme ou c'est peut-être
00:23:36l'authenticité que les gens ressentent
00:23:38et qui est si importante en politique aujourd'hui.
00:23:40En Gabriel Attal,
00:23:42il voit aussi un avenir
00:23:44à leur propre histoire politique.
00:23:46Il voit une espèce d'Emmanuel Macron
00:23:48junior,
00:23:50quelqu'un qui a plein d'ambition et à qui
00:23:52jusqu'à maintenant tout a plutôt réussi.
00:23:54Pour les militants, c'est quelqu'un qui est
00:23:56considéré comme l'un de leurs meilleurs atouts.
00:24:00Je reviens tout à l'heure.
00:24:02Je reviens tout à l'heure.
00:24:04J'ai une demi-heure ?
00:24:06Très bien.
00:24:08Passez-leur bien le message
00:24:10que je vais revenir.
00:24:12Tu vois, c'est aussi pour ça que tu nous prends du temps.
00:24:14Tu te fais arracher à tous les titres.
00:24:16Il y a moins de monde que ce que je pensais.
00:24:18C'est que les gens sont dans les ateliers.
00:24:24Franchement, je ne comprends pas
00:24:26qu'on n'osait pas donner une salle plus grande.
00:24:28On ne peut pas se mettre sur le parvis dehors ?
00:24:30On ne peut pas rentrer dans la salle.
00:24:32Il y a trop de monde.
00:24:34Ils ont refusé des centaines de personnes.
00:24:36Allez, vas-y.
00:24:38Salut Patricia.
00:24:40Dégagez la voie.
00:24:48Merci à tous.
00:24:56On avait un peu prévenu l'organisation de l'événement
00:24:58en disant qu'il allait y avoir du monde
00:25:00parce que l'éducation, ça intéresse tout le monde.
00:25:22Je vais en prendre deux slogans.
00:25:24Celui de cette année.
00:25:27Gabriel Attal couple son combat
00:25:29contre le harcèlement scolaire
00:25:31à sa propre histoire personnelle.
00:25:43Il va faire une forme d'outing
00:25:45où il va, face aux caméras,
00:25:47révéler et surtout expliquer
00:25:49comment lui-même a été victime
00:25:51de harcèlement scolaire.
00:25:57Estimant que témoigner sur ce qu'il a pu vivre
00:25:59va permettre à d'autres
00:26:01de confier les souffrances dont ils peuvent être l'objet.
00:26:07La dimension personnelle
00:26:09a rendu encore plus crédible,
00:26:11encore plus authentique les décisions qu'il prenait
00:26:13et le volontarisme qu'il affichait à la matière.
00:26:21C'est une cause qui me tient énormément à cœur
00:26:23et je me suis beaucoup battu depuis ma nomination
00:26:25sur ce sujet-là.
00:26:27Je pense avoir commencé à faire changer les choses.
00:26:29Evidemment, ça mettra du temps,
00:26:31mais culturellement, les choses sont en train de changer
00:26:33dans cette maison et j'ai beaucoup de chance
00:26:35d'avoir une première dame qui est très concernée
00:26:37et très investie sur les questions scolaires
00:26:39et notamment sur la question du harcèlement.
00:26:50Elle est vraiment prête à donner de son temps,
00:26:52de son énergie, de sa notoriété, de sa popularité
00:26:54pour faire progresser ces sujets-là.
00:27:04J'ai beaucoup de recul par rapport à ça.
00:27:06Evidemment, ça fait toujours plaisir
00:27:08et ça veut dire quelque part que
00:27:10ce que j'ai commencé à faire correspond
00:27:12à une attente des Français,
00:27:14mais ce qui compte, c'est les actes
00:27:16et c'est ce qu'on laisse, c'est ce qu'on fait.
00:27:18Ça, ça reste.
00:27:20Un sondage, ça évolue très vite.
00:27:25Je n'ai jamais fait
00:27:27de plan de carrière particulier
00:27:29et j'ai toujours appris aussi
00:27:31à me réjouir de l'honneur
00:27:33des responsabilités qu'on me confie.
00:27:35Je suis ministre de l'Éducation nationale de mon pays.
00:27:37Je ne vais pas commencer à aller me dire
00:27:39que j'ai envie de faire autre chose.
00:27:41Non, ce n'est pas le cas.
00:27:43Moi, j'ai envie de faire ce qu'il faut faire
00:27:45pour l'école et pour les Français.
00:27:54Bien M. le Premier ministre,
00:27:56cher Gabriel,
00:27:58au moment où je te passe le relais,
00:28:00je suis confiante.
00:28:02Quelle a été votre première réaction
00:28:04au moment où le Président vous déclare
00:28:06qu'il pense à vous pour devenir Premier ministre
00:28:08à seulement 34 ans ?
00:28:10C'est une réaction, je pense, un peu naturelle
00:28:12de se demander si on est à la hauteur.
00:28:14Être chef du gouvernement
00:28:16de mon pays à 34 ans,
00:28:18évidemment que ça donnait une forme de vertige,
00:28:20mais très vite, je me suis mis dans le travail.
00:28:22Je lui ai dit ce qui était pour moi
00:28:24les priorités,
00:28:26la question du pouvoir d'achat,
00:28:28notamment pour les Français qui travaillent,
00:28:30ce que j'ai appelé la désmicardisation,
00:28:32et puis la question de la sécurité et de l'autorité,
00:28:34et notamment la lutte contre la délinquance des mineurs.
00:28:36C'est comme ça que l'échange s'est engagé
00:28:38entre le Président et moi.
00:28:40Tu as la détermination et l'énergie.
00:28:42Personne n'attendait Gabriel Attal
00:28:44à Matignon en janvier 2024.
00:28:46Le départ d'Elisabeth Borne
00:28:48n'était pas forcément inscrit.
00:28:50Emmanuel Macron décide de prendre un peu tout le monde de coup
00:28:52et de relancer son quinquennat
00:28:54qui est mal parti
00:28:56dès 2022 avec ses élections
00:28:58législatives où son camp
00:29:00a subi une contre-performance.
00:29:02Madame la Première ministre,
00:29:04très chère Elisabeth,
00:29:06à l'heure où je prends
00:29:08mes fonctions, c'est d'abord
00:29:10au Président de la République
00:29:12que j'adresse mes remerciements
00:29:14les plus sincères.
00:29:16Dans ceux qui sont apparus avec Emmanuel Macron,
00:29:18c'est finalement celui qui a eu le plus
00:29:20de succès. Jean-Michel Blanquer ou d'autres
00:29:22n'ont pas su transformer
00:29:24l'essai. Gabriel Attal, lui, a transformé l'essai
00:29:26jusqu'à ses accessions
00:29:28à Matignon.
00:29:29Trop de Français doutent de notre pays,
00:29:31doutent d'eux-mêmes, doutent de notre avenir.
00:29:33Et c'est précisément à cette tâche que je vais
00:29:35m'atteler sous l'autorité du Président de la République.
00:29:37Parce qu'il n'y a rien de plus beau,
00:29:39rien de plus fort,
00:29:41rien de plus grand que de servir
00:29:43la France et les Français.
00:29:45Je vous remercie.
00:29:48Applaudissements
00:29:50Musique
00:29:52Applaudissements
00:29:54Musique
00:29:56Applaudissements
00:29:58Musique
00:30:00Applaudissements
00:30:02Musique
00:30:04Applaudissements
00:30:06Musique
00:30:085 minutes après la fin de son discours,
00:30:10il prend la voiture et il descend en déplacement.
00:30:12Je me souviens qu'il avait
00:30:14beaucoup observé aussi la méthode Castex.
00:30:16Ca fait énormément de déplacements
00:30:18pendant son mandat de Premier ministre.
00:30:20Il me semble que Gabriel
00:30:22s'est un peu inspiré de cette méthode,
00:30:24c'est-à-dire d'aller vraiment sur le terrain.
00:30:26Musique
00:30:28Écoutez, on est sur le point d'arriver
00:30:30dans le Pas-de-Calais
00:30:32pour suivre Gabriel Attel
00:30:34qui va donc aller à la rencontre des Français
00:30:36qui sont sinistrés. Sur le plan de la symbolique,
00:30:38ça dit aussi quelque chose, ça ne s'était pas passé
00:30:40de la même manière avec Elisabeth Born.
00:30:42Musique
00:30:44Bonjour. Slovakie.
00:30:46Slovakie.
00:30:48Merci.
00:30:50C'est très important
00:30:52de montrer la solidarité européenne.
00:30:54Musique
00:30:56Je viens là,
00:30:58vous vivez ça depuis
00:31:00des mois, je sais que c'est dur à entendre,
00:31:02mais ne vous démoralisez pas.
00:31:04Vous êtes l'incarnation
00:31:06de cette France
00:31:08qui travaille, laborieuse,
00:31:10qui se lève tout le matin pour accueillir
00:31:12des clients, pour faire vivre tout un village.
00:31:14Le premier déplacement, c'est toujours
00:31:16quelque chose de très symbolique.
00:31:18J'ai tenu d'aller dans le Pas-de-Calais
00:31:20auprès des sinistrés parce que
00:31:22c'est des gens
00:31:24qui ont tout perdu
00:31:26à cause des inondations. Et même
00:31:28deux fois en quelques mois. Ils ont reconstruit,
00:31:30ils ont fait des travaux et quelques mois plus tard,
00:31:32à nouveau une inondation, ils ont à nouveau tout perdu.
00:31:34Et c'était important pour moi d'être à leur côté,
00:31:36pour leur dire qu'on les soutenait, mais aussi surtout pour leur dire
00:31:38ce qu'on allait faire pour empêcher que ça se reproduise.
00:31:40Et j'avais pris un engagement ce jour-là,
00:31:42j'avais dit que je reviendrais tous les mois en tant que Premier ministre.
00:31:44Et j'ai tenu cet engagement.
00:32:04Je ne suis pas revenu juste pour revenir,
00:32:06pour faire des déclarations.
00:32:08Quelle est la réponse de l'État
00:32:10pour les habitants du Pas-de-Calais ?
00:32:12On a beaucoup avancé depuis.
00:32:14Sur l'indemnisation des sinistrés,
00:32:16sur les travaux qui ont été engagés pour éviter que ça se reproduise
00:32:18à l'automne prochain,
00:32:20avec des pompes qui ont été installées,
00:32:22avec des digues qui ont été construites.
00:32:24Et on va continuer à agir pour
00:32:26empêcher que ça puisse se reproduire dans les mêmes proportions.
00:32:28Comment vous allez ?
00:32:36FNSEA et jeunes agriculteurs
00:32:38ne désarment pas.
00:32:40Ils promettent le pire à Gabriel Attal
00:32:42si les annonces ne sont pas
00:32:44à la hauteur des espoirs des agriculteurs.
00:32:46La crise agricole est son premier vrai
00:32:48test grandeur nature. Il n'a même pas le temps
00:32:50de former sa future équipe gouvernementale
00:32:52qui l'est déjà happée par cette problématique.
00:32:55Il faut se souvenir que les agriculteurs
00:32:57bloquaient de nombreux ronds-points
00:32:59et menaçaient même de bloquer Paris.
00:33:01Et en plus, le dossier agricole est un dossier
00:33:03sur lequel Gabriel Attal ne connaît absolument rien.
00:33:05Il n'a jamais été amené à le gérer.
00:33:07C'est un secteur assez technique.
00:33:09Il interagit très vite avec beaucoup d'interlocuteurs,
00:33:11notamment pour se faire d'abord
00:33:13sa propre connaissance et son propre avis
00:33:15sur les dossiers.
00:33:17Il avale des kilos de notes et il a cette faculté
00:33:19aussi à prendre par cœur, à retenir des chiffres.
00:33:21Et il y a cette séquence qui va
00:33:23énormément marquer l'opinion.
00:33:25Il va tenir une conférence de presse
00:33:27pour faire un certain nombre d'annonces
00:33:29pour résoudre la crise agricole.
00:33:31Sur la forme, j'ai envie de dire, il fait du Attal.
00:33:33Les discours culpabilisateurs qui vous désignent
00:33:35comme des ennemis, je le dis, ça suffit
00:33:37et je ne les tolérerai plus. Maintenant,
00:33:39du concret, parce que je sais
00:33:41qu'en agriculture, c'est comme en amour.
00:33:43Il faut des preuves d'amour.
00:33:45Il faut des mesures concrètes.
00:33:47On va se battre avec vous, on va se battre pour vous
00:33:49et je suis sûr, sûr et certain
00:33:51et vous en êtes sûr aussi, sinon vous ne seriez pas là aujourd'hui.
00:33:53On va y arriver tous ensemble.
00:33:55Merci à toutes et à tous.
00:33:57Jérôme Bail,
00:33:59qui est ce leader qui émerge
00:34:01très vite et de façon spontanée
00:34:03comme porte-parole des agriculteurs
00:34:05en colère et qui bloque les autoroutes,
00:34:07il va le voir, il discute avec lui,
00:34:09il négocie et finalement,
00:34:11les barrages se lèvent.
00:34:21Jérôme Bail, éleveur
00:34:23à la pointe de la révolte en Occitanie.
00:34:25Cela fait une semaine qu'il tient une portion
00:34:27de l'autoroute A64 près de Toulouse
00:34:29avec ses collègues paysans.
00:34:31L'initiative vient de lui.
00:34:33A 42 ans, il est devenu leader du mouvement
00:34:35malgré le bureau.
00:34:39Je voudrais personnellement
00:34:41vous remercier à tous
00:34:43parce que ça fait
00:34:45plus de 7-8 jours qu'on est là.
00:34:47J'avais été ici,
00:34:49j'avais été titillé
00:34:51M. le Premier ministre
00:34:53et M. le ministre agriculteur.
00:34:55Mais bon, on est du Sud, on est à Péraman
00:34:57et on parle
00:34:59des fois plutôt fort.
00:35:05Je sais que si vous êtes ici depuis
00:35:07plusieurs jours et plusieurs nuits,
00:35:09vous n'y avez pas de biaisé de cœur.
00:35:11Alors merci à tous
00:35:13de vous battre pour votre métier, merci à tous
00:35:15d'être au rendez-vous de vos responsabilités,
00:35:17merci à tous de nous rendre si fiers de notre pays.
00:35:19Merci.
00:35:23C'est quelqu'un
00:35:25qui aime être confronté
00:35:27à des urgences, à des difficultés.
00:35:29Mais la politique, c'est aussi
00:35:31une manière d'être avec les autres
00:35:33et je crois qu'il a cette
00:35:35capacité de comprendre
00:35:37les attentes de ses interlocuteurs
00:35:39et puis d'être très sympathique
00:35:41et très agréable.
00:35:43Gabriel Attal rendra complètement galvanisé
00:35:45sur ce déplacement, en se disant qu'il a passé
00:35:47une épreuve du feu que d'autres n'auraient pas du tout
00:35:49réussi à passer de la même manière.
00:35:51Mais c'est aussi quelque chose qui va lui causer quelques ennuis.
00:35:53C'est le début des déplacements où
00:35:55si c'est le président de la République, ça se passe mal,
00:35:57si c'est le Premier ministre, ça se passe bien.
00:35:59Et c'est ça qui a contribué aussi
00:36:01à énerver l'Élysée.
00:36:03Et ça, c'est le problème d'Emmanuel Macron.
00:36:05C'est qu'il veut que personne n'émerge
00:36:07en dehors de lui
00:36:09ou à côté de lui.
00:36:11Il faut quand même rappeler que Emmanuel Macron
00:36:13avait donné comme ordre de mission
00:36:15à Gabriel Attal
00:36:17de prendre à bras-le-corps les dossiers,
00:36:19ce que Attal a fait d'ailleurs avec les agriculteurs,
00:36:21et aussi,
00:36:23comment dire,
00:36:25de réinventer, de renouveler,
00:36:27de donner un second souffle
00:36:29au macronisme.
00:36:31Et donc c'est ce qu'a fait Attal.
00:36:33Et en fait, Emmanuel Macron
00:36:35lui en a voulu parce qu'il est fait comme ça.
00:36:43Madame la Présidente,
00:36:45Mesdames et Messieurs les députés,
00:36:47en m'exprimant face à vous,
00:36:49c'est en réalité
00:36:51à chaque citoyen de notre pays
00:36:53que je m'adresse.
00:36:55La veille du discours de politique générale,
00:36:57le Président fait une conférence de presse.
00:36:59Donc on pourrait se dire au final,
00:37:01qu'est-ce qu'il va dire de plus ?
00:37:03Malgré tout, il réussit à créer de l'attente.
00:37:05Être français en 2024,
00:37:07c'est, dans un pays qui il y a dix ans seulement
00:37:09se déchirait encore sur le mariage pour tous,
00:37:11il pourra être Premier ministre en assumant ouvertement
00:37:13son homosexualité.
00:37:15Ce qu'il se dévoile, c'est pas du tout anodin en fait.
00:37:17Et puis par ailleurs,
00:37:19il est très très loyal à l'égard du Président,
00:37:21mais il réussit quand même à imprimer sa marque de fabrique.
00:37:23La France n'a jamais été,
00:37:25n'est pas, ne sera jamais
00:37:27une nation qui subit, ni hier,
00:37:29ni aujourd'hui, ni demain.
00:37:31Moi j'ai choisi de faire un discours très concret.
00:37:33Il y avait, dans ce discours
00:37:35de politique générale, cinquante engagements
00:37:37concrets. Donc sur l'éducation,
00:37:39sur la santé, sur la sécurité,
00:37:41sur la justice des mineurs, sur l'agriculture.
00:37:43Et puis les trois objectifs que j'avais fixés,
00:37:45déverrouiller,
00:37:47débureaucratiser
00:37:49et désmicardiser.
00:37:51Les violences de juillet dernier ont profondément
00:37:53marqué notre pays. Parmi les émeutiers,
00:37:55des très jeunes, très jeunes parfois,
00:37:57qui semblaient avoir déjà coupé les ponts
00:37:59avec notre société. Dès le plus jeune âge,
00:38:01il faut en revenir à un principe clair.
00:38:03Tu casses, tu répares,
00:38:05tu salis, tu nettoies, tu défies l'autorité,
00:38:07on t'apprend à la respecter.
00:38:09Applaudissements.
00:38:11Le discours de politique générale,
00:38:13c'est toujours un élément fondateur
00:38:15pour un Premier ministre. Et donc généralement,
00:38:17on essaye d'avoir une ou deux formules
00:38:19marquant les esprits.
00:38:21C'est ce que Gabriel Attal va avoir
00:38:23avec sa fameuse formule sur l'autorité.
00:38:25Il suffit d'aller sur le terrain pendant
00:38:27une demi-heure ou même un quart d'heure
00:38:29et vous allez tomber sur des gens qui vont dire
00:38:31on a besoin d'autorité, on a besoin de sécurité.
00:38:33Je vous remercie de bien vouloir
00:38:35mettre ce d'un tour. Merci.
00:38:37Monsieur le Premier ministre.
00:38:39Je pense, Madame la Présidente,
00:38:41qu'ils ont compris que je ne m'arrêterai pas
00:38:43malgré leur hurlement et donc je peux continuer
00:38:45sans aucune difficulté.
00:38:47Attal a parfaitement compris
00:38:49que la gauche du gouvernement avait péché
00:38:51par, comment dire,
00:38:53déni de réalité.
00:38:55Assez français de l'entre-deux.
00:38:57Sur la question de l'autorité, il avait parfaitement intégré ça.
00:38:59Il va dans le sens
00:39:01de ce qu'attendent les Français. C'est de bonne politique,
00:39:03je dirais.
00:39:05Ma méthode est claire, elle reste la même.
00:39:07Dire les choses, dire la vérité, même quand ça fait mal,
00:39:09même quand ça nous conduit à remettre en cause
00:39:11nos propres décisions. Dire la vérité, donc,
00:39:13et agir, agir vraiment,
00:39:15agir maintenant.
00:39:23Alors, donc, demain,
00:39:25tu arrives à 7 heures
00:39:27de chemine, mais c'est assez court,
00:39:29sur le stand de la vache égérie,
00:39:31coréenne.
00:39:41Donc, c'est là
00:39:43qu'on a besoin de savoir ce que tu souhaites faire
00:39:45pour les QAG.
00:39:47Sur toutes les bretons, ils veulent que je vienne déjeuner sur leur stand.
00:39:49Ouais, alors ça, c'est pas possible. Pourquoi ?
00:39:51Parce que tu perds trop de temps, en fait.
00:39:53Si tu prends une heure et demie pour les bretons...
00:39:55Non, c'est pas une heure et demie, mais tu vois, la discussion que je vais avoir
00:39:57avec eux si je passe sur leur stand,
00:39:59je vais avoir autour d'une crêpe...
00:40:01En fait, dès que tu poses,
00:40:03ça prend un temps fou, quoi.
00:40:05Donc...
00:40:07Il est chelou. Ils m'ont dit qu'on n'a jamais de Premier ministre.
00:40:09Et jamais de Président.
00:40:11Parce qu'en fait, on est dans un hall qui est un peu
00:40:13excentré, et donc, les milices
00:40:15viennent chaque année, et pour une fois,
00:40:17on aimerait bien...
00:40:19C'est quoi, ce hall 6 ?
00:40:21En termes de cheminement, c'est juste en face de l'outre-mer,
00:40:23donc...
00:40:25Les chevaux, c'est 6,
00:40:27et l'outre-mer, c'est à côté.
00:40:29Et après, je fais le retour à cheval.
00:40:31Entre les deux halls.
00:40:35Ouais, 20 minutes.
00:40:37C'est le hall...
00:40:39Le public sera plus facile, mais c'est le hall à selfie.
00:40:41Il faut me prendre
00:40:43un costume de rochon.
00:40:45Oui.
00:40:47Au cas où je me prends des oeufs.
00:40:49C'est prévu, sachant que
00:40:51le sujet, c'est potentiellement une cinquantaine,
00:40:53un groupe qui pourrait siffler,
00:40:55huer, machin, mais...
00:40:57Ça, la rigueur, c'est...
00:40:59Moi, ce que je veux pas, juste, c'est qu'il y ait des gens,
00:41:01on va dire des visiteurs familiaux,
00:41:03qui se retrouvent dans du mousculage.
00:41:05Moi, la rigueur, me faire
00:41:07siffler, me faire secouer,
00:41:09voilà.
00:41:11Voilà, ils disent le risque, effectivement, qu'il soit suivi pendant un moment
00:41:13au salon par des mecs qui te sifflent,
00:41:15comme sur le marché, machin, machin.
00:41:17Ouais, franchement, on connaît.
00:41:23Bonjour, désolé, on vous bloque.
00:41:25Attention, attention à pas bousculer les gens.
00:41:27Bonjour.
00:41:29Salon de l'agriculture, c'est un moment très important
00:41:31pour les responsables politiques.
00:41:33C'est important d'y aller, c'est important,
00:41:35là aussi, d'être en authenticité.
00:41:37Les moyens de production, le foncier a pris de la valeur,
00:41:39et donc, forcément, ça coûte très cher en fiscalité,
00:41:41et parfois, il y a même des jeunes qui se disent
00:41:43« Est-ce que vraiment, je peux reprendre ? »
00:41:45En politique, moi, j'ai toujours entendu ça,
00:41:47il faut traiter les gens.
00:41:49C'est horrible, c'est-à-dire qu'il faut donner l'impression
00:41:51aux gens qu'on s'intéresse à eux et qu'on s'occupe d'eux.
00:41:53Et quand on va au salon de l'agriculture,
00:41:55on ne peut pas mentir.
00:41:57Ils savent très vite qu'on leur ment.
00:41:59Merci beaucoup.
00:42:01Merci et bravo pour Aurillette.
00:42:03On se souvient comment Emmanuel Macron
00:42:05va être accueilli par les sifflés,
00:42:07les colibés, une séquence très douloureuse
00:42:09et très violente pour le chef de l'État.
00:42:11Il doit vraiment affronter en direct
00:42:13la colère des agriculteurs,
00:42:15et puis, le lendemain, Gabriel Attali va,
00:42:17et pour lui, ça se passe extrêmement bien,
00:42:19il y reste extrêmement longtemps.
00:42:21Le fait que Gabriel Attali puisse se rendre
00:42:23au salon de l'agriculture sans rencontrer
00:42:25le moindre problème,
00:42:27c'est une humiliation absolue.
00:42:29Bonjour, ça va, tout se passe bien ?
00:42:31Bon, merci beaucoup.
00:42:33C'est simplement le reflet
00:42:35de la réalité politique
00:42:37telle qu'elle est à ce moment-là.
00:42:39Macron est un populaire,
00:42:41la preuve, c'est qu'il n'avait eu qu'une majorité relative,
00:42:43donc tout était dit.
00:42:45Moi, je veux plutôt pousser ces initiatives-là et les soutenir.
00:42:47En tout cas, c'est 56 centimes par litre.
00:42:49Alors, écoutez, moi, je suis prêt
00:42:51à pousser ces initiatives avec la ministre qui est là,
00:42:53qui n'est plus là,
00:42:55mais qui était là.
00:42:57Là où on voit la grande différence dans la stratégie de communication
00:42:59entre Gabriel Attali et Emmanuel Macron,
00:43:01Emmanuel Macron, qui, par son style,
00:43:03bien souvent, sait être
00:43:05dans la séduction, mais aussi beaucoup
00:43:07dans une forme d'arrogance
00:43:09qui détourne en quelque sorte
00:43:11les bonnes volontés, là où Gabriel Attali
00:43:13est beaucoup plus habile sur un spectre,
00:43:15dans l'opinion, assez large.
00:43:17Bon, merci,
00:43:19merci beaucoup.
00:43:21Bien sûr.
00:43:23Qui l'a fait ?
00:43:25C'est elle qui l'a fait.
00:43:27Emmanuel Macron et Gabriel Attali n'ont jamais été
00:43:29très proches. Gabriel Attali
00:43:31a pris soin d'entretenir
00:43:33une relation assez soutenue avec Brigitte Macron,
00:43:35mais il n'a jamais été dans le premier
00:43:37cercle du président. Le président,
00:43:39quelque part, dans Gabriel Attali,
00:43:41il voit une forme de double,
00:43:43quelqu'un de plus jeune, mais qui va
00:43:45aussi très vite et qui maîtrise, comme lui,
00:43:47l'art de la mise en scène. Quand il
00:43:49le propulse à Matignon, finalement, c'est un double
00:43:51tranchant pour lui. Il se rend compte,
00:43:53en fait, rapidement, que Gabriel Attali,
00:43:55bien sûr, restera
00:43:57très habilement loyal, dans la défense
00:43:59du bilan, dans la défense aussi de celui
00:44:01qu'il a nommé, mais qu'il a aussi
00:44:03son propre agenda politique
00:44:05et qu'il roule pour lui-même.
00:44:07Ils m'ont dit dimanche soir
00:44:09qu'on n'avait jamais eu de famille.
00:44:11Bonjour !
00:44:23On protège
00:44:25la protection !
00:44:33Est-ce que la protection du Premier
00:44:35ministre est protégée ?
00:44:41Voilà, ça fait des sexes !
00:44:47Tu sais qu'un des vaux d'or
00:44:49de ce projet, c'est la sobriété.
00:44:51Et qu'est-ce que j'apprends ?
00:44:53Tu es venu en avion !
00:44:57Depuis que je me suis engagé en politique,
00:44:59je vais aussi souvent que possible sur le terrain
00:45:01rencontrer les Français. Parce que c'est ça, la vie,
00:45:03en fait. La vie, elle n'est pas là.
00:45:05Elle n'est pas dans ce bureau, dans ces dorures.
00:45:07Et si vous restez enfermé dans
00:45:09les beaux bureaux parisiens,
00:45:11vous passez à côté de ce qui se passe dans le pays.
00:45:13Et donc, vous n'êtes pas bon dans ce que vous faites.
00:45:23Parfois, c'est très sympa,
00:45:25comme quand on chante mon anniversaire à Montbéliard.
00:45:27Parfois, c'est moins sympa quand vous vous faites interpeller
00:45:29par des Français qui ne sont pas contents.
00:45:31Mais en même temps, c'est parce que vous avez ces moments-là
00:45:33et parce qu'on vous dit les choses sans filtre
00:45:35qu'ensuite, vous pouvez être efficace dans vos décisions.
00:45:37Gabriel, si tu t'attendais
00:45:39à ce qu'on t'offre un gâteau, c'est loupé.
00:45:41J'ai repéré
00:45:43plein de syndicalistes dans la foule.
00:45:55Gabriel Attal, il est aujourd'hui le plus populaire
00:45:57chez les Français et il est le plus populaire
00:45:59chez les électeurs macronistes.
00:46:01Quand il se déplace sur le terrain,
00:46:03il se prête très facilement aux jeux
00:46:05des selfies. Il est aussi
00:46:07sur un réseau qui s'appelle Béréol,
00:46:09qui lui permet de parler aux plus jeunes.
00:46:11J'ai vu ça à Coulomiers, dans ma ville.
00:46:13Pendant deux heures, les gens,
00:46:15quelles que soient leurs idées politiques,
00:46:17avaient envie de le voir, avaient envie de prendre un selfie avec lui.
00:46:19On a l'impression que son ascension
00:46:21est fulgurante. Pas tant que ça en vrai.
00:46:23Parce qu'il est jeune, donc on se dit que c'est fulgurant.
00:46:25Mais Gabriel, il a franchi les étapes
00:46:27une à une. Il n'est pas arrivé à Matignon
00:46:29comme ça, par hasard,
00:46:31concours de circonstance. Il s'est d'abord
00:46:33engagé en politique. Il a quitté son ancienne
00:46:35famille politique pour venir derrière Emmanuel Macron.
00:46:37Député, secrétaire
00:46:39d'Etat, ministre délégué,
00:46:41ministre, puis premier ministre.
00:46:43Je veux dire, il les gravit un à un
00:46:45les échelons. Et ça, ça force
00:46:47le respect, vraiment.
00:47:03Bonjour madame.
00:47:07Oh là là.
00:47:09Oui, désolé,
00:47:11on est un peu nombreux.
00:47:13Dans la feuille de poste de Matignon, il y a
00:47:15aussi la question de la campagne européenne.
00:47:17Et c'est aussi pour ça qu'Emmanuel Macron le nomme
00:47:19à Matignon. Donc là, je viens avec
00:47:21madame Ayé.
00:47:23C'est notre tête de liste.
00:47:25On commence à la connaître.
00:47:27Ben oui, forcément.
00:47:29La campagne des européennes s'annonce délicate
00:47:31parce que c'est très compliqué quand on est
00:47:33au pouvoir de réussir les élections
00:47:35intermédiaires. En tout cas,
00:47:37le 9 juin, les élections européennes, vous avez
00:47:39la date en tête.
00:47:41En réalité, ces élections européennes,
00:47:43personne ne voulait y aller
00:47:45dans la majorité. Personne.
00:47:47Tout le monde savait très bien
00:47:49que ça n'allait pas être très brillant comme résultat.
00:47:51Et donc, c'est comme ça qu'on est
00:47:53arrivés sur Valérie Ayé.
00:47:55Merci beaucoup. Bonne fin de journée.
00:47:57C'est quelqu'un qui est inconnu du grand public,
00:47:59qui est novice en politique,
00:48:01ou en tout cas à ce niveau-là, et qui n'a
00:48:03jamais mené une campagne
00:48:05comme celle-ci.
00:48:11Tout le monde se tire dans les pattes au sein de l'équipe
00:48:13de campagne. Et la pauvre Valérie Ayé
00:48:15a beaucoup de mal
00:48:17à la fois à former sa liste, à la fois
00:48:19à avoir une ligne cohérente.
00:48:21Oui, bonjour madame, c'est monsieur Attal.
00:48:23Je viens pour les élections européennes.
00:48:25Elle ne décolle pas
00:48:27dans les sondages, donc lui,
00:48:29quelque part, il n'a pas le choix non plus.
00:48:31Il est obligé de s'investir dans cette campagne
00:48:33parce que si son parti échoue,
00:48:35c'est aussi son échec.
00:48:37Je pense qu'il faut cacher les caméras
00:48:39parce que la dame, elle n'a pas l'air...
00:48:51Elle n'a pas trop l'habitude de voir d'autres champs.
00:48:55C'est ça le Voltaire.
00:48:59Il a quel âge lui ? Six ans.
00:49:01Mais ça c'est du jeu.
00:49:03Elle a bien compris d'ailleurs.
00:49:05Il lui a pris son jouet en plus.
00:49:07C'est bien Voltaire.
00:49:09C'est bien.
00:49:11Regarde ça.
00:49:13Deux peluches, en bas de peluche.
00:49:15C'est bien Voltaire.
00:49:17Tu le tiens là.
00:49:19Viens là, viens me voir.
00:49:21Oh là là là là.
00:49:23Viens là, viens là.
00:49:25Elle obéit vachement bien.
00:49:27C'est bien.
00:49:31Elle est contente là.
00:49:33Elle est contente d'avoir un copain.
00:49:35C'est top qu'elle voit des potes et tout.
00:49:37Ça fait combien de temps que vous l'avez ?
00:49:39Je l'ai eu en janvier
00:49:41donc ça fait plus de deux mois.
00:49:43Juste après d'arriver à Matineau.
00:49:45Tu l'as choisi ou c'était...
00:49:47C'est mes soeurs en fait.
00:49:49Mais même elle dans la portée ?
00:49:51Faudrait que je fasse mon birille.
00:49:53Ah oui, fais-le avec les deux chiens.
00:49:59Je sens qu'elle fatigue un peu là.
00:50:01Elle court moins vite.
00:50:03Elle tient la langue un peu.
00:50:05Non mais Voltaire,
00:50:07t'es fatigué ?
00:50:09Faut qu'on fasse ça plus souvent.
00:50:11Vous le week-end vous êtes pas là ?
00:50:13Non on n'est pas là le week-end mais bon.
00:50:15Mon côté est là.
00:50:17Faudrait que j'aille préparer mon conseil de défense.
00:50:19On est à 19h30,
00:50:21un conseil de défense avec le président.
00:50:23À propos de quoi ?
00:50:25Ukraine.
00:50:49Je sais pas de répondre
00:50:51à ce qui s'est passé ces derniers jours.
00:50:53Même si j'ai su le choix
00:50:55d'aller à Yeltsin pour
00:50:57annoncer ça.
00:50:59Le choix qui est fait,
00:51:01c'est demain de présenter un certain nombre de pistes
00:51:03de travail
00:51:05et de lancer une concertation
00:51:07en travail en abordant
00:51:09quand elle était
00:51:11école,
00:51:13justice
00:51:15judiciaire
00:51:17et ministère intérieur.
00:51:19Notamment, je pense, sur le volet
00:51:21hommage à très envenu au niveau local.
00:51:25La petite minorité de jeunes
00:51:27pour l'Islamie d'un quartier.
00:51:29Est-ce qu'il veut se lancer ?
00:51:31Eric ?
00:51:33Ça va ?
00:51:35Vous pouvez partir
00:51:37de ce qu'on faisait déjà.
00:51:39Chine.
00:51:43Franchement, c'est les centaines d'années.
00:51:45Je sais pas si on sait.
00:51:47Arrête, déjà, ça sort pas trop mal.
00:51:49T'as vu les papiers ? Le sondage du Figaro,
00:51:51c'est quand même positif.
00:51:53Ce qui m'intéresse, c'est son représentation.
00:51:55Ça t'intéresse que qui ?
00:51:57Non, c'est pas du tout mis en branle.
00:51:59Depuis une semaine, toute l'équipe,
00:52:01ils sont passés leur journée au téléphone.
00:52:03C'est un PM ?
00:52:05Si. J'ai jamais vu des médias comme ça.
00:52:07T'es un PM.
00:52:09Ils disent quoi, à un niveau un peu clair ?
00:52:11Je suis en train de reprendre pour acheter un peu de lumière.
00:52:13Voilà, tu seras ici pour le discours.
00:52:15C'est en direct sur CNews,
00:52:17sur HCI et sur France Info.
00:52:19Du coup, dans le discours,
00:52:21on m'intéresse quand il sera prêt,
00:52:23mais il y a quand même des choses un peu concrètes.
00:52:25En gros, au début,
00:52:27je t'adresse du coup,
00:52:29fin janvier, ces 4 semaines,
00:52:31les méthodes, on met tout le monde autour de la table
00:52:33pour valider politiquement, techniquement,
00:52:35ce que je propose aujourd'hui,
00:52:37qui est une liste de jeux.
00:52:39Il y a des objectifs.
00:52:41C'est clair que c'est 4 rubis.
00:52:43Ce matin, je posais la question,
00:52:45ils disaient maintenant que ça peut être 8,
00:52:47ils ont fait les premières annonces.
00:52:49Enfin, 8 de 4.
00:52:51Sans dire qu'on partait pendant les annonces,
00:52:53mais tu vois, ça nous donne du champ
00:52:55en disant 8, et en fait,
00:52:57dans 4 semaines...
00:52:59Dans The Zone, on est à un rendez-vous à 4 semaines.
00:53:11...
00:53:21Vous avez assisté, vous,
00:53:23à des violences pendant les émeutes ?
00:53:25C'était compliqué parce que c'était
00:53:27pendant l'été, et du coup, pendant l'été,
00:53:29tous les transports étaient bloqués.
00:53:31Au-delà du harcèlement, qui est un sujet important,
00:53:33là aussi, vous pensez que sur les sanctions,
00:53:35il faudrait être un peu plus clair ?
00:53:37Il y a des trucs qui se passent en dehors du collège,
00:53:39donc les profs ne peuvent encore rien faire.
00:53:41C'est vrai que les agressions sont
00:53:43surtout faites à l'abri des regards.
00:53:45En dehors de l'école ?
00:53:47J'ai commencé à le suivre au moment où je travaillais
00:53:49à Valeurs Actuelles, il venait d'être nommé
00:53:51secrétaire d'État à la jeunesse.
00:53:53Gabriel Attal avait très envie de mieux connaître
00:53:55la droite, le référentiel de valeur,
00:53:57tout l'écosystème, le régalien.
00:53:59Il était fasciné par les préfets,
00:54:01on parlait beaucoup d'immigration,
00:54:03tout ça l'intéressait beaucoup.
00:54:05Je voyais déjà la naissance d'une ambition,
00:54:07qui posait plein de questions, qui dépassait totalement
00:54:09son spectre à lui.
00:54:11Ces mots, déchaînement de violence,
00:54:13je les assume. Je les assume d'autant plus
00:54:15ici, à Viry-Châtillon,
00:54:17ici même, où un jeune de 15 ans,
00:54:19Shams Eddin,
00:54:21a été roué de coups
00:54:23et tué par d'autres jeunes
00:54:25à peine plus vieux que lui.
00:54:27Gabriel Attal, il s'empare des sujets d'autorité
00:54:29parce qu'il sait que ce sont des
00:54:31sujets sur lesquels les classes moyennes
00:54:33sont très attentives, sur lesquels elles attendent des réponses.
00:54:35C'est un moyen pour lui de leur parler.
00:54:37On ne fait pas souvent de grandes manifs
00:54:39pour l'autorité à l'école.
00:54:41On ne fait pas de mouvement social contre la violence.
00:54:43Et pourtant, je le dis, les Français
00:54:45ne supportent pas, ou plutôt ne supportent plus
00:54:47qu'on puisse s'affranchir
00:54:49de la règle commune.
00:54:51Ils ne le comprennent pas.
00:54:53Il y a la question de la sécurité,
00:54:55mais la question de l'autorité.
00:54:57C'est-à-dire faire en sorte, en amont,
00:54:59d'éviter qu'il y ait des jeunes qui dérivent.
00:55:01Ça, on ne l'a pas véritablement
00:55:03accepté encore aujourd'hui. Il y a eu ce discours
00:55:05à Viry-Châtillon où j'ai fait des premières annonces
00:55:07très concrètes. La mise en place
00:55:09d'une comparution immédiate pour les mineurs
00:55:11qui n'existe pas aujourd'hui. Des mesures pour responsabiliser
00:55:13les parents.
00:55:15Des mesures pour atténuer
00:55:17ce qu'on appelle l'excuse de minorité.
00:55:19Tout ça avec un objectif, remettre l'autorité
00:55:21au milieu du village et faire en sorte
00:55:23d'éviter que des jeunes
00:55:25partent à la dérive. C'est le fait d'avoir
00:55:27particulièrement saisi le sujet de l'autorité
00:55:29qui vous a fait gagner en popularité
00:55:31entre autres ?
00:55:33Ça, je n'en sais rien.
00:55:35Ce que je sais, parce que j'échange très souvent
00:55:37avec les Français, c'est pour ça que je me déplace sur le terrain
00:55:39très souvent, c'est que c'est une attente
00:55:41très forte des Français. Et ça, je l'avais saisi
00:55:43y compris quand j'étais ministre de l'Éducation nationale.
00:55:45La lutte contre le harcèlement,
00:55:47la baïa ?
00:55:49La lutte contre le harcèlement scolaire, le respect de la laïcité
00:55:51à l'école, des sanctions
00:55:53plus fortes aussi pour
00:55:55des élèves qui avaient perturbé des moments de recueillement
00:55:57en hommage à des enseignants
00:55:59qui ont été tués par
00:56:01des attaques terroristes. Moi, j'ai ça en moi.
00:56:03Je considère que
00:56:05notre responsabilité aujourd'hui, c'est d'agir
00:56:07plus efficacement sur ce terrain.
00:56:29La semaine prochaine, nous comptons sur vous.
00:56:51Bienvenue
00:56:53à notre dernier grand meeting
00:56:55de ces élections européennes.
00:56:59C'était attendu de tout le monde que
00:57:01Gabriel Attal s'engage dans la campagne.
00:57:03Il l'a fait avec force, il l'a fait
00:57:05sans compter son temps, en mouillant la chemise
00:57:07comme on dit.
00:57:09Dans la famille politique
00:57:11dans laquelle on est, s'il y a bien une campagne
00:57:13qu'on loupe pas, c'est la campagne des Européennes.
00:57:25C'est pas parce que c'est compliqué, dur et peut-être même
00:57:27impossible, qu'il va pas y aller.
00:57:31Au contraire, il y va, il a eu
00:57:33ses tripes et il embarque derrière lui.
00:57:39La campagne électorale
00:57:41était à peu près vouée à l'échec
00:57:43dès le départ.
00:57:45C'est la catastrophe cette campagne. C'est même pas qu'elle ne prend pas,
00:57:47c'est qu'elle n'a jamais pris, elle n'a jamais commencé.
00:57:49Ces Français, ces Européens
00:57:51qui nous font rêver aux Jeux
00:57:53Olympiques et Paralympiques.
00:57:55Le Premier, malheureusement pour elle,
00:57:57il n'a pas crevé l'écran.
00:57:59Jordan Bardella en face, en grand jeu
00:58:01des scores dans les sondages
00:58:03très très importants.
00:58:05Un jeune Premier ministre qui devait à lui seul inverser
00:58:07la vapeur, c'était mission impossible
00:58:09et quelque part, avec le recul,
00:58:11on se demande si c'était même pas
00:58:13un piège tendu par Emmanuel Macron
00:58:15pour faire trébucher Gabriel Attal.
00:58:17La question qu'il faut se poser, c'est
00:58:19qu'est-ce qu'il se serait passé s'il s'était pas engagé autant ?
00:58:21Je suis pas sûre qu'il avait
00:58:23beaucoup de choses à gagner dans cette bataille
00:58:25à titre personnel, j'entends.
00:58:27Il a sauvé l'immeuble.
00:58:29C'est pas mal.
00:58:31C'est bien.
00:58:43C'est gentil, merci.
00:58:47Bonjour.
00:58:49Bonjour.
00:58:51Ça va et vous ?
00:58:53Ça a été une campagne qui a été difficile
00:58:55parce qu'on a senti tout de suite
00:58:57que beaucoup de Français avaient l'intention
00:58:59d'envoyer un message national
00:59:01à l'occasion de cette campagne des Européennes.
00:59:03Pour beaucoup de Français,
00:59:05l'Europe c'est quand même assez loin
00:59:07même si on se bat pour montrer que l'Europe c'est partout dans notre quotidien
00:59:09et donc je pense qu'un certain nombre de Français
00:59:11y ont vu un moyen d'adresser un message
00:59:13de montrer leur colère en votant
00:59:15pour d'autres listes que celles
00:59:17que soutenait la majorité présidentielle.
00:59:25Et donc c'était très difficile
00:59:27quand vous êtes face à une vague comme ça.
00:59:29On avait une excellente candidate avec Valérie Ayé
00:59:31que je suis allé soutenir
00:59:33partout où je le pouvais
00:59:35mais oui, ça a été un résultat très difficile.
00:59:41Merci de m'avoir accompagné
00:59:43dans ce mouvement.
00:59:45Salut.
00:59:47Ciao.
00:59:49Après avoir procédé
00:59:51aux consultations prévues
00:59:53à l'article 12 de notre Constitution,
00:59:55j'ai décidé
00:59:57de vous redonner le choix de notre avenir
00:59:59parlementaire
01:00:01par le vote.
01:00:03Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
01:00:09Je l'ai appris par un appel du Président de la République.
01:00:11Il devait être
01:00:13à 18h45 ce dimanche.
01:00:15J'étais ici à Matignon.
01:00:17On attendait les résultats des Européennes
01:00:19et il m'a informé
01:00:21qu'il avait décidé de dissoudre
01:00:23l'Assemblée nationale.
01:00:25Vous êtes par la suite allé à l'Elysée.
01:00:27Vous l'avez vu ?
01:00:29Oui. Dans la Constitution, le Président doit
01:00:31consulter, je crois que c'est le terme
01:00:33qui est employé, le Premier ministre,
01:00:35la Présidente de l'Assemblée nationale
01:00:37et le Président du Sénat.
01:00:39Vous avez eu l'occasion à ce moment-là
01:00:41de dire que vous n'étiez pas favorable à cette situation ?
01:00:43Je me suis toujours fixé comme principe
01:00:45de ne pas révéler mes échanges avec le Président.
01:00:47Quand on a le sens de l'État,
01:00:49quand on est Premier ministre,
01:00:51ne divulgue pas les échanges qu'on a
01:00:53avec le Président.
01:00:55Maintenant, voilà.
01:00:59Gabriel Attal savait
01:01:01qu'Emmanuel Macron allait prendre une initiative politique
01:01:03très forte et très puissante
01:01:05au lendemain des élections européennes
01:01:07mais il n'avait pas imaginé qu'à un moment donné
01:01:09Emmanuel Macron puisse annoncer
01:01:11cette décision radicale.
01:01:13C'est le coup de tonnerre et il le prend,
01:01:15évidemment, et c'est normal. Très, très, très mal.
01:01:17Non seulement le surprend,
01:01:19mais je pense l'humilie.
01:01:21Je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:01:23la photo publiée sur le compte Instagram d'Emmanuel Macron
01:01:25où on voit Gabriel Attal et Gaëlle Brune-Pivet
01:01:27lit sur leur visage
01:01:29une espèce de sentiment soit d'humiliation
01:01:31soit de colère.
01:01:33Attal fait une tête d'enterrement.
01:01:35C'est une humiliation, franchement.
01:01:37Que le président de la République ne prédilienne pas
01:01:39son premier ministre d'une décision aussi importante
01:01:41pour la suite
01:01:43et pour leur parti commun, quand même.
01:01:45Il a le sentiment que ça lui coupe
01:01:47les jambes. Il est arrivé seulement
01:01:49six mois avant à Matignon.
01:01:51Il a encore plein de projets à mettre en place.
01:01:53Il comprend très vite que son bail
01:01:55va s'arrêter à Matignon avec ces élections
01:01:57législatives qui s'annoncent extrêmement
01:01:59mal pour son camp.
01:02:01Quand le coup près de la dissolution est tombé,
01:02:03ça a été un choc.
01:02:05Et pendant, je dirais,
01:02:0724 heures,
01:02:09il y a beaucoup de choses qui me sont passées par la tête,
01:02:11y compris d'arrêter.
01:02:13Mais assez vite,
01:02:15j'ai pensé à deux choses.
01:02:17D'abord, le lien que j'ai tissé avec les Français
01:02:19et puis la majorité, les députés
01:02:21de notre groupe.
01:02:23Et je me suis dit que
01:02:25si je n'allais pas au combat,
01:02:27ça allait être encore plus difficile
01:02:29pour eux de pouvoir être élus.
01:02:35Il y a une campagne à mener.
01:02:37Il a cette popularité
01:02:39et ce capital sympathie pour lui.
01:02:41Et donc, il décide d'en faire
01:02:43un carburant politique pour son propre camp.
01:02:49Sachant qu'il ne faut pas l'oublier,
01:02:51on avait des semaines et des mois dans les pattes
01:02:53de campagne européenne avant.
01:02:55On était tous sur les rotules, tous.
01:02:57Et là, on repartait au combat
01:02:59dans un truc où aux Européennes,
01:03:01on nous disait que ça n'allait pas être évident.
01:03:03Là, on nous disait qu'on allait être perdants.
01:03:07Le mardi, il prend la tête de la campagne.
01:03:09Il est donc extrêmement réactif
01:03:11et en cela, il double
01:03:13Édouard Philippe
01:03:15qui, lui, met quatre jours
01:03:17à dire qu'Emmanuel Macron
01:03:19a dissous la majorité présidentielle.
01:03:21Et Attal, entre-temps,
01:03:23a pris la place de chef de la majorité
01:03:25et de chef de la campagne.
01:03:37Gabriel Attal a fait campagne
01:03:39dans une situation où les députés eux-mêmes
01:03:41et les Français au sens large, ne comprenaient pas
01:03:43la décision d'Emmanuel Macron.
01:03:45Et donc, cette incompréhension-là, cette colère,
01:03:47elle a été ressentie par d'autres,
01:03:49beaucoup plus largement.
01:03:51Assez vite, il va comprendre
01:03:53que c'est un moyen de s'affranchir
01:03:55du chef de l'État, de gagner des troupes
01:03:57et puis, il va aussi faire en sorte
01:03:59que le chef de l'État
01:04:01passe au second plan lors de cette campagne.
01:04:15Gabriel Attal est attendu.
01:04:17Il devrait venir voter d'ici une petite demi-heure
01:04:19comme il avait fait il y a trois semaines.
01:04:21On le rappelle, il est élu
01:04:23de cette commune depuis 2014.
01:04:47Il est attendu, ici, au QG
01:04:49de l'ensemble Renaissance dans le 8e arrondissement.
01:04:51L'objectif pour Gabriel Attal,
01:04:53chef de la majorité, c'est d'essayer d'enrayer
01:04:55la dynamique du parti de Jean-Claude Bardella
01:04:57mais aussi celle de la gauche unie.
01:04:59Les collaborateurs du Premier ministre
01:05:01viennent d'annoncer que Gabriel Attal
01:05:03rendra la parole depuis l'hôtel de Matignon.
01:05:05Cela donne peut-être un indice
01:05:07sur la gravité de l'instant
01:05:09pour le camp présidentiel, alors que
01:05:11ces derniers commencent à avoir les premières
01:05:13estimations depuis 18h45.
01:05:15Évidemment, quand on joue,
01:05:17on peut aussi s'attendre à perdre
01:05:19puisque le parti présidentiel
01:05:21arrive en troisième position
01:05:23selon les premières estimations
01:05:25qui sont tombées.
01:05:29Mes chers compatriotes,
01:05:31jamais dans notre démocratie,
01:05:33l'Assemblée nationale n'a risqué
01:05:35comme ce soir, d'être dominée
01:05:37par l'extrême droite.
01:05:39Pas une voix ne doit aller au rassemblement
01:05:41national.
01:05:43Cela passera par le désistement de nos candidats
01:05:45dont le maintien en troisième position
01:05:47aurait fait élire un député
01:05:49rassemblement national face à un autre
01:05:51candidat qui défend comme nous les valeurs de la République.
01:05:53Vous avez des députés sortants
01:05:55qui étaient députés parfois depuis 2017
01:05:57qui pouvaient être au deuxième tour, qui pouvaient se maintenir
01:05:59qui ont dû retirer leur candidature
01:06:01au profit
01:06:03d'un autre candidat qui, souvent,
01:06:05avait été très dur avec eux dans la campagne.
01:06:07Ça, ça a été évidemment
01:06:09très difficile pour eux. Donc moi, j'ai le plus grand respect
01:06:11et la plus grande reconnaissance
01:06:13pour ce choix qui a été fait
01:06:15par ces députés.
01:06:17Est-ce que les candidats par Républicain qui considèrent...
01:06:19Non, non, il ne l'a pas précisé au même moment. Dans la même phrase, il ne le dit pas.
01:06:21Il dit que tous ceux qui sont en troisième...
01:06:23Donc, systématiquement, il y a 60 personnes.
01:06:25Si la question, c'est quelle est la consigne
01:06:27du Premier ministre, le premier ministre
01:06:29appelle les candidats en troisième position à ce député.
01:06:31Ok.
01:06:33...
01:06:35...
01:06:37...
01:06:39Vous avez sûrement des parents...
01:06:41...
01:06:43...
01:06:45...
01:06:47...
01:06:49...
01:06:51Gabriel Attal va être vraiment l'un des artisans principaux
01:06:53de la mise en place du Front Républicain
01:06:55dans l'entre-deux-tours. Mais il va le faire
01:06:57y compris avec les candidats LFI.
01:06:59Quand je l'ai vu défendre
01:07:01le Front Républicain de manière
01:07:03extrêmement ferme et forte,
01:07:05je me dis qu'au fond, il a
01:07:07ses valeurs de la République,
01:07:09il a des valeurs qui résonnent avec celles
01:07:11de la gauche.
01:07:13Ça a été compliqué pour Gabriel Attal, c'est par rapport au capital
01:07:15qu'il avait essayé de constituer via vie de l'électorat
01:07:17de droite. Entre un candidat
01:07:19La France Insoumise et un candidat Rassemblement National,
01:07:21pour la plupart d'entre eux,
01:07:23il n'y a même pas de débat. Ils voteront
01:07:25ou soutiendront un candidat Rassemblement National.
01:07:27Aujourd'hui, vous avez appelé au désistement pour celui de LFI.
01:07:29Non, en fait, on a... Alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:07:31Le risque d'une majorité
01:07:33dirigée par La France Insoumise a été écarté
01:07:35au premier tour de cette élection. Aujourd'hui, le risque,
01:07:37c'est une majorité dirigée par le Rassemblement National.
01:07:39Et donc, j'ai dit, pas une voix
01:07:41ne doit aller au Rassemblement National.
01:07:43Je ne suis pas certain, si on résonne sur son avenir
01:07:45à lui, que 14 députés
01:07:47EPR, le jeu en évalue
01:07:49la chandelle en termes de bénéfices
01:07:51politiques de son point de vue à lui.
01:07:53J'entends parfaitement que les Français soient perdus
01:07:55parce que la situation est très...
01:07:57La situation est très...
01:07:59Et même vous, je pense que même,
01:08:01vous ne pouvez pas vous retrouver
01:08:03quelques fois. On ne peut pas réécrire l'histoire.
01:08:05Ce qui est certain, c'est que dans un grand nombre
01:08:07de circonscriptions, ça a été efficace.
01:08:09Dans ma circonscription, très clairement,
01:08:11les électeurs de gauche sont venus
01:08:13voter pour moi au deuxième tour pour faire
01:08:15barrage au Rassemblement National.
01:08:17En politique, parfois,
01:08:19la faim justifie les moyens.
01:08:21...
01:08:23...
01:08:25...
01:08:27...
01:08:29À voter !
01:08:31...
01:08:33...
01:08:35...
01:08:37...
01:08:39...
01:08:41...
01:08:43...
01:08:45...
01:08:47Dès le début de cette campagne,
01:08:49j'ai alerté sur trois risques.
01:08:51Le risque d'une majorité absolue
01:08:53dominée par la France insoumise.
01:08:55Le risque d'une majorité absolue
01:08:57dominée par le Rassemblement National.
01:08:59Et le risque d'une disparition
01:09:01du mouvement qui incarne
01:09:03nos idées et nos valeurs.
01:09:05Ces trois risques, aujourd'hui,
01:09:07ont été écartés par les Français.
01:09:09Je n'ai pas voulu subir.
01:09:11C'est pour ça que je suis parti à l'offensive
01:09:13pour défendre nos candidats, défendre
01:09:15le programme. J'ai multiplié
01:09:17les émissions, les débats avec Jordan Bardella,
01:09:19avec des représentants du Nouveau Fonds Populaire.
01:09:21Pour ça, j'ai vraiment le sentiment
01:09:23du devoir accompli. Le courant politique
01:09:25que j'ai représenté au cours de cette élection,
01:09:27celui de la République et du progrès,
01:09:29celui de l'autorité
01:09:31et du travail et de la construction
01:09:33européenne est bel et bien
01:09:35vivant. Le résultat des élections
01:09:37législatives sera étonnamment
01:09:39plutôt correct. Et Gabriel Attal
01:09:41va pouvoir expliquer que si
01:09:43le camp présidentiel s'en est sorti
01:09:45ici correctement, c'est grâce à lui.
01:09:47On était censé mourir,
01:09:49politiquement, on est censé disparaître.
01:09:51Sans Gabriel Attal, aujourd'hui,
01:09:53à l'Assemblée Nationale, on serait
01:09:55un peu comme les LR, on serait 47.
01:09:57Être premier ministre
01:09:59est l'honneur de ma vie.
01:10:01Partout où je suis allé... Ce qui lui faisait défaut
01:10:03jusqu'à présent, c'était notamment d'avoir
01:10:05une véritable équipe de parlementaires
01:10:07autour de lui. On sait que Gabriel Attal est
01:10:09quelqu'un de très ambitieux. Si un jour
01:10:11il était amené à vouloir conquérir
01:10:13la magistrature suprême,
01:10:15il sait qu'il ne pourra pas y parvenir tout seul.
01:10:17Il faut arriver avec une équipe, avec des soutiens.
01:10:19Et là, cette séquence des législatives
01:10:21va lui permettre de vraiment
01:10:23constituer cette écurie
01:10:25attaliste. Et que rien ne résiste
01:10:27au peuple français. Je vous remercie.
01:10:29Applaudissements
01:10:31Applaudissements
01:10:33Appaisé,
01:10:35agir, ce sont les mots que Gabriel Attal
01:10:37a employé ce soir. Et on lui prête, par exemple,
01:10:39l'ambition, on verra bien,
01:10:41de diriger peut-être le futur groupe parlementaire
01:10:43Renaissance. Puisque, évidemment, il va remettre
01:10:45sa démission en président de la République. Maintenant,
01:10:47la question, Emmanuel Macron, l'acceptera-t-il ?
01:10:49Lui qui veut d'abord interpréter
01:10:51les résultats...
01:10:53Applaudissements
01:10:55...
01:10:59Qui pour gouverner
01:11:01la France ? Après la parenthèse
01:11:03des Jeux Olympiques, Emmanuel Macron devrait
01:11:05prendre une décision cette semaine,
01:11:07Gabriel Attal gère
01:11:09les affaires tourantes à Matignon depuis
01:11:11maintenant 41 jours.
01:11:13Quelles sont les options pour Emmanuel Macron ?
01:11:15Que ressort-il des consultations
01:11:17avec Marine Le Pen ?
01:11:19C'est à la fois une fonction qui est passionnante,
01:11:21mais qui est surtout centrale dans la vie du pays.
01:11:24En fait, ce n'est pas tant la question de la personne qui compte,
01:11:27c'est quelle majorité pour agir, avec qui vous pouvez mettre en place un programme.
01:11:31On voit aujourd'hui que vous avez une situation inédite
01:11:35dans l'histoire de la Ve République probablement,
01:11:38où personne n'a de majorité, même de majorité relative.
01:11:42Et donc je le pense très profondément que c'est à l'Assemblée nationale
01:11:45que se construiront des coalitions de projets,
01:11:48des rassemblements de projets pour prendre des mesures pour les Français.
01:12:18Ça va ?
01:12:20Merci à tous d'être là pour mon dernier coup de pelle.
01:12:26Donc j'ai choisi un érable, et c'est un érable cannelle,
01:12:29dont on me dit que les feuilles deviennent rouges vifs à l'automne,
01:12:33ce qui me semble être annonciateur du futur gouvernement.
01:12:38C'est un arbre qui est capable de résister à toutes les conditions météo,
01:12:43aussi tempétueuses soient-elles, et je crois qu'on a vécu quelques tempêtes.
01:12:47C'est huit derniers mois.
01:12:49C'est un arbre qui supporte très très très bien le froid,
01:12:53ce qui peut arriver entre Matignon et l'Elysée de temps en temps,
01:12:57et donc je pense que c'est important d'avoir ces capacités-là,
01:13:00à côté des arbres de messieurs Fillon et Juppé.
01:13:05Toujours utile pour se rappeler que quand on est ancien Premier ministre,
01:13:08il faut réfléchir avant d'être candidat à l'élection présidentielle.
01:13:11Non, c'est un endroit magnifique.
01:13:13Et encore une fois merci à chacune et chacun d'entre vous
01:13:15dans les différentes fonctions qui sont les vôtres,
01:13:18et je crois qu'on peut quitter Matignon avec le sentiment du devoir accompli.
01:13:22Et symboliquement, Volta est venu.
01:13:33Qui rigole ?
01:13:39Merci beaucoup.
01:13:40Alors, on boit un petit verre ?
01:13:43Bonjour.
01:13:44Merci Monsieur le Premier ministre pour votre confiance.
01:13:46Merci à vous, merci infiniment.
01:13:48Ce n'est qu'un au revoir.
01:13:49Mais oui, bien sûr.
01:13:50D'un côté, il n'avait pas envie d'être le Premier ministre
01:13:52qui reste peu de temps à Matignon,
01:13:54donc il était content de voir qu'il finit son bail
01:13:57à durer un peu plus longtemps que prévu.
01:13:58Et en même temps, la difficulté c'est que quand vous êtes à la tête
01:14:01d'un gouvernement qui exécute les affaires courantes,
01:14:03vous ne pouvez rien faire, vous ne pouvez même pas
01:14:05être à l'origine de projets de loi.
01:14:06Il y avait un certain nombre de textes qui étaient à l'ordre du jour
01:14:09et on a été empêchés.
01:14:11Et c'est très dur pour quelqu'un comme Gabriel Attal
01:14:13d'être dans l'action, dans l'envie de faire,
01:14:16et d'un seul coup de se dire, en fait, je ne peux pas.
01:14:18Les relations sont rompues à l'autre côté de la Seine, à l'Elysée.
01:14:22Il voit Emmanuel Macron qui terre givert, qui attend.
01:14:25Et lui, Gabriel Attal, se dit maintenant il faut que je parte,
01:14:27que je prenne un nouveau départ.
01:14:31Maxime ?
01:14:33Tu peux venir parce que je vais chez le Président là.
01:14:36On verra en fonction de ce qu'il me dit.
01:14:42Je pense que là, le plus probable, c'est qu'il ait demandé à me voir
01:14:48pour m'annoncer que quelqu'un d'autre va être nommé.
01:14:52J'imagine.
01:14:54Il reste à savoir quand, quoi.
01:14:56Ses équipes ne vous ont rien dit ?
01:14:57Non.
01:14:58D'accord.
01:15:02Je vous débrieferai en rentrant.
01:15:05Tu as mal de retard là.
01:15:06Il est quelle heure ?
01:15:07Cinquante.
01:15:08D'accord.
01:15:10C'est peut-être notre dernier remonté du jardin.
01:15:14To be continued.
01:15:15Exactement.
01:15:25Allez.
01:15:28Faites vos cartons.
01:15:33Ça va les amis ?
01:15:36Oui.
01:15:37Je rentre de chez le Président.
01:15:40On n'a jamais été aussi proche du dénouement par définition.
01:15:44Je pense que demain soir ou mercredi matin,
01:15:47il devrait y avoir un successeur ou une successeur de nommé.
01:15:53Voilà ce que je peux vous dire.
01:15:55Ils ont pris le bureau de mon père ?
01:16:00Ça fait vide.
01:16:02J'ai validé les lettres.
01:16:05Elles sont envoyées aux parlementaires, aux ministres.
01:16:14Je pense qu'on peut faire plus large que les seules associations d'élus
01:16:17et envoyer à tous les maires des communes que j'ai visitées.
01:16:22C'est très bizarre parce qu'on parle depuis dix minutes.
01:16:24Je suis rentré chez le Président.
01:16:25Il n'y en a pas un qui m'a demandé qui va être nommé.
01:16:29Mais bon, ça ne vous intéresse pas.
01:16:31Tant pis, bonne soirée.
01:16:58Bon, chers amis, il y a eu incontestablement dans chacun de ces postes ministériels
01:17:22une vraie habileté politique, aussi bien à destination des administrations
01:17:26que vis-à-vis de l'opinion publique.
01:17:28Mon souhait, c'est que tout ce que nous avons fait ensemble ces huit derniers mois
01:17:32ne s'arrête pas au bout de ces huit derniers mois.
01:17:34Gabriel Attal, c'est quelqu'un qui a la politique chevillée au corps.
01:17:38Il n'a fait que de la politique pendant toute sa vie.
01:17:40Et c'est quelqu'un qui a clairement une ambition.
01:17:43Et donc, impossible d'imaginer qu'il ne pense pas
01:17:46d'être candidat à l'élection présidentielle.
01:17:48Il a une capacité à entrer en résonance avec les attentes de ses interlocuteurs et de l'opinion.
01:17:54Le grand défi, c'est de construire le socle d'idées
01:17:58sur lequel il entend élaborer des politiques
01:18:01ou proposer des politiques pour l'avenir.
01:18:04En tout cas, merci beaucoup parce que j'ai eu beaucoup de chance de vous avoir à mes côtés.
01:18:07Il n'imaginait pas, à 34 ans, devenir Premier ministre.
01:18:10Et il se retrouve à 35 ans, ancien Premier ministre.
01:18:13De toute façon, tu reviendras ici, Gabriel.
01:18:14Moi, j'y reviendrai.
01:18:15Il est devenu un présidentiable.
01:18:17Donc maintenant, il a conscience de s'être affirmé,
01:18:20de s'être imposé dans la cour des grands.
01:18:22Et il va continuer à tracer sa route.
01:18:25Je peux y aller ?
01:18:28Il faut y aller.
01:18:29Je reviens.
01:18:30Je reviens.
01:18:33Non, il ne pourra pas me suivre.
01:18:35Il ne pourra pas me suivre.
01:18:36Quand il arrive à mi-cours, tu descends les escaliers,
01:18:39tu fais quelques pas pour l'accueillir.
01:18:41Quand il arrive à mi-cours, tu descends les escaliers,
01:18:43tu fais quelques pas pour l'accueillir.
01:18:45Vous serrez la main, machin.
01:18:46Vous remontez les marches, photos, mains, etc.
01:18:49Tu l'accompagnes au bureau.
01:18:50Je le présente au valeureux directeur.
01:18:54Et ensuite, on monte ?
01:18:55Ensuite, vous montez.
01:18:56On retient le bureau le temps que vous voulez pour descendre.
01:18:58Et attends, est-ce qu'on a vidé ?
01:19:00Oui, oui, tout est vide.
01:19:01Non, mais dans le cercle du bureau, il n'y avait pas rien ?
01:19:03Non, il n'y avait rien à tout vider.
01:19:07Bon, on peut y aller.
01:19:08Vous êtes les institutionnels.
01:19:11C'est bon ?
01:19:35Tu veux boire quelque chose ?
01:19:36Il y a de l'eau ?
01:19:37Pas tout gâcher, monsieur.
01:19:39Là ?
01:19:40Moi, je vais prendre un Peximax.
01:19:42Je vais prendre la cigarette électronique que Maxime a.
01:19:50Quel bilan faites-vous de l'année qui vient de s'écouler ?
01:19:54Pour moi, à titre personnel,
01:19:55ça a été une année extraordinaire au sens littéral du terme.
01:20:09Vous avez changé même physiquement ?
01:20:11Certains ont pu dire.
01:20:12Oui, j'imagine.
01:20:15Non, c'est sûr que...
01:20:17Oui, oui, j'ai vu qu'il y avait pas mal de commentaires
01:20:18sur le fait que j'ai plus de cheveux blancs,
01:20:22que j'ai plus de cernes.
01:20:24Oui, c'est-à-dire que c'est des fonctions
01:20:26qui demandent tellement d'implication, y compris personnelle,
01:20:29que forcément, ça vous marque physiquement.
01:20:31Mais je ne suis pas là à me plaindre.
01:20:33Encore une fois, c'est un choix.
01:20:34Votre présence nombreuse aujourd'hui, je le dis,
01:20:37me touche particulièrement.
01:20:43Je peux dire quelques mots, là ?
01:20:45Quand on est arrivé, Gabriel Attal, si vite, si haut,
01:20:48de quoi est-ce qu'on peut encore rêver pour la suite ?
01:20:54C'est vrai que si je me retourne en arrière
01:20:58et que je regarde le chemin que j'ai parcouru ces dernières années,
01:21:04ils m'auraient dit ça il y a 7-8 ans, j'y aurais pas cru.
01:21:06Et aujourd'hui, vous êtes libre, Gabriel Attal ?
01:21:08Oui, moi, je me suis toujours senti libre.
01:21:10Je ne me suis jamais senti prisonnier de quoi que ce soit.
01:21:12Il y a des contraintes quand vous occupez des fonctions politiques, évidemment.
01:21:15Et vous avez quelqu'un au-dessus de vous,
01:21:18quand vous êtes ministre, le Premier ministre,
01:21:19quand vous êtes Premier ministre, le Président de la République,
01:21:21vous le faites avec un mandat politique,
01:21:23mais je ne me suis jamais senti prisonnier.
01:21:25Je me suis toujours senti libre,
01:21:27et quelles que soient les fonctions que j'occuperai plus tard,
01:21:29je chercherai toujours à être libre.