Albert Corrieri, 102 ans, réclame 43.200 euros à l'État français pour travail forcé durant la Seconde Guerre mondiale. Interné en 1943 en Allemagne, il dénonce l'oubli des victimes du STO. La décision sur son indemnisation sera rendue le 18 mars.
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00:0043 200 euros, voilà la somme qu'Albert Corrieri, 102 ans, réclame à l'Etat français en guise de réparation.
00:07L'équivalent de 10 euros par heure de travail obligatoire que le gouvernement de Vichy l'a forcé à effectuer en Allemagne lors de la seconde guerre mondiale.
00:16La France est en deute envers moi, il faut qu'elle le répare.
00:18J'ai trop souffert pour laisser passer, parce que les souffrances, c'est moi qui les ai eues, personnellement, par les bombardements qui m'ont traumatisé.
00:27Interné dans un camp en 1943, l'homme a passé deux ans à charger des wagons de charbon.
00:3280 ans après les faits, la rapporteur publique recommande le rejet de la requête au motif de la prescription inacceptable pour l'avocat du rescapé.
00:40On ne peut pas juger que c'est prescrit, puisque tous les grands textes prévoient l'imprescriptibilité.
00:45Autrement, il y a une discrimination dans le traitement des crimes contre l'humanité.
00:48Au total, plus de 600 000 Français ont été emmenés en Allemagne pour le STO.
00:52Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une poignée d'entre eux, selon l'avocat.
00:56Les victimes du STO ne peuvent pas rester en permanence les oubliés ou les invisibles de l'histoire.
01:02Albert Corrieri doit encore attendre quelques jours avant de savoir s'il a droit à une indemnisation, date du délibéré, le 18 mars.