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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:08Vous connaissez sans doute ce film avec Bill Murray.
00:11Un jour sans fin, le héros revit indéfiniment la même journée.
00:15La France ressemble à ce personnage de fiction.
00:20Un étranger sur le sol français en situation irrégulière, en l'espèce un ressortissant algérien,
00:25Abraham A, 37 ans, un homme condamné à 6 mois de prison pour apologie de terrorisme en 2023,
00:32inscrit au fichier déradicalisé, soumis à une interdiction du territoire français de 10 ans
00:39et évidemment sous OQTF obligation de quitter le territoire.
00:44J'ajoute qu'il est schizophrène.
00:46Et bien c'est cet homme qui était dans les rues de Mulhouse samedi, muni d'un couteau et d'un tournevis.
00:53Il a agressé deux agents de stationnement, trois policiers municipaux qui sont blessés ou grièvement blessés.
00:59Et il a tué un homme de 69 ans qui s'interposait.
01:02Je vous passe les raisons judiciaires ou administratives qui ont permis ce meurtre.
01:07L'état de droit ne permet pas d'empêcher ce drame.
01:11Toute la procédure fut respectée et toute la procédure fut légale.
01:15C'est peut-être la chose la plus importante à retenir.
01:18Bruno Retailleau a souhaité établir le rapport de force avec l'Algérie.
01:22Il n'avait pas terminé sa phrase que Jean-Noël Barrault, le ministre des Affaires étrangères, le contredisait.
01:29Hier sur notre antenne, nous agissons par la diplomatie à déclarer M. Barrault qui répète la philosophie du quai d'Orsay.
01:38Et pendant ce temps, à 1500 kilomètres de Paris, Boilem Sansal vit aujourd'hui son centième jour de détention dans les geôles de M. Théboune.
01:48L'écrivain a entamé une grève de la faim, il est âgé, il est malade.
01:52Il est soutenu en France par de nombreuses voix, bien sûr, intellectuelles, artistes, journalistes.
01:57Il est défendu, évidemment, par Emmanuel Macron et ses ministres.
02:01Mais convenons que tout cela n'est pas suffisant et en tout cas inefficace.
02:06Le silence se fait et Sansal ne quitte pas sa prison.
02:10C'est à lui que nous pensons ce matin, comme aux familles visées ou endeuillées par le drame de Mulhouse.
02:16Oui, lundi 24 février 2025, un nouveau jour sans fin pour la France.
02:24Il est 9h01, Mickaël Dorian.
02:269h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:30Bonjour Pascal et bonjour à tous.
02:40Le procès hors norme de Joël Lesquarneck s'ouvre aujourd'hui dans le Morbihan.
02:44Hors norme pour le nombre de victimes.
02:46299 des enfants agressés ou violés avant ou après les opérations qui ont, la plupart, appris.
02:52Ce qui leur est arrivé des dizaines d'années plus tard.
02:55Emmanuel Macron est à Washington.
02:57Le président français doit rencontrer Donald Trump à midi à la Maison Blanche pour un tête-à-tête.
03:0118h, heure française.
03:03Un déjeuner et une conférence de presse conjointes sont également prévues.
03:06L'Ukraine sera bien sûr au menu des discussions.
03:09Alors que cela fait trois ans, jour pour jour, que la guerre a éclaté.
03:12Et puis en Allemagne, les élections législatives ont été marquées par la percée de l'AFD.
03:18Le parti de la droite nationaliste a doublé son score par rapport à 2021 et est arrivé en deuxième position.
03:24Sans surprise, les conservateurs allemands du CDU remportent les élections.
03:28Friedrich Merz devrait donc devenir le prochain chancelier.
03:35Avec nous, Elisabeth Lévy, Nathan Devers, Vincent Hervouet, Thomas Bonnet et Pascal-Pierre Garbarigny.
03:41On parlera tout à l'heure avec vous du procès Nemouch qui a commencé la semaine dernière.
03:46Et vous défendez un des journalistes d'Europe 1.
03:52Photographe qui accompagnait Edouard Elias, qui accompagnait Didier François.
03:57Et vous pourrez nous dire que pour le moment, cet homme a nié toute implication dans les tortures.
04:02Oui, il nie tout. Il était soi-disant sur le front, mais qu'il n'était pas à l'hôpital d'Alep,
04:08qui était en fait la prison et la salle de torture.
04:11On en parlera avec vous, Pascal-Pierre Garbarigny.
04:14Mais évidemment, Mulhouse, et je voulais qu'on revoie le sujet de Sharon Camara
04:19et qu'on écoute également Sophie Primard, qui a parlé tout à l'heure, qui est la porte-parole du gouvernement.
04:23Ce que je disais qui est le plus sidérant, c'est que toute la procédure est respectée.
04:27Donc, il faut changer la procédure, puisqu'elle est respectée.
04:31Si c'est votre fils, si c'est votre fille, qu'est-ce que l'État français peut dire à ses enfants
04:37quand toute une procédure est respectée et que quelqu'un meurt quand même ?
04:41Il faut changer la procédure.
04:42Donc, je vous propose de voir le sujet de Sharon Camara.
04:46Un lieu emblématique de la ville, plongé dans l'horreur en une dizaine de minutes.
04:52Dans le centre de Mulhouse, ce samedi après-midi, un assaillant, armé d'un couteau et d'un tournevis, s'est attaqué à des passants.
04:59Le bilan est lourd, un homme de 69 ans a perdu la vie,
05:02deux agents du stationnement ainsi que trois policiers municipaux ont été blessés.
05:07Le procureur s'est saisi et le PNAT s'est donc saisi, qualifiant ainsi cet acte d'acte terroriste.
05:15On ne fait donc pas de doute, c'est un acte terroriste islamiste compte tenu de l'expression du terroriste.
05:21Déjà condamné pour apologie du terrorisme, Brahim A, 37 ans, est actuellement en situation irrégulière
05:28et placé sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.
05:32Interpellé peu après l'attaque au couteau, l'assaillant ainsi que trois autres personnes suspectées d'être impliquées dans cette agression
05:38ont été placées en garde à vue ce dimanche.
05:41Un individu qui avait un profil psychologique particulier
05:45puisqu'il avait fait l'objet dans le cadre de son arrestation d'une expertise,
05:50avec donc un expert judiciaire qui avait détecté un profil schizophrène.
05:56Du côté du gouvernement, un conseil interministériel de contrôle de l'immigration se tiendra ce mercredi.
06:03Si la rencontre était prévue avant l'attaque de Mulhouse, le cas de l'assaillant y sera également évoqué.
06:09Alors je vous propose d'écouter Sophie Primas, qui est donc la porte-parole du gouvernement.
06:13Elle était tout à l'heure sur l'antenne de RTL.
06:17En l'état du droit aujourd'hui, je vous le répète, on a envisagé plusieurs fois de faire des mesures de rétention,
06:24de sûreté sur ce type de profil. Ce monsieur était en plus schizophrène, donc il y avait des problèmes mentaux.
06:30On a envisagé plusieurs fois des mesures de sûreté, de rétention de sûreté,
06:34qui ont été à chaque fois retoquées par le Conseil constitutionnel
06:37au nom de la liberté individuelle des uns et des autres de se déplacer.
06:41Il faut donc trouver une solution qui soit compatible avec notre droit constitutionnel.
06:45C'est très compliqué dans la réalité.
06:47Il faut changer la loi ?
06:48Je pense qu'il faut réfléchir à changer la loi, en particulier là-dessus,
06:51parce que vous savez qu'il y a une proposition du Sénat en particulier
06:54qui est déjà d'augmenter le temps de détention dans les centres de rétention administratifs,
07:00de le passer de 90 à 120 jours.
07:02C'est une première piste. Peut-être faudra-t-il aller plus loin, mais il faut changer la loi.
07:06Je ne sais pas si ça fait réagir l'avocat que vous êtes.
07:08Moi, je propose une solution toute simple.
07:11Tout étranger en France qui ne veut pas être récupéré par son pays reste en prison jusqu'à la fin de sa vie.
07:19Vous voyez ? C'est assez simple.
07:21Je ne suis pas sûr que c'est lui qui ne veuille pas, en l'occurrence.
07:23Non.
07:24Parce que c'est son pays qui ne veut pas le récupérer.
07:26C'est ce que j'ai dit.
07:27Ah pardon, je ne vous ai pas compris.
07:28Tout étranger en France qui ne veut pas être récupéré par son pays, comme je viens de vous le dire, il reste en prison.
07:36Alors il faudra construire beaucoup de prisons.
07:38Mais ce n'est pas le problème, en fait. Ce n'est plus le problème.
07:41C'est le problème.
07:42Mais ce n'est plus le problème.
07:44Il faut changer la loi, en réalité.
07:45C'est ce que je suis en train de vous dire.
07:47Le droit politique.
07:48Ou alors vous acceptez que demain, vous, vous serez tué.
07:53Le droit positif en l'État ne le permet pas.
07:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a un droit qui s'applique.
08:02Et le droit, aujourd'hui, qui permet de multiples recours sur des décisions qui sont prises,
08:09avec des magistrats qui peuvent, en fonction, encore une fois, de l'individu,
08:14déjà, prendre des décisions qui peuvent paraître pas opportunes avec ce qui se passe après.
08:19Donc, concrètement, aujourd'hui, lorsque quelqu'un est arrêté,
08:22il a une multiplicité de recours qui peut permettre, d'ailleurs, qu'il demeure en liberté.
08:27Parce qu'il peut être, entre guillemets, arrêté.
08:31Et ensuite, on peut dire que le temps qu'il passe en jugement, celui-ci reste dehors,
08:34parce qu'il a ce qu'on appelle les garanties de représentation.
08:37Je vous assure, le profil, quand je dis c'est un jour sans fin, schizophrène.
08:41C'est un exemple, chimiquement pur, comme on dit parfois, et il y en a plein.
08:47En fait, il y en a plein dans la nature.
08:49Je ne sais pas. Le profil psychologique...
08:52Vous voulez dire quoi ? Je ne sais pas.
08:54Ce n'est pas parce que vous êtes schizophrène que vous prenez un couteau et un tournevis pour agresser tout le monde.
08:59Qu'il soit déséquilibré, pardonnez-moi, mais tout terroriste, fanatisé,
09:05qui veut la mort d'un passant et, quelque part, brin de zingue,
09:09est un furieux qu'il faut, effectivement, notariser.
09:12Pourquoi il était fiché, malgré tout ?
09:14Je ne crois pas que vous puissiez vous faire de la France une certaine idée du Salvador.
09:17Je ne pense pas que vous puissiez enfermer tous les gens qui sont en situation irrégulière dans le pays
09:22et qui ne veulent pas rentrer chez eux et dont le pays d'origine ne veut pas.
09:25Et pourquoi ?
09:26Parce qu'il faudrait d'immenses prisons.
09:28Et pourquoi on les construit ? Quel est le problème ?
09:31On enferme les gens une fois qu'ils sont fichés.
09:33Le vrai problème, vous le savez très bien,
09:35c'est toujours de fermer les frontières et d'arriver à filtrer les arrivées.
09:39Ça, c'est quand même la première des choses qu'on pourrait essayer de mettre en œuvre.
09:43Est-ce qu'on n'a pas déjà baissé les bras, j'allais dire ?
09:46Parce que là, lorsqu'il est placé dans son centre de rétention,
09:49il utilise la durée maximum, il reste 90 jours.
09:52Pendant ces 90 jours, ils font des demandes de laisser passer consulaires.
09:55À dix reprises, ils n'ont rien à la part de l'Algérie.
09:58Et il y a une possibilité, par le droit de prolonger le centre de rétention,
10:04de 30 jours. Et c'est refusé, c'est annulé par la Cour d'adresse.
10:07Mais 30 jours, ça ne change rien. Vous avez raison, mais ça ne change rien.
10:11Je crois que le vrai problème, Elisabeth, juste après l'attentat de Mulhouse,
10:16avait pointé très justement la responsabilité, même personnelle,
10:19vous aviez dit, du président Tebboune et du régime algérien.
10:22Là, il y avait un islamiste.
10:24Les services français ont très bien fait leur travail.
10:26Ils ont montré qu'il y avait quelqu'un qui était extrêmement dangereux,
10:28qui était à deux doigts de passer à l'acte.
10:30L'Algérie a refusé, à dix reprises, de le reprendre.
10:34Donc là, ils ont une responsabilité, comme vous l'aviez souligné, directe.
10:38Et quand le ministre du Quai d'Orsay, le ministre des Affaires étrangères,
10:41dit qu'il faut faire de la diplomatie avec le régime algérien,
10:43évidemment, on fait toujours de la diplomatie.
10:45Mais sur quelle logique, sur quelle philosophie ?
10:47La philosophie qui doit inspirer cette diplomatie,
10:49c'est qu'aujourd'hui, le régime algérien est un régime
10:51qui est viscéralement hostile à la France
10:53et qui est prêt à tout pour nous frapper au cœur.
10:55Et donc, à partir de là, il faut qu'on relâche.
10:57L'avocat juif, quand même. Ouvertement anti-juif.
10:59C'est quand même nouveau, ça.
11:01L'avocat juif, c'est quand même...
11:03Tout ce que vous dit, tout le monde souscrit à ce que vous dites.
11:07Ça n'empêche pas qu'un homme peut mourir en France.
11:10Et qu'un écrivain soit un otage à Alger.
11:12Alors, là où c'est intéressant, on va écouter M. Retaillot.
11:15M. Retaillot, il n'avait pas fini de parler hier.
11:18Je ne sais pas si vous avez écouté Jean-Noël Barraud sur notre antenne.
11:21J'ai rarement vu un exercice de langue de bois comme ça.
11:25J'ai rarement vu ça.
11:27C'est un exercice de langue de bois.
11:29Je ne lui fais pas le reproche, sans doute.
11:31C'est un homme du Quai d'Orsay.
11:33Il est comme ça, fabriqué comme ça.
11:35C'est un exercice de langue de bois.
11:37Donc, on écoute M. Retaillot.
11:40Je suis partisan, puisque la méthode douce a été utilisée avec l'Algérie.
11:47De poser un rapport de force.
11:50Le droit international, les relations entre les pays, les nations.
11:54Mais là, notamment avec le régime algérien, c'est la réciprocité.
11:59Il n'applique pas un certain nombre d'accords que nous avons passés avec eux.
12:04Pourquoi est-ce que nous, on serait plus royalistes que le roi ?
12:08Donc, moi, je suis pour ce rapport de force.
12:11Parce que je vois bien qu'on a des individus dangereux,
12:14qui devraient être en Algérie, et qui sont sur le sol français.
12:19On va terminer sa phrase.
12:21Écoutez ce que disait M. Jean-Noël Barraud hier.
12:24C'est ça qui est terrible, d'ailleurs, pour ceux qui nous écoutent.
12:26C'est terrible parce que tu comprends qu'il ne se passera rien.
12:29Donc, écoutez M. Barraud.
12:34Jean-Noël Barraud.
12:35Entre 2020 et 2021, nous avons effectivement fait monter le rapport de force.
12:40Nous avons activé, à titre national, le levier des visas.
12:44On a dit qu'on réduit les visas jusqu'à ce que les reconduites à la frontière augmentent.
12:49Sans grand succès.
12:50À cette époque, nous avons eu, chaque année, 2020-2021, 800 reconduites à la frontière.
12:55Et puis, en 2022, nous avons pris une autre approche.
12:59Nous avons signé un accord très exigeant avec l'Algérie,
13:03mais un accord de coopération.
13:04Et là, nous avons fait tripler le nombre de reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière.
13:10Alors maintenant, il y a une situation de crise, de tension forte avec l'Algérie.
13:13On est en train de revoir ces exigences.
13:17Mais ce que je constate, c'est que lorsque nous avons tiré...
13:21C'est la méthode douce qui marche.
13:22Non, ce n'est peut-être pas une méthode douce.
13:23C'est la méthode exigeante, qui tient compte du fait que lorsqu'on agit de manière unilatérale,
13:29et d'ailleurs, Bruno Retailleau le dit lui-même,
13:31lorsqu'on agit de manière unilatérale, qu'on dit « j'arrête les visas pour un pays donné »,
13:35eh bien, ça ne fonctionne pas.
13:36Pourquoi ?
13:37Parce qu'en fait, on est contourné.
13:39Les pays en question se tournent vers d'autres pays.
13:43Vincent Herouette, vous vous rendez compte que sur un sujet comme celui-là,
13:47vous avez deux ministres qui ne disent pas la même chose ?
13:49Oui, il y a un vrai ministre qui s'appelle Bruno Retailleau,
13:52qui est dans une solitude extrême,
13:55parce que la vérité dans toute l'histoire, c'est que vous avez au sommet de l'État
13:59un chef de l'État et un Premier ministre qui sont totalement passifs.
14:04Moi, je ne crois pas, pardonnez-moi, mais je ne crois pas
14:07qu'il y ait une diplomatie qui s'active énormément dans l'onde, dans le secret,
14:11dans l'antichambre, dans le molleton du secret.
14:14Il y ait comme ça une détermination farouche des diplomates
14:18à obtenir l'élargissement de Boilem Sansal,
14:21qui n'a toujours pas reçu de visite consulaire,
14:23qui n'a toujours pas le droit à un avocat,
14:24sur lequel on fait toutes sortes de pressions pour qu'il n'ait pas d'avocat juif.
14:28Vous vous rendez compte où on en est avec l'Algérie,
14:30qui est toujours à l'hôpital Mustapha d'Alger,
14:34qui est mal soignée, qui n'a pas de visite de sa famille,
14:36qui est que l'on pousse lentement à la mort,
14:40que les Algériens poussent délibérément,
14:43ils veulent ce sacrifice, ils veulent sa peau.
14:46Et donc en France, moi je suis sidéré, stupéfait,
14:50et surtout je m'interroge sur la raison du silence
14:56et de la passivité du chef de l'État.
14:59Parce que sur l'histoire des passeports, rien que ce détail-là,
15:02il est fallacieux l'argumentaire du ministre.
15:05Il y a les passeports diplomatiques.
15:07Vous savez ce que c'est que les passeports diplomatiques ?
15:09Ce sont les milliers de passeports
15:11dont tous les oligarques algériens profitent.
15:15C'est-à-dire que les femmes de généraux
15:17qui viennent faire leurs courses à Paris,
15:19les affairistes qui viennent faire des investissements ici,
15:24des milliers de nomenclaturistes algériens
15:27débarquent à Orly sans avoir à faire la queue
15:30au contrôle de police,
15:31en brandissant un passeport diplomatique,
15:34alors qu'ils sont en rien diplomates,
15:35qui ne représentent pas leur pays,
15:36qui font simplement leur business.
15:39Il suffit d'un trait de plume.
15:42Il n'y a pas besoin de négociations longues.
15:45Il suffit d'un décret.
15:47Le décret n'est pas pris.
15:48Pourquoi ?
15:49Pourquoi est-ce qu'on ne veut absolument pas
15:52gêner en quoi que ce soit
15:54la nomenclature algérienne ?
15:55Répondez à cette question à chaque fois que je vous la pose.
15:57Répondez à cette question.
15:58Mais je n'ai pas la réponse.
15:59Mais là, j'ai une réponse.
16:01Posez-vous des questions.
16:03Vincent, la phrase de Jean-Marie Barron,
16:06c'est de dire attention,
16:07quand on fait unilatéral, ça ne marche jamais.
16:10Quand on s'énerve, ils vont s'énerver encore plus.
16:12C'est donc la lâcheté qui nous gouverne.
16:14Je voudrais quand même insister sur le fait
16:16que maintenant, on a un régime qui se dit ouvertement,
16:19puisqu'ils ont voulu le faire savoir,
16:21cette affaire d'avocats juifs.
16:23Donc, ils se disent ouvertement antisémites.
16:25Et nous, on va continuer.
16:27On n'a même pas fermé un consulat.
16:29Donc, c'est la lâcheté, la peur.
16:31Sachez que pendant ce temps-là,
16:33l'Union européenne,
16:34il y a une semaine,
16:35l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie
16:37est en train de négocier un accord commercial avec l'Algérie.
16:39Non seulement, on ne rompt pas les liens,
16:40mais en plus, on veut approfondir notre relation avec l'Algérie.
16:42Écoutons Sophie Prima, porte-parole de...
16:45On dit Prima ou Primas ?
16:47Sophie Prima,
16:49qui est assez efficace, je trouve.
16:51À chaque fois que je l'écoute, je trouve qu'elle est efficace.
16:54Madame Prima, porte-parole,
16:56et authentique, vous voyez,
16:57il n'y a pas de langue de bois.
16:58C'est ça que j'apprécie.
16:59Elle dit assez directement les choses, en effet.
17:00Alors que Jean-Noël Barraud,
17:01hier, je le répète, c'est un exercice,
17:03j'ai rarement vu ça.
17:05Oui, mais ça vous fait rire.
17:06De soumission.
17:07Oui, ou de soumission.
17:09En fait, tu comprends que c'est...
17:11C'est un homme qui n'est pas fait pour être ministre.
17:13Voilà, je vais le dire comme ça.
17:15C'est vraiment le haut fonctionnaire type.
17:17Mais il est là pour ça.
17:18Il a été choisi pour ça.
17:19Oui, voilà.
17:20Mais c'est le quai d'Orsay, vous l'avez dit.
17:21Le quai d'Orsay, la langue de bois.
17:22Non, mais il n'y a pas de quai d'Orsay.
17:23Il y a l'Elysée, point barre.
17:25Oui, alors d'accord.
17:27C'est un collaborateur.
17:28C'est un collaborateur du président de la République.
17:30Bon, écoutons Mme Prima.
17:33Je pense qu'aujourd'hui, on est dans une situation
17:35qui est une situation de relation diplomatique
17:37avec l'Algérie.
17:38On n'est pas obligé d'avoir des visas
17:40en quantité aussi importante.
17:42On peut cibler un certain nombre de personnes
17:44qui sont importantes dans la relation
17:46franco-allemande et
17:48ne plus leur donner de visa
17:50sur la France.
17:51On peut accélérer un petit peu.
17:52On va réduire le nombre de visas accordés aux Algériens ?
17:54Écoutez, je ne sais pas quelles seront les mesures
17:56qui seront décidées mercredi.
17:57Mercredi, c'est l'objet de la réunion.
17:58C'est sur la table ?
17:59C'est sur la table.
18:00Je le répète, avec l'Algérie,
18:01mais aussi avec d'autres pays
18:03qui sont des pays sur lesquels on a des difficultés
18:05de retour.
18:06Elle dit, pardonnez-moi ce que vous venez de dire,
18:09il faut limiter les visas
18:11au minimum.
18:13Alors, notre ami Goldanel
18:16qui a tweeté sur Boilem Sansal
18:18et il dit ce que disait à l'instant Elisabeth Lévy.
18:20Silence de mort des médias progressistes
18:22sur la grève de la faim de Boilem Sansal.
18:24Silence sur le fait que l'Algérie exige
18:26un avocat non juif.
18:28C'est quand même extraordinaire.
18:30Aucun esprit critique de l'extrême-gauche médiatique
18:32envers les dictatures islamiques.
18:34Donc c'est...
18:36Pascal-Pierre Garbarini.
18:38Il paraît, j'ai eu une discussion avec quelqu'un
18:40qui était très bien informé,
18:42que la prudence de l'État français
18:46est liée aussi à l'importance des renseignements
18:50que peuvent donner l'Algérie
18:53par rapport aux terroristes.
18:55J'ai entendu ça cinquante mille fois.
18:57C'est une information qui m'a été répétée.
18:59Vincent Hervouet.
19:01Qu'il y ait avec l'Algérie
19:03des liens importants.
19:05Que notre relation bilatérale
19:07soit quelque chose d'important, personne n'en doute.
19:09Notamment sur le plan sécurité, mais pas uniquement.
19:11Sur le plan industriel, il n'y a pas grand-chose.
19:13Mais sur le plan humain, il y a des millions de gens ici
19:15qui se sentent attachés à l'Algérie.
19:17Donc on ne peut pas traiter ça par-dessus la jambe.
19:19Mais il est invraisemblable,
19:21franchement, c'est invraisemblable ce qui est en train de se passer
19:23depuis trois mois. On est couché devant le président Tebboune.
19:25Et on accepte...
19:27Vous vous rendez compte, l'histoire de François Zimré,
19:29ancien ambassadeur, lui-même qui a été victime
19:31d'une tentative d'attentat, au cas où on l'aurait oublié.
19:33Ciblé.
19:35Il a failli se faire assassiner parce qu'il était le représentant de la France
19:37par des barbus. C'était à l'époque où il était
19:39ambassadeur dans le pays du Nord, pour Danemark.
19:41Le refus
19:43de lui filer un visa depuis trois mois.
19:45C'est extravagant.
19:47On piétine les droits de la défense.
19:49Ce n'est pas piétiner.
19:51On les a jetés à la poubelle, les droits de la défense.
19:53La dénonciation dans la presse algérienne
19:55du macro-sionisme.
19:57Même...
19:59De ce qui ne va pas
20:01dans la relation entre le régime algérien et la France.
20:03Quand il y avait eu l'affaire Nael,
20:05tout le monde se souvient du communiqué du régime algérien.
20:07La France tue
20:09nos enfants, c'est scandaleux, etc.
20:11Quand les garde-côtes algériens
20:13ont tué un
20:15franco-marocain, touriste franco-marocain,
20:17qui était en vacances au Maroc,
20:19qui était en train de faire du jet-ski,
20:21qui était en maillot de bain. Son jet-ski avait dérivé
20:23un tout petit peu. Les garde-côtes algériens
20:25l'ont vu et l'ont tiré dessus à balles réelles
20:27et l'ont buté. La France n'a pas
20:29fait un communiqué de ce style.
20:31Il y a en effet une sorte de tolérance
20:33vis-à-vis d'un régime
20:35qui est autoritaire, qui aujourd'hui
20:37veut faire reculer la démocratie dans son pays,
20:39veut la liquider, qui instrumentalise
20:41les mémoires, qui est antisémite,
20:43qui est anti-chrétien, qui est anti-tout.
20:45À un moment, si vous voulez, il faut changer
20:47cette relation pour le bien même de l'Algérie.
20:49Qui est surtout anti-français.
20:51Vous avez entendu M. Stora ?
20:53Il a dit un mot, M. Stora, sur ce sujet.
20:55Vous avez entendu une pétition,
20:57par exemple, des
20:59binationaux algériens français
21:01qui pourraient dire
21:03que l'Algérie fait honte
21:05à nos valeurs ? Vous avez entendu ça ?
21:07Vous avez entendu des artistes, des intellectuels,
21:09des essayistes ?
21:11Au comité de soutien de Bolême Sans Salle, il y a des essayistes,
21:13il y a des écrivains, il y a des binationaux.
21:15Et vous les avez
21:17entendus ?
21:19Beaucoup disent qu'ils ont honte de ce que je leur dis.
21:21Franchement...
21:23Et Dominique Devillepin, par contre.
21:25Ça aurait bien passé.
21:27Et Dominique Devillepin, qu'est-ce qu'il dit ?
21:29L'Algérie n'est pas une dictature. Donc on va
21:31l'écouter à l'instant. Voilà où on en est
21:33en France avec M. Devillepin.
21:35Une dernière question sur l'Algérie. Est-ce que c'est
21:37une dictature ? Si je vous dis aujourd'hui que c'est
21:39une dictature, je
21:41rentre dans un scénario qui me conduit
21:43sur le plan politique et diplomatique
21:45à une impasse
21:47totale dans nos relations avec l'Algérie.
21:49Donc vous ne dites pas que c'est une dictature ?
21:51Non, je ne le dis pas. Donc c'est trop dur de qualifier l'Algérie
21:53une dictature ? Non, mais
21:55on peut ne pas être aux affaires et on peut être un homme
21:57responsable. J'ai toujours agi
21:59comme si j'étais aux affaires.
22:01C'est une démocratie, l'Algérie ?
22:03Je ne vous dis pas ça, M. Duhamel. Je vous dis que
22:05ces jugements qui vous font plaisir à vous
22:07sur votre plateau et qui,
22:09vous l'espérez, feront
22:11de la dépêche. Non, ce n'est pas une dépêche, c'est d'essayer
22:13de l'avoir planté dans les champs. Ça ne fait
22:15pas avancer la situation.
22:17On a l'impression que
22:19Denis Villepin est en activité, est en fonction,
22:21est toujours ministre des Affaires étrangères. Il faut absolument
22:23lui dire qu'il n'est plus ministre des Affaires étrangères
22:25et qu'il a une parole libre
22:27et qu'il peut dire ce qu'il veut, notamment
22:29la vérité, à savoir que le régime autoritaire
22:31algérien nous fait une guerre
22:33sourde, implacable et que ça
22:35ne sert à rien de se rouler
22:37à ses pieds en refusant de dire les mots.
22:39Je décode M. Bodnet cette phrase-là
22:41comme un homme qui est en campagne électorale en
22:432027 et qui pense
22:45comme Jean-Luc Mélenchon
22:47pourquoi pas faire un peu d'électoralisme
22:49et de ratisser. Je le décode comme ça.
22:51Je n'ai aucune information. Il est le deuxième
22:53personnalité les plus populaires en France.
22:55Ce sondage ne lui a pas échappé. Je n'ai aucune
22:57information là-dessus. C'est
22:59une interprétation, je le précise.
23:01Tomahil, vous savez
23:03que la semaine dernière, lorsque nous
23:05faisions des passages d'antenne, et c'est souvent
23:07dans notre émission le seul moment
23:09de légèreté, pour tout vous dire,
23:11dans cette actualité dramatique, on soulignait
23:13la vie rude que vous avez
23:15vécue la semaine dernière, puisque vous êtes
23:17la solitude, non pas du gardien de but
23:19avant le pénalty, mais la solitude de l'homme
23:21qui voit sa femme partir en vacances
23:23et parfois ne pas revenir.
23:25Elle est revenue.
23:27Elle est revenue.
23:29Elle est revenue avec les enfants et j'ai perdu
23:31toute tranquillité.
23:33Elle est revenue et tout s'est bien passé.
23:35De nouveau, la télécommande,
23:37on la cherche un peu dans la maison.
23:39De nouveau, tout était
23:41tranquille et il y a un petit peu de bruit peut-être.
23:43Mais ça fait du bien.
23:45Mais bien sûr, ça fait du bien
23:47pendant quoi ? Une heure ? Deux heures ?
23:49Et puis très vite.
23:51Chikouf avec ses propres enfants.
23:53Surtout que lui, il l'a compris, il ne prend pas
23:55de vacances. Ses vacances, c'est quand il sort de son lit.
23:57Il y a des nouvelles de Marcel Aimé sur les maris
23:59qui font
24:01l'aller-retour pendant le week-end.
24:03Je ne vous demande pas
24:05votre programme, on va le voir.
24:07En tout cas, merci d'être avec nous
24:09et merci de votre
24:11bonne humeur.