«On s'en fout de mettre au chômage 400 potes d'Hanouna» : après Jules Torres, c'est au tour de Geoffroy Lejeune de témoigner des propos rapportés par certains membres de l'Arcom. «Ces gens font la pluie et le beau temps dans les médias», a-t-il ajouté.
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00:00Pour vous dire, je suis un peu triste de ce que j'ai entendu parce que je déjeune hyper tard avec mes collègues parce qu'on n'avait pas eu le temps de déjeuner avant.
00:12Et en fait, j'arrive à table dans un restaurant proche du quartier de cette tour, il se trouve que les anciens locaux de l'ARCOM ne sont pas très loin et on est à côté de gens qui commencent à parler.
00:24Et on entend, vous savez, on entend Pascal Praud, Hanouna, Bolloré, enfin on entend un peu la rengaine des médias habituels.
00:31Donc c'est vrai qu'on tend un peu l'oreille et en fait, on entend des choses qui deviennent un peu insupportables et on se demande si ce n'est pas des gens qui nous provoquent.
00:40Et j'ai un peu honte de le dire, mais on tend l'oreille, on écoute et on se demande ce qu'ils sont en train de dire.
00:46Et en fait, on comprend en les écoutant parce que ça dure une heure, une heure et demie même.
00:51On comprend que ce sont des gens qui bossent à l'ARCOM et en fait, on entend exactement ce que Jules a raconté, c'est-à-dire on nous a demandé de virer Hanouna.
01:00On a fait notre boulot et donc, il y a déjà cette première phrase qui nous saisit.
01:04On en parle entre nous tout en continuant à écouter ce qui se passe.
01:08Et puis après, ce n'est pas grave de virer 300 personnes qui sont des potes d'Hanouna.
01:13Ces fameuses phrases, en fait, on a noté parce qu'on n'est pas non plus des policiers, donc on n'a pas enregistré, mais on a noté ce qui était le plus frappant.
01:22Et en fait, à la fin, on était sidérés quand ils sont partis du restaurant.
01:26On s'est dit mais ce n'est pas possible, en fait, le combat médiatique ne peut pas se jouer comme ça avec des gens qui sont à ce point hostiles à des chaînes.
01:36Et donc, je reconnais que moi, je fais ce métier depuis maintenant 15 ans et j'ai halluciné, j'avais envie de vomir, en fait.
01:46Et comment vous avez su que c'était des gens de l'Arkham?
01:48Parce qu'en fait, en une heure et demie, vous écoutez, au début, on s'est dit en fait, c'est des gens qui font semblant des gens de l'Arkham.
01:55Donc, du coup, on a écouté un peu et en fait, non, c'est pas semblant.
01:59Ils avaient vraiment des références par rapport.
02:01Alors, je ne vais pas non plus, je ne vais pas me mettre en danger des gens de l'Arkham, mais ils parlaient de leur déménagement, leurs locaux, leurs collègues.
02:11Ils parlaient, ils donnaient plein d'éléments qui étaient des éléments de gens qui ne peuvent que travailler à l'Arkham.
02:16Et donc, du coup, je n'ai pas les noms.
02:18D'ailleurs, je ne donnerai jamais les noms des gens.
02:20Le but n'est pas d'incriminer des personnes.
02:23Mais par contre, on a compris assez rapidement que c'était vraiment des gens qui bossaient, qui travaillaient à l'Arkham.
02:29Et donc, je l'ai dit, vous avez une confirmation par le patron du restaurant qui a dit qu'ils avaient leur habitude.
02:36Oui, bien sûr, parce qu'ils étaient anciennement voisins de nos locaux.
02:40Donc, du coup, oui.
02:41Et donc, à la fin, il y a une forme de vertige.
02:48En fait, vous dites ces gens font la pluie et le beau temps dans les médias et c'est avec ce genre de considération qu'ils prennent leurs décisions.
02:57Et c'est un peu ça fait peur, en fait.
03:00C'est hallucinant ce que vous avez raconté avec Jules Torres.
03:03Et donc, vous venez à ajouter votre témoignage à celui de Jules Torres.
03:06Oui, c'est proprement hallucinant.
03:07En fait, on était trois.
03:08Donc, du coup, vous pourrez demander à Charlotte Dornelas demain.
03:11Elle sera demain chez Eliott Deval.
03:12Demain matin, je pense qu'elle en parlera.
03:13On fera pareil.
03:14La même chose.
03:15En fait, on a écouté la même chose.
03:16Et d'ailleurs, c'est elle qui nous a alertés parce que nous, on parlait entre nous et c'est la première qui a compris qu'il se passait quelque chose.
03:24Mais vraiment, c'est comment dire ?
03:28Vous vous dites qu'on a une autorité indépendante qui régente les médias en France.
03:33Quand vous écoutez ce que ce que se disent entre les membres de cette autorité.
03:37Mais c'est libération juge les médias, en fait, c'est vraiment ça.
03:42Et en plus, c'est la phrase On a viré Hanouna parce qu'on nous l'a demandé, parce qu'on nous l'a demandé.
03:47La phrase, ce n'est pas ça, c'était On a viré Hanouna
03:54Notre job, c'était de virer Hanouna.
03:55Enfin, je ne sais plus comment ils l'ont trouvé.
03:56On a fait notre job, on nous a demandé de virer Hanouna, on a fait notre job, c'est ce qu'a dit Jules Torres.
03:59Et en fait, c'est d'un cynisme.
04:02Je ne sais pas qui est le On, d'ailleurs, et je n'ai pas envie d'enquêter là-dessus.
04:04Mais c'est, comment dire, c'est le résumé de tout ce que je voudrais que ne soit pas mon métier, en fait.