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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour et bienvenue à vous qui nous retrouvez sur 180 minutes info, dans un instant le journal ce sera avec Audrey Berto, bonjour Audrey, nous invitées également pour aborder notamment cette question de la rencontre des partis autour d'Emmanuel Macron à propos du dossier ukrainien, c'était en ce moment à l'Elysée, elle est en train de s'achever, on vous en parle dans quelques minutes et puis bien sûr on reviendra ce jour de deuil en Israël avec Régine Delfour qui sera avec nous sur ce plateau juste après l'éphéméride du jour.
00:00:30Chers amis bonjour, nous partons aujourd'hui à la rencontre de la bienheureuse Aimée et nous souhaitons une joyeuse fête à toutes celles qui portent ce joli prénom.
00:00:40Aimée voit le jour au tout début du XIIIe siècle à Assise, la ville rendue célèbre par Saint-François dont elle est la jeune contemporaine. Comme lui, elle connaît une jeunesse frivole sinon dissolue.
00:00:54Aimée est ravissante, elle fréquente les notables de la région, les jeunes gens lui font une cour assidue, ce qui lui vaut d'ailleurs jalousie et mépris.
00:01:02Détail important, Aimée est la nièce de Sainte-Claire d'Assise, la grande amie de Saint-François qui l'a suivie dans son engagement radical. Aimée est si impressionnée par sa tante qu'elle va se convertir.
00:01:16Quelques temps après, elle rejoint en effet les pauvres clarisses d'Assise. Elle fait de tels sacrifices et de tels efforts qu'elle en tombe malade. Heureusement, Sainte-Claire l'a guéri d'une terrible toux qui a duré 13 mois en faisant un simple signe de croix.
00:01:32Elle finit néanmoins par mourir en 1254. Et voici pour finir un extrait d'une belle méditation de Sainte-Claire. Oui, sans cesse, je me souviendrai de vous, ô divin Jésus. C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao.
00:01:50Et nous revoici donc avec le journal pour commencer d'Audrey. Emmanuel Macron a réuni ce matin les chefs de parti à l'Elysée afin d'évoquer la situation en Ukraine.
00:01:59La réunion a démarré à 11h autour du chef de l'état et du premier ministre François Bayrou. Elle est sur le point de se terminer. De nombreux dirigeants ont fait le déplacement. Ce n'est pas avec Trump qu'on doit parler.
00:02:09Par exemple réagit Fabien Roussel à son arrivée. Côté Rassemblement National, Louis Alliot était présent. Le président du parti, Jordan Bardella, lui, se rend à Washington.
00:02:20Faut-il organiser un référendum sur l'immigration ?
00:02:24Selon notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD, vous êtes 68% à répondre oui contre 32% à penser que non.
00:02:33Et cette tendance pour le oui se maintient en fonction des sensibilités politiques de la majorité présidentielle jusqu'à l'extrême droite.
00:02:40Voilà, vous voyez ce sondage. Pour la gauche, c'est le contraire. 67% des répondants pensent que ce n'est pas nécessaire contre 33% qui pensent que si.
00:02:49Jérôme Guedj, député PS de l'Estan, était l'invité de Sonia Mabrouk. Ce matin, il réagit à ce référendum.
00:02:56Avant de faire un référendum, il faut appliquer les lois sur l'immigration qui existent aujourd'hui et ne pas être dans la course à l'échalote et dans la surenchère telle qu'on nous la propose.
00:03:06Moi, je ne refuse aucun débat. La question de l'immigration préoccupe nos concitoyens et moi, je n'ai aucune hésitation à avoir cette discussion.
00:03:14Et c'est moins la question de l'immigration qui préoccupe nos concitoyens que la manière dont nous sommes capables d'intégrer ces immigrés.
00:03:20Et là, oui, nous avons, gauche et droite, collectivement failli ces 30 dernières années.
00:03:24Et le changement de braquet, l'énergie, je préférerais qu'on la mette sur les enjeux de l'immigration, du logement, de l'accès au travail, de l'école, de l'éducation, de la maîtrise des valeurs de la République.
00:03:36Tous ces sujets-là, nous pouvons les avoir dans le débat.
00:03:39On va se rendre près de Nantes, à présent, où une ville fait face à l'irruption de caravanes.
00:03:43A la montagne, petite commune à une vingtaine de kilomètres de Nantes, cela fait huit mois qu'une partie des propriétés privées est occupée par une soixantaine de Roms.
00:03:52L'association propriétaire du terrain a bien réclamé une expulsion, mais à condition de trouver une solution de relogement pour ces personnes.
00:03:58Reportage sur place de Noemi Ardi, Laurent Sellerier, et le récit d'Adrien Fontenot.
00:04:04La situation dure depuis le mois de juin dernier.
00:04:06Sur le terrain d'une association, soixante hommes, femmes et enfants installés illégalement.
00:04:11Des Roms expulsés de l'agglomération nantaise et déplacés dans cette commune voisine.
00:04:16Nantes, ils s'en foutent. Ils enlèvent tout le monde de Nantes pour amener dans les petites communes à côté.
00:04:21Qu'est-ce que vous voulez qu'on y fasse ?
00:04:23J'aimerais bien qu'ils partent parce que ce n'est pas très agréable de voir quand on se promène ce camp-là.
00:04:30Et puis la mairie, elle dit « si, si, on va essayer de les faire partir ».
00:04:33Mais ils ont bien dit l'autre jour quand même que c'était plus facile d'installer de l'eau et tout ça, plutôt que d'essayer de les faire partir.
00:04:40Car la mairie doit équiper le camp de douches et sanitaires courant Mars, en plus d'installations électriques.
00:04:45Mais une élue se défend de tout être superflu.
00:04:48Notre priorité, c'est la salubrité et la sécurité pour tous, famille, riverain et propriétaire.
00:04:53C'est une obligation de donner accès à l'eau et à l'électricité, mais on est loin de leur donner accès au confort.
00:04:58On suit la Convention européenne des droits de l'homme.
00:05:01Les riverains ne sont pas tous d'accord, mais on est dans notre rôle en agissant pour la dignité des personnes.
00:05:05L'association propriétaire du terrain n'a pas souhaité répondre à nos questions.
00:05:10Je suis le président de l'association Laïque. On refuse catégoriquement toute forme d'interview par rapport à CNews.
00:05:16Même constat du côté de l'agglomération nantaise, qui n'a pas donné suite à nos sollicitations.
00:05:21Merci Audrey. A tout à l'heure, bien sûr, pour un prochain rendez-vous de l'actu.
00:05:26On passe à la chronique éco.
00:05:28En matière de sommeil, ils m'ont posé les bonnes questions.
00:05:31Votre programme avec les magasins France Literie.
00:05:33Je leur ai raconté ma vie, ils ont écrit mes nuits.
00:05:36Et on va parler de la Cour des comptes qui a remis ce matin, aux alentours de 11h, un rapport très attendu sur les retraites.
00:05:41S'il s'agissait, au fond, de faire la vérité sur les chiffres, cette fois, il n'y a plus de doute, c'est ce que nous dit Eric de Ridematen.
00:05:46Il va falloir, une nouvelle fois et très vite, sauver les régimes.
00:05:49Et oui, pour les retraites, cette fois, les chiffres sont incontestables.
00:05:53D'ailleurs, rien n'a été caché, a dit Pierre Moscovici.
00:05:56Le rapport de la Cour des comptes a voulu examiner l'évolution des retraites sur 2035, puis 2045.
00:06:02Le constat est clair. 15 milliards de déficit en 2035, 30 milliards en 2045.
00:06:08Alors, le rapport ne fait pas de recommandations, mais il propose de travailler sur quatre leviers.
00:06:12Et c'est François Bayrou qui devra trancher.
00:06:15Sur l'âge de départ, c'est-à-dire l'âge légal, si on revient à 63 ans, cela coûtera en 2035, 5,8 milliards par an.
00:06:22Et si on monte à 65 ans, cela rapportera 8,4 milliards.
00:06:27Deuxième levier, combien d'années faudra-t-il cotiser ?
00:06:30Si on revient à 42 ans de cotisation, au lieu de 43 prévus par la réforme actuelle, cela coûtera 3,9 milliards.
00:06:36Si, au contraire, on monte à 44 ans de cotisation, cela rapporterait 5,2 milliards d'euros en 2035.
00:06:43Troisième levier, doit-on toucher aux cotisations ?
00:06:46Si on monte d'un point la contribution au régime, cotisation patronale et salariés, on ferait rentrer jusqu'à 7,6 milliards.
00:06:54Enfin, indexer les retraites systématiquement sur l'inflation, cela coûterait cher, très cher.
00:07:00En 2024, si l'on prend les chiffres, cela a coûté 2,8 milliards.
00:07:04La Cour des comptes le dit, la situation est extrêmement critique.
00:07:08Et les syndicats, face à la réalité des chiffres, auront franchement peu de latitude pour négocier.
00:07:15En matière de sommeil, ils m'ont posé les bonnes questions.
00:07:18Votre programme, avec les magasins France Literie.
00:07:21Je leur ai raconté ma vie, ils ont écrit mes nuits.
00:07:24Nos invités cet après-midi, bonjour Olivier Vial, merci de nous avoir rejoints.
00:07:27Et bienvenue Denis de Monpion sur ce plateau.
00:07:30Régine, on sera avec vous d'ici quelques minutes.
00:07:32On accueille Sabrina Birlin-Bouillet du service Polyjustice.
00:07:36Pourquoi ? Parce qu'on va parler de ses parents, de Louise, qui s'exprime pour la première fois.
00:07:41Depuis son décès, ils ont transmis une lettre particulièrement poignante.
00:07:45On l'a ici tous parcouru, à la fois pour saluer la mémoire de leur fille enlevée à la vie,
00:07:52qui leur a été enlevée, arrachée, les termes sont très forts.
00:07:55Tout en remerciant d'ailleurs les très nombreux Français qui leur ont manifesté des gestes de soutien.
00:08:00C'est un crève-cœur cette lettre.
00:08:02Tout à fait. 13 jours sont passés depuis le meurtre de Louise.
00:08:06Et donc c'est la première fois que ses parents prennent la parole.
00:08:08Ils ont écrit cette lettre où ils souhaitent lui rendre hommage.
00:08:10On va voir ensemble quelques extraits.
00:08:12Ils disent, on nous a arraché notre fille, notre petite princesse.
00:08:16Nous avions vécu et vivons la tragédie, la pire tragédie que peuvent vivre tous les parents,
00:08:21la perte de son enfant chéri.
00:08:23Puis ils vont décrire longuement Louise, ses passions, ses copines dont elle était proche,
00:08:27aussi son investissement au sein de ce collège.
00:08:30Louise était un vrai trésor, disent-ils.
00:08:33Elle était belle, douce et attentionnée.
00:08:35Elle aimait la vie, les animaux, ses peluches, parce que je vous rappelle que Louise n'avait que 11 ans.
00:08:40Elle sortait d'ailleurs de son collège quand elle a été tuée, poignardée à mort, ce 7 février.
00:08:45Les parents de Louise ont aussi tenu à remercier, vous l'avez dit, la bienveillance des enquêteurs
00:08:51et puis cet élan de solidarité partout en France.
00:08:53Ils disent, tous vos mots n'étaient que bienveillance et humanité envers elle et nous.
00:08:57Nous vous en remercions profondément.
00:08:59Sans le savoir, vous nous avez communiqué le plus bel hommage en sa mémoire, celui du vivre ensemble.
00:09:04Le meurtrier présumé de Louise Owen, âgé de 23 ans, lui, est toujours incarcéré
00:09:09après être passé aux aveux lors de sa garde à vue.
00:09:11Il est mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans
00:09:14et il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:09:17Merci beaucoup.
00:09:18Un commentaire peut-être, Denis de Monpion, sur la dignité de cette lettre.
00:09:22On voit que dans des cas d'affaires dramatiques comme ça, les parents réagissent souvent de manière très diverse.
00:09:30Mais souvent de manière très digne, d'ailleurs.
00:09:33Et d'ailleurs, quand ils parlent de leur fille, il suffit de voir la photo qu'on voit depuis qu'elle a été tuée, en effet, poignardée.
00:09:43Eh bien, qu'elle soit l'incarnation de l'innocence, de la douceur, etc., ça se lit sur son visage.
00:09:50Mais pour en revenir à la lettre, c'est vrai que les parents restent très en retrait
00:09:57de tout ce qui pourrait donner lieu à une polémique, à un début de...
00:10:02Oui, on sent que les termes ont été savamment choisis.
00:10:04Absolument.
00:10:05Pour ne pas heurter ou pour ne pas donner lieu à toute interprétation de la part des uns et des autres.
00:10:09Voilà, attiser des passions tristes.
00:10:12Qu'est-ce que vous en pensez de ce moyen de communication ?
00:10:15C'est aussi une manière de dire, on est dans notre bulle de deuil, on est sur la réserve.
00:10:21Laissez-nous aussi notre espace, notre temps.
00:10:24Je crois que les parents de Lola avaient un peu réagi comme ça aussi.
00:10:26Il y a d'ailleurs souvent plusieurs temps dans le deuil, et là effectivement on est dans le premier temps
00:10:31où la famille est malheureusement obligée presque de faire un geste comme ça,
00:10:36vu l'ampleur du symbole qu'était la mort de Louise et de l'émotion qui a été bien au-delà de la famille,
00:10:43même si pour la famille elle est beaucoup plus vive.
00:10:46Mais c'est vrai que ça a été une émotion nationale et donc la famille, par cette lettre-là,
00:10:50assez rapidement rend hommage à Louise, répond effectivement aux gestes de soutien qu'ils ont eus de la France entière.
00:10:58C'est à la fois nécessaire et après il faudra voir.
00:11:00Parce qu'on a eu déjà des cas où des familles, quelques mois après,
00:11:04une fois que le deuil est passé, la colère peut arriver et elle serait là aussi tout à fait légitime.
00:11:10Il y a aussi, oui, vous vouliez rajouter quelque chose ?
00:11:12Il est intéressant aussi de voir qu'ils ne vont pas rentrer dans l'enquête et remercier les enquêteurs,
00:11:16mais contrairement aux parents d'Elias qui avaient donné de nouveaux éléments qui n'avaient pas encore été révélés,
00:11:21eux ils restent vraiment sur l'émotion et sur cet hommage qu'ils veulent rendre à leur fille et sur ce trait de personnalité qu'elle avait.
00:11:27D'ailleurs pas une seule fois ils ne mentionnent son meurtrier.
00:11:30Pas une seule fois.
00:11:31C'est suggéré en disant on nous l'a enlevé, on nous l'a arraché, mais il n'y a pas d'allusion directe à la personne qu'il était.
00:11:37Sur l'affaire Elias, c'est parce que pour le coup il y avait quand même une vraie distorsion
00:11:41et c'était moins du fait des enquêteurs que du fait de l'AFP qui n'avait pas du tout communiqué de la bonne façon.
00:11:48C'est quand même par leur biais qu'on a appris.
00:11:50Oui, justement. Je pense que là aussi les parents, quelquefois,
00:11:53s'ils voient un tel décalage entre la réalité de ce qu'ils vivent et de ce qui peut être compté dans certains médias,
00:11:59je peux comprendre que la colère arrive plus vite.
00:12:01Il y aura une deuxième phase aussi qui sera la phase du procès,
00:12:05puisque, comme vous l'avez dit, le meurtrier présumé est en détention provisoire,
00:12:11mais il risque d'y rester jusqu'à son procès et au-delà,
00:12:17parce que sa culpabilité fait guère de doutes.
00:12:21Enfin, pas seulement parce qu'il est passé aux aveux,
00:12:23mais là les parents auront la possibilité de se constituer partie civile
00:12:27et d'essayer de comprendre comment une telle sauvagerie a pu se produire.
00:12:32Et il y aura aussi cette épreuve-là du face-à-face dans la salle d'audience qui est encore...
00:12:38Une épreuve supplémentaire.
00:12:40Voilà, une épreuve supplémentaire dans un deuil qui ne sera peut-être pas achevé,
00:12:44mais en tout cas ça va rouvrir encore une plaie.
00:12:46Je voudrais juste dire quelque chose par rapport à cette lettre,
00:12:49puisque je suis aussi un petit peu couverte, malheureusement, sur place.
00:12:54Les parents avaient refusé une marche blanche,
00:12:57et c'est pour ça aussi qu'il y a ces mots,
00:12:59et qu'ils parlent du plus bel hommage qu'ils ont reçu, justement.
00:13:02Parce que s'il y avait eu la marche blanche, il y aurait eu beaucoup, beaucoup de monde,
00:13:05et là c'était important pour eux de remercier.
00:13:07Merci de nous avoir rappelé ça.
00:13:09Ça ne présage pas évidemment de ce qui va se passer après.
00:13:11Peut-être que d'ici quelques mois, comme d'autres l'ont fait avant...
00:13:13Ils vont peut-être prendre la parole, oui.
00:13:15Ils prendront la parole.
00:13:16Il y a parfois des interviews où l'on court en format magazine
00:13:19pour peut-être un peu plus s'épancher et rendre hommage aussi à leur petite fille.
00:13:23Merci Sabrine de nous avoir porté tous ces éléments.
00:13:25Le deuil, décidément, aujourd'hui, ce jeudi.
00:13:28Vous le savez, c'est un jour de deuil pour les Israéliens.
00:13:30Également au moment du retour des cercueils de quatre de leurs otages.
00:13:33Un convoi qui a transporté les cercueils avec les dépouilles des victimes
00:13:38s'est rendu à l'Institut National de Médecine Médico-Légale
00:13:42pour y être identifié.
00:13:44Et bien sûr, Régine, la famille Bibas, attend l'identification ADN formelle.
00:13:48Elle a toujours dit qu'elle avait besoin quand même de ce moment
00:13:52pour pouvoir enclencher vraiment ce deuil.
00:13:56Et elle demande aussi de respecter cet instant.
00:13:58Oui, parce qu'en fait, depuis 16 mois, on entend beaucoup de choses.
00:14:01À un moment donné, on avait parlé de la famille Bibas,
00:14:03enfin de Siri et Ariel Effir qui auraient été envoyés à l'étranger.
00:14:07Donc, on ne sait pas exactement.
00:14:10Hier, le bureau du Premier ministre a confirmé avoir reçu la liste.
00:14:16La liste qui avait été donnée par le Hamas.
00:14:18Et en fait, ils ont confirmé sans l'accord de la famille Bibas
00:14:21qui tout de suite a publié un communiqué pour dire
00:14:24qu'ils réfutaient le fait que c'était Siri, Effir et Ariel.
00:14:28Que seule cette identification formelle par les médecins
00:14:33à l'Institut Médico-Légal donnera cette réponse.
00:14:38Et ils demandent à tout le monde de ne pas faire des loges funèbres avant.
00:14:42Ils veulent d'abord avoir cette information.
00:14:45Et après, ils communiqueront.
00:14:47On va aussi rejoindre Fabrice Elsner qui est à Tel Aviv
00:14:49sur la fameuse place des otages
00:14:51où se retrouvent communément les familles et leurs soutiens.
00:14:55Bonjour Fabrice.
00:14:57Évidemment, ce n'est pas du tout la même ambiance que d'ordinaire.
00:15:00Mais néanmoins, ils ont tenu à faire le déplacement.
00:15:02On le voit bien derrière vous.
00:15:06Absolument.
00:15:07Alors, faire le déplacement, c'est le mot juste, j'ai envie de vous dire.
00:15:09Puisque certains viennent ici entre midi et deux
00:15:13sur leur heure de pause, de déjeuner.
00:15:15J'ai envie de dire, depuis le début de journée,
00:15:17peut-être le moment où il y avait le plus de monde,
00:15:19entre midi et 14 heures.
00:15:21Les gens que j'ai pu rencontrer, que j'ai pu interviewer,
00:15:23m'ont tous dit la même chose.
00:15:25Ils me disent qu'aujourd'hui, c'est un jour très important pour Israël.
00:15:28Et qu'il faut absolument venir sur cette place des otages
00:15:32pour leur rendre hommage.
00:15:33Alors, je ne sais pas si vous le voyez derrière moi,
00:15:35il y a un petit peu moins de monde à cette heure-ci.
00:15:37Mais toujours, tous ces drapeaux israéliens
00:15:40qui ont été mis sur cette place,
00:15:43ces drapeaux israéliens qu'on retrouve aussi sur le bord des routes
00:15:46à cette heure-ci, où le convoi est passé
00:15:50dans les rues d'Israël.
00:15:54Depuis ce matin, le convoi mortuaire
00:15:58où les quatre otages décédés ont été conduits sur ces routes.
00:16:03Et puis, pour vous dire ici que c'est une émotion absolument intense.
00:16:07On voit des scènes de pleurs, des scènes très compliquées même,
00:16:11à vivre devant nos yeux.
00:16:13Tout à l'heure, on a pu voir une scène extrêmement émouvante
00:16:16avec des enfants entre 13 et 16 ans
00:16:20qui se sont mis à chanter autour de nous
00:16:24en hommage aux otages.
00:16:26Et c'est une succession de scènes de ce type
00:16:29qui se déroulent sous nos yeux.
00:16:30Merci beaucoup, en tout cas, pour toutes ces informations
00:16:34et pour cette illustration de ce deuil.
00:16:37Avant d'écouter Benyamin Netanyahou et peut-être des réactions en France,
00:16:40Olivier Vial, c'est vrai qu'on redoutait ce jour
00:16:44parce que c'est la première fois qu'on n'a pas raison de se réjouir
00:16:48mais plutôt de commisérer tous ensemble sur quelque chose
00:16:52que malheureusement, on attendait un petit peu avec effroi.
00:16:55Il y a deux choses qui sont extrêmement tristes dans cette journée.
00:16:59La première, c'est que la famille attende comme ça
00:17:04les résultats de l'Institut Médical.
00:17:08Ça donne aussi cette torture mentale qu'il y a eu pendant longtemps.
00:17:12C'est-à-dire qu'on a tellement désinformé
00:17:14qu'aujourd'hui, ils n'arrivent même pas à vouloir y croire.
00:17:17Et ça aussi, ce travail-là qui a été comme il y a quelques semaines
00:17:22où le Hamas a obligé un père de famille
00:17:26à demander des nouvelles de ses parents
00:17:29alors qu'il savait qu'ils étaient morts.
00:17:31Cette torture mentale, elle est aussi extrêmement forte.
00:17:34La deuxième chose, c'est que chaque mort d'otages israéliens
00:17:37est extrêmement dramatique.
00:17:39Mais il y en a certains visages qui sont devenus le symbole
00:17:43de la barbarie de l'attaque du 7 octobre.
00:17:46Et les enfants bibass étaient un peu ces symboles-là.
00:17:49Je pense qu'aujourd'hui, c'est aussi pour ça que cette émotion
00:17:51est extrêmement forte dans la famille.
00:17:54Elle est extrêmement forte en Israël.
00:17:56Mais c'est aussi une émotion qu'on a un peu partout dans le monde
00:17:59parce que c'était l'image de cette barbarie.
00:18:02Les bébés otages, rien que les mots font froid dans le dos
00:18:06parce qu'on ne peut pas imaginer d'avoir des bébés otages.
00:18:09Et malheureusement, c'est ce qu'on a eu à ce moment-là.
00:18:11Néroze fait partie de ces villes marquantes.
00:18:14Un kiboutz qui a été extrêmement marqué.
00:18:17Beaucoup ont été tués, beaucoup ont été enlevés.
00:18:20Les quatre corps viennent de toute façon du kiboutz Néroze
00:18:24quand on aura une confirmation.
00:18:26Et c'est vrai, comme vous le disiez, c'était un moment extrêmement redouté
00:18:29en Israël aujourd'hui, même si c'était prévu.
00:18:33Arriver, voir quatre corps comme ça,
00:18:36de toute façon il restait 14 otages libérables,
00:18:396 étaient vivants, 8 décédés.
00:18:42Vous êtes confrontée à une évidence, c'est encore autre chose.
00:18:45Ce sont des déductions en fait, puisqu'on a vu les 6 personnes vivantes
00:18:50mais elles ne sont pas encore arrivées samedi en Israël.
00:18:53Et puis il y a cette autre nouvelle qu'on a eu hier, le Hamas.
00:18:57Manipulation ou pas, on le saura très vite.
00:19:00Propose de libérer tous les otages en une fois pour la deuxième phase.
00:19:03Qu'est-ce qu'on peut faire de cette information, Denis de Monpion, à votre sens ?
00:19:06En tout cas, il faut espérer que c'est ainsi que ça se passera.
00:19:10Pourquoi ? Parce que...
00:19:12Alors d'abord, il faut savoir que Donald Trump
00:19:15a un peu tapé du poing sur la table là-dessus
00:19:18pour qu'on cesse de libérer les otages
00:19:223 par 3, 4 par 3, etc.
00:19:26Parce que c'est vrai que ça provoque une espèce de supplice
00:19:30pour les familles absolument insupportable.
00:19:33Et là, quand on voit la remise de 4 corps aux autorités israéliennes,
00:19:41il y a peu de doute à en juger par ce qu'a déclaré le président israélien Isaac Herzog
00:19:48en disant pardon de ne pas vous avoir ramené en vie à la maison.
00:19:54Et compte tenu que parmi les 4 otages,
00:20:00il y a Ariel qui avait 4 ans au moment de l'enlèvement
00:20:05et le plus jeune n'avait que 8 mois et demi, je crois.
00:20:09Donc c'est dire l'horreur de simplement ce kidnapping.
00:20:16Je vous propose d'écouter quelques réactions d'Israéliens qu'on a recueillies sur place aujourd'hui.
00:20:22Il ne fait aucun doute que nous aurions pu faire plus pour les ramener.
00:20:26Et nous ne l'avons pas fait, mais peut-être que nous le ferons maintenant.
00:20:30C'est un sentiment difficile à éprouver, le sentiment d'avoir raté une vie.
00:20:35Nous sommes très tristes d'en arriver là, que des corps soient rendus.
00:20:41Nous ne nous réjouissons pas vraiment, mais nous ressentons un certain soulagement
00:20:46à l'idée de retrouver les corps de ces personnes enlevées, des enfants et des nourrissons.
00:20:51Et nous aimerions penser qu'il y a encore de l'espoir pour sauver ceux qui sont encore en vie.
00:20:56Je pense que c'est l'un des jours les plus difficiles depuis le 7 octobre.
00:21:01Et je pense que le sentiment de culpabilité personnelle est quelque chose que chacun d'entre nous porte.
00:21:06Que peut-être nous aurions pu faire plus, que peut-être nous n'avons pas fait assez pour empêcher cette tragédie.
00:21:11Je vais revenir aux témoignages de ces deux femmes.
00:21:16Elles disent un peu la même chose, la première et la dernière dans l'extrait.
00:21:21Est-ce que c'est quelque chose, en effet, que vous allez noter, cette culpabilité et le fait de dire qu'on n'en a peut-être pas fait assez ?
00:21:27Qu'est-ce qu'on aurait pu faire de plus, à leur sens, pour ramener les otages ?
00:21:32Pourtant, on est sur la place des otages.
00:21:35On sait que tous les samedis, ils se réunissent, ils manifestent,
00:21:38et notamment devant le ministère de la Défense, pour réclamer le retour des otages immédiatement et sans condition.
00:21:45Peut-être qu'ils estiment qu'ils n'ont pas assez manifesté, qu'ils n'ont pas assez critiqué le gouvernement pour arriver à cette libération.
00:21:53Il faut savoir qu'à la fin de cette première phase, qui va se terminer le 1er mars, il restera 59 otages.
00:22:00Combien sont vivants parmi les 59 ?
00:22:02Il n'y a aucune garantie de ce point de vue pour l'instant ?
00:22:05Non, parce qu'on parlait d'une quarantaine qui était décédée, mais il n'y a aucun chiffre, rien n'est encore fait.
00:22:11Là, c'est en négociation.
00:22:12Donc, si le Hamas dit qu'il est prêt à libérer tout le monde parmi ces 59, combien de corps vont rentrer ?
00:22:20Oui, c'est-à-dire qu'on pourrait avoir là encore un autre scénario qui se dessine,
00:22:24c'est des vivants à côté des morts, images désastreuses,
00:22:28sans parler de toutes les mises en scène auxquelles on a assisté, avec ce feuilletonnage insupportable, semaine après semaine.
00:22:34Oui, parce qu'effectivement, la barbarie ne s'arrête jamais, et jusqu'à la dernière seconde, dans ces mises en scène,
00:22:39on sent effectivement que le Hamas essaie de montrer qu'ils ont gagné,
00:22:42alors que rien n'atteste ça sur le terrain, mais leur objectif, c'est de montrer qu'ils ont gagné,
00:22:47parce que pour eux, y compris le moment où ils remettent des otages,
00:22:51c'est encore un moment de propagande qui leur permet d'affirmer leur force et de recruter.
00:22:56Et ça, malheureusement, c'est sans doute un des vrais enjeux pour les mois qui vont venir.
00:23:01C'est qu'on voit bien que même si le Hamas a été considérablement affaibli, comme le Hezbollah,
00:23:07ils ont quand même encore une structure qui tient à peu près la route dans certains endroits,
00:23:12c'est ce que montrent ces mises en scène, et que surtout, ils sont en capacité de recruter encore, grâce à ça,
00:23:17et même si une partie de la population Gazaoui ne les soutient sans doute plus,
00:23:23ils ont quand même une grande capacité à recruter, et malheureusement ça, ça sera un des enjeux des prochains mois.
00:23:30J'aimerais juste qu'on dise un mot, peut-être Régine, avant de vous laisser partir,
00:23:34sur ceux qui sont revenus il y a quelques semaines déjà, qui ont pris un petit peu de temps,
00:23:38est-ce qu'ils ont, entre eux, eu l'occasion de s'exprimer dans les médias, ou ils sont restés vraiment chez eux ?
00:23:47Ah non, il y a beaucoup, beaucoup de témoignages, notamment dernièrement,
00:23:50il y a Yair Orne, qui est rentré la semaine dernière, et dont son frère est toujours état,
00:23:56toujours dans la bande de Gaza, qui dit que sa moitié est restée là-bas,
00:24:00au frère Calderon qui s'est aussi beaucoup exprimé, on sait qu'il y a une des otages, je crois que c'est Romy,
00:24:05qui va subir une opération de plus de dix heures, ils racontent tous des choses horribles à entendre,
00:24:12leur détention, tout ce qu'ils ont subi, et ils s'expriment.
00:24:17Avant, c'est vrai que lors des premières libérations en novembre 2023,
00:24:20il y avait peut-être un mot d'ordre de ne pas révéler certaines choses, là maintenant ils le disent tous.
00:24:25Oui, et puis ça a duré tellement longtemps qu'en effet, ils ont encore plus de recul sur l'horreur qu'ils ont subie.
00:24:32Merci beaucoup en tout cas d'être passé parmi nous, on en reparlera peut-être un petit peu plus tard dans l'émission,
00:24:36on va marquer une courte pause, et puis on reviendra pour aborder ce dossier ukrainien,
00:24:39auquel s'attellent l'Elysée et les partis politiques conviés par la présidence.
00:24:44Aujourd'hui, à tout de suite.
00:24:47Nous voici de retour avec le journal et Audrey Berto, on va parler du déficit du système de retraite,
00:24:55qui atteindra près de 15 milliards d'euros en 2035, 30 milliards en 2045, et ce, malgré la réforme de 2023.
00:25:04Ce sont les conclusions de la Cour des comptes, ces chiffres sont préoccupants,
00:25:07a déclaré le premier président Pierre Moscovici à la presse ce matin,
00:25:11même si, selon lui, il n'existe aucun déficit caché des retraites des fonctionnaires.
00:25:16Ecoutez-le.
00:25:17Ce n'est pas une négociation, c'est la présentation du rapport qui, vous le verrez, ne retient pas l'hypothèse d'un déficit caché.
00:25:23Je crois que c'est un rapport qui remplit la mission qui nous était impartie, c'est-à-dire de faire un état des lieux indiscutable.
00:25:30Du système de retraite, tout est à discuter, mais ça c'est la négociation.
00:25:35Nous, nous étions là pour faire l'expertise, et je crois qu'il y a là matière à alimenter, justement, une bonne négociation sociale.
00:25:43L'affaire Bétharame avec des gardes à vue prolongées pour deux des trois hommes interpellés mercredi.
00:25:48Le parquet de Pau enquête depuis un an sur cet établissement longtemps réservé aux garçons ou les victimes des enfants ou adolescents.
00:25:55À l'époque, des faits évoquent des violences physiques et sexuelles subies au sein de l'établissement catholique Notre-Dame de Bétharame.
00:26:02On vient au procès de l'animateur Christophe de Chavannes, qui a ouvert à 14h, jugé devant le tribunal correctionnel de Moulins.
00:26:07En août dernier, Christophe de Chavannes avait été testé positif à la cocaïne, après avoir circulé à 120 km heure.
00:26:14Marie-Victoire Dieudonné, bonjour, vous suivez ce procès.
00:26:17Pour CNews, avec Olivier Gangloff, Marie-Victoire, on ne savait pas si l'animateur allait être présent aujourd'hui.
00:26:24Finalement, on vient de l'apprendre, il n'est pas là, il ne sera pas présent.
00:26:29Oui, exactement, Audrey, c'est son avocat qui le représente.
00:26:33Ce dernier a d'ailleurs pris la parole en début d'audience pour présenter ses conclusions de nullité,
00:26:38notamment au sujet du test de dépistage salivaire.
00:26:42Pour faire court, ce dernier juge que le test n'est pas conforme,
00:26:46notamment parce qu'il n'y avait pas de test de détection minimale de la cocaïne,
00:26:52également parce que le test n'aurait pas pu être convenablement identifié pour s'assurer d'une homologation certaine,
00:26:59mais également puisque nous ne serions pas sûrs que l'individu le prévenu aurait lui-même effectué ce test.
00:27:07Alors, ce sont des décisions de justice, d'ordre judiciaire.
00:27:11Nous ne sommes pas encore rentrés dans les faits eux-mêmes, des faits qui remontent en août 2024.
00:27:17Pour rappel, l'animateur avait été contrôlé au volant à 120 km heure.
00:27:22Il était contrôlé positif à la cocaïne.
00:27:25Alors, le prévenu de 67 ans est jugé en récidive puisque, je vous le rappelle, en 2015,
00:27:30il avait déjà été condamné à 4 mois de suspension de permis,
00:27:34mais également à une amende de 1000 euros pour avoir rejoint sa résidence secondaire dans le Cher en roulant à 218 km heure.
00:27:42En cas de récidive, la peine est doublée.
00:27:45Le prévenu encoure donc ici jusqu'à 4 ans d'emprisonnement et 9000 euros d'amende.
00:27:51Merci beaucoup, Marie-Victoire.
00:27:53Cet officiel C8 et NRJ12 seront bel et bien supprimés de la TNT.
00:27:57Le Conseil d'Etat a confirmé hier la fin des deux chaînes.
00:28:01Le 28 février prochain, ce sera vendredi,
00:28:03Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National, a exprimé ce matin son regret après cette décision.
00:28:10On est dans un pays aujourd'hui où je suis invité chez vous,
00:28:14donc il y a une forme de liberté d'expression, et merci de m'accueillir,
00:28:17mais où on va fermer deux chaînes de télévision.
00:28:20Qui ne peut pas avoir une alarme en tête ?
00:28:22Quelle démocratie ferme des chaînes de télévision sous pression de la gauche
00:28:26avec son bras armé qui est une espèce de machin d'Etat qui ne défend pas la liberté d'expression ?
00:28:31Mais je parle de l'ARCOM.
00:28:33Et donc voilà, moi je regrette qu'NRJ12 et C8 ferment,
00:28:36et notamment C8 pour, apparemment, une divergence d'opinion avec le président de la République.
00:28:40Tout ça me choque.
00:28:42Merci Audrey, et à tout à l'heure, votre Grand Journal à 15h.
00:28:44Je le rappelle, on marque une courte page de pub,
00:28:47et on retrouve nos invités pour le décryptage de l'actu.
00:28:50A nouveau, à tout de suite.
00:28:56De retour avec vous et nos premiers invités de l'après-midi,
00:28:59Olivier Vial et Denis Demompion.
00:29:01On va partir à l'Elysée, où Emmanuel Macron a reçu depuis la fin de matinée
00:29:05les chefs de parti à l'Elysée pour évoquer la situation en Ukraine,
00:29:09et surtout les efforts supplémentaires à fournir en matière de défense face à cette menace existentielle
00:29:14que représente aujourd'hui la Russie.
00:29:16Bonjour Denis Attengour, vous êtes aux abords de l'Elysée.
00:29:18La réunion s'est achevée.
00:29:20Il y a déjà eu un certain nombre de représentants de partis
00:29:22qui sont sortis pour s'exprimer, d'ailleurs, devant les caméras.
00:29:25Mais pas tous encore, on en attend quelques-uns.
00:29:29Alors effectivement, Nelly, ici à l'Elysée, l'Ukraine reste toujours au cœur des préoccupations.
00:29:33La réunion d'Emmanuel Macron avec les différents chefs de parti a commencé il y a à peu près trois heures.
00:29:38Trois heures, trois heures et demie.
00:29:40Certains chefs de parti sont sortis.
00:29:42Fabien Roussel, Marine Tendelier ou encore Manuel Bompard se sont exprimés devant nous.
00:29:47C'est pour eux une rencontre de haute importance, avec pour principal objet, vous l'avez dit, la menace russe.
00:29:53Le chef des États-majors était présent, c'est ce qu'ils nous ont dit,
00:29:57au cœur des échanges, la nécessité d'une paix, mais pas sans l'Ukraine.
00:30:02Donc il y avait un consensus sur cela.
00:30:05Face au rapprochement des États-Unis et de la Russie,
00:30:08le président français semble déterminé à vouloir unifier autour de lui l'objectif,
00:30:13faire parler l'Europe d'une seule et même voix.
00:30:16Mais va-t-il réussir à convaincre tous les autres partis politiques ?
00:30:19C'est la question.
00:30:20En tout cas, pour l'instant, on n'a pas vu la sortie d'Olivier Faure ni celle de Louis Alliot.
00:30:25Ce que je peux vous dire, c'est qu'Emmanuel Macron, en quant à lui,
00:30:28est attendu à la Maison Blanche d'ici la semaine prochaine, Nelly.
00:30:32Merci beaucoup pour ces premières précisions.
00:30:34Je vous propose d'écouter quelques-uns de ces dirigeants de partis politiques
00:30:37qui sont sortis il y a quelques secondes.
00:30:40Un petit chapelet comme ça.
00:30:42Le chef de l'État a laissé parler chacun.
00:30:45Et ensuite, dans ses conclusions, il a répondu aux différentes questions.
00:30:50Mais en laissant entendre que, selon les conditions du cessez-le-feu signé,
00:30:57qui pourraient être signées avec les États-Unis et sans l'Ukraine,
00:31:02il fallait se préparer éventuellement à continuer de soutenir l'Ukraine
00:31:09et d'être auprès de l'Ukraine militairement, si l'Ukraine voulait poursuivre la guerre.
00:31:15Ce qui peut susciter des inquiétudes et ce qui suscite chez moi des inquiétudes.
00:31:22Je pense que notre rôle de responsable politique aujourd'hui,
00:31:25en sortant de cette réunion et dans les semaines qui viennent,
00:31:28c'est d'avoir un message très clair de soutien à l'Ukraine
00:31:33et très clair sur le fait que l'Europe va devoir être le pilier,
00:31:38parce que nous sommes un seul et deux au pied du mur.
00:31:41Il n'y a qu'avec une solution européenne que nous pourrons nous en sortir.
00:31:45J'ai eu le sentiment, si vous voulez, qu'on commence petit à petit en France
00:31:49à prendre conscience d'une forme d'aveuglement atlantiste
00:31:53dans lequel le pays s'est enfermé ces dernières années.
00:31:56Que les dernières déclarations du président Trump
00:32:00amènent un certain nombre de responsables politiques à commencer à s'interroger
00:32:04sur comment la France est effectivement indépendante, non-alignée.
00:32:07J'ai entendu le président de la République, pour la première fois devant moi,
00:32:10utiliser ce terme de non-alignement qu'il a repris à son compte.
00:32:15Et ça, c'est un point dont je me satisfais.
00:32:17Vous y croyez à l'union sacrée autour de ce dossier ?
00:32:22Ça va être très difficile, mais là, quand on écoute Manuel Bompard, Marine Tendelier,
00:32:27et puis je ne sais même plus qui...
00:32:29Fabien Roussel.
00:32:31Fabien, pardon, oui.
00:32:33Malheureusement, on n'a pas le sentiment qu'il soit très volontaire
00:32:39pour suivre Emmanuel Macron.
00:32:43Alors, dans quelle voie le non-alignement ?
00:32:45C'est marrant parce que ça rappelle les années 70, les non-alignés.
00:32:48Vous savez, ni le bloc de l'Est, ni le bloc de l'Ouest.
00:32:51Là, ce n'est pas du tout la même situation.
00:32:54Il y a une urgence à faire en sorte que si Poutine et Trump négocient sur le dos des Ukrainiens,
00:33:01c'est que ce pays se retrouve dans une situation morcelée.
00:33:07Puisque, d'après ce que...
00:33:10Alors, c'est vrai que Trump s'exprime beaucoup plus que Poutine sur ces questions-là.
00:33:16Il se contredit parfois.
00:33:18Enfin, on a l'impression qu'il prend le pouls un peu de la situation en Europe.
00:33:24Mais en tout cas, il a bien décidé de lâcher l'Europe.
00:33:28Mais, en revanche, il y a une chose qui l'intéresse,
00:33:31et il l'a dit à Volodymyr Zelensky,
00:33:36c'est les terres rares d'Ukraine.
00:33:39Pourquoi ? Parce que Trump se comporte comme un commerçant,
00:33:43comme un milliardaire qu'il a toujours été.
00:33:45Il fait des affaires.
00:33:46Il voit déjà la manne que ça peut représenter.
00:33:48Il fait des affaires et il voit là une proie pour récupérer des minerais,
00:33:54des choses comme ça, pour l'industrie.
00:33:58Mais ça pose un problème, pas seulement politique,
00:34:04moral très important aussi,
00:34:06parce que les autres pays européens peuvent se permettre
00:34:10de laisser l'Ukraine livrer à elle-même
00:34:14et la voir dépecer de tout le don basse,
00:34:17qui est quand même, j'allais dire, un petit peu son coffre-fort,
00:34:22puisque c'est là qu'il y a énormément de minerais,
00:34:26de terres rares et autres.
00:34:27– Alors, Donald Trump a été encore très dur
00:34:29à l'encontre de Volodymyr Zelensky,
00:34:31et vous allez voir dans cet extrait,
00:34:33il acte la victoire russe pour lui,
00:34:36il le dit pratiquement en ces termes.
00:34:39– Je pense que les Russes veulent que la guerre se termine,
00:34:43je le pense vraiment.
00:34:45Mais je pense qu'ils ont un peu les cartes en main,
00:34:48parce qu'ils ont pris beaucoup de territoire,
00:34:50donc ils ont les cartes en main.
00:34:52– Ça veut tout dire qu'ils ont les cartes en main,
00:34:55c'est-à-dire que c'est la loi du plus fort.
00:34:57Ils ont gagné, donc on ne soutiendra pas celui qui est à la peine.
00:35:01– En fait, c'est le retour d'une forme exacerbée de réal politique.
00:35:06Je pense qu'effectivement, c'est là-dessus qu'il y a une vraie différence.
00:35:08Il y a deux différences dans la séquence qu'on vit.
00:35:10La première, c'est effectivement, pour les États-Unis,
00:35:13il y a un bouleversement géopolitique avec un centre de gravité
00:35:16qui pour eux, aujourd'hui, est du côté de la Chine et de l'Asie.
00:35:19Et on sait que dans son objectif principal,
00:35:23l'idée, et il est prêt à sacrifier l'Ukraine pour ça,
00:35:25Donald Trump, c'est faire en sorte que Poutine
00:35:28se désolidarise de la Chine pour avoir un bloc coupé en deux.
00:35:31Donc ça, effectivement, c'est la première chose.
00:35:33La deuxième chose, c'est qu'effectivement, les vertus morales,
00:35:36les grands discours et les mots ne pèsent pas grand-chose
00:35:39dans ce monde géopolitique, par rapport à la puissance
00:35:42et par rapport aux intérêts.
00:35:43Ça a toujours été le cas, mais on a voulu l'oublier en Europe
00:35:46parce que, justement, c'était les États-Unis qui nous protégeaient.
00:35:49Et moi, ce que je retiens un petit peu de ce qu'on a vu
00:35:51de ces micro-trottoirs, c'est qu'effectivement, on pourrait,
00:35:54et même s'il y a déjà plein de nuances,
00:35:56penser que sur les mots, ils pourraient se retrouver.
00:35:59Mais quand ils disent qu'il faut aider l'Ukraine,
00:36:02quand ils disent qu'il faut une Europe de la défense qui soit heureux,
00:36:05qu'il n'y ait pas d'alignement avec les États-Unis,
00:36:07ça veut dire aussi qu'il faudrait être en capacité
00:36:09d'augmenter notre budget militaire, qui aujourd'hui est à peine 2 %,
00:36:12de le monter à au moins 4 ou 5 %.
00:36:15On en est loin.
00:36:16On en est loin, et ces parties-là ont toujours refusé
00:36:20d'augmenter les budgets militaires.
00:36:22Ils sont dans une contradiction.
00:36:24En fait, dans les mots, c'est vraiment cette phrase d'Odia,
00:36:28ils sont très bons pour faire des phrases.
00:36:30Mais par contre, quand il va falloir d'être concret,
00:36:32d'être en capacité de mettre des moyens,
00:36:35d'être en capacité de construire une Europe de la défense
00:36:37avec des pays européens qui sont quand même extrêmement...
00:36:41Ils ont peut-être compris certaines choses,
00:36:43mais on se rappelle qu'il y a peu de temps, en 2022,
00:36:45l'Allemagne a choisi du matériel américain et israélien
00:36:49pour son fameux système de défense aérienne,
00:36:52et pas un matériel européen.
00:36:54On a eu de multiples cas comme ça.
00:36:56Donc en réalité, et là aussi, c'est une différence majeure,
00:36:59on voit que Trump est capable de bouleverser la donne
00:37:04en quelques jours.
00:37:06En face, on a Emmanuel Macron qui est obligé de jouer
00:37:10l'ambassadeur du multilatéralisme,
00:37:12qui va passer une semaine à passer des coups de fil.
00:37:14Ils nous disent qu'il aura peut-être contacté tout le monde
00:37:16à la fin de la semaine pour finalement arriver à quelque chose
00:37:18qui ne sera pas du tout à la hauteur.
00:37:20Donc on voit là aussi le retour de la réalité,
00:37:22le retour des intérêts, le retour de la brutalité
00:37:25et donc de la force.
00:37:26Il va falloir que l'Europe ait son capacité de se doter
00:37:29de ses outils si elle veut vraiment être indépendante.
00:37:31Et pour l'instant, ce n'est pas avec Marine Tendelier,
00:37:33ce n'est sans doute pas avec Manuel Bompard
00:37:36qu'on est sur cette voie-là.
00:37:38Ça veut dire un recul de la diplomatie à l'ancienne,
00:37:40tel qu'on l'imaginait ?
00:37:42Non, sauf qu'avec la diplomatie à l'ancienne,
00:37:44on a toujours eu, on pouvait avoir la diplomatie,
00:37:46mais la diplomatie était quand même faite
00:37:48parce qu'on avait les moyens.
00:37:50La diplomatie, c'est toujours discuté mais avec un gros bâton
00:37:53pour avoir la possibilité de taper si nécessaire.
00:37:55Aujourd'hui, on ne l'a pas et tout le monde le sait.
00:37:57Donc en fait, on peut discuter,
00:37:58quand on n'a pas la menace derrière, ça ne marche pas.
00:38:00Non, le problème, c'est que l'Europe est très affaiblie politiquement.
00:38:03Il va y avoir des élections en Allemagne le 23 février.
00:38:07Bon, parlons pas de la situation d'Emmanuel Macron
00:38:10qui essaie de reprendre la main sur, en effet,
00:38:13ce qui est un petit peu son précaré,
00:38:16la diplomatie, les affaires internationales.
00:38:19Mais il y a aussi, pas seulement un affaiblissement politique,
00:38:23mais il y a un affaiblissement économique aussi.
00:38:26Ça fait un moment, quand Donald Trump,
00:38:29pendant son premier mandat, avait prévenu l'Europe
00:38:32que de toute façon, c'était fini,
00:38:34les États-Unis ne paieraient plus pour les Européens,
00:38:38pour leur défense, etc.
00:38:40Je ne sais pas s'ils n'ont pas voulu y croire
00:38:44ou si, finalement, il y a eu une espèce de...
00:38:47Comment dirais-je ?
00:38:51d'incurie à prendre la situation en main
00:38:54alors que l'Europe était beaucoup plus unie et solide
00:38:57qu'elle n'est aujourd'hui.
00:38:59Merci beaucoup. C'est déjà la fin de cette émission.
00:39:01Vous avez entendu le jingle retentir.
00:39:03On va marquer une courte pause.
00:39:04Tout de suite, rendez-vous de l'heure des livres
00:39:06dans la tente avec Laura Poggioli.
00:39:08Et puis, bien sûr, on accueille un nouveau plateau
00:39:10et Audrey pour le journal.
00:39:15De retour avec vous et le journal.
00:39:17Audrey Bertheau est là.
00:39:18Demain, ça fera deux semaines que la petite Louise
00:39:20se faisait poignarder après la sortie de l'école.
00:39:23On nous a arraché notre fille,
00:39:25les parents de la petite Louise ont réagi.
00:39:27Ils se sont exprimés dans une lettre.
00:39:29Le vendredi 17 février,
00:39:31restera une date marquée au fer rouge, disent-ils.
00:39:34Le couple a aussi exprimé sa gratitude
00:39:36pour le véritable élan de solidarité partout en France.
00:39:39Les détails et les explications de Juliette Sadat.
00:39:42Des mots couchés sur le papier
00:39:44qui évoquent le chagrin et la douleur de ses parents
00:39:47presque deux semaines après la découverte
00:39:49du corps de la petite Louise.
00:39:5111 ans, poignardés dans un bois à longs jumeaux.
00:39:54On nous a arraché notre petite fille,
00:39:56notre petite princesse.
00:39:58Nous avons vécu et vivons la pire tragédie
00:40:00que peut vivre tous les parents,
00:40:02la perte de son enfant chéri.
00:40:04Un hommage à leur petite fille,
00:40:06qui aimait les animaux, ses peluches, les dessins animés.
00:40:08Louise était un vrai trésor.
00:40:10Elle était belle, douce et attentionnée.
00:40:12Elle aimait la vie.
00:40:14Les parents de Louise,
00:40:16ont donné leur solidarité au moment
00:40:18de la disparition de leur fille.
00:40:20Sans le savoir, vous nous avez communiqué
00:40:22le plus bel hommage en sa mémoire,
00:40:24celui du vivre ensemble.
00:40:26Dans cette lettre,
00:40:28ceux dont la vie a basculé il y a 13 jours
00:40:30indiquent maintenant ressentir le besoin
00:40:32de s'isoler aux côtés de leurs proches.
00:40:34On vous en parle depuis le début de l'après-midi.
00:40:36Emmanuel Macron a réuni les chefs de parti
00:40:38à l'Elysée pour évoquer le dossier ukrainien.
00:40:40La réunion a démarré à 11h ce matin
00:40:42au sourd du chef de l'Etat
00:40:45Dounia Tengour, vous êtes sur place.
00:40:47Expliquez-nous, qui était présent ?
00:40:49Est-ce qu'elle est terminée cette réunion ?
00:40:55Audrey, à l'Elysée,
00:40:57la réunion autour de l'Ukraine
00:40:59organisée par Emmanuel Macron
00:41:01avec les différents chefs de parti
00:41:03vient tout juste de se terminer
00:41:05à la sortie de la rencontre.
00:41:07On a pu voir Eric Ciotti, Fabien Roussel,
00:41:09Marine Tondelier ou encore Manuel Bompard
00:41:11qui ont tenu à s'exprimer
00:41:14devant la presse.
00:41:16Pour eux, il s'agit d'une rencontre
00:41:18de haute importance avec pour principal objet
00:41:20la menace russe.
00:41:22Le chef des Etats-majors était d'ailleurs présent.
00:41:24Au coeur des discussions,
00:41:26la nécessité d'une paix,
00:41:28mais pas sans l'Ukraine.
00:41:30Beaucoup d'autres questions
00:41:32qui concernent l'après-guerre
00:41:34comme l'entrée de l'Ukraine
00:41:36dans l'UE a été évoquée.
00:41:38Face au rapprochement des Etats-Unis
00:41:40et de la Russie, Emmanuel Macron
00:41:42semble déterminé à vouloir
00:41:44unifier autour de lui
00:41:46son objectif, celui
00:41:48de faire parler l'Europe
00:41:50d'une seule et même voie.
00:41:52Mais va-t-il réussir à convaincre en France
00:41:54et au-delà des frontières en Europe ?
00:41:56En tout cas, Emmanuel Macron
00:41:58est attendu à la maison planche
00:42:00d'ici la semaine prochaine.
00:42:02Merci beaucoup Dounia pour toutes ces précisions.
00:42:04On va parler d'Air France qui veut lutter
00:42:06contre les violences sexistes et sexuelles.
00:42:08La directrice d'Air France a été reçue
00:42:10lors des transports après la diffusion
00:42:12d'une enquête de Radio France.
00:42:14Cette enquête faisait état d'une banalisation
00:42:16des violences sexuelles au sein de son entreprise.
00:42:18La dirigeante a donc promis
00:42:20une série de mesures pour renforcer
00:42:22la lutte contre ces agissements.
00:42:24Et tout de suite, on passe au Journal des sports.
00:42:30Retrouvez votre programme avec les portes blindées
00:42:32Torchman Metal.
00:42:34Votre sécurité en toute sérénité.
00:42:36Et Kylian Mbappé a offert
00:42:38la victoire au Real Madrid hier.
00:42:40Il a marqué trois buts face à Manchester City.
00:42:42Le Real Madrid a donc gagné
00:42:44pour ses huitièmes de finale
00:42:46de la Ligue des champions.
00:42:48L'attaquant français qui ne cache pas ses ambitions
00:42:50et espère égaler les légendes madrilènes.
00:42:52Les détails avec Romain Ardent.
00:42:56Lorsqu'en après-match, la question pour un buteur
00:42:58est de savoir laquelle de ses réalisations
00:43:00il a préféré, c'est qu'a priori
00:43:02la soirée s'est plutôt bien passée.
00:43:04Le troisième
00:43:06parce que c'est le pied gauche.
00:43:10Mais les trois sont beaux.
00:43:12Les trois sont dans un registre différent.
00:43:14Kylian Mbappé a en effet étalé toute sa panoplie
00:43:16hier soir face à Manchester City
00:43:18pour assurer la qualification du Real Madrid
00:43:20en huitième de finale de la Ligue des champions.
00:43:22Preuve que sa mauvaise passe à l'automne
00:43:24est définitivement derrière lui.
00:43:26Mais c'est clair qu'au début à Madrid
00:43:28c'était pas trop ça. Je pense que je me cherchais un petit peu.
00:43:30Et je pense que
00:43:32je suis inversé la tendance
00:43:34de voir un meilleur visage.
00:43:36Je vois chez lui des choses au-delà
00:43:38de ces trois buts du soir
00:43:40que je ne voyais plus chez lui au-delà même de son arrivée au Real Madrid
00:43:42mais depuis des semaines
00:43:44voire des mois. Il y a une électricité
00:43:46dans ses jambes qu'il n'avait plus.
00:43:48La performance du capitaine de l'équipe de France
00:43:50va aussi lui permettre de renforcer sa cote
00:43:52de popularité auprès des supporters madrilènes.
00:43:54Plus encore qu'ailleurs,
00:43:56Bernabeu a tant de ses étoiles
00:43:58qu'elle brille dans les grands matchs.
00:44:00Pour moi ce soir, Mbappé signe
00:44:02son arrivée au Real Madrid
00:44:04dans un match qui compte.
00:44:06Pas contre Rijon ou Valadolid.
00:44:08Il y avait une catastrophe ce soir. Ils auraient été éliminés
00:44:10et il aurait été pris
00:44:12comme un des principaux responsables parce que ça fonctionnait sans lui.
00:44:14C'est la deuxième partie de saison où on est jugé.
00:44:16Je le disais quand je ne jouais pas très bien.
00:44:18Je le dis encore aujourd'hui. Je joue très bien.
00:44:20Il faudra gagner des titres. Il faudra être à la hauteur
00:44:22de cet écusson et ramener
00:44:24un maximum de titres.
00:44:26Son acte de naissance désormais signé, Mbappé peut
00:44:28enchaîner avec un défi symbolique.
00:44:30Cristiano Ronaldo, auteur de 33 buts
00:44:32lors de sa première saison à Madrid
00:44:34en 2009-2010. Le français
00:44:36en est déjà à 28 et on est
00:44:38seulement en février.
00:44:52On va marquer une courte pause et revenir
00:44:54avec nos invités. Je vais vous présenter le plateau à suivre
00:44:56d'ici quelques minutes. On parlera
00:44:58évidemment du retour de
00:45:00plusieurs otages décédés en Israël.
00:45:02C'est un jour de deuil pour les
00:45:04Israéliens avec quelques
00:45:06communications d'ores et déjà de plusieurs
00:45:08familles dont on disait qu'elles récupéraient
00:45:10les corps de leurs otages.
00:45:12A tout de suite.
00:45:16De retour sur ce plateau de 180 minutes
00:45:18Info avec d'autres invités qui m'ont rejoint
00:45:20autour de la table. Bonjour Olga Givernet.
00:45:22Bonjour. Députée Ensemble pour la République de Lens.
00:45:24Ancienne ministre également. Najwa El Haïté
00:45:26est là parmi nous. Avocate.
00:45:28Merci d'être là également. Arnaud
00:45:30Klarsfeld, avocat et écrivain qu'on retrouve.
00:45:32Merci pour votre présence et
00:45:34merci à Régine de nous avoir retrouvés.
00:45:36On va évoquer ce jour de deuil
00:45:38pour les Israéliens au moment
00:45:40du retour des cercueils de quatre
00:45:42otages morts.
00:45:44Un convoi transportant ces cercueils
00:45:46avec les dépouilles des victimes s'est rendu aussitôt
00:45:48dans un institut médico-légal
00:45:50pour qu'il y ait une identification formelle parce que c'était
00:45:52la volonté de l'État
00:45:54de s'assurer qu'évidemment on ne rendait
00:45:56pas des cercueils avec
00:45:58des inconnus. Et puis des familles
00:46:00aussi de pouvoir vérifier
00:46:02l'ADN. La famille
00:46:04Biba s'attend toujours à l'identification ADN formelle
00:46:06pour faire son deuil. Elle a demandé
00:46:08qu'on respecte sa peine
00:46:10dans cet intervalle.
00:46:12Et puis il y a d'autres précisions qu'on pourrait nous apporter
00:46:14dans un instant mais on va rejoindre Fabrice Elsner
00:46:16sur la fameuse place des otages de Tel Aviv
00:46:18avec évidemment
00:46:20pas du tout la même ambiance
00:46:22et la joie qu'on avait coutume
00:46:24de voir lorsqu'il y avait des libérations
00:46:26tous les samedis matins.
00:46:30Oui absolument.
00:46:32Beaucoup d'émotions ici
00:46:34sur cette place des otages.
00:46:36En ce moment, au moment où je vous parle,
00:46:38il y a un petit peu moins de monde mais
00:46:40depuis ce matin, ce sont des centaines de personnes
00:46:42qui sont venues sur cette place.
00:46:44Parfois, ils ne sont passés que quelques minutes
00:46:46souvent d'ailleurs
00:46:48à leur pause déjeuner.
00:46:50Par exemple, j'ai eu tout à l'heure
00:46:52un Français qui me disait
00:46:54je passe rarement sur cette place
00:46:56mais pourtant là, ce jour-ci, j'avais vraiment
00:46:58envie de venir.
00:47:00D'autres restent beaucoup plus longtemps.
00:47:02Certains sont restés quelques heures ici
00:47:04sur cette place.
00:47:06Parmi eux, quelques Français
00:47:08qu'on a pu interroger avec
00:47:10Sacha Robin. Je vous propose
00:47:12de les écouter.
00:47:14En fait, c'était trop dur de rester à la maison.
00:47:16Moi, j'ai personnellement deux enfants
00:47:18qui ont exactement le même écartage
00:47:20qu'Ariel Ekfir.
00:47:22On n'arrive pas à ne pas se projeter.
00:47:24Ce n'est pas possible.
00:47:26On a besoin d'être ensemble.
00:47:28On avait besoin d'être ensemble parce que
00:47:30c'est plus facile d'être ensemble
00:47:32partager ces moments qui sont très difficiles
00:47:34mais même un jour
00:47:36qui est extrêmement dur comme celui-ci,
00:47:38on voit des gens qui sont ensemble,
00:47:40qui se respectent et c'est le plus important.
00:47:42On a senti qu'on devait être là aujourd'hui
00:47:44parce que sinon,
00:47:46on tournait en rond à la maison
00:47:48et c'est vraiment comme un jour de deuil national aujourd'hui.
00:47:50On est tous bouleversés.
00:47:52Ce soir, il devrait être
00:47:54beaucoup plus nombreux puisque un rassemblement
00:47:56est prévu à partir de 19h.
00:47:58Merci beaucoup Fabrice
00:48:00et donc Sacha Robin.
00:48:02C'est un moment très poignant.
00:48:04C'est une douleur partagée.
00:48:06Ce n'est pas juste être là pour
00:48:08faire acte de présence. Parfois, on le voit
00:48:10dans les grands rassemblements.
00:48:12Il y a des commentaires un peu convenus.
00:48:14Mais ce n'est pas du tout le cas.
00:48:16Régine, on a en plus appris une autre information
00:48:18de la part de la famille d'Oded Lifshitz.
00:48:20Oui, ils ont confirmé
00:48:22que c'était bien le corps d'Oded
00:48:24qui a été identifié
00:48:26à l'Institut Médico-Légal.
00:48:28Parmi les quatre corps qui sont
00:48:30revenus aujourd'hui en Israël,
00:48:32il y a un corps celui d'Oded qui a été identifié.
00:48:34Vous l'avez dit, la famille Bibas
00:48:36attend, ça peut être quelques heures
00:48:38jusqu'à 48 heures et c'est eux
00:48:40qui nous annonceront
00:48:42si ce sont bien Cyric, Fir et Ariel.
00:48:44Vous avez vu dans ces témoignages
00:48:46et ce que disait Fabrice Esner,
00:48:48c'est la première fois
00:48:50qu'on voit ces drapeaux.
00:48:52Sur la place des otages, il n'y a jamais
00:48:54ces drapeaux qui sont tous là.
00:48:56C'est un deuil, même s'il n'a pas été
00:48:58décrété, c'est une journée de deuil nationale.
00:49:00C'est la première fois que ça arrive
00:49:02en Israël, le retour de quatre corps
00:49:04par le Hamas. Il y a eu déjà
00:49:06des retours de corps, mais c'était
00:49:08Tsaïd qui était allé chercher
00:49:10ces corps, là c'est le Hamas qui a restitué
00:49:12des corps et on a vu tout
00:49:14ce qu'on voit
00:49:16tout autour, sur les routes
00:49:18en Israël,
00:49:20toutes les personnes qui étaient là, au bord de la route,
00:49:22sur les ponts, avec les drapeaux
00:49:24et pour beaucoup, c'est important
00:49:26d'être là puisque tout le monde s'identifie
00:49:28à ces quatre corps.
00:49:30Arnaud
00:49:32Klarsfeld,
00:49:34qu'est-ce que ça nous dit, cette cohésion
00:49:36des Israéliens
00:49:38de... comment dire...
00:49:40de la volonté
00:49:42de ramener les autres aussi, parce qu'il y a
00:49:44beaucoup de voix dissonantes aussi par rapport à l'action
00:49:46du gouvernement, mais là, on sent
00:49:48qu'il y a beaucoup de gens qui sont aussi
00:49:50pour un retour assez rapide
00:49:52des otages, comme le préconisent
00:49:54d'ailleurs certains.
00:49:56Le Hamas a dit qu'il allait peut-être les rendre en une seule fois
00:49:58en une seule vague.
00:50:00Est-ce que vous pensez qu'on peut y croire ?
00:50:02Je crois que la vaste
00:50:04majorité des Israéliens sont unis
00:50:06pour faire revenir
00:50:08le plus d'otages vivants
00:50:10ou morts possible.
00:50:12Je rappelle souvent quand je suis ici que
00:50:14quand j'étais soldat, on avait échangé
00:50:16en Israël au début des années 2000,
00:50:18on avait échangé plusieurs terroristes
00:50:20palestiniens contre un bout de foi
00:50:22d'un soldat israélien qui s'était perdu.
00:50:24Donc, je répète, ce sont
00:50:26des barbares
00:50:28et ils comprennent bien, les Israéliens,
00:50:30que c'est une guerre existentielle qu'ils mènent
00:50:32et on le voit d'ailleurs
00:50:34dans les cercueils,
00:50:36un homme de 84 ans qui a été pris
00:50:38comme otage et
00:50:40un bébé de 9 mois qui a été
00:50:42pris comme otage avec la mère,
00:50:44c'est un peu comme à Auschwitz,
00:50:46c'est-à-dire qu'on tue
00:50:48les vieillards et on tue
00:50:50les bébés.
00:50:52Donc, la société israéle comprend bien
00:50:54qu'elle a amené une guerre
00:50:56existentielle et que
00:50:58le Hamas ne veut pas de compromis,
00:51:00le Hamas veut la destruction de l'État
00:51:02d'Israël et est prêt à
00:51:04sacrifier plusieurs générations de
00:51:06Palestiniens pour obtenir
00:51:08ce but. Ils n'ont pas le souci
00:51:10de leur peuple, on l'a vu
00:51:12lors de cette guerre où Israël
00:51:14a choisi de bombarder,
00:51:16c'est vrai, en prévenant, mais
00:51:18en causant des pertes
00:51:20civiles, pour ne pas
00:51:22envoyer ses soldats mourir
00:51:24comme mon cousin, je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:51:26est mort en libérant le village
00:51:28de Kfar Aza. Si les soldats
00:51:30avaient dû rentrer à Gaza,
00:51:32ce seraient des milliers qui seraient
00:51:34morts et le Hamas a choisi
00:51:36de mener cette guerre au milieu
00:51:38de sa population
00:51:40en étant, pour les combattants
00:51:42du Hamas, terrés dans
00:51:44les tunnels et en laissant la population
00:51:46au niveau du sol.
00:51:48– Olga Givernet, qu'est-ce que ça nous dit
00:51:50aussi de la résilience, tout simplement,
00:51:52du peuple israélien ? Il faut avoir les nerfs solides
00:51:54pour supporter un an et demi
00:51:56comme ça de torture mentale,
00:51:58de torture psychologique, je ne parle même pas
00:52:00des familles directement concernées, mais c'est
00:52:02tout un peuple qui survit, qui surnage
00:52:04en fait,
00:52:06comme ça au fil de l'eau
00:52:08et dans l'attente
00:52:10de réponses
00:52:12très parcellaires à chaque fois en plus.
00:52:14– Oui, une résilience qui s'exprime
00:52:16mois après mois, semaine après semaine,
00:52:18jour après jour, puisque l'attente et l'espoir
00:52:20restent là pour tous les autres
00:52:22otages, ils sont ensemble, mais il faut savoir
00:52:24aussi que la communauté internationale
00:52:26vient en soutien, le nombre de témoignages
00:52:28ici en France que j'ai pu
00:52:30observer sur les réseaux sociaux,
00:52:32on voit bien que le Hamas, c'est bien
00:52:34une organisation terroriste jusqu'au bout
00:52:36sans aucune
00:52:38considération pour les victimes qu'elle utilise
00:52:40encore une fois pour
00:52:42venir ébranler
00:52:44les personnes
00:52:46et c'est vrai que l'image
00:52:48de la famille
00:52:50que nous avons connue et pour lesquelles
00:52:52nous avons cru à la possibilité
00:52:54de les voir
00:52:56revenir en vie, et bien
00:52:58tout s'effondre, mais je crois qu'il faut toujours
00:53:00poursuivre les efforts sur l'ensemble
00:53:02des otages qui
00:53:04sont encore aux mains du Hamas
00:53:06et pour lesquels il faut
00:53:08absolument trouver
00:53:10une issue et ne pas
00:53:12revivre l'événement que nous vivons
00:53:14aujourd'hui. – Alors, il y a eu
00:53:16beaucoup de réactions aussi dans la classe politique française, à l'image
00:53:18de Jérôme Gage pour l'EPS qui était
00:53:20notre invité ce matin, je vous propose de l'écouter
00:53:22et de dire aussi les répercussions que ça a eu en France.
00:53:24– Évidemment une infinie
00:53:26tristesse, un effroi
00:53:28parce que ces visages-là sont
00:53:30ceux qui incarnent le plus terriblement
00:53:32la barbarie du
00:53:347 octobre
00:53:36et moi je suis
00:53:38désespéré,
00:53:40on avait un espoir jusqu'au bout
00:53:42et malheureusement
00:53:44ce ne sera pas le cas,
00:53:46et puis il y a de la colère aussi, il y a de la colère
00:53:48parce que
00:53:50je me souviens des gens qui arrachaient les affiches
00:53:52de Kfir
00:53:54qui étaient collées dans les rues de Paris, que j'ai collées
00:53:56pour certaines d'entre elles dans les rues de Paris
00:53:58parce qu'il y avait l'idée de ne jamais
00:54:00oublier le fait générateur,
00:54:02ce qu'il y a de plus terrible dans la période c'est qu'une info
00:54:04en chassant une autre, une fake news
00:54:06en chassant une autre, on en arrive
00:54:08à oublier l'origine du mal,
00:54:10l'origine du mal c'est l'attaque du 7 octobre.
00:54:12– Il a raison,
00:54:14c'est la désinformation qui conduit
00:54:16à faire des choses abjectes,
00:54:18qui penserait, songerait
00:54:20à arracher la photo d'un bébé.
00:54:22– Non mais c'est d'une violence inouïe,
00:54:24une violence inouïe
00:54:26et puis on ne peut que partager en effet
00:54:28la vive émotion
00:54:30aujourd'hui concernant le retour
00:54:32de ces 4 corps,
00:54:34alors j'entendais, on attend
00:54:36pour la famille Abbas,
00:54:38la maman, les enfants,
00:54:40il y a toujours en effet
00:54:42un espoir qui est nourri,
00:54:44mais on peut
00:54:46aussi considérer que c'est un drame
00:54:48pour l'état d'Israël
00:54:50mais aussi pour l'humanité
00:54:52tout entière.
00:54:54Et c'est important de le dire
00:54:56et je partage aussi
00:54:58la vive émotion du Premier ministre
00:55:00qui lui-même utilise ces mots
00:55:02qui s'inclinent et qui demandent
00:55:04pardon de ne pas avoir réussi
00:55:06à protéger ses concitoyens
00:55:08de cet
00:55:10ignoble jour
00:55:12du 7 octobre.
00:55:14Régine, un dernier commentaire
00:55:16on va vous laisser partir.
00:55:18C'est le président Herzog
00:55:20et justement le peuple israélien
00:55:22aurait bien eu envie
00:55:24d'entendre Bénéamine Netanyahou,
00:55:26le Premier ministre israélien, demander pardon.
00:55:28Le président en tous les cas, c'était des mots très forts.
00:55:30Merci beaucoup en tout cas Régine
00:55:32d'être venue nous porter toutes ces informations
00:55:34parce qu'on rappelle que vous avez séjourné
00:55:36on ne compte plus les séjours que vous avez fait malheureusement
00:55:38depuis le 7 octobre pour les besoins
00:55:40de la cause, pour faire entendre
00:55:42cette cause et merci beaucoup
00:55:44pour votre témoignage.
00:55:46On est dans une séquence un peu difficile
00:55:48aujourd'hui je vous l'avoue
00:55:50des parents de Louise, parce qu'ils s'expriment
00:55:52pour la première fois depuis son décès
00:55:54des parents qui ont transmis une lettre particulièrement
00:55:56poignante, où ils saluent
00:55:58à la fois la mémoire de leur fille chérie
00:56:00ils vantent évidemment les qualités
00:56:02de petite fille qui avait l'air en effet extraordinaire
00:56:04qu'elle était
00:56:06avec des mots très forts, on leur a
00:56:08enlevé, arraché,
00:56:10alors que tes choisis évidemment
00:56:12résonnent je pense en chacun d'entre nous
00:56:14et puis ils remercient aussi, c'est à noter
00:56:16les très nombreux français qui les ont soutenus
00:56:18dans cette épreuve, regardez
00:56:20le résumé de cette lettre
00:56:22signée Juliette Sadat
00:56:24Des mots couchés sur le papier
00:56:26qui évoquent le chagrin et la douleur
00:56:28de ses parents presque deux semaines
00:56:30après la découverte du corps de la petite
00:56:32Louise, 11 ans, poignardée
00:56:34dans un bois à longs jumeaux
00:56:36On nous a arraché notre petite fille
00:56:38Notre petite princesse, nous avons vécu
00:56:40et vivons la pire tragédie que peuvent vivre
00:56:42tous les parents, la perte de son enfant
00:56:44chéri. Un hommage à leur petite
00:56:46fille qui aimait les animaux
00:56:48ses peluches, les dessins animés
00:56:50Louise était un vrai trésor, elle était
00:56:52belle, douce et attentionnée
00:56:54elle aimait la vie. Les parents de Louise
00:56:56qui saluent l'élan de solidarité
00:56:58au moment de la disparition de leur fille
00:57:00Sans le savoir, vous nous avez
00:57:02communiqué le plus bel hommage en sa mémoire
00:57:04celui du vivre ensemble
00:57:06Dans cette lettre, ceux dont la vie
00:57:08a basculé il y a 13 jours
00:57:10indiquent maintenant ressentir le besoin de s'isoler
00:57:12aux côtés de leurs proches
00:57:14C'est très
00:57:16poignant, en effet
00:57:18Olga Givernet, et surtout c'est d'une
00:57:20dignité absolue parce que
00:57:22ils arrivent à ne jamais mentionner
00:57:24évidemment les circonstances
00:57:26de sa mort
00:57:28et je trouve que, bon, je crois qu'elle était
00:57:30fille d'enseignant
00:57:32on sent aussi toute la subtilité
00:57:34dans le propos et la rédaction
00:57:36Tout à fait, mais nous avons tous les circonstances
00:57:38en tête, évidemment, et nous avons tous
00:57:40la colère et
00:57:42on veut porter hommage et soutenir
00:57:44la famille puisque
00:57:46ces circonstances sont indescriptibles
00:57:48Je crois simplement
00:57:50qu'il y a... que les Français ont su
00:57:52être respectueux
00:57:54aussi du deuil de la famille
00:57:56de pouvoir accompagner cela
00:57:58sans avoir de récupération politique
00:58:00comme on a pu l'entendre et je crois
00:58:02vraiment que nous sommes capables
00:58:04de faire nation lorsque nous vivons
00:58:06des drames parce que nous souhaitons
00:58:08trouver évidemment des solutions pour que
00:58:10cela n'arrive plus jamais
00:58:12et que lorsque nous avons un drame
00:58:14comme celui-ci, qu'il soit partagé
00:58:16et qu'unanimement, ensemble
00:58:18nous accompagnons la famille
00:58:20nous venons en soutien
00:58:22dans toute la tristesse que nous pouvons ressentir
00:58:24Arnaud Klersfeld
00:58:26c'est bien qu'ils aient choisi
00:58:28ce moyen de
00:58:30s'exprimer, on sent vraiment beaucoup de pudeur
00:58:32dans cette famille qui refuse
00:58:34évidemment les caméras, les médias, c'est bien normal
00:58:36quoique dans des circonstances pareilles
00:58:38on a aussi vu des parents pronts à s'exprimer
00:58:40enfin chacun gère un peu son deuil
00:58:42comme il le peut
00:58:44Chacun exprime sa douleur de manière différente
00:58:46selon sa personnalité
00:58:48mais il est évident que
00:58:50même avec l'appui
00:58:52de la nation française
00:58:54ou des Français en général
00:58:56une famille est toujours seule dans la douleur
00:58:58on l'espère
00:59:00un être cher, une petite fille
00:59:02qui avait toute la vie devant soi
00:59:04il n'y a pas grand chose à dire
00:59:06sinon qu'on espère que l'assassin
00:59:08sera châtié
00:59:10à la mesure de son crime
00:59:12et que l'Etat
00:59:14aidera
00:59:16que l'Etat
00:59:18se tiendra aux côtés de cette famille
00:59:20si elle a des besoins spécifiques
00:59:22qu'elle témoigne
00:59:24de ça
00:59:26une fois que les projecteurs s'éteignent
00:59:28qu'elle témoigne de sa compassion
00:59:30parce qu'on ne sait jamais
00:59:32une famille peut avoir des problèmes administratifs
00:59:34financiers
00:59:36cette fille lui a été volée
00:59:38l'Etat ne doit pas demander
00:59:40pardon
00:59:42comme ça s'est passé
00:59:44mais il y a une petite fille
00:59:46qui a été tuée sur le sol français
00:59:48par un assassin
00:59:50alors qu'elle aurait dû vivre
00:59:52encore
00:59:5480 ans peut-être
00:59:56beaucoup de gens seront centenaires
00:59:58et elle a été
01:00:00sa vie a été fauchée comme ça
01:00:02si l'Etat peut aider
01:00:04dans le cas où la famille a des besoins
01:00:06ce serait bien
01:00:08est-ce que l'Etat dans ces cas là
01:00:10se tient aux côtés des familles
01:00:12c'est vrai que c'est une question qu'on pose rarement
01:00:14vous qui êtes député
01:00:16quand les projecteurs s'éteignent
01:00:18la famille est seule face à son drame
01:00:20elle doit faire son deuil
01:00:22elle doit prendre des marches administratives
01:00:24elle doit répondre
01:00:26participer à l'enquête
01:00:28faire en plus le procès
01:00:30et cela dure des mois et des années
01:00:32est-ce qu'il y a un accompagnement
01:00:34effectivement au niveau du tribunal
01:00:36au niveau de la prise en charge
01:00:38je ne sais pas exactement dans ce
01:00:40cas précis
01:00:42mais lorsqu'il y a par exemple
01:00:44des parents qui sont
01:00:46tués, j'ai pu la voir également
01:00:48les enfants sont bien
01:00:50accompagnés, l'entourage aussi
01:00:52et ça
01:00:54c'est une force que nous avons en France
01:00:56on ne sait pas
01:00:58on éteint les projecteurs et après débrouillez-vous
01:01:00c'est vraiment de s'assurer
01:01:02que l'accompagnement
01:01:04se fasse
01:01:06et face à la douleur
01:01:08et face aussi
01:01:10au rendu du procès
01:01:12il puisse y avoir
01:01:14juste justice
01:01:16Najwa, juste un mot sur l'accompagnement
01:01:18légal, j'imagine que ce ne sont pas
01:01:20les parents qui font la démarche en vue du procès
01:01:22on vient à eux en général ?
01:01:24Tout à fait, là actuellement
01:01:26le présumé
01:01:28coupable est en détention provisoire
01:01:30et là il y a une information
01:01:32judiciaire qui est en cours
01:01:34alors quand on parle d'accompagnement
01:01:36moi je vois qu'un accompagnement
01:01:38psychologique
01:01:40mais là
01:01:42le tribunal en l'espèce
01:01:44n'est pas au rendez-vous, ce serait plus
01:01:46plus du côté
01:01:48étatique j'ai envie de vous dire
01:01:50ce n'est pas la justice, je n'ai jamais
01:01:52vu ça dans mes dossiers en tous les cas
01:01:54mais il y a une information judiciaire
01:01:56en cours
01:01:58vraisemblablement et c'est obligatoire
01:02:00un avocat qui représente
01:02:02les parties civiles
01:02:04en l'espèce les parents
01:02:06donc oui
01:02:08là on ne peut que
01:02:10partager aussi l'émotion de cette famille
01:02:12parce que c'est une véritable tragédie
01:02:14J'aimerais qu'on passe
01:02:16à un autre thème d'actualité
01:02:18c'est ce sondage qu'on a réalisé à propos du
01:02:20référendum sur l'immigration que
01:02:22de plus en plus de français appellent de leur vœu
01:02:24vous allez le voir, ils sont 68%
01:02:26à estimer qu'aujourd'hui
01:02:28il faut
01:02:30en effet organiser un référendum sur l'immigration
01:02:32ça c'est pour l'ensemble
01:02:34des sondés
01:02:36mais évidemment vous verrez, il y a des petites
01:02:38différences, même parfois marquées
01:02:40en fonction des familles politiques
01:02:42des sympathies politiques
01:02:44on va les découvrir tout de suite
01:02:46à gauche
01:02:48on va commencer par la gauche
01:02:50à contrario on dit 67% non
01:02:52il ne faut pas convoquer de référendum
01:02:54pour statuer en la matière
01:02:56la majorité présidentielle c'est un peu plus partagé
01:02:5856 pour
01:03:0044 contre, la droite à 68%
01:03:02et puis alors à mesure que vous allez
01:03:04très à droite sur l'échiquier
01:03:06ça monte encore plus, 93%
01:03:08quand il s'agit des parties d'extrême droite
01:03:10je vous propose d'écouter
01:03:12Jérôme Guest, ça va permettre
01:03:14de lancer aussi le débat, pour lui
01:03:16le problème n'est pas du tout là
01:03:18c'est pas dans l'organisation d'un référendum
01:03:20avant de faire un référendum
01:03:22il faut appliquer
01:03:24les lois sur l'immigration qui existent aujourd'hui
01:03:26et ne pas être dans la course à l'échalote
01:03:28et dans la surenchère
01:03:30telle qu'on nous la propose, moi je ne refuse
01:03:32aucun débat, la question de l'immigration
01:03:34elle préoccupe nos concitoyens
01:03:36et moi je n'ai aucune hésitation à avoir
01:03:38cette discussion, et c'est moins
01:03:40la question de l'immigration qui préoccupe nos concitoyens
01:03:42que la manière dont nous sommes capables
01:03:44d'intégrer ces immigrés, et là oui, nous avons
01:03:46gauche et droite collectivement failli
01:03:48ces 30 dernières années, et le changement
01:03:50de braquet, l'énergie, je préférerais qu'on la mette
01:03:52sur les enjeux de l'immigration
01:03:54du logement, de l'accès au travail
01:03:56de l'école, de l'éducation
01:03:58de la maîtrise des valeurs
01:04:00de la république, tous ces sujets-là, nous pouvons
01:04:02les avoir dans le débat
01:04:04Il n'est pas un peu hors sujet là ?
01:04:06Il dit en gros qu'il faut affecter l'argent ailleurs
01:04:08ce n'est pas la question qui est posée
01:04:10ce n'est pas le postulat de base en fait
01:04:12D'abord je crois qu'en tant que parlementaire
01:04:14comme mon collègue Jérôme Gage, il faut qu'on
01:04:16puisse accompagner ce sujet, il y a eu
01:04:18beaucoup de lois, il faut de la mise en oeuvre
01:04:20il faut s'assurer que le gouvernement
01:04:22et l'État mettent correctement en œuvre
01:04:24les lois, regardez, ça ne suffit pas les Français
01:04:26Et effectivement, on se rend compte
01:04:28encore qu'il y a beaucoup de chemins
01:04:30à faire. Maintenant si on pose une question au travers d'un référendum
01:04:32c'est sur quelle question ?
01:04:34L'immigration légale,
01:04:36l'immigration illégale, les droits qui sont donnés
01:04:38effectivement l'intégration
01:04:40donc la question ce n'est pas être pour ou contre
01:04:42je crois qu'il faut prendre en compte
01:04:44la globalité et donc c'est là
01:04:46la difficulté. Ensuite
01:04:48il y a la possibilité en droit
01:04:50de pouvoir se positionner sur le thème de l'immigration
01:04:52dans un référendum
01:04:54tout cela est assez complexe
01:04:56ce qui est réfléchi pour le moment
01:04:58sur la question du référendum, c'est d'avoir
01:05:00plusieurs thématiques, peut-être jusqu'à
01:05:02trois avec trois questions
01:05:04qui permettraient de s'engager dans une
01:05:06démarche démocratique où le peuple est
01:05:08beaucoup plus consulté en direct
01:05:10et pas simplement dans des élections
01:05:12pour élire leurs représentants
01:05:14mais sur des questions, des questions de société
01:05:16on a évoqué également
01:05:18la fin de vie et il faut que nous
01:05:20puissions en avoir et voir si on prend
01:05:22celui-ci
01:05:24de cette opportunité, c'est de prévoir
01:05:26également la suivante et de pouvoir
01:05:28ensuite affiner la méthodologie
01:05:30sur laquelle on consulte les Français
01:05:32Donc j'en conclue que vous êtes pour ?
01:05:34Je suis pour le référendum, la question d'immigration
01:05:36ce ne serait pas la première sur laquelle je
01:05:38me positionnerais. Vous dites on peut la poser en trois volets
01:05:40vous avez quand même réfléchi à la question. Oui parce que
01:05:42moi je suis plutôt sur des questions
01:05:44qui potentiellement ouvrent des droits
01:05:46ou qui font avancer
01:05:48les questions de société, la question de l'immigration
01:05:50est une question au long cours
01:05:52que nous traitons depuis longtemps
01:05:54et il y a plusieurs
01:05:56dispositions législatives
01:05:58Elle est dans le tome 3
01:06:00C'est un sujet qui revient
01:06:02régulièrement
01:06:04Est-ce que ce serait complètement incongru
01:06:06de faire
01:06:08voter les Français sur quelque chose qui revient
01:06:10dans leur préoccupation ?
01:06:12Incongru non, vous voyez bien le sondage
01:06:1470%, c'est pas incongru
01:06:16mais là où le problème
01:06:18se pose c'est sur
01:06:20l'article 11 je crois de la Constitution
01:06:22qui dit qu'on peut
01:06:24organiser des référendums mais c'est uniquement
01:06:26sur la ratification d'un traité
01:06:28et des questions sociales
01:06:30environnementales
01:06:32économiques et je m'en rappelle plus le 3ème
01:06:34il y a un 3ème
01:06:36possibilité
01:06:38il faudrait que
01:06:40le Conseil Constitutionnel
01:06:42interprète
01:06:44l'article
01:06:46de manière assez large
01:06:48pour permettre un référendum
01:06:50sur l'immigration
01:06:52est-ce qu'il le fera, est-ce qu'il le fera pas
01:06:54est-ce que social
01:06:56ça peut inclure
01:06:58l'immigration
01:07:00sinon il faut changer la
01:07:02Constitution mais les questions elles sont
01:07:04faciles à faire
01:07:06on peut demander aux Français est-ce que vous voulez que
01:07:08l'asile soit traité en dehors
01:07:10de l'Europe
01:07:12parce qu'une fois que les gens sont en Europe
01:07:14ils ne sont jamais renvoyés
01:07:16on peut dire à gauche ou à droite
01:07:18ceux qui n'ont pas de papier ont vocation
01:07:20à rentrer chez eux, c'est pas possible
01:07:22de devenir un régime dictatorial
01:07:24les policiers, vous voyez bien
01:07:26on essaye de renvoyer un influenceur
01:07:28même si
01:07:30le ministre de l'intérieur
01:07:32s'est trompé sur la procédure
01:07:34on n'arrive pas à le renvoyer
01:07:36donc imaginez une femme avec
01:07:38deux enfants qui est là depuis 5 ans
01:07:40on peut pas
01:07:42donc il faut empêcher les gens de rentrer
01:07:44ou ne faire rentrer que ceux
01:07:46qui ont des possibilités d'être
01:07:48régularisés, donc les questions sont faciles
01:07:50est-ce qu'il faut rester dans la convention
01:07:52européenne des droits d'hommes sur tout ce
01:07:54qui touche à l'immigration, est-ce qu'il faut en sortir
01:07:56bon
01:07:58ou alors on se dit non
01:08:00on reste ferme sur nos principes
01:08:02et même si le peuple veut quelque chose
01:08:04nous on a une autre
01:08:06ce sont des questions quasi philosophiques
01:08:08vous êtes d'accord avec lui ?
01:08:10tout à fait
01:08:12d'autant que, par rapport à tout ce qui a été dit
01:08:14c'est à dire déjà de quelle immigration
01:08:16on parle, légale, illégale
01:08:18je pense que celle qui pose problème c'est l'immigration
01:08:20illégale
01:08:22mais au delà de ça oui il y a ce
01:08:24volet constitutionnel et ce fameux
01:08:26article 11 de la constitution
01:08:28de 1958 qui encadre
01:08:30le référendum et tel que
01:08:32il est posé là, faut-il
01:08:34organiser un référendum sur l'immigration
01:08:36et donc sur l'immigration
01:08:38en tant que tel c'est un sujet
01:08:40trop vaste et donc
01:08:42qui ne répondrait pas et qui ne
01:08:44respecterait pas ce fameux article 11
01:08:46qui en effet
01:08:48autorise tout projet
01:08:50de loi portant sur l'organisation des services
01:08:52publics
01:08:54qui peut faire l'objet d'un référendum
01:08:56ou sur les politiques sociales et économiques
01:08:58qui peuvent faire l'objet d'un référendum
01:09:00mais là tel que c'est posé
01:09:02c'est beaucoup trop large et le premier ministre d'ailleurs
01:09:04l'évoquait en disant on ne peut pas
01:09:06poser la question de l'immigration
01:09:08dans sa globalité mais par contre
01:09:10Bruno Retailleau le ministre de l'intérieur
01:09:12a dit oui par contre
01:09:14ce qu'on peut dire c'est est-ce que vous êtes
01:09:16favorable à ce qu'on verse des aides sociales
01:09:18aux immigrés illégaux
01:09:20et bien là ça rentre dans le cadre de l'article 11
01:09:22de la constitution
01:09:24de 19 ans
01:09:26enfin le fun
01:09:28c'est peut-être pas tout
01:09:30les peuples européens n'ont pas
01:09:32signé pour
01:09:34ils se plaignent amèrement
01:09:36ils n'ont pas signé pour ça
01:09:38je vous propose de garder
01:09:40quelques minutes pour un dernier thème
01:09:42le métier d'enseignant
01:09:44avant c'était quand même
01:09:46une vocation, il y avait une certaine grandeur
01:09:48à vouloir être enseignant
01:09:50c'était très prestigieux dans les années
01:09:5250-60
01:09:54les inscriptions au concours sont en forte baisse aujourd'hui
01:09:56on voit donc ce malaise profond
01:09:58qui est en train de s'installer
01:10:00il y a bien sûr le manque de reconnaissance des salaires
01:10:02qui sont toujours jugés beaucoup trop bas
01:10:04par rapport aux conditions de travail devenues difficiles
01:10:06on va voir avec Augustin Denadu
01:10:08pourquoi l'enseignement ne fait plus rêver
01:10:10concours en berne
01:10:12vocation en crise, le métier d'enseignant
01:10:14ne fait plus rêver
01:10:16selon le ministère de l'éducation nationale
01:10:18moins de 74 000 personnes
01:10:20se sont inscrites à l'agrégation et au CAPES
01:10:22cette année, un nombre de candidats
01:10:24en baisse de 4% par rapport à l'an dernier
01:10:26un chiffre qui reflète
01:10:28un manque d'attractivité du métier
01:10:30il y a une forme de profbashing
01:10:32où finalement devenir enseignant
01:10:34c'est quelque chose qui n'est plus prestigieux
01:10:36donc la conséquence est la suivante
01:10:38vous faites des études importantes
01:10:40vous faites un bac plus 5 en mathématiques
01:10:42en sciences physiques, etc
01:10:44et que vous pouvez faire autre chose
01:10:46que d'enseigner, vous faites autre chose
01:10:48que d'enseigner pour le salaire
01:10:50pour la respectabilité et aussi
01:10:52pour les conditions de travail
01:10:54en 2008, 44 000 personnes
01:10:56candidataient au CAPES pour 5 400 places disponibles
01:10:58cette année
01:11:00ils ne sont que 20 500 inscrits
01:11:02pour 4 900 postes
01:11:04même si les salaires des enseignants français
01:11:06restent inférieurs de 15%
01:11:08à celui de leurs collègues des pays de l'OCDE
01:11:10après 10 ans de carrière, le problème est ailleurs
01:11:12l'école autrefois, lieu d'instruction
01:11:14de transmission du savoir
01:11:16est devenu un lieu d'éducation
01:11:18les élèves sont de moins en moins bien éduqués
01:11:20on doit faire de la discipline
01:11:22donc forcément, on a sombré
01:11:24de plus en plus dans l'éducation
01:11:26pour une heure de cours
01:11:28je fais parfois beaucoup plus d'éducation
01:11:30que de transmission de connaissances
01:11:32les enseignants attendent toujours
01:11:34pour une réforme du concours et de la formation
01:11:36l'actuel ministre de l'éducation nationale
01:11:38Elisabeth Borne a annoncé
01:11:40qu'elle allait rouvrir une concertation sur ce texte
01:11:42qu'elle juge nécessaire
01:11:44bonjour Evva Garland
01:11:46merci d'être avec nous en direct
01:11:48professeur agrégé en lettres modernes
01:11:50un prof ne devrait pas dire ça
01:11:52merci de nous avoir rejoints
01:11:54vous avez entendu le sujet j'imagine
01:11:56finalement cette désaffection aujourd'hui
01:11:58c'est tout ça à la fois
01:12:00ou c'est surtout ce que soulignait Kevin Bossuet
01:12:02quand il dit
01:12:04moi je ne suis pas là pour faire la discipline
01:12:06et pour remettre de l'ordre dans la classe
01:12:08je suis là pour enseigner
01:12:10des choses, je suis allée à l'école pour ça
01:12:12c'est surtout lié à ça ?
01:12:14oui
01:12:16je suis tout à fait d'accord avec lui
01:12:18les syndicats enseignants insistent constamment
01:12:20sur la question du salaire
01:12:22et de la question
01:12:24des moyens qui seraient insuffisants
01:12:26en réalité on sait très bien
01:12:28que ce n'est pas seulement la question
01:12:30du salaire qui fait fuir ce métier
01:12:32j'ai regardé rien que sur les derniers mois
01:12:34on a eu
01:12:36une prof frappée en cours
01:12:38dans les Yvelines
01:12:40une autre étranglée par une élève de 16 ans
01:12:42à Colombes en novembre 2024
01:12:44à Saint-Mordefossé
01:12:46une autre enseignante frappée en plein cours
01:12:48on avait eu aussi dans les mois précédents
01:12:50cette enseignante qui avait été giflée par une élève
01:12:52à qui elle avait demandé de retirer son voile
01:12:54donc il ne faut pas se poser la question
01:12:56plus loin, pourquoi
01:12:58les gens n'ont pas envie de faire ce métier
01:13:00c'est avant tout à cause
01:13:02de cette question de l'absence
01:13:04de discipline, de respect
01:13:06et ça, ça demanderait
01:13:08une réforme énorme
01:13:10c'est-à-dire de rétablir tout un volet de sanctions
01:13:12dans l'éducation nationale
01:13:14et ça, ça n'est
01:13:16absolument pas à l'ordre du jour, ça n'est jamais
01:13:18envisagé et au contraire
01:13:20j'ai entendu
01:13:22la secrétaire du SNES
01:13:24Sophie Vénétité se plaindre
01:13:26effectivement, dire qu'on avait besoin
01:13:28d'un électrochoc pour valoriser
01:13:30la profession
01:13:32mais en réalité
01:13:34les syndicats enseignants
01:13:36actuellement
01:13:38quand on passe
01:13:40de 40 000 à 20 000
01:13:42inscrits
01:13:44de mémoire à l'échelle
01:13:46de 16-17 ans
01:13:48un peu moins de 20 ans
01:13:50ça veut dire que dans 20 ans
01:13:52il y en aura peut-être 8-9 000
01:13:54et on ne leur aura pas à combler les besoins
01:13:56au moment où on parle de dédoublement des classes
01:13:58dans de plus en plus
01:14:00de classes charnières, donc je ne sais pas
01:14:02comment on va arriver à remplir le cahier des charges
01:14:04de la réforme
01:14:06C'est impossible si
01:14:08encore une fois, on ne remet pas
01:14:10des conditions décentes
01:14:12d'enseignement si on ne recentre pas l'école
01:14:14sur la transmission du savoir
01:14:16et pour ça
01:14:18il ne faut pas, comme le disait
01:14:20mon collègue précédemment
01:14:22les enseignants passent tout leur temps à faire la discipline en classe
01:14:24encore une fois
01:14:26des classes chargées
01:14:28ça n'est absolument pas un problème
01:14:30si les élèves sont en capacité
01:14:32d'apprendre, il y a encore quelques décennies
01:14:34en lycée on était à 40 par classe
01:14:36et ça ne posait aucun problème
01:14:38donc ça ne
01:14:40sert à rien dans ce contexte
01:14:42Bon, reste avec nous quelques instants
01:14:44si vous voulez bien, on va juste faire participer un petit peu
01:14:46en plateau, Olga Givernet
01:14:48là c'est à charge pour le législateur
01:14:50de changer les choses aussi
01:14:52Alors il faut prendre en compte d'abord qu'il y a une
01:14:54évolution du métier de l'enseignant
01:14:56avant l'enseignant était celui qui
01:14:58ouvrait au monde, qui apportait le savoir
01:15:00aux enfants, maintenant il y a un accès
01:15:02complètement ouvert au travers des réseaux sociaux
01:15:04et du coup l'enseignant se met dans la position
01:15:06de celui qui a canalisé d'abord
01:15:08toute cette information et ensuite
01:15:10de le remettre dans un schéma
01:15:12de l'époque sur l'éducation sexuelle par exemple
01:15:14qui est le schéma
01:15:16civique, normal
01:15:18qu'on peut estimer
01:15:20donc le métier a radicalement changé et moi je soutiens
01:15:22l'initiative de pouvoir faire
01:15:24évoluer les formations et les attentes dans les enseignants
01:15:26ensuite il y a des conséquences
01:15:28sur le terrain, moi je le vois
01:15:30dans ma circonscription de l'un
01:15:32quand on a moins de viviers au concours
01:15:34évidemment le niveau baisse
01:15:36et la question c'est de savoir, est-ce qu'on prend
01:15:38tout le monde, malgré parfois des résultats
01:15:40qui ne sont pas au niveau pour mettre l'enseignant
01:15:42devant des élèves
01:15:44j'ai pu en discuter moi-même avec
01:15:46la directrice de l'inspection
01:15:48il y avait eu un parti pris au début de dire
01:15:50on prend tout le monde, c'est pas grave
01:15:52on met un enseignant devant chaque classe
01:15:54et puis en fait les conséquences sont pires
01:15:56parce que la classe suivante
01:15:58le niveau d'après, ils doivent déconstruire
01:16:00ce qui a été mal construit
01:16:02donc ça donne encore plus de travail
01:16:04donc ensuite il y a eu une autre approche de fait, c'est de se dire
01:16:06il vaut mieux ne pas avoir d'enseignant
01:16:08ou pendant le temps de ne pas avoir de remplaçant
01:16:10et puis au moins
01:16:12on n'aura pas à déconstruire et on construira
01:16:14et on rattrapera au cours des cycles
01:16:16j'ai pas complètement la tranchée
01:16:18mais je crois que vraiment de se recréer
01:16:20un vivier d'enseignants compétents
01:16:22et attractifs, c'est important
01:16:24merci beaucoup, c'est la fin de cette émission
01:16:26le temps file, merci Najwa Daïté
01:16:28Olga Givernais
01:16:30et bien sûr Arnaud Carspell de m'avoir accompagnée
01:16:32et merci à Eve Vaguerland qui est restée avec nous jusqu'au bout
01:16:34de l'émission, à très vite
01:16:36tout de suite c'est l'heure inter avec
01:16:38Eliott Deval et ses invités, à tout de suite

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