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Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, était l’invité du Face-à-Face de ce mercredi 19 février. Il a évoqué les propos d'Emmanuel Macron sur la Russie. 

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Transcription
00:00C'est la première fois à ma connaissance qu'il utilise ce langage, d'habitude c'est plutôt les polonais, les baltes ou les finlandais qui parlent de menaces existentielles, et on peut les comprendre, ils sont voisins.
00:08Alors je crois que quand il dit cela, d'abord il veut prendre conscience, il veut que nous prenions conscience de la gravité des enjeux, il veut montrer sa solidarité avec les pays de l'Est de l'Europe, y compris ceux qui n'étaient pas à la réunion de lundi.
00:20La première réunion.
00:21Première réunion à l'Elysée l'autre jour, mais attention, ça ne veut pas dire que la Russie est devenue subitement l'Union soviétique, il n'y a pas de menace existentielle au sens de la destruction physique de l'Europe.
00:32En revanche, c'est vrai qu'il y a une menace existentielle pour l'Europe au sens politique du terme, l'Europe est face à ses responsabilités, j'ai presque envie d'ajouter par ailleurs que pour moi il y a désormais aussi une autre menace existentielle au sens politique, c'est peut-être les Etats-Unis, je ne suis pas connu pour être un anti-américain primaire,
00:49mais le projet de J.D. Evans tel qu'il a été exprimé à Munich la semaine dernière, c'est un projet d'affaiblissement de l'Europe politique, donc c'est vrai qu'on a une conjonction particulièrement préoccupante aujourd'hui.

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