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00:00L'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro, bonjour Alexis Brézé.
00:04Bonjour Jacques, bonjour à tous.
00:05Alexis, depuis quelques jours, François Bayrou est violemment pris à partie par les élus de la France Insoumise
00:10qui l'accusent d'avoir couvert par son silence des faits abominables commis à Notre-Dame de Bétarame dans le Béarn.
00:17Est-ce que vous pensez, Alexis, que cette affaire peut durablement le déstabiliser ?
00:22Je crois que François Bayrou a sans aucun doute tardé à réagir,
00:26peut-être parce que l'accusation lui paraissait tellement énorme qu'il ne l'a pas prise au sérieux.
00:31Mais enfin aujourd'hui, alors que l'affaire d'ailleurs n'a pas enrayé sa progression dans les sondages,
00:36aujourd'hui il l'a fait et la tempête s'éloigne.
00:39La journée de samedi qu'il a vue à Pau entourée des victimes de ces violences physiques et sexuelles
00:44annonçait un plan très complet contre ces horreurs et plus que symbolique.
00:48Si le porte-parole des victimes, celui qui depuis 2023 a personnellement recueilli les dizaines de témoignages
00:56de violences physiques et de viols transmis au procureur de Pau,
01:01si celui-là a accepté avec ses frères de souffrance d'entourer symboliquement le Premier ministre,
01:06dont il dit depuis l'origine qu'il n'a aucune responsabilité dans ce drame,
01:10ça va devenir compliqué pour les députés LFI de continuer à prétendre le contraire.
01:15Car elle est là, la réalité que chacun commence à voir.
01:18Les Insoumis, qui ont échoué à censurer François Bayrou sur le budget,
01:22ont choisi pour leur revanche le terrain de la calomnie.
01:26Tout cela est une gigantesque opération de déstabilisation politique
01:30orchestrée par le procureur Mélenchon et mise en musique par Mediapart
01:35et par le grand inquisiteur Edoui Plenel, qui n'en est pas à son coup d'essai,
01:40puisque je vous rappelle qu'au début des années 2000, c'est lui qui, à la Une du Monde,
01:45dont il était directeur, avait faussemente accusé Dominique Baudis
01:49d'actes de torture, de viol et de meurtre sur des enfants.
01:53Tout était faux, inventé, Dominique Baudis en est mort
01:57et M. Plenel continue ses chasses à l'homme.
02:00Mais pourquoi François Bayrou a-t-il déclaré à l'Assemblée
02:03qu'il ne savait rien de ce qui s'était passé à Bétarame,
02:05au risque d'alimenter la machine à soupçons ?
02:08C'est évidemment une maladresse !
02:11Il aurait dû dire qu'il ne savait rien, à l'époque,
02:14des atrocités révélées depuis deux ans.
02:16C'est d'ailleurs l'évidence !
02:18Qui peut croire un instant que s'il avait su,
02:21il aurait laissé trois de ses enfants dans cette établissement ?
02:24C'est délirant !
02:25En revanche, quand ministre de l'Éducation,
02:29il a été informé en 1996 d'un fait de violence,
02:33le premier, une gifle infligée par un surveillant à un élève.
02:36Il a réagi aussitôt en déclenchant une inspection académique.
02:40Le rapport, publié vendredi par Le Figaro, est sans équivoque.
02:44L'inspecteur régional pointe une faute individuelle,
02:47mais il écrit en toutes lettres
02:49Notre-Dame de Bétarame n'est pas un établissement
02:51où les élèves sont brutalisés.
02:53Sur cette base, François Bayrou a donc fait
02:55ce qu'il pouvait et devait faire.
02:57Et peut-être que si tout le monde en avait fait autant,
03:01nous n'en serions pas là aujourd'hui.
03:03Que voulez-vous dire Alexis ?
03:04Je veux vous dire qu'en 1998,
03:06lorsqu'éclate la première affaire de violence sexuelle,
03:11un viol dont était accusé un prêtre, père supérieur de l'institution.
03:16Un viol, c'est autre chose qu'une paire de claques.
03:18Et bien, à cette époque-là,
03:20Claude Allègre était ministre de l'Éducation,
03:22Ségolène Royal, ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire,
03:25et ils n'ont pas décidé de mesures administratives
03:27ni de nouvelles inspections.
03:29L'année suivante, en 1999,
03:32ce prêtre est mis en liberté provisoire.
03:34Elisabeth Guigou, la ministre de la Justice de l'époque,
03:37ne fait pas appel de cette décision.
03:39Ce prêtre en profitera, si j'ose dire,
03:41pour se suicider en février 2000,
03:43lorsqu'il sera accusé d'un second viol.
03:45Deux viols.
03:46Ça mériterait peut-être qu'on s'en occupe.
03:48Et bien rien, il n'aura rien,
03:49ni inspection, ni mesure d'aucune sorte.
03:52Et vous savez qui est nommé ministre de l'Éducation en mars ?
03:55Jack Lang, qui ne fait rien
03:57et à qui, bizarrement, on ne reproche rien.
03:59Et attendez la meilleure,
04:01vous savez qui est son ministre délégué ?
04:03Jean-Luc Mélenchon.
04:05Incroyable !
04:06Notre fou qui est un vil !
04:07Ministre délégué à l'enseignement professionnel.
04:10Et il y avait de l'enseignement professionnel à Bétarame,
04:13qui n'a rien fait non plus.
04:15C'est l'arroseur arrosé,
04:17à l'aune des principes de Jean-Luc Mélenchon.
04:20C'est Jean-Luc Mélenchon
04:22qui devrait se retrouver aujourd'hui en accusation.
04:25L'édito politique sur Europe 1,
04:27merci Alexis Brazé.