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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Bonsoir Franck Aliziot.
00:06Bonsoir.
00:07Merci d'être avec nous dans ce studio député RN des Bouches du Rhône, on voulait vous
00:10entendre évidemment sur beaucoup de sujets, j'en ai listé quelques-uns avant la pause.
00:13D'abord peut-être sur la candidature de Bruno Retailleau à la tête des LR, tout
00:19ça va être discuté à partir de demain, Laurent Wauquiez s'est exprimé ce soir
00:24également.
00:25Il a rappelé que les Français, petite pique à Bruno Retailleau, avaient besoin d'un
00:29vote de l'intérieur à 100%, voilà, c'est la première chose qu'il a dit, mais juste
00:33une question peut-être sur le profil de Bruno Retailleau, est-ce que ce Vendéen qui veut
00:39faire des LR à un parti populaire, patriote, est-ce que ça vous inquiète au Rassemblement
00:43National ?
00:44Non, non, pour le coup, j'ai beaucoup moins d'expérience que…
00:47Il a dit qu'il était prêt à travailler avec tout le monde, dans une interview au
00:50Parisien.
00:51Oui, travailler avec tout le monde, pour l'instant il ne l'a pas prouvé, je vous rappelle
00:54qu'il y a quelques semaines nous avions eu ce qu'on appelle une niche parlementaire
00:57où le Rassemblement National, pendant une journée, à l'Assemblée, pouvait faire
01:01voter des propositions de loi en les présentant, en les défendant et au final les députés
01:05les votaient ou non.
01:06On a eu deux propositions de loi, l'une sur l'expulsion immédiate des délinquants
01:12et des criminels étrangers, la deuxième sur le retour des peines planchers.
01:19Dans les deux cas, à un moment donné, c'était en décembre, dans les deux cas, dans la procédure
01:24législative, à un moment donné, on demande l'avis du ministre de l'Intérieur, puisque
01:28ça touchait leur domaine, et il a appelé à voter non, c'est clair, c'est net et
01:32c'est précis.
01:33Donc ça ne nous inquiète pas du tout, Marine Le Pen, à l'expérience des vieilles trouves,
01:37je pense que les effets bidules, on lui fait depuis une vingtaine d'années, ça ne marche
01:44pas, ça n'a marché qu'une seule fois et les Français sont vaccinés, ça s'appelait
01:47Nicolas Sarkozy, j'ai voté pour lui en 2007, j'ai été militant à l'UNP, donc
01:53il pourrait avoir un parcours similaire à celui de Nicolas Sarkozy, président ZLR,
01:58ministre de l'Intérieur, président ZLR, puis l'Elysée.
02:01Il brigue, déjà on est vacciné, on n'est pas obligé, l'histoire Cocume et Comptant,
02:05ce n'est pas ma devise et ce n'est pas la devise des Français.
02:07Mais Bruno Retailleau, ce n'est pas Nicolas Sarkozy.
02:09Mais oui, justement, Nicolas Sarkozy, en moins bien, puisque la première fois, ça
02:14n'a pas marché.
02:15Qu'est-ce qu'il fait depuis qu'il est ministre ? Il parle, il parle, il parle, il est en campagne,
02:20il est définitivement en campagne, puisqu'il est en campagne pour être président de ZLR,
02:23j'allais dire de l'UNP.
02:24Et qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Il nous avait promis la transformation
02:31de l'AME, on l'aurait suivi, on aurait voté, on aurait été avec lui, la transformation
02:36de l'AME en AME, c'est-à-dire l'aide médicale d'État, en aide médicale d'urgence.
02:41Ça aurait fait juste économiser 600 à 700 millions d'euros aux Français et ça aurait
02:48coupé une des pompes aspirantes de l'immigration clandestine.
02:52Il ne l'a pas fait.
02:53Non, il ne faut pas du temps, je veux dire, la France n'a pas besoin de temps, il faut
02:58agir tout de suite, il faut agir tout de suite.
03:00Lorsqu'il a été reconduit en tant que ministre de l'Intérieur, il fallait poser des conditions,
03:04il a posé zéro condition.
03:06C'est l'une des rares fois où M.
03:07Wauquiez avait raison de dire, il n'a pas posé de condition, on aurait dû se retirer.
03:11C'était quoi les conditions ? C'était un référendum sur l'immigration, il s'est
03:14assis dessus.
03:15Pourquoi il n'a pas exigé un référendum sur l'immigration au point de vue qu'en
03:20contrepartie de rester dans un gouvernement macroniste ? Non, il est resté sans condition.
03:23Donc, il sera comme les autres, malheureusement, mais il sera comme les autres.
03:26Alors, vous êtes un ancien UMP, c'est pour ça que vous avez bugué.
03:31Puis les Républicains, vous connaissez une partie, vous avez été conseiller sous Nicolas
03:37Sarkozy, conseiller ministère avant de rejoindre le RN en 2015, donc vous connaissez très
03:41bien la composante de cette droite, on va dire, traditionnelle.
03:45Est-ce que vous pensez vraiment que Bruno Retailleau peut réussir son pari ?
03:49Entre Laurent Wauquiez et lui, vous dites quoi ?
03:54Ça va être un remake de Copé-Fillon, que j'ai bien connu pour le coup en 2012, je
04:01sais que ça a été violent.
04:02Ça va être un remake de Copé-Fillon, où d'un côté, il y a Wauquiez qui aimerait
04:11rééditer l'exploit de Copé, c'est-à-dire être parti de loin derrière Fillon.
04:15Et au final, avoir gagné.
04:18Et il y en a un qui ne veut pas être Fillon, c'est Bruno Retailleau, qui va tout faire
04:21pour essayer de ne pas être Fillon.
04:23D'où les sorties très à droite, parce qu'il essaie de doubler par sa droite Laurent
04:29Wauquiez pour ne pas être dans une élection interne.
04:32Il ne faut jamais être le tiède, il ne faut jamais être le mou, donc il va surjouer le
04:37dur.
04:38Et puis après, il y a une réalité, c'est qu'est-ce qu'il va avoir le temps de faire
04:41campagne dans les fédérations, sur le terrain, auprès des militants.
04:46Oui, parce que Laurent Wauquiez a de l'avance.
04:48Il a de l'avance et il a du temps, il n'est pas ministre, donc ce serait choquant pour
04:53tous les Français que le ministre de l'Intérieur devienne un ministre à mi-temps pour être
04:57un candidat le reste du temps.
05:00Donc c'est toutes ces difficultés qui vont se poser face à Bruno Retailleau.
05:05En rappelant quand même une donnée qui change beaucoup de choses par rapport à 2012 et
05:09avant, il prendra la tête d'un parti qui aujourd'hui pèse 8% et qui n'a pas vocation
05:14à peser plus, à ne pas récupérer un petit peu des électeurs macronistes qui seraient
05:19partis chez Macron.
05:20Ce n'est quand même pas grand-chose.
05:21Oui, ce n'est pas grand-chose.
05:22Je voudrais qu'on écoute les mots de Bruno Retailleau qui était l'invité du grand rendez-vous
05:27Europe 1C News et Les Echos aujourd'hui.
05:30Écoutez ce qu'il disait de Marine Le Pen.
05:33Vous prenez le cas par exemple du Rassemblement National.
05:36Sans doute que sur des questions d'autorité, de fermeté, les choses peuvent se croiser.
05:42Et ce que je disais par exemple en 1997, c'est ce que je dis maintenant.
05:46M. Bardella avait deux ans en 1997, Mme Le Pen n'était pas encore entrée en politique.
05:50Donc ce ne sont pas eux qui m'inspirent.
05:52Ce sont mes convictions.
05:53Je ne dis pas qu'ils vous inspirent.
05:54Au niveau économique, je suis désolé, au niveau économique, Marine Le Pen, pour moi,
05:59c'est du socialisme.
06:00Marine Le Pen, c'est du socialisme.
06:02Au niveau économique, je veux dire, lui comme moi, on est assez vieux pour avoir connu les
06:07programmes économiques de la droite, notamment de Chirac en 1995, de Chirac en 2002.
06:15En réalité, la ligne économique de Marine Le Pen est une ligne économique assez classiquement
06:21gaulliste.
06:22C'est-à-dire qu'il fait la part des choses entre un État stratège, un État colbertiste,
06:27un État qui doit être présent dans l'économie et également une économie libre, une économie
06:31où on ne surtaxe pas, où on ne fait pas des records de taxes, où on fait des économies
06:35sur le terrain de l'État.
06:36C'est ce qu'elle défend depuis des mois et des années.
06:39D'ailleurs, notre contre-projet sur le budget, c'était zéro impôts en plus, hormis sur
06:45vraiment les surprofits, c'est-à-dire les toutes petites niches, et surtout de véritables
06:49économies sur le terrain de l'État.
06:51Donc, écoutez, moi qui suis personnellement plutôt de droite, mais cette tendance gaulliste,
06:57bonapartiste, je m'y sens très bien.
06:58Et Franck Aziot, vous n'avez pas peur que Bruno Rotaillot aille siphonner ? Parce que
07:01vous parliez des macronistes déçus, mais il peut très bien les siphonner aussi dans
07:05vos rangs, non ?
07:06Non, non, honnêtement, je veux dire, il n'apporte rien à la...
07:11Ce n'est pas votre premier opposant ?
07:12Non, pas du tout, mais pas du tout, il n'apporte rien, il ne fait rien, il ne se passe rien.
07:18Je vous rappelle le vote en 2022, mais ce qui est important c'est sa justification.
07:24Le vote en 2022 au second tour des élections présidentielles de M.
07:28Rotaillot, c'est un vote blanc.
07:29Bon, jusque-là, allez.
07:31Mais comment il le justifie ? Il le justifie par une formule, c'est pas une
07:36voix à Marine Le Pen, pas de négociation et d'accord avec Emmanuel Macron, pas une
07:42voix à Marine Le Pen.
07:43Ça veut bien dire qu'il penchait déjà vers Emmanuel Macron, il a fini ministre
07:46d'Emmanuel Macron et de François Bayrou, qui sont tous les deux des macronistes par
07:50définition.
07:51Donc il n'y a rien, où est le courage ? Je veux dire, en 2022, au second tour, zéro
07:57voix pour Marine Le Pen, s'il partageait un tant soit peu nos idées, il aurait voté
08:02au second tour entre M. Macron et Marine Le Pen, il aurait choisi Marine Le Pen ou
08:07en tout cas, il aurait fait un véritable nini, c'est-à-dire pas une voix pour M.
08:11Macron, pas une voix pour Mme Le Pen.
08:13Tout ça, c'est malheureusement la tartufferie de cette droite qui ne s'assume plus, qui
08:19est tiède, qui est hypocrite et la France ne peut pas se permettre d'avoir à nouveau
08:23des tièdes et des hypocrites au pouvoir.
08:25C'est pour ça qu'il faut une alternance franche et c'est pour ça qu'aujourd'hui
08:28cette alternance est incarnée par Marine Le Pen et le Rassemblement national et ses
08:31alliés.
08:32Parce que M.
08:33Rotaillot, il aurait pu faire comme M.
08:34Ciotti, il ne l'a pas fait, ça commence à faire beaucoup.
08:36Oui, bon.
08:37Franck Aliziot, je voudrais qu'on parle un peu d'actualité, si vous le permettez,
08:40à 20h21 sur Europe 1, notamment ce qui s'est passé à Grenoble cette semaine.
08:46Hallucinant, hallucinant ! Une grenade donc qui est jetée dans un bar de quartier.
08:52Bruno Rotaillot d'ailleurs s'est rendu sur place.
08:56Mais que se passe-t-il ? Alors vous êtes dans les bouches du Rhône, mais que se passe-t-il
09:02à Grenoble et ailleurs ? Ce narcotrafic qui explose en France, on en est quand même
09:11à jeter des grenades dans des bars, on n'avait jamais vu ça.
09:13Il se passe ce qu'il se passe à Marseille, c'est-à-dire que ces communes ont à leur
09:19tête des socialistes, des hommes de gauche, des majorités, des femmes de gauche et d'extrême
09:30gauche qui, au lieu de prendre ce problème à bras-le-corps, le nient.
09:34Quelques heures avant, M. Piolle dans Libération explique que si on n'a qu'à lui reprocher
09:44l'insécurité, ce n'est pas grave, il s'en fiche parce que s'il n'y a que de l'insécurité
09:48dans sa ville, alors c'est-à-dire que tout va bien parce que tout le reste va bien.
09:52Pour moi, ça s'appelle nier le réel.
09:55Regardez, à Marseille, parce que Marseille et Grenoble ont les mêmes problèmes en l'occurrence,
09:59pendant cinq ans, la priorité du maire de Marseille, dans la capitale du narcotrafic
10:04malheureusement, sa priorité c'était d'ouvrir une salle de shoot.
10:08Il a essayé d'ouvrir une salle de shoot un petit peu de partout, il y a même eu la
10:11rumeur qu'il voulait l'ouvrir au pied de la Bonne-Mer.
10:14Bon, ouvrir une salle de shoot alors que notre proposition, on avait fait en plus un vrai
10:19plan Marseille en ordre avec le Rassemblement National, avec 25 propositions, la première
10:24d'entre elles c'était un état d'urgence, décréter un état d'urgence dans tous les
10:29quartiers qui sont submergés par le narcotrafic, qui sont d'ailleurs souvent également submergés
10:33par l'insécurité, submergés par l'immigration, un état d'urgence dans ces quartiers aussi
10:38longtemps qu'il le faut pour donner à la police et à la justice des moyens, ce qu'on
10:43appelle exorbitants du droit commun, c'est-à-dire de véritables moyens pour travailler efficacement
10:48et arriver à avoir des résultats.
10:50Au lieu de ça, on a eu très peu de policiers municipaux, en plus la police municipale c'est
10:56l'ennemi juré de la gauche et de l'extrême-gauche, on a eu très peu de vidéosurveillance, en
11:02plus rien n'est fait, rien n'est fait contre l'insécurité, rien n'est fait contre le
11:08narcotrafic, cette gauche est une calamité, c'est pour ça qu'il faut évidemment la
11:14remplacer en 2026.
11:15Ils ont été élus, ces gens-là, ils ont été élus, M.
11:17Plante fait 14 ans que la Grenoble, ils ont été élus, donc...
11:22Les grands-nouvelois, j'espère, s'en branlent les doigts, après tout on a les dirigeants
11:25qu'on mérite, je sais, mais en l'occurrence, il y a eu les circonstances du Covid, vous
11:29rappelez, une participation très faible, donc faisons en sorte qu'en 2026 il y ait
11:34une très forte participation et qu'à partir de là nos villes soient reprises par des gens
11:39qui pensent vraiment au bien commun, à la sécurité, à la propreté, à des choses
11:44juste, à une gouvernance de bon sens.
11:47Mais ce qui est dingue, c'est que ça touche aussi des villes, enfin on parle de Grenoble,
11:49on parle de Marseille, mais ça peut toucher des villes comme Poitiers, Rennes, Nantes,
11:53enfin je veux dire, c'est plus localisé !
11:55Oui, oui, oui.
11:56Comment vous l'expliquez ça ?
11:57Moi je vois, au début c'était Marseille, et puis maintenant c'est toutes les petites
12:00communes où tout allait très bien jusqu'ici, des communes de 10 000 habitants, de 5 000
12:05habitants, de 15 000 habitants, où on voit apparaître des points de deal, la marseillisation
12:10ça va très loin, ça va jusque dans le Gard, ça remonte jusqu'à Grenoble, vous l'avez
12:15vu ça va jusqu'à Nice, une ville comme Nice qui normalement jusque-là était, et
12:20Nice était également dans une situation très difficile, avec des zones de non-droit.
12:24Vous êtes d'accord avec la mexicanisation de la France ? C'est Bruno Rotailleau qui
12:28a dit ça.
12:29Oui, on peut employer tous les termes qu'on veut, mais la réalité c'est qu'il faut
12:33d'abord des mesures nationales d'ailleurs, parce que dans ces zones, il faut d'abord
12:39des mesures législatives nationales, et des mesures municipales, c'est ce que notre
12:42plan rappelait, et puis quelque chose de très simple, et je ne relis pas tout à ça, mais
12:47à un moment donné il faut toujours avoir une vision globale de ces problèmes, du narcotrafic
12:52découle l'insécurité, mais de l'immigration découle le narcotrafic et l'insécurité,
12:57parce que moi je sais qu'un point de deal qui est à 500 mètres de la gare, à Marseille,
13:01de la gare Saint-Charles, tous les jours il est tenu par de nouveaux clandestins, de nouveaux
13:06MNA, les fameux mineurs isolés, clandestins, qui viennent et qui sont recrutés pour tenir
13:10ces points de deal.
13:11Vous voyez qu'il y a un lien entre narcotrafic, insécurité, délinquance et immigration,
13:15malheureusement, mais c'est factuel.
13:17Et je vais vous faire rebondir sur les mineurs, les mineurs qui sont souvent utilisés par
13:21ces narcotrafiquants, d'accord ? Je vais vous donner le résultat de ce sondage CSA
13:25pour Europe 1, CNews et le JDD.
13:2781% des Français sont favorables à la suspension de l'excuse de minorité pour les mineurs
13:32qui participent à des crimes graves, 82% sont favorables à des peines de prison courte
13:37pour les mineurs dès le premier délit.
13:41Nous sommes d'accord, le Rassemblement national a toujours défendu ça, nous sommes bien
13:46évidemment d'accord, les Français sont massivement d'accord avec cette proposition,
13:51tout simplement parce que, comment dire, cette loi est complètement caduque par rapport
13:55à ce qu'est aujourd'hui un mineur, c'est un jeune de 14 ans qui a abattu le chauffeur
14:02de VTC à Marseille.
14:05Recruté sur internet par quelqu'un qui était en prison.
14:07Exactement, voilà, donc chez nous malheureusement on est toujours précurseurs.
14:10Il faut changer la loi, il faut changer la loi pour les mineurs, il faut la faire évoluer.
14:13Oui, évidemment, il faut faire ce que les Français veulent et on arrive à un consensus,
14:18c'est toujours pareil.
14:19Quand on arrive à des 80% des Français qui sont d'accord avec une proposition, on se
14:22demande pourquoi elle ne passe pas ni en projet de loi ni en proposition de loi à l'Assemblée
14:25nationale.
14:26Nous en tant que députés ça nous rend fou, on n'a jamais les bonnes propositions de
14:29loi, les bons projets de loi qu'il faut voter.
14:31Et à chaque fois qu'on nous les propose, on les vote, c'est pour ça qu'on est déçus
14:35quand de l'autre côté, nos collègues, je vous dis, le ministre de l'Intérieur,
14:40le Premier, ne votent pas.
14:43Pourquoi ça ne suit pas ? Parce qu'aujourd'hui, ceux qui continuent à tenir le contrôle
14:49d'une partie de l'Assemblée, c'est la minorité macroniste, qui donc fondamentalement
14:53n'est pas alignée sur nos convictions, qui est alignée grosso modo sur les convictions
14:57de centre-gauche.
14:58Je disais quand même, ça fait consensus, tout le monde reconnaît qu'aujourd'hui,
15:02la justice, les forces de l'ordre, tout le monde reconnaît que les mineurs d'aujourd'hui,
15:05enfin la loi n'est plus adaptée à ce qui se passe.
15:07Eh bien qu'ils y aillent, qu'ils y aillent ! Encore une fois, nous les soutiendrons
15:10à chaque fois que ça ira dans le bon sens.
15:12Vraiment, vous les soutiendrez ?
15:13Nous les soutiendrons, bien évidemment, on l'a toujours fait, on l'a toujours fait.
15:15On a même voté une loi immigration il y a un an qui était largement insatisfaisante,
15:19mais il y avait 10% de progrès dedans, on a quand même voté.
15:23Elle a été détricotée par le programme public à travers le Conseil constitutionnel.
15:26Oui, la loi immigration.
15:28Gabriel Cluzel, merci d'être avec nous dans ce studio.
15:31Bonsoir.
15:32Nathan Devers, bonsoir.
15:33Vous venez d'écouter effectivement Franck Adhizio, juste peut-être un mot, une question
15:39à Franck Adhizio, député RN des Bouches-du-Rhône.
15:42Oui, Nathan Devers.
15:44Moi j'aurais une question, comment vivez-vous le fait que le Parti LR, qui au moment des
15:52législatives était un parti que tout le monde disait mort, ou en tout cas extrêmement
15:56faible, qui n'a pas fait un score particulièrement mirobolant aux législatives, se retrouve
16:01aujourd'hui encore une fois sur une position presque de phénix, il est en train de renaître,
16:07de reprendre de l'importance politique, d'être au gouvernement, sur un terrain qui est extrêmement
16:12proche du vôtre, je vous ai entendu tout à l'heure, mais qui est quand même extrêmement
16:14proche du vôtre, qui reprend certains de vos concepts, qui reprend certains de vos
16:18propositions, on les dilue en un peu d'accord, mais est-ce que vous n'avez pas fondamentalement
16:21quand même peur qu'il marche sur votre territoire ?
16:25Mais ma réponse est dans votre question, vous l'avez dit, qui est au gouvernement ?
16:28Bon ben voilà, fin du sketch, il est au gouvernement, il est dans un gouvernement macroniste, dirigé
16:31par le macroniste historique qui est François Bayrou, pour faire quoi ? Pour faire rien.
16:35Donc les Républicains continuent à faire ce qu'ils font depuis 10 ans, c'est-à-dire
16:39singer, faire semblant de parler comme le Rassemblement National, tout en ne faisant
16:43jamais rien.
16:44Jamais rien.
16:45Nous avions des propositions de loi pour l'exclusion immédiate des délinquants et
16:50des criminels, je le disais tout à l'heure, et le retour des peines planchers, ils n'ont
16:53voté ni cette proposition de loi, ni l'autre.
16:56Et au banc du gouvernement, il y avait Bruno Retailleau, et il a donné un avis défavorable.
17:00Donc à partir de là, non, je vous rassure, on n'a aucune inquiétude là-dessus.
17:04Ils continueront à avoir une politique de tartuffe, c'est malheureux, c'est triste,
17:08mais ils ont eu l'occasion de partir.
17:09Il y avait un bateau qui est parti avec M.
17:11Ciotti vers nous, et il fallait nous rejoindre, il fallait sauter ce pas pour faire véritablement
17:17une alternance franche.
17:19Et voilà, pas des thiers et des hypocrites.
17:21C'est ce que vous disiez, effectivement, Franck Alizio.
17:23Nous suivrons ça, évidemment, avec beaucoup d'intérêt.
17:25Merci beaucoup d'être venu dans ce studio, Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône.

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