Le député RN des Bouches-du-Rhône était l’invité de La Matinale, ce mercredi 23 octobre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la lutte contre le trafic de stupéfiants : «Il y a moins de policiers nationaux à Marseille aujourd’hui qu’au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. On pourrait commencer à placer ces quartiers gangrénés par la drogue sous état d’urgence».
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00:00Alors, vous avez interpellé le ministre de l'Intérieur sur la baisse des effectifs de police à Marseille entre 2016 et 2023.
00:07Donc, sur 7 ans, en clair, depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République, moins 10% ?
00:13Oui, et puis c'est surtout une révélation.
00:16Hier, j'ai parlé de trahison envers les Marseillais, de forfaitures et de mensonges d'État, parce que c'est un petit mensonge d'État.
00:24Depuis 7 ans, à Marseille, dans les bouches du Rhône en général, on nous explique qu'on met le paquet sur Marseille.
00:30Le paquet, y compris en termes de sécurité.
00:32Et évidemment, nos enjeux d'insécurité sont hors normes, donc c'est normal qu'on mette le paquet.
00:37Donc, tout ça, toutes les institutions nous confirment ça.
00:40Et on apprend, au détour d'un rapport de la Cour des comptes, que c'est faux.
00:44Qu'il y a moins de policiers nationaux à Marseille aujourd'hui qu'au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:52Et que la plus forte baisse a été faite par un Premier ministre qui s'appelait Édouard Philippe et un ministre de l'Intérieur qui s'appelle Christophe Castaner.
00:59Je les cite parce qu'Édouard Philippe a été, il y a quelques jours, accueilli en grande pompe par ses amis politiques macronistes à la métropole de M. Muselier, etc.
01:10à Marseille, alors qu'il est comptable de cette baisse, qu'il a trahi les Marseillais en faisant baisser les effectifs.
01:15Ça me rappelle la baisse d'effectifs à l'époque de Nicolas Sarkozy.
01:18On dit quelque chose, on fait l'inverse.
01:21M. Castaner, aujourd'hui, il est retourné sur les lieux du crime.
01:24Il est directeur du port autonome de Marseille.
01:28C'est le ministre de l'Intérieur qui a baissé les effectifs de la police.
01:31Tout ça est insupportable.
01:32C'est un mensonge.
01:33Et comme d'habitude, là où on a le plus besoin des forces de police, on se retrouve avec moins de forces de police.
01:40Et on nous ment depuis sept ans.
01:41C'était important de le dire au sein de l'Assemblée nationale.
01:44Je voulais vous entendre.
01:45Oui, vous avez posé la question à l'Assemblée nationale.
01:47J'avais oublié de le préciser.
01:49Je voulais vous entendre également sur ce qu'a dit Christian Estreuzet.
01:52Il propose que des troupes sentinelles soient envoyées, les troupes militaires, les sentinelles,
01:58qui patrouillent dans le cadre de la lutte antiterroriste,
02:01et bien qu'ils soient utilisés dans le cadre de la lutte anti-narcotrafic.
02:05Donc, ils patrouillent dans certains quartiers où le trafic de drogue se développe.
02:11Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:13Je vais vous le dire comme je le pense, parce que chez nous, ça fait des années
02:15que certains élus, à Marseillais notamment, en Saint-Mégali,
02:19demandent l'intervention de la politique, de l'armée dans les cités.
02:24Je pense que ça relève de l'annonce du coup de com'.
02:26Il y a plein de choses qui peuvent être faites.
02:29Nous, on a fait, il y a quelques mois, avec une collègue Marseillais en ordre, un vrai plan.
02:35On pourrait commencer, par exemple, par mettre ces quartiers gangrénés par la drogue,
02:39qui sont complètement hors la loi, enfin, au-delà de toute règle,
02:46les mettre sous état d'urgence.
02:48L'état d'urgence, ça marche.
02:49C'est donner des droits exorbitants à la justice et à la police
02:53pendant un certain temps pour régler le problème.
02:57Ça a fonctionné au lendemain des émeutes dans beaucoup de cités en Ile-de-France,
03:02notamment de 2005 à 2007.
03:03Ça peut durer longtemps jusqu'à ce que le problème soit résolu.
03:06Commençons par l'état d'urgence.
03:07N'allons pas faire de la com' avec l'armée.
03:09L'armée a bien d'autres choses à faire dans notre pays et doit être renforcée.
03:13Donc, donnons les moyens à la police et à la gendarmerie,
03:16à toutes nos forces de l'ordre d'agir.
03:19Et surtout, prenons les mesures au niveau national en matière d'immigration,
03:26parce qu'on en revient à ça quand même, en matière de justice
03:28pour véritablement résoudre le problème à la racine.
03:31Voilà, il faut être honnête avec les Français.
03:35Marseille en Inde, c'était état d'urgence, mesures nationales,
03:38parce que Marseille en Inde, c'est la France en ordre aussi,
03:41et des mesures municipales également.
03:43Je vois qu'à Nice, on a trois fois plus de caméras de vidéosurveillance qu'à Marseille.
03:47Ça, par exemple, c'est un bon point pour M. Estrosi.
03:50Il devrait plutôt parler de ça plutôt que de faire des annonces comme l'armée.