Opération "place nette XXL" à Marseille: "On est dans la communication, on ne s'attaque pas à la racine du mal", pour Michaël Taverne (RN)

  • il y a 6 mois
L'opération "place nette XXL" pour lutter contre les trafics de drogue à Marseille se poursuit, au lendemain du déplacement d'Emmanuel Macron dans la cité de la Castellane. Un dispositif "sans précédent" selon le chef de l'État, qui devrait durer plusieurs semaines en France. Dans la cité phocéenne, 22 kilos de stupéfiants ont été saisis depuis lundi et 119 personnes ont été interpellées, selon le préfet de police des Bouches-du-Rhône

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00:00 On le savait déjà, la Castellane et Marseille en général, c'est une ville que je connais très bien.
00:03 On pourrait y avoir exercé quand même un certain nombre de semaines.
00:06 Rappelons que vous êtes...
00:08 Oui, j'ai été CRS dans la Castellane, la Cayolle, les Marronniers, à Marseille, tous les quartiers nord, je les connais très bien.
00:13 D'abord, il faut féliciter les policiers et les gendarmes parce que ce sont des missions extrêmement éprouvantes,
00:19 des longues vacations qui peuvent dépasser les 10 heures.
00:22 Alors maintenant, on est un peu dans la justification et dans la satisfaction, on est dans la communication,
00:29 clairement, on voit très bien qu'on ne s'attaque pas à la racine du mal.
00:33 On dit que les points de deal ont disparu, etc.
00:36 Moi, je n'y crois pas un seul instant, ils se sont déplacés les points de deal,
00:39 mais clairement, on est dans la communication, on ne s'attaque pas à la racine du mal.
00:43 Qu'est-ce que vous pourriez faire alors ?
00:44 Vous savez, on a pris l'exemple du Canada.
00:46 Pourquoi ça marche ? Tout simplement parce que le Canada, comme 95% des pays du monde, contrôle leurs frontières.
00:51 Déjà, si on contrôlait les frontières, si on contrôlait les marchandises, déjà, on sait...
00:55 D'où vient la production.
00:56 On sait d'où ça vient. Ça vient de l'Afghanistan, du Maroc, on save très bien par où ils passent.
01:01 Ça, ce sont même les douaniers qui nous le disent.
01:03 Donc là, il faut contrôler les ports ?
01:04 Mais bien sûr, il faut renforcer les services de renseignement, notamment le renseignement douanier.
01:08 On sait très bien que dans le port de Rotterdam et d'Anvers, ils utilisent le dédouanement.
01:12 Donc ça, ce sont les douaniers qui nous le disent.
01:14 Donc, il faut absolument développer le renseignement douanier et ensuite aller interpeller.
01:19 Mais il faut le dire aussi, ça vient d'une immigration irrégulière, clandestine, qui justement utilise
01:26 ces réseaux de produits stupéfiants.
01:27 Je vous donne juste un exemple et une anecdote.
01:29 Il y a également un bâtiment à Marseille qui s'appelle le JIPSI.
01:32 Le JIPSI, quand on y est allé, c'est un bâtiment qui connaît un certain nombre de...
01:38 En fait, une insalubrité avancée.
01:41 Et ce bâtiment était squatté par des Nigérians, qui justement développaient le trafic de stupéfiants,
01:47 avec notamment les mineurs non accompagnés, tout simplement parce qu'il y a une excuse de minorité.
01:51 Ils utilisent les mineurs, ils sont inexpulsables.
01:53 - C'est la petite main, la main d'œuvre.
01:53 - Mais bien sûr. Et donc il faut s'attaquer à ça.
01:56 Et ensuite...
01:57 - Donc si on tarie le flot migratoire, il n'y aura plus de trafic de drogue à Marseille ?
02:00 - Mais en fait, si vous voulez, c'est tout un cycle, c'est tout un cercle vertueux qu'il faut réinstaller.
02:04 Il y a bien évidemment la lutte contre l'immigration clandestine, revenir au contrôle aux frontières.
02:09 Il y a également la poli judiciaire, parce que j'entendais tout à l'heure les policiers
02:14 qui avaient travaillé pendant de longs mois, de longues semaines, bien sûr.
02:18 Mais moi, j'ai des contacts aussi à Marseille.
02:20 Les procès durent et témurent.
02:21 Ils auraient bien voulu en fait attendre un peu plus, enquêter un peu plus,
02:25 pour justement essayer de démonter les réseaux et aller chercher les têtes des réseaux.
02:32 Et là, on leur a dit "bon écoutez, c'est une opération de communication,
02:34 on va lancer une opération de tel jour à telle heure,
02:36 donc maintenant les procès durent, il faut les mener à bout".
02:39 Et ça, c'est le retour que j'ai notamment des policiers de Marseille.
02:41 Donc voilà, c'est pour ça qu'on est vraiment dans la communication.

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