• avant-hier
Brice Soccol, politologue, à propos d'un chantier à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) confronté à la drogue : «On a trop souvent oublié, dans le cadre de la rénovation urbaine, la notion de la sécurité».

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Tout est dit. Ce qui est intéressant dans ce reportage, c'est qu'on est dans un quartier où, apparemment, on fait de la rénovation urbaine.
00:06Ce que je veux dire par là, c'est que...
00:08Ça promet.
00:09C'est que rénover des bâtiments, les améliorer pour le confort des habitants est une nécessité, mais ce n'est pas suffisant.
00:16Je pense qu'aujourd'hui, il faut avoir une vision à la fois du logement, il faut avoir une vision de la construction, il faut avoir une vision de la sécurité publique, une vision de l'environnement.
00:23Il faut une vision globale. Et malheureusement, on a trop souvent oublié, dans le cadre de la rénovation urbaine, la notion de la sécurité.
00:31Et la sécurité, ce n'est pas que la police nationale, c'est aussi la police municipale.
00:35Il faut qu'il y ait une vraie complémentarité entre police et synergie.
00:39Non pas une juxtaposition, mais une synergie.
00:41Il ne faut pas une juridiciarisation de la police municipale. Ils n'en veulent pas, d'ailleurs.
00:45Ils veulent vraiment une vraie coopération avec la police d'État.
00:49Et on le voit dans les collectivités. Je pense à une collectivité comme Garges-les-Gonesse.
00:53Je pense à Saint-Ouen. Ce sont des villes qui sont difficiles. Vous avez des quartiers prioritaires.
00:58Où là, vous avez, un, une volonté politique de vouloir changer les choses, de droite et de gauche.
01:02On l'a vu dans le sondage de ce matin. Et nous, on l'avait vu dans notre sondage l'année dernière.
01:06C'est que la sécurité, aujourd'hui, est une priorité pour 80% des Français, de droite comme de gauche, des ruraux comme des urbains.
01:13Ça, c'est une réalité. Mais il faut une volonté politique. Il ne faut pas un déni, comme on l'a vu encore cette semaine avec le maire de Grenoble, un déni sécuritaire.
01:22Ça, ce n'est pas possible. Il nous faut une politique globale, une volonté politique, une coopération entre police nationale et police municipale.
01:30Et je pense qu'en fait, tout ça, c'est pour le bien-être des habitants.
01:34Vous avez 90%, 95% des habitants dans ces quartiers prioritaires, quartiers populaires difficiles, qui ne veulent qu'une chose, qui veulent de la quiétude et de la sécurité.

Recommandations