Anne Roumanoff dans "Quelle époque" : "Quand il y avait des politiques puissants comme Nicolas Sarkozy, c'était marrant de se moquer d'eux"
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00:00Il y a quelques mois que vous disiez, j'en ai un peu marre du tir au pigeon sur les politiques.
00:03Oui, en fait, je trouve que quand il y avait des hommes politiques puissants comme Sarkozy, c'était rigolo de se moquer d'eux, de les détruire, enfin de les détruire, je ne les détruisais pas, mais de y aller.
00:14Je trouve que là, la situation est tellement compliquée pour tout le monde que... Enfin, je suis sortie du fait de dire... Enfin, de toute façon, comme j'ai fait...
00:23J'ai vu ce que... Je comprends très bien ce que c'est la difficulté d'exercer le pouvoir, donc je me moque, mais je contourne, en fait. Je ne suis pas dans le clac-clac en ce moment, c'est plus... Mais je dis des choses, mais...
00:37J'espère que vous dites des choses.
00:38Parce que là, la phrase n'est pas compliquée.
00:42J'espère que vous dites des choses parce qu'on va quand même vous faire un photocall politique. Je vous préviens à la fin de l'interview, mais quand même, 30, 50, ça dure.
00:49Vous dites que c'est un combat de durée dans ce métier où il y a tout le temps des nouveaux humoristes qui arrivent. Comment vous expliquez que votre public est toujours aussi fidèle ? Vous remplacez les salles partout.
00:58Un jeune, un producteur qui m'a dit un truc qui m'a vraiment beaucoup marqué, il m'a dit c'est pas important que les gens viennent te voir une fois, deux fois, mais qu'ils reviennent une troisième fois.
01:05Et en fait, je pense que ce qui fait le boucher, mais que ce soit un chanteur ou n'importe quel artiste, c'est que les gens soient contents quand ils sortent du spectacle.
01:11Donc, s'ils sont contents, ils vont en parler à des gens et après, ils reviennent. Après, des fois, les gens me disent « Ah, je vous ai vu il y a 15 ans ». Je dis « Ouais, mais il ne faut pas venir tous les 15 ans ». Dans 15 ans, je ne sais pas où je serai.