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00:00Toujours avec Jean-Claude Dassier et Sébastien Lignier, écoutez Bruno Retailleau hier soir puis la réponse de Laurent Wauquiez ce matin.
00:08Qui a parlé de guerre ? Pas moi. Il n'est pas question de faire la guerre, il est question de respecter nos adhérents.
00:14Nos adhérents, ils ont peur de cette guerre justement. Montrons qu'enfin, si nous voulons être un espoir,
00:20on peut précisément organiser un processus électoral où on choisisse entre des candidats qui sont de la même famille politique d'ailleurs.
00:28Donc ça ne peut pas être des ennemis, mais qui ont des tempéraments, qui ont des options, qui ont des visions qui sont différentes.
00:34Le processus électoral, c'est ce qui au contraire permet d'apaiser les choses.
00:43Voilà, c'est court sur Laurent Wauquiez. Cela dit, il avait dit qu'il y aurait sans doute une guerre des chefs.
00:52Il a dit le parti a besoin de tout sauf d'une guerre des chefs et j'ai tout fait pour l'éviter.
00:57Ça, ça veut dire qu'il y en a une.
00:59Oui, bien sûr. Retailleau nous raconte des histoires, il a le droit de défendre son office.
01:05Oui, j'essaie de retrouver dans la dépêche quand même. En tout cas, tout à l'heure, il disait qu'on a besoin de faire tout pour aider Bruno Retailleau à obtenir des résultats à Beauvau.
01:20On a besoin d'un ministre de l'Intérieur à Beauvau et comprenez pas en train d'aller voir toutes les fédérations dans le France.
01:29Le boulot de ministre de l'Intérieur aujourd'hui en lutte contre cette délinquance qui nous assaille,
01:35et évidemment une immigration qui est totalement hors de contrôle, qui est en train d'étrangler ce pays.
01:40Vous vous dites que Retailleau a tort d'y aller ?
01:43Je crois qu'il a tort d'y aller et je pense qu'il va s'en apercevoir très vite.
01:46Néanmoins, j'ai beaucoup de respect pour lui et pour son discours et la manière dont il a abordé les questions qui sont les siennes.
01:53Je pense même qu'il ne se contentera pas de son discours et qu'à un moment ou un autre, il va être obligé d'avoir des résultats.
02:01Il évolue dans une situation qui n'est pas simple.
02:04Jean-Claude, Jean-Claude...
02:06La politique qu'il a à mettre en place n'est pas simple.
02:10Ensuite, il ne faut pas nous raconter l'histoire.
02:13C'est le lièvre et la tortue, nous verrons bien qu'il va franchir le premier à la ligne d'arrivée,
02:20mais qu'on ne nous raconte pas que ce n'est pas une guerre des chefs.
02:23C'est notre copain Antramy qui pense à ça.
02:26Non, c'est Retailleau qui dit que ce n'est pas une guerre des chefs.
02:28Absolument, Retailleau dit.
02:30Et Bellamy dit que tout est entre billes, Antramy.
02:35Nos chers auditeurs savent la complaisance de Jean-Claude Dacier à l'égard de Laurent Wauquiez.
02:42Mais c'est faux.
02:43Encore une fois, on comprend que Laurent Wauquiez...
02:45Si on se met dans les chaussures de Laurent Wauquiez, on comprend un petit peu sa déception.
02:49Lui, il pensait, à raison ou à non, qu'il allait être chef de parti par défaut, une élection soviétique,
02:55et qu'il n'allait pas refaire ce qu'il voulait.
02:57Bruno Retailleau, est-ce qu'il lui a coupé la priorité ou non, on le saura plus tard.
03:01En attendant, on va avoir une élection.
03:02Moi, je pense qu'en effet, on aura une guerre des chefs,
03:04mais je ne pense pas que la guerre des chefs soit le problème de LR.
03:07Le problème de LR, ce n'est pas la guerre des chefs, c'est l'absence de chef.
03:10Ça fait 7 mois...
03:11Justement, le jeu consiste à en désigner un avec un programme.
03:15Une incarnation, un programme.
03:16Précisément.
03:17Je préfère, à titre personnel, quand on doit choisir un chef, qu'il y ait au moins deux propositions.
03:21Et qu'on ne soit pas avec une élection soviétique où Laurent Wauquiez soit candidat tout seul.
03:25Je vais vous dire, je vais vous dire.
03:26Vous rigolez, vous rigolez.
03:29Vous rigolez dans votre coin avec Marine Le Pen.
03:32Vous rigolez dans votre coin avec Marine Le Pen.
03:36Ces sujets sont trop sérieux pour rigoler.
03:38Moi, je dis simplement que 7 mois de direction collégiale depuis le départ d'Alexiotti,
03:437 mois pour un parti national, sans direction.
03:46Aucune ligne directrice, aucun cap clair.
03:49Les adhérents, on ne sait même pas pourquoi ils adhèrent.
03:51Est-ce que c'est un parti d'opposition ? Est-ce que c'est un parti de gouvernement ?
03:54Est-ce que Les Républicains, c'est le parti libéral de la coupe budgétaire ?
03:57Ou est-ce que Les Républicains, c'est le parti qui participe à un budget
04:00qui vient de taxer à 41% les grandes entreprises françaises ?
04:03Donc moi, je considère qu'en effet, ce parti n'a plus aucun fonds.
04:07Et que pour régler la problème du fonds, il faut une ligne directrice et donc un chef.
04:11Et je préfère qu'il y ait une élection à peu près sérieuse qu'une élection soviétique
04:15comme le LR nous a habitués par le passé.
04:17Écoutez ce qu'en pense Jordan Bardella.
04:19Je pense qu'il fait surtout concurrence à Laurent Wauquiez
04:21et qu'on va se diriger à LR vers la 105ème guerre des chefs
04:26comme à chaque élection présidentielle désormais.
04:28Pour l'instant, il est condamné à être le ministre de la parole.
04:31Il est dans un gouvernement où il est assis à côté de socialistes et de macronistes
04:34qui ne cessent de réclamer plus d'immigration.
04:36On a là quelqu'un qui est sans doute très sincère
04:38mais qui est à la place où il est pour passer de la douce musique
04:41aux oreilles des électeurs du Rassemblement National
04:43qui ont un petit peu l'habitude de voir des gens de LR condamnés à l'impuissance.
04:47Parce qu'il y a beaucoup d'électeurs de droite qui sont aujourd'hui orphelins
04:49d'un leader, d'un projet, d'un parti politique.
04:51Et moi, je veux aussi m'adresser à eux parce que je pense
04:53qu'Emmanuel Macron a fait beaucoup de mal à notre pays
04:55et que face à ce péril aujourd'hui qui est en train de se constituer
04:58autour de Jean-Luc Mélenchon et du Nouveau Fonds Populaire
05:00les patriotes ont le devoir de se rassembler.
05:02Est-ce que c'est très fair-play de la part de Jordan Bardella
05:05de dire de M. Retailleau qu'il est en train de dire
05:08de la douce musique aux côtés de ministres socialistes
05:11alors qu'il est allé au casse-pipe sur l'affaire Doilem
05:14en utilisant une procédure d'urgence qui, visiblement,
05:17n'est pas appréciée du tribunal administratif
05:19qui dit que la seule façon d'expulser, c'est la procédure normale.
05:22Résultat des courses, M. Doilem est sorti,
05:25il n'est plus dans un crât
05:27et ça a été un revers de taille pour le ministre de l'Intérieur.
05:32Est-ce que c'est responsable de la part de M. Bardella
05:36de dire que M. Retailleau pense comme certains ministres de gauche
05:41et effectivement, il y en a dans le gouvernement.
05:43Le fair-play, d'abord, ça commence à devenir une denrée très rare
05:47à proximité d'une élection présidentielle.
05:50Il y a deux ans et demi, quand même.
05:52Mais enfin, il semble que, peut-être, l'élection sera...
05:55Mais ce sera le problème, Jean-Claude.
05:57Ne demandez pas du fair-play. J'écoutais, j'ai lu.
06:00Les acteurs du film présidentiel 2023 sont sur l'ancien logiciel.
06:06Ils ne veulent que leur carrière politique alors que les gens s'en foutent.
06:10Ils ne veulent plus de sa voix. Ils veulent un programme.
06:14Ils veulent savoir ce qui marche.
06:16Et donc, ce ne sont pas des incarnations.
06:18Les incarnations qu'on entend les unes après les autres
06:21dans cette émission et dans les autres sur Europe 1 et sur CNews...
06:23L'incarnation, c'est la confiance.
06:24Mais quelle confiance ? Vous ne pouvez plus faire confiance sur un nom.
06:28Il faut un programme derrière.
06:30Regardez, Retailleau évoqué. Est-ce que vous avez une préférence ?
06:33Entre Retailleau évoqué ?
06:34Est-ce que vous en avez une ?
06:35Ah oui, j'ai une préférence.
06:36Pourquoi ?
06:37Parce que j'estime, au jour d'aujourd'hui, quand j'entends M. Chenu,
06:41je l'écoutais à la radio, en venant ici,
06:44qui tapait un bras raccourci sur Retailleau...
06:46Mais vous ne me dites pas votre préférence.
06:48C'est l'homme politique Jean-Claude Dassier qui parle.
06:50Moi, je vais vous dire, entre le lièvre et la tortue,
06:53je verrai qui a eu raison et qui a adopté la bonne stratégie.
06:57Moi, mon intérêt...
06:59Vous parlez comme les Français, Jean-Claude.
07:01Et vous avez raison.
07:02Que ce soit évoqué ou Retailleau, vous en fichez.
07:05Parce que vous voulez juste une personne qui conduise
07:08à ce que ce pays aille mieux.
07:10Exactement.
07:12Les gens qu'on écoute, les Retailleau, les Wauquiez, les Zins,
07:18ils veulent tous une carrière.
07:20Ils veulent y aller.
07:21Ils veulent être présidents.
07:23C'est his no good.
07:25Je veux être calibre à la place du pays.
07:27Toute sincérité à ces personnes.
07:29Ils vont se retrouver à 10,
07:31et il va y avoir une dispersion de voix.
07:33Ça fait 50 ans que ça dure.
07:35Et après, les électeurs,
07:37que nous sommes tous les trois autour de la table,
07:39et les quelques centaines de milliers de personnes qui nous écoutent,
07:42se disent qu'on est perdus parce qu'il y en a deux qui ne se sont pas écoutés.
07:46C'est ce que je disais tout à l'heure.
07:48Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
07:50Il y en a qui rigolent.
07:51Et Marine Le Pen est en tête de celles qui rigolent.
07:54Vous ne nous avez pas dit qui vous choisissez entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
07:57On vous a dit le lièvre ou la tortue.
07:59Je choisirai le lièvre ou la tortue.
08:01Je choisirai le meilleur.
08:02J'ai ma petite idée, mais je peux me tromper.
08:04Ça ne sera pas la première fois.
08:06Je pense honnêtement que Retailleau avait autre chose à faire
08:09que de se précipiter aujourd'hui à être candidat
08:11aujourd'hui à la présidence des Républicains.
08:13Demain, bien évidemment, il sera candidat.
08:16Si ça doit se terminer en une foire d'empoigne
08:18et une engueulade entre les deux,
08:20ce sera catastrophique pour les gens qui détiennent...
08:23Mais en quoi c'est catastrophique ? C'est une élection !
08:26Mais on meurt du fait qu'on ne donne jamais la parole aux adhérents.
08:31Les adhérents, les Républicains, ils ne sont jamais consultés.
08:35Ils sont consultés et quand on donne un nom, on leur dit non.
08:38Regardez la dernière présidentielle.
08:42Ils avaient voté en majorité Ciotti.
08:44On a mis qui ? On a mis Valéry Pécresse.
08:46Parce qu'on a dit, vous comprenez, c'est mieux.
08:48Ciotti, il est clivant.
08:50Mais Eric Ciotti aussi, c'est des fous.
08:52Eric Ciotti, il aurait très bien pu, au moment où il part
08:54à l'été, au moment de la dissolution, il aurait très bien pu demander...
08:56Quand on les consulte, on dit, finalement, on va faire autrement.
08:59C'est les instances dirigeantes.
09:00Moi, j'entendais encore, il y a quelques années,
09:02chez Jean-Marc Morandini, sur CNews,
09:04un député, oui, Renaissance, qui disait
09:08vous comprenez, si on nous élit, nous,
09:10c'est qu'on sait mieux que vous.
09:12La messe est dite, 19h56.
09:14Merci Jean-Claude Dassier, merci Sébastien Linier.
09:16Dans un instant, le journal de 20h, juste après
09:18le spécialiste Patrick-Martin Jeunier pour savoir
09:22qui dit quoi de comment de Trump, de Poutine, de Zelensky,
09:26de la fin de la guerre en Ukraine.
09:28Vous avez compris ? Moi non plus.
09:30Dans un instant, le journal de 20h.

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