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Mettre en lumière les projets innovants qui contribuent à transformer le paysage de la santé en Île-de-France mais également les aides et dispositifs institutionnels qui permettent de les expérimenter et de les accompagner. C’est l’objectif de la Journée Francilienne de l’Innovation en Santé organisée par l’ARS Ile-de-France !
Cécile Lambert, rapporteure générale de l’Article 51 au Secrétariat général des Ministères chargés des affaires sociales, Dr Rebecca Haddad et Mathilde Tersiguel, porteuses du projet Autonomie AVC ainsi que Pr Corinne Bagnis, porteuses du projet Optalim sont les visages de ces innovations en santé et expliquent ce qu'ils apportent au système de santé.

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00:00L'Artic 51 a été créé en 2018, c'est un dispositif qui est porté par le ministère
00:11de la Santé et par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et qui vise à donner les moyens à
00:14des porteurs de projets sur le terrain de conduire des expérimentations.
00:17Un peu n'importe qui, des établissements de santé, des professionnels de santé mais
00:25aussi des startups, des associations d'usagers.
00:28Dès la proposition, on prend leur idée et on leur permet de la développer.
00:35On a des ateliers qu'on appelle des accélérateurs et qui leur donnent un appui pour développer
00:41leur projet.
00:42Et puis on les suit tout au long de la vie du projet, on prend des nouvelles, on leur
00:45demande aussi de nous expliquer où ils en sont et bien sûr le nerf de la guerre, on
00:49les finance.
00:50OZIF, c'est une expérimentation qui a été proposée par les pharmaciens et les médecins
00:59libéraux en Bretagne, proposée aux patients des petits soins, ce qu'on appelait des petits
01:03maux, directement en pharmacie d'officine.
01:05Aujourd'hui, par exemple, on peut avoir des antibiotiques quand on a une angine ou une
01:08cystite directement au côtoir du pharmacien, on n'a plus besoin d'aller voir son médecin
01:12pour faciliter la vie au quotidien et l'accès aux soins.
01:15C'est des bons résultats d'évaluation, on montre que ça marche, que c'est efficient
01:23sur le plan économique, que les patients s'y retrouvent et les professionnels également.
01:27Donc c'est quelque chose qui a produit de la valeur et qui a réussi à en faire la
01:30démonstration.
01:311250 projets proposés, on en a retenu 156 et aujourd'hui 90 sont encore actifs.
01:415 sont rentrés dans le droit commun et 20 vont l'être.
01:43Les articles 51 sont financés par le Fonds de l'innovation pour le système de santé.
01:51C'est un fonds qui est hébergé par l'assurance maladie et ils sont souvent cofinancés par
01:56les agences régionales de santé.
01:57Ça vise à expérimenter une nouvelle organisation des soins de rééducation à la phase aiguë
02:08et sub-aiguë d'un AVC, un accident vasculaire cérébral.
02:11Quand on a un accident vasculaire cérébral, on a des déficiences motrices, cognitives
02:16qui s'installent et pour bien récupérer, il faut de l'intensité de rééducation.
02:22Là, on se rend compte qu'il faudrait trois heures de rééducation journalière, les
02:28patients n'en ont qu'une heure et demie, c'est la moyenne européenne.
02:30Un des leviers concernant ce frein d'accès à de la rééducation intensive, c'est l'autorééducation
02:37dont on souhaite se baser sur une innovation technologique pour rendre l'autorééducation
02:43plus ludique.
02:44Et le côté innovation de l'organisation, c'est donner accès à des patients alors
02:49qu'ils sont hospitalisés à de l'autorééducation dans des salles dédiées et de façon autonome.
02:56Le patient va être acteur de sa prise en charge, mais également redonner plus d'autonomie
03:01en favorisant l'intensité de rééducation.
03:08C'est un ensemble de dispositifs qui s'appellent SRT, Self Rehabilitation Therapy, qui sont
03:13fabriqués par une entreprise française de Saint-Etienne.
03:16Ces dispositifs développent des jeux sérieux, des sérious games cognitifs et moteurs à
03:21l'aide de différentes sphères que le patient va pouvoir mobiliser.
03:26Il va y avoir un côté ludique, un côté de stimulation cognitive, d'exploration visuelle,
03:33de rééducation motrice.
03:35Et on peut même mettre en jeu des thérapies qui sont vraiment prouvées sur le plan scientifique,
03:41notamment ce qu'on appelle la thérapie induite par la contrainte.
03:47Plus que des obstacles, c'est un peu des défis, parce que jusqu'à présent, ça
03:51ne se faisait pas d'ouvrir une salle comme ça, laisser des dispositifs et de dire au
03:56patient « bon, allez-y ».
03:57Déjà, il faut acculturer tout un service au fait de se dire « le patient va pouvoir
04:02accéder à une salle, à un dispositif tout seul, on va former des équipes pour
04:08déjà motiver les patients, trouver le lieu adéquat en termes de sécurité ».
04:13Et puis, il y a aussi un enjeu de communication avec les patients, avec leurs proches, parce
04:18que ce qui est pas mal aussi avec ce dispositif, c'est qu'il y a une utilisation qui est
04:21possible avec un proche.
04:22On peut jouer avec son proche, avec de la compétition, etc.
04:26Chez De Sainté, nous, ce qu'on essaye de pousser, c'est de mettre la technologie
04:30au cœur d'un écosystème qui est la technologie, l'usage, le patient, le besoin clinique
04:35et le design.
04:36Et en fait, la technologie, pour nous, ce n'est jamais une fin en soi, c'est plutôt
04:39un moyen de répondre à des enjeux qui nous remontent du terrain, donc on part toujours
04:43d'une problématique.
04:48Nous, on est accompagnés dans le cadre d'un appel à projet qui va regarder tout ce qui
04:51Nous, on est accompagnés dans le cadre d'un appel à projet qui va regarder tout ce qui
04:54est innovation en organisation.
04:55On a un soutien financier qui nous permet d'expérimenter la mise en place de ces dispositifs
05:01dans quatre centres parisiens.
05:02Ça nous permet aussi d'avoir le support de professionnels, on va dire, vraiment spécialisés
05:08au sein de l'Université Paris-Sorbonne, sur des techniciens de recherche qui vont
05:12nous permettre de faire de la collecte de données, sur des personnes, des méthodologistes
05:16qui nous permettent de vraiment poser les bonnes questions.
05:21C'est le tout début parce que ça fait quelques semaines qu'on a mis en place les dispositifs,
05:26donc on est dans une phase qu'on appelle de familiarisation, mais on a des premiers retours
05:30qui sont, on va dire, plus des petits cas isolés, mais qui sont très intéressants.
05:34On a eu un autre médecin qui me disait « moi, un coup, je suis venue et c'était rigolo,
05:38il y a un patient qui était venu avec son proche, ils s'étaient chacun installés
05:41sur un dispositif, ils ont dit « un, deux, trois, tu lances », on a lancé l'activité
05:44en même temps et créé ce petit moment aussi social.
05:46Donc c'est plein de retours comme ça qu'on commence à voir, qu'il va falloir formaliser,
05:50mais qui nous disent vraiment qu'on est dans la bonne direction.
05:58C'est une entreprise française qui a développé un outil très intéressant.
06:02On sait depuis des années qu'on peut tremper des petits bouts de carton dans les urines
06:05pour mesurer un certain nombre de choses.
06:07Il y a cette entreprise qui s'appelle Icky qui a digitalisé ce process.
06:10C'est un outil qui est très facile à utiliser pour les patients, les citoyens
06:13qui veulent tester leurs urines à la maison.
06:15Et nous, on les accompagne dans un projet qui touche les maladies rénales,
06:19puisque les maladies rénales sont des situations dans lesquelles on a un enjeu majeur diététique,
06:24de changement de comportement diététique.
06:26Donc les patients qui ont des maladies rénales avancées, qui sont pris en charge par des spécialistes,
06:30ont besoin d'être accompagnés pour faire des changements alimentaires au quotidien.
06:34Et on mesure dans leurs urines un certain nombre de paramètres qui nous permettent d'être sûrs
06:38que l'alimentation a bien été modifiée, de telle façon qu'elle va protéger le plus longtemps possible
06:44la fonction rénale.
06:46L'idée, c'est de le tester et de le mettre à disposition des patients à la maison.
06:49Ils ont eux-mêmes une petite application sur leur téléphone qui leur permet d'avoir des informations
06:53qui les aident à changer leur comportement alimentaire, donc c'est de l'éducation thérapeutique.
06:57Et le professionnel de santé de son côté, les diététiciens, diététiciennes
07:01ou les professionnels de la nutrition qui les accompagnent,
07:03ils vont avoir les résultats numérisés de ces analyses faites à la maison,
07:08en même temps que des informations que le patient va renseigner sur ce qu'il a mangé,
07:12ce qu'il a bu, etc., des questions qu'on peut lui poser plus précisément.
07:21L'idée de tester cette solution à l'hôpital, ça va être de pouvoir montrer qu'on est plus efficace,
07:27qu'on fait gagner du temps aux professionnels de santé.
07:29Du coup, les professionnels de santé n'ont pas besoin de passer trop de temps à analyser des questionnaires,
07:34que toutes les informations dont ils disposent sont déjà recueillies dans leur plateforme digitale.
07:38Et puis, il y a aussi un avantage majeur qu'on va tester, c'est l'impact sur l'autonomie des patients,
07:43leur capacité à se prendre en charge.
07:45En fait, on va les former, on va les former plutôt que de leur donner des conseils
07:49quand on les voit seulement une fois tous les trois mois à l'hôpital.
07:52Tous les jours, ils vont pouvoir apprendre des choses sur leur nutrition
07:54et devenir de plus en plus autonomes pour changer leur comportement de santé.
08:03L'ARS est le financeur de l'hôpital.
08:06L'ARS est le financeur. L'ARS a sélectionné ce projet sur un dossier.
08:10Ce qui est vraiment intéressant, c'est de pouvoir avancer ensemble, maintenant.
08:13On a mis en place un comité de pilotage qui associe à la fois les membres du tiers-lieu, l'entreprise,
08:18le service de néphrologie de l'hôpital Pitié-Salpêtrière
08:21et le département de néphrologie qui va gérer cet appel à projet sur le terrain.
08:24Et puis, les partenaires de l'ARS qui vont vraiment nous aider en travaillant ensemble
08:29à rester le plus près possible de l'objectif auquel on s'est engagé,
08:32c'est-à-dire de démontrer vraiment un impact organisationnel
08:35et de pouvoir, à la fin, être capable d'abord qu'on a bien utilisé les fonds,
08:38qu'on a bien fait ce qu'on allait dire, qu'on allait faire,
08:40qu'on a bien essayé d'être dans un processus de qualité tout au long du projet.
08:44Et que du coup, c'est ça qui va nous garantir à la fin de pouvoir répondre à la question posée initialement.
08:49Et finalement, que l'argent public qui a été investi par l'ARS pour faire cette expérimentation
08:54elle permette d'avoir la réponse à la question qui a été posée à l'origine.
09:03Oui, alors l'ARS a fait le choix de sélectionner une entreprise qui a déjà pas mal avancé sur son chemin.
09:09Donc, c'est une solution qui a déjà marqué CE, qui a pour objectif de pouvoir être commercialisée,
09:14qui a besoin de faire de la démonstration dans différents champs.
09:17Donc, elle a déjà démontré évidemment cette solution, qu'elle était pertinente, qu'elle était juste,
09:22que c'est une mesure des paramètres urinaires qui est efficace.
09:25Maintenant, on a besoin de répondre à plein de questions,
09:27c'est-à-dire en quoi ça change les parcours de soins, en quoi c'est mieux pour les patients.
09:31Donc, ça c'est une partie de la réponse qui va être apportée par Optalim.
09:34Et donc, cet appel à projet, il permet vraiment à l'entreprise de continuer à développer
09:39tout un tas de démonstrations qui sont essentielles pour pouvoir aller toucher leur cible
09:45et puis arriver au marché avec un bagage de documentation
09:50de l'intérêt de leur solution qui est absolument essentiel.

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