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Dans cet épisode, je vous emmène en immersion au coeur de la Police Scientifique ! Pour ça je suis allé à Paris et à Lyon dans leurs locaux pour suivre différentes affaires.

Merci à la Police Scientifique et à la Police Nationale de m'avoir autorisé à tourner avec eux.

Catégorie

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Éducation
Transcription
00:00Belle cale à Schneeckoff.
00:02Oh ! Ah oui, ça a bien marché, disons.
00:05Voilà ce que ça donne.
00:06Avec ça, tu peux avoir plein d'infos.
00:08Ah, il va voir ma caméra.
00:09C'est ça.
00:10Voici le téléphone.
00:11Ah oui, il a bien pris une balle, oui.
00:13Donc là, pour nous, c'est une suspicion de traces de sperme.
00:15Oui, ça vous permet de savoir si les victimes ont été droguées.
00:22Salut, bienvenue dans une nouvelle vidéo.
00:25Aujourd'hui, on va découvrir les différents métiers liés à la police scientifique.
00:29Je suis devant le laboratoire de police scientifique de Paris
00:32et on va découvrir tout ça.
00:33Pour pouvoir découvrir un maximum de divisions différentes,
00:36que ce soit la balistique, les empreintes digitales ou encore la biologie,
00:39Adrien, chef de division à la police scientifique,
00:42nous a préparé des pièces à conviction,
00:44des scellés tirés d'une même affaire.
00:47Évidemment, ce ne sont pas de vraies pièces à conviction
00:50puisque ça pourrait mettre en péril la véritable enquête.
00:53Pour des raisons de confidentialité
00:55et de maintien de tout ce qui est affaires judiciaires,
00:59en fait, on ne peut pas travailler sur des vraies affaires, des vrais scellés.
01:02Du coup, moi, je nous ai créé pour ces deux jours de tournage des faux scellés
01:06dans l'idée de vous montrer un maximum de choses qu'on fait ici
01:09avec deux affaires distinctes puisque sur une même affaire,
01:12on ne va pas pouvoir tout couvrir.
01:13La première affaire, ce sera une histoire de braquage.
01:16Quatre individus masqués et armés attaquent une bijouterie.
01:19Ils vont enfoncer la devanture à la voiture bélier,
01:22puis dérober les bijoux.
01:23La police les encercle, des échanges de tirs s'en suivent,
01:26mais les braqueurs parviennent à s'échapper,
01:28laissant tomber l'une des armes dans la fuite.
01:31Les officiers de police judiciaire chargés de l'enquête
01:33vont prélever sur les lieux du crime l'arme, une kalachnikov,
01:37des douilles et des fragments de peinture de la voiture bélier
01:40sur la façade de la bijouterie.
01:41Voilà les seuls éléments dont dispose la police.
01:44L'officier de police judiciaire chargé de l'enquête
01:47va requérir la police scientifique pour analyser les pièces à conviction.
01:51Dans le jargon, on dit qu'un requérant apporte les scellés.
01:54C'est la première étape finalement ici ?
01:56C'est ça.
01:57Alors qu'est-ce qui se passe concrètement ?
01:58Et qu'est-ce que c'est ça devant ?
02:00Les services requérants de police nous ramènent des scellés
02:03et des demandes d'analyse, donc des réquisitions.
02:06C'est des demandes, qu'est-ce qu'ils veulent faire ?
02:08Si c'est une recherche ADN, trace papillaire, balistique.
02:10Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'on a là ?
02:12Donc là, nous avons un fusil d'assaut laissé par les auteurs.
02:16Vérifie juste que ce qu'il y a là correspond avec les deux.
02:20Donc à partir du moment où moi j'ai tout ça,
02:23c'est bien scellé, j'ai bien un nom de scellé.
02:25J'ai une date, j'ai l'infraction, date est signée.
02:28Là, pour moi, le scellé est correct.
02:30Par contre, c'est une arme.
02:31Donc il faut téléphoner pour une mise en sécurité.
02:33Et alors, c'est quoi mettre en sécurité ?
02:35C'est vérifier qu'elle ne puisse pas...
02:36Ils vont ouvrir et ils vont vérifier qu'il n'y a pas de balles dans le chargeur.
02:41Ou qu'il y a le cran de sécurité.
02:43Tout à fait.
02:44Donc voilà, tant que je n'ai pas la mise en sécurité, ça j'évite des touchés.
02:47Par contre, les autres, je peux déjà les mettre à l'intérieur.
02:51En fait, les scellés, c'est rangé par affaires.
02:54Tout à fait.
02:55Du coup, maintenant que l'affaire, elle a enregistré
02:58qu'on a des numéros de dossiers pour les différentes spécialités
03:01et que tous les scellés sont tracés,
03:03on va pouvoir procéder aux analyses.
03:05Alors attention, on ne peut pas faire dans n'importe quel ordre.
03:07On a vraiment une chronologie des prélèvements et des analyses
03:11pour préserver les différentes traces.
03:13Et oui, parce que si sur l'analyse d'une arme,
03:15il commence par démonter l'arme en balistique,
03:18eh bien, il risque d'effacer les empreintes ou l'ADN.
03:21Il y a donc un ordre à respecter.
03:23Et le premier, ce sont les traces papillaires.
03:26Pour ça, j'ai dû m'équiper afin de ne pas contaminer les preuves.
03:29Je suis prêt. Je te suis, Yann.
03:31On est parti.
03:32Donc toi, tu es spécialiste des traces papillaires ?
03:35Exactement.
03:36Qu'on appelle empreintes communément, nous, le commun des mortels.
03:39Empreinte digitale.
03:41On va ouvrir le scellé.
03:43Bel kalachnikov.
03:45Oui.
03:46Ce sont des scellés qui ont été fabriqués exprès pour la vidéo.
03:49En revanche, c'est une vraie arme.
03:51C'est un vrai kalachnikov qu'il y a là.
03:53On a un banc pour avoir de très jolies photos.
03:56Un petit studio photo.
03:58Chaque scellé doit être pris en photo.
04:00Tous.
04:01Avec la petite réglette aussi, pour avoir une échelle.
04:04Oui, c'est indispensable.
04:06Maintenant, on va procéder à la révélation.
04:08C'est dans cette cuve-là que...
04:10C'est dans cette cuve où on va faire la réaction.
04:13Donc ça, ça va assurer le taux d'humidité.
04:17Et dans le réception qui est situé à côté,
04:19qui est chauffé par en dessous,
04:21j'ai posé une cupule en aluminium
04:23avec le mélange colle plus colorant.
04:26Ok.
04:27Ça va chauffer.
04:28Ça va être vaporisé.
04:29Ça va ceinturer l'intérieur de la cuve.
04:31Et avec un temps d'exposition qui est aussi maîtrisé,
04:34s'il y a des traces sur l'arme,
04:36ça va polymériser et les faire apparaître.
04:38Pour faire simple, tu vas diffuser de la colle dans l'air,
04:41sous forme d'aérosols,
04:42qui vont se coller sur les empreintes digitales.
04:44Voilà, exactement.
04:45Comment tu fais quand tu as des objets plus gros que la boîte ?
04:49Une grosse boîte.
04:50Une grosse boîte.
04:51La réponse, c'est là.
04:53Donc je vais essayer de caser l'arme.
04:57Donc on a un colorant qui va rendre les traces éventuelles fluorescentes.
05:02Ça va être joli comme truc.
05:04On pourra les voir, quoi.
05:05On pourra les voir.
05:06Donc ça, c'est le mélange entre la colle et la poudre de l'humiciano.
05:12Et d'ailleurs, tu parles de colle, mais c'est vraiment de la colle ?
05:14C'est de la colle quand on est dans le commerce ?
05:16De la superglue, on va dire.
05:18Donc là, on alarme l'eau, la colle.
05:21Et comme c'est une réaction, il va me falloir aussi un contrôle positif.
05:25Donc j'ai récupéré une lame de verre sur laquelle a été déposée une trace.
05:30Oui, mais là, volontairement, pour le coup.
05:32Qui va nous dire si effectivement, la réaction s'est déroulée de façon correcte.
05:38Parce qu'effectivement, on peut ne pas avoir de traces sur l'arme.
05:42Ce qui est un résultat en soi.
05:44À condition que le contrôle positif nous dise que la réaction s'est bien passée.
05:49Voilà.
05:50Donc c'est parti.
05:51Il n'y a plus qu'à revenir dans...
05:53Dans 40 minutes, 45 minutes.
05:55Super.
05:57C'est le contrôle positif.
05:59Il est en effet positif.
06:00On voit bien les empreintes.
06:02Donc là, la manip a marché.
06:04Et c'est ce qu'il faut.
06:05Oh waouh.
06:06Ah oui, ça a bien marché, dis donc.
06:07Ça a pris la colle.
06:08On voit que ça a été manipulé.
06:10Et maintenant, on va éteindre la lumière.
06:13Maintenant, c'est l'idée de rechercher une trace exploitable.
06:18Et alors, qu'est-ce que c'est une trace exploitable ?
06:21Celle où on voit bien tous les...
06:22La trace, vous avez des crêtes.
06:24Et puis, on a ce qu'on appelle des minuties.
06:27C'est-à-dire des points spécifiques
06:29où une crête unique va se scinder en deux crêtes.
06:33Donc on appelle ça une bifurcation.
06:35Ou carrément ce qu'on appelle un lac entre deux crêtes.
06:39Donc c'est des points d'intérêt.
06:41Et pour envoyer les traces au fichier,
06:44il faut 12 de ces points.
06:46Donc là, on essaye de déterminer
06:48si on aura des traces avec suffisamment de minutie
06:52pour pouvoir les envoyer au fichier.
06:53Là, il y a une jolie zone.
06:55Ça a été bien touché.
06:56Là aussi, sur la crosse, il y en a une.
06:59Alors, pour pouvoir voir les traces d'empreintes en couleur,
07:04il y a besoin d'une lumière
07:06qui va émettre une longueur d'onde
07:08et donc qui va faire ressortir...
07:09Mais il y a aussi besoin d'un filtre
07:10pour pouvoir voir la couleur.
07:12Ah ouais !
07:13Donc celle-là, je pense qu'elle sera exploitable.
07:16Celle-là, du coup,
07:18on s'aperçoit qu'elle est magnifique, en fait.
07:20Donc là, je pense que je vais pouvoir les prendre en photo
07:22sur le banc.
07:25Ah ouais !
07:26Voilà ce que ça donne.
07:27Ah oui !
07:28Du coup, là, c'est vraiment le produit colorant
07:31qui ressort vachement bien.
07:34Oui, oui.
07:35Donc je pense que je vais enregistrer celle-là
07:37et c'est sur celle-là que je travaillerai.
07:40Oui, parce que ce n'est pas le tout d'avoir l'empreinte,
07:42mais maintenant, il faut pouvoir la comparer.
07:44Dans ce cadre-là,
07:46je n'ai pas eu de relevé d'un suspect,
07:48donc je ne pourrais pas la comparer directement.
07:51Donc la trace va être envoyée au FAED.
07:54C'est quoi le FAED ?
07:55Fichier Automatisé des Empreintes Digitales.
07:57Et va être comparée à toutes les empreintes
08:01qu'ils ont en stock.
08:02On espère qu'il y aura un résultat.
08:04Ça, ça se fait automatiquement ?
08:05C'est un programme qui le compare ?
08:07Un programme et des personnes
08:09qui les indiquent au programme.
08:12Il va falloir que tu en recherches
08:14par rapport à telle ou telle minutie.
08:16Donc il y a tout un travail humain.
08:19Donc maintenant, je vais refaire le CD,
08:21indiquer qu'il y a eu un traitement chimique.
08:23Je pense qu'on va la suivre, d'ailleurs,
08:25cette Kalashnikov.
08:26Je pense aussi.
08:28Justement, on va suivre la Kalashnikov
08:30en division balistique avec François.
08:32Mon travail va consister à faire parler cette arme,
08:35pour savoir si c'est cette arme
08:36qui a tiré ces étuis-là.
08:37Parce qu'on va faire les tirs de comparaison,
08:39étant donné qu'on a une arme et des étuis.
08:41D'ailleurs, étuis, c'est les douilles ?
08:43Des douilles.
08:44Donc on est ici face à une arme automatique
08:48de type M70 AB2.
08:51C'est une Zastava M70 AB2.
08:53Beaucoup l'appellent la Kalashnikov.
08:55Donc maintenant, je vais l'ouvrir, en fait,
08:57pour permettre de vérifier
08:59l'intérieur de l'arme, en fait,
09:01voir si elle est en état de tir.
09:04T'es obligé de connaître
09:05toutes les armes par cœur, toi, du coup ?
09:07La plupart, oui.
09:08De savoir comment ça marche, quoi.
09:09Donc là, je vais vérifier, en fait,
09:11l'état de la tête de culasse,
09:12l'état du mécanisme,
09:13s'il fonctionne correctement.
09:14Et vérifier, en fait, voilà,
09:16le canon n'est pas bouché.
09:17Quand tu mets ton oeil dans le trou du canon,
09:20c'est que t'as confiance.
09:23Voilà, il n'y a aucune obstruction
09:24à ce que cette arme ne tire pas.
09:25Donc maintenant, je vais vérifier les étuis.
09:28Je ne sais pas si YouTube va être très fan
09:30que je montre une arme comme ça sur YouTube.
09:33Si la vidéo est plus monétisée,
09:35c'est comme ça, c'est pas grave.
09:37Donc déjà, dans un premier temps,
09:38visuellement, je vais regarder l'état des étuis,
09:40voir déjà si le calibre de l'étui
09:43correspond avec l'arme.
09:44Bien sûr.
09:45Et là, je vois que c'est deux étuis
09:46de calibre 7.62x39,
09:48donc qui correspondent parfaitement
09:50avec cette arme.
09:51Tu le vois parce que tu les connais par coeur.
09:52Parce que je les connais.
09:53Oui, voilà.
09:54Je vais les garder de côté.
09:55Et ensuite, on va ensuite la faire parler.
09:57Eh oui, tirer et voir si...
09:59Faire les tirs, passer au comparateur.
10:01Les deux étuis qui ont été récupérés
10:02sont les mêmes qui ont été tirés
10:03par cette arme.
10:04C'est ça.
10:05Donc là, maintenant,
10:06on va descendre au stand de tir.
10:07Allez, je te suis,
10:09avec un peu de distance quand même.
10:12Alors, oui, un stand de tir.
10:13Comment ça connaître aussi,
10:14le stand de tir ?
10:19Donc là, je vais faire un tir en coup par coup.
10:21OK.
10:22Et ensuite, je vais tirer en rafale.
10:23OK ?
10:24D'accord.
10:25Très bien.
10:26Donc vous restez bien derrière le pare-bol.
10:28C'est bon ?
10:29Oui.
10:32Oh, waouh.
10:34Oh, waouh.
10:36Oh, waouh.
10:37Waouh.
10:38C'est bon ?
10:39Oui, oui.
10:40Alors, je tire en rafale.
10:41Super.
10:43Tir terminé.
10:45Ah oui, hein.
10:46Quand même, hein.
10:47Eh ben.
10:48Et bon, je rappelle tout ça, finalement,
10:50c'est pour récupérer les étuis.
10:51Voilà.
10:52Évidemment, pour pouvoir les combattre.
10:53Donc là, les projectiles,
10:54donc les balles,
10:55ce que vous appelez les balles,
10:56nous, on appelle ça les projectiles.
10:57Oui.
10:58Tu t'en fous, ça, d'ailleurs,
10:59parce que ça, c'est parti au fond,
11:00dans le...
11:01Alors, ça, c'est,
11:02ça, c'est,
11:03ça, c'est,
11:04ça, c'est,
11:05ça, c'est,
11:06ça, c'est,
11:07ça, c'est,
11:08ça, c'est,
11:09ça, c'est,
11:10ça, c'est,
11:13d'accord,
11:14ça part derrière
11:15et ça tombe dans un bac.
11:16OK.
11:17Ça, on ne peut pas les récupérer.
11:18Moi, je vais ramasser mes étuis, là.
11:19Oui, c'est ça,
11:20ils sont tous, là, au sol.
11:21OK.
11:22Donc, maintenant, on remonte,
11:23et ici,
11:24je vais aller au comparateur.
11:25Donc déjà, dans un premier temps,
11:26je vais prendre mes deux élément de tir,
11:27je vais mettre ça sur le comparateur.
11:28Alors ici, soir la percussion,
11:29bon déjà on voit dans un premier temps,
11:31qu'elle se ressemble énormément.
11:32Voilà.
11:33Donc, c'est une percussion plate,
11:34on appelle ça.
11:35Elle est circulaire.
11:36OK.
11:37Et elle a un fond plat.
11:42Par exemple, au lieu d'avoir une percussion à fond plat, on aurait une percussion ronde.
11:47Ok.
11:48Donc déjà, si on a une percussion plate au fond et bombée ici, bon déjà, voilà.
11:54C'est pas la même arme.
11:55Ah, et ça, c'est le…
11:56Alors ça, c'est une trace d'éjecteur.
11:58C'est la pièce qui a permis d'éjecter cet étui.
12:00Et ça aussi, elle a une signature ?
12:02Chaque arme a sa signature, oui.
12:04Ok.
12:05Elles ont quasiment la même forme.
12:06Oui, on le voit, là.
12:07Elles ont une forme un peu comme ça, là.
12:09C'est ça.
12:10On le superpose ici, déjà.
12:11On a même la continuité ici et la même strie.
12:14Voilà.
12:15Ah oui, d'accord.
12:16Bien joué.
12:17Voilà, tu vois, tu peux faire baliser.
12:18C'est bon, c'est bon.
12:19Attends, j'arrive.
12:20Je dépose mon CV demain.
12:21Ok, on voit effectivement que…
12:22Je te mets un peu de lumière encore.
12:24Il y a une strie qui match, qui correspond ici.
12:27Tu as vu ?
12:28Donc là, je peux garantir que c'est…
12:29Que c'est la même arme.
12:30Que c'est cette arme-là qui a tiré.
12:32Donc là déjà, on oriente l'enquêteur en disant, ce que vous avez retrouvé sur un
12:36scène de crime, ça appartient bien à cette arme-là.
12:38Donc c'est les étuis.
12:39Oui.
12:40Mais si jamais tu avais eu les balles, par exemple, ça peut marcher aussi.
12:43Alors on fait exactement la même chose au niveau des rayures.
12:46C'est des armes à canon rayé.
12:47Le projectile va passer dans le canon, d'accord ?
12:49Elle va laisser une empreinte de rayure.
12:51Parce qu'elle va tourner sur elle-même, c'est ça ?
12:52Rayure, interrayure, voilà.
12:53C'est pour sa gyrostabilité.
12:54Quand elle va sortir du canon, elle va arriver dans un mur, dans une voiture, malheureusement
13:00dans une personne.
13:01On va récupérer ces éléments de tir, d'accord ?
13:03Et pareil, on va les faire parler.
13:04Donc là, pareil, on va devoir les faire coïncider ensemble et dire, ok, oui, c'est
13:08bien la même arme qui a tiré ces deux projectiles.
13:10Parce que pareil, l'intérieur du canon, les rayures que ça laisse sur les balles,
13:13c'est unique à l'arme.
13:14C'est une empreinte unique à l'arme, oui.
13:16Une fois que t'as ça, du coup, toi tu mets dans ton rapport, on est d'accord.
13:19Et ensuite, ça part à l'enquêteur.
13:20D'accord.
13:21Et l'enquêteur, lui, ensuite, voilà.
13:22Lui fait son travail de...
13:23Il fait son travail d'enquêteur.
13:24D'enquêteur et arrêter les gens s'il y a besoin, etc.
13:27Voilà, c'est ça.
13:28Mais voilà, ok.
13:29Et en cas où, des fois, nous, on n'a que des éléments de tir, donc on oriente l'enquêteur,
13:34on dit à l'enquêteur, si on arrive à déterminer le type d'arme, comme là, par exemple, si
13:38j'ai deux étis de 7.62x39, je vais dire à l'enquêteur, voilà, c'est une arme plutôt
13:42de type Kalachnikov.
13:43Ça oriente l'enquêteur dans le sens où, lui, s'il veut aller faire une perquisition
13:47chez quelqu'un, il sait déjà ce qu'il veut chercher.
13:49Il sait qu'il cherche le Kalachnikov.
13:50Il sait quelle arme il doit trouver.
13:51Ok.
13:52Et quand il trouvera cette arme, il nous la renvoie, on fait les tirs, on fait les examens,
13:56ça match ou ça match pas.
13:59Maintenant, direction la division des microtraces qui, comme son nom l'indique, consiste à
14:04analyser de tout petits éléments pour en comprendre leur constitution chimique.
14:08Dans notre enquête, c'est Rémi qui va s'occuper d'analyser les éclats de peinture qu'a
14:12laissé la voiture à bélier dans le but de trouver le modèle de la voiture.
14:16Là, pour l'identification, on peut remonter à une marque de véhicule, à un modèle
14:21de véhicule, à une année de fabrication, à éventuellement une usine de fabrication.
14:26Ah oui.
14:27Bon, là, c'est un cas rare, mais souvent, on remonte à la marque et au modèle.
14:32Du coup, j'ouvre.
14:33On a...
14:34Rien, j'ai envie de dire.
14:35Rien, oui.
14:36Alors là, on dirait qu'il n'y a rien.
14:38Il n'y a pas grand chose.
14:39Enfin, en tout cas, il y a des choses, mais c'est tout petit.
14:42Et là, à vue d'œil, je vois les particules de peinture et il y a des petites écailles
14:49qui ont l'air...
14:50Oui, on voit.
14:51Ok, d'accord.
14:52Voilà.
14:53On voit les toutes petites traces de peinture.
14:56C'est ça.
14:57Et c'est là-dessus que tu vas arriver à travailler.
14:58C'est ça.
14:59Parfois, ça arrive d'avoir des choses plus petites encore.
15:02Et là, on va pouvoir observer ça à la loupe binoculaire.
15:05Ah oui, on le voit.
15:06Là, on le voit mieux.
15:07On distingue les tout petits, petits éclats de peinture.
15:10Voilà.
15:11Avec ça, tu peux avoir plein d'infos.
15:12C'est ça.
15:13Déjà, visuellement, déjà, elle est rouge, la peinture.
15:15On peut voir qu'en fait, elle est mi-cassée, on dit.
15:17C'est une peinture à effet.
15:18En fait, il y a différents composants à l'intérieur.
15:20C'est ça.
15:21Et reflets.
15:22Il y a plusieurs couches, en fait, sur une peinture automobile.
15:27Ce que vous voyez comme couleur, c'est la couche la plus fine, en fait.
15:29C'est celle qui est au-dessus ?
15:30Il y a le vernis, il y a la teinte, il y a la couche d'après et la couche d'anticorrosion.
15:34C'est ça.
15:35Pour déterminer un modèle, du coup, ce sont les couches les plus profondes.
15:39Ah, c'est ça qui est important.
15:40Voilà.
15:41Le vernis, c'est le moins discriminant.
15:42La teinte, ça commence à discriminer un peu.
15:44Et plus on va en profondeur, plus ça discrimine, en fait.
15:46Plus on va pouvoir remonter à…
15:48Ah oui, quand tu discrimines, c'est du coup…
15:49En fait, ça enlève des possibilités que ce n'est pas cette voiture-là, ce n'est pas cette voiture-là.
15:52Exactement.
15:53Parce que si on n'a que le vernis, ça peut être n'importe quelle voiture.
15:55Après, on va faire une coupe transversale de la peinture.
15:58Là, dans ce tout petit truc-là.
15:59Voilà.
16:00On a un appareil qui s'appelle le Microtome.
16:02Ça permet de découper des couches très, très fines de peinture.
16:05Donc, le Microtome, il est là.
16:07Donc, en fait, c'est comme une trancheuse à jambon.
16:09Sauf que ça fait des tranches…
16:11Très, très, très fines.
16:12Du jambon de 7 micromètres d'épaisseur.
16:14Ah oui, d'accord.
16:16Tu ne m'en sentirais pas au goût.
16:17Voilà, c'est ça.
16:19Donc là, tu l'emprisonnes…
16:21C'est ça.
16:22Entre deux couches de polyamide.
16:24Donc, ça va faire des coupes de l'écaille.
16:26Et après, je vais récupérer ça à l'œil.
16:29Tu es en train de faire des coupes, là ?
16:30Oui.
16:31Au début, là, il commence.
16:33Ah oui, on voit.
16:34Alors là, des tout petits, petits bouts.
16:37C'est minuscule.
16:38C'est tout petit, oui.
16:39Bon, là, j'en fais plein.
16:40Comme ça, je maximise mes chances de récupérer quelque chose.
16:43Je vais essayer de récupérer un coup.
16:45Comment tu récupères ?
16:46Ah oui, d'accord.
16:47Là, tu as une grosse loupe et tu peux…
16:48C'est ça.
16:49Tu cherches ta petite…
16:51C'est ça, la petite coupe, en fait.
16:53La petite coupe de paillettes, quoi.
16:54C'est ça.
16:55J'en ai une, là.
16:56Il faut que j'arrive à l'attraper.
16:57Attends.
16:58Je ne sais pas trop ce que je dois regarder, mais…
16:59C'est tout petit.
17:00Au milieu d'ici, il y a une coupe, en tout cas, de ce qu'on a vu tout à l'heure,
17:06la paillette de peinture de la voiture.
17:08C'est ça.
17:09Effectivement, on se rend compte surtout que la couche de couleur, au final…
17:14Elle est toute petite.
17:15Elle est toute fine.
17:16Oui, c'est ça.
17:17C'est les couches dont tu parlais, c'est-à-dire qu'il y a vernis.
17:19Le vernis, il est là.
17:20Oui, OK.
17:21Ensuite, on a la teinte.
17:22Eh oui, la teinte, elle est…
17:23Voilà.
17:24Ensuite, on a l'après et on a l'anticorrosion.
17:27Je vais d'abord la mettre à plat.
17:28Voilà.
17:29Là, c'est bon pour ça.
17:30Ça, c'est la petite préparation de l'échantillon.
17:32Là, j'ai mis ma cellule diamant sur ce petit support pour une analyse en micro-spectrométrie
17:38infrarouge à transformer de fourrier.
17:40Waouh.
17:41Voilà.
17:42C'est vraiment compliqué.
17:43Ce sont les liaisons entre les atomes.
17:45Il y a un rayonnement infrarouge qui vient perturber les molécules et on va obtenir
17:49un spectre, un signal.
17:51OK.
17:52Et ce signal va nous indiquer la nature chimique de la molécule qu'on analyse.
17:57Là, on voit bien.
17:59On a le vernis en bas, la teinte ici, puis les deux autres couches ici.
18:03Ici, elles sont un peu plus difficiles à distinguer.
18:05Là, ce qu'on va faire, c'est qu'on va commencer par faire un spectre du vernis.
18:09Là, je vais lancer mon analyse.
18:11Du coup, on a ce genre de signal.
18:12C'est un spectre infrarouge.
18:14C'est déjà fait.
18:15C'est rapide.
18:16J'ai mis quatre couches et après, on va en base de données pour les comparer à la base
18:22et déterminer une marque et un modèle de véhicule.
18:27On a fait une recherche avec trois couches.
18:29On obtient comme marque Renault.
18:32On a aussi le modèle.
18:33On en a même deux.
18:35Ça peut être une Clio ou une Twingo.
18:38Cette couleur rouge volcan est appliquée sur des Clio ou des Twingo.
18:42Si effectivement, dans notre histoire de casse de braquage,
18:47si on retrouve une Clio ou une Twingo rouge,
18:52il y a des chances que ce soit celle-là.
18:55L'étau se resserre sur cet individu.
18:57Et là, on pourra dire qu'est-ce que votre voiture faisait à ce moment-là.
19:02Exactement.
19:03Le mieux aussi, c'est si on retrouve des traces du bâtiment sur le véhicule.
19:08Alors là, on a un transfert croisé.
19:10Et là, c'est Jackpot.
19:11C'est quand même hyper proche, pour être honnête,
19:15de ce qu'on voit à la télé dans les séries policières, policiers scientifiques.
19:20En plus joli.
19:21Le logiciel est plus joli.
19:22Et puis, c'est tactile.
19:24Mais sinon, dans le fond, ça reste.
19:27Dans le fond, c'est presque pareil.
19:29On va dire que dans les films, ça dure 20 minutes.
19:33Alors que nous, ça peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines,
19:35en fonction de ce qu'on a comme résultat.
19:38Dans notre fausse affaire de braquage,
19:40imaginons que d'un côté, les enquêteurs aient retrouvé la Twingo rouge
19:43abandonnée dans une forêt,
19:45avec un téléphone portable ayant reçu une balle sur le siège passager.
19:49Et d'un autre côté, imaginons que les empreintes présentes sur l'arme
19:52aient matché avec un individu fiché dans la base de données des empreintes digitales,
19:56mais qui n'est pas le propriétaire de la Twingo.
19:59Les enquêteurs vont chercher à savoir s'il y a un lien entre le suspect et la voiture.
20:03Pour ça, direction Écully, près de Lyon,
20:05où se trouve la section d'odorologie.
20:07Le principe ?
20:08Utiliser des chiens entraînés pour faire correspondre l'odeur de quelqu'un
20:12et celle qu'il aurait pu laisser sur un objet.
20:14Par exemple, le téléphone.
20:16Mais il nous faut une odeur de référence,
20:18prélevée sur la scène d'infraction.
20:19Ensuite, il nous faudra une odeur d'un mis en cause.
20:22Donc là, c'est ce que nous, on appelle une odeur corporelle.
20:24Et derrière, on demandera au chien de comparer
20:26l'odeur du prélèvement fait sur la scène d'infraction
20:28avec l'odeur du mis en cause.
20:30Est-ce qu'il y a un rapprochement possible ou pas ?
20:32OK, très bien.
20:33Et donc là, toute l'équipe a donné des objets à eux.
20:35C'est ça.
20:36Pour qu'on puisse comparer et tester les odeurs.
20:39Et alors, ça se passe comment pour prélever une odeur ?
20:42Parce que je vois que c'est entre deux...
20:44On place des tissus spécifiques sur cet objet.
20:46Le papier aluminium va servir à cibler le prélèvement.
20:49Ça évite qu'il y ait d'autres molécules odorantes
20:51qui viennent se déposer dessus.
20:52On va prélever uniquement celles sur l'objet.
20:55Et ensuite, on patiente pendant une heure.
20:57Pour faire le test, on va dire que c'est moi le suspect.
21:00Et qu'on va me prélever mon odeur
21:02pour pouvoir comparer avec l'objet qu'on a trouvé.
21:04En fait, c'est simple.
21:06On a prélevé un objet sur une scène d'infraction.
21:08Donc là, maintenant, on va chercher potentiellement
21:10à qui il appartient.
21:11Toi, tu fais partie des suspects potentiels.
21:13Voilà.
21:14On va te prélever ton odeur à toi
21:16pour qu'on puisse comparer l'odeur de l'objet
21:18prélevé sur la scène d'infraction avec toi.
21:20Voir si tu étais présent sur cette scène.
21:22Mais qu'est-ce qui se passe si je mets du parfum ?
21:24Mon odeur change ? Comment ça se passe ?
21:27L'odorologie fonctionne justement
21:29parce qu'il y a ce principe d'unicité d'odeur.
21:31Chaque être humain a une odeur qui lui est propre.
21:33Le parfum, les crèmes, le tabac,
21:35c'est des odeurs en plus qui viennent se mettre
21:37sur ton odeur propre.
21:39Le chien, lui, ce qu'il cherche, c'est ton odeur
21:41on va dire biologique que tu as dès ta naissance
21:43et que tu vas garder toute ta vie.
21:45Ah ouais, ok d'accord. Qu'est-ce que je fais de ça ?
21:47Tu en fais une boule et tu commences à malaxer.
21:49Au total, tu auras 4 boules dans tes mains
21:51et le quatrième.
21:53Et à compter de maintenant, t'es parti pour 10 minutes
21:56de malaxage.
21:58Et donc là, quand tu fais ça, tu déposes ton odeur
22:00sur les tissus.
22:02Je malaxe bien, ça va ?
22:04Oui, très bien.
22:06On va finir par faire mal aux mains au dos.
22:08Il paraît.
22:10Et les prélèvements,
22:12ils peuvent se faire sur les lieux aussi ?
22:14Ou c'est à chaque fois ici ?
22:16Ça doit se faire sur les lieux.
22:18Sur la scène d'infraction.
22:20Voilà.
22:22Mon pot avec mon odeur du coup.
22:25Donc voilà la salle de travail.
22:27C'est lui qui va travailler.
22:29En fait, les bocaux qu'on a fait tout à l'heure, ils vont être placés là.
22:31Toi, tu vas lui faire sentir ?
22:33Tout va dépendre de dans quel sens on peut travailler.
22:35Parce qu'on peut partir avec le chien
22:37de l'odeur d'un objet ou de l'odeur
22:39de l'individu vers soit des individus
22:41soit des prélèvements
22:43faits sur des objets.
22:45Dans n'importe quel sens, ça marche.
22:47Là, l'exercice qu'on va faire, on va partir d'un objet vers des individus.
22:49Ça veut dire que dans la ligne de comparaison, il n'y aura
22:51que des individus.
22:53Par exemple, si on faisait l'exercice
22:55avec ton bracelet, on partirait du bracelet
22:57et toi, tu serais dans la ligne de comparaison
22:59avec d'autres individus.
23:01Tu es un homme, donc on mettrait des hommes.
23:03D'accord, c'est comme ça que ça marche.
23:05Ça va mon loup ?
23:07Comment il s'appelle ?
23:09Odin.
23:11Un berger allemand qui a 6 ans.
23:13Je peux le caresser ?
23:15Salut toi.
23:17Ça va mon loup ?
23:19C'est un berger allemand ? Je croyais que c'était qu'avec des Malinois.
23:21Ici, on a des bergers allemands,
23:23des Malinois,
23:25et on a un petit Springer Spaniel,
23:27un English Springer Spaniel, c'est un petit chien de chasse.
23:29Ah, il va voir ma caméra.
23:31Tout de suite.
23:33Là, ça démarre, c'est parti. J'ai une odeur de référence
23:35et un individu
23:37à trouver ici.
23:39Assieds-toi.
23:41Ça goûte.
23:43Ça goûte mon chien.
23:45Encore.
23:47Encore, encore.
23:49Oui.
23:53C'est fou.
23:55Coche, Coutillard, coche.
23:57C'est bien mon chien, bravo.
23:59Coche mon loulou, coche.
24:01Là, il l'a trouvé.
24:03Là, le chien est identifié.
24:05Pour lui, la correspondance est ici.
24:07Couché, couché.
24:09Il s'est couché tout de suite, il n'a pas fini sa ligne.
24:11C'est bien mon chien. Il n'a même pas besoin.
24:13Pas besoin.
24:15C'était la bonne odeur.
24:17On a fait une première identification,
24:19donc on va lui demander de confirmer ça.
24:21L'assistant, lui, son rôle, c'est de manipuler
24:23les odeurs, de mélanger tout ça.
24:25En fait, tu les intervertis pour être sûr
24:27qu'il ne soit pas trompé.
24:29C'est ça.
24:31C'est bien.
24:33Encore.
24:35Et hop, c'est parti.
24:43Coche, Coutillard, coche.
24:45C'est très bien, mon chien.
24:47Pour lui, c'est un jeu.
24:49C'est exactement ça.
24:51Il faut que ça reste un jeu,
24:53sinon c'est un peu rébarbatif.
24:55Sinon, il ne le ferait pas.
24:57Ça prend combien de temps d'éduquer un chien
24:59pour arriver à ce qu'il fasse ça ?
25:0112 et 16 mois.
25:03C'est vous-même qui le faites, d'ailleurs ?
25:05Oui, tout se fait ici.
25:07On forme les chiens, on forme les maîtres.
25:09Tout se passe ici.
25:15Il est réidé très bien, mon loulou.
25:17Là, ça veut dire qu'il n'y a pas, en fait.
25:19C'est ça.
25:21Ah, c'était un piège.
25:23Voilà, ça fait partie des choses
25:25qu'on doit faire.
25:27Une fois qu'il est identifié, on lui enlève l'odeur
25:29pour s'assurer que l'intérêt qu'il a,
25:31il n'est plus là.
25:33Parce qu'il n'a pas marqué.
25:35Après, ils sont dans un chenil
25:37au sein de la police scientifique,
25:39ici à Uculli.
25:41D'ailleurs, je crois que c'est chaque chien
25:43ça marche en binôme.
25:45Je travaille qu'avec Odin.
25:47Odin travaille qu'avec toi.
25:49Et notre question,
25:51c'est le jour où il est trop vieux.
25:53Soit le maître,
25:55s'il peut, il le récupère.
25:57Et s'il ne peut pas, on cherche une famille d'accueil.
25:59Bravo Odin. Il est content.
26:01Il passe sa meilleure vie.
26:03Une fois que ça a été identifié,
26:05le chien marque l'arrêt.
26:07Tu sais que l'odeur correspond entre le siège
26:09de la voiture et la personne.
26:11Qu'est-ce que tu fais ?
26:13Au final, tu n'es pas dans l'enquête en elle-même.
26:15Non.
26:17Le travail que vient de faire Odin
26:19doit être confirmé par un second chien.
26:21Si on arrive à avoir le même résultat,
26:23on va rendre un rapport d'expertise
26:25ou d'examen technique
26:27à l'enquêteur ou au magistrat.
26:29Dans ce rapport, on dira juste
26:31que tel individu a été au contact
26:33avec tel support.
26:35Mais pas quand, comment ?
26:37Ce qu'on peut dire,
26:39c'est qu'il y a l'odeur de cette personne
26:41sur cet objet.
26:43Christopheur, toujours dans notre histoire
26:45de voiture-bélier et braquage,
26:47la voiture a été retrouvée.
26:49On a vu avec l'odeur et les chiens.
26:51Il y a eu un téléphone
26:53qui a été retrouvé dans la voiture.
26:55Le téléphone s'est pris une balle.
26:57C'est vers toi, dans ton service,
26:59qu'on va découvrir comment on peut
27:01extraire les données.
27:03On a reçu un téléphone
27:05sous CD.
27:07Le téléphone n'est plus fonctionnel.
27:09C'est aussi pour ça qu'il arrive chez nous,
27:11au laboratoire central de criministique numérique.
27:13Voici le téléphone.
27:15Il a bien pris une balle.
27:17Il a pris effectivement une balle.
27:19Là, il ne s'allume plus.
27:21Non, clairement, il ne va plus s'allumer.
27:23Je vais prendre quelques photos.
27:25On va pouvoir procéder au démontage.
27:27Déjà, ce qu'on peut remarquer,
27:29c'est que l'impact est vraiment
27:31situé au niveau de l'emplacement
27:33de la batterie.
27:35Si ça n'a touché que ça,
27:37effectivement, le téléphone n'est pas fonctionnel.
27:39La carte mère
27:41devrait se situer en haut,
27:43peut-être une partie en bas.
27:45En l'ouvrant, on va se rendre compte.
27:47Là, pour le coup, il y a une grande chance
27:49qu'on puisse faire quelque chose.
27:51Là, c'est sur un téléphone, mais en réalité,
27:53ça peut être sur tout ce qui peut contenir
27:55de la donnée numérique.
27:57Beaucoup d'ordinateurs, beaucoup de téléphones,
27:59beaucoup de disques durs, des drones.
28:01Des drones, oui.
28:05Voici notre carte mère
28:07qui n'est pas endommagée.
28:09Quelle chance ! La balle n'a pas touché.
28:11Elle est passée juste au milieu.
28:13Je vais passer ici.
28:15Ça va être l'interface de communication
28:17vers notre outil d'extraction.
28:19Après, tu peux le brancher à ton ordinateur.
28:21Je le branche.
28:23Le petit boîtier va avec l'ordinateur
28:25et ça va nous copier la mémoire.
28:27Ce qui va nous intéresser, c'est cette région-là
28:29de la carte. Je vais devoir souder
28:31cette résistance-là.
28:33C'est hyper précis, ton truc.
28:37Une fois que c'est soudé, ça ressemble à ça.
28:39Maintenant, tu le mets dans ton petit lecteur.
28:41Là, on prie pour que les
28:43soudures ne sautent pas.
28:45Je précise qu'il y a tout un tas d'écrans
28:47qu'on ne va pas pouvoir voir pour des raisons de sécurité
28:49et de confidentialité.
28:51Il y a des choses qui vont être floutées sur tout ce qui se passe ici.
28:53On vient de checker si la mémoire
28:55est bien lue. Là, c'est le cas.
28:57Dans la mémoire, il y a la plus grosse partie
28:59des données utilisateurs et c'est ce qui nous intéresse.
29:01C'est ce qu'on va lui dire ici.
29:03Il va venir copier la mémoire.
29:05Là, tu extrais toute
29:07la mémoire du téléphone.
29:09En revanche, ça ne veut pas dire que tu peux la lire
29:11de manière claire.
29:13Pour l'instant, tu n'as qu'un fichier.
29:15Là, ça fera juste un fichier.
29:17Quand on lit comme ça,
29:19ça fera un gros fichier de 30 Go.
29:21Après, potentiellement, tu pourras
29:23accéder aux photos, mais aussi
29:25aux journales d'appels, aux SMS,
29:27des trucs comme ça.
29:29Si ça se passe bien jusqu'au bout, on a tout.
29:31Alors qu'il s'est pris une balle et fort heureusement,
29:33ça n'a pas touché d'éléments sensibles.
29:35Tout ce travail des différentes divisions
29:37de la police scientifique va permettre
29:39aux enquêteurs d'avancer dans leur
29:41enquête jusqu'à potentiellement
29:43arrêter les braqueurs de la bijouterie.
29:45Passons maintenant à la seconde enquête.
29:47Petit trigger warning, puisqu'il va s'agir
29:49d'une affaire d'agression sexuelle
29:51avec soumission chimique. Si vous ne
29:53souhaitez pas regarder, je vous invite à quitter
29:55cette vidéo. Un agresseur, lors d'une soirée,
29:57va mettre de la drogue dans le verre
29:59d'une femme à son insu. Puis, il va la suivre
30:01et l'agresser sexuellement sans
30:03aucun témoin présent. La victime va
30:05se rendre dans un commissariat ou dans
30:07une unité médico-judiciaire.
30:09Les officiers de police judiciaire vont
30:11requérir la police scientifique pour
30:13analyser les sous-vêtements de la victime,
30:15puis, on le verra, rechercher des traces
30:17de soumission chimique dans les cheveux.
30:19Donc là, la première étape, une fois qu'on
30:21a ouvert notre scellé, c'est tout
30:23simplement de l'observer, de le
30:25décrire. On va prendre des photos
30:27également, pour avoir une trace habitée
30:29de ce qu'on a vu, pour pouvoir revérifier des choses.
30:31Et puis, une fois qu'on a noté toutes
30:33les observations qui nous paraissaient pertinentes,
30:35on va passer à la recherche de
30:37sperme. Donc, il n'y a pas forcément toujours
30:39des recherches de sperme dans ce type d'affaires,
30:41mais c'est une chose à laquelle on doit penser
30:43et qu'on doit rechercher,
30:45effectivement. Et puis, si besoin, on pourra aussi
30:47prélever d'autres types de traces,
30:49comme des traces de contact, si l'auteur
30:51a touché la victime, l'a déshabillée.
30:53Et on peut aussi chercher des traces
30:55autres, de type salive, si la personne,
30:57l'auteur a embrassé, a léché la victime,
30:59ce genre de choses. Donc nous, on va rechercher
31:01tout ça. Parce que là, le but, d'ailleurs,
31:03de la manipulation d'aujourd'hui, c'est donc
31:05de définir s'il y a du sperme, et de définir
31:07le profil ADN de la personne.
31:09C'est ça aussi ? De l'auteur, effectivement. Ce qu'on recherche
31:11souvent, c'est le profil génétique de l'auteur.
31:13Et pour ça,
31:15le fait de rechercher du sperme
31:17ou de la salive, ce sont des matrices
31:19qui sont assez chargées en ADN, et qui
31:21vont donc nous aider dans notre travail. Et aussi,
31:23pour contextualiser, si l'auteur
31:25dit, ben oui, il y a mon ADN sur la victime
31:27parce que je lui ai serré la main, mais que nous,
31:29on dit, ben oui, mais nous, on a trouvé du sperme,
31:31ça ne va pas vraiment dans le sens de ce qu'il raconte.
31:33Et du coup, c'est important aussi.
31:35Et ça, c'est quoi ? Alors ça, c'est du sperm tracker.
31:37C'est un papier, qui n'a l'air
31:39de rien comme ça, mais qui
31:41en fait, contient une
31:43substance qui est capable de détecter la fausse
31:45phatase acide, qui est une enzyme
31:47qu'on retrouve notamment dans le sperme.
31:49C'est ça qu'on va chercher à retrouver aujourd'hui.
31:51Et il se trouve que ce papier va réagir
31:53avec la fausse phatase acide, et sous
31:55excitation d'une ampule UV, va émettre une
31:57fluorescence. Et on va se garder un petit
31:59supplément pour faire un test positif.
32:01Oui, parce qu'il faut toujours
32:03vérifier. Les tests positifs, ça sert aussi
32:05à être sûr que le procédé est le bon,
32:07le papier réagit bien. Parce qu'il pourrait y avoir
32:09un défaut de fabrication, et si on
32:11ne fait pas de témoin positif, et qu'on a
32:13un résultat négatif, on ne saura pas si c'est vraiment
32:15négatif, on n'a pas de sperme, ou est-ce que la
32:17réaction n'a pas bien fonctionné, ou quelqu'un faudra la refaire.
32:19Et là, c'est du réactif, ou c'est de l'eau, d'ailleurs ?
32:21C'est juste de l'eau. L'idée, c'est qu'on va juste
32:23imprégner pour que, par capillarité,
32:25s'il y a du sperme dans la culotte, en fait, il transfère
32:27dans le papier, et qu'il aille réagir
32:29avec le produit qui est dans le papier.
32:31Donc là, on va venir positionner notre
32:33scellé. Pour certains scellés, on va les découper,
32:35pour pouvoir vraiment les mettre le plus
32:37à plat possible, et être sûr que toutes les zones du
32:39scellé puissent réagir avec le produit de
32:41calcium. Et pour d'autres, on va devoir le faire
32:43en deux temps. On va d'abord faire l'intérieur du vêtement,
32:45puis l'extérieur du vêtement. Et on va faire la même
32:47chose pour le témoin. Donc là, c'est déjà un
32:49papier qui est imbibé de sperme. On est sûr qu'il est
32:51imbibé de sperme ? C'est ça, c'est un papier qui a été
32:53préparé par nos soins, qui est
32:55imbibé d'un sperme qu'on a génotypé,
32:57puisqu'il s'agit de sperme humain, et qu'on ne peut pas
32:59se permettre d'avoir une contamination. Et donc là,
33:01l'idée, c'est qu'on va venir vraiment presser
33:03le scellé, pour s'assurer du transfert.
33:05Hop ! Et là, on est partis
33:07pour dix minutes. Ce qu'on fait maintenant,
33:09c'est qu'on prépare le reste de la salle, à savoir
33:11qu'on va devoir se mettre dans l'obscurité, et on va
33:13préparer la lampe UV. Quand on travaille sur
33:15des affaires comme ça, qui sont des affaires de
33:17viol, parfois de meurtre, de choses comme ça,
33:19est-ce que finalement, ça ne nous reste pas
33:21un peu en tête ? Comment tu le vis, toi, ça ?
33:23Je le vis déjà
33:25en discutant avec mes collègues.
33:27Et puis après, moi, quand je sors du travail, je coupe.
33:29Je passe à autre chose, je me
33:31concentre sur autre chose. Mais oui, c'est sûr
33:33que dans ce métier-là, on ne voit pas
33:35le meilleur de l'être humain. Donc des fois, psychologiquement,
33:37c'est un peu dur. Après, nous,
33:39on a cette chance, au laboratoire, d'avoir une barrière
33:41finalement, entre ce qui se passe à l'extérieur et ici.
33:43On n'est pas comme les gens
33:45sur le terrain, qui sont confrontés directement
33:47aux scènes de crime, qui sont directement confrontés
33:49aux familles ou aux victimes. Donc nous,
33:51on a déjà cette protection-là. Mais
33:53c'est vrai que quand on arrive le matin et que sur son bureau,
33:55on a une pile de viol, on se dit
33:57« Mais qu'est-ce qui passe par la tête des gens ? »
33:59La phase de transfert est terminée.
34:01Et on a des lunettes, d'ailleurs,
34:03pour se protéger des UV
34:05qui vont arriver, d'ailleurs. Et là, on va éteindre
34:07la lumière. Donc la première chose qu'on fait, c'est d'aller
34:09regarder notre témoin pour vérifier qu'il a
34:11bien fonctionné, pour valider notre réaction.
34:13Et après, on va pouvoir aller observer le CD.
34:15On voit que c'est validé. Et là,
34:17on voit qu'à l'entrejambe de la culotte, effectivement,
34:19on a une fluorescence qui apparaît.
34:21Donc là, pour nous, c'est une suspicion de trace de
34:23sperme. Donc à partir de ce moment-là,
34:25on va aller localiser la trace
34:27sur le CD. Il pourrait être autre chose. Il faut une confirmation
34:29plus précise pour
34:31être sûr que ce soit bien du sperme.
34:33Alors il faut voir qu'effectivement, il peut y avoir des faux
34:35positifs. C'est-à-dire quelque chose qui réagit alors que ce n'est pas du sperme.
34:37On l'a observé notamment avec les sécrétions
34:39vaginales quand elles sont en grande quantité. Donc dans une
34:41culotte, ça doit toujours nous rester à l'esprit.
34:43Après, quand on a l'habitude,
34:45la fluorescence n'est pas tout à fait la même. L'intensité
34:47est un petit peu différente.
34:49Et ensuite, bien sûr, l'examen de certitude,
34:51c'est l'observation de spermatozoïdes.
34:53Donc là, une fois qu'on a fait notre révélation,
34:55vous voyez, on a fait un marquage. On a fait des
34:57prélèvements par des coupes. Et puis on a
34:59bouillonné. Et tout ça, on l'a mis à macérer.
35:01Une fois qu'on a fait ça, la culotte, elle, on va la faire sécher
35:03pour pouvoir bien la conserver par la suite
35:05si jamais on a besoin de revenir dessus et de faire d'autres prélèvements.
35:07Et je vous propose du coup de passer en salle microscopie.
35:09Oui, let's go !
35:11Donc là, on arrive au résultat après
35:13coloration de la lame. Et nous, ce qu'on va chercher,
35:15ce sont des petites structures
35:17qui ont un petit peu une forme de petit radis,
35:19qui ont une bicoloration, rose et blanche.
35:21Et là, on voit qu'on en a quand même beaucoup. Donc on a
35:23vraiment l'idée qu'il faut, l'image qu'il faut avoir en tête,
35:25le petit radis. Donc là, vous voyez, vous en avez un.
35:27Il est blanc et il est rose.
35:29Donc c'est un spermatozoïde.
35:31Parce qu'il a aussi la bonne taille.
35:33C'est du sperme. Ce sperme pourra ensuite
35:35être prélevé pour en extraire l'ADN,
35:37donc le profil génétique de l'individu,
35:39qui pourra être comparé soit
35:41avec un suspect, soit avec la base
35:43de données de la police. Alors une chose qui est
35:45importante aussi à prendre en compte dans notre
35:47métier, c'est le cadre légal dans lequel on évolue.
35:49Parce qu'on ne fait pas ce qu'on veut, on n'analyse pas
35:51les parties d'ADN qu'on veut.
35:53Et ce cadre légal, ce qui est bien, c'est qu'il évolue.
35:55Il faut savoir qu'avant, pour que nous on ait
35:57des prélèvements UMJ, donc des
35:59prélèvements faits aux unités médico-judiciaires,
36:01c'est un endroit où, en fait, c'est à la croisée
36:03de la médecine et du système légal.
36:05Par exemple, vous entendez souvent dire, ah oui, cette personne
36:07a eu un ITT, donc une interruption
36:09de temps de travail de temps de jour. C'est aux unités
36:11médico-judiciaires, avec des médecins légistes,
36:13qui ne travaillent pas forcément que sur les personnes
36:15décédées, mais qui travaillent aussi sur les personnes vivantes, qui vont
36:17déterminer ce genre de choses. Et ce sont ces prêts,
36:19ces personnes-là aussi, qui vont faire les prélèvements.
36:21Vous pouvez faire ces prélèvements à titre conservatoire
36:23aux UMJ et ensuite porter plainte
36:25si, sur le moment, vous n'êtes pas prête à porter
36:27plainte. Ce qui est même en plus logique en termes
36:29de temporalité. En termes de temporalité, c'est
36:31beaucoup plus logique et ça va aller
36:33dans le sens des victimes. Et il faut savoir que maintenant,
36:35en plus, pour porter plainte, les choses évoluent
36:37également. On n'est plus obligé d'aller dans les
36:39commissariats systématiquement. Il y a des hôpitaux
36:41qui permettent de déposer plainte quand on est à l'hôpital,
36:43ce qui est quand même beaucoup plus simple. Il y a aussi
36:45des maisons des femmes. Il y en a de plus en plus.
36:47Donc le projet du gouvernement, c'est d'en avoir une
36:49par département. Et dans ces maisons des femmes, vous avez
36:51des policiers qui viennent prendre la plainte auprès
36:53des victimes. C'est plus aux victimes d'aller se déplacer
36:55en commissariat. Et ça, c'est aussi une grande avancée pour
36:57des personnes qui auraient eu du mal à faire cette démarche-là.
36:59Pour détecter
37:01la soumission chimique, dans notre affaire
37:03La drogue mise dans le verre de la victime,
37:05une analyse des cheveux de la victime
37:07va être effectuée. Ça peut être des molécules
37:09type stupéfiantes, mais ça peut être
37:11des molécules aussi appelées anxiolytiques,
37:13sédatives, qui sont beaucoup utilisées
37:15en soumission chimique. Oui, ça vous permet
37:17de savoir si les victimes ont été droguées.
37:19C'est ça, exactement.
37:21Et ça, ça se trouve dans les cheveux. Oui.
37:23En fait, ce qui se passe, c'est qu'après
37:25administration des substances,
37:27les substances vont être
37:29dans le sang, la sueur, et en fait, ça va
37:31se déposer petit à petit dans les cheveux au moment de la pousse.
37:33Mais il y a besoin
37:35que ça se dépose dans les cheveux ? Donc il y a besoin d'attendre
37:37que ça passe du sang aux cheveux ?
37:39Oui, il faut attendre
37:418 semaines environ.
37:43Et après, on peut aller jusqu'à 6 mois
37:45pour analyser une substance spécifique.
37:47Donc, quand une victime se présente
37:49et qu'on réalise le prélèvement,
37:51on opère directement sur la tête,
37:53mais on fait une coupe des cheveux.
37:55On n'arrache pas du tout les cheveux,
37:57ça ne fait absolument pas mal.
37:59Donc c'est assez rassurant, et on fait aussi
38:01en sorte que ça ne se voit pas. Oui, c'est un tout
38:03petit peu de cheveux en dessous, en fait. Oui, c'est un tout petit peu, c'est entre
38:0550 et une centaine de cheveux.
38:07Ça peut paraître beaucoup comme ça, mais en fait, c'est pas grand-chose.
38:09Pourquoi il y a besoin d'autant ? Enfin, tu parlais
38:11d'une centaine de cheveux. Oui, ça représente
38:13une mèche à peu près de cette taille-là, en prélèvement.
38:15Sur un seul cheveu, par exemple, on ne peut pas...
38:17Non, sur un seul cheveu, ce n'est pas
38:19assez, parce qu'il nous faut quand même un petit peu de...
38:21On cherche des traces, donc il faut quand même un petit peu
38:23de matière pour pouvoir voir.
38:25Et surtout, sur une tête de cheveux, on n'a pas que des cheveux
38:27vivants, on a aussi des cheveux morts.
38:29Donc, si on prélève un seul cheveu, on pourrait tomber
38:31statistiquement sur un cheveu mort, et du coup,
38:33les molécules n'auront pas eu le temps
38:35de se mettre dedans. On va commencer par la coudre
38:37dessus.
38:39On coule
38:41la mèche de cheveux sur du papier,
38:43afin qu'elle soit bien alignée, et que tous
38:45les cheveux soient...
38:47C'est la même chronologie, en fait, dans une mèche de cheveux,
38:49parce que le but, à la fin,
38:51c'est de mettre une échelle
38:53en centimètres, qui en fait...
38:55Une échelle temporelle. Voilà, qui va faire une échelle temporelle.
38:57Ok, oui, je vois, parce qu'effectivement,
38:59si tu commences à mélanger les cheveux,
39:01après, c'est mort, parce que tu ne peux plus
39:03avoir le temps. Tu pourras savoir qu'est-ce qu'il y a,
39:05mais pas quand est-ce que ça a été pris, finalement.
39:07Oui, c'est ça. On va pouvoir les
39:09tronçonner. Donc, pour ça, on fait des toutes
39:11petites sections entre les traits qui sont verticaux
39:13ici, selon
39:15les analyses qu'on a à faire,
39:17et on les met dans des petites cartouches de broyage.
39:19Et là, t'as, en gros, un mois
39:21ou une semaine ? Alors, c'est plutôt
39:23un mois, parce qu'un centimètre représente
39:25un mois, ou un demi-centimètre.
39:27Donc, c'est sur une période de 15 jours.
39:29Une fois qu'on a les petites cartouches
39:31avec les billes en céramique pour broyer,
39:33une fois que ça passe au broyeur, on obtient
39:35de la poudre qui ressemble à de la cendre.
39:37De la poudre de cheveux ? De la poudre de cheveux, tout à fait.
39:39Enfin, c'est de la poudre capillaire.
39:41Ça peut être autre chose que des cheveux, ça peut être des poils.
39:43Cette poudre est ensuite analysée dans une machine
39:45qui va déterminer les molécules présentes
39:47dans les cheveux. Et donc, une fois que c'est
39:49analysé par la machine,
39:51ça te donne quoi comme info ? Ça te sort comment, toi,
39:53les choses ? Alors, du coup, ça se présente de cette façon-là.
39:55Donc, c'est vraiment un chromato.
39:57Donc là, c'est un chromato négatif.
39:59À quoi tu le vois que c'est négatif ? Alors, là, il y a
40:01très peu de pics et on va voir la différence
40:03avec un positif, ça va être hyper visuel.
40:05La différence, elle est...
40:07Ah oui, d'accord. Voilà. Là, c'est un
40:09chromato positif. Donc là, il y a les pics qui correspondent
40:11effectivement à ce qu'on cherche.
40:13Exactement. Et avec une quantification,
40:15on peut trouver la quantité qu'il y avait dans
40:17l'échantillon en question. Avec tous
40:19ces éléments, l'enquête des policiers
40:21pourra avancer et potentiellement
40:23mener à l'arrestation de l'agresseur.
40:25Comment on fait
40:27pour rejoindre la police scientifique, si jamais
40:29il y en a qui s'intéressent ?
40:31Qu'est-ce qu'il faut faire comme études ? Le concours ?
40:33Comment ça se passe, tout ça ? Alors, aujourd'hui,
40:35pour rentrer dans la police scientifique, on a
40:37une seule possibilité,
40:39c'est le concours. C'est un concours
40:41de la fonction publique. Ça, si vous voulez
40:43trouver des informations, vous pouvez aller sur le site
40:45de la police nationale, catégorie
40:47« Nous rejoindre ». Les métiers de la police scientifique
40:49sont très bien expliqués et vous avez
40:51aussi les descriptifs de toutes les épreuves.
40:53On peut connaître aussi le
40:55salaire, justement, quand on commence, quand on passe
40:57le concours, on fait les études, on commence
40:59ce travail-là. Un junior, combien il gagne ?
41:01Au niveau des techniciens,
41:03je pense qu'en région parisienne,
41:05en début de carrière, on doit être à 1800 euros net
41:07si on compte toutes les primes
41:09et autres éléments de salaire.
41:11Pour un technicien principal, on doit être entre 2000
41:13et 2200. Et pour un ingénieur,
41:15en début de carrière, il me semble qu'on est
41:17autour de 2500, 2600 euros.
41:19Après, on a nos grilles de salaire,
41:21on sait comment notre salaire va évoluer en fonction
41:23de ce qu'on appelle des échelons au cours du temps.
41:25Forcément, technicien, ça avance un petit peu
41:27moins vite que le technicien principal et que l'ingénieur.
41:29Trop bien. Merci encore.
41:31J'espère que cette vidéo vous a plu.
41:33Si c'est le cas, n'hésitez pas à la partager,
41:35à la liker, à vous abonner à cette chaîne, c'est important.
41:37Et moi, je vous donne rendez-vous
41:39un prochain dimanche, 18h, pour une prochaine vidéo.
41:41Salut !

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