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Alors que se pose la question de l'identité nationale, l'avocat Maxime Thiébaut réagit : «J'ai été élevé dans un collège ZEP, où on ne nous parlait plus de la France. [...] On ne nous transmettait plus rien parce que la France était une idée sale»

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Transcription
00:00Depuis tout à l'heure, on parle du patrimoine de ce qu'est la France.
00:03Mais la culture et la France ne vit que dans le présent et dans son exercice,
00:06dans l'exercice de l'âme de chaque personne qui vit sur ce territoire
00:10et qui a envie de vivre cet universalisme, d'en transmettre les savoirs.
00:14La difficulté, c'est que depuis un siècle,
00:17depuis finalement l'industrialisation de notre pays,
00:20et Charles Péguy l'écrivait très bien,
00:23on a détruit tout ce qui faisait le socle à la fois universaliste,
00:26parce que l'universalisme, ce n'est pas les droits de l'homme.
00:29L'universalisme, c'est le message du Christ qui ensuite a été laïcisé
00:32à travers les droits de l'homme.
00:34Et la difficulté aujourd'hui, c'est que par l'américanisation des esprits,
00:39par le vide qui a été créé par la politique,
00:42parce que moi, j'ai été élevé dans un collège ZEP
00:46où on ne nous parlait plus de la France.
00:48On nous parlait des billets de l'euro.
00:49On nous parlait de choses aseptisées.
00:51On ne nous transmettait plus rien.
00:54On ne nous transmettait plus rien parce que la France était une idée sale.
00:57C'était une idée belliqueuse et que l'avenir, c'était l'Europe de l'économie,
01:01l'Europe d'un partage stérile entre des cultures.
01:04C'est une caricature un peu quand même.
01:06Non, non, non, il a raison, les enfants...
01:08Alors, monsieur Madelin, vous allez peut-être trouver violence dans mon propos,
01:12mais c'est ce que j'ai vécu d'une classe politique dont vous participiez.
01:16Et je ne dis pas que vous étiez sur cette idée-là,
01:19mais vous avez participé à des majorités qui l'étaient.
01:22Vous étiez bien fragile pour ne pas vous faire une idée personnelle.
01:26Mais parce que j'étais élevé, que j'étais un enfant,
01:28et que l'enfant n'est que ce que ses parents lui enseignent.
01:31Et quand vous avez un Chirac qui décide d'abandonner l'idée de la France
01:34pour aller vers le traité d'Amsterdam en 99, 97,
01:38quand vous avez Nicolas Sarkozy qui arrive en 2007
01:41et qui bafoue le référendum...
01:42Vous abaissez le niveau, là, vous abaissez le niveau du débat.
01:45Non, je pense que j'exprime ce que le petit jeune de 30 ans,
01:49de 33 ans, avait eu lorsqu'il était un enfant
01:52et qu'il attendait de la part de l'État et de son gouvernement
01:54qui lui transmette l'amour de la France.

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