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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, était l'invité de "C'est pas tous les jours Dimanche", ce dimanche 9 février 2025, sur BFMTV.

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Transcription
00:00Vous évoquiez il y a un instant le sort du jeune Elias qui a été poignardé à la sortie de son entraînement de football.
00:06On se souvient aussi de Lola, de Philippine. Là encore, ceux qui nous regardent se disent qu'il y a un problème en France d'hyper-violence, d'insécurité.
00:15Est-ce que le politique est impuissant face à ces... Je ne dis même pas faits divers puisque ce sont des drames qui frappent chaque Française et chaque Français.
00:24Qu'est-ce que vous pouvez faire face à cela ?
00:26Déjà, quand on touche un enfant, on touche à ce qu'il y a de plus précieux pour la nation, pour les parents.
00:32Et c'est évidemment une forme de naïveté qu'on assassine.
00:35Les meurtres d'enfants, les meurtres d'adolescents, malheureusement, on a tous été baignés dans ces faits divers depuis très longtemps.
00:42Mais je pense qu'ils prennent un tour différent. C'est ce que veut dire aussi la société, la France, lorsqu'elle exprime une volonté de plus grande fermeté.
00:48Même si les cas sont un peu différents, il y a les adultes qui tuent des enfants et puis il y a parfois des gamins entre eux qui se tuent.
00:55Donc c'est deux réponses différentes.
00:57La lutte contre la pédocriminalité, contre les adultes qui utilisent leur force, leur violence contre les enfants, ça doit être, me semble-t-il, le grand réveil de notre nation.
01:08On s'est beaucoup rebellés, et à juste titre, bien sûr, dans les violences conjugales, les violences faites aux femmes.
01:13Mais il y a un continent caché qui a la violence des adultes contre les enfants. Toute forme de violence.
01:17Et ça, c'est sans doute le prochain scandale que nous aurons à connaître.
01:21Au ministère de l'Intérieur, j'avais créé un office spécifique de violence contre les mineurs.
01:25On y a triplé les effectifs de police pour justement permettre d'arrêter énormément de pédocriminels, énormément de gens qui utilisaient l'enfant à leur fin personnelle.
01:34Il faut faire la même chose à la justice. C'est pour ça que j'ai décidé de mettre 50 magistrats supplémentaires pour ces affaires.
01:40Mais il faut qu'on fasse des choses encore plus grandes, encore plus fortes.
01:42Et puis il y a les violences entre mineurs.
01:44Et là, c'est le cas du jeune Elias. C'est parce que notre politique de lutte contre la violence faite aux mineurs et la violence faite par les mineurs n'est pas bonne.
01:51Elle est trop lente. Il n'y a pas assez de moyens. Elle met trop de temps pour pouvoir remettre un cadre à des mineurs qui, peut-être, auraient dû dès le premier fait de délinquance.
02:02– Il y a eu du laxisme qui peut t'expliquer la façon dont… peut-être parfois une forme de désinhibition dans la violence chez les mineurs.
02:10– Je pense que les mineurs d'aujourd'hui ne sont plus les mineurs de 1945.
02:13Et il faut que la société en prenne conscience.
02:16Alors un mineur n'est pas un majeur. Quand on a 16 ou 17 ans, on reste quelqu'un en construction.
02:20Mais quand on est capable de faire ce que font les mineurs aujourd'hui,
02:22oui, il faut que les autorités judiciaires, les autorités policières, la société, l'éducation nationale se réveillent
02:29et fassent beaucoup plus de preuves de fermeté et de rapidité.

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