Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur démissionnaire, était l'invité du Face-à-Face sur BFMTV et RMC ce mardi 27 août.
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00:00S'il voulait la stabilité institutionnelle, il ne fallait pas dissoudre.
00:02Le gouvernement du Nouveau Front Populaire n'a aucune chance, aucune chance
00:05de prospérer plus d'une journée.
00:07Tout le monde l'a dit à la sortie de l'Élysée.
00:10Il faut donc raison garder.
00:13Le président de la République n'a pas écarté les socialistes
00:15ou les communistes des responsabilités politiques.
00:17Il a écarté, et fort heureusement, la France insoumise,
00:20qui est un parti dangereux, chacun le voit,
00:21à la fois pour des questions d'antisémitisme
00:24ou de respect des forces de l'ordre.
00:25Je pense que c'est le minimum minimum qu'on doit attendre,
00:27me semble-t-il, d'un parti de gouvernement.
00:29C'est de ne pas de s'allier avec la France insoumise.
00:31Une fois que nous avons une discussion avec des socialistes,
00:34on parle aujourd'hui de M. Cazeneuve, par exemple.
00:37Mais pourquoi pas ? M. Cazeneuve est un homme respectable.
00:39Il ne fait pas partie de ma famille politique.
00:41Je l'ai déjà dit ce qu'on m'a dit, mais je constate
00:42que c'est un grand républicain laïc.
00:44On pourrait très bien discuter d'une coalition
00:46avec un socialiste comme M. Cazeneuve.
00:48Le serait-il ? Est-ce que vous savez qui les aimant ?
00:50On va en commencer avec Bernard Cazeneuve.
00:51Je n'ai pas eu de contact récemment avec Bernard Cazeneuve,
00:53en tout cas pas depuis la dissolution,
00:55mais c'est un travail qui se fait sans doute
00:56contre le président de la République et lui.
00:58Et tirons ce fil, puisqu'à un moment,
00:59il faut quand même essayer d'imaginer un scénario de la suite.
01:02Gérald Ledard-Manin...
01:03Donc le président de la République n'écarte pas les socialistes,
01:04vous avez bien compris.
01:05Bernard Cazeneuve, Premier ministre,
01:07vous pourriez rester quelques temps dans ce gouvernement ?
01:10D'ailleurs, c'était votre prédécesseur à un Beauvau.
01:11D'abord, moi, j'ai beaucoup de respect pour Bernard Cazeneuve,
01:13qui est un grand républicain, une nouvelle fois,
01:14et qui est un grand ministre de l'Intérieur,
01:15qui respecte les forces de l'ordre.
01:17Mais ce n'est pas moi qui décide, les membres du gouvernement,
01:19ces premiers ministres, qu'ils proposent au président.
01:21On n'en est pas du tout là.
01:23Moi, je fais mon travail pour aujourd'hui,
01:25et je crois que vous avez vu que l'actualité est au rendez-vous,
01:27pour être au rendez-vous de la sécurité des Français.
01:29Mais l'exemple que je vous donne,
01:31c'est que le président de la République, il n'écarte pas le fait
01:33que quelqu'un d'autre que sa famille politique
01:36préside au destiné du gouvernement,
01:38même si c'est un socialiste,
01:40ou si c'est Xavier Bertrand pour le côté de la droite...
01:42Pourquoi pas ?
01:43Ou si c'est Gérald...
01:44Xavier Bertrand, vous diriez la même chose
01:46que vous disiez à l'instant sur Bernard Cazeneuve ?
01:48Que fait le président de la République ?
01:49Il essaye, dans un contexte où personne n'a gagné ses élections,
01:51où personne n'a de majorité,
01:52alors que la Vème République, c'est le fait majoritaire.
01:55C'est la première fois qu'il n'y a pas de fait majoritaire à ce point,
01:57de trouver non pas une majorité pour,
02:00mais qu'il n'y ait pas de majorité contre,
02:02pour que nous ayons un budget,
02:03pour que les fonctionnaires soient payés,
02:04pour que la voix de la République soit portée à l'extérieur.
02:06Il y a des grands sujets qui la rentrée scolaire,
02:09le soutien que nous devons à nos forces de l'ordre,
02:10l'hôpital public, l'aide évidemment
02:13à tous nos concitoyens qui sont en difficulté.
02:15Personne n'accepterait que nous ne puissions pas payer les fonctionnaires,
02:18que l'hôpital public ne fonctionne pas.