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Les figures emblématiques de l'extrême droite européenne et du groupe "Les Patriotes pour l'Europe" se réunissent pour deux jours dans la capitale espagnole.

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Transcription
00:00à vouloir rendre sa grandeur à l'Europe, tout en proposant le slogan de Donald Trump.
00:10Je crois que c'est un petit clin d'œil de Santiago Abascal compte tenu de l'élection de Donald Trump,
00:17mais en réalité ça dit une chose, ça dit que le retour des États-Unis comme puissance nationale
00:24doit entraîner évidemment un retour des nations européennes
00:28et donc l'abandon de toute une série de politiques qui ont été des politiques d'affaiblissement de l'Europe.
00:33Je crois que la puissance de l'Europe tient dans la puissance de ses nations
00:36et que l'Union Européenne, qui est une super structure technocratique,
00:40n'a accouché que de normes d'un affaiblissement, d'une désindustrialisation, d'une décroissance.
00:48Il est temps en été de se servir de ce défi, de ce challenge, de cette concurrence même
00:56que va représenter les États-Unis pour prendre à nouveau les bonnes décisions.
01:02Mais est-ce qu'on ne peut pas voir dans ce slogan une forme d'allégeance aux États-Unis ?
01:07Et deuxième question, est-ce que vous êtes en accord avec les positions très controversées de Donald Trump
01:14présentes notamment sur Gaza ?
01:16Non mais attendez, attendez.
01:18Non mais la France ne peut pas être assujettie aux États-Unis,
01:22elle ne peut pas être la fille des États-Unis parce qu'elle en est la mère déjà, voyez, historiquement.
01:27Donc ce serait quand même un peu compliqué.
01:29Donc vous imaginez bien que la responsable politique attachée à la souveraineté que je suis
01:36ne peut pas considérer les relations internationales comme des relations d'assujettissement.
01:41En revanche, les nations doivent parler entre elles,
01:45elles doivent créer à nouveau des relations bilatérales.
01:48L'Union Européenne nous a empêché de le faire pendant des années
01:51et je pense pouvoir dire qu'on est peut-être les mieux placés en France
01:55pour pouvoir parler à l'administration de Donald Trump,
01:57avec lequel nous ne serons pas toujours d'accord, bien entendu.
02:00Mais nous sommes les mieux placés parce que nous savons qu'est-ce qui les motive.
02:04Ce qui les motive, c'est une forme de patriotisme, c'est la défense des intérêts américains.
02:08Donc quand on est soi-même patriote et qu'on veut défendre les intérêts de la France,
02:11on peut très bien comprendre ce que la personne qui est en face de vous a dans la tête.
02:17Je crois que ces relations peuvent se dérouler de la meilleure manière qui soit,
02:24mais chacun défendra ses intérêts, c'est sûr.
02:26Et sur Gaza, quel regard vous portez ?
02:29Écoutez, je n'ai même pas réussi à comprendre quel était en réalité l'objectif.
02:35Donc je vais attendre d'en savoir un peu plus,
02:38parce que vous savez, Donald Trump, comme j'ai eu l'occasion de le dire,
02:41il est très américain, moi je suis très française,
02:43et parfois il lance des grandes déclarations et on ne sait pas trop ce qu'il y a derrière.
02:47Donc on va attendre de voir ça.
02:49Sur le droit d'assaut, le Premier ministre envisage un débat sur l'identité nationale.
02:52C'est quoi être français ? Vous devez être satisfait de ces annonces qui vont dans votre sens ?
02:56Non mais stop, on n'est plus au niveau du débat là.
02:58Vous voyez, ça fait 25 ans qu'on débatte ça, ça commence à bien faire.
03:01Il y a une chose qui est mieux que le débat, c'est le vote.
03:05Alors s'il veut, il fait un référendum pour changer la loi,
03:11car il ne s'agit même pas de changer la constitution, c'est uniquement la loi.
03:14Est-ce que vous êtes d'accord pour le projet de loi supprimant l'acquisition de la nationalité par le droit du sol ?
03:21Et il fait le référendum, et on arrête de parler, on arrête de débattre,
03:24on arrête de blablater, on propose aux français de donner leur avis et on le respecte.
03:31Moi il n'y a que ça qui arrivera à me convaincre, comme Gérald Darmanin.
03:34Est-ce que vous croyez justement que certains, en façon de gouvernement,
03:37Gérald Darmanin, Bruno Retailleau, marchent sur vos plafonds, en quelque sorte, et occupent votre terrain ?
03:43Est-ce que le référendum sur le droit du sol, c'est ce que vous croyez ?
03:46Non mais absolument pas.
03:48D'abord, moi je ne crains jamais quand j'arrive à convaincre les gens.
03:52Je suis plutôt contente.
03:53En général, c'est ça l'objectif de la politique, c'est de convaincre les gens.
03:56Si on arrive à convaincre ses adversaires en plus, c'est quand même flatteur.
03:59Mais le problème c'est qu'à chaque fois qu'il faut voter, il n'y a plus personne.
04:03Je veux dire, ce sont des propositions qui ont déjà été soumises à l'Assemblée nationale.
04:07Et tous les gens qui aujourd'hui viennent nous dire qu'ils sont pour, ont voté contre.
04:11Et encore, lors du débat d'il y a deux jours, on a proposé par amendement la suppression totale du droit du sol.
04:19Ils ont voté contre.
04:22Je pense que la différence qui existe aujourd'hui entre les paroles très fortes, très fermes, et les actes,
04:30ont un petit goût de déjà-vu pour les Français.
04:40Il n'est pas parce qu'on se partage le travail.
04:42Si on essaie de se partager les responsabilités, de se partager la présence dans les engagements internationaux,
04:50mais je crois qu'il ira d'ailleurs aux Etats-Unis d'ici quelques temps.
04:55Mais on n'a pas le luxe d'être tous les deux au même endroit, même si ça nous arrive et que nous y prenons un grand plaisir.
05:03Dans le communiqué, vous avez évoqué Donald Trump, mais aussi Milley,
05:07avec des politiques économiques très libérales qui, je crois, ne sont pas exactement les vôtres.
05:13Est-ce que je me trompe ?
05:14Non, pas du tout.
05:16Le sujet, encore une fois, ce n'est pas d'essayer de détecter dans le monde des clones.
05:22Le sujet, c'est d'essayer d'analyser, et je le ferai dans mon intervention d'ailleurs,
05:26qu'est-ce qui est en train de se passer dans le monde.
05:28Il y a quelque chose qui se passe.
05:30Il y a manifestement un rejet des politiques ou d'une vision dont on a gavé les différents peuples,
05:39et pas seulement européens, et qui aujourd'hui reprennent une forme de liberté.
05:43Alors, ils la prennent en faisant le choix, un coup pour les uns, un coup pour les autres.
05:48Ce n'est pas le sujet.
05:49Et la question n'est pas de savoir s'ils sont proches ou pas proches des politiques qu'on veut mettre en place,
05:54puisque par définition, quand vous êtes souverainiste, vous imaginez bien que chaque pays
05:57doit avoir la maîtrise de sa propre politique, qui, évidemment, correspond à ses propres intérêts.
06:03Mais je pense que moi qui suis, qui jamais ne prendrais Milley comme modèle pour la France,
06:10il n'en demeure pas moins qu'il est quand même le symbole d'une forme de liberté
06:16que le peuple argentin a souhaité se donner.
06:23Je pense que c'est ça qu'il faut faire.
06:25C'est une analyse un peu en hauteur.
06:27Qu'est-ce qui est en train de se passer dans le monde aujourd'hui ?
06:29Milley, Trump, Orban, Mélanie, les résultats, le parti,
06:37notre parti allié autrichien est en tête, nous sommes en tête,
06:40nos amis flamands sont en tête.
06:44Je veux dire, à un moment, il se passe quelque chose, il faut l'analyser.
06:47Et moi, je crois que c'est une forme de renaissance à laquelle on assiste.
06:55Il faut aller tous ensemble dans les parlements européens.
06:59Quel est le concours entre vous et Rabia Milley ? On a beaucoup de mal à le voir.
07:03C'est normal parce que je viens d'expliquer qu'il ne faut pas en chercher.
07:06Donc n'en cherchez pas, vous n'en trouverez pas.
07:09Non, vous n'en trouverez pas.
07:10Il y a une référence dans le communiqué d'hier à Rabia Milley.
07:12Oui, mais nous sommes en Espagne, mon cher ami.
07:15Vous êtes très très français, vous avez un cadre français, vous voyez tout français.
07:19Mais ici, nous sommes en Espagne et les relations entre ces deux pays,
07:23entre le pays de Monsieur Milley et l'Espagne, sont très fortes.
07:27Et donc, je pense qu'il y a des relations personnelles qui existent entre ces dirigeants
07:31auxquelles il ne faut pas voir obligatoirement une conséquence politique.
07:36Mais c'est vrai que l'élection de Monsieur Milley a étonné,
07:41mais l'élection de Monsieur Trump n'a pas étonné.
07:43Et donc, à un moment donné, ceux qui s'étonnent devraient se poser la question
07:46de savoir pourquoi ils sont étonnés.
07:48Peut-être n'ont-ils pas la bonne analyse de ce qui est en train de se passer dans le monde.
07:51Vous ne trouverez pas un super groupe avec le SR ?
07:53Pourquoi allez-vous unir avec Mme Weidel et Mme Meloni dans les parlements européens
07:57pour changer la politique de l'Union Européenne ?
08:00Mme Weidel est dans un autre groupe et Mme Meloni est encore dans un autre groupe.
08:05Mais par définition, dans une assemblée, qu'elle soit d'ailleurs nationale ou qu'elle soit européenne,
08:11on peut très bien se retrouver sur un certain nombre de dossiers.
08:15Et le dossier du jour, c'est est-ce que oui ou non, on arrête avec cette dinguerie du Green Deal ?
08:22Est-ce qu'on arrête avec cette folie furieuse du pacte vert qui a entraîné l'effondrement de notre industrie,
08:28qui entraîne une perte de compétitivité majeure de nos industries en Europe
08:34par rapport à la concurrence qui, par définition, elle, s'accélère.
08:38Donc ça, c'est un sujet sur lequel on peut se retrouver,
08:41mais y compris avec un certain nombre d'élus du PPE d'ailleurs,
08:45pas seulement avec des élus de CR.
08:48Donc c'est exactement, je crois, le cœur, le rôle, en fait, qui est celui de notre mouvement
08:55que d'essayer de susciter des majorités pour rejeter ce qui nous apparaît néfaste au peuple européen.
09:02Au peuple, au pluriel.

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