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00:00Retrouvez toutes les interviews, les reportages et les spécialistes sur le site et l'appli Europe 1.
00:06Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1.
00:17Il est quasiment 18h17 sur Europe 1 et sur CNews, c'est votre Punchline Week-end jusqu'à 19h.
00:21L'équipe qui m'entoure ce soir, Naïma M. Fadel, Jean-Marie Le Gouen, Véronique Jacquier,
00:25Hervé Novelli et Gautier Lebrecht. On va reprendre notre émission avec l'un des nombreux dossiers
00:32de Bruno Retailleau, l'immigration, la mise à l'intérieur, vous le savez, et sur tous les fronts.
00:37Il occupe le terrain. Ce matin, il était à Lognes, en Seine-et-Marne. Il a présenté son nouveau plan
00:43contre les passeurs. On va l'écouter. Il le dit, attention, attention, il faut sortir, oui, il faut
00:49le sortir de la naïveté. Je pense que cette idée que l'immigration n'entraîne pas collatéralement
00:59un certain nombre de violences, c'est aujourd'hui, je veux dire, une naïveté dans la mesure où on le
01:05voit bien, une grande part de l'immigration irrégulière est en fait contrôlée par des
01:09filières qui sont des filières criminelles. Ces filières criminelles rançonnent des populations
01:15entières. Elles n'hésitent pas à enlever, à séquestrer, à torturer des êtres humains,
01:20les réduire parfois en situation d'esclavage, utiliser notamment les femmes qui sont souvent
01:28violées dans des réseaux de proxémitise. Et pour beaucoup de ceux qui sont jetés sur les routes
01:33de l'exil, c'est la mort qui les attend lorsqu'il s'agit de traverser la Méditerranée ou encore
01:39dans les small boats qu'on a vus dans des rafiaux de fortune. Gaudier, il a raison de dire Bruno
01:44Retailleau, il faut sortir de naïveté. On est naïfs en France sur le dossier. Le problème, c'est
01:49qu'il y a beaucoup d'associations qui font le jeu des passeurs. Ça, le premier sujet, des
01:53associations financées, souvent pour ne pas dire toujours, avec de l'argent public. Certaines grandes
01:59villes qui financent ces associations et évidemment qu'elles alimentent ce que Bruno Retailleau peut
02:07appeler un trafic d'êtres humains et elles font le jeu des passeurs. Sur la naïveté, cette naïveté
02:13a plusieurs formes parce qu'il y a évidemment la naïveté sur ce que je viens de décrire. Puis on
02:19peut quand même faire aussi un parallèle, puisqu'il a réagi à nouveau ce matin avec ce qui s'est
02:23passé autour de Doualem. C'est-à-dire que quand même, Doualem, c'est extraordinaire du début à
02:28la fin, au mauvais sens du terme. On l'envoie vers l'Algérie. Ça ne dure pas 24 heures. Il est
02:33renvoyé. Il a un passeport biométrique infalsifiable algérien. Il est placé en
02:39CRA. Il garde son OQTF. Une semaine plus tard, un premier tribunal administratif, celui de Paris,
02:44vient casser la décision d'expulsion tout en disant qu'il est dangereux, il faut l'expulser,
02:50mais qu'il ne fallait pas prendre le chemin de l'urgence. Et une semaine plus tard, un nouveau
02:54tribunal administratif, celui de Melun en l'occurrence, vient casser l'OQTF, demande sa
03:00libération immédiate du CRA. Donc ce monsieur est en liberté, libre comme l'air. Il peut disparaître
03:05dans la nature et demande au préfet de régulariser pour le moment sa situation, le tout en lui
03:10remettant un chèque de 1200 euros. Donc là, si vous voulez, on se met à l'absence des Français
03:14qui nous écoutent. Il y a de quoi être fou. Il y a de quoi être complètement fou. C'est-à-dire
03:18qu'on a notre faiblesse qui nous rejaillit à la figure. Donc, Bruno Retailleau, il fait tout ce
03:23qu'il peut, mais on voit, et c'était encore une fois le même sujet sur le droit du sol, tous les
03:28verrous, tous les cadenas qui existent pour qu'on ne puisse pas imposer un choc brutal et massif à
03:34la Trump avec la Colombie ou le Mexique, puisque c'est les exemples qu'on prend depuis le retour de
03:41Trump à la Maison-Blanche. C'est impossible en France parce qu'on a trop de verrous, voilà. Donc
03:44il y a une naïveté, effectivement, sur le sujet migratoire absolument insupportable.
03:49Jean-Marie Le Gouen, en tant qu'ancien ministre.
03:51Oui, il y a plusieurs choses. Il y a l'affaire Doilem qui est à l'évidence du côté des magistrats,
04:00une lecture à mon avis incompréhensible d'un droit. Ils auraient pu tout à fait lire les
04:07choses autrement. Donc, je pense que ça sera d'ailleurs récupéré au Conseil d'État. Il ne
04:11faut pas désespérer non plus nos compatriotes.
04:14Mais ça vous a surpris cette décision ou pas ?
04:16Écoutez, j'allais vous dire oui sur le fond, non, non, s'agissant de trop de réflexes, trop souvent,
04:23pas tout le temps, mais trop souvent. Je le disais à un autre moment, le corporatisme des magistrats
04:29qui ont voulu faire la nique au ministère de l'Intérieur, j'allais dire. C'est vraiment,
04:34c'est pathétique parce que ces gens-là, qui sont d'autres sont par ailleurs des belles-âmes,
04:39vont aboutir au discours tout à fait logique de M. Retailleau et de M. Darmanin qui disent
04:45on va changer la loi dans un sens qui n'ira sans doute pas dans le sens de ce que souhaitent les
04:48magistrats. Donc, c'est vraiment, on voit bien le poids du corporatisme qui existe dans notre
04:54pays ou parce que on pourrait dire ah ouais, mais c'est des militants politiques. Peut-être,
04:59mais c'est même pas ça. Je suis absolument persuadé que c'est le réflexe d'une corporation
05:04qui se sent attaquée par les discours des ministres de l'Intérieur qui trouvent que,
05:07à juste titre souvent d'ailleurs, que la justice ne suit pas les décisions de police. Donc ça,
05:13c'est le premier point. Le deuxième point, moi, je ne peux pas laisser dire que les associations,
05:17les amalgames qui sont faits entre des associations, on peut ne pas être d'accord et ne pas souhaiter
05:24qu'elles se développent, mais qui vont faire du secours à un certain nombre de gens qui se
05:28noient dans la mer et les assimiler aux passeurs. Si tel était le cas, j'imagine que le ministre
05:36de l'Intérieur, celui-là, un autre et quelques autres, ils iraient devant l'article 40, il y
05:46aurait des procès, il y aurait des incriminations qui seraient faites. Il n'y a pas un ministre de
05:49l'Intérieur qui ne nous dit pas en privé qu'il y a un problème avec les associations,
05:52notamment par la mairie de Paris, et qui font le jeu des passeurs. Mais ne mettez pas le débat
05:57sur le sauvetage. Mais si, monsieur, vous avez dit des choses qui sont extrêmement graves,
06:00vous les avez incriminées au plan pénal, et bien à ce moment-là, portez plainte. Et si vous
06:07croyez que monsieur Retailleau... Quoi, on ne peut pas porter plainte ? Qu'est-ce que vous voulez
06:10dire ? Mais non, mais je suis désolé. Vous venez de dire que vous avez des informations particulières,
06:16que les ministres vous disent en particulier qu'il y a effectivement des associations
06:21subventionnées qui font du trafic de passage. Si c'est le cas, je pense que ce ministre de
06:28l'Intérieur et le précédent auraient déposé plainte et auraient mené des incriminations
06:33par la police judiciaire. Si ce n'est pas le cas, ce sont des accusations qui ne sont pas fondées.
06:39J'ai dit que tous les ministres de l'Intérieur vous disent en privé non pas qu'ils participent
06:46directement au trafic d'êtres humains. J'ai dit qu'ils l'alimentent avec, évidemment,
06:52leur militantisme et que, d'ailleurs, ils se servent de ces personnes qui sont sans papiers.
06:57Quand ils font des actions devant la mairie de Paris avec des tentes qu'ils mettent devant la
07:02mairie de Paris pour réclamer un droit au logement et qu'ils forcent ces migrants à être là à ce
07:08moment-là et qu'ils appellent les médias pour filmer la détresse humaine et la mettre en scène,
07:13évidemment qu'ils participent à ce drame où le premier maillon de la chaîne, c'est le passeur
07:21qui fait du trafic d'êtres humains. Évidemment que là-dessus, on peut pointer une chaîne...
07:25Vous pensez que tous les gens qui ne sont pas d'accord avec vous sur le code de la nationalité
07:28participent au passage...
07:30Je n'ai jamais dit ça. Vous êtes ridicules de dire ça. Vous êtes juste ridicules de dire ça.
07:34Je n'ai jamais dit ça. Je n'ai jamais dit ça.
07:36C'est vous qui criez.
07:38C'est vous qui criez tout à l'heure.
07:40C'est vous qui criez pour rien.
07:42Une chose absolument factuelle.
07:44C'est normal.
07:46En matière de militantisme, vous êtes pas mal.
07:48Non, mais arrêtez.
07:50J'entends que ce débat se déroule dans de bonnes conditions, avec le respect des uns et des autres.
07:54Ce que je dis est une évidence, c'est tout.
07:56Hervé Noveli.
07:58Moi, je trouve que Bruno Retailleau fait une oeuvre très utile, même quand il essuie des
08:03camouflets, comme ça a été qualifié...
08:07Oui, j'ai utilisé ce terme, mais je ne suis pas le seul à l'avoir utilisé, d'ailleurs.
08:11Moi, je trouve qu'il fait oeuvre utile parce que, qu'est-ce qu'il fait ?
08:15Il isole les nœuds de blocage de la société française au regard d'un certain nombre de souhaits
08:22qui sont exprimés, y compris par l'opinion.
08:25Et donc, à chaque fois qu'il essuie une rebuffade,
08:31il démontre qu'il y a un problème.
08:34Et de ce point de vue, c'est très intéressant que l'action de Bruno Retailleau aujourd'hui.
08:40Moi, je suis vraiment très admiratif parce qu'il va au charbon.
08:47Et en plus, il démontre ainsi qu'il y a des choses à changer pour qu'il y ait une meilleure fluidité
08:53dans les actions que nous devons mener aujourd'hui en France.
08:57Maïmé Empanel.
08:58Oui, et puis, il nous tient un langage, son langue de bois.
09:01Il est vraiment très sincère dans ce qu'il fait.
09:05Et c'est vrai que c'est remarquable, le travail qu'il fait aujourd'hui.
09:08Et je pense que, pour le coup, le camouflet, ce n'est pas lui qui le reçoit.
09:11C'est nous, les Français.
09:12Je te disais ça à dessein.
09:13Non, non, mais je sais, vous avez raison.
09:15Oui, oui, non, mais je sais, vous avez raison.
09:17Et c'est à tort que c'est employé parce que je pense que le camouflet, c'est nous, les Français, qui l'avons.
09:22Et la nique, comme vous disiez, M. Le Gouin, c'est vraiment nous, les Français, qui l'avons.
09:26Et on voit bien que ça fait mal aussi à notre souveraineté.
09:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui, notre fameux état de droit, qui est là aussi pour notre sécurité et notre protection, est en difficulté.
09:35Le fameux état de droit, puisque je me souviens que le ministre Retailleau avait aussi parlé de cet état de droit,
09:40qui doit aussi, aujourd'hui, s'adapter à la situation actuelle.
09:45Et on ne peut pas accepter aujourd'hui que des juges décident, en fait, qu'ils doivent être là normalement.
09:53Ils doivent rendre justice, si je puis dire, au nom du peuple français.
09:57Et on ne peut pas les laisser se conduire ainsi.
10:01Et si c'est la loi...
10:03Vous êtes surprise par cette décision ?
10:05Moi, je suis surprise.
10:06Ah oui, vraiment.
10:07Là, pour moi, je rejoins ce qu'a dit tout à l'heure Gauthier.
10:10Là, vraiment, on marche sur la tête, pour le coup.
10:12Et je trouvais ça incroyable, ce qui se passe.
10:14Et je sens vraiment ce camouflet.
10:16Et je vais vous dire, en fait, j'étais honteuse pour notre pays.
10:21Je vous le dis franchement.
10:22J'étais honteuse parce que je me suis dit, aujourd'hui, on est la risée.
10:25Et finalement, qu'est-ce qui nous reste ?
10:27C'est notre état de droit.
10:29Cette organisation qui est mise en place par notre pays,
10:32qui ne peut même pas nous protéger contre des gens
10:35qui appellent à commettre des meurtres dans notre pays,
10:38à commettre des actes, des agressions dans notre pays.
10:42Là, on se dit, mais ce n'est plus possible.
10:44Véronique Jaquet.
10:45Oui, je suis d'accord avec Hervé Novelli,
10:47en ce sens que, lorsque Bruno Retailleau agit comme il agit,
10:51c'est vraiment pour lever le voile sur les blocages
10:54et sur bien des nœuds qui nous entravent,
10:57et depuis trop longtemps,
10:58parce que tout ce qu'il annonce sur les passeurs,
11:01ce sont des mesures de bon sens.
11:03Ce sont les mêmes méthodes que pour lutter contre le narcotrafic, par exemple.
11:08On va essayer de toucher les passeurs au portefeuille.
11:11On joue sur la technologie.
11:13C'est ce qu'il avait annoncé, d'ailleurs,
11:14d'appliquer les mêmes méthodes que pour le narcotrafic.
11:16La surveillance active, tout cela demande des moyens,
11:19mais à partir du moment où il y a une volonté,
11:21comme on dit, il y a un chemin.
11:23Donc, c'est déjà pas mal.
11:25Maintenant, sur l'affaire Boilem, on est tous d'accord.
11:28On est chez les fous.
11:29C'est complètement kafkaïen.
11:30Et ça montre aussi l'immense faiblesse de la France
11:33et l'immense faiblesse de l'autorité de l'État, quelque part.
11:35Parce qu'à part Bruno Retailleau,
11:37moi, je n'entends pas grand monde sur le sujet.
11:39Vous avez entendu Gérald Darmanin tout à l'heure.
11:42Il n'y a pas l'ombre d'un papier cigarette entre Gérald Darmanin et...
11:45Et puis, attention...
11:46Et Bruno Retailleau.
11:47Non, non, j'alerte une autre chose,
11:49c'est que dans bien des pays,
11:51notamment le Danemark, la Suède, etc.,
11:53où on est capable d'agir de concert sur des sujets
11:56qui touchent à tout ce qui est migratoire,
11:58à tout ce qui est passeur,
12:00qu'on soit de gauche ou de droite,
12:02on est capable de penser la même chose.
12:04Et il est vrai aussi que...
12:06Donc là, ce n'est pas un sujet Retailleau.
12:08Non, mais il y a eu aussi des moments...
12:09Pardonnez-moi, je termine.
12:10Ce n'est pas un sujet Retailleau.
12:11C'est un sujet qui concerne vraiment, d'après moi,
12:13tous les membres du gouvernement,
12:14tous les parlementaires et tous les Français.
12:16Et puis, on ne peut pas évacuer d'un revers de la main,
12:19si je puis dire, le fait qu'il y a eu,
12:21et ça a été dit dans des rapports,
12:23qu'il y a eu des ONG qui ont été complices de passeurs,
12:28notamment dans les eaux libyennes,
12:30où, en fait, il informait les ONG
12:33qui étaient à l'entour pour venir récupérer les migrants.
12:38Et ça, ça a été dit et redit,
12:39vous pouvez facilement le retrouver, M. Le Gouin.
12:42Non, parce que vous étiez en train d'en appeler pour ça.
12:44Oui, mais c'est ça.
12:45Effectivement, l'ONG qui est financée par la ville de Paris
12:51a aussi été pointée.
12:52Je ne crois pas.
12:53Vous savez, dire ça, ça permet aussi de faire des constats,
12:58parce qu'on ne rend pas service, encore une fois,
13:00parce qu'ils se font le complice.
13:02Je ne crois pas que, si on veut avancer sur ces questions,
13:04il faut avoir le souci de rassembler,
13:06et pas de monter les Français,
13:08ceux qui ont une sensibilité droite d'homme, avec les autres.
13:11Sinon, on n'ira pas bien loin.
13:13Vous avez raison, M. Le Gouin,
13:14mais on ne peut rassembler qu'en nommant la réalité.
13:17Oui, mais bien sûr qu'il y a des gens qui sont de mauvaise foi.

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