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00:00Écoutez Culture Média sur Europe à 9h30-11h avec Thomas Hill et avec votre invité ce matin, Thomas.
00:04Et oui, je reçois ce matin le journaliste le plus cumular de France, Gautier Lebray.
00:09C'est vrai que vous êtes partout Gautier, j'allume la radio, la télé, j'ouvre le journal, vous êtes là.
00:13C'est quoi une journée type de Gautier Lebray aujourd'hui ?
00:16Et bien normalement déjà à 9h41, je dors.
00:18Vous voyez quand même, ça arrive parfois.
00:21Parce que vous vous couchez très tard.
00:22Oui, parce que quand on présente jusqu'à 23h30, l'adrénaline redescend vers 2h du matin.
00:28Donc on s'endort à 2h du matin.
00:30Une journée type, elles ont un peu changé mes journées.
00:33Puisqu'au début de la saison, j'étais en matinale où je faisais l'édito.
00:37Puis avec Pascal sur CNews et Europe 1 et après avec Cyril sur Europe 1.
00:42Donc au début de la saison, je me levais à 4h du matin et maintenant je me couche à 2h.
00:47Donc si vous voulez, je suis encore un peu en jet lag.
00:50Maintenant, je me réveille à 10h30.
00:54La première chose que je fais, c'est que je reçois les audiences
00:57et je regarde quelles ont été les audiences de la veille.
01:01Ensuite, évidemment, tout de suite, assez rapidement, avec mon équipe du soir,
01:06on a un groupe WhatsApp où on s'échange les premiers sujets
01:09qui vont monter le soir pour l'émission 100% Politique.
01:13Puis après, j'ai Cyril à 6h.
01:15Un déjeuner politique ?
01:16Parfois, parfois.
01:18Vous déjeunez avec des...
01:19Ah d'accord, pour l'avoir un peu quand même.
01:21Oui, pour l'avoir un peu, exactement.
01:22Et vous déjeunez parfois avec des personnalités politiques ?
01:25Bien sûr.
01:26Ça fait partie du boulot ?
01:27Bien sûr, bien sûr, évidemment.
01:28Et puis Cyril, ensuite j'enchaîne avec Laurence sur CNews et Europe 1.
01:34Et après, j'ai 2h pour préparer mon émission.
01:37Et après, je présente le soir de 21h à 23h.
01:40Et puis après, de 23h à 23h30, il y a le meilleur de l'info.
01:42Et alors, est-ce que vous vous considérez plus comme un journaliste
01:45ou comme un éditorialiste, comme un présentateur ?
01:48Vous diriez quoi aujourd'hui ?
01:51Je ne me dis jamais...
01:53Je n'essaye pas de me mettre dans une casse,
01:55je ne me mets pas une casquette particulière.
01:59Ma formation au début, c'est d'être journaliste politique.
02:02C'est quand même comme ça, après que je suis entré
02:04sur les plateaux de Pascal, de Laurence et même de Cyril.
02:08Mais justement, à la manière d'un Pascal,
02:09vous n'hésitez pas maintenant à donner votre avis,
02:11à avoir ce côté éditorialiste.
02:14Vous êtes loin des journalistes qui présentent le 20h
02:17sur TF1 ou France 2, par exemple.
02:19On est d'accord.
02:20Être purement factuel, lire des lancements,
02:23reprendre les dépêches de l'agence France Presse,
02:25franchement, ce n'est pas ma cam.
02:28Je n'ai pas envie de faire ça.
02:29Je pense que je m'ennuierais dans ce type d'exercice.
02:32Je pense que, par exemple, le 20h,
02:34ça doit être, pour en avoir parlé avec Laurence Ferrari,
02:36ça doit être hyper intéressant, une année de présidentielle.
02:38Une année de présidentielle, ça doit tout changer
02:41parce qu'il y a un potentiel débat de second tour.
02:43Il y a des émissions spéciales.
02:45Mais je ne suis pas sûr que ça soit l'exercice
02:48tous les jours le plus amusant à faire
02:50quand vous êtes dans une actualité classique, un 20h.
02:53En tout cas, je ne suis pas sûr que c'est ce que j'aimerais faire.
02:56Donc là, effectivement, au début, j'étais hyper factuel.
03:00Ensuite, j'ai de plus en plus donné mon avis.
03:02Vous avez évolué progressivement.
03:03Et vous pensez que c'est l'avenir du journalisme,
03:05de donner progressivement de plus en plus,
03:06que les journalistes donnent de plus en plus leurs opinions ?
03:09Je vais vous donner un exemple.
03:10Ce matin, en venant dans le taxi,
03:12il y avait une émission.
03:15On était sur une émission que d'habitude, je n'écoute pas
03:17puisque c'est une émission concurrente des nôtres.
03:19Et donc, j'ai vu qu'il n'y avait pas qu'Europe 1 ou CNews
03:24qui donnaient leur avis.
03:25J'ai écouté une autre émission.
03:27Laquelle, vous pouvez dire ?
03:28Les Grandes Gueules.
03:29Et je voyais qu'Olivier Truchot et Alain Marchal,
03:32je n'écoutais normalement jamais cette émission
03:33parce que j'étais à l'antenne à ce temps-là,
03:35donnent leur avis.
03:36Ils donnent leur avis.
03:37On voit bien qu'ils ne sont pas dans le même exercice sur RMC que sur BFM.
03:40Ils le donnent un peu moins, à mon avis, sur BFM.
03:43Mais donc, je veux dire, ce n'est pas le propre d'Europe 1 ou de CNews.
03:47Je pense que donner une couleur à l'actualité,
03:49mettre...
03:50En fait, je pense que l'avenir,
03:52et je vois ce qui marche aujourd'hui,
03:54c'est un savant mélange d'information et de divertissement.
03:57C'est ça la recette de Pascal, la recette de Cyril,
04:01la recette des émissions sur Europe et sur CNews.
04:04Je pense qu'il faut mettre une dose de divertissement
04:06et se faire aussi le relais du téléspectateur.
04:08De ses préoccupations.
04:10Que pense le téléspectateur sur son canapé ?
04:12Que pense votre audience ?
04:13Essayez de se faire leur relais et de mettre du bon sens dans le débat.
04:17Et alors, ce qui est assez étonnant chez vous, Gauthier Lebray,
04:19c'est aussi que vous faites toutes ces activités à seulement 29 ans.
04:23On le disait, le même âge d'ailleurs que l'un de vos concurrents,
04:25Benjamin Duhamel, sur BFM TV.
04:27On vous compare parfois.
04:28Est-ce que, comme lui, vous avez été biberonné à la politique ?
04:32Évidemment.
04:32J'ai toujours été passionné par la politique.
04:34Je pense que la première fois que je m'intéresse à la politique,
04:37c'est l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy.
04:39C'est 2007, je suis né en 1995.
04:42Donc, je vous laisse faire le calcul, j'ai 12 ans.
04:45Et donc...
04:46Vous grandissez où ?
04:47Je grandis où ? À Bruxelles.
04:49À Bruxelles.
04:49Et vos parents, ils étaient dans ce domaine-là ?
04:51Mon père, il était...
04:54D'abord, il était à la Commission européenne,
04:55au fonctionnaire à la Commission européenne.
04:57Ah oui, d'accord.
04:57Oui, donc il y a quand même quelques choses.
04:59C'est-à-dire, je l'ai raconté, je peux le raconter,
05:01c'est pas la première fois que je rencontre Michel Barnier.
05:03Par exemple, j'ai trois ans.
05:04Parce que mon père est conseiller de Michel Barnier à la Commission européenne.
05:06D'accord.
05:08Et après, il était directeur de cabinet de Jacques Barraud,
05:10dont le fils est aujourd'hui ministre des Affaires étrangères.
05:12Et pourquoi, quand vous êtes à Bruxelles,
05:13vous ne vous intéressez pas à la politique belge,
05:15mais à la politique française ?
05:17Parce qu'il n'y a pas plus dépolitisé que la société belge.
05:19C'est un pays non politique.
05:21C'est fascinant, d'ailleurs.
05:22Ça n'intéresse pas les gens.
05:22Ça n'intéresse personne.
05:23Ça n'intéresse pas les gens.
05:24C'est un pays complètement dépolitisé.
05:26D'ailleurs, ils ont eu longtemps le record du monde
05:28de pays sans gouvernement.
05:29Oui, c'est vrai.
05:30Plus de 500 jours.
05:31Jusqu'à se faire battre par l'Irak.
05:33Donc, c'est un pays qui est très fragmenté
05:37avec Bruxelles, Wallonie, Flandre.
05:40Et donc, c'est un pays complètement dépolitisé.
05:42Et alors là, aujourd'hui, Gauthier,
05:43vous avez un nouveau rôle.
05:44C'est celui de présentateur, d'animateur
05:45de la tranche du soir sur CNews, 21h, 23h30.
05:48Comment est-ce que vous vous sentez dans ce nouveau rôle ?
05:51De mieux en mieux.
05:53De plus en plus à l'aise, en tout cas.
05:55J'ai dû être stressé les 15 premières minutes de la première.
05:58Et puis, en prépa, j'étais complètement dispersé
06:01jusqu'à la deuxième.
06:02Maintenant, j'ai compris le mécanisme.
06:04J'ai pris mes marques.
06:07Et l'objectif, c'est d'être numéro un tous les soirs ?
06:10Tous les soirs.
06:10Alors, sur mon téléphone, j'ai une note avec toutes les stats.
06:14Le nombre de fois où on a été premier,
06:15le nombre de fois où on a été deuxième.
06:16Et là, vous en êtes où ?
06:17Alors, je peux vous donner les stats.
06:19Donc, j'en ai fait 23.
06:23Je n'ai pas encore les résultats de la 23ème.
06:26On a été premier 12 fois.
06:28On a été premier 12 fois.
06:31Donc, maintenant, j'espère que le but,
06:34c'est de créer de l'habitude chez le téléspectateur.
06:36C'est un rendez-vous.
06:38À un mois, c'est qu'il y ait un maximum de téléspectateurs
06:41qui se disent, le soir, j'ai envie de regarder cette émission.
06:43J'ai un rendez-vous avec ça, qui a un automatisme.
06:46Donc, c'est le but d'avoir des chroniqueurs réguliers,
06:48de mettre une bonne ambiance le soir.
06:50C'est vraiment primordial pour moi d'avoir une bonne ambiance,
06:52détendue, qu'on puisse se marrer un peu.
06:55C'est ce qui se passe aussi tous les après-midi
06:57avec Cyril Amina sur Europe 1, 16h-18h,
07:00dont vous êtes un peu le chouchou, d'ailleurs.
07:02Il dit souvent aux autres d'Austère,
07:03pour laisser parler le génie Gautier Lebray, comme il le dit.
07:06On ne sait pas encore ce qu'il fera, Cyril Hanouna, à la rentrée.
07:08Vous êtes prêt à le suivre ?
07:10La question qui fâche, la question qui tue.
07:13Franchement, je ne sais pas ce que fera Cyril
07:16la saison prochaine.
07:18Personne ne le sait.
07:19Je ne sais même pas si lui le sait à 100%.
07:23Donc, moi, maintenant, j'ai aussi ma tranche sur ces news.
07:27Je suis évidemment à la fois très attaché à Cyril
07:29et très attaché à ces news.
07:32Vous, vous ne savez pas où vous serez non plus à la rentrée ?
07:34A Europe 1.
07:35Écoutez, on ne fait pas le Mercato, on est le combien ?
07:39Le CIMI.
07:40Ça commence à bouger, Gautier.
07:43Ce que je peux vous dire sur Cyril,
07:44c'est qu'il m'a fait un nombre de propositions passées, j'entends.
07:50Grâce à lui, j'ai eu Face à Hanouna.
07:52On a fait Face à Hanouna ensemble depuis un an.
07:54Du jour au lendemain, il m'appelle dans un train,
07:58il me fait « Tu fais quoi lundi entre 16h et 18h ? »
08:00« Rien, t'es avec moi sur Europe 1. »
08:02C'était en juin dernier.
08:03Ah oui, c'est sûr qu'il vous aime bien.
08:06À partir du moment du débat Attal-Bardella sur les Européennes,
08:13il me prend tous les soirs dans « Touche pas à mon poste ».
08:15Donc, il y a un lien qui s'est créé entre nous, qui est très fort.
08:18On s'appelle très souvent.
08:19Souvent, quand on s'appelle, ça dure une demi-heure en plus.
08:21Mais j'ai aussi un lien très fort avec ces news
08:23et je suis très heureux de ce que je fais sur ces news le soir.
08:25Et on verra jusqu'où ça va, ce lien Gauthier-Lebray.
08:27En attendant, 100% politique, c'est de 21h à 23h30,
08:30tous les soirs sur ces news.
08:32Dans un instant, on va parler de l'actu des médias avec Julien.