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00:00Europe 1
00:02Europe 1
00:0411h, 13h
00:06Pascal Praud
00:08et vous
00:09Bonjour Jean-Christophe Cuvie
00:11Bonjour
00:12Que les auditeurs d'Europe 1 et les téléspectateurs de CNews connaissent
00:16Vous êtes secrétaire nationale du syndicat de policiers Unité
00:18Trois policiers ont été blessés hier
00:20Le parquet de Paris a déclaré que l'individu était porteur d'un morceau de miroir brisé
00:25C'est le profil de l'assaillant qui a crié à l'AGBAR
00:27et les Somaliens sous le coup d'une OQTF
00:29D'abord, est-ce que vous avez pu avoir des nouvelles de ces policiers ?
00:32J'ai eu des nouvelles grâce aux préfets de police
00:36Hier, il a fait une sortie, effectivement
00:38Heureusement, nos collègues ont été blessés que très légèrement
00:41Le mieux, c'est qu'ils n'auraient pas du tout été blessés
00:44Quand on a un individu qui vous fonce dessus sans motif
00:48et vous avez aussi l'effet de surprise, vous n'y attendez pas
00:51forcément, vos réflexes derrière, c'est une lutte corps à corps
00:55pour essayer de maîtriser
00:57Et effectivement, à la fin, vous avez des blessures
01:00Est-ce que sur le terrain, vous remontent ce type de comportement
01:06ce type de personnalité de plus en plus fréquente sur le sol de France ?
01:10En clair, des jeunes gens qui paraissent ne pas tout à fait avoir
01:17leur capacité intellectuelle, et on les croise parfois
01:21On se balade dans Paris, on voit des jeunes gens qui crient, qui hurlent
01:25qui sont tout seuls, on se demande d'où ils vont dormir, où ils vont, qu'est-ce qu'ils font
01:29On n'a pas de statistiques, bien sûr, là-dessus
01:33C'est simplement ce sentiment qu'ils sont de plus en plus...
01:36Oui, on le sent, nos collègues nous le disent, nous font remonter
01:38De toute façon, on a l'impression des fois de vivre dans un asile à ciel ouvert
01:41C'est comme ça, j'aime pas le mot fataliste
01:45mais en même temps, on se dit que les pouvoirs publics ne s'emparent pas du problème
01:49C'est une personne, encore une fois, qui a été identifiée depuis l'année dernière
01:53qui a déjà fait cette tentative de saisir une arme sur un policier
01:57sur une personne de la SUJ, c'est la protection de la SNCF
02:01A chaque fois, le parquet « shoot » en disant que la personne est irresponsable pénalement
02:08Du coup, qu'est-ce qu'on en fait ? Elle est internée, elle est relâchée
02:12et on se la retrouve, on a plein de bombes à retardement qui sont dans la rue
02:16Effectivement, quand vous prenez le métro, les transports publics, on a l'impression qu'ils se concentrent tous là-dedans
02:20Oui, il y a des gens qui parlent tout seuls, qui crient, qui hurlent, qui sont en état de démence
02:24Et en fait, derrière, encore une fois, on attend que les policiers, qui sont toujours en première ligne, fassent le job
02:28Mais nous, on veut bien faire le job, mais qu'est-ce qu'on en fait derrière de ces personnes-là ?
02:32Il faut à un moment donné que le gouvernement et que l'État se penchent vraiment sur ces personnes-là
02:36qui sont encore une fois, je le dis, des bombes à retardement dans la rue
02:40Mais quand vous êtes avec le préfet de police, qu'est-ce qu'il vous dit ?
02:43Il vous dit qu'effectivement, lui, il fait ce qu'il peut, en fonction aussi des effectifs qu'il a
02:47Des places dans les hôpitaux spécialisés, et puis derrière, encore une fois, c'est la loi qui permet
02:51un internement ou pas, et donc c'est les préfets qui doivent prendre des fois des internements
02:55Mais il faut que ces personnes-là soient identifiées, et derrière, qu'il y ait des vrais soins
02:59Après, les OQTF...
03:01On ne peut pas soigner tout le monde, on ne peut pas accueillir
03:05pour reprendre cette expression évidemment très célèbre, toute la misère du monde
03:09Il y a des gens, il y a un moment, c'est pas possible
03:11C'est sûr que c'est pas possible, nous d'ailleurs, encore une fois, je vous le dis, on a un problème
03:15pour traiter ces OQTF, encore une fois, les OQTF, c'est juste un sésame
03:19virtuel pour quitter le territoire
03:23Aujourd'hui, par exemple, je mets au défi l'État de nous dire, combien est le stock d'OQTF
03:27Je suis sûr qu'ils ne le savent pas, ils savent combien ils en ont délivré
03:31mais ils ne savent même pas qui est reparti, qui est resté, et donc c'est ça qu'on ne maîtrise pas
03:35Du coup, nous, policiers, on retrouve ces gens qui sont en OQTF, on les ramène encore une fois
03:39au commissariat, on essaie de traiter, là, la personne, elle avait été mise en centre de rétention
03:43administrative en début d'année, elle a été relâchée par le juge de liberté de la détention
03:47Mais qu'est-ce qu'elle fait entre-temps ?
03:49Comment elle se nourrit ? Elle n'a pas de métier ?
03:53Ce sont des mendiants ?
03:57Il y a du vol, il y a de l'entraide, il y a des associations aussi qui sont là pour les aider
04:01Il y a aussi des communautés qui s'entraident entre eux, mais surtout, c'est qu'il faut aussi des fois se comparer
04:05La semaine dernière, je parlais avec une journaliste tchèque
04:09En fait, la France a un rayonnement international et les pays étrangers
04:13sont très inquiets par rapport à ce que la société française devient
04:17Elle m'a interviewé, elle m'a demandé, on a échangé, de savoir comment ça se passait en Tchéquie
04:21Du coup, j'ai fait des recherches, là-bas, quand vous êtes un clandestin, un immigré, vous arrivez dans le pays
04:25Vous êtes placé dans un centre fermé d'accueil, vous ne sortez pas
04:29Et donc, tout le temps du traitement de votre dossier, que vous demandiez l'asile
04:33ou des papiers, vous êtes fermé, donc vous êtes logé, nourri, blanchi
04:37Il y a la liberté d'intérieur, du centre, il n'y a aucun souci là-dessus
04:41Mais en revanche, dès lors que vous ne pouvez pas vous balader
04:45et dès lors que le sujet, vous avez la réponse, si oui ou non, vous avez des papiers
04:49Si oui, dans ces cas-là, vous sortez, vous vaquez à vos occupations, si c'est non, vous repartez d'où vous venez
04:53Il y a un tri, quelque part, qui est fait, mais encore une fois, on doit immatriculer
04:57Mais tout le monde peut être d'accord avec cela
05:01Puisque la république tchèque, encore une fois, n'est pas un pays en force
05:07Est-ce que la situation, la sécurité en France, impacte le recrutement des policiers ?
05:13Est-ce qu'il y a autant de gens qui se présentent au concours ?
05:17Ou est-ce qu'au contraire, vous voyez une diminution
05:21parce que le job devient de plus en plus difficile, voire dangereux ?
05:25On a une diminution, effectivement, des personnes qui se présentent, du niveau aussi, des fois
05:29Et surtout, c'est qu'une fois que vous avez le concours, là, il y a quelques temps, il y a une jeune fille
05:33que j'avais aidée, d'ailleurs, à passer le concours, on lui avait dit comment il fallait faire
05:37Elle est arrivée 192ème, sur le classement national
05:41Et là, elle m'a envoyé un texto, il y a trois jours, pour me dire, écoutez, Jean-Christophe, moi, je suis dans le sud de la France
05:45J'ai un métier qui me plaît, maintenant, elle est coach sportive, etc.
05:49Je ne vais pas rentrer dans la police, et puis, de toute façon, en fait, elle voit aussi ce qui se passe toute la journée
05:53Elle voit aussi qu'aujourd'hui, on ne nous donne pas tous les moyens de travailler
05:57Le système fait que les gens sont relâchés, ou le système ne traite pas les solutions
06:01Et ça, c'est vraiment terrible. Donc, en fait, il y a aussi des jeunes
06:05qui disent, en fait, je ne vais pas venir dans la police
06:09Et il y en a même, c'est nouveau, c'est des générations aussi, qui nous disent, en entrant, moi, je fais mon temps
06:13Je ferai peut-être 5 ans, 6 ans, 10 ans maxi, et après, je fais autre chose
06:17Parce que, de toute façon, le métier ne m'intéressera plus, et puis, je vois qu'on nous met des bâtons dans les roues
06:21On a des problématiques aussi, pour aller dans les services spécialisés, comme l'investigation
06:25où il y a un désamour pour l'investigation, parce qu'on est arrivé à avoir des procédures
06:29qui sont tellement complexes que ça dégoûte aussi les policiers
06:33Aujourd'hui, on fait 80% de paperasse pour 20% de terrain, et donc, si vous voulez, derrière
06:37Il y a un désamour, et ça ne plaît plus
06:41C'est des missions, malheureusement, qui ne plaisent plus
06:43Un policier qui entre par ce circuit-là, qui fait un concours
06:49Il est payé combien lorsqu'il entre dans la police ?
06:51Quand il est à l'école de police, de mémoire, il doit être à peu près à 1400-1500 euros
06:57En revanche, quand il sort, effectivement, il est logé à Blanchir
07:03Et quand il sort sur la région parisienne, il est aux alentours des 2000 euros
07:07Donc, il faut qu'il se loge, qu'il yive
07:11Il a quel âge dans ces cas-là ? C'est tout de suite après le bac, l'école de police ?
07:15En fait, c'est niveau bac
07:17Dès lors que vous avez le bac, vous pouvez vous présenter au concours de police
07:21Mais en fait, il y a tous les âges, je n'ai pas l'âge moyen, médian, etc
07:25Mais il y a aussi des jeunes qui veulent, parce que c'est un métier à vocation
07:29Qui veulent rentrer dans la police, parce qu'ils ont envie d'être utiles à la société
07:35Et en fait, on a tout un système qui les dégoûte aussi de le faire
07:39Et quand tous les soirs, vous faites votre mission, votre patrouille
07:43Vous allez faire une action, vous allez vous retrouver à 20h dans les faits divers
07:47Et bien oui, effectivement, à la fin, ça peut dégoûter aussi d'entrer dans la profession
07:51Et lorsqu'on entre à l'échelon le plus bas de la police
07:55Est-ce qu'une trajectoire est possible ?
07:59Est-ce qu'on peut gravir les échelons et puis, pourquoi pas, terminer au sommet ?
08:03Ou est-ce que c'est impossible ?
08:05Non, tout à fait, tout est possible
08:07Moi, par exemple, j'avais fait des études supérieures
08:09J'avais un bachelor dans le commerce international
08:11Je suis rentré dans la police en tant que gardien de la paix
08:13Aujourd'hui, je suis major
08:15Et en fait, on se rend compte que dans le métier, il y a pléthore de métiers
08:17Vous pouvez faire plein de métiers différents
08:19Et c'est ça aussi qui est intéressant
08:21Vous pouvez quand même changer, évoluer
08:23Vous pouvez aller faire de l'investigation
08:25Vous pouvez aller sur les compagnies républicaines de sécurité
08:27Vous pouvez aller travailler à l'étranger
08:29Et là, vous êtes entendu, il y a un bon DRH, si j'ose dire, à la police
08:33DRH, c'est une grosse machine
08:35Des fois, on est quand même en confrontation
08:37Parce qu'à la fin, il y a des matricules
08:39On mène de l'humain sur du matricule
08:41En tout cas, c'est toujours un plaisir de vous recevoir
08:43L'occasion de vous souhaiter une bonne année
08:45Même si nous avons dépassé le mois de janvier
08:47Je vous disais tout à l'heure la bascule
08:49Parce que c'est un rendez-vous
08:51Que nous avons
08:53Une bascule avec moi
08:55C'est un rendez-vous chaque mercredi que nous disons
08:57Et cela vient d'une anecdote
08:59Que j'ai racontée 12 millions de fois à l'antenne
09:01Mais je la raconte puisque manifestement
09:03Tout le monde ne la connait pas
09:05Et Fabrice Laffitte me dit raconte-la de nouveau
09:07Que lorsque j'étais à TF1
09:09Tous les mercredis, je voyais la même personne
09:11Manifestement qui était très contente
09:13Qu'arrive le mercredi
09:15Et je lui disais, ça va ?
09:17Il me disait oui, ça va parce que ça bascule
09:19Et j'ai
09:21Effectivement cet homme
09:23Qui tous les mercredis attendait le mercredi 12h
09:25Parce qu'il était content
09:27Parce qu'une partie de la semaine était terminée
09:29Et puis il entrait dans une...
09:31Il voulait voir le club de Rotay peut-être ?
09:33Oui, il voulait voir la fin de la semaine
09:35Peut-être qu'il s'ennuyait à TF1, que sais-je
09:37Donc il attendait
09:39Il préférait la deuxième partie
09:41De la semaine à la première
09:43Mais comme mes amis sont
09:45Un peu facétieux
09:47Ce matin ils m'ont dit, quel est le moment
09:49Du bascule du week-end
09:51On en était là ce matin
09:53Alors là chacun
09:55Dimanche 14h non ?
09:57Dimanche 14h pour vous c'est le moment
09:59Où le week-end se termine
10:01Dimanche 17h plutôt
10:03Dimanche 17h pour Fabrice Laffitte
10:05On a des questions
10:07Intéressantes
10:09On a tous des métiers particuliers
10:11Les policiers ils n'ont pas tous le 1er de l'an
10:13Tous le Noël, tous les jours fériés
10:15Et les journalistes aussi
10:17Pour les côtoyer maintenant je sais qu'ils ont des
10:19Horaires très particuliers
10:21Et en fait c'est marrant de travailler
10:23A l'envers de la France normale
10:25C'est plutôt agréable en fait
10:27Quand je bossais le samedi et le dimanche
10:29J'adorais être le mardi et le mercredi libre
10:31C'est un coupé de votre famille aussi ?
10:33C'était pour ça que j'adorais
10:35J'avais pas les enfants à garder tout le week-end
10:37Je faisais chic, je vais voir un match de foot
10:39Il est 12h14
10:41Je blague, c'est du second degré mesdames et messieurs
10:4312h14
10:45De quoi parlons-nous monsieur Tessier ?
10:47Nous restons avec Jean-Christophe Couvy
10:49Et les auditeurs vont pouvoir prendre la parole
10:51Oui monsieur, vous me regardez avec étonnement
10:53Il va rester quelques minutes
10:55Il reste quelques minutes, à tout de suite
10:57Et si vous voulez échanger avec un autre invité
10:59Appelez-nous au 01 80 20 39 21
11:01A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1
11:03Europe 1
11:05Pascal Praud et vous, de 11h à 13h sur Europe 1
11:07Jean-Christophe Couvy est avec nous, secrétaire nationale
11:09du syndicat de police Unité
11:11C'est l'occasion d'évoquer tous les problèmes
11:13de sécurité
11:15On a parlé évidemment de cette attaque
11:17hier contre des policiers
11:19à Paris, le profil de l'assaillant
11:21qui est un somalien
11:23sous le coup d'une OQTF
11:25On pourrait également évoquer
11:27l'ultra-violence
11:29des mineurs
11:31et Sarah Knafo dans le JD News
11:33dressait un réquisitoire
11:35sans concession
11:37Que vous disent vos collègues
11:39confrontés à cette ultra-violence
11:41de jeunes gens parfois
11:43qui ont 12 ans, 13 ans
11:45et peut-être même encore plus jeunes
11:47En fait, on voit monter justement
11:49cette ultra-violence
11:51Aujourd'hui les jeunes, et on n'arrête pas de le dire
11:53n'ont plus d'empathie envers les autres
11:55et surtout c'est qu'il y a
11:57cette propension à avoir des couteaux
11:59Les couteaux aujourd'hui
12:01dans certains quartiers, effectivement
12:03ça touche aussi une certaine population
12:05c'est souvent des gens qui socialement
12:07sont défavorisés, ne vont pas forcément
12:09à l'école, et donc se créent leur propre société
12:11et quand vous êtes un homme
12:13vous devez régler vos problèmes seul
12:15Vous n'allez pas vers les adultes, vers la police
12:17ou la justice, et donc c'est aussi ça
12:19Vous avez un couteau pour vous défendre
12:21pour marquer votre territoire
12:23du coup ça fait peur
12:25et donc
12:27si vous voulez
12:29vous avez ce besoin de contrôle
12:31et de pouvoir sur les autres
12:33et le fait d'avoir une arme, d'avoir un couteau
12:35ça vous donne ce pouvoir sur les autres
12:37ça on le voit, et effectivement
12:39que répond encore une fois
12:41l'Etat
12:43l'administration
12:45on a créé une amende forfaitaire délictuelle de 500 euros
12:47pour quelqu'un qui porte un couteau
12:49sauf que dans les cas des mineurs
12:51ça ne paye pas, et quand vous regardez par exemple
12:53par rapport au stup, ces 200 euros
12:55il n'y a que 30 à 40%
12:57d'amendes qui sont recouvrées
12:59donc du coup en fait vous pouvez inventer tout ce que vous voulez
13:01c'est surtout accepter le fait
13:03que les procureurs de la République sont dépassés
13:05et normalement quand vous avez un couteau
13:07la loi peut vous
13:09donner justement un an de prison
13:1115 000 euros d'amende. Aujourd'hui je ne connais pas
13:13quelqu'un qui fait un an de prison parce qu'il porte un couteau
13:15Un lycéen de 17 ans a été poignardé hier
13:17dans la cour de son établissement à Bagneux
13:19son pronostic vital est engagé
13:21deux personnes ont été interpellées
13:23lors d'un différent élève
13:25durant une pause, un étudiant majeur en BTS
13:27aurait attaqué le lycéen
13:29au couteau, le blessant près du coeur
13:31cet étudiant qui avait pris la fuite
13:33a été retrouvé par la police et interpellé
13:35par un autre élève qui l'avait aidé à prendre
13:37la fuite. Charles est avec nous
13:39il est enseignant, bonjour Charles
13:41vous nous appelez souvent, vous habitez Montpellier
13:43vous avez peut-être une analyse ou une question
13:45à poser à M. Kouvi
13:47Alors moi déjà par rapport à ce qui s'est passé
13:49sur les policiers hier
13:51je trouve que c'est un véritable
13:53scandale national
13:55parce qu'en fait les français subissent
13:57le manque de
13:59courage politique de nos dirigeants
14:01c'est du courage
14:03c'est vraiment un manque de courage politique
14:05je pense que Macron
14:07et d'autres parce que M. Macron
14:09finalement il est dans la continuité
14:11de ce qui s'est passé avant
14:13sauf que maintenant c'est devenu le président des
14:15épiphénomènes à s'occuper des vacances scolaires
14:17enfin bref passons, mais je pense que
14:19vraiment ces fichiers
14:21ces OQTF
14:23bon je dirais qu'ils sont répertoriés
14:25mais bon sang mais c'est une
14:27escroquerie intellectuelle le fait de les répertorier
14:29parce qu'en fait ils sont sur le territoire
14:31il y a un manque de
14:33courage politique qui est flagrant
14:35et le problème c'est que voilà en France
14:37on est fâché avec l'autorité
14:39et le problème c'est que ce
14:41c'est quelque chose que
14:43les français subissent
14:45dans leur chair parce qu'ils sont agressés
14:47parce qu'ils sont tués
14:49et c'est un véritable scandale
14:51ça devrait être une cause nationale
14:53que ces OQTF pendant combien
14:55de temps encore va-t-on subir
14:57ces actes
14:59ces actes barbares en France
15:01combien de temps ? Combien il va falloir
15:03d'agressions, de morts pour qu'on puisse
15:05peut-être se dire ah ben tiens
15:07peut-être qu'il faudrait peut-être bouger
15:09taper du poing sur la table et se faire respecter
15:11la France à ce niveau-là
15:13passe son temps à se coucher
15:15c'est quand même
15:17incroyable
15:19nos dirigeants ont du sang
15:21sur les mains, je suis désolé
15:23ils ne prennent pas leurs responsabilités
15:25quand d'autres pays les prennent
15:27et tout ça alors au nom de je ne sais pas trop quoi
15:29au nom sûrement des droits de l'homme
15:31je ne fais pas la même analyse que vous
15:33j'ai l'impression que la machine est tellement folle
15:35qu'on ne peut plus l'oreiller parce que je ne fais pas
15:37le procès à Bruno Retailleau et à Gérald Darmanin
15:39de ne pas vouloir faire bouger les choses
15:41à Jean-Christophe Couville mais j'ai l'impression que
15:43j'ai l'impression que aujourd'hui
15:45dans ces domaines-là
15:47on ne peut plus rien faire
15:49et on est impuissant. Non mais c'est parce qu'en fait
15:51on a laissé filer pendant 15 à 20 ans
15:53et donc du coup effectivement aujourd'hui
15:55ça nous pète au visage, je suis désolé de dire ça
15:57mais nous encore une fois
15:59les policiers ont fait des notes
16:01qu'on envoie à la présidence
16:03qu'on envoie au premier ministre, qu'on envoie au ministre
16:05intéressé et toutes ces notes depuis
16:0710 ans, 15 ans, ils les ont. Ils savaient très bien
16:09il y a 10 ans qu'on allait dans le mur notamment
16:11avec le narcotrafic etc. Et donc en fait
16:13effectivement le pouvoir politique souvent
16:15par calcul politique
16:17etc. ne prend pas les responsabilités
16:19qu'il faut en temps et en heure. Et donc
16:21on ne peut pas dire je ne savais pas. C'est un peu comme maintenant
16:23vous savez avec la ceinture de sécurité
16:25ou quand vous fumez dans les voitures, vous ne pouvez pas dire
16:27je ne savais pas que j'allais polluer mon gamin etc.
16:29Vous ne pouvez pas dire ça. Et donc en fait
16:31nous ce qui nous agace sur le terrain
16:33c'est que moi et mes collègues
16:35tout tient sur leur bonne volonté. Et il y a
16:37franchement plus ça va, plus il y a des collègues qui nous disent
16:39moi j'en ai marre, je pars parce que de toute façon
16:41ils me tardent même la retraite pour certains
16:43je ne me reconnais plus dans le métier de policier
16:45j'ai l'impression de servir à rien etc.
16:47Et donc tout le monde baisse un peu les bras
16:49et les épaules. Donc derrière
16:51il y a des discours effectivement qui sont
16:53très puissants etc.
16:55Mais encore une fois on a besoin d'actes.
16:57Donc il faut tout refonder.
16:59C'est terrible. Ce que vous dites est terrible parce que moi
17:01ça me fait de la peine parce que
17:03s'il n'y avait que dans la police.
17:05Mais c'est un discours que j'entends
17:07dans l'hôpital, à l'hôpital. C'est un discours
17:09que j'entends à l'école, c'est un discours
17:11que j'entends un peu partout.
17:13Et qui effectivement nous chagrine
17:15parce qu'on ne voit pas le bout du tunnel
17:17et on a l'impression que chaque année qui passe
17:19c'est pire que l'autre.
17:21Merci beaucoup Charles
17:23qui est enseignant à Montpellier. Merci beaucoup.
17:25Il est 12h25. Je vais remercier
17:27cette fois Monsieur Couville sauf si
17:29Monsieur Tessier me demande de le garder
17:31Monsieur Couville est libéré.
17:33Libéré et bien écoutez
17:35C'est ce qu'on dit quand on est libéré
17:37dans la police sur les ondes. B.S.R.
17:39Bonsoir, libéré sur les ondes.
17:41Les rédactions du télégramme final.
17:43B.S.R. on est sur les ondes.
17:45Bonsoir, vous étiez sur Europe
17:47Monsieur Couville.