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00:00Ah oui, parce que je suis tellement heureux de recevoir ce matin l'un des tout meilleurs comédiens français.
00:05Là, c'est vrai qu'on touche au sublime, on va le dire, intouchable, à l'origine, c'est avec lui, il ne le dit à personne.
00:11Donc 4 étoiles, c'est encore lui, les petits mouchoirs.
00:14Mais enfin, je suis le parrain de ton fils !
00:16Non, arrêtez !
00:18Il le fait bien !
00:20Non, il le fait mal, il le fait tous les jours !
00:22Bonjour, François Cluset !
00:24Bonjour !
00:25Merci d'être là !
00:27Mais enfin, je suis le parrain de ton fils !
00:29C'est mieux quand même !
00:31Il est meilleur, il fait ce qu'il voulait !
00:33Merci d'être là ! Et alors, je lâche tout direct.
00:35Bravo pour cette pièce, Encore une journée divine, au Bouffe Parisien.
00:39J'ai pris une claque en venant vous voir dimanche.
00:41On va en parler dans un instant, mais d'abord, la tradition ici, c'est de dresser votre portrait sonore.
00:45Des petits sons pour mieux vous connaître.
00:47Et voici le premier !
00:49Elle est presque là ! Elle est presque là, cette victoire !
00:51Accélère ! Accélère !
00:53Oui ! Il va aller la chercher !
00:55Ne lâche pas !
00:57Victoire de Pierre Gasly !
00:59Il l'a fait !
01:01Victoire de Pierre Gasly !
01:03Victoire d'Alphandory !
01:05La victoire française !
01:07Les commentaires mythiques de Julien Fébraud sur Canal+.
01:09Ça, c'était pour la victoire de Pierre Gasly à Mansa en 2020.
01:11Mais alors, c'est vrai qu'enfant,
01:13François Cluset, dans la rue,
01:15vous vous preniez pour un champion de Formule 1 ?
01:17Oui, oui, voilà, c'est direct.
01:19Vous voyez d'où ça vient.
01:21Le déséquilibre.
01:23Non, mais voilà,
01:25comme je voulais à tout prix qu'on parle de moi
01:27et que j'étais le seul à pouvoir le faire
01:29vu que personne ne me connaissait d'autre,
01:31je doublais les vieilles dames en sortant du marché
01:33et en les doublant, je commentais
01:35comme quoi je venais de prendre un risque incroyable.
01:37La chicane !
01:39La première chicane
01:41après la ligne des Unaudières.
01:43Immédiatement, j'avais gagné la course
01:45et j'étais toujours très humble.
01:47Oui, mais bon, la voiture aussi est excellente.
01:49Parce que vous donniez des interviews
01:51derrière, sur votre performance.
01:53Oui, oui, j'étais le pilote
01:55et en même temps le journaliste
01:57qui interviewait le pilote, la voiture,
01:59la grande dame aussi avec son sac.
02:01Et ça s'est arrêté ?
02:03Bah, c'est-à-dire là, j'évite un peu de le faire
02:05parce que j'ai mis mal aux psychanalyses
02:07et là j'ai oublié d'en parler.
02:09C'est plus dur aussi de dépasser
02:11les vieilles dames.
02:13Ah oui, plus on vieillit, plus c'est dur
02:15de dépasser les vieilles dames.
02:17Est-ce que vous rêviez déjà d'être célèbre ?
02:19Oui, c'était ça le truc.
02:21C'était le truc, c'était une espèce de revanche
02:23affective, c'est-à-dire
02:25vous savez, dans la tête des enfants,
02:27tout est excessif, personne ne m'aime,
02:29donc tout le monde m'aimera.
02:31Une espèce de rêve à la con.
02:33Mais en même temps, ça m'a motivé pour essayer
02:35de trouver le métier, la passion.
02:37C'est la chance que j'ai eue d'un seul coup.
02:39J'étais passionné à l'idée de devenir acteur.
02:41Je me rappelle que quand j'avais 10 ans,
02:43en sortant de l'école, je m'étais arrêté sur un banc
02:45en mangeant une crêpe. J'avais des petits moments
02:47comme ça que j'aimais bien et je m'étais dit
02:49bon, alors là, faut pas déconner,
02:51il y a deux trucs à faire, soit président
02:53de la République, soit acteur.
02:55Il n'y a pas de
02:57demi-mesure. Et puis très vite,
02:59je me suis rendu compte que président de la République,
03:01ça allait être beaucoup d'études. Or, mes études
03:03à 10 ans déjà n'étaient pas brillantes.
03:05Donc j'ai pensé
03:07qu'acteur, peut-être ça marcherait.
03:09Et c'est vrai que vous avez eu une illumination
03:11en 1968 en écoutant ça.
03:13Oui, c'est moi
03:15Don Quixote,
03:17seigneur de la Mancha
03:19pour toujours au service
03:21de l'honneur
03:23car j'ai l'honneur
03:25d'être moi
03:27Don Quixote sans peur
03:29et nous sommes
03:31Vous êtes allé voir François Tluset
03:33Jacques Brel en Don Quixote dans
03:35L'Homme de la Mancha et vous vous dites moi
03:37je vais faire ça.
03:39Ce qui m'a beaucoup impressionné, c'est que le type
03:41chante à tue-tête avec une voix
03:43incroyable, dans des décors
03:45il faut le rappeler, dans des costumes
03:47vous savez les horripodes Don Quixote
03:49et à tue-tête
03:51comme ça et en même temps
03:53il pleure, il est en
03:55sueur et comme
03:57je le raconte souvent, ma première réaction
03:59c'est il va se faire engueuler par ses parents parce que
04:01on n'a pas le droit de se mettre dans cet état-là.
04:03Et puis ensuite
04:05aux applaudissements
04:07Standing Ovation pendant 20 minutes
04:09et là, bah si finalement, il faut
04:11se mettre dans cet état-là.
04:13Donc j'ai compris qu'il fallait donner, donner, donner
04:15pour être applaudi et puis ça m'a
04:17ça m'a poursuivi, je me suis dit
04:19bah ouais c'est normal, c'est de bonne guerre
04:21on donne et on est remercié si on donne à rien
04:23et c'est encore vrai aujourd'hui, que ce soit au théâtre
04:25au cinéma, si vous
04:27contentez de bailler, bah les gens baillent aussi
04:29C'est le risque. Allez encore un extrait
04:41Ahah
04:45Et ça tombe mal, on se retrouve dehors
04:47Tu arrêtes tes conneries
04:49Est-ce que vous vous souvenez de ce film ?
04:51C'est votre premier film
04:53Cocktail Molotov, réalisé par
04:55Diane Curis avec notamment Christian Clavier
04:57Vous aviez 25 ans
04:59Il paraît que Diane Curis vous a repéré dans une pièce de théâtre
05:01C'est ça que vous jouiez avec Nils Arestrup ?
05:03Oui voilà, j'ai eu la chance de jouer
05:05Haute Surveillance de Jeunet
05:07C'était une pièce très puissante
05:09avec Nils Arestrup et Francis Nani
05:11et puis il est venu dans cette salle
05:13mais vous êtes trop jeune pour l'avoir connue, Margot Capollier
05:15qui était une femme qui était casting directeur
05:17mais qui était surtout
05:19dans le cinéma depuis Les Enfants du Paradis
05:21et tout ça, et qui était vraiment une grande dame
05:23qui pouvait vraiment parler au
05:25metteur en scène en disant, tiens elle, lui, tout ça
05:27tu devrais aller voir
05:29et c'était assez violent cette pièce
05:31je crois qu'elle a pris une chaise à 2-3 cm
05:33de la tête
05:35et puis elle a dû se dire, tiens il est bien le petit gars
05:37et c'est comme ça que les metteurs en scène cinéma
05:39sont venus, j'ai eu cette chance là
05:41Et c'est vrai que quand on pense à vous
05:43François Cluzet, on pense d'abord au cinéma
05:45mais vous avez démarré par le théâtre
05:47et vous y revenez justement
05:49après 25 ans, loin des planches
05:51et on va en parler de cette pièce dans un instant
05:53sur Europe, à tout de suite !