Bruxelles s'inquiète de la présence de produits dangereux sur des plateformes comme Temu et Shein, alimentées par la fast fashion. Malgré les préoccupations environnementales, les consommateurs continuent d'acheter massivement. L'Europe cherche à renforcer les régulations douanières.
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00:00Bruxelles s'inquiète sur l'éventualité de présence de produits dangereux, dangereux pour la santé, dangereux pour la sécurité, sur cette plateforme Chyyne.
00:07Mais en fait, il y a eu des remontées de terrain observant qu'il y avait effectivement des produits qu'il valait mieux éviter chez Chyyne, chez Temu, chez AliExpress.
00:14Des chauffages mal conçus qui peuvent prendre feu, des jouets dangereux pour les enfants, des produits dans certains détergents ou cosmétiques qui sont peu recommandables.
00:21Donc voilà, si l'enquête est confirmée, ce sera trois mois après une enquête absolument similaire ouverte par l'Europe contre Temu cette fois-ci.
00:27Chyyne, Temu, vous les connaissez bien évidemment.
00:29Enquêtez ces biens. Après, il faut aboutir à des solutions concrètes. Il y a des centaines de milliers de références en ligne.
00:34Les produits apportés arrivent directement chez les consommateurs. Pas simple. Voilà.
00:39Donc maintenant, le résultat est quand même... Enfin, on verra.
00:43— Tu parles des consommateurs, des clients de Chyyne, de Temu. L'an dernier, Chyyne, c'est la marque de vêtements où on a le plus acheté en France.
00:51Est-ce qu'il y a une partie de la solution ? Elle se trouve pas dans la main des consommateurs, en fait ?
00:55— La solution finale, elle est toujours dans la main du consommateur. Le juge de paix, l'arbitre, c'est le consommateur.
01:01Si ça cartonne, c'est parce qu'il y a plein de gens qui vont acheter dessus.
01:05— C'est parce que c'est pas cher. — Car en plus, c'est très souvent des jeunes qui quand même se ruent sur cette fast-fashion super low-cost à prix cassé.
01:12Puis après, dans les enquêtes d'opinion, tout le monde est pour la planète, le circuit court, le « made in France », un grand, grand, grand classique.
01:18Voilà. Donc 22% des colis livrés par La Poste en décembre, c'était exclusivement Chyyne et Temu, les deux fameux sites de e-commerce chinois.
01:25Deuxième marché européen, c'est la France. 12 millions de clients en France, 75 millions d'utilisateurs pour ces deux sites dans l'UE.
01:33Et le succès de la plateforme a été totalement propulsé par TikTok, avec les vidéos très courtes où globalement, on fait des défilés Chyyne et Temu sur TikTok.
01:41Et ça a multiplié par 8 les ventes en seulement 3 ans. Alors Bruxelles veut plus que les produits dangereux.
01:47Il y a la volonté de freiner le succès incroyable de ces fameux sites chinois. Et notamment, Bruxelles demande aussi aux pays membres de l'UE
01:55de mettre en application la directive sur les droits de douane qui a été mise en place en 2023.
02:02En théorie, cette directive fait que tout produit importé en Europe qui vaut moins de 150 euros est soumis à des taxes.
02:10Aujourd'hui, tous les produits inférieurs à 150 euros entrent sur le sol européen sans taxes.
02:15Et puis la France, souvenez-vous, au printemps, avait adopté une loi anti-fast fashion.
02:19Bon, elle était passée, mais alors elle s'est perdue dans les limbes de la dissolution.
02:22La Poste américaine s'est tenue après une décision radicale.
02:25La Poste américaine, jusqu'à nouvel ordre, refuse tous les colis chinois.
02:29Ce n'est pas vraiment la même idée que l'Europe. C'est quand même plus lié au bras de fer entre l'Amérique et la Chine.
02:34Mais effectivement, on voit qu'il y a de la réaction des Occidentaux.