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00:00Bienvenue au Coeur du Crime, un podcast ici des Archives d'Europe 1.
00:08Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la gendarmerie nationale ?
00:18Je m'appelle Jan Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:27Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:42L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:57Je crois que mon souvenir d'enfance le plus ancien doit être l'image du soleil éclaboussant de lumière les vitres colorées du salon oriental chez ma grand-tante Susanna Blandy.
01:12Pour mes soeurs et moi, notre grande-tante Susanna, que nous appelions Tantine, avait toujours représenté un personnage plus grand que nature.
01:22Se tenant très droite, sa prestance imposante n'avait pas été altérée par l'accumulation des ans et elle avait su conserver le port majestueux généralement associé aux rênes de théâtre.
01:35Son monde était un immense logis aux allures de château, contant une multitude de pièces remplies d'œuvres d'art et d'antiquité et entourées de vastes jardins.
01:45Ce domaine était pour nous un royaume enchanté où la limite entre le réel et l'imaginaire était si infime qu'il semblait possible au compte de fées de devenir facilement réalité.
01:58Chez Tantine, rien n'était comme à la maison.
02:02Le moindre objet couramment utilisé était sculpté, doré, laqué, broché ou même enveloppé de soie.
02:10Lorsqu'elle sortait pour une promenade, Tantine s'appuyait sur une canne en ivoire incrustée de pierreries tels le spectre d'une Maharani.
02:20Son parfum avait une senteur troublante que je n'ai jamais retrouvée ailleurs.
02:25Sa chambre à coucher ressemblait aux illustrations des contes d'Andersen.
02:31Ses téléphones étaient en argent et ses objets de toilette en or.
02:37Malgré cela, et en dépit de la profusion d'objets d'art, Maple Ridge n'était pas ce qu'on peut appeler un endroit plaisant.
02:46Il flottait dans l'air un je ne sais quoi de sinistre, de menaçant, d'étrange.
02:56Quand j'y pense aujourd'hui, il me semble que la sensation de peur indicible que j'éprouvais parfois
03:03était en quelque sorte prémonitoire de la mort tragique de Tantine et des révélations qui allaient s'en suivre.
03:11L'une des curiosités, et non des moindres, que Tantine ramena un jour de ses voyages fut son mari, oncle Troy.
03:23Tantine devait bien avoir cinquante ans lorsqu'ils se marièrent.
03:27Oncle Troy était, sans aucun doute possible, beaucoup plus jeune qu'elle.
03:33Il avait un côté un peu décadent avec sa fine moustache et ses cheveux gominés.
03:39Il semblait avoir une grande connaissance des choses de la vie.
03:43Sans avoir jamais eu à travailler pour subvenir à ses besoins, il était, je crois, fort riche lui aussi.
03:50Et très bavard.
03:52Je me souviens de mon père le décrivant un jour comme un raconteur accompli.
03:57Et c'est à partir de ce moment-là que, dans notre famille, l'oncle Troy devint le raconteur.
04:06L'histoire de Tantine était encore plus romantique et mystérieuse que celle d'oncle Troy.
04:12En effet, la veille de son mariage, alors qu'elle était une toute jeune fille, son fiancé, Osmond Templeton,
04:20l'avait abandonné pour insidir sur les marges de l'église.
04:24L'histoire était évidemment bien plus compliquée et avait sans aucun doute un rapport avec la fortune de Tantine,
04:31fortune qui nous semblait inépuisable.
04:34Mais nos parents n'en parlaient jamais devant nous.
04:37Maman nous expliqua seulement que la tragédie qui avait bouleversé la jeunesse de Tantine
04:42avait plongé celle-ci dans une infinie tristesse et qu'elle avait tenté de surmonter
04:49en faisant plusieurs fois le tour du monde et en s'entourant d'objets précieux.
04:56Pendant toutes ces années, je ne me rappelle pas avoir jamais vu Tantine quitter Maple Ridge.
05:02À mes yeux d'enfant, elle semblait mener là-bas une vie satisfaisante, dans le calme et la tranquillité.
05:10Le domaine était tenu en état par une armée de jardiniers,
05:13mais la seule domestique admise à l'intérieur de la maison était Mme Radke.
05:18Mme Radke était à la fois cuisinière et gouvernante,
05:21elle avait un aspect rébarbatif, parlait peu et surtout n'aimait pas les enfants.
05:29Les années ont passé, mais je me souviens parfaitement du jour où, avec mes deux sœurs,
05:35nous avons joué pour la première fois à « Quand Tantine mourra ».
05:41Nous étions allongés sur l'herbe tiède derrière la maison, les yeux perdus dans l'immensité du ciel.
05:48C'est alors que Myriam, la plus jeune de mes sœurs, dit « Quand Tantine mourra, j'aurai sa canne.
05:55Quand Tantine mourra, j'aurai le piano mécanique », répondit Sonia.
06:00Eh bien moi, quand Tantine mourra, dis-je à mon tour, j'aurai la pagode, en tec, incrustée de rubis.
06:09La pagode était un meuble d'environ un mètre vingt-cinq de haut, très belle, très joliment sculptée.
06:18C'est ainsi que nous inventâmes ce jeu auquel avec mes sœurs nous jouâmes souvent
06:24quand nous allions en visite à Maple Ridge.
06:27En fait, c'est Tantine elle-même qui nous avait inspiré ce jeu.
06:31En effet, un jour que nous étions tous assis au salon en train de boire de la citronade
06:36dans des gobelets en cristal d'une valeur inestimable, Tantine me dit
06:41« John, veux-tu aller chercher cette figurine derrière toi ? Mais fais bien attention,
06:47et apporte-la moi, s'il te plaît. »
06:49J'obéis, mais la peur de m'empêtrer les pieds dans l'épaisseur de la moquette
06:53me faisait battre le cœur d'une façon insensée.
06:56Tantine nous raconta alors d'où provenait la statuette.
07:00Prague, ou Athènes, je ne me souviens plus très bien.
07:04Elle nous fit admirer la grâce du mouvement, les couleurs, les maillages.
07:09Ensuite elle me demanda « Est-ce que ça te plairait de la voir, John ?
07:14Eh bien, un jour, quand Tantine mourra, elle t'appartiendra. »
07:21Tantine n'avait jamais exprimé ce genre d'idée en présence de l'oncle Troy.
07:26Nous avions toujours considéré comme admis le fait qu'oncle Troy survivrait à Tantine,
07:31sans doute parce qu'il était infiniment plus jeune qu'elle.
07:35Nous en avions donc déduit que Tantine avait dû rédiger un testament secret
07:40par lequel elle nous léguait tous ses trésors.
07:46J'étais pensionnaire quand je reçus une lettre de maman
07:49à laquelle était joint un petit mot m'annonçant que l'oncle Troy était mort pendant son sommeil
07:54des suites d'un malaise cardiaque.
07:59Ainsi le temps passait.
08:04Oncle Troy venait de mourir.
08:07Qu'allait devenir Tantine ? Seule, à nouveau ?
08:11Qu'allait devenir tous ces objets magnifiques qui excitaient notre envie ?
08:18C'est ce que vous saurez dans quelques instants.
08:29Tout au long de mon enfance, j'ai été fasciné par ma grand-tante Susanna,
08:35que nous appelions Tantine, et par son domaine fabuleux à Maple Ridge.
08:41Tantine avait accumulé quantité d'objets précieux dans ce domaine merveilleux.
08:46Au cours de nos nombreuses visites chez elle, nous avions joué, mes soeurs et moi,
08:52à Quand Tantine mourra, un jeu que nous avions inventé.
08:57« Quand Tantine mourra, j'aurai ses bijoux », disait Myriam.
09:02« Moi, quand Tantine mourra, j'aurai son piano mécanique », disait Sonia.
09:08« Moi, quand Tantine mourra, » disais-je à mon tour,
09:13« j'aimerai bien la gondole en teck certine rubis, celle qui se trouve dans le salon oriental. »
09:21Et le temps passa.
09:24Le temps passa.
09:27Tantine vécut les dernières années de sa vie dans une réclusion de plus en plus farouche,
09:32négligeant toute correspondance et n'encourageant plus les visites.
09:37Son âge était un secret des mieux-gardés, mais nous savions qu'elle était plus près de quatre-vingt-dix ans que de quatre-vingt.
09:45Peu de temps avant Noël, toute la famille s'était retrouvée chez Tantine pour la durée d'un week-end prolongé.
09:52Mon père, ma mère, mes sœurs, moi et ma jeune femme, Stéphie.
09:58Je me rappelle avoir éprouvé beaucoup de peine en revoyant Tantine.
10:04Elle me sembla être devenue taciturne et me parut complètement désorientée par la soudaine irruption de toute la famille.
10:13Elle n'en finissait pas de s'excuser auprès de Stéphie, ma jeune femme, de ne pas être capable de retenir son nom.
10:20Sa santé déclinait et elle refusait toujours de voir un médecin.
10:27Ce soir-là, nous avons dîné dans la salle à manger de Gala.
10:32Le feu de bois crépitait dans la cheminée pendant qu'au dehors soufflait un violent blizzard.
10:38Maman et Stéphie ayant préparé le repas, mes deux sœurs s'étaient senties obligées d'entreprendre la vaisselle.
10:45Un peu plus tard, ne sachant entre quoi faire, nous nous sommes tous retrouvés au salon oriental,
10:52mal à l'aise dans notre application à faire semblant de ne pas remarquer la décrépitude de tout ce qui nous entourait.
11:00Vers 9h30, Tantine se mit à bailler et, sans un mot, alla se coucher.
11:09Pendant la nuit, quelque chose m'a réveillé.
11:12Stéphie et moi avions une chambre de nain sur le devant de la maison, juste au-dessus de la porte d'entrée.
11:20Ma montre indiquait presque deux heures, lorsqu'un bruit que je fus incapable d'identifier me réveilla en sursaut.
11:28Immobile, je me souviens d'avoir attendu qu'il se reproduise, mais j'avais dû me rendormir lorsque retentit le cri qui réveilla toute la maison.
11:38Sans prendre le temps d'allumer la lumière, Stéphie et moi avons bondi dans le couloir obscur.
11:44Le hurlement strident avait fait place à un gémissement rauque, amplifié par la montée de la cage d'escalier et qui nous glaçait d'effroi.
11:52Au bas des marches, livide et dans un état proche de l'hystérie, nous avons trouvé Mme Ratke, la vieille gouvernante.
12:03Elle tendait la main vers le rideau de perles qui ornait la porte du salon oriental.
12:09Toute la famille était maintenant rassemblée sur le palier du premier étage, nous nous sommes tous engouffrés dans le salon oriental dont toutes les lampes étaient allumées.
12:18Tantine gisait sur la moquette devant la pagode en tec sorti de rubis.
12:25Une plaie ouverte au front, il était évident qu'elle était morte.
12:32Trois figurines en porcelaine habituellement placées dans une des niches de la pagode avaient dû être renversées, elles n'étaient pas cassées mais se trouvaient par terre.
12:42Le médecin arriva dans les minutes qui suivirent notre appel.
12:47Depuis presque deux ans, il suivait Tantine pour une insuffisance coronarienne et de l'arthrite et il n'était pas convaincu qu'elle soit morte d'une crise cardiaque aussi, appela-t-il la police.
12:59S'appuyant sur le fait qu'une personne frappée d'une crise cardiaque dans une maison pleine de monde sort rarement de son lit pour aller se promener seule au rez-de-chaussée, le médecin considérait tout à fait possible le fait que quelqu'un ait pu lui asséner un coup mortel.
13:14Seule une autopsie pourrait déterminer ce qui avait tué Tantine.
13:21L'arrivée de la police provoqua une nouvelle crise d'hystérie chez madame Radke.
13:27Ébahis à la vue du musée terroclite dans lequel vivait Tantine, les policiers firent le tour de la maison, examinant une succession inépuisable de massues, coutelas, candélabres et autres pique-feux en cuivre.
13:43Quand le jour se leva, ils avaient pris des douzaines de photos, confisqué neuf armes potentielles, enregistré la déposition de chacun d'entre nous et emmené Tantine à la morgue.
13:59Le verdict du médecin légiste déclarant que Tantine était morte d'une simple crise cardiaque fit perdre à l'événement l'importance que la presse lui avait accordée.
14:10L'enterrement fut des plus lugubres, suivi seulement par les membres de la famille et par madame Radke.
14:19Un peu plus tard, des hommes de loi vinrent jusqu'à la propriété afin d'y rencontrer mon père et son frère, l'oncle Gordon, tous deux co-exécuteurs du testament.
14:30C'est ainsi que nous appriment que Tantine n'avait pour ainsi dire pas laissé un sou.
14:37La maison et son contenu allaient être mis en vente et le produit de cette vente serait réparti entre nous tous et madame Radke.
14:46Avant la vente, on nous donnait la possibilité d'examiner les biens de Tantine et de nous les partager après accord mutuel.
14:55Ce samedi-là, les formalités légales étant accomplies, il nous fut donc possible d'avoir accès à la propriété de Tantine.
15:04Nous étions donc une fois de plus tous rassemblés dans la vieille maison.
15:09Entourés d'un bric-à-brac de fanfreluges, de babioles et d'objets de pacotille plus fascinants les uns que les autres, nous avons vécu hors du temps les deux ou trois jours qui suivirent.
15:20Il y avait des enfilades de pièces entièrement garnies de meubles robustes et démodés, de pleins coffrets débordant de bijoux fantaisie retraçant l'évolution de la mode sur plus d'un demi-siècle
15:31et les greniers regorgeaient jusqu'au chevron des acquisitions de toute une vie.
15:38Il nous fallut peu de temps pour découvrir ce que nos parents n'avaient jamais réalisé.
15:45Tantine était affligée d'un besoin maladif d'accumuler.
15:50Nous avons trouvé roulés des tapis perçants d'une valeur inestimable et qui n'avaient jamais vu la lumière du jour depuis plus de quarante ans.
15:58Il y avait des souliers, des bottes, des gants, des sacs à main en charpie, des fourrures mangées au mythe et en lambeaux des robes du soir de toute beauté qui, de toute évidence, n'avaient jamais été sorties de leur emballage d'origine.
16:13Pendant que nous nous amusions au milieu de toutes ces trouvailles ou que nous nous corrélions gentiment sur le partage du butin, mon père et oncle Gordon s'étaient attaqués à un énorme secrétaire rempli de vieux papiers, de lettres, de coupures de presse, de reçus de toutes sortes et de livres de comptes.
16:33Au cours du déjeuner, ils nous firent part du fruit de leurs investigations.
16:38Ils nous montrèrent d'abord un article très ancien qui relatait une agression amarre mêlée dans une rue de Montréal.
16:46La victime avait survécu et son assaillant, notre grand-oncle Troy, avait été remis en liberté grâce à l'appui d'amis influents après seulement quelques heures passées en prison.
16:59Les deux autres articles étaient encore plus étrangement dramatiques.
17:03L'un rendait compte de la mystérieuse disparition d'Osmond Templeton de Philadelphie la veille de son mariage avec mademoiselle Susanna Blandy, notre tantine.
17:15Osmond Templeton avait disparu sans laisser aucune trace, abandonnant une fiancée inconsolable et laissant la police confondue.
17:24L'article était accompagné de la photo d'un jeune homme dégageant une certaine suffisance.
17:31La même photo apparaissait dans le troisième article qui avait été publié près de deux ans plus tard.
17:38Cet article révélait la découverte accidentelle du corps d'Osmond Templeton dans un placard inutilisé du grenier de la demeure familiale à Merton Park.
17:49Dans ses poches, on avait trouvé une alliance et deux billets de train pour Chicago.
17:55Apparemment, Osmond s'était dissimulé dans le placard au cours de l'après-midi ou dans la soirée du jour précédant le mariage et s'y était trouvé enfermé par inadvertance, et l'asphyxie l'avait terrassé malgré les efforts désespérés qu'il avait fait pour sortir.
18:10Ses appels et les coups frappés sur la porte avaient été étouffés par la robustesse et l'épaisseur des cloisons du placard qui se trouvaient dans un endroit reculé du grenier.
18:21Mon père nous expliqua d'où provenait tout l'argent dont Tantine avait disposé tout au long de son existence.
18:30C'était l'argent de Templeton. Il n'avait pas laissé de testament, mais à l'époque, il était courant de signer un contrat de mariage un jour ou deux avant que la cérémonie ait effectivement lieu.
18:43Dans le cas de Susanna, un jugement a été rendu signifiant que le contrat tenait lieu de testament, mais elle a dû toucher une fortune énorme, car à peine deux ans auparavant, Templeton avait hérité de plusieurs mines de charbon.
18:58Oui, et une sacrée fortune. Il aura fallu à Tantine, comme vous l'appelez, une soixantaine d'années pour en venir à bout.
19:09Je dois dire que je n'eus aucune difficulté à obtenir la pagode certie de rubis. Tout le monde savait que j'avais toujours souhaité l'avoir et, de toute façon, elle était maintenant bien trop liée à la mort de Tantine pour que quiconque eût envie de se l'approprier.
19:28J'ai décidé de placer la pagode dans le salon de mon nouvel appartement.
19:34Stéphie, ma jeune épouse, voulait qu'on la décape. Elle était en train de s'appliquer à la frotter doucement quand, brusquement, la pagode s'ouvrit en deux parties inégales, révélant à la base une cavité contenant un épais rouleau de papier.
19:50J'imaginais que Tantine essayait de sortir ses billets quand elle est morte, ce qu'expliquaient les figurines trouvées par terre intactes. Elle avait dû les déposer elle-même avant de tenter d'ouvrir le compartiment secret.
20:05Le cœur battant, je me saisis des billets. Il s'agissait d'obligations or d'une valeur de mille dollars chacune. Il y en avait cinquante. En dessous se trouvait un petit sachet de toile rempli de poussière d'or et également un morceau de papier jauni.
20:25Le lendemain, nous portions aux notaires les valeurs et l'or, mais le papier jauni fut brûlé le soir même. Je me souviens parfaitement du message qu'il contenait.
20:36« Ma chérie, demain tu seras ma femme. Ce soir, avant que la fête commence et dès que tu auras pu te libérer de ta famille, viens me retrouver au grenier. Je t'attendrai dans le placard. »
20:53Haussmann.
20:56J'étais pétrifié. Ainsi, il était facile d'imaginer que ce soir-là, pour une raison que nul ne connaîtrait jamais, Tantine avait enfermé son fiancé dans le placard, le voant à une mort certaine.
21:14Et tout à coup me revint une phrase que répétait souvent notre Tantine. Elle disait « l'enfer n'existe pas ». J'espère pour elle qu'elle ne se trompait pas.