Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, Laurent Saint-Martin, était l’invité du Grand Rendez-vous ce dimanche 2 février sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de l'idée de submersion migratoire évoquée par François Bayrou : «Il faut prendre le sujet de l'immigration avec fermeté et humanisme»
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00:00Le rôle du chef du gouvernement n'est pas de mettre sous le tapis des sujets qui sont réels aux yeux des Français.
00:05Il a dit que c'était une expression qui la gênait, et une autre ministre du gouvernement, Agnès Pannier-Runacher, sur Europe 1, mardi soir,
00:12a dit qu'elle, elle était dans les 35%. Je ne pensais pas qu'il y avait une submersion migratoire.
00:16Permettez-moi de vous poser de la question, si vous êtes dans les 65% ou dans les 35% ?
00:19Je suis dans ceux qui écoutent les Français et qui doivent comprendre leur ressenti, et c'est le rôle d'un gouvernement.
00:24Et c'est le rôle d'un gouvernement, oui.
00:26La forme de la forme ne vous gêne pas, la submersion, ça ne vous gêne pas.
00:28En tout cas, je trouve, d'abord, sans revenir sur comment a été sorti du contexte, parce que c'est toujours comme ça,
00:33vous savez, les mots, il parlait de maillot, on a fait une généralité, mais à la rigueur...
00:37Non, non, non, il n'a pas parlé que de maillot. Il a dit maillot et dans d'autres régions de France.
00:40A la rigueur, peu importe. A la rigueur, peu importe. Prenons le mot en lui-même, si vous le voulez.
00:44Voyons précis sur le budget.
00:45Est-ce qu'il me choque ? Est-ce qu'il me choque ? Non, parce qu'il a dit que les Français le ressentaient, et c'est une réalité.
00:50Vous venez de le dire vous-même. Si on n'est pas capable...
00:52Et vous, est-ce que vous le ressentez ? C'est la question. Vous, comme Français, vous ressentez cette submersion ou non ?
00:57Moi, je crois qu'il y a nécessité de prendre ce sujet avec fermeté, mais aussi avec humanisme, et de regarder la réalité des statistiques et des chiffres.
01:03Mais reprendre ce que dit Mathieu, vous, dans le Val-de-Marne, par exemple, puisque vous avez été élu, est-ce que vous le ressentez ?
01:08Non, la notion de submersion, non.
01:11Par contre, je comprends qu'elle puisse être ressentie, parce que ce n'est pas traité comme cela devrait être traité aujourd'hui, et je le reconnais volontiers.
01:17On a une nécessité de fermeté, et c'est ce que fait le gouvernement, notamment avec Bruno Retailleau, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur.
01:23Il y a une nécessité de fermeté réelle sur ceux qui ne partagent pas nos valeurs, sur ceux qui ne doivent pas rester sur notre sol.
01:30Tout cela est une réalité.
01:31Si on ne le dit pas tel quel aux Français, c'est normal que le sentiment que vous décrivez continue à croître.
01:37Mais il ne faut pas confondre réalité statistique, je le répète, réalité statistique qui ne justifie pas les théories de grands remplacements.