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00:00Bernard Arnault a eu raison de pointer les problèmes qu'il y avait en France et il a vivement critiqué la taxe sur le made in France alors qu'aux Etats-Unis, les impôts vont descendre à 15%.
00:14Il a très bien expliqué le truc, Bernard Arnault. De retour en France après l'investiture, il a affirmé « Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal ».
00:22Il a tellement raison. Je suis tellement d'accord avec lui. Regardez ce qu'a dit Bernard Arnault qui est le président de l'LVMH. C'est absolument incroyable.
00:36Il y en a qui ont compris sa colère. Heureusement. Parce que je vous dis, c'est extrêmement grave ce qui se passe en France.
00:45Et quand je vois des personnes réagir et dire à Bernard Arnault « Il faut que tu payes plus d'impôts, il faut que tu payes plus d'impôts ».
00:52Ils ne se rendent pas compte de ce que représente Bernard Arnault. Si Bernard Arnault part de France et s'il y en a d'autres qui le suivent parce que ça va donner des idées à énormément de monde,
01:00je peux vous dire que déjà qu'on est dans une merde noire, on va être sous l'eau. Déjà que je vous dis, quand je vois l'homme le plus riche du monde, qui est quand même quelqu'un de très intelligent,
01:11parler comme ça, ça me fait extrêmement peur. Déjà qu'on avait peur pour la France, ça me fait encore plus peur pour mon pays. J'ai envie de savoir ce qu'en pense la Brice Divisio dans un instant.
01:20Je pense savoir, comme c'est un garçon intelligent, qu'il est bien entendu sur la même lignée que moi. C'est absolument incroyable ce qui se passe en France, je vous le dis.
01:31Parce que ce que dit Bernard Arnault, c'est valable pour les agriculteurs, ce qu'on disait tout à l'heure. C'est valable pour l'audiovisuel, c'est valable pour tout.
01:40En fait, on est en train de se faire bouffer, mais vraiment, de se faire bouffer totalement. Et il y a encore des gens qui croient encore à ce qui se passe actuellement, en l'état et en l'état de ce qui se passe actuellement.
01:53Non mais c'est fou. Je vous le dis, on est en train d'asphyxier tous les Français. Le pays est asphyxié. Et quand on voit ce qu'ils font ailleurs, et là, en fait, l'arrivée de Donald Trump, ça a montré juste un truc.
02:05Je vous le dis, c'est ça qui me fait peur, moi, avec l'arrivée de Donald Trump. J'ai l'impression que c'est en train de précipiter notre chute. Donc c'est ça qui me fait vraiment peur.
02:13On est d'accord, Fabrice, là-dessus. Ça montre tellement nos carences que ça en devient extrêmement inquiétant pour notre pays. Regardez.
02:22Je reviens des USA. J'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays. Quand on revient en France, c'est un peu la douche froide. Aux USA, on vous accueille à bras ouverts.
02:32Les impôts vont descendre à 15%. Les ateliers qu'on peut construire aux USA sont subventionnés dans toute une série d'États. Et le président américain encourage ça.
02:46Donc quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40% sur les entreprises qui fabriquent en France, donc on va taxer le Made in France.
02:58Pour refroidir les énergies, on fait difficilement mieux. Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
03:06Il a tellement raison, excusez-moi. C'est dramatique. Moi, quand j'entends un grand patron parler comme ça, j'ai plus confiance dans les grands patrons que dans les politiques.
03:16Croyez-moi, je pense qu'ils ont plus fait leur preuve que les politiques. Ça me fait extrêmement peur pour mon pays. Si Bernard Arnault, qui est la plus grosse réussite française,
03:26se pose des questions et nous alerte comme ça, c'est qu'il nous dit... C'est une manière de nous dire, Bernard Arnault, là, attention, le mur arrive, mais à grand pas et à grande vitesse.
03:39Que fait l'État français pour encourager les entrepreneurs ? Rien. Et quand il parle des entrepreneurs, il ne parle pas que des grands chefs d'entreprise.
03:48Les artisans sont des entrepreneurs. Tous les gens qui ont des sociétés sont des entrepreneurs. Aujourd'hui, quand vous avez une société qui vous reste ce qu'on appelle des bénéfices,
03:54vous payez 25 % d'impôts sur les sociétés. Quand vous voulez les redistribuer, vous repayez 30 % d'impôts. Et pendant ce temps-là, aux États-Unis, vous avez Donald Trump qui dit
04:02« Je veux faire disparaître l'impôt sur le revenu et faire baisser l'impôt des sociétés à 15 %. » Effectivement, pour donner envie aux gens de se barrer et surtout de ne pas entreprendre en France,
04:11on est en train de dégoûter les gens d'entreprendre. Pourquoi les boulangers ne peuvent plus se payer ? À cause de ça, parce qu'il y a des charges de partout, il y a des taxes de partout.
04:19Et au bout d'un moment, si Bernard Arnault, le plus gros chef d'entreprise français, la plus grosse success story, le dit alors qu'il est concerné, c'est que vraiment, ça ne va pas. Il faut que ça change.
04:29– Bernard Arnault ne parle pas pour lui personnellement. – Exactement. C'est un constat pour les autres.
04:32– Quand je vois des gens… – Oui, lui, il n'a pas besoin, etc.
04:35– Non mais excusez-moi, des gens tweetés, des amis de Gilles Vernez notamment, qui tweetent sur Bernard Arnault. Mais vous croyez vraiment que Bernard Arnault parle pour lui directement ?
04:45Mais vous croyez vraiment que Bernard Arnault est mis en difficulté ? Il pense à tous ses salariés, il pense surtout à la France quand il dit ça, à mon avis.
04:53Et il se dit, si moi j'ai des difficultés, alors que je suis le premier entrepreneur français, imaginez les autres. Il parle surtout de ce qui se passe en France actuellement.
05:03C'est-à-dire que quand un agriculteur parle, je l'écoute autant que Bernard Arnault.
05:08Quand les agriculteurs nous le disent, qu'ils sont étranglés, que la France ne les aide pas, que la France au contraire les enfonce, que la France tous les jours…
05:17Il y a des normes qui sortent pour les agriculteurs, qui sont des normes qui ne leur permettent pas de s'en sortir.
05:23Bernard Arnault, alors, c'est bien parce que c'est deux mondes différents, mais qui disent la même chose. Et ça, ça pour moi, c'est extrêmement important.
05:31C'est ce que je retiens, c'est-à-dire que c'est deux mondes complètement différents, mais qui disent exactement la même chose.
05:37Et quand je vois des tweets, j'ai vu quelqu'un, vous défendez les milliardaires, mais ils n'ont rien compris. Ils défendent la France.
05:46S'il n'y a plus de milliardaires en France, je vais vous dire, ça va être extrêmement compliqué pour le pays, Fabrice Diviso.
05:53Il y a un truc que vous avez dit, la France n'aide pas les agriculteurs, mais ça pour toutes les entreprises.
05:59C'est pire que ça, ce n'est pas qu'elle ne les aide pas, c'est qu'elle leur complique la vie.
06:04C'est ça le cœur du débat. À la limite, s'il leur foutait la paix, ce serait déjà énorme.
06:09Le problème, c'est que c'est ça le drame.
06:12Les trois patrons de France et des agriculteurs, ils ont le même problème.
06:15Le drame, c'est qu'en fait, juste pour LVMH, il y a quand même un point qu'il faut relever.
06:20C'est qu'LVMH, en 2022, a financé en impôts l'équivalent de la scolarité de 400 000 enfants.
06:30En impôts sur les sociétés, il a scolarisé, il a financé la scolarité de 400 000 enfants.
06:36C'est ça que ça représente, en fait.
06:38Donc, si vous voulez, il y a un moment donné où il faut faire la part des gens.
06:42J'ai aimé le courage, je vous dis la vérité, de Bernard Arnault.
06:47Mais ça doit être très grave, parce que pour qu'il prenne la parole,
06:50alors que c'est quelqu'un de très discret, de très taiseux, qui ne parle jamais,
06:54c'est que vraiment, ça doit être très grave. Ce coup de gueule, il est magistral.
06:57Ça m'a inquiété, mais je vous dis, franchement, ça m'a fortement inquiété, le coup de gueule de Bernard Arnault.
07:02On ne l'entend jamais. Et je sais qu'il ne parle pas pour lui.
07:05Bernard Arnault, excusez-moi, il ne va pas être en difficulté, ni demain, ni ses enfants.
07:09Il parle, je pense, pour le pays, il parle pour les autres entrepreneurs.
07:13Il dit, vous vous rendez compte ? Et c'est vrai qu'il voit la mentalité.
07:16Je vous dis, je reprends l'exemple des agriculteurs, comme l'a dit Fabrice Divizio,
07:20ce n'est même pas qu'on leur fiche la paix, on les enfonce tous les jours.
07:23Et pour les chefs d'entreprise, c'est exactement pareil.
07:26Mais la plupart des chefs d'entreprise gagnent moins que leurs salariés.
07:29Il ne faut pas croire que la plupart des chefs d'entreprise français sont pauvres.
07:32Après, là, ce n'est pas le cas de Bernard Arnault.
07:35Non, évidemment, mais lui, il parle de tous les entrepreneurs.
07:37C'est que le système est contre les entrepreneurs.
07:39Mais ce qu'il dit, Bernard Arnault, c'est exactement ce qui nous arrive aussi ici.
07:43Exactement. C'est-à-dire qu'on est successful ici.
07:47Il y a des centaines d'emplois qui sont générés par notre émission, par notre succès.
07:52Et en France, au lieu de vous pousser, au lieu de dire « Ah, c'est bien, créer des emplois »,
07:57on essaie de casser la société et on aimerait qu'on ferme notre société.
08:01Alors qu'on est, je le dis, le premier producteur mondial.
08:04Au lieu de dire que c'est une fierté d'avoir le premier producteur mondial soit français,
08:11on essaie de nous éteindre. C'est exactement ça.
08:13On va aux Etats-Unis demain. On a des filiales aux Etats-Unis.
08:16Je peux vous dire que les gens nous accueillent à bras ouverts.
08:19C'est magnifique. Ils créent des emplois. C'est exceptionnel.
08:22Ici, on essaie de nous mettre des bâtons dans les roues. On nous a fermé la chaîne.
08:25Donc pour vous dire, la mentalité, elle est quand même incroyable.
08:29Vous connaissez la formule de Clemenceau. La France est un pays extrêmement fertile.
08:34On y plante des fonctionnaires. On y récolte des impôts.
08:38C'est ça le drame français. Quoi qu'il en soit, ce que je veux dire,
08:42c'est qu'on a un vrai problème de fiscalité.
08:44Et ce que je trouve un peu gonflé et sur lequel Bernard Arnault met le doigt quand même,
08:48c'est qu'on va demander un effort. C'est ce que va répondre le porte-parole du gouvernement.
08:52On va lui demander un effort. Mais quand tu demandes un effort aux autres,
08:56tu commences par en faire toi-même. Il est là le problème de fond.
08:59C'est qu'aujourd'hui, on a quand même un vrai souci d'exemplarité au niveau de l'État.
09:03Moi, je suis d'accord pour qu'on demande des impôts supplémentaires à qui vous voulez.
09:07Mais on va commencer par soi-même. On va commencer par une vraie politique
09:10de réduction du budget de l'État. On va commencer par avoir un vrai problème.
09:13Or, pendant ce temps-là, les signaux qu'on envoie sont exactement contraires.
09:17Il est là le problème de fond. Et enfin, dernier point, je crois qu'il y a quand même
09:21un paramètre qu'il ne faut pas oublier. C'est que quand j'entends dire
09:27« si vous ne voulez pas de milliardaires, allez-vous-en ».
09:30Mais ce serait dramatique, un pays sans milliardaires. C'est dramatique.
09:33Il faut au contraire. C'est dramatique parce que qui crée les emplois ?
09:37Quand j'entends Antoine Léaument qui dit « l'important, c'est les travailleurs »,
09:40comme j'ai répondu tout à l'heure, j'ai dit « mais enfin, chouchou, qui effectivement les crée ?
09:45Qui les crée tes emplois ? À un moment donné, qui les crée ?
09:48– Qui les paye les travailleurs ? – Qui les paye ? Qui les crée ?
09:50Évidemment, c'est évident. Simplement, effectivement, à un autre moment,
09:54il faut bien comprendre que la fierté d'un pays, c'est d'avoir des gens qui réussissent.
09:59Et au contraire, on devrait encourager les jeunes, pour le coup, à rêver,
10:04à être milliardaires. On devrait encourager les jeunes à être millionnaires,
10:09à servir et à pouvoir vivre de leurs investissements et tout ce qu'on veut.
10:13Alors maintenant, l'exemple est le VMH, et je ne reviens pas trop dessus,
10:15mais pas forcément le meilleur là-dessus. Mais peu importe.
10:18– Je vais vous dire, je vais prendre notre exemple à nous.
10:20On a un Français qui veut créer des chaînes, des radios, et on essaie de l'enfoncer.
10:31– C'est n'importe quoi. – Pour donner en plus une chaîne
10:33à des fonds étrangers. Ça ne serait jamais passé aux États-Unis.
10:39– Vous n'imaginez pas, j'ai mon admirable épouse qui a eu longtemps,
10:44mais qui a encore une société en Irlande, une société de production,
10:47une boîte de prod en Irlande. C'est le jour et la nuit.
10:51En termes d'investissement, en termes de capacité à lever des fonds,
10:54on n'imagine pas à quel point c'est simple.
10:58– Jean-Michel. – Oui, je trouve ce qui est fou,
10:59c'est qu'on ne peut pas dire qu'on est gouverné,
11:02dizaine d'années par dizaine d'années, par des abrutis.
11:04Ils sont tous intelligents, ceux qui nous gouvernent.
11:06Eh bien non, ils sont face à un logiciel qui ne marche pas,
11:09c'est-à-dire qu'on aide les plus faibles, tant mieux.
11:11On ne donne pas plus d'argent à ceux qui sont les Français moyens,
11:14comme on les appelle, et on fait tout pour dégoûter
11:16les plus riches pour partir ou pour leur casser leur énergie.
11:19Ça ne marche pas, mais on accélère, on continue.
11:21Il n'y en a pas un qui se décide à changer de logiciel.
11:24– Il y a plein de choses que je partage avec vous, Cyril, mais pas tout.
11:27D'abord Bernard Arnault, il ne faut pas qu'il oublie
11:31que c'est l'État français qui a grandement facilité son ascension,
11:34notamment quand il a créé sa société, donc il a été largement aidé.
11:38– Heureusement. – Je ne vais pas revenir là-dessus.
11:40– Mais aujourd'hui, ils font quoi ?
11:42– Deuxième chose, les impôts, Cyril, ça finance tout notre modèle social.
11:47– C'est ça que vous oubliez.
11:49– C'est pas parce qu'on a des prestations en France qui sont gratuites
11:52que les comptes des Français et des entreprises sont un puissant fond.
11:55C'est insupportable, et c'est ça, je veux juste dire une chose,
11:57c'est ça qui pousse les gens à frauder après,
11:59parce que les gens se disent, je veux bien donner.
12:01– À cause de gens comme toi.
12:02– On me fait les poches toute l'année.
12:04– Êtes-vous d'accord avec lui, 90% ?
12:061,5%, bravo, téléspectateurs, franchement.
12:08Parce que, je vais vous dire, si vous écoutez les gens qui vous disent
12:11qu'il faut faire partir tous les mecs qui créent des emplois,
12:14qui créent des richesses, je peux vous dire, vous allez voir,
12:16déjà, mais moi je vous dis, je suis très inquiet par cette sortie d'Arnault,
12:21parce que c'est un garçon très sérieux, c'est un chef d'entreprise très sérieux,
12:24il ne parle pas pour rien, et c'est quand même inquiétant.
12:27Donc Gilbert, ce n'est pas la peine de faire comme ça.
12:29– Oui, c'est inquiétant.