• avant-hier
[#Reportage] Discours de Ndong Sima devant les responsables de l’Administration



📱066441717 📞 011775663

̂ :

🔗 https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT
#Gabon

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Le chef de l'État, à l'occasion de la présentation des vœux, a soulevé un point
00:16très précis qui concerne le fonctionnement de l'administration. Et je rappelle simplement
00:23ses propos. Il a dit « Il me revient que certains agents de la fonction publique cherchent
00:32à ramener et intensifier les pratiques du passé liées au détournement de fonds et
00:40à l'exigence de rétrocommissions ». Il a ajouté « A l'intention du chef du gouvernement
00:48que je suis, je vous instruis de mettre à contribution la justice pour mettre un terme
00:56à ces pratiques d'un autre âge ». Ce sont des instructions claires. Si je ne vous réunissais
01:04pas aujourd'hui, je serai en faute. Parce que c'est une instruction qui a été donnée
01:10publiquement par le chef de l'État sur un point qu'il a indexé de façon très claire.
01:17En réalité, pour lancer la réponse au point évoqué à l'instruction que le président
01:30de la République a donnée, j'ai pensé qu'il fallait partir de l'organisation actuelle
01:37de l'État et de deux textes que vous connaissez. Il s'agit d'abord du décret 378 du 26 mai
01:482000 qui porte création, attribution, organisation et fonctionnement des instructions générales
01:56de service dans les ministères. Il s'agit ensuite d'intensifier à compléter ce décret
02:03un peu plus tard qui est la loi 20-2005 du 3 janvier 2006.
02:09Dans ces cas privés, il existe une fonction d'audite interne. Le rôle de l'auditeur
02:23interne est de vérifier que l'entreprise fonctionne selon des normes qui ont été
02:31établies en respectant l'ensemble des procédures. Lorsque le décret 378 a été pris, je voudrais
02:41vous lire l'article 3 de ce décret. Il a été dit « L'inspection générale de service
02:51est chargée de contrôler et de suivre la régularité de l'activité de l'ensemble
02:57des services relevant aux soins du patron ». A l'inertie suis-je précise, elle est
03:03également chargée de préparer et de mettre à jour les manuels de procédure ainsi que
03:11les manuels d'organisation des services du ministère en collaboration avec le secrétaire
03:17général du ministère concerné. Alors, ma première question est, mesdames et messieurs
03:23les inspecteurs généraux et inspecteurs généraux et adjoints, où sont vos manuels
03:27de procédure? Qu'en est-il? Puisque le texte qui vous crée dit que vous êtes chargé
03:39de l'élaboration des manuels de procédure. Commençons donc par le commencement. Où sont
03:44ces manuels de procédure? Parce que s'il n'existe pas, on a la réponse à la première
03:52question qui est posée, pourquoi y a-t-il autant de dérives dans le ministère? Parce
03:59que la question n'est pas, est-ce qu'il y a des dérives? Vous avez entendu l'affirmation
04:02du chef de l'État, je l'ai répétée en la lisant pour être sûr de dire ce qu'il
04:08a exactement exprimé. Donc, pourquoi y a-t-il autant de dérives? Parce qu'en réalité,
04:19comme une vidéo sort de son lit, la quasi-totalité des inspecteurs, inspecteurs généraux et
04:24inspecteurs, vous êtes sortis du texte qui vous crée pour aller vers des pratiques qui
04:30n'ont rien à voir avec les missions que vous avez. Dans la plupart des cas, les inspecteurs
04:36des services sont mêlés à la gestion. Comment pouvez-vous être juge et parti? Votre rôle,
04:45ça n'est pas de participer à la gestion. Votre rôle, c'est de dire que le courrier
04:51a été bien écrit, qu'il a été bien enregistré, que les délais de réaction du ministère
04:59sont de bons délais, que les personnes qui ont engagé des ressources de l'État ont
05:04bien répondu, que les politiques qui sont déclinées ont-elles l'objet de destructions
05:10précises, etc. C'est ça votre rôle, de faire le constat que ça ne se passe pas bien
05:18et de faire les préconisations destinées à corriger la trajectoire du ministère.
05:23Mais si vous êtes, en tant qu'inspecteur, mêlé à la gestion, mais comment pouvez-vous
05:29alors vous mettre à l'abri de l'irrégularité? Et n'êtes-vous pas le premier concerné
05:36par les rétrocommissions dans ce cas-là? Est-ce que ce n'est pas vous que ça concerne
05:41en premier lieu? À savoir, pour que le texte avance, pour votre visa, pour que le visa
05:46soit là, pour que vous voyez ce qui vous revient, etc., etc. Je ne dis pas que c'est
05:50tout le monde, mais je suis obligé de soulever. Une fois qu'un problème a été évoqué,
05:55il faut l'affronter. Le fait est qu'on parle de plus en plus dans notre administration
06:04et le président l'a fait rendre public un fait que l'opinion publique partage.
06:08À l'occasion des voeux, j'ai soulevé une question. Combien d'entre vous, combien
06:13de ministères se contentent d'accuser réception des lettres qu'ils reçoivent? Simplement
06:19accuser j'ai reçu, nous avons traité le dossier. Combien? Si on fait le point, dans
06:26la plupart des cas, presque personne. C'est-à-dire le débat de l'administration, celui qui
06:32fait courir le délai des réclamations de l'usager, du justiciable ou du compti blau
06:38ou de l'administré. Celui qui fait courir son délai. Dès lors que vous n'accusez même
06:43pas réception, la personne n'est pas en capacité de dire je vous ai écrit à celle
06:47date et le délai de trois mois ou de quatre mois est révolu, donc je suis en droit de.
06:52Vous déniez le droit aux citoyens d'exercer les recours qu'ils ont le droit de faire.
06:59Mais qui doit relever cette anomalie? Ce sont les inspections de services. Et l'inspection
07:06de services et l'entité du droit, y compris vis-à-vis du ministre, fait remarquer que
07:13son courrier est en retard, que les délais de réponse au courrier ne sont pas respectés
07:20ou que le traitement du dossier est anormal. Mais si vous ne faites pas ce travail, qu'est-ce
07:25qui va éveiller l'attention du ministre, l'attention du secrétaire général, l'attention
07:30des directeurs généraux pour savoir que la simple opération des réponses, d'accuser
07:36de réception et des réponses n'est pas réalisée. Mais si on n'accuse pas réception,
07:41à plus forte raison le traitement du contenu des problèmes qui sont évoqués. Dans beaucoup
07:47de cas, on répond avec légèreté de façon qui doit être désinvoquée en se disant
07:52de toute façon, content ou pas content, ça ne change rien. Il s'ensuit que le résultat
07:59de notre administration n'est pas bon. Voilà la conséquence. Si nous ne sommes pas capables
08:05de répondre, nous ne sommes pas capables d'entretenir le dialogue qui doit se faire
08:11à juste titre entre les gens du Bouvin, c'est-à-dire ceux qui ont la responsabilité
08:16de la conduite au quotidien des dossiers, et les gens qui s'adressent à l'administration
08:22qu'ils soient du secteur public ou du secteur privé, qu'ils soient des petits, des grands
08:26ou des simples citoyens, ceux qui attendent une réponse. Quand je vois le nombre de personnes
08:34qui se massent devant les bâtiments de la prémature pour venir soulever un problème,
08:39et j'ai envie de le faire, mais nous avons écrit attendre, il n'y a pas de réponse,
08:43etc. Vous alimentez la contestation. Donc, nous sommes en pleine dérive, et nous dérivons
08:53à l'heure où nous disposons des outils, nos aînés, le décret de 2000, certains d'entre
08:59vous ne travaillent peut-être pas encore, ou d'autres étaient des jeunes fonctionnaires,
09:03etc. Mais le décret et les lois de 2000, ça veut dire qu'il y a 25 ans, des gens
09:08ont réfléchi à ces questions avant nous et ont balisé le terrain. Et quand ils ont balisé
09:14le terrain, ils ont défini les couloirs dans lesquels nous devons fonctionner. Nous n'avons
09:20pas à réinventer la roue, nous avons à évoluer à l'intérieur d'un couloir qui nous a été décliné
09:31par les textes qui ont été pris avant nous. Et ces textes ont été pris pour résoudre un problème.
09:38Ça veut dire que les questions que nous avons aujourd'hui, elles sont déjà posées dans le
09:43passé. Et pour les résoudre, on a décidé de faire les textes, soit une loi, soit un décret,
09:49soit un arrêté. Comment se peut-il que ces lois, décrets et arrêtés soient foulées au pied par
09:57les uns et les autres? Comment voulez-vous être efficace si nous sommes dans cette situation?
10:02C'est ça, le début? La plupart des gens, des inspecteurs, généraux, adjoints, etc.,
10:11tout le monde se sont focalés sur les crédits. Mais les crédits devraient être la cinquième
10:18roue du carrosse. Ça devrait être la fin. Quand on a vérifié que les procédures permettant
10:24d'engager les crédits sont respectées, que les projets dont on parle sont justifiés,
10:30que ces projets-là ont eu un début d'exécution, qu'ils donnent quelque chose, c'est à ce moment-là
10:37que l'on peut aller vers l'agent. Or, dans ce jeu, on va mettre le budget en place.
10:42Dans les jours qui viennent, j'ai signé les documents que le ministre des Comptes publics
10:47m'a envoyés dans la semaine. Et bien, dès que les crédits seront ouverts, les gens vont se
10:53précipiter pour consommer du crédit. Mais on consomme sur quoi? Quelle efficacité de
11:00l'argent qu'on met pour conduire tel projet? Mais c'est vous, les inspecteurs, qui devriez
11:07pouvoir dire si c'est efficace ou si ce n'est pas efficace. La façon même dont on construit le
11:12budget de l'État est un scandale. Combien de projets sont reproduits à l'identique et les
11:18ministres comme ceux qui sont devant moi, qui sont allés au gouvernement il y a deux semaines,
11:22deux semaines, découvrent que les budgets ont été reconduits. Ils ne connaissent pas
11:26l'origine de ces crédits. L'origine des lignes sont inscrites là. Ce sont les instances permanentes
11:32des ministères, les services permanents qui ne bougent pas beaucoup. C'est eux qui savent
11:37quel est le contenu de tel projet, de telle ligne, de tel engagement. Ils ne savent pas conséquent
11:42à quoi ça sert ou à quoi ça ne sert pas. Mais qui doit relever cet anomalieux? Ce sont
11:50bel et bien les inspecteurs. Généraux et inspecteurs adjoints et inspecteurs tout court. Et pourquoi
11:56êtes-vous inspecteurs? Parce que vous êtes supposés avoir accumulé une expérience suffisante
12:03qui vous permet de comprendre le fonctionnement normal de l'ensemble du ministère et de ne pas
12:09tomber dans le premier pied qui peut se poser devant vous. Vous avez normalement l'expérience
12:14qui vous permet de comprendre comment ça marche. C'est pour ça qu'on ne peut pas, on ne doit pas
12:21avoir à l'inspection des gens qui ont 1 an, 2 ans, 3 ans de maison, 2, 3 ans, 4 ans de carrière. Ils n'ont pas
12:27leur place là. S'ils y sont, ils ne devraient pas y être. On doit les sortir de là. L'inspection, c'est
12:34normalement la case où les gens qui ont fait déjà une carrière, qui ont maintenant accumulé
12:41de l'expérience, peuvent être au service de tout le ministère pour éviter les dérapages, les
12:48hésitations, les mauvais virages. Donc ce sont des gens, comme on dit dans le jargon, qui ont de la
12:55bouteille. Ce ne sont pas des apprentis. Comment se peut-il que nous dérapions à ce point? Et j'aime
13:06poser cette question, je la pose ici, je la pose pour d'autres raisons. Quand on regarde l'administration
13:11gabonaise, comparée à d'autres pays, le niveau de qualification de l'administration gabonaise est très
13:17élevé. Vraiment élevé. On trouve des gens bien qualifiés dans la quasi-totalité des ministères.
13:25Quand c'est bien qualifié, c'est vraiment bien qualifié. Mais alors pourquoi ça ne marche pas?
13:29Qu'est-ce qui se passe? Ça veut dire que nous avons placé les curseurs au mauvais endroit. Et les gens
13:38qui devraient faire un certain type de travail, c'est des fils, ne font pas ce travail. Ils ne le font
13:44pas. Un inspecteur général, c'est quelqu'un qui a sa carrière derrière lui, il n'a pas à avoir peur de
13:49dire ce qu'il voit. Mais s'il l'exige avant que telle opération ne soit validée, qu'on vienne la lui
13:57présenter parce qu'il a besoin de mettre son visa ou une approbation, ça veut dire qu'il se met
14:02automatiquement à l'accord de couple. Les gens qu'il va contrôler le tiennent. Voici la raison par laquelle
14:09je vous ai appelé ce matin. A la fois pour vous rappeler ce que le chef de l'État a dit il y a trois
14:15semaines. Ce n'est pas une innovation ou une invention de ma part. Donc je vous rappelle ce qu'il a dit
14:23il y a trois semaines. J'interpelle votre conscience que ce qui est en train de se faire, ça ne peut pas
14:29continuer, ce n'est pas bien. Et je vous mets en garde. Le président a dit je vous instruis de mettre
14:37en contribution à la justice pour mettre un terme à cette pratique d'un autre âge.
14:44Avant que nous n'en arrivions à ces excès, à ces extrémités, il faut que vous vous résociez.
14:55La corruption a plusieurs forts. La corruption, c'est le fait de trafiquer un dossier et de ne pas
15:05à l'occasion de l'examiner un dossier, laisser la place à la personne qui l'amène. C'est déjà la
15:11corruption. La corruption, c'est le fait de prendre le dossier qui est en haut, qui doit être traité
15:18maintenant, et de le mettre en bas en disant celui qui est venu derrière m'a donné une incitation,
15:23ou bien c'est un parent, ou c'est un ami, etc. Donc je vais traiter son dossier qui est en bas
15:27depuis avant le dossier. C'est de la corruption. C'est tout ça, les ensembles de comportement qui
15:36vont dans le sens de la corruption ou qui constituent de la corruption. La corruption,
15:42c'est le silence que vous observez quand vous voyez une anomalie et que vous commencez à écrire des
15:47notes qui sont embayues. Là, je m'adresse au secrétaire général et les inspecteurs généraux
15:54qui laissent passer ces notes et qui ne font pas remarquer que les notes ne sont pas claires,
15:58ne poignent pas les problèmes. Vous êtes dans la corruption aussi parce que vous venez de mélanger
16:03la chèvre et le chou. Vous ne voulez pas mécontenter quelqu'un parce que la foi d'un père ne vous
16:08partagera pas les prévents. Il faut qu'on arrête ça. Il faut qu'on arrête ça. Nous sommes une
16:17administration de gens bien qualifiés, je le répète. Nous ne sommes pas au niveau où nous
16:21devrions être en termes de qualité de service et même en termes d'équipement. Dans la quasi
16:27totalité des ministères, vous allez vous promener, vous trouvez des gens en train de jouer, les
16:32ordinateurs utilisants. On parle du ministère de la Fonction publique et du remplacement des
16:35capacités. Mais combien de personnes demandent à participer à un stage de deux semaines, trois
16:40semaines pour mieux maîtriser le logiciel Word ou bien le logiciel Excel, pour être capable de
16:46mieux faire Powerpoint, etc. Pour être simplement capable d'être plus performant sur l'outil que
16:51l'on a. Mais tous les ans, on demande de nouveaux équipements. On dit qu'il n'y en a pas assez.
16:57Mais quand on fait le rapport de ce qui a été acheté pendant les trois ou quatre dernières années
17:03et de ce dont on dispose, on voit qu'en réalité, si on voulait travailler, on s'en sortirait et même
17:09bien. L'année dernière, j'ai remis le DCRH et je leur ai demandé quels étaient les effectifs dans
17:21le ministère. Même le chiffre des effectifs dans le ministère était un problème. Le DCRH avait un
17:31chiffre, le secrétaire général avait un chiffre, les ministres avaient un chiffre. Dans le même
17:35ministère, comment peut-on imaginer cela? Si on n'est pas capable simplement, dans un ministère,
17:42de dire combien il y a de personnes, alors qu'est-ce qu'on peut contrôler dans un ministère en question?
17:47Comment faites-vous l'évaluation des gens? Il y a quelques années, quand je commençais à travailler,
17:52on était noté tous les trimestres. Il y avait une notation tous les trimestres. Et d'ailleurs,
17:59je vous fais remarquer que les militaires continuent à évaluer leur personnel. Alors,
18:03pourquoi les militaires évaluent leurs et les civils n'évaluent pas leurs? Pourquoi? C'est la même
18:08administration, c'est la même caisse qui paye. Et celui qui paye a le droit d'évaluer celui
18:16qui le paye. Qui doit évaluer? Qui doit contrôler que l'évaluation se fait de façon objective?
18:25C'est par rapport aux inspecteurs généraux et à toi et les secrétaires généraux. Que faites-vous
18:31de vos évaluations? Où est-ce qu'on en est? Comment sait-on qu'on atteint les objectifs
18:39qu'on s'est assignés? S'il n'y a pas une évaluation, chacun fait comme il veut et l'année se termine
18:45et chacun se dit bon l'année est terminée et alors? Mais au bilan, qu'avez-vous fait et qui
18:52doit faire cette évaluation? Faut-il vraiment que quelqu'un arrive de l'extérieur? Oui, on va aller
18:56chercher je ne sais pas quelle société en Europe, en Amérique et même dans d'autres pays africains
19:01pour venir nous donner la leçon. Mais vous avez les compétences pour faire ces évaluations. Elles
19:07existent chez nous. On n'a pas besoin d'aller les chercher. Vous les avez? Si vous ne les aviez pas,
19:14je me dirais bon tout ce qu'ils n'ont pas, allons chercher dehors. Mais elles existent chez nous.
19:18Alors comment ça se fait que ça ne marche pas? Je suis venu vous dire, sur la base des instructions
19:28que le chef d'état m'a donné, que j'attends en premier lieu que les inspecteurs généraux, inspecteurs
19:36me donnent dans les différents ministères ce que dit l'article 3 du décret 378, c'est-à-dire les
19:45manuels de procédures d'organisation des services dans les différents ministères où vous trouvez.
19:51Vous avez 60 jours pour me déposer ces manuels. Si je ne vous les avais pas dans 60 jours, vous
19:58allez être relevé de vos fonctions. Je vous assure que je vais vous faire préparer les textes immédiatement.
20:04A partir d'aujourd'hui, je les prépare. Il me restera seulement à remplir le nom.
20:08Je ne vais pas y aller par quatre chemins. C'est où vous déposez le manuel, où vous êtes parti.
20:18On va commencer comme ça. Manuels de procédures et manuels d'organisation des services. Et ensuite,
20:31les inspecteurs généraux, vous avez 60 jours pour me déposer un système de notation de vos agents.
20:3760. Si je ne l'ai pas à la fin de mois, 60 jours, vous êtes parti. Vous me donnez une évaluation, un système
20:43d'évaluation dans vos directions, comment vous évaluez les gens. Un système objectif. Le copinage,
20:50la camaraderie ne nous rendent pas service. Ils affaiblissent notre administration et
20:57ils affaiblissent les performances que nous pouvons avoir. Nous sommes un petit pays en population.
21:02Puisque nous sommes petits, nous sommes obligés d'utiliser la pleine puissance de la totalité de
21:09nos ressources humaines pour bénir des résultats. Nous n'avons pas les moyens de laisser les gens
21:16comme ça avec de faibles rendements. Ce n'est pas à notre portée. Je vous rappelle que juste à
21:21côté de nous, la compétition va s'intensifier. On parle de ces mains, on parle de ces mains.
21:25Il faut qu'avec le nombre de personnes que nous avons, avec la population que nous avons,
21:30nous ayons des rendements et des productivités qui soient au minimum à la hauteur, sinon au-dessus
21:37de ce que nos voisins ont. Sinon, on a l'ambition d'être à l'égal de nos voisins. Mais ça,
21:45ce n'est pas une ambition. Notre ambition, c'est d'être en tête des autres. C'est qu'une seule
21:51ambition, eux aussi, c'est d'être en tête. Mais nous, chez nous, aujourd'hui, nous sommes en tête.
21:55Et être en tête, c'est purger l'administration de ces mauvaises parties. Donc, je vous donne 60
22:01jours, et le compte à rebours commence aujourd'hui. 60, pour que vous me déposiez les manuels de
22:08procédure et les manuels d'organisation pour citer des inspecteurs, inspecteurs généraux,
22:13et pour les secrétaires généraux, que vous me donniez un système de notation de vos personnels.
22:18Comment évaluer vos personnels? Quel est le système que l'on met en place? Qu'il soit un
22:25système ouvert, équitable, et qui ne souffre pas de contestation, parce qu'on aura noté le cousin,
22:33la cousine, le copain, la copine, etc. Non, ça doit être quelque chose de clair. Alors, 60 jours.
22:40Si on n'a rien dans 60 jours, je vous répète, ma position est claire. Dans 60 jours, on fait un
22:48mouvement complet. Tous les gens qui sont par là, hop, on les chante. Il faut que les choses,
22:55si avant qu'on aille devant le tribunal, c'est un peu loin, on va commencer par se dire à notre
23:00portée. La seconde chose que je vous demande aux inspecteurs, c'est de sortir de tous les circuits
23:08de gestion financière du ministère. Vous n'avez rien à faire là-dedans. Vous êtes des auditeurs,
23:13et un auditeur ne participe pas à la gestion. Il audite, il regarde, il ne gêne pas l'exécution,
23:20ce n'est pas son rôle. Il signale que ça marche ou ça ne marche pas. Il signale dans un rapport
23:27qui est l'anomalie, il la signale, il la décrit, il la signale, il dépose son rapport.
23:34J'attends tous les mois, à partir de maintenant, la copie du rapport des inspecteurs généraux des
23:44services. Vous déposez une copie directement sur le ministre et une copie directement sur le
23:49premier ministre. Je veux une copie de vos rapports tous les mois. Et ça commence ce mois qui va
23:57démarrer là, en février. Fin février, je veux vos rapports. D'ailleurs, nous sommes à combien? On est
24:02le 28. Bon, vous n'avez pas eu le temps ce mois de janvier, mais février. Je veux voir ces rapports,
24:08je veux les voir. Vous les déposez en copie directe au cabinet du premier ministre. Et
24:14je veux voir, si vos rapports sont complaisants, vous êtes parti. Si c'est une question de
24:22complaisance, vous êtes parti aussi. Mais si ce sont des règlements de compte que vous voulez
24:30faire, ça ne sera pas mieux. Prenez de la hauteur. Un inspecteur, je répète, c'est quelqu'un qui a
24:36la bouteille, qui parle objectivement pour le service, parce qu'il veut que son ministère
24:41se présente mieux dans la compétition, dans la contribution à l'évolution du pays. Donc,
24:47ce n'est pas un outil de règlement de compte, ni une ouvis de protection des amis. C'est un rapport
24:53fois objectif. Et ce n'est pas la fin de me faire des rapports de s'empare. Voici les raisons pour
25:03lesquelles je vous ai appelé ce matin. Je vous ai appelé pour un sursaut. Nous avons en interne
25:10la capacité, quand je dis en interne, à nous dans le Gabon, on n'a pas besoin d'attendre que
25:14la formalité vienne, ou bien que la banque mondiale, ou que la banque africaine, ou que le PNIL,
25:19ou bien que qui que ce soit vienne, pour nous faire la leçon. Enfin, ayez un peu de dignité.
25:23Et ils ont fait quelques écoles que vous n'avez pas faites. Quelques écoles, ils ont fait que nous
25:30tout cela, nous n'avons pas fait. Pourquoi pas dire que ça vient de dehors, pour qu'on aille nous
25:34faire la leçon? Pour quelle raison? Si ça ne vous touche pas, moi ça me touche.
25:44Donc, je consulte vous, et je répète, nous nous donnons un délai de 60 jours. Pour voir tout cela,
25:52sauf pour les rapports, là nous sommes à 30-33 jours. J'attends le premier rapport le 28 juillet,
25:57en ce qui concerne le poncement des services. Voilà la raison pour laquelle je vous ai appelé
26:04ce matin. C'est introuvrant que j'ai parlé un peu fort, mais il y a un moment où vous pouvez
26:10parler en pensant à ce qui est dit. Et je vous répète, si nous avons un chef au-dessus de nous,
26:15qui nous fait remarquer que quelque chose se passe dans les services que nous commandons,
26:20c'est déjà une anomalie. Nous-mêmes, nous aurions dû voir que quelque chose ne tourne pas. Mais dès
26:26lors qu'il le signale, maintenant, alors nous devons réagir. Nous devons réagir, non pas dans
26:33plusieurs mois, on doit réagir maintenant. J'ai vu et entendu, lu des journalistes qui,
26:42évidemment, après le discours du chef de l'État, ont commencé à expliquer que, bon, c'était une
26:48parole comme ça, que le gouvernement ne ferait rien pour essayer de lutter contre cette dérive,
26:55etc., etc. C'est à nous de faire mentir les gens qui sont dans ces pronostics. Voilà ce que je
27:02voulais vous dire ce matin. Nous avons trois outils. D'une part, l'alerte du chef de l'État.
27:11D'autre part, les décrets 378. Et enfin, la loi 20 2005. Mesdames, Messieurs, je compte sur vous
27:22pour ne pas être obligé de mettre en exécution ce que j'ai dit. Mais croyez-moi, je n'hésiterai
27:28pas. Je n'hésiterai pas et je n'ai pas de raison d'hésiter. Je ne suis pas concerné par les
27:36émotions dans ce genre de situation. Si vous n'êtes pas au rendez-vous, ça veut dire que vous voulez
27:41me faire échouer. Si vous voulez me faire échouer, vous devez payer le prix et non pas moi. Payez à
27:45votre place. Merci.

Recommandations