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« Des prises d'otages, c'est fait par des terroristes, c'est pas fait par des gens qui veulent défendre des valeurs républicaines », déclare le député PS Arthur Delaporte, en réaction aux propos tenus par la porte-parole du gouvernement Sophie Primas qui a dit que le gouvernement souhaitait « qu'il n'y ait aucune prise d'otage de quelque nature que ce soit sur le budget ».

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Transcription
00:00Nous demandons une chose simple au Premier ministre, c'est qu'il dise qu'il a raconté n'importe quoi,
00:04qu'il a menti, qu'il a rejeté des textes d'extrême droite et qu'il ne s'y reprendra pas,
00:09qu'il dise qu'il n'ira pas renier l'aide médicale d'État en s'appuyant de nouveau sur des fantasmes,
00:14puisque rien, rien dans toutes les politiques migratoires qui sont prônées par Bruno Retailleau,
00:19par l'extrême droite, ne repose sur une once de réalité.
00:22Et donc aujourd'hui, on demande simplement au Premier ministre de revenir à la raison.
00:26Cette raison, ça s'appelle la République, et c'est le cadre dans lequel nous envisageons ou non une censure.
00:32Moi, je suis profondément choqué par les propos de la porte-parole du gouvernement,
00:36qui appartient par ailleurs au parti de M. Retailleau,
00:38parce qu'on est à quelques semaines à peine de la commémoration des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hypercachère.
00:44On est en train de voir des otages qui sont relâchés par le Hamas.
00:48Donc voilà, aujourd'hui, des prises d'otages, c'est fait par des terroristes,
00:50ce n'est pas fait par des gens qui veulent défendre des valeurs républicaines,
00:53l'idée de la coexistence commune, le vivre ensemble, et le quotidien des Français.
00:56Et donc ce type de provocation, c'est évidemment non seulement inutile et choquant,
01:00mais c'est aussi problématique quand on se dit que le gouvernement doit d'abord négocier sa propre non-censure.
01:04Les socialistes veulent encore priver le pays d'un budget ?
01:08Est-ce qu'ils veulent encore priver le pays d'un budget ?
01:11Et c'est la vraie question.
01:12Ensuite, ils ne sont pas d'accord sur le terme « employé », sur lequel on peut discuter, effectivement, du Premier ministre.
01:17Non, mais je finis de vous répondre.
01:19Attendez, j'ai la courtoisie de répondre à vos questions une par une.
01:22Mais qu'ils aillent discuter avec lui, qu'il mène un combat de sémantique ou un combat de fond,
01:26mais qu'ils ne vont pas se servir de ça comme prétexte pour encore une fois priver le pays d'un budget.
01:31On a besoin de ce budget.
01:33Si les uns et les autres, quels que soient les camps politiques,
01:36font de cette commission mixte paritaire un objet de chantage,
01:40« retenez-moi, sinon je vais voter la censure », c'est sûr que ça va être très difficile.
01:45Donc moi, j'appelle les uns et les autres à ne pas prendre en otage le budget de la France.
01:49Et je l'appelle solennellement.
01:51On est dans une situation qui est très grave pour le pays, qui peut se payer très cher pour les Français.
01:56Nous devons avoir un budget.
01:58Et donc je dis à mes collègues socialistes, mais pas simplement, attention, soyons très prudents.
02:04Qu'ils aient des demandes, moi je les comprends.
02:07Politiquement, c'est normal d'avoir des demandes.
02:09Mais la priorité des priorités, c'est ne mettez pas la barre si haute qu'on ne puisse pas voter un budget.
02:14Moi, je ne suis pas porte-parole de Bernard Arnault.
02:16Je suis députée d'un groupe qui s'appelle « Ensemble pour la République »
02:18où nous défendons la politique de l'offre.
02:20Et nous voulons faire en sorte que celles et ceux qui produisent,
02:22celles et ceux qui peuvent donner des emplois,
02:25celles et ceux qui peuvent garantir notre souveraineté et notre indépendance
02:28puissent rester sur le territoire national.
02:30Mais les deux, en fait, il est dans son rôle de rappeler que plus vous avez d'impôts qui taxent les entreprises,
02:35et c'est largement le cas en France, plus vous avez un risque de délocalisation, bien entendu.
02:40Moi, je l'entends, ce qu'il dit.
02:41Et ce qu'il dit, je crois qu'il le dit avec raison.
02:44Alors, je pense que c'est un cri du porte-monnaie, déjà, pas vraiment du cœur.
02:47La deuxième chose, c'est que, je rappelle, depuis ces temps,
02:51Emmanuel Macron a fait une politique de réduction des impôts
02:55pour les très grandes entreprises et pour les ultra-riches.
02:58Ça coûte 60 milliards d'euros aux Français.
03:01Et c'est l'une des raisons, l'une des principales raisons
03:04pour lesquelles on se retrouve avec un déficit aussi important.
03:08Donc là, en fait, il faut que ça s'arrête.
03:09C'est une politique où on donne toujours au même.
03:12À l'inverse, j'ai envie de dire, on a une République qui est basée sur l'idée
03:16que chacun contribue à la hauteur de ses moyens.
03:19Je dirais à Bernard Arnault, chacun contribue comme il peut, fait à part.
03:23Et oui, quand on est très riche, on contribue beaucoup. C'est comme ça.

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