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00:00Président du groupe de presse Ebra, Philippe Carly, a été épinglé jeudi par Mediapart pour avoir aimé des messages émanant de comptes et personnalités d'extrême droite comme la députée européenne Sarah Knafo ou encore Marion Maréchal, c'est eux qui disent ça.
00:12Il a annoncé sa démission ce matin. Alors il avait présenté ses excuses déjà avant.
00:17« Si ma pratique des réseaux sociaux a pu paraître partisane et laisser croire que nos journaux reflètent une opinion publique, je prie nos lecteurs, nos journalistes et nos collaborateurs de m'en excuser.
00:26Je serai désormais plus vigilant dans mon expression publique. » Et aujourd'hui, il a démissionné. Enfin, je pense qu'il a été appelé à démissionner.
00:33Est-ce que vous êtes choqués par cette affaire ou pas du tout ? Est-ce que vous trouvez ça normal ? Vous nous le dites. Non, non, Gilles et Thomas, je m'en doutais un petit peu.
00:41– C'est cadeau. – Je sais que c'est cadeau. Oui, oui, oui, oui, oui. Et Fabrice, on va savoir ce qu'il va dire dans un instant.
00:48– Partagez. – Vous dites oui, vous, Guillaume.
00:49– Oui, c'est un scandale. Et ce qui me choque le plus là-dedans, déjà, à titre personnel, il a le droit de liker ce qu'il veut.
00:54Mais ce qui me choque le plus, et tout le monde le sait, c'est que s'il avait liké des postes de gauche, personne n'aurait rien dit parce que c'est normal, parce que ça passe crème.
01:01C'est ça qui est devenu insupportable. Aujourd'hui, les partis que représente, bon, ils y sont plus, mais en l'occurrence le Rassemblement national,
01:07il y a 11 millions de Français qui votent pour ces partis. Donc déjà, il n'y a rien de non-démocratique à liker ces publications-là.
01:14Et cette hypocrisie avec le Rassemblement national et cette politique qui consiste à blacklister quelqu'un parce qu'il aurait été vu avec quelqu'un,
01:22parce qu'il a liké les postes de quelqu'un du Rassemblement national ou de Reconquête ou peu importe, je trouve ça scandaleux.
01:27Il faut arrêter. Au bout d'un moment, les gens ont le droit d'avoir des opinions et c'est ça la démocratie. Il faut arrêter.
01:31– Gilles Verdez. – Il aurait fallu le virer, il n'aurait pas fallu attendre qu'il démissionne.
01:34– Monsieur, calmez-vous un peu là-haut. Non, non, mais s'il vous plaît, un petit peu de mesure, Gilles Verdez, c'est bon.
01:39– C'est possible. – D'accord.
01:40– Je vous l'ai dit, c'est bon, c'est bon, c'est bon.
01:42– Je pense qu'il aurait dû partir. – Il a démissionné.
01:48– La vraie question que vous a posée Guillaume Genton, posez-lui la question que vous vouliez lui poser, Guillaume.
01:52– Est-ce que ce monsieur aurait été licencié s'il avait liké des postes de François Hollande,
01:58des postes de Ruffin, des postes de Mélenchon, des postes d'Emmanuel Macron ou d'autres partis ?
02:04– Je pense. – Mais ce n'est pas vrai, Gilles, ce n'est pas vrai.
02:07– Vous me posez une question, je réponds, je pense.
02:10– Mais c'est faux. – C'est faux, mais vous savez que c'est faux, Gilles,
02:13puisque la CGT, dans ce communiqué, a clairement mentionné que ce qui lui était reproché,
02:20c'est d'avoir liké des postes d'extrême-droite.
02:23Donc elle n'a pas dit des postes politiques, elle a dit des postes d'extrême-droite.
02:26Donc factuellement, après le débat sur l'opinion c'est autre chose,
02:29mais factuellement, le reproche qui lui est fait,
02:31ce n'est pas d'avoir liké une opinion politique,
02:34c'est d'avoir liké une opinion politique, en l'occurrence, d'extrême-droite.
02:39C'est comme ça que la CGT le dit.
02:42Donc factuellement, ce que vous dites n'est pas vrai.
02:43– C'est ce qu'il a fait, il a liké des postes politiques d'extrême-droite.
02:47– On est d'accord. – Donc la CGT lui reproche ça,
02:48pour ne pas lui reprocher autre chose.
02:49– Non, non, ce n'est pas ça.
02:51La question qui est posée par Cyril et par Guillaume, c'était
02:53est-ce que s'il avait liké des postes de Macron ou que sais-je,
02:57il aurait subi le même traitement ?
02:58Vous dites oui, mais en l'occurrence, les faits vous donnent tort,
03:02puisque dans le communiqué de la CGT, ce qui est mentionné, c'est d'extrême-droite.
03:04Ce n'est pas des faits de nature politique quelconque,
03:08c'est l'opinion d'extrême-droite.
03:09Il est là le débat.
03:10– De toute façon, il est de bon ton d'être de gauche.
03:13Regardez tous les comédiens qui vont aux meetings à l'FI,
03:15il n'y a pas de problème, ils tournent dans tous les films.
03:16Jean-François Ackilly, le pauvre journaliste qui a failli écrire un livre
03:19avec Jordane Bardella, il s'est fait virer sur le champ.
03:21Ça ne va pas, moi-même, ce n'est pas du tout pour parler de moi,
03:24mais j'ai fait un documentaire sur François Hollande il y a 4 ans,
03:27je suis allé faire la promo sur le service public, etc.
03:29Personne ne disait rien.
03:30Là, on a fait la même chose avec Jordane Bardella,
03:31on se fait traiter de facho partout.
03:33C'est insupportable, insupportable.
03:35– C'est vrai.
03:35– Il faut arrêter au bout d'un moment.
03:36Thomas ?
03:37– Oui, en tant qu'individu, il a une liberté d'opinion
03:40qui doit être protégée, garantie, je n'ai aucun problème avec ça.
03:42Sauf que ce n'est pas seulement un individu, c'est le patron,
03:44enfin c'était maintenant, le patron d'un groupe de presse.
03:47Et donc, il me semble qu'il a exprimé des opinions trop éloignées
03:51de la ligne éditoriale des journaux du groupe en question.
03:54Et c'est pour ça qu'il s'est fait pousser dehors.
03:57– C'est non pas, parce que…
03:58En fait, c'est précisément l'équivalent du devoir de réserve.
04:01– Ce n'est pas vrai.
04:02– Vous êtes, en tant que patron de presse…
04:04– Ça, on peut l'entendre, ce que dit Thomas.
04:05– En tant que patron de presse, tu as un devoir de réserve.
04:06– Beaucoup plus intelligent que ce que vient de dire Gilles,
04:07sur le papier à Thomas.
04:09– Et ça marche dans l'autre sens.
04:10– Non, mais tu as raison, sur le papier, il est dans l'effet, c'est ça.
04:12– Le patron du groupe propriétaire, vous voyez ?
04:13– Je peux comprendre ce que dit Thomas.
04:14Thomas, là-dessus, on peut en parler.
04:18– Oui, oui, tout à fait.
04:19– Les arguments de Thomas sont entendables,
04:21les arguments de Gilles, il n'en avait pas.
04:23– Oui, sauf que Thomas, tu te prends toi-même les pieds dans le tapis.
04:26Tu dis qu'il a liké des opinions qui étaient très loin des opinions,
04:30trop loin des opinions qui étaient exprimées dans ces journaux.
04:33Ce qui montre bien l'indépendance et qu'il n'avait aucune influence
04:36sur les journalistes et sur le traitement de la vie politique de ces journaux.
04:40Donc, au contraire, c'est un gage d'indépendance.
04:42Et tu es en train de critiquer d'avoir été indépendant.
04:45– Thomas, j'ai une question, si le patron du Figaro ou de CNews…
04:49– Non, non, justement, je vais te poser la question à Thomas,
04:51parce que je trouve que Thomas, ce qu'il a dit est intéressant,
04:54et on peut… il y a pas mal de gens qui sont d'accord avec Thomas.
04:56Thomas, vous connaissez Mathieu Pigasse ?
04:58– Oui, très bien, oui.
04:59– Le patron du groupe de presse qui regroupe le monde,
05:01le Think-Tom-Post, Télérama.
05:03Il a dit mener une lutte politique contre ces journaux.
05:06Hier, il a tweeté, et il ne cache pas sa couleur politique,
05:08puisqu'il appelle clairement à l'union des gauches.
05:11S'unir est un devoir, l'international de la droite radicale
05:15peut être battu à condition d'être combattu.
05:18Qu'est-ce que vous dites de lui ?
05:19– Là-dessus, comme c'est complètement cohérent
05:21avec la ligne éditoriale des médias de son groupe,
05:24il n'y a aucun problème.
05:25– Ah, pour vous, il n'y a aucun problème ?
05:26– Parce que ça va dans le sens de la ligne éditoriale des médias en question.
05:29– Oui, d'ailleurs, on le dit toujours ici.
05:31D'ailleurs, c'est ce qu'on dit toujours ici, on dit toujours,
05:32ces médias sont très, très à gauche, donc ils continuent…
05:35– Il est cohérent.
05:36– D'accord.
05:36– Voilà, s'il avait dit, par contre, si c'est déni à tweeter, voilà, oui.
05:39– D'accord, j'ai compris.
05:40– Mais, genre, j'ai une question.
05:41Le Figaro, qui est un journal plutôt classé à droite,
05:43si demain, le patron du Figaro like un tweet de Jean-Luc Mélenchon,
05:47que se passe-t-il ?
05:48– Ah ben, s'il fait ça sur une base régulière,
05:49il va se faire pousser le bord pour attendre le bord de réserve, oui.
05:51– Non, s'il a liked quelques tweets de Jean-Luc Mélenchon,
05:52tu crois vraiment qu'il se fait virer, Thomas ?
05:54– Il y a des chances qu'il ait des problèmes,
05:55mais je trouverais ça, en fait, normal, encore une fois.
05:57Tu ne peux pas, quand tu es à la tête d'un groupe de presse
06:01qui possède un journal avec une certaine ligne éditoriale,
06:04tu ne peux pas commencer à exprimer dehors des opinions
06:07qui sont, mais, contraires à cette ligne éditoriale.
06:09– Sur le fond, tu as raison, Thomas, sur le fond, tu as raison,
06:10mais regardez Mister France qui était là il y a deux jours,
06:12il y a des tweets qui sont sortis en l'affichant
06:14parce qu'ils suivaient Jordan Bardella sur Instagram.
06:16– Ça n'a rien à voir.
06:16– C'est ça, aujourd'hui, c'est ça, aujourd'hui.
06:18– Il n'y a pas d'immunité, c'est ce qu'il vient faire là-dedans,
06:20le pauvre Mister France.
06:20– Non, mais, c'est vrai, quand tu suis Emmanuel Macron,
06:23tout le monde s'en fout, quand tu suis Mélenchon,
06:24tout le monde s'en fout, dès que c'est Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
06:26– Mais ça n'a aucun rapport avec l'enjeu de l'immunité éditoriale d'un média,
06:28c'est encore autre chose.
06:29– C'est pas tout à fait le même enjeu, là, excusez-moi Guillaume,
06:32parce que là, c'est un patron de presse, voilà,
06:34l'enjeu n'est pas tout à fait le même.
06:37Moi, je comprends tout à fait ce que vous avez dit
06:38sur le documentaire que vous avez fait sur Monsieur Hollande,
06:40où vous avez pu aller faire plein de plateaux, etc.,
06:43sur le documentaire sur Jordan Bardella que tout le monde vous tombe dessus,
06:46ça, je suis d'accord.
06:47Sur ce qu'a dit Thomas, il y a juste qu'un patron de presse pour eux,
06:53il ne peut pas niker des tweets, soit à droite, soit à gauche,
06:57c'est ce qu'il a dit, moi voilà, je ne sais pas.
06:59– Pourquoi il ne pourrait pas ?
07:00– Est-ce qu'il n'y a pas des clauses contractuelles ?
07:02– Non mais, il y a plusieurs choses, l'obligation de réserve,
07:06elle n'existe pas, sauf si elle est contractuellement prévue.
07:08– Contractuelle, bah oui.
07:10– J'assume que, elle poserait un autre problème,
07:12c'est qu'elle serait contraire à l'indépendance,
07:14et ça pose un énorme problème.
07:16On ne pourrait pas avoir contractuellement,
07:17la jurisprudence n'accepterait pas l'idée que dans une éditoriale,
07:21il y a une interdiction d'aller liker des publications de droite,
07:26peu importe, ça voudrait dire qu'en fait,
07:29ça poserait deux problèmes, l'indépendance de la presse
07:32et la liberté d'opinion du rédacteur, ou en l'occurrence du patron de presse,
07:38premier élément, donc ça poserait un énorme problème.
07:40Deuxième élément, sur le plan, il y a une réflexion à mener,
07:44ce qui s'est passé là est intéressant, parce que c'est la fin d'un monde.
07:48Ce que je veux dire, c'est que ce qui est en train de se passer là,
07:50c'est le sursaut d'un monde ancien, qui est en train d'agoniser,
07:55et en fait, est en train d'émerger un monde nouveau,
07:56parce que si tu crois, si quelqu'un croit ici,
07:59que l'opinion publique accepte ça,
08:01je pense que c'est très important de le montrer,
08:03et de continuer à le montrer,
08:04parce que c'est à rebours de l'opinion publique,
08:07c'est effectivement des syndicats d'arrière-garde
08:09qui sont en train de confisquer un débat public,
08:12et qui sont au nom de la démocratie,
08:14en train de se fasciser, ni plus ni moins.
08:16Et prendre les Français pour des abrutis,
08:19ça marche, ça a marché un peu,
08:20mais ça marche de moins en moins,
08:22et l'élection de Trump devrait nous faire nous souvenir
08:24qu'en général, et tout ce qui se passe en Europe actuellement,
08:27devrait nous faire nous souvenir
08:28qu'à force de prendre les Français,
08:30et d'une manière générale, les citoyens pour des cons,
08:32ben ça ne marche pas toujours, voilà.
08:33C'est le premier élément.
08:34Troisième élément.
08:36Là, le fait qu'il démissionne,
08:37j'aimerais dire, bon, débarras.
08:39Il s'en va, c'est bien.
08:41Parce qu'un type qui ne porte pas ses couilles comme ça,
08:43et qui démissionne à la première occasion,
08:44eh ben moi, il n'a rien à faire dans la presse.
08:46– Il est forcé, il a raison.
08:47– Il n'a rien à faire dans la presse.
08:48Qui lui a demandé ?
08:49Et alors, s'il ne démissionnait pas,
08:50il se serait passé quoi ?
08:51– Il a été forcé.
08:52– Il serait fait licencié.
08:53Eh ben, non-tacte.
08:53C'était l'occasion d'avoir un joli débat,
08:55juridique, public,
08:57sur, effectivement, l'indépendance de la presse.
08:58C'était l'occasion de fixer les choses.
09:00– Ils auraient eu l'émotion de défiance.
09:01– Non, non, mais ils auraient perdu.
09:02– Oui, oui, tout à fait.
09:03– Bien sûr.
09:04Donc, je veux dire, c'est-à-dire qu'il arrive à…
09:05peut-être pas, mais ça aurait été un débat intéressant à mener.
09:08Sur l'étendue de la liberté d'opinion,
09:09ça aurait été un débat intéressant à mener.
09:10Ici, il a commencé par dire non, c'est pas moi.
09:13En fait, non, mais en fait, voilà.
09:14Le mec, on ne sait pas très bien pourquoi il dit ça.
09:15Après, il s'excuse.
09:16Mais il s'excuse de quoi ?
09:17Il s'excuse de ses opinions.
09:19Moi, il m'arrive régulièrement de liker
09:20des tweets de la France insoumise.
09:22Est-ce que ça fait de moi un criminel ?
09:24Je veux dire, si…
09:25– Ça dépend à qui vous demandez autour de la table.
09:26– Je partage, effectivement, certains points de vue
09:29de la France insoumise, voilà.
09:31Je veux dire, est-ce que ça fait de moi
09:32quelqu'un d'intelligent ou de sectaire ?
09:33C'est une question intéressante à se poser.
09:35Est-ce qu'en démocratie, à partir du moment
09:38où, comme on l'a dit tout à l'heure,
09:39ces partis politiques et ces représentants sont autorisés,
09:42on ne voit pas très bien.
09:43Et même s'ils ne l'étaient pas, d'ailleurs,
09:45on ne sait pas très bien en quoi liker
09:47viendrait à effectivement adhérer.
09:48Et c'est un autre problème.
09:50Mais quoi qu'il en soit, ensuite…
09:52Moi, je pense qu'on en a marre
09:53de gens qui ne portent pas leurs couilles, point.
09:55À un moment donné, tu as des opinions, tu les assumes.
09:57Personne, absolument personne,
09:59n'a demandé à ce type de s'excuser.
10:01Et quand même, lui aurait-on demandé,
10:02il n'allait pas se soumettre,
10:03et il voulait le virer, eh bien qu'il le vire.
10:05Mais à un moment donné, il faut assumer.
10:06Stop.
10:07On a les opinions, on les assume,
10:08on les exprime et fin de l'histoire.
10:09Basta.
10:10– Gilles disait qu'il aurait préféré qu'il soit viré,
10:13en tant que décision d'incompatibilité, etc.
10:16Et là, au moins, il y aurait un mécanisme
10:17pour en discuter dans les institutions du groupe de presse.
10:20Là-dessus, je suis d'accord.
10:20– On va regarder.
10:22On va regarder ce qu'on…
10:23Ah voilà, 92% des téléspectateurs sont choqués.
10:2592,6%.

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