À l'occasion de la sortie de son livre "Touche pas à mon QI", l'agente sportive Sonia Souid était l'invitée de l'After Foot ce lundi sur RMC. Elle raconte notamment comment le président de la Fédération française de football Philippe Diallo l'a "blacklistée", à cause de ses révélations sur l'ancien président Noël Le Graët.
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00:00Sonia est là pour un bouquin « Touche pas à mon QI » chez Solar, qui retrace ce
00:07parcours de femme dans un monde d'hommes, en quelque sorte. On va parler du rôle
00:11d'agent, on va parler de ce parcours, on va parler évidemment de l'affaire avec
00:16Noëlle Legrette, qui est expliquée dans le livre dans le moins de détails,
00:20qui prend beaucoup de place dans le bouquin.
00:22Déjà, pourquoi ce titre « Touche pas à mon QI », il faut expliquer ?
00:27Bien sûr, « Touche pas à mon QI », c'est « Mon corps m'appartient, il n'est pas en libre-service,
00:36et respecte mon cerveau parce que j'en ai un. Je me suis donné du mal, comme toutes les femmes
00:42d'ailleurs, à étudier pour obtenir un diplôme, à travailler dur pour acquérir de l'expérience,
00:47donc je me suis donné du mal pour être la professionnelle qui me présente devant toi,
00:51alors respecte-la. »
00:53Est-ce que, quand vous avez commencé la rédaction du livre, alors l'affaire qui occupe une grande
00:57partie du livre, c'est l'affaire Legrette, c'est celle qui vous a fait connaître du grand public,
01:03sinon il n'y avait que le monde du foot qui vous connaissait, quand vous avez fait votre passage
01:06sur BFM. Est-ce que vous vous êtes, parce que finalement je trouve que le raconter à ce point
01:12en détail, c'est assez courageux, est-ce que vous avez pensé à vous retenir quand finalement,
01:17contre toute attente, et moi je pense malheureusement parce que la justice ne se prononce pas toujours
01:23dans le bon sens, et en l'occurrence la justice s'est trompée, est-ce que vous vous êtes dit
01:27« on met un frein » parce qu'il est blanchi dans les affaires de harcèlement et de ces affaires-là ?
01:33Non, Daniel, pas du tout, parce qu'en fait il a été blanchi, pourquoi ? Parce que déjà je n'ai pas
01:37pu porter plainte contre lui pour harcèlement, parce que l'article 222.33, je crois, du code pénal
01:44qualifie l'harcèlement, en fait j'aurais dû laisser l'opportunité à Noël Legrès de me piéger
01:50plusieurs fois dans son appartement, donc de manière répétée pour que ce soit qualifié comme un
01:54harcèlement. Le brigadier de la police judiciaire de Paris, quand il m'a interrogé, il m'a expliqué
02:00que ce n'était pas un harcèlement, puisque ça s'était produit qu'une seule fois dans son appartement,
02:04et donc je n'ai pas porté plainte pour cette raison.
02:07Mais pourtant il y avait d'autres témoignages, d'autres femmes, moi à titre perso je peux témoigner en avoir parlé
02:12avec des femmes qui n'ont pas fait votre démarche et qui se sont plaint du comportement de cet homme-là.
02:17Mais malheureusement, je suis encore aujourd'hui la seule qui est témoignée à visage découvert,
02:23et malheureusement, je sais que plusieurs femmes ont été victimes du comportement déplacé et
02:29malsain de l'ancien président de la Fédération française de football, mais voilà, aujourd'hui il a
02:35été blanchi par la justice, mais comme vous le dites très bien, ça ne veut rien dire malheureusement.
02:39Mais vous expliquez bien dans le livre qu'il y a très peu de traces de SMS, etc,
02:44que ça se passe souvent à travers des appels, qu'il fait très attention à la manière dont il communique,
02:49qu'il est très lapidaire dans les messages qu'il laisse, etc.
02:52Oui, mais ça ne change en rien, quand même il me piège dans le sens où il prétexte la confidentialité,
02:57j'ai des idées à ce moment-là pour faire évoluer le football féminin,
03:00c'est le président de la Fédération française de football, il me dit, venez dans mon appartement,
03:04la confidentialité, je vous présente Brigitte Henriquez en charge du développement du foot féminin à cette époque,
03:09et au moment où je me retrouve chez lui seule, j'ai que 28 ans, je me retrouve en face du boss du football français,
03:15à ce moment-là, Noël Degrès, il est même plus important qu'un ministre,
03:18et il me dit, oui, je suis tout à fait à même de concrétiser vos idées, mais en gros, il faut qu'on se rapproche,
03:23vous savez ce qu'il faut, il faut passer à la casserole, en gros, voilà.
03:26Et c'est hyper choquant.
03:27Et Brigitte Henriquez ne viendra jamais, elle devait venir, elle n'est pas venue.
03:30Et d'ailleurs, Brigitte Henriquez, de source sûre, puisqu'elle a été interrogée par certains journalistes
03:35dans le cadre de la sortie du livre, elle a dit qu'elle n'était même pas au courant.
03:39Elle n'était même pas au courant.
03:41Il ne lui a jamais parlé de ce rendez-vous et de la possibilité de me rencontrer.
03:44Et le seul argument qu'il avait donné au fait de vous recevoir chez lui,
03:47c'était le fait de ne pas donner tous ses rendez-vous à la FED pour des raisons de confidentialité.
03:52Oui, parce que c'est surprenant quand même, le rendez-vous à domicile.
03:57Comme je l'explique dans le livre, l'idée, elle, était simple, c'était de faire en sorte que les deux équipes de France,
04:03masculines et féminines, parce que pour moi, qu'on soit un homme ou une femme, on porte le même maillot, soit sur la même photo.
04:08À cette époque-là, ça aurait été, on parle de 2013...
04:10– Elle était pas mal, votre slogan, comment c'était votre slogan ?
04:12– Oui, à one, on n'est qu'un.
04:15Et ça, de toute façon, entre nous, il n'en avait rien à foutre de mes idées, donc il ne l'a même pas écouté.
04:23– Alors c'est très détaillé dans le livre, il y a près de 50 pages sur cette affaire, donc c'est long.
04:27Mais en fait, est-ce que finalement, cette affaire n'est pas symbolique
04:30de la difficulté pour une femme à se faire une place dans un monde d'hommes ?
04:32Je parlais du foot masculin, on parlera ensuite du foot féminin, mais je parle du foot masculin.
04:37– Oui, la difficulté, il y a un autre exemple, comme je l'explique dans mon livre.
04:40En 2019, je présente Ahmed Schaeffer, le nouveau propriétaire du Clermont Foot, à l'ancien président Claude Michy.
04:46Donc, je suis quand même la personne qui lui présente le nouveau propriétaire.
04:50Et donc, je permets cette vente.
04:53En fait, Claude Michy, à un moment donné, il me dit « Non mais Sonia, en gros, je suis sous le charme, je ne peux pas négocier avec toi.
05:00Heureusement, mon associé est un homme, Patrick Esteves, donc il prend la relève.
05:03Mais c'est hyper blessant pour moi, c'est moi qui lui apporte Ahmed Schaeffer. »
05:07– Mais Michy, c'est avec lui que vous aviez traité l'arrivée des coachs ?
05:10– Oui, d'Hélène Acosta et de Corinne Diac.
05:13– Donc, il avait déjà bossé avec vous ?
05:15– Oui, mais là, c'était business, il a dû se dire qu'elle ne pouvait pas à business.
05:17– Mais déjà, sur Corinne Diac, si je ne dis pas de bêtises, ça avait été un petit peu compliqué.
05:20– Ça avait été compliqué.
05:21– Il avait déjà voulu vous concircuiter à l'époque.
05:22– Le club Michy, c'est quand même lui qui a permis aussi l'arrivée de femmes sur les bandes-touches.
05:27C'est quand même à son crédit.
05:28– Lui, il a toujours dit « Je suis un gros macho ».
05:30Mais effectivement, Sonia, oui, vous avez raison.
05:32Pourquoi une femme ne pourrait pas entraîner des hommes ?
05:34– Il l'a fait.
05:35– C'est tout à son honneur, il a été visionnaire et il l'a permis.
05:38Et encore aujourd'hui, c'est le seul à l'avoir fait, donc on ne va pas lui enlever.
05:41Mais en revanche, le jour de la vente du club, il a voulu carrément me rayer de la photo.
05:46Et d'ailleurs, ensuite, il ne voulait surtout pas que j'impose ma signature sur le mandat de vente,
05:51parce que j'étais une femme.
05:52– Il vous a pas rayé de la commission ?
05:54– Alors si, parce qu'il m'a fait du chantage.
05:56Il m'a dit « Ok, je vous signe le mandat, je vous donne la commission,
05:59mais vous n'avez pas le droit de communiquer sur cette vente pendant six mois ».
06:04– Ah, bon, clause de confrontationnalité.
06:05– Et donc, un agent, s'il n'a pas le droit de communiquer sur les deals qu'il fait,
06:08c'est hyper préjudiciable.
06:10– Sonia, pourquoi au fond, quand je lis « Les difficultés »,
06:14vous revenez beaucoup sur plein d'histoires et tout,
06:16à un moment, je me suis dit « Mais pourquoi ce combat ? Pourquoi vous aviez ce rêve, finalement ? »
06:21– Depuis toute petite, en fait, j'ai ça en moi.
06:24Ce combat, c'est un double combat.
06:25– D'abord, c'était aller dans le foot,
06:27et ensuite se dire « Je suis une femme, je vais quand même y arriver ».
06:29– Voilà, je suis une femme, je veux quand même y arriver.
06:31Je suis une femme, je veux aussi aider d'autres femmes à réussir.
06:34Ça, c'est aussi en moi.
06:35– Parfois, ça m'a semblé être un combat, je lisais les pages,
06:37c'est un peu vain, quoi.
06:38J'ai l'impression qu'elle est face à…
06:41– Un mur, infranchissable.
06:43– Ouais, c'est…
06:45– Mais justement, le fait que…
06:46– Vous m'avez pas répondu.
06:48Pourquoi ? C'est quoi, le rêve de gamine, de bosser dans le foot, d'être dans le foot ?
06:52Vous aimiez ça, petite, le foot ?
06:54– Oui, bien sûr, le football, le sport en général.
06:57Moi, j'ai joué au volleyball, j'ai jamais joué au football,
06:59mais le sport en général fait partie de moi.
07:00La négociation, j'ai toujours aimé.
07:02Et en fait, le métier d'agent, j'aime le métier d'agent.
07:04Et aujourd'hui, à l'aube de mes 40 ans, je suis enfin respectée.
07:07Et j'en vis très bien.
07:09Et que ce soit dans le football féminin ou le football masculin, tout va bien.
07:12Mais c'est vrai que ça a été un combat de tous les jours.
07:15Et encore aujourd'hui, et encore il y a peu de temps,
07:17je le raconte dans le livre,
07:20le soir de l'élimination des Bleus lors de la dernière Coupe du Monde,
07:23la première fois que je rencontre donc le nouveau président
07:25de la Fédération française de football…
07:26– Coupe du Monde féminine, c'est en Australie.
07:28– Exactement, libre dialogue.
07:30La seule chose qu'il trouve à me dire, c'est, Sonia,
07:32alors que je représente quand même plusieurs internationales françaises,
07:35et que je suis plus que légitime, il me dit,
07:37vous n'êtes pas la bienvenue compte tenu de tout ce qui s'est passé récemment
07:40à la Fédération française de football.
07:41– Je pensais qu'on allait venir plus tard,
07:42mais ça, c'est le vrai scandale de votre bouquin.
07:44Parce qu'il y a beaucoup de choses, le Gret, on savait,
07:45parce que vous avez témoigné sur BFM,
07:47alors, crevons l'abcès, faisons-le maintenant.
07:49Pour moi, c'est le vrai scandale.
07:50C'est qu'on a continué, dans le football français,
07:55à, je ne sais pas si on peut dire mal vous traiter,
07:57ou en tout cas, au minimum, mal vous parler,
08:02parce que vous aviez parlé de l'affaire Le Gret.
08:04Et Philippe Diallo, qui est aujourd'hui le président de la Fédé,
08:08vous êtes durs avec lui, mais comme vous êtes durs également
08:11avec finalement, on va expliquer,
08:15la personne qui vous aide à faire le livre s'appelle Dominique Rouche,
08:18c'est une femme, c'était en gros, dans le milieu,
08:22la femme qui écrivait pour les footeux.
08:25Pour Olivier Giroud, pour Didier Deschamps,
08:27c'était la copine de Didier Deschamps.
08:28– Elle est venue dans l'after, le jour de la sortie du doc sur Olivier Giroud.
08:31– Donc, elle était très proche des joueurs de foot,
08:33elle était proche de la Fédé.
08:35En gros, on se passait le mot, t'as un bouquin à écrire,
08:37va voir Dominique, elle bosse avec vous,
08:39elle vous soutient quand vous voulez passer sur BFM,
08:43et comme elle continue de faire le livre avec vous,
08:45tout le monde lui ferme la porte.
08:47Il lui claque la porte au nez, ce qui fait que Deschamps ne lui parle plus,
08:49plus aucun joueur ne lui parle,
08:51et Diallo vous a mis dehors quand vous êtes allé à la fameuse réception dont vous parlez.
08:54Ça, c'est le vrai scandale que vous révélez dans votre bouquin,
08:56c'est incroyable cette histoire.
08:58– Oui, et il a argumenté en me disant
09:01« mais vous vous rendez compte, si Noël Le Gret apprend que vous êtes présente aujourd'hui,
09:05il le prendrait très mal et ce serait très préjudiciable ».
09:07Ah mais j'ai craqué, j'ai craqué,
09:09et vous savez, le rôle de l'agent, c'est quand même la personne,
09:11surtout le soir d'une élimination de Coupe du Monde,
09:13c'est la personne qui est là pour soutenir,
09:15dans les bons comme dans les mauvais moments,
09:16et j'ai pas pu parce que j'étais avec mes deux enfants de 3 et 1 ans,
09:20ma maman en est allée jusqu'au…
09:22enfin c'est l'autre bout du monde pour aller soutenir les Bleus,
09:24et le nouveau boss du football français me fait ça,
09:28sincèrement j'ai craqué, je me suis mise à pleurer devant tout le monde.
09:31– Vous avez presque été viré Manu Militari d'ailleurs,
09:34il y a un vigile à la fin qui vous a écarté.
09:37– Ça s'est passé devant tout le monde, ces échanges,
09:41mais à un moment donné, il était gêné Philippe Diallo,
09:43parce que je répondais,
09:44et en plus je commençais vraiment à hausser la voix,
09:47et tout le monde comprenait, donc il a été gêné,
09:48il a voulu m'écarter, il m'a demandé de le suivre,
09:50donc je confie mon bébé qui était dans mes bras à ma maman,
09:52je le suis dans l'ascenseur,
09:54et là il me regarde droit dans les yeux,
09:55il me dit « c'est la dernière fois que vous me parlez sur ce ton »,
09:58moi je le regarde aussi dans les yeux,
10:00je lui dis « et vous, c'est la dernière fois que vous me manquez de respect »,
10:02et à ce moment-là, la porte de l'ascenseur s'ouvre,
10:05lui il s'en va,
10:06et il demande à un vigile balèze de me repousser,
10:08ce qu'il fait, donc brusquement…
10:09– Il avait vraiment besoin d'un vigile balèze en plus.
10:13– Mais les joueuses, elles disent quoi de tout ça ?
10:16– Finalement vous finissez par participer quand même au dîner.
10:18– Oui, finalement je finis par participer au dîner,
10:20les joueuses elles sont scandalisées,
10:22enfin déjà elles viennent d'être éliminées,
10:25elles voient leur agent se faire maltraiter pour aucune raison,
10:28et justement les familles scandalisées,
10:30tout le monde et moi en pleurent,
10:32je pense qu'elles n'ont jamais vu pleurer.
10:33– Ce qu'on est en train de dire là Sonia quand même,
10:35c'est que malgré tout ce qui s'est passé,
10:37tout ce qu'on sait de Noël Le Gret,
10:40le président de la Fédé actuel, Deschamps,
10:45tous ceux qui n'adressent plus la parole
10:46à la personne qui a fait le livre avec vous,
10:48continue de soutenir Noël Le Gret,
10:49moi je suis effaré par ça.
10:51Et alors, la cerise sur le gâteau, Florence Ardouin,
10:54ma grande copine Florence Ardouin,
10:56vous êtes fait un peu rouler dans la farine quand même par Florence Ardouin,
10:59parce que vous avez cru que c'était votre allié.
11:01– Qui est l'ancienne DG de la Fédé, je me rappelle.
11:03– Non, elle ne m'a pas roulée dans la farine
11:05parce que je ne suis quand même pas née de la dernière pluie,
11:07je savais pertinemment que mon témoignage
11:10pouvait l'aider à s'ouvrir sa tête.
11:11Donc je le savais quand elle a voulu m'appeler,
11:13c'est ce que j'explique dans le livre.
11:14Quand elle a voulu m'appeler,
11:15en fait elle a voulu se servir de moi comme j'y ai parlé,
11:18c'est ce que je dis aussi dans le livre.
11:21– Quand elle se fait virer, elle a besoin de vous finalement
11:22pour se toucher les indemnités, pour être dans le combat.
11:25– Non, avant de se faire virer,
11:26là c'est vraiment pour sauver sa peau,
11:32je pense que je suis la goutte d'eau qui a fait déborder le vase
11:33parce que Noël Legrès, moi seule,
11:36je n'aurais pas eu le pouvoir de faire chuter,
11:38qu'on soit bien d'accord,
11:38et c'est ce que j'explique dans le livre.
11:40Ce n'est pas moi seule,
11:40c'est un enchaînement de bourdes qu'il a eues,
11:42et c'est monsieur Zidane, je pense que…
11:45– Oui.
11:46– Je veux dire, mon intervention, elle était prévue,
11:48elle était vraiment prévue.
11:49– C'était sur un autre drapeau,
11:51parce que c'est Marion Bartholé qui, à l'époque…
11:53– On va dire que vous avez fait une passe décisive à Zidane
11:57et il a fini.
11:58– Non, c'est lui qui m'a fait la passe décisive,
12:00et là c'était plus qu'une passe décisive,
12:02là j'avais le grand but ouvert devant moi,
12:04j'avais juste à pousser,
12:05je n'avais pas besoin d'être une très forte attaque,
12:08pour marquer ce but.
12:09– D'ailleurs, ce qui est intéressant,
12:10vous le racontez dans le bouquin,
12:11c'est que quand vous êtes interrogée par la police,
12:13on vous demande si vous avez un lien avec Zidane.
12:15– Oui, parce qu'on pense que parce que je suis d'origine algérienne,
12:17agent, j'ai…
12:19Oui, en fait, c'est donc les enquêteurs diligentés
12:23par la ministre des Sports qui,
12:25deux jours après mon intervention,
12:28qui m'interrogent,
12:30et à un moment donné, ils me posent la question
12:32« Est-ce que vous avez un lien avec Zinedine Zidane ? »
12:34Je dis j'aimerais bien, mais non.
12:35Mais pourquoi cette question ?
12:36Parce qu'elle est étrange.
12:38Non, mais on pensait que peut-être comme…
12:41Je dis quoi ? Comme je suis d'origine algérienne aussi,
12:44peut-être c'est mon pote,
12:45et en fait, je fais ce témoignage pour Noël,
12:47il y a un complot pour faire en sorte
12:49que le nouveau sélectionnaire devienne Zinedine Zidane.
12:52On l'espère, en tout cas je l'espère,
12:54bientôt, mais non, il n'y avait rien à voir.