Secrétaire nationale du Syndicat Commissaires Police nationale, Hanane Bakkioui a réagi à la mort d'Elias, 14 ans, poignardé vendredi par deux autres mineurs.
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00:00Je pense qu'il faut ressortir de l'angélisme aujourd'hui. De toute façon, le problème de la politique pénale des mineurs, c'est une politique qui est basée essentiellement sur l'éducatif.
00:08Le répressif, c'est quasiment tabou dans ce domaine-là, donc on est vraiment dans l'éducatif. Et là, on le voit. Là, ce sont deux jeunes qui ont déjà fait l'objet de mesures éducatives.
00:18Et qu'a fait la PGJ ? La protection judiciaire de la jeunesse, elle fait quoi ? Elle sert à quoi, finalement ?
00:23Ils n'étaient même pas censés être en contact, alors qu'ils ont commis ce meurtre ensemble.
00:26Normalement, la PGJ doit vérifier l'exécution de ce genre de mesures. Qu'en est-il, finalement, de la PGJ dans ce domaine-là ? Est-ce qu'elle a vraiment vérifié ? Quel est le suivi de ces enfants-là ?
00:37Parce que c'est quand même des mineurs aussi, on est 16-17 ans, ce ne sont pas des adultes. Je veux dire, quel est le rôle de ces structures qui sont censées vérifier ces mesures éducatives ?
00:48Mais le problème, c'est ça, c'est que là, on est vraiment dans le cadre procédural. La justice pénale d'un mineur qui a été modifiée en 2021, elle veut essayer de réduire les délais.
00:56Mais le problème, c'est que cette césure entre le moment, entre le prononcé de la peine et le jugement, c'est trop long.
01:02Et en fait, il faut qu'une certitude de la peine... Je veux dire, un enfant, si tout de suite, vous ne le punissez pas, on a tous des enfants, il ne comprend pas.
01:13Donc il faut qu'il y ait cette certitude et qu'il faut qu'elle soit assez rapide pour faire cesser.
01:17Et on le voit aujourd'hui, quand on voyait, en matière d'incarceration, beaucoup d'adultes délinquants ont déjà un passé en tant que mineurs.
01:24Donc il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas.