Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.
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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end, nous sommes ensemble
00:00:04pendant deux heures, nous allons décrypter l'actualité, vous connaissez le principe
00:00:08avec nos invités que je vais vous présenter dans un instant, mais avant au sommaire de
00:00:11l'émission, cette information qui nous bouleverse tous et qui provoque de la colère, un adolescent
00:00:16de 14 ans mortellement poignardé hier à Paris, après avoir refusé de remettre son
00:00:22portable à deux mineurs de 16 et 17 ans, deux suspects pourtant connus de la justice
00:00:27s'interpeller dans une affaire de vol avec violence en octobre, il devait comparaître
00:00:31en juin devant le tribunal pour mineurs, un fait de société révoltant que nous décryptons
00:00:35dans Punchline Week-end, l'héroïsme d'un vigile qui a évité un carnage après une
00:00:40attaque terroriste, hier le parquet national antiterroriste s'est saisi et a ouvert une
00:00:45enquête après une attaque au couteau dans un centre commercial de la commune d'Aptes,
00:00:49c'est dans le Vaucluse, seules deux personnes blessées au couteau par un homme qui a crié
00:00:52à l'AGBAR, il était suivi pour sa radicalisation, on en parle dans un instant.
00:00:57Et puis la place de Rima Hassan au parlement européen pose question, avec ses prises de
00:01:02position à rebours des valeurs françaises, comme son vote contre la résolution pour
00:01:06la libération de Boilem-Sensal, d'ailleurs tout LFI s'est abstenu ou a voté contre,
00:01:13Bernard-Henri Lévy l'assure, c'est très clair pour lui, Rima Hassan n'a pas sa place
00:01:17au parlement européen, l'avis de nos invités dans Punchline Week-end.
00:01:21Mais avant, il est 17h, le journal avec Isabelle Piboulot, ma chère Isabelle, bonjour.
00:01:27Bonjour Olivier, bonjour à tous, la dépression Herminia sévit dans l'ouest de la France,
00:01:33deux rivières sont sorties de leur lit, Lille et La Villaine, Rennes étant proie à une
00:01:36crue jamais vue depuis plus de 40 ans, la mairie a pris un arrêté d'évacuation hier
00:01:42soir pour plusieurs rues, en raison de rafales à plus de 100 kmh, des trains ont été supprimés
00:01:47en Normandie, le trafic SNCF devrait être encore perturbé jusqu'à demain, les sociétés
00:01:53israéliennes autorisées à participer au 55e salon aérien du Bourget en juin, Benyamin
00:01:59Netanyahou en a eu la confirmation par Emmanuel Macron, on le rappelle en mai dernier en pleine
00:02:04offensive israélienne dans la bande de Gaza, les industriels israéliens de la défense
00:02:08avaient été bannis du salon Eurosatory, par téléphone les deux dirigeants ont également
00:02:13abordé les derniers développements au Liban et à Gaza, et justement le président français
00:02:19a sommé le premier ministre israélien de retirer ses forces encore présentes au Liban,
00:02:25Tsaïl était censé avoir achevé son retrait du pays aujourd'hui mais il n'en est rien,
00:02:30Israël estimant que l'accord de novembre n'a pas été totalement accompli par le Liban,
00:02:35l'armée israélienne a ouvert le feu dans plusieurs localités frontalières, selon les
00:02:39autorités libanaises au moins 15 morts sont à déplorer.
00:02:43Merci Isabelle, nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité,
00:02:47pour vous accompagner pendant deux heures autour de ce plateau, Kevin Bossuet, mon cher
00:02:50Kevin, bonjour !
00:02:51Bonjour Olivier.
00:02:52Professeur d'histoire-géographie à vos côtés, Benjamin Camboulive, bonjour, policier porte-parole
00:02:58alternatif police CFDT, nous avons un ancien gendarme également, Bernard Tellier, bonjour,
00:03:04vous êtes ancien négociateur principal du GIGN, vous dirigez la société préconition
00:03:08et vous êtes notamment diplômé en psychologie comportementale.
00:03:11François Coq est également avec nous, analyse politique, mon cher François, un autre spécialiste
00:03:16de la politique, Mathieu Hoque, Mathieu bonjour, secrétaire général le millénaire et pour
00:03:21démarrer je vous propose de revenir sur cette information qui nous bouleverse tous, qui
00:03:26nous indigne, qui nous interroge et qui oblige nos dirigeants à agir, Elias, adolescent de
00:03:3214 ans a été mortellement poignardé, cela s'est passé vendredi soir à Paris après
00:03:38avoir refusé de remettre son portable à deux mineurs de 16 et 17 ans et deux individus
00:03:43pourtant connus de la justice, interpellés dans une affaire de vol avec violence en octobre,
00:03:48il devait en comparaitre en juin devant le tribunal pour mineurs, mais voilà, trop tard,
00:03:53alors nous allons largement essayer de comprendre ce fait de société avec nos invités, mais
00:03:57avant, retour sur les faits avec Mickaël Losandos.
00:04:00C'est ici, porte de Chatillon, qu'Elias a perdu la vie pour un téléphone portable,
00:04:07avec un ami, l'adolescent de 14 ans, sort d'un entraînement de football au stade Jules-Noël,
00:04:12deux autres mineurs l'abordent, ces individus qui l'ont menacé d'un couteau pour lui dérober
00:04:16son téléphone portable, il aurait refusé de remettre son téléphone et c'est là qu'il
00:04:25lui aurait porté un coup de couteau, les agresseurs prennent la fuite en abandonnant
00:04:28le téléphone portable, déjà connus des services de police, les suspects, âgés de
00:04:3316 et 17 ans, sont interpellés moins d'une heure plus tard à leur domicile.
00:04:37C'est des jeunes qui avaient déjà un passif délinquant, ils ont été tout simplement
00:04:43déférés en octobre dernier pour des faits similaires, de vols avec violence, il avait
00:04:47été pris des mesures éducatives et ils avaient une fiche qui stipulait qu'ils n'avaient
00:04:52ni le droit de se fréquenter, ni le droit de se rencontrer.
00:04:54Blessé à l'épaule, Elias est emmené à l'hôpital Necker, l'adolescent de 14 ans
00:04:59décède après avoir fait une hémorragie interne et plusieurs arrêts cardiaques.
00:05:03La victime était scolarisée au collège Montaigne et jouée dans le club de football
00:05:07du Pitre et Auliers, deux institutions situées dans le 6e arrondissement de Paris.
00:05:12A la fois bouleversé et indigné par ce meurtre, car on peut le qualifier de meurtre.
00:05:19Avant on pouvait recevoir un coup de poing, on pouvait recevoir des coups mais on n'était
00:05:25pas tué pour cela.
00:05:27L'élu a mis en place une cellule de soutien au sein du club de football.
00:05:30Elias allait fêter ses 15 ans le 10 février prochain.
00:05:34Marie-Claire Carhergé, sénatrice LR de Paris, élue du 14e arrondissement est en liaison
00:05:41avec nous, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation sur ces news.
00:05:46Nous sommes soit père, soit mère de famille, sœur, grands-parents aussi pour ceux qui
00:05:51nous regardent.
00:05:52Cette affaire, bien évidemment, elle nous bouleverse tous, elle nous révolte.
00:05:56Comment fait-il qu'un bonbain de 14 ans qui allait jouer au foot a pu être tué ? Parce
00:06:01qu'aujourd'hui, personnellement c'est le père de famille qui vous parle, je me dis
00:06:05mon fils peut aller jouer et puis peut-être que je ne le reverrai plus.
00:06:09Voilà la réalité finalement de cette affaire.
00:06:12Vous partagez cette colère ce soir ?
00:06:13Vous êtes un père de famille, je suis une mère de famille, j'habite dans le sud de
00:06:18l'arrondissement aussi, mes deux enfants ont été chacun à leur tour rackettés.
00:06:22Il y a un véritable problème de reconquête de l'espace public dans le sud du 14e.
00:06:32On a laissé faire une ghettoïsation de certains quartiers qui, de fait, à une heure qui
00:06:40n'est pas assez tardive, 20h, c'est pas minuit, c'est 20h, et 20h pour tous les
00:06:48équipements sportifs qui sont entre les boulevards extérieurs et le périphérique.
00:06:56C'est là où il y a tous les stades, c'est là où il y a le conservatoire de musique,
00:07:01il y a des jeunes qui viennent s'entraîner au foot ou à d'autres sports, qui viennent
00:07:09prendre leur cours de musique et de danse et qui sortent et qui se retrouvent en situation
00:07:15de danger.
00:07:16Donc, mademoiselle Matrice, pardonnez-moi, je vous coupe la parole, mais à vous entendre,
00:07:19ce que je comprends, c'est que le secteur où a eu lieu ce terrible drame était réputé,
00:07:24connu pour être dangereux, il y avait déjà eu des alertes et finalement rien n'a été
00:07:29fait.
00:07:30C'est ça à vous entendre ?
00:07:31Bien sûr, j'ai entendu hier la maire du 14e arrondissement dire, on savait, il y avait
00:07:37eu des faits similaires et tout a été mis en œuvre.
00:07:40Non, tout n'est pas mis en œuvre.
00:07:41Quand on a une situation qui est repérée comme ça, il faut que ces lieux où viennent
00:07:48des jeunes tous les soirs, s'entraîner, prendre leur cours, soient surveillés.
00:07:53Entre ces lieux et les transports en commun, la station de Vélib', il faut que ce soit
00:07:57surveillé.
00:07:58Et là, on parle d'un problème lié au quartier, mais ensuite, si c'est une véritable défaillance
00:08:08collective, ce qui s'est passé, la société française ne s'est pas encore adaptée
00:08:13au nouveau visage d'une certaine délinquance juvénile et d'une criminalité juvénile,
00:08:21des jeunes de plus en plus violents et pour lesquels on ne se donne pas tous les moyens
00:08:31de les remettre dans le droit chemin.
00:08:34On a vu prospérer depuis très longtemps une culture de l'excuse.
00:08:39Ces enfants sont hyper violents parce qu'ils vivent dans un milieu socialement défavorisé.
00:08:45Si tel est le cas, d'ailleurs, il serait d'autant plus grave de laisser se constituer
00:08:51des ghettos, des quartiers avec 95% de logements sociaux.
00:08:55Et puis, dans la tête des jeunes, il y a une culture de l'impunité qui est liée
00:09:01au fait qu'on n'a pas une réponse pénale assez rapide, qu'on ne sanctionne pas assez
00:09:06la récidive.
00:09:07Ces jeunes, vous l'avez souligné, ils ont été très défavorablement connus des services
00:09:12de police et de la justice, des mesures éducatives ont été prises avec interdiction de se rencontrer
00:09:20pour deux jeunes qui habitent dans le même immeuble.
00:09:24C'est une mesure qui, on le concevra, est difficile à faire respecter.
00:09:31On n'a pas assez d'établissements fermés pour des jeunes violents comme ça.
00:09:39En France, on privilégie, on oppose plus exactement l'éducation et l'incarcération.
00:09:47Or, de mon point de vue, et c'est aussi le point de vue de magistrats comme Béatrice Brugère,
00:09:53qui sera notre invité d'ailleurs tout à l'heure, qui dit des choses très justes.
00:09:59Il ne faut pas opposer éducation et enfermement dans une prison spécialisée pour mineurs,
00:10:06dans un centre éducatif fermé.
00:10:08Et éducation, ça ne veut pas dire dehors, dans la rue, ça peut, pour certains cas,
00:10:16pas grave.
00:10:17Mais quand on a des vols avec violence, quand on a des extorsions violentes, un port d'armes
00:10:23blanches, pour remettre dans le droit chemin, il faut une sanction très rapide, une mise
00:10:30à l'écart, parce que ces jeunes-là n'ont rien à faire dans le quartier tant qu'ils
00:10:34ne sont pas revenus dans le droit chemin, à la fois pour qu'eux puissent se construire
00:10:41comme adultes normaux, si j'ose dire, et que les jeunes du quartier, les autres, qui
00:10:49ont leur immense majorité, fort heureusement, vont très bien et ne se demandent qu'à
00:10:54aller jouer au foot, qu'ils soient protégés.
00:10:57Effectivement, et nous partageons les mesures que vous avez indiquées, on va voir avec
00:11:02nos invités si cela est faisable ou pas.
00:11:04Merci beaucoup Madame la Sénatrice, et vous le disiez, vous nommiez Béatrice Brugère,
00:11:08magistrate, qui sera notre invitée.
00:11:11Merci beaucoup Marie-Claire Carhergé d'avoir accepté notre invitation.
00:11:15Je vous poserai une question dans un instant Bernard Tellier, je m'adresserai au diplômé
00:11:18en psychologie comportementale, pour voir ce qu'il se passe dans la tête d'un jeune
00:11:21de 16 ans qui, frustré parce qu'il n'a pas de portable, porte un coup de couteau
00:11:25pour tuer.
00:11:26Là aussi, ça pose question.
00:11:27Mais avant, Kévin Bossuet, vous êtes tous les jours au contact des jeunes, on le rappelle,
00:11:30vous êtes professeur d'histoire-géographie, nous sommes très peinés pour la famille
00:11:33d'Elias, je le disais, en tant que père de famille, on se projette, bien évidemment,
00:11:37vous en tant que professeur aussi très certainement.
00:11:39Mais ce qui est révoltant, c'est que nous savions que les suspects étaient connus des
00:11:43services de la justice.
00:11:44Est-ce que vous vous dites, voilà clairement, les résultats de la culture de l'excuse,
00:11:48culture de l'excuse peut-être que vous voyez au quotidien dans votre profession aujourd'hui ?
00:11:52C'est évident.
00:11:53Déjà, ce qu'il faut dire, c'est que nous ne sommes pas à Chicago, nous ne sommes pas
00:11:57à Caracas, nous ne sommes pas à Bogotá, nous sommes en plein cœur de Paris, un pays
00:12:03qui est une puissance, qui a les moyens de la fermeté.
00:12:07Et on se rend compte qu'il y a des jeunes qui sont en effet dans la nature et qui sont
00:12:12là pour agresser les autres, pour un butin qui est quand même très sommaire, un portable
00:12:18qu'ils n'ont même pas réussi à dérober.
00:12:19Et on se rend compte que ces jeunes étaient connus, en effet, des services de police de
00:12:25manière très défavorable.
00:12:26Et je pense que dans ce pays, il faut changer de paradigme.
00:12:29Pendant longtemps, on a fait en sorte de protéger les jeunes, d'insister sur la réinsertion,
00:12:35de se dire, c'est cette culture de l'excuse que vous avez, de se dire mais si les jeunes
00:12:39vont mal, s'ils agressent, etc., c'est parce qu'on a raté quelque chose.
00:12:43Bien sûr, on a raté quelque chose.
00:12:45Il y a sans doute un problème au niveau de l'éducation, il y a sans doute un problème
00:12:48au niveau de l'école, mais il faut protéger les autres jeunes parce que c'est ça le
00:12:53problème.
00:12:54Moi, dans ma pratique quotidienne, je vois de plus en plus de jeunes qui parfois ne vont
00:12:58plus au stade de foot, ne vont plus notamment à la bibliothèque, ne vont plus au centre
00:13:04commercial parce que leurs parents leur interdisent, parce que ses parents ont peur qu'ils fassent
00:13:09une mauvaise rencontre sur le chemin et finalement, ces jeunes sont assignés à résidence.
00:13:13Voilà ce que c'est le quotidien, en effet, de beaucoup de jeunes.
00:13:17Et après, quand vous êtes au contact des jeunes, ils veulent des limites qui soient
00:13:21claires.
00:13:22Un enfant ne n'est pas délinquant, sauf qu'à partir du moment où l'adolescent
00:13:27fait quelque chose de mal et que vous lui dites mais ce n'est pas grave, on comprend,
00:13:31tu vas aller ramasser des papiers par terre, tu vas avoir même pas une sanction, un travail
00:13:38d'intérêt général.
00:13:39Mais finalement, il ne comprend pas, les jeunes veulent des limites, c'est pareil dans une
00:13:43salle de classe, quand quelqu'un fait quelque chose, si vous réprimez tout de suite de
00:13:47manière forte et que la personne comprend la sanction, généralement, cette personne
00:13:51ne va pas plus loin.
00:13:52Et c'est ça qu'on doit adapter à la société avec des courtes peines, avec une justice
00:13:56beaucoup plus rapide, une justice beaucoup moins laxiste et se dire aujourd'hui qu'un
00:14:00adolescent de 14 ans doit être autant puni qu'un adulte.
00:14:03Je suis désolé, on ne peut pas toujours dire que nos enfants, en effet, sont de plus
00:14:08en plus adultes, faire en sorte de les responsabiliser et de l'autre de ne pas avoir des peines
00:14:14à la hauteur de cette responsabilisation.
00:14:16Et effectivement, il y a un problème, puisqu'ils étaient convoqués en juin prochain devant
00:14:19le tribunal correctionnel pour des faits qui ont eu lieu en octobre, là aussi, ce délai,
00:14:23il y a une urgence à le revoir.
00:14:25Mais Bernard Tellier, je le rappelle pour les téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:14:28ancien négociateur principal du GIGN, vous êtes diplômé en psychologie comportementale,
00:14:33j'essaie de comprendre avec vous comment un jeune de 16-17 ans, un mineur donc, en
00:14:38vient aujourd'hui à planter un gamin, un enfant de 14 ans pour un téléphone portable.
00:14:43Kevin a donné un début de réponse, c'est-à-dire que dans tous les pays qui ont les moyens
00:14:48on installe des structures pré-scolaires.
00:14:49La maternelle en France, qu'est-ce qu'on apprend à la maternelle ? Les enfants qui
00:14:54vont à la maternelle ont appris un peu le langage, ils ne le maîtrisent pas mais ils
00:14:57ont commencé à apprendre le langage.
00:14:58Si on apprend le langage, on est capable d'apprendre des procédures.
00:15:01A l'école maternelle, on apprend des procès, des règles, des règlements, on ne touche
00:15:05pas aux affaires de son voisin, on se lève quand la maîtresse nous demande, on ne part
00:15:09pas au même temps qu'elle.
00:15:10Actuellement, si un prof réprimande un enfant qui a jeté son cartable sur le prof, immédiatement
00:15:19l'enfant va le dire à ses parents et ses parents viennent et qu'est-ce qu'ils font,
00:15:22ils agressent le prof.
00:15:23Donc cet enfant, qu'est-ce qu'il apprend ? Il apprend la violence, il apprend que l'autorité,
00:15:28on peut la contredire, on peut même l'agresser l'autorité et on n'est pas puni.
00:15:32Et il faut redonner du pouvoir au prof, il faut sanctionner beaucoup plus sévèrement
00:15:38ses enfants.
00:15:39Si un enfant ne respecte pas un prof à 5 ans, comment voulez-vous qu'elle respecte
00:15:43un adolescent à 16 ans ou qu'elle respecte un policier ou un journal à 20 ans ? C'est
00:15:48impossible.
00:15:49Et puis il y a l'éducation familiale aussi à respecter, c'est-à-dire que les parents
00:15:51doivent être punis autant que les enfants parce que souvent ces parents qui viennent
00:15:55agresser les profs, ce sont des parents qui ont complètement abandonné l'éducation
00:16:00de leurs enfants.
00:16:01En fait, ça veut dire aujourd'hui que sur le territoire français, au fond, il y a des
00:16:04jeunes qui n'ont jamais été éduqués, tout simplement.
00:16:07C'est ça aussi la réalité, Mathieu Hoque, c'est l'un des enseignements que nous pouvons
00:16:11tirer.
00:16:12C'est l'un des enseignements et la réalité et c'est ce qui explique pourquoi aujourd'hui
00:16:15la violence est de plus en plus gratuite.
00:16:17Elle est désinhibée, notamment chez les plus jeunes parce qu'il y a une perte de repères
00:16:21et il y a effectivement un effondrement, je souscris à ce qui a été dit, de l'autorité
00:16:25et de l'ordre dans notre société avec un chiffre qui me marque énormément, sur lequel
00:16:28on avait beaucoup travaillé.
00:16:29Quand vous additionnez les budgets du régalien, c'est-à-dire des armées, de la justice et
00:16:35de la police, vous êtes à 5,7% du budget de l'État et en contrepartie, l'État dépense
00:16:4145% de son budget dans le social.
00:16:43Ça traduit une culture, une pensée dans notre pays qui est de privilégier le social
00:16:48au régalien.
00:16:49C'est ça, c'est une idéologie, une culture.
00:16:50Exactement.
00:16:51Ensuite après, vous arrivez à un autre élément qui est la culture de l'excuse parce qu'effectivement,
00:16:56si par cas le jeune fait preuve d'une violence qui est désinhibée et qui est gratuite,
00:17:00alors c'est parce qu'on n'a pas été assez dans l'éducation.
00:17:02C'est donc pas forcément un manque de moyens finalement, c'est aussi une question de philosophie
00:17:06et d'état d'esprit.
00:17:07Et après, je pourrais terminer dessus, il y a une spécificité aussi territoriale.
00:17:11On est à Paris.
00:17:12Paris est dirigé par une certaine majorité qui pratique cette culture de l'excuse systématique
00:17:17et ça a été rappelé par la sénatrice Marie-Claire Carriergec qui dit effectivement
00:17:21que Paris est en proie à une ghettoïsation excessive, qu'on concentre dans un certain
00:17:25nombre de quartiers dans Paris, dans le 14e, dans le 13e et je ne parle même pas des quartiers
00:17:30de l'Est de Paris, le 19e, le 18e et le 20e, une ultra-violence notamment juvénile
00:17:35avec un chiffre qui est marquant, il y a l'année dernière plus de 20% d'augmentation des crimes
00:17:40dans la ville de Paris.
00:17:41C'est quatre fois plus que dans le reste de la France alors que tous les indicateurs
00:17:44en France sont exponentiels.
00:17:46On y reviendra aussi à 18h mais on peut effectivement s'interroger sur l'état d'esprit.
00:17:50J'ai une anecdote à vous partager, ça s'est passé pas loin de chez moi, il y avait effectivement
00:17:54des faits de délinquance, le maire a pris la situation à bras-le-corps, il a convoqué
00:17:59les mamans et les pères de famille du quartier, le commandant de police, le procureur de la
00:18:04République, tout le monde était d'accord pour agir, réponse du procureur de la République
00:18:08ne vous plaignez pas, nous ne sommes tout de même pas à Chicago donc on se demande
00:18:11s'il faut attendre un meurtre alors qu'il y avait effectivement des faits de délinquance.
00:18:14Il y a peut-être aussi un état d'esprit à changer dans l'institution de la justice
00:18:20et on en parlera avec Béatrice Brugère tout à l'heure qui sera notre invitée à 18h.
00:18:24Mais je souhaiterais que nous revenions à cet héroïsme d'un vigile qui a évité un
00:18:30carnage finalement après une attaque terroriste.
00:18:32Hier le parquet national antiterroriste s'est saisi et a ouvert une enquête après une attaque
00:18:36au couteau dans un centre commercial de la commune d'Aptes dans le Vaucluse, petite
00:18:41commune de moins de 50 000 habitants.
00:18:43Fort heureusement, seules deux personnes ont été blessées au couteau par un homme qui
00:18:47a crié Allah Akbar, il était suivi pour sa radicalisation mais aussi en raison de
00:18:53troubles psychiatriques.
00:18:55Alors radicalisation, troubles psychiatriques, ça pose une question, vous aurez des éléments
00:18:58Bernard Tellier certainement à nous donner, le pire a été évité en tout cas et cela
00:19:03c'est bien grâce au vigile qui a tenté d'arrêter l'homme, Laure Parra a recueilli aujourd'hui
00:19:08son témoignage.
00:19:09Sept ans après l'attaque terroriste survenue dans un supermarché de Trèbes et faisant
00:19:14quatre morts, ce samedi, le supermarché d'Aptes a à son tour été le théâtre d'une agression
00:19:20à caractère terroriste.
00:19:21Vers 18h, l'assaillant est entré dans le magasin en criant Allah Akbar.
00:19:25Il y a beaucoup de clients qui sont venus me voir pour savoir ce qui s'est passé.
00:19:29Ils sont un peu choqués, on a des personnes qui sont traumatisées, qui ont pleuré sur
00:19:37ce qui s'est passé.
00:19:38Muni d'un couteau, l'homme s'en est pris d'un client, avant de blesser légèrement
00:19:42le vigile qu'il a intercepté.
00:19:43J'avais juste une envie, c'était d'aider la personne, là la personne est en détresse
00:19:49et moi j'ai fait juste mon travail.
00:19:51Identifié par les forces de l'ordre comme Médibé, l'homme, de nationalité française
00:19:55âgé de 32 ans, est connu pour des faits de violence, association de malfaiteurs, fabrication
00:20:02d'explosifs et figure au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation et
00:20:07à caractère terroriste.
00:20:09Les habitants d'Apte, eux, sont sous le choc.
00:20:12Moi ça me choque.
00:20:13Dans une petite ville comme on nous, ça choque, on a énormément de détraqués, ça serait
00:20:17bien qu'ils soient tous enfermés.
00:20:19Espérons que l'autre il a été attrapé et qu'il ne soit pas relâché.
00:20:23Selon le parquet national antiterroriste, l'auteur des faits a été placé en garde
00:20:27à vue.
00:20:28Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise
00:20:33terroriste.
00:20:34Benjamin Camboulive, on peut, peut-être pour démarrer, saluer l'héroïsme de ce
00:20:40vigile.
00:20:41Ce n'est pas la première fois qu'un vigile fait preuve d'héroïsme, on se souvient
00:20:43de l'affaire Gisèle Polico, c'est grâce à un vigile que tout a démarré, puisque
00:20:47là il a pris énormément de risques et finalement il a considérablement limité les dégâts.
00:20:54Oui bien sûr, il faut saluer son geste, mais le problème c'est qu'on ne peut pas
00:20:58se reposer sur l'héroïsme du passant qui tombe au bon moment.
00:21:03Tout le monde n'est pas un héros et le drame peut survenir à tout moment dans ce
00:21:07type de profil.
00:21:08Parce que là on a quelqu'un qui est assez particulier, l'individu qui est interpellé,
00:21:11qui est à la fois suivi pour radicalisation et pour des problèmes psychiatriques.
00:21:16Donc c'est quelqu'un dont on peut se demander pourquoi il est laissé libre dans nos rues.
00:21:21Ça c'est la vraie interrogation bien sûr.
00:21:23Il représente justement un danger.
00:21:24Mais là on rejoint une autre problématique, celle des volumes de places dans le parc
00:21:28manitensiaire.
00:21:29C'est le même raisonnement pour ce type de problème avec la psychiatrie, c'est que
00:21:32les établissements de soins fermés répondent aux mêmes contingences.
00:21:35C'est-à-dire qu'on n'est pas enfermé dans ces lieux parce qu'on en a besoin,
00:21:40mais parce qu'il y a la place pour vous accueillir.
00:21:42Et quand il y a un nouveau stock de personnes dangereuses qui arrive dans ces établissements,
00:21:46mécaniquement on doit en faire ressortir.
00:21:48Donc on n'est absolument pas sur un système qui est viable.
00:21:51Et d'où effectivement le fait de voir un homme, un terroriste, puisque le parquet national
00:21:56antiterroriste est saisi, passer à l'acte, lorsqu'on a du mal à comprendre Bernard
00:22:01Tellier, c'est cette différence entre un homme radicalisé et un homme suivi pour des
00:22:04troubles psychiatriques.
00:22:05Puisqu'on peut imaginer que dès lors vous passez à l'acte, vous êtes un terroriste,
00:22:09vous avez des troubles psychiatriques.
00:22:10Alors quelle est la différence finalement, lorsqu'on est négociateur ?
00:22:14La frontière est vraiment très très limite.
00:22:16Et d'ailleurs le terrorisme islamiste, on les appelle comment ? Les fous de Dieu.
00:22:19Un fou par définition n'est pas très clair.
00:22:22Donc il n'y a pas trop de limites en fin de compte, la limite est très très faible.
00:22:28Mais de toute façon pour poignarder quelqu'un dans un supermarché qui est complètement
00:22:32innocent, encore une fois il faut être un peu détraqué.
00:22:35Donc les deux se regroupent.
00:22:36Maintenant la justice, qu'est-ce qu'elle fait avec ça ?
00:22:40C'est ça et François Coq, c'est l'interrogation qu'on a peut-être pour conclure, c'est pourquoi
00:22:44cet individu a pu passer à l'acte aussi facilement alors qu'il était suivi par les services
00:22:49de renseignement.
00:22:50Là encore, cela nous interroge.
00:22:51Qu'il était suivi mais qu'il n'était pas pris en charge, par les services de renseignement
00:22:55et surtout pas par les services psychiatriques dont on a évoqué la situation depuis maintenant
00:22:59des années.
00:23:00On fait quand même toujours le même constat qui repose sur des faits, qui repose sur des
00:23:04chiffres établis.
00:23:05Il manque des places en psychiatrie, on a fermé des centaines et des milliers de lits
00:23:09ces dernières années et on va voir se multiplier les cas comme celui-ci si on n'arrive pas
00:23:13à inverser la tendance.
00:23:14Pas de suivi pour cet homme et pas de suivi non plus pour ces deux jeunes mineurs qui
00:23:18ont tué Elias, 14 ans, là encore ils n'avaient pas le droit de se côtoyer et pourtant ils
00:23:23faisaient.
00:23:24Donc il n'y avait pas de suivi, il n'était pas surveillé, on y reviendra largement à
00:23:2618h.
00:23:27Dans un instant, on va s'intéresser aux séquestrations phénomènes, en tout cas, qui semblent revenir
00:23:34aujourd'hui.
00:23:35On y revient dans un instant, l'ère des années 80, on s'en souvient.
00:23:40Est-ce que c'est le cas ? A nouveau, à tout de suite sur CNews.
00:23:54Rebonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:23:56Déjà connus de la justice, deux mineurs de 16 et 17 ans sont toujours en garde à vue
00:24:01à Paris.
00:24:02Ils sont soupçonnés d'avoir mortellement poignardé vendredi soir Elias, 14 ans, qui
00:24:06avait refusé de leur donner son portable.
00:24:08Une violence gratuite, le garde des Sceaux réunira demain l'ensemble des procureurs
00:24:13généraux et de la République pour apporter une réponse pénale rapide et ferme.
00:24:19Discrète depuis la mort de son père le 7 janvier, Marine Le Pen est apparue aujourd'hui
00:24:23en public.
00:24:24Comme chaque année, la chef des députés du Rassemblement national s'est exprimée
00:24:28à l'occasion des voeux du maire RN des Nains-Beaumont, son fief dans le Pas-de-Calais.
00:24:32« Je viens pour recueillir votre énergie face aux épreuves », a-t-elle déclaré.
00:24:36Et puis, une semaine après le début du cessez-le-feu, Israël et le Ramas s'accusent mutuellement
00:24:42d'avoir violé les termes de leur accord.
00:24:44Pour le Ramas, l'état hébreu empêche le retour des habitants du nord de la bande
00:24:49de Gaza qui avaient fui vers le sud.
00:24:51Israël souligne que la libération des femmes civiles est une priorité de l'accord.
00:24:56Une otage clé israélienne pourrait être libérée avant le prochain échange du 1er février.
00:25:02Et justement Isabelle, on y reviendra à la situation à Gaza.
00:25:05Donald Trump qui demande de déplacer les populations de la bande de Gaza en Égypte
00:25:08ou en Jordanie de façon temporaire ou à long terme.
00:25:11On en parlera avec vous, Harold Imane qui nous a rejoint.
00:25:13Mon cher Harold, bonjour, spécialiste des questions internationales bien évidemment
00:25:17pour CNews.
00:25:18Pour vous accompagner dans Punchline Weekend, Kevin Bossuet est avec nous, Benjamin Camboulive,
00:25:24Mathieu Hoque, François Coq et Bernard Tellier.
00:25:28Justement, vous allez pouvoir nous éclairer puisque nous allons revenir sur cette actualité
00:25:32particulièrement marquante et sidérante cette semaine, ce spectaculaire enlèvement qui
00:25:36nous ramène à des méthodes passées du grand banditisme.
00:25:39Enlèvement, séquestration, mutilation, puis la libération de David Balland, c'est le
00:25:44cofondateur de l'entreprise de crypto-monnaie Ledger, du grand banditisme qui nous a rappelé
00:25:48bien évidemment l'affaire du baron Empin ou encore l'affaire de Christophe Mérieux,
00:25:53la séquestration du PDG de Fiat France.
00:25:55C'était dans les années 80, c'était des enlèvements violents qu'a connu la France
00:25:59et il semble donc, une nouvelle fois aujourd'hui, que les voyous explorent de nouvelles routes
00:26:04criminelles.
00:26:05Célia Judat.
00:26:06Dans le milieu du grand banditisme, les prises d'otages ultra-violentes avec demande de rançon
00:26:12sont ces dernières années devenues un véritable phénomène de mode.
00:26:16Le dernier en date, celui du chef d'entreprise David Balland et de sa compagne, utilisant
00:26:21les mêmes modes opératoires que ceux du grand banditisme des années 70.
00:26:25Ces agressions sont aujourd'hui orchestrées par des malfaiteurs de plus en plus jeunes.
00:26:30Ce sont des jeunes de 14 à 20 ans, issus souvent des quartiers populaires, connus pour
00:26:39des affaires de droit commun, des vols, des dégradations, du stupéfiant, qui sont des
00:26:47amateurs, sont souvent très violents.
00:26:51Ces agresseurs extrêmement violents utilisent également de nouveaux outils pour cibler
00:26:55leurs victimes, parmi lesquels figurent les réseaux sociaux.
00:26:59Les personnalités utilisent abondamment les réseaux sociaux.
00:27:04On peut suivre leur vie, on peut savoir si elles sont présentes, si elles sont à l'extérieur.
00:27:10Ces victimes se mettent en position de vulnérabilité et c'est souvent la raison principale permettant
00:27:20le passage à l'acte de ces individus.
00:27:24En France, ces enlèvements ultra-violents commis au domicile des victimes ont augmenté
00:27:29de 8% en 2023.
00:27:31Effectivement, l'industrie des raptes, des séquestrations semble tourner à plein régime.
00:27:37On parle d'un enlèvement par jour aujourd'hui, est-ce que la France est en train de renouer
00:27:42finalement avec cette période des enlèvements accompagnée de demandes de rançons qui ont
00:27:47secoué le pays dans les années 70, Bernard ?
00:27:50Le GIGN fait tous les ans des enlèvements, depuis sa création, tous les ans il y a des
00:27:55enlèvements.
00:27:56Ce qui est un peu particulier, c'est qu'il y a un enlèvement avec une demande de rançons
00:28:00cyber et là c'est quand même assez récent ça, mais le GIGN avait déjà prévu ça
00:28:05depuis longtemps et il s'entraîne là-dessus.
00:28:07Je vais peut-être vous surprendre, mais une prise d'otages ou un enlèvement, c'est
00:28:11un acte de vente.
00:28:12D'un côté nous avons un vendeur, d'un côté nous avons un acheteur et au milieu
00:28:15nous avons le produit, les otages.
00:28:17Le vendeur, c'est le preneur d'otages qui a son otage et nous, de l'autre côté,
00:28:22la famille ou le GIGN, c'est l'acheteur.
00:28:24Pour faire une prise d'otages, il faut avoir de la valeur.
00:28:27Il y a deux choses qui doivent avoir de la valeur.
00:28:28Le négociateur doit avoir de la valeur, sinon on ne veut pas négocier avec lui, mais aussi
00:28:32l'otage doit avoir de la valeur pour le preneur d'otages, pour nous, et la rançon.
00:28:37Plus l'otage a de la valeur, plus on va donner de l'argent et plus la rançon a de la valeur,
00:28:41plus ils vont l'accepter.
00:28:42Donc eux, ils ont donné de la valeur à leur otage comment ? En le sectionnant un doigt
00:28:46et là ça met une pression énorme, ça met de la valeur à l'otage parce qu'on sait
00:28:50qu'ils peuvent aller jusqu'au bout et puis nous, qu'est-ce qu'on va faire ? On va faire
00:28:53en sorte que cette rançon ait plus de valeur que l'otage.
00:28:59Mais ce qui a été marquant, c'est la vitesse à laquelle finalement les individus ont été
00:29:06interpellés et on se dit qu'aujourd'hui, une demande de rançon, finalement c'est l'échec
00:29:10assuré.
00:29:11Alors pourquoi encore aujourd'hui, il y a ces raptes, ces enlèvements ?
00:29:14Alors on voit bien que ceux qui ont fait l'enlèvement, ce n'est pas le commanditaire.
00:29:18On sait bien qu'il y a un commanditaire là-dessus.
00:29:20Et d'ailleurs, en négociation, on pose toujours la question, c'est le quoi ?
00:29:25Le quoi ? On sait que c'étaient les 10 millions d'euros, mais c'est le pourquoi qu'il faut
00:29:28se poser.
00:29:29Pourquoi il y a eu cette prise d'otage ?
00:29:30Pourquoi ce commanditaire, qui est inconnu jusqu'à présent, a fait ça ?
00:29:34Et si on cherche bien dans le pourquoi, on peut avoir pas mal de solutions.
00:29:36Est-ce qu'il a fait ça parce qu'il avait un problème relationnel avec David Ballant ?
00:29:44Est-ce qu'il se connaissait et qu'il a voulu se venger ?
00:29:47Est-ce qu'il a fait ça parce qu'il voulait faire un coup d'essai ?
00:29:50Est-ce que ça fonctionne ?
00:29:51Et puis on va envoyer 10 personnes au Charmont, on verra bien s'il les a sacrifiées.
00:29:56Et comme ça, il va pouvoir s'adapter après.
00:29:58Donc ce pourquoi, c'est important de savoir pourquoi il a fait ça.
00:30:01Et si on a le pourquoi, on peut avoir pas mal de solutions.
00:30:03On a quand même, on a aussi, Benjamin Camboulive, effectivement, cette réalité.
00:30:08C'est qu'aujourd'hui, on a un exécutif qui affiche sa volonté finalement d'aller s'attaquer
00:30:14au trafic de drogue.
00:30:15On l'a vu.
00:30:17En tout cas, c'est une volonté affichée et on sait qu'il y a de plus en plus de points
00:30:20de deal.
00:30:21Alors est-ce qu'aujourd'hui, justement, le grand banditisme, les malfaiteurs tentent
00:30:25de trouver d'autres moyens pour aller chercher de l'argent, comme les enlèvements, les raptes.
00:30:29Est-ce que ça peut être aussi une explication ?
00:30:30Ça fait partie de l'explication dans le sens où le narco-banditisme, le narco-trafic,
00:30:36c'est quelque chose de polysectoriel et d'international.
00:30:39Donc c'est tout un tas de ramifications.
00:30:41Vous avez les infractions de base, en fabrique, en transport, en vent, et puis tout ce qui
00:30:45gravite autour.
00:30:46Donc il peut y avoir de la prostitution, des enlèvements, séquestration, évidemment
00:30:49les activités de blanchiment, de corruption.
00:30:52On a tout cet enchevêtrement d'infractions potentielles, d'où la nécessité d'un parquet
00:30:58national anticriminelité organisé pour superviser au niveau national tous ces satellites, toutes
00:31:04ces infractions potentielles.
00:31:05Mathieu Hoque, depuis le début de l'émission, nous avons parlé d'un gamin de 14 ans qui
00:31:09a été mortuellement tué.
00:31:11Nous avons ensuite parlé de cette attaque au couteau dans une petite commune de Vaucluse.
00:31:15Là, nous nous intéresserons à l'industrie du rapte en France.
00:31:18Est-ce que nous sommes en voie de mexicanisation finalement, puisque c'est cela qui est frappant.
00:31:22Oui, ce que nous nous avait fait dire, il y a quelques mois déjà, on avait écrit
00:31:27un rapport sur la France étant en train de devenir un narco-État, ce n'est pas qu'on
00:31:30est en voie d'une mexicanisation dans le sens où on est sur la situation mexicaine.
00:31:34C'est qu'en fait, en France, il y a un État régalien qui est l'État de la République,
00:31:37et puis il y a des États.
00:31:38Et les États, ce sont ce qu'on appelle, ce que Georges Bensoissant appelle les territoires
00:31:41perdus de la République.
00:31:42Les fameux quartiers prioritaires de la ville qui sont en complète rupture avec le modèle
00:31:46républicain.
00:31:47Et ce que l'on voit, et ça a été très justement rappelé, c'est que c'est le narcomantitisme
00:31:51qui fait vivre ces quartiers-là.
00:31:52C'est à peu près 240 000 selon les chiffres de l'OFDT de gens qui vivent du trafic de
00:31:56drogue.
00:31:57Mais en fait, la réalité, et je pense que c'est important pour les téléspectateurs
00:31:59qui nous écoutent, c'est qu'en fait, le trafic de drogue, ce n'est finalement que la surface
00:32:03émergée d'une criminalité organisée qui est beaucoup plus vaste que cela, qui inclut
00:32:07effectivement les réseaux de prostitution, qui inclut le trafic d'armes, qui inclut le
00:32:10trafic d'êtres humains, qui inclut également le blanchiment d'argent ou aussi tout ce qui
00:32:15est...
00:32:16Tous ces raptes et ces enlèvements.
00:32:17Tous ces raptes et ces enlèvements.
00:32:18Ou même encore les ventes à la sauvette, etc.
00:32:21Vous avez en fait une pluralité de criminalités organisées et la réalité, c'est que le trafic
00:32:24de drogue dans tout cela est évalué, selon les ministères de l'Intérieur, entre 30
00:32:29à 40 % du reste de la criminalité organisée.
00:32:31Donc ça veut bien dire aujourd'hui que ce n'est que la surface émergée et que le plan
00:32:35global que doit proposer Bruno Retailleau doit inclure effectivement une lutte acharnée
00:32:40contre les narcotrafiquants, mais plus globalement contre la criminalité organisée dans toute
00:32:43sa globalité.
00:32:44Parce que si on assèche le trafic de drogue, de toute façon, tant qu'il y a les autres
00:32:48trafics qui perdurent, alors l'État n'arrivera pas à enrayer cette problématique d'insécurité
00:32:52qui gangrène et qui pourrit la vie de nos concitoyens.
00:32:54Et une criminalité, on l'a vu avec cet enlèvement à Vierzon dans le Loup qui touche tout le
00:32:59territoire.
00:33:00C'est ça aussi, c'est vrai, Kévin Bossuet, qui est marquant.
00:33:02Vous êtes tranquillement installé dans votre petite commune du Doubs en pleine campagne
00:33:07et vous vous faites enlever pour un rapet et un enlèvement, ne parlons pas du trafic
00:33:11de drogue, on le sait.
00:33:12Je vous donne la parole tout de suite Bernard, mais voilà, c'est ça aussi qui est marquant.
00:33:16Bien sûr, c'est ce qui est marquant et on le voit avec le trafic de drogue où ça touche
00:33:20de plus en plus, notamment des petites villes et ça touche également des milieux ruraux.
00:33:25Donc, on a le sentiment finalement d'un pays qui sombre progressivement dans la criminalité,
00:33:31qui sombre en effet dans une forme de mexicanisation et n'importe où vous vous trouvez sur le
00:33:36territoire, vous pouvez en effet subir une agression, vous pouvez en effet subir les
00:33:42dommages collatéraux du trafic de drogue ou encore subir notamment un assassinat.
00:33:47Et je crois que les Français commencent à en avoir ras le bol de cette insécurité
00:33:52qui est de plus en plus persistante.
00:33:54Et encore une fois, le problème, c'est l'idéologie.
00:33:57On a mis du temps à faire avouer finalement à la gauche que le sentiment d'insécurité
00:34:03n'était pas un sentiment.
00:34:04Maintenant, elle met en avant le sentiment de laxisme judiciaire et le sentiment de laxisme
00:34:11notamment dans notre société.
00:34:13Ça, c'est quelque chose qui n'est pas possible.
00:34:15On le voit notamment au niveau de la justice.
00:34:18On a l'impression d'une justice qui n'est pas rendue au nom du peuple français, mais
00:34:21au nom d'une idéologie, d'une justice extrêmement lente, une justice où la culture de l'excuse
00:34:26prime et c'est quelque chose qui n'est pas possible.
00:34:28Heureusement, vous avez Monsieur Rotailleau, monsieur Darmanin qui essaye de mettre en
00:34:32avant plus de fermeté et c'est pour ça qu'ils sont aussi populaires dans l'opinion.
00:34:36Moi, je pense qu'il faut véritablement mettre fin à toute cette idéologie permissive,
00:34:41à cette idéologie de la culture de l'excuse parce qu'à un moment donné, nous sommes
00:34:46quotidiennement en danger et moi, je le vois, je suis à Paris depuis dix ans, je peux vous
00:34:50dire que dans les transports en commun, je peux vous dire qu'à certaines heures, notamment
00:34:54dans certains quartiers, je ne me sens pas en sécurité alors que je suis quand même
00:34:57un bon gaillard et je me mets à la place d'une femme un peu frêle.
00:35:00C'est très compliqué.
00:35:01Vous avez tout à fait raison, mais vous parlez de Paris, mais également les zones
00:35:03rurales, Bernard Kelly aujourd'hui, puisque revenons à cet enlèvement, je vous le disais,
00:35:07il était dans une commune tout à fait paisible et on le voit, les trafiquants de drogue aujourd'hui
00:35:11investissent les campagnes, c'est-à-dire que vous n'êtes même plus finalement en
00:35:14sécurité dans des zones autrefois où les gendarmes venaient boire le café paisiblement
00:35:19chez vous et qu'il n'y avait pas réellement de problème d'insécurité, ça a totalement
00:35:22changé ça aussi.
00:35:23Tout à fait.
00:35:24Vous avez soulevé une question qui est importante, pourquoi David Balland, pourquoi pas son associé
00:35:27qui était beaucoup plus médiatique ? Tout simplement, quand vous regardez où il habitait,
00:35:32David Balland, petite commune, 2700 habitants, les gendarmeries ont été regroupées dans
00:35:37une grosse gendarmerie, donc une gendarmerie a une circonscription énorme, un territoire
00:35:42énorme à surveiller.
00:35:43Une petite commune, ils ont peu de chances qu'une patrouille de gendarmerie passe pendant
00:35:47l'enlèvement.
00:35:48Moins de chances qu'en pleine ville où il y a beaucoup de gendarmes, beaucoup de policiers,
00:35:52premièrement.
00:35:53Deuxièmement, à mon avis, il y aura peu de témoins, parce que moins de personnes,
00:36:00donc peu de témoins, non.
00:36:01Personne ne va filmer, donc il n'y a pas de film.
00:36:03Et puis troisièmement, le voisinage sont assez loin, le temps qu'ils entendent le
00:36:09bruit, tout ça, le temps… et puis il n'y a personne qui va jouer les héros, il y a
00:36:13moins de monde.
00:36:14Et donc, je pense qu'ils ont fait du reparage, ils ont regardé tous les associés et ils
00:36:17se sont dit, regardez, le règne animal nous donne une bonne projection, un lion qui veut
00:36:22attraper une proie, il va sur la proie la plus facile.
00:36:25Si ça avait été en milieu avec beaucoup plus de monde, ça aurait été difficile,
00:36:31beaucoup plus difficile, parce qu'il y avait des témoins, des films, des vidéos et ça
00:36:34aurait été…
00:36:35Plus vous êtes isolé, plus vous êtes vulnérable, alors qu'il y a quelques années, on pouvait
00:36:39penser qu'en étant isolé, on était davantage protégé, on voit que ça a changé, et effectivement,
00:36:44on va y revenir tout à l'heure.
00:36:46Je vous propose à présent d'aborder l'actualité internationale, marquée bien sûr par la
00:36:49libération de quatre femmes otages hier, joie mêlée d'inquiétude.
00:36:54Je vous le rappelle, il reste 90 otages dans la bande de Gaza, dont nos deux concitoyens
00:36:58Ofer et Oad, mais aussi le petit Kir Bibas, deux ans, et sa famille, et dans un contexte
00:37:04d'une trêve très fragile, puisque Israël dénonce une violation de l'accord par les
00:37:08terroristes du Hamas, entre autres, une femme qui devait être libérée hier ne l'a pas
00:37:12été.
00:37:13Nous allons retrouver Régine Delfour sur place à Tel Aviv, et je le dis à l'instant,
00:37:18bonjour Régine, beaucoup d'émotions après cette nouvelle libération d'otages, mais
00:37:22aussi de l'inquiétude avec cet accord de trêve fragile.
00:37:26Oui absolument Olivier, un accord de trêve qui est assez fragile, puisque vous l'avez
00:37:32dit, en fait Israël accuse le Hamas d'avoir violé l'accord du cessez-le-feu, puisque
00:37:39dans cet accord c'était les civils qui devaient être libérés en premier lieu, or Arbel Yehoud,
00:37:45une civile de 29 ans, enlevée le 7 octobre 2023 au kiboutz de Niros, n'a pas été libérée.
00:37:50Et puis hier, le Hamas devait rendre avant minuit une feuille indiquant à Israël l'état
00:37:58de santé des personnes qui allaient être libérées, et puis surtout le nombre de morts,
00:38:03et cela, ça n'a pas été fait.
00:38:04Israël, de son côté, s'était engagé à ce que ça libère le passage de Nedzeri,
00:38:10mais aussi celui de la rue d'Al-Rachid, pour permettre aux Gazaouis qui avaient été
00:38:15déplacés lors de la guerre, qui s'étaient réfugiés au sud, d'aller dans le nord.
00:38:19Pour l'instant c'est un statu quo, il paraît que sur la bande de Gaza on voit des images
00:38:24où il y a énormément de Gazaouis qui attendent de pouvoir reprendre leur véhicule ou aller
00:38:28à pied pour se rendre dans le nord de la bande de Gaza.
00:38:32On sait que les djihades islamiques ont dit dernièrement qu'ils étaient en pourparlers
00:38:35avec Israël, qu'Ariel Yehoud serait en vie, mais pour Israël cela ne suffit pas.
00:38:42Il y a des bruits qui disent qu'Yael Arbel Yehoud pourrait être libérée avant Shabbat,
00:38:49c'est-à-dire avant vendredi cette semaine.
00:38:51Merci beaucoup Régine pour toutes ces précisions.
00:38:56Plutôt une bonne nouvelle, espérons que cette otage soit libérée avant vendredi prochain
00:39:01puisqu'il était prévu qu'elle soit libérée hier.
00:39:05Harold Iman, beaucoup d'informations, ça bouge beaucoup en ce moment.
00:39:09Je vous propose peut-être, on vient de l'apprendre, d'aller dans le sud du Liban puisque cette
00:39:13information de dernière minute, des centaines d'habitants du sud du Liban bravent l'armée
00:39:18israélienne et on parle de 22 morts à cette heure.
00:39:21Alors oui les Israéliens, l'armée israélienne ne permet pas aux habitants de certains secteurs
00:39:29du sud du Liban de rentrer chez eux alors qu'aujourd'hui c'est censé être le jour
00:39:37butoir de leur présence des Israéliens dans ce sud du Liban.
00:39:43Alors regardons sur la carte juste vite fait du Liban pour Israël du Nord et Liban Sud,
00:39:50voyez le fleuve Litani, tout ce qui est au sud et à l'ouest devait être évacué par
00:39:56les Israéliens et qui devait être remplacé par l'armée libanaise officielle, les forces
00:40:03armées libanaises.
00:40:04Les forces armées libanaises disent qu'elles sont en train de s'installer et Israël dit
00:40:10qu'elles ne sont pas en train de s'installer assez vite et que le Hezbollah est resté avec
00:40:16des caches d'armes et que maintenant une population vient précisément dans cette
00:40:20partie-là qui est plus à l'est de cette zone et des images que j'ai pu voir révèlent
00:40:31la présence de sympathisants du Hezbollah, les gens qui reviennent ont des drapeaux du
00:40:36Hezbollah et Israël a dit non vous n'entrez pas et ils ont commencé à tirer sur ceux
00:40:42qui pénétraient et on est à 22 morts jusqu'à présent.
00:40:47Donc voilà, cette trêve a un peu de mal à exister et Emmanuel Macron lui il a contacté
00:40:53le président libanais Joseph Aoun par téléphone et peu après Benjamin Netanyahou par téléphone
00:41:01et à tous les deux il a dit faites quelque chose, enfin j'interprète les paroles diplomatiques,
00:41:07faites quelque chose pour que ce cessez-le-feu ne tombe pas en miettes.
00:41:11Là vous voyez sur les images tous ces drapeaux jaunes ce sont les drapeaux du Hezbollah,
00:41:16c'est le parti Hezbollah avec sa branche militaro-terroriste qu'on ne voit pas vraiment.
00:41:21Dans ce contexte en tout cas, vous le disiez de très fragile, Donald Trump a fait part
00:41:26d'une proposition dans le cadre de son plan de paix entre Israël et la bande de Gaza,
00:41:30je vous propose de l'écouter justement.
00:41:31Je parlerai au général Al-Sisi demain, je crois et j'aimerais que l'Egypte accueille
00:41:40des gens et j'aimerais que la Jordanie accueille des gens, je veux dire qu'il s'agit probablement
00:41:45d'un million et demi de personnes et nous venons juste de nettoyer toute cette zone.
00:41:50Vous savez au fil des siècles il y a eu beaucoup, beaucoup de conflits sur ce site et je ne
00:41:58sais pas, c'est quelque chose qui doit arriver mais c'est littéralement un chantier de
00:42:02démolition en ce moment, presque tout a été démoli.
00:42:04Bon Donald Trump qui souhaite déplacer les populations de la bande de Gaza en Égypte
00:42:10et en Jordanie, en quelque sorte là il brise un tabou le président américain Harold.
00:42:14C'est le tabou que même Benjamin Netanyahou n'a pas osé franchir, c'est-à-dire l'idée
00:42:20comme quoi on pouvait expulser de manière définitive des Palestiniens de Gaza et Gaza
00:42:29c'est un petit peu différent de la Cisjordanie qu'en Israël on appelle de plus en plus la
00:42:35Judée Samarie parce que Gaza n'a jamais fait partie d'Israël, n'a jamais été un objectif
00:42:42territorial.
00:42:43Enfin ils l'ont occupé à un certain moment entre 1967 et on va dire 2005 mais ensuite
00:42:53ils sont partis à 100% en 10 ans sous un gouvernement de droite, jamais on ne reviendra.
00:42:59Interrogation Harold, pourquoi l'Égypte, la Jordanie n'ont jamais accepté d'accueillir
00:43:03les populations gazaouies finalement qui souffraient sous les bombes ? Ça n'a jamais été le
00:43:07cas, c'est ce que demande Donald Trump finalement mais c'est vrai qu'on s'interroge.
00:43:10Oui, d'abord ils sont limitrophes, on va regarder sur une carte, on verra tout simplement
00:43:15qu'ils sont les deux pays limitrophes, le Liban, il ne faudrait surtout pas envoyer
00:43:19qui que ce soit au Liban parce que c'est tellement fragile, ça exploserait de nouveau
00:43:23mais l'Égypte, vous voyez, c'est limitrophes et la Jordanie c'est limitrophes de la Cisjordanie.
00:43:29La Cisjordanie c'est quand même ce qu'aurait pu être l'État de Palestine, ça plus Gaza
00:43:37donc on les enverrait jusque là-bas mais la Jordanie est déjà à 70% peuplée de
00:43:43gens d'origine palestinienne et il y a déjà une majorité islamiste au parlement jordanien
00:43:51alors qu'est-ce qu'on peut bien demander de plus au roi de Jordanie ? Le président
00:43:55Trump a parlé au roi mais voilà, la réponse s'est faite un peu par après, nous ne pouvons
00:44:03et nous ne voulons pas accueillir parce que ça pourrait faire basculer le royaume dans
00:44:09une révolution et pour l'Égypte, on se souvient quand les frères musulmans étaient au pouvoir
00:44:13et le Hamas c'est une espèce d'avatar des frères musulmans, version palestinienne,
00:44:20et bien l'idéologie principale de l'Égypte du général Al-Sisi c'est tout sauf les frères
00:44:31musulmans. Laisser des palestiniens entrer qui seraient éventuellement affiliés au Hamas c'est
00:44:37impensable. Donc ils considèrent que toutes les populations civiles, au fond c'est ce que je
00:44:42retiens Kévin Bossuet, je ne sais pas comment vous décryptez tout cela, mais sont affiliés
00:44:45aux frères musulmans, c'est cela que ça veut dire en tout cas du côté... Le risque est trop grand.
00:44:49Le risque est trop grand. En tout cas Donald Trump c'est une chose une fois de plus brise
00:44:54totalement un tabou sur la scène internationale. Ah non mais Donald Trump prise un tabou,
00:44:58d'ailleurs Smotrich qui est quand même à la droite de la droite de Benjamin Netanyahou a donné
00:45:03raison à Donald Trump, c'est dire si le tabou est extrêmement puissant. En tout cas ça pose la
00:45:08question de la solution à deux états. On voit bien qu'aujourd'hui la solution à deux états n'est
00:45:13absolument pas possible. Peut-être que cela aurait été possible dans les années 70, dans les années
00:45:1880 sauf qu'aujourd'hui c'est évidemment impossible. On a affaire notamment à une population palestinienne
00:45:24qui est profondément antisémite, très majoritairement, qui n'a qu'une seule envie en effet c'est
00:45:30d'éradiquer l'état d'Israël alors que c'est la terre des juifs depuis 3500 ans, depuis l'époque
00:45:36d'Abraham. D'ailleurs il y a des sondages qui ont été réalisés qui montrent très clairement que cette
00:45:41population palestinienne est antisémite aussi bien dans la bande de Gaza et encore plus d'ailleurs en
00:45:46Cisjordanie et on l'a vu encore récemment lors de la libération notamment des prisonniers. On a
00:45:54bien vu l'engouement qu'il y avait autour de ces terroristes qui sont considérés par beaucoup
00:46:00comme de véritables héros. Donc la solution à deux états n'est pas possible et il faut continuer à
00:46:06soutenir Israël. Il est hors de question qu'on remette en cause la survie d'Israël, la sécurité
00:46:11d'Israël avec une solution qui ne tient absolument pas debout. Donc Donald Trump a raison, la priorité
00:46:17c'est la sécurité de ce territoire et de nos amis israéliens. Beaucoup de réactions. Effectivement
00:46:22François Coque-Mathieu, qu'on vous entendra une prochaine fois sur ce dossier puisque vous entendez
00:46:25cette petite... Avec plaisir parce que j'ai un désaccroc profond. Voilà donc écoutez on organisera le débat.
00:46:29On va marquer une très courte pause. Vous entendez la petite musique, Béatrice Brugère, magistrate
00:46:35qui sera notre invitée. Restez avec nous, dans un instant nous allons revenir sur la mort d'Elias
00:46:39et puis n'oubliez pas pour être au courant de toutes les dernières actualités, vous prenez
00:46:44votre téléphone portable et vous scannez le QR code pour avoir l'application CNews sur
00:46:49votre téléphone portable. Indispensable bien évidemment. A tout de suite sur CNews.
00:46:53Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend. Dans un instant nous
00:47:01allons revenir sur cette information qui nous bouleverse et qui nous indigne. La mort d'Elias,
00:47:06adolescent de 14 ans, tué par un coup de couteau par de jeunes mineurs connus de la
00:47:10service de police. Ils avaient 16 et 17 ans. Mais avant, il est 18 heures. Un point sur les
00:47:14dernières informations. Bonsoir Isabelle. Bonsoir Olivier, bonsoir à tous. Neuf départements placés
00:47:20en vigilance orange dont six pour crues. La dépression Herminia sévit dans l'ouest de la
00:47:25France. Deux rivières sont sorties de leur lit. L'île est vilaine. Rennes est en proie à une
00:47:29crue jamais vue depuis plus de 40 ans. En raison de rafales à plus de 100 km heure, des trains ont
00:47:35été supprimés en Normandie. Le trafic SNCF devrait être encore perturbé jusqu'à demain. Les
00:47:41sociétés israéliennes autorisaient à participer au 55e salon aérien du Bourget en juin prochain.
00:47:47Benjamin Netanyahou en a eu la confirmation par Emmanuel Macron. On le rappelle, en mai dernier,
00:47:53en pleine offensive israélienne dans la bande de Gaza, les industriels israéliens de la Défense
00:47:57avaient été bannis du salon Eurosatory. Par téléphone, les deux dirigeants ont également
00:48:02abordé les derniers développements au Liban et à Gaza. Enfin, les Bélarusses appelaient aux urnes
00:48:08pour une présidentielle sans suspens. Alexandre Loukachenko, 70 ans, est quasiment sûr de
00:48:14remplir pour cinq ans son septième mandat consécutif. Un scrutin qualifié de farce
00:48:19par l'opposition en exil. Les Bélarusses n'ont pas de choix si ce n'est de subir l'oppression,
00:48:25la répression et les violations des droits de l'homme, a déclaré la chef de la diplomatie
00:48:30allemande. Merci beaucoup Isabelle, Isabelle Piboulot que nous retrouverons à 18h30. Comment
00:48:35se fait-il qu'aujourd'hui, en France, un enfant de 14 ans qui va jouer au football ne revient
00:48:41jamais chez lui parce qu'il est tué par des coups de couteau par deux mineurs connus de la justice
00:48:47de 16 et 17 ans ? Nous allons nous interroger sur ce fait de société, notamment avec vous,
00:48:52Béatrice Brugère, bonsoir. Vous êtes magistrate, vous êtes secrétaire générale du syndicat
00:48:58Unité Magistrat FO. Nous a rejoint également Abel Boilly, bonsoir. Vous êtes éducateur,
00:49:03président de l'association Tous Uniques, Tous Unis. On va essayer de décrypter tout cela
00:49:08aujourd'hui avec vous également Kevin Bossuet, avec vous Benjamin Camboulive, Bernard Tellier
00:49:15est également avec nous, ex-négociateur du GIGN et Mathieu Hoque, secrétaire général le
00:49:19millénaire. Mais avant, revenons sur les réactions politiques qui ont été nombreuses après ce drame.
00:49:24Je vous le rappelle, Elias, 14 ans, mortellement poignardé, vendredi soir dans le 14e arrondissement
00:49:29de Paris, il a refusé de remettre son téléphone portable à deux mineurs de 16 et 17 ans. Deux
00:49:35individus qui avaient été interpellés en octobre dernier pour une affaire de vol avec violence et
00:49:40ils devaient comparaître devant le tribunal pour mineurs en juin prochain. Oui, mais voilà,
00:49:48eh bien il est trop tard. Nous allons, je vous le disais, largement essayer de comprendre ce fait
00:49:53de société. Mais avant, retour sur les réactions politiques avec Adrien Spiteri. C'est en rentrant
00:49:59de ce centre sportif parisien qu'Elias, 14 ans, a été tué à l'arme blanche vendredi soir. La
00:50:05raison, avoir refusé de donner son téléphone portable à deux individus mineurs. Un drame
00:50:11qui a rapidement fait réagir au sein du gouvernement, notamment le Premier ministre. Elias, 14 ans, il
00:50:17allait à l'entraînement de foot. Deux mineurs plus âgés veulent le racketter, voler son portable.
00:50:21Ils l'ont poignardé à l'épaule. Il a succombé à sa blessure. Ces lignes sont insupportables à
00:50:26écrire. Sentiment d'impunité, violence adolescente, ennemis publics. Une violence dénoncée aussi par
00:50:32Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur. Un adolescent de 14 ans est mort sous les coups de
00:50:36couteau de barbare qui voulait lui voler son téléphone. On ne peut qu'être horrifié par
00:50:40cette violence gratuite, résultat d'une perte de repères et de l'effondrement de l'autorité. Je
00:50:44pense avec émotion à sa famille dévastée. De son côté, le garde des Sceaux affiche un message de
00:50:48fermeté. Il assure qu'il réunira ce lundi l'ensemble des procureurs généraux et les procureurs de la
00:50:54République. Cette instruction courte et claire leur assignera deux priorités qui permettront
00:50:59d'apporter une réponse pénale rapide et ferme. Je rendrai cette circulaire publique dès lundi
00:51:03soir. L'effet de violence inacceptable de ces derniers jours et de ces dernières semaines nous
00:51:07impose collectivement de parvenir à cet objectif. Outre les membres de l'exécutif, Valérie Pécresse,
00:51:12présidente LR de la région Île-de-France, demande un choc d'autorité. Les deux auteurs présumés ont
00:51:18été interpellés. Ils étaient déjà connus des services de police. La tristesse et la colère qui
00:51:23montent une nouvelle fois avec la mort d'Elias. Elias aurait pu être notre fils, notre petit
00:51:29frère. On se projette tous bien évidemment. Béatrice Brugère, on voyait François Ayroux qui
00:51:35parle d'un sentiment d'impunité qui monte. Mais ce n'est pas un sentiment. L'impunité, en tout cas
00:51:40dans cette affaire-là, c'est une réalité, non ? Oui, l'expression n'est pas très claire. Alors
00:51:46est-ce qu'il pense en disant ça que ce sont les mineurs qui se sentent dans une forme d'impunité ?
00:51:52C'est possible que c'est comme ça qu'il ait voulu l'écrire. Je pense que ça doit être ça parce
00:51:58qu'en effet là on n'est pas dans un sentiment d'impunité, on est dans un crime qui a été commis
00:52:03d'ailleurs. Vous avez dit des jeunes mineurs, enfin ils ne sont pas si jeunes, 16 et 17 ans,
00:52:07on est déjà un peu plus vers la sortie on va dire que vers l'entrée. Et vous avez des mineurs de
00:52:1416-17 ans qui font 1m80 et qui ressemblent à des adultes costauds et qui sont arrivés à deux
00:52:21de façon assez lâche en effet pour raqueter, alors je ne sais pas si c'est raqueter, en tout cas voler
00:52:26ce téléphone. Et on a cette victime qui est courageuse et qui résiste. Voilà l'effet. Donc sur
00:52:35le sentiment d'impunité sur lequel vous m'interrogez, je pense que c'est ça que le Premier
00:52:39ministre a voulu dire. Ce qui est certain c'est que ça interroge peut-être aussi notre dispositif
00:52:47législatif pour comprendre à partir de quel âge on peut être puni. Ça c'est une vraie question
00:52:53puisque ça a fait un débat. Tous les pays européens n'ont pas d'ailleurs répondu de la même manière.
00:53:00Nous on a répondu avec Nicole Belloubet que ça serait à partir de 13 ans et qu'on estime, c'est
00:53:08une présomption simple, mais on estime qu'en dessous de 13 ans on n'est pas sanctionnable avec
00:53:14des mesures répressives, avec des sanctions, mais avec des mesures éducatives. Donc on est dans une
00:53:21certaine forme, j'allais dire, non accessible à des sanctions répressives. Donc ça peut être ça
00:53:27aussi ce sentiment d'impunité qui est ressenti par les mineurs. Tout le monde le sait. Les jeunes
00:53:34mineurs qui sont utilisés dans les réseaux criminels ou qui sont utilisés je pense au
00:53:39narcotrafic qui est aussi un sujet d'actualité, savent très bien, on a eu un exemple assez récent
00:53:45d'un mineur qui avait à peine 13 ans et qui était tireur à gage, savent très bien que quand ils sont
00:53:52utilisés ils ne risquent quasiment rien. Donc il y a aussi tout ce sentiment d'impunité mais je ne
00:54:00vais pas non plus extrapoler plus que ça. Ce qui est révoltant et on voit bien qu'il y a une faille
00:54:04en tout cas où la réponse n'est pas du tout adaptée, c'est que concernant ces deux individus,
00:54:08je le disais tout à l'heure, ils étaient convoqués en juin pour avoir commis des faits de vol avec
00:54:13violence. En octobre dernier ils avaient interdiction de se côtoyer et pourtant ce meurtre-là ils l'ont
00:54:19commis tous les deux. Alors comment il y a bien évidemment ce délai mais il n'y a pas de suivi,
00:54:24comment ça se passe ? On a du mal à comprendre. D'abord moi je ne connais pas le dossier, je n'ai
00:54:28pas accès au dossier, mais de ce que vous en avez décrit vous mettez le doigt sur le problème
00:54:32numéro un, c'est-à-dire que qu'on soit en assistance éducative ou qu'on soit, parce que vous savez le
00:54:38juge des enfants il a deux versions, il a la protection des mineurs et il a le côté pénal.
00:54:43Donc sur les deux casquettes, qu'on soit en assistance éducative ou qu'on soit sur le
00:54:50version pénale, il est absolument crucial aujourd'hui de faire une évaluation de notre
00:54:57réponse. C'est-à-dire que c'est pas n'importe quel mineur, ce sont des mineurs qui sont déjà,
00:55:02j'allais dire, dans le scope de la justice. C'est ça en fait la différence, c'est-à-dire que là vous
00:55:09êtes obligés, si vous êtes j'allais dire honnête, de dire où est-ce que ça a failli, qu'est-ce
00:55:16qui ne marche pas, où est-ce qu'on n'aurait pas pu faire autrement, est-ce que c'est une question
00:55:20de moyens, est-ce que c'est une question de contenu de la réponse, est-ce que c'est une question de
00:55:24notre arsenal législatif qui est inadapté par rapport à des profils. Ce qui est sûr, et c'est
00:55:30la démonstration de ce dossier, c'est que c'est même pas peur, c'est-à-dire qu'ils sont déjà
00:55:35connus, ils sont déjà repérés, ils ont une interdiction de se rencontrer, rien à faire,
00:55:42et ils vont être devant un tribunal pour être jugés, et ils referont, si j'ai bien compris,
00:55:50à peu près les mêmes faits. Donc là ça interroge évidemment le contenu de notre réponse. Et moi
00:55:57ça m'interroge beaucoup parce qu'on est un syndicat qui est réformiste et qui, lors de la dernière
00:56:03réforme, il y en a eu 40 à peu près de l'ordonnance 45, ce qu'on appelle le code de justice pénale des
00:56:09mineurs, nous avions été un peu en alerte en disant attention, cette réforme ne va pas dans le
00:56:16bon sens parce qu'elle n'épouse pas la réalité criminelle d'une minorité, c'est le cas de le
00:56:23dire, de délinquants, de jeunes délinquants, sur lequel nos réponses doivent être autrement plus
00:56:29dissuasives. A savoir, par exemple, que toute cette réforme a été faite pour empêcher au maximum la
00:56:36possibilité de mettre en détention des mineurs qui sont dangereux, premièrement, c'est quasiment
00:56:41impossible aujourd'hui de mettre des mineurs en détention pour des délits sur cette tranche
00:56:46d'âge, il faut avoir commis un crime, donc c'est impossible. On a supprimé la possibilité de
00:56:53prononcer des courtes peines, puisque avec la réforme de Nicole Belloubet, on ne peut plus mettre
00:56:57en détention, et la détention a été réduite, ce qui fait qu'aujourd'hui, en réalité, on laisse dans
00:57:03la nature des jeunes qui sont dangereux, qui ne sont pas contenus par une réponse, et c'est la
00:57:09démonstration, en fait, on ne fait pas peur, et donc si on ne fait pas peur, c'est un quitus, c'est-à-dire
00:57:15que là, il y a une responsabilité aussi qu'il faut évaluer dans notre réponse, parce qu'on ne peut pas
00:57:21simplement dire, bon, on a fait ce qu'on a pu, on a appliqué la loi, non, c'est pas vrai, il faut
00:57:27se remettre en question. Nous, on l'avait dit que ça posait un problème, parce qu'on avait travaillé
00:57:32avec un pédopsychiatre qui est passionnant, qui s'appelle Maurice Vergé, qui vient d'ailleurs de
00:57:38sortir encore un livre, et qui explique que si vous n'intervenez pas rapidement sur certains
00:57:45profils, évidemment, ça ne concerne pas tous les mineurs, heureusement, mais sur certains profils
00:57:49qui ne sont ni dans l'empathie, qui n'ont aucune règle, soit parce que ça vient de la famille, etc.,
00:57:56et que la justice a une réponse qui est trop faible, qui n'est pas contenante, on dit, et bien,
00:58:03à ce moment-là, se passe ce qui se passe, c'est-à-dire, ils ne s'en fichent, on va dire.
00:58:08Allons au plus près de ces jeunes avec vous, Abel Boyi, éducateur. Nous entendions Trisburgère
00:58:13dire aujourd'hui, chez certains délinquants, eh bien, devant la justice, la réponse, c'est même
00:58:18pas peur. Alors, comment vous l'expliquez ? Comment, aujourd'hui, des jeunes de 16 et 17 ans
00:58:22se fichent totalement, mais absolument totalement, d'une décision de justice ?
00:58:27Je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit. Donc, d'abord, une pensée pour la
00:58:32famille, qu'il faut imaginer l'effroi, c'est-à-dire, des jeunes qui n'avaient pas le droit de se
00:58:36fréquenter peuvent se balader ensemble un soir dans Paris et ôter la vie à quelqu'un. Une pensée
00:58:40aussi pour l'ami d'Elias, aussi, qui a été héroïque et qui a fait ce qu'il pouvait, et qui doit avoir
00:58:45un profond sentiment de regret avec la question, qu'est-ce que j'aurais pu faire de plus ? Donc,
00:58:49c'est assez compliqué. Et je pense qu'aussi, il faut arrêter dans le vocable de jouer sur les
00:58:53termes, sentiments, impressions. Non, il y a une impunité. Vous savez, aujourd'hui, malheureusement,
00:58:59dans certains territoires, le collège, et je parle en présence d'un professeur, devient une
00:59:04plateforme de décrochage, décrochage scolaire, social, professionnel, culturel, avec des grands
00:59:12frères qui recrutent des jeunes dès l'âge de 6e par moment et qui les targetent, qui les visent
00:59:17dès le CM2. Et effectivement, qu'est-ce qui se passe ? Lorsque vous êtes chouffe, aujourd'hui,
00:59:21vous savez, grosso modo, mon propos peut sembler caricatural, mais je ne suis pas loin de la
00:59:25réalité. J'ai une question, où sont les parents ? Je la poserai après. Je vais venir juste après.
00:59:29Vous êtes arrêté, vous ressortez. Et c'est pour ça que les grands du quartier vous recrutent,
00:59:33ils savent que vous ne risquez rien. Et c'est pour ça que les chouffes, lorsqu'ils vont avoir 18 ans,
00:59:38et moi j'en ai discuté avec pas mal, ils réfléchissent à comment changer leur modus
00:59:43operandi dans le travail, parce qu'ils savent que là, s'ils se font choper, ils vont trinquer,
00:59:47et en plus, il va y avoir l'accumulation de tout ce qu'ils auront fait comme délire pendant leur
00:59:52adolescence, du temps où ils étaient mineurs. Par rapport aux parents, c'est extrêmement
00:59:56compliqué. Pourquoi ? Parce que vous avez beaucoup de jeunes qui sont dans des cellules familiales
01:00:00éclatées. Vous avez la problématique de l'absence du père, qui est une catastrophe dans la société.
01:00:04Vous avez aussi certaines mères qui sont défaillantes, mais l'absence du père, on le
01:00:07retrouve beaucoup. Vous avez des familles où vous avez beaucoup de violences physiques,
01:00:11psychologiques. Il y a un sujet qui est tabou dans la société, mais que je vois beaucoup,
01:00:16la pédocriminalité intrafamiliale aussi qui existe. On n'en parle jamais, je ne sais pas
01:00:21pourquoi, ça fait partie des nombreux tabous, et qui touche aussi bien des jeunes filles que
01:00:26des jeunes garçons, que l'on peut voir costaud en jogging, et on reçoit vraiment des témoignages
01:00:29de jeunes garçons qui ont été attouchés par le père, par l'oncle ou autre. Et avec certains
01:00:34socs familiaux, il y a l'aspect culturel où quand vous subissez ces sévices, vous n'avez
01:00:38pas le droit d'en parler. Donc effectivement, comment mieux accompagner les parents ? C'est
01:00:42pour ça que je dis toujours que pour qu'une société soit efficace, il faut avancer dans
01:00:46un triptyque prévention, sanction, répression. La prévention, on le voit bien, ne fonctionne
01:00:51plus aujourd'hui, en tout cas chez une certaine catégorie de jeunes. Pourquoi aujourd'hui,
01:00:57on s'empêche en France, et je vous poserai la question également, Béatrice Iburger,
01:01:01d'enfermer tout de suite des jeunes qui commettent des actes graves très rapidement ?
01:01:05Sur ça, moi je suis d'accord pour une sanction et une répression très fermes. Mais aujourd'hui,
01:01:10il y a quand même des failles dans la prévention. Je ne vous dis pas qu'il n'y en a pas, mais il n'y
01:01:13en a pas assez. Je vais vous donner des exemples très simples parce que le terrain dit toujours
01:01:17la vérité. Nous organisons souvent des dialogues police jeunesse, d'accord ? Et souvent, ça se
01:01:22passe très bien, et les jeunes nous disent quoi ? Pourquoi est-ce qu'à l'école, on n'a pas eu ça ?
01:01:26Parce que moi, mon public, c'est surtout un public de décrocheurs, d'accord ? Pourquoi est-ce qu'à
01:01:30l'école, on n'a pas eu ça ? Pourquoi est-ce qu'on ne nous a pas appris ça avant ? C'est assez
01:01:34compliqué. Et aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? Nous voyons le trouble politique dans lequel le
01:01:39pays est plongé depuis quelques mois, avec des débats sur le budget 2025. Il faut voir ce qui
01:01:43se passe sur le terrain. Vous avez des centres d'insertion et de réinsertion qui vont fermer.
01:01:47Vous avez des associations qui sont en difficulté. Vous avez des missions locales qui ont l'accord
01:01:51de coup. C'est extrêmement compliqué, et on ne sait pas comment nous allons passer l'année 2025.
01:01:56Alors moi, je veux bien que l'on puisse dire que la priorité des politiques, c'est la jeunesse,
01:02:00mais il faut être aussi fort sur la prévention que sur la sanction, que sur la prévention.
01:02:03Béatrice Burgère, peut-être votre regard, parce que c'est vrai qu'on a en France cette stratégie
01:02:08d'en fermer le plus tard possible, avec cette stratégie en parallèle de prévention. Mais on le
01:02:13voit bien, cela ne fonctionne pas aujourd'hui. Je suis complètement d'accord. On pourrait en
01:02:18parler pendant des heures, mais pour faire très vite, la cellule féminile est éclatée souvent.
01:02:25Vous avez tout à fait raison. Les violences sont souvent cachées et peu poursuivies, d'ailleurs.
01:02:32L'éducation nationale, on a un rapport du Sénat qui est quand même assez affolant,
01:02:37sur 25%, il me semble, je dis de mémoire, mais d'élèves qui vont à l'école avec la peur au
01:02:43ventre. Vous avez aussi de mémoire, je crois, près de 900 000 enfants qui se disent harcelés.
01:02:50Donc, en fait, il n'y a plus d'endroits qui puissent sanctuariser une enfance heureuse,
01:02:58je ne sais pas si on peut parler comme ça, mais en tout cas, où on est dans l'éducation,
01:03:01l'apprentissage, etc. Pour autant, je rappelle deux choses, et vous avez raison de le dire,
01:03:07il y a combien de magistrats qui s'occupent des mineurs ? Il y en a 500. Ils s'occupent des
01:03:12mineurs, assistance éducative, je crois qu'on a plus de 200 000 mineurs qui sont pris en charge,
01:03:17et on en a moins au niveau pénal. Donc, c'est impossible, en vrai, d'avoir un suivi,
01:03:23j'allais dire efficace. Vous rajoutez à cela un corpus juridique qui est à contre-temps et qui a
01:03:30contre-sens. Donc, en fait, pratiquement, et je ne sais pas si vous serez d'accord avec ça,
01:03:35mais nous avions comme chiffre qu'un mineur, pratiquement sur deux, qui était mineur délinquant,
01:03:43était aussi un mineur en assistance éducative, défaillante souvent, d'ailleurs, au passage,
01:03:48parce qu'en fait, tout est défaillant en chaîne. Bon, ça ne veut pas dire qu'on est dans la culture
01:03:53de l'excuse, ça veut dire qu'il ne faut pas être bisounous et qu'il faut quand même regarder les
01:03:58choses telles quelles. Et les choses telles quelles, c'est de changer, d'avoir une révolution,
01:04:05je crois, sur la philosophie pénale. En deux mots, si je puis, je vais vous expliquer. Le
01:04:10problème, parce que tout le monde va parler, oui, les statistiques, la réponse pénale est
01:04:15importante, les magistrats travaillent, etc. Le problème, il est double. D'abord, on répond trop
01:04:22tard. Un mineur, il faut répondre vite parce qu'en fait, son rapport au temps est celui de
01:04:28l'immédiateté et qu'il est dans une psychologie où il a du mal à contenir ses pulsions. Donc,
01:04:35on doit l'aider. Donc, il faut aller vite. Après, il y a le contenu de la réponse. Le problème,
01:04:39c'est qu'on s'attache moins à la gravité des faits qu'à l'évolution éventuellement du mineur
01:04:47sur un temps trop long pour voir. Et la victime, elle passe. Donc, il faut changer le prisme. Il
01:04:54faut que le mineur sache qu'il va être puni pour la gravité des faits et non pas pour son évolution
01:05:00sur un an ou deux ans. Donc, ça, c'est une révolution pénale. Ce qui fait que la question,
01:05:05ce n'est pas tant la réponse. Ce n'est pas tant dire attention, on va faire une réponse. C'est
01:05:09le contenu de la réponse. Et c'est aussi la prise en charge derrière de toute la société.
01:05:15Une philosophie pénale défaillante, c'est intéressant. Vous la constatez aussi cette
01:05:19défaillance. Peut-être, Kevin Bossuet, aujourd'hui dans l'éducation nationale,
01:05:22notamment en ce qui concerne la punition. Aujourd'hui, il y a trop de culture de l'excuse,
01:05:27aussi déjà sur les bancs de l'école. Mais c'est évident, là où les adolescents demandent des
01:05:31limites qui sont claires, on ne leur donne finalement que des excuses. On est toujours
01:05:35en train finalement de dire, mais mon pauvre petit, si tu as mal agi, on comprend. Il ne
01:05:42faut pas recommencer, etc. Et le problème, c'est qu'il y a une forme de laxisme déjà au sein de
01:05:46l'école. Je peux vous dire que pour déclencher un conseil de discipline dans beaucoup d'établissements,
01:05:50il faut vraiment y aller. Parfois, une insulte à l'encontre d'un professeur ou même une atteinte
01:05:55physique à l'encontre d'un professeur, parfois, ça ne débouche sur rien. Ou alors une petite
01:05:59punition, une petite réprimande, quelques jours d'exclusion et absolument pas, notamment,
01:06:04de conseils de discipline. Donc forcément, à partir de ce moment-là, il y a une forme
01:06:08d'impunité qui entoure ses élèves, qui entoure ses adolescents. Et puis, vous avez une classe
01:06:12qui part, qui part dans le désordre. Vous avez un collège, en effet, qui part dans le désordre
01:06:17parce que les adolescents ont l'impression que de toute manière, il ne leur arrivera rien. Il y a
01:06:22aussi autre chose que je constate, c'est une absence d'empathie qui est de plus en plus
01:06:26prégnante. C'est-à-dire que les gamins ne ressentent plus des choses pour autrui. Ils ne ressentent
01:06:34que des choses que pour eux-mêmes. Et une incapacité à gérer, finalement, une forme de frustration.
01:06:38Alors, Bernard Selye va peut-être pouvoir nous éclairer sur cette question. C'est tout à fait
01:06:42juste. Je voulais vous la poser. Vous êtes ancien négociateur du Red pour ceux qui nous rejoignent
01:06:47du GIGN. Pardonnez-moi, c'est la maison d'en face. Vous êtes diplômé en psychologie comportementale.
01:06:52Kevin Bossuet a mis le doigt sur quelque chose de très juste. Ce manque d'empathie, ce manque
01:06:56de peur. Je me souviens, moi, quand j'avais 14 ans, je voyais un gendarme ou un policier et je
01:07:00n'avais pas la ceinture à l'arrière, j'avais peur. J'avais ce sentiment de peur. Aujourd'hui,
01:07:04ils n'ont même plus peur de planter un enfant. Ça vient d'où, cette absence d'empathie ?
01:07:09Vous vous rendez compte qu'il y a trois gros problèmes. On l'a dit, il y a l'éducation
01:07:11familiale, scolaire. Il y a un laxisme aussi dans cette éducation. Il y a un laxisme ou une justice
01:07:17qui est complètement dépassée. D'ailleurs, ça entraîne une sorte de fatigue émotionnelle sur
01:07:21les gendarmes et sur nos amis de la police. Parce que derrière, ça ne suit pas. Et donc,
01:07:25forcément, ils sont fatigués. Pas de reconnaissance. Et puis, le troisième point,
01:07:28et j'en reviens là-dessus, c'est qu'il y a la communication. La communication, ce terme est très
01:07:34important. Si vous enlevez la fin de communication, il y a un nouveau mot qui apparaît, c'est commun.
01:07:38La communication, c'est mettre en commun des idées, des paroles, mais surtout mettre en commun
01:07:43des émotions. Il y a réelle communication entre deux personnes lorsqu'il y a un échange émotionnel.
01:07:47Et actuellement, il n'y a plus d'éducation, donc plus d'échange émotionnel des parents avec les
01:07:52enfants, donc une perte de l'empathie. Et puis, deuxièmement, il y a un appauvrissement du
01:07:56vocabulaire. L'émotion, on peut la communiquer par des mots. Et si on n'est pas capable de
01:08:03communiquer son émotion par des mots, et bien on l'exprime par des gestes, des faits. Et là,
01:08:07c'est dramatique. Alors, moi, je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Je pense que,
01:08:10justement, c'est le contraire. C'est parce qu'il y a des parents qui couvent beaucoup trop leurs
01:08:15enfants. Il y a des échanges émotionnels entre les parents qui sont beaucoup plus soutenus. Et
01:08:19finalement, c'est le règne de l'enfant roi où l'enfant ne peut pas avoir tort face à l'adulte,
01:08:24ne peut pas avoir tort face aux professeurs. Et dès que l'enfant a un désir, il faut,
01:08:27évidemment, répondre à ce désir de manière immédiate. Après, on retrouve ce genre d'enfant,
01:08:32évidemment, au sein de l'école, où dès qu'on réprimande l'enfant, c'est quelque chose qui n'est
01:08:36pas possible. Dès qu'on donne une sanction, c'est quelque chose qui n'est pas possible. On discute
01:08:40toujours notre autorité. Et à la fin, on a des gamins qui ne pensent qu'à eux-mêmes, de manière
01:08:45très individualiste. Et même pire encore, c'est qu'on a des gamins qui n'ont plus la notion du
01:08:49bien commun. On va arriver au terme de cette partie. Béatrice Burgère va nous quitter dans un
01:08:57instant. Je suis désolé, je vous ai coupé la parole. Il nous reste quelques secondes. Mais ce
01:09:01qui était intéressant aussi pour conclure, c'est de vous entendre. On entend beaucoup qu'il faut
01:09:05un choc d'autorité. Cessons la culture de l'excuse. Quels moyens très concrets mettre en place
01:09:10aujourd'hui pour conclure ? Votre question, c'est la plus importante. Comment on va répondre à
01:09:15cette ultra-violence aujourd'hui ? Parce qu'on peut débattre longtemps sur plein de choses,
01:09:18ne pas être d'accord et être d'accord en même temps. Mais là, nous, comment on va répondre ? Nous,
01:09:22on propose de réviser déjà l'atténuation de responsabilité, c'est-à-dire qu'elle ne soit pas
01:09:28automatique pour justement casser ce qu'on aurait pu, là où on a commencé, ce sentiment peut-être
01:09:34d'impunité, en tout cas d'une sanction qui n'est pas à la hauteur des enjeux. Deuxièmement, nous,
01:09:39on propose des ultra-courtes peines et des comparaisons immédiates pour ces jeunes délinquants
01:09:47qui n'ont aucune conscience et qui n'ont aucune empathie pour les atteintes graves à l'intégrité
01:09:53physique. Vous avez parlé des viols, vous savez, il y a une explosion aujourd'hui des viols de mineurs
01:09:59sur mineurs dont un tiers ont moins de dix ans. Bon, je passe vite là-dessus, mais les atteintes
01:10:04aux violences, les taux d'homicidité, etc., on voit très bien qu'on ne respecte plus l'intégrité
01:10:09physique et donc c'est là-dessus qu'il faut répondre extrêmement vite et extrêmement fort.
01:10:14Ce n'est pas une question de sévérité, c'est une question de réponse au bon moment, sinon après,
01:10:20c'est trop tard. Un grand merci, Béatrice Brugère, d'avoir accepté notre invitation. Merci à vous,
01:10:25Abel Boye, édicateur, d'avoir été également avec nous pour tenter de nous éclairer, de répondre à
01:10:30cette question ultra-complexe de cette montée de l'ultra-violence chez les mineurs. On va marquer
01:10:35une très courte pause, nous revenons dans un instant, nous parlerons davantage politique.
01:10:39Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
01:10:45Il est 18h30, bienvenue si vous nous rejoignez dans Punchline Weekend. Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
01:10:50Mais avant, nous faisons un point sur les toutes dernières infos. Isabelle Piboulot est avec nous. Rebonsoir, Isabelle.
01:10:55Le parquet national anti-terroriste saisit de l'enquête sur l'agression au couteau d'hier
01:11:00dans un supermarché à Aptes, dans le Vaucluse. Un suspect de 32 ans est en garde à vue,
01:11:05médit B, et de nationalité française, connu des forces de l'ordre pour des faits de violence,
01:11:10associations de malfaiteurs, fabrication d'explosifs. Il figure au fichier des signalements
01:11:15pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Les 117 000 élèves
01:11:20maoris retrouveront les bancs des écoles à partir de demain, six semaines après le passage
01:11:25du cyclone Shido. Une rentrée plusieurs fois décalée, les établissements accueillant
01:11:30des sinistrés n'étant pas remis en état. Cette reprise est jugée trop hâtive par
01:11:34certains enseignants et parents d'élèves. Seuls les travaux d'urgence ont été réalisés
01:11:38dans certains établissements. Et puis, sans surprise, Alexandre Loukachenko est réélu
01:11:43président du Belarus avec 87,6% des voix. Selon un sondage officiel, le dirigeant de
01:11:5070 ans rempile donc pour cinq ans un septième mandat consécutif. Ce scrutin avait été
01:11:56qualifié de farce par l'opposition en exil.
01:11:59Merci beaucoup Isabelle. Prochain point sur l'actualité à 19h. On va revenir dans un
01:12:04instant sur ces très vives réactions. Je ne sais pas si vous avez vu ce bandeau sur
01:12:08le service public, le bandeau de la honte, on pourrait l'appeler, puisque la terminologie
01:12:13utilisée par la chaîne publique était celle des terroristes du Hamas. Alors oui, il y
01:12:16a eu un communiqué de la part de France Info qui a présenté ses excuses. Néanmoins,
01:12:22cela dit beaucoup de choses, surtout les réactions. Il y a eu réaction du côté de la France
01:12:25Insoumise par rapport à ce bandeau. On va en parler dans un instant, mais avant Isabelle
01:12:29Piboulot nous en parlait. Cette attaque au couteau hier, attaque terroriste, le parquet
01:12:33national antiterroriste a été saisi dans la commune d'Aptes, dans le Vaucluse. Arrêtons-nous
01:12:38sur l'héroïsme de ce vigile, puisqu'il a évité un carnage. Finalement, il y a eu
01:12:43seulement deux blessés. Deux blessés de trop, oui, mais cela aurait pu être pire
01:12:47si ce vigile n'était pas intervenu. Et l'Orpara a recueilli son témoignage. On l'écoute.
01:12:52Il y a un individu qui est rentré dans l'établissement avec une arme blanche. Il s'est mis à poignarder
01:12:59quelqu'un. J'ai juste eu le réflexe d'aller intervenir et de neutraliser l'individu.
01:13:03Quand j'ai essayé de le maîtriser, je suis tombé sur mon épaule. Et après, je me
01:13:08suis fait un petit peu mal, mais ça va, rien de grave. Je ne me suis pas posé la question.
01:13:12J'ai entendu la personne crier, la dame aussi. J'ai juste intervenu. Et puis voilà, comme
01:13:17tout citoyen, je pense. Là, la personne est en détresse et moi, je fais juste mon travail.
01:13:21Sur le coup, je ne me sens pas trop la peur. En fait, c'est après qu'on la redescend
01:13:25avec le stress et tout. C'est après, c'est le lendemain. Là, je me sens un peu fatigué,
01:13:29mais je me suis dit que j'ai fait ce que je devais faire. Je pense qu'il y aurait beaucoup
01:13:34de gens qui auraient fait la même chose que moi. Après, peut-être qu'ils auraient un
01:13:37peu, mais moi, je n'ai pas hésité. Comme je dis un peu à tout le monde, j'ai des gens
01:13:40comme ça. Normalement, ils ne devraient même pas être à l'extérieur. Donc, s'il est déjà
01:13:44connu, franchement, il devrait mieux être enfermé dans un établissement où il puisse
01:13:49prendre soin de lui. Pas forcément en prison, mais il doit y avoir des établissements pour
01:13:53ça.
01:13:54Et il est important, Benjamin Camboulif, de souligner l'héroïsme de ce vigile, puisque
01:13:59c'est vrai qu'en France, au fond, ce n'est pas celui qui intervient en général qui est
01:14:03considéré comme un héros, c'est celui qui est tombé. Et c'est vrai. Et hors antenne,
01:14:08vous nous le partagiez, ce sentiment que vous avez vécu. On ne sait pas finalement saluer
01:14:13l'héroïsme de nos concitoyens et notamment des policiers ou des gendarmes. Pas suffisamment
01:14:17en tout cas.
01:14:18C'est ça. C'est-à-dire que pour être retenu comme le héros, il faut être plus celui qui
01:14:25tombe que celui qui fait feu pour sauver la vie de quelqu'un. Là, il y a toute une image,
01:14:29il y a toute une interrogation à apporter. Tout à l'heure, on parlait de réponse pénale.
01:14:33C'est un petit peu pareil. On est dans la culpabilité à vouloir punir, à vouloir
01:14:36sanctionner, à vouloir s'affirmer, à vouloir défendre à nos valeurs à travers à la fois
01:14:40l'action de nos forces de l'ordre, les sanctions fortes, fermes, hiératiques d'une justice
01:14:44qui a perdu un petit peu de son poids. Et tout ça, il faut qu'on arrive à le réinvestir
01:14:48pour affirmer nos valeurs républicaines.
01:14:49Alors bien sûr, il y a beaucoup de questions aussi, Mathioc, concernant cette attaque au
01:14:53couteau parqué national antiterroriste saisie. On a un individu connu pour radicalisation.
01:14:59On est dans une petite commune de France. Là aussi, ça interpelle. Aujourd'hui, le terrorisme
01:15:04islamique peut toucher tout le territoire, tout le monde. Mais que faisait-il ? Finalement,
01:15:10comment a-t-il pu passer à l'acte ? Là aussi, il va falloir qu'il y ait des réponses, bien
01:15:14sûr.
01:15:15On est 10 ans après Charlie Hebdo. Au début janvier, on a justement fait un bilan sur
01:15:20la guerre contre le terrorisme qui a été déclarée par François Hollande au lendemain
01:15:24des attentats du Bataclan le 13 novembre 2015. Et ce que l'on voit, c'est que le terrorisme
01:15:30islamiste a muté entre ce qu'il était en 2015 et ce qu'il est aujourd'hui. En 2015,
01:15:35c'était surtout des djihadistes qui revenaient ou qui étaient formés, notamment en Syrie
01:15:40ou en Irak. On se souvient des frères Kouachi, etc., qui étaient formés là-bas parce que
01:15:45justement, il y avait Daesh au Levant. Et donc, il était possible d'avoir des véritables
01:15:49filières terroristes islamistes qui étaient justement transnationales. Or, aujourd'hui,
01:15:55ce à quoi on assiste, c'est que depuis 2017, alors que la réglementation a été
01:15:59surenchérie contre le terrorisme, et en plus que Daesh a été vaincu en grande partie
01:16:04au Proche-Orient, on a un nouveau terrorisme qui est ce qu'appelle Gilles Kelpel, un djihadisme
01:16:08d'atmosphère qui prospère sur la question de l'antisémitisme résiduel dans notre
01:16:13pays et dans certaines communautés de notre pays, qui prospère également sur des individus
01:16:18qui se radicalisent tout seuls et qui sont beaucoup plus difficiles à appréhender pour
01:16:23les pouvoirs publics, avec un point qui est quand même très central, c'est la question
01:16:27des mineurs. Et on a trop souvent fait preuve d'angélisme à l'égard de mineurs ultra-radicalisés
01:16:35islamistes, alors qu'il y a des mesures toutes simples à faire, par exemple la déchéance
01:16:39de nationalité pour les ressortissants qui sont jugés comme terroristes. Il y a aussi
01:16:46une autre possibilité qui peut être faite, c'est que vous avez énormément de jeunes
01:16:49enfants de terroristes islamistes, notamment qui ont fait le djihad en Syrie à l'époque
01:16:54et qui aujourd'hui ont 13, 14, 15 ans. Et il faut rappeler à nos téléspectateurs
01:16:58que l'année dernière, la quasi-totalité des attentats qui ont été déjoués ont
01:17:02été le fait de mineurs. Tant qu'on ne répond pas à la question des mineurs ultra-radicalisés,
01:17:07on devra toujours s'adapter aux terroristes islamistes, alors que les Français ne peuvent
01:17:11plus vivre avec ça, ne peuvent plus vivre avec les conséquences.
01:17:13L'ancien négociateur principal de l'UGGN, vous allez pouvoir nous éclairer aussi sur
01:17:16ce phénomène entre radicalisation, là on parle aussi d'un profil psychiatrique aussi.
01:17:23Ce qui est intéressant, c'est ce que vous avez dit, c'est qu'ils ont eu un rôle énorme
01:17:27ces djihadistes qui sont revenus super entraînés, qui ont attaqué le Bataclan, Charlie Hebdo,
01:17:33ils ont eu un rôle énorme pour les générations à venir, ils ont donné l'exemple, ça a
01:17:38été des martyrs, et il y a beaucoup de gens qui les ont considérés comme des héros.
01:17:43Et donc ça a motivé certaines personnes de passer à l'acte, et d'ailleurs ils ont
01:17:46lancé un message, c'est que même si vous n'avez pas d'armes, vous prenez un marteau,
01:17:50un tourniquet, vous prenez ce que vous voulez, et vous pouvez être des héros. Donc ces
01:17:54gens, ils ont eu un rôle catastrophique pendant, mais aussi après, et on voit toujours
01:18:00qu'ils ont un rôle, parce qu'ils ont motivé des gens à passer à l'acte avec n'importe
01:18:03quoi.
01:18:04Et nous saluons l'héroïsme de l'agent de sécurité, témoignage exclusif que vous
01:18:07avez pu découvrir sur ces news, témoignage recueilli par l'Orpara, lui est un vrai héros,
01:18:14disons-le, cet après-midi. Le conflit au Moyen-Orient aussi qui s'exporte, qui s'est
01:18:19exporté bien évidemment en France avec toutes les conséquences, on va en parler avec ces
01:18:24très vives réactions après la publication d'un bandeau diffusé à l'antenne de la
01:18:29chaîne d'information France Info. Je ne sais pas si vous l'avez vu, mais énorme
01:18:32problème, puisque la terminologie utilisée par la chaîne publique est celle des terroristes
01:18:36du Hamas. Les 200 prisonniers libérés par Israël sont présentés comme des otages
01:18:40palestiniens. Alors immédiatement, vives critiques qui ont fleuri sur les réseaux
01:18:44sociaux, à commencer, et vous le voyez par la députée Caroline Yaddan, elle annonce
01:18:48d'ailleurs avoir saisi l'Arkom, l'Arkom c'est le gendarme de l'audiovisuel, et elle
01:18:53demande le licenciement du responsable du titre en question. Réaction très peu de
01:18:57temps après du service public, France Info qui présente ses excuses et qui annonce avoir
01:19:01suspendu la personne identifiée comme responsable. Reste bien évidemment, on voit donc le message
01:19:07de France Info, reste que toute la lumière doit être faite, comme l'a exprimé justement
01:19:11sur notre antenne Caroline Yaddan. Écoutez.
01:19:14Sur une chaîne d'information publique, on voit apparaître le terme otage, donc c'est
01:19:22un choc. Alors j'ai reçu énormément de messages qui s'offusquaient à juste titre
01:19:30de cette désinformation, parce qu'il s'agit d'une désinformation, c'est ça qui pose
01:19:36problème, il s'agit d'un mensonge, il s'agit d'une manipulation de l'opinion
01:19:41publique, qui entraîne en fait une banalisation des crimes du Hamas, puisqu'on met sur un
01:19:48même plan les otages et ces condamnés palestiniens, et donc on contribue en quelque sorte à
01:19:54diffuser le narratif du Hamas, qui serait des romantiques résistants.
01:20:01Alors c'est vrai François Coquelapsus, révélateur Action Volontaire, la question doit être
01:20:05éclaircie, puisque nous le savons, le service public a été beaucoup critiqué pour être
01:20:11une officine d'extrême gauche, donc si la question se pose, si nous ne nous disons pas
01:20:16que c'est une erreur, si la question se pose vraiment, parce qu'on sait aussi qu'au
01:20:21sein du service public, et c'est un problème en France, il y a des gens d'extrême gauche
01:20:26et proches aussi des positions du Hamas, c'est aussi ça ce que révèle cette affaire François.
01:20:30Je ne sais pas si ça révèle ça, je crois qu'il faut prendre acte du fait que la rédaction
01:20:36de France Télévisions a réagi rapidement, et il y avait effectivement une question qui
01:20:41se posait, est-ce que c'est une ligne éditoriale, ou est-ce que c'est un acte isolé de quelqu'un
01:20:46qui a donné une pensée personnelle, a traduit une pensée personnelle, ou peut-être, sait-on
01:20:53jamais, c'est trompé.
01:20:54La réaction, très honnêtement, rapide, je le redis, et assez quand même carrée de
01:20:59la part du service de France Info, donne à voir que globalement on n'est pas sur une
01:21:06ligne de stratégie.
01:21:07L'hypothèse effectivement d'une erreur est à mettre sur la table, et vous avez raison
01:21:09puisque France Info a immédiatement s'est excusé, néanmoins la problématique elle
01:21:13est aussi ailleurs, Kévin Bosbet, c'est que dans les réactions que nous avons pu
01:21:16lire après la diffusion de ce bandeau, c'est peut-être là le plus problématique, ce
01:21:21sont les tweets des députés dans les rangs de la France Insoumise, on va peut-être voir
01:21:25le tweet de Rima Hassan, suivi de celui d'Hercilia Soudé, sous pression du lobby pro-israélien
01:21:31en France, on licencie, on censure le titre en question, libération d'otages palestiniens.
01:21:37Voilà ce que dit Rima Hassan, la députée Hercilia Soudé qui dit merci, et Hercilia
01:21:43Soudé qui accuse d'ailleurs la chaîne, dans un autre tweet, d'empêcher les journalistes
01:21:47de faire leur travail, voilà, honte à vous France Info d'empêcher vos journalistes
01:21:51de faire leur travail, vous céder à la pression de Maya Dan, n'êtes-vous pas censés exercer
01:21:55un contre-pouvoir ? C'est-à-dire que voilà, en fait, ces députés LFI, pour eux, effectivement,
01:22:01ce que nous comprenons, c'est que les prisonniers parmi eux, d'ailleurs des terroristes du
01:22:07Hamas, sont des otages, c'est ça aussi que ça dit.
01:22:10C'est immonde, c'est profondément immonde parce que les prisonniers qui ont été libérés
01:22:16par Israël sont des terroristes qui ont majoritairement du sang sur les mains, et moi je ne suis pas
01:22:21d'accord avec François Koch, je pense que ça révèle autre chose, un antrisme islamo-gauchiste
01:22:27et un antrisme woke au sein du service public de l'audiovisuel et au sein du service public
01:22:31de la radio, et c'est inadmissible quand on sait que, notamment, tout cela est financé
01:22:36par l'impôt des Français, et vous voyez bien, on a affaire ici à des journalistes
01:22:39militants puisque vous avez évidemment les étendards de la France Insoumise qui s'empressent
01:22:45de valider un choix qui est éditorial, après il faut qu'il y ait une enquête, est-ce
01:22:49que ce choix c'est le fait d'une personne ou pas ? Mais quand même, j'ose espérer
01:22:54qu'une chaîne comme celle-ci a plusieurs niveaux de validation avant qu'une telle
01:22:59phrase arrive quand même à l'antenne, ça pose quand même la question de la privatisation
01:23:04également du service public, parce que moi je suis désolé, le service public est là
01:23:08pour donner une information qui est juste, une information qui est vérifiée et pas sombrée
01:23:13dans cette forme de militantisme, mais on le voit dans beaucoup de médias, quand vous
01:23:16prenez Le Monde par exemple, mais c'est vraiment, c'est un torchon anti-israélien, je suis
01:23:23désolé, à l'époque Le Monde était de qualité, il y a encore des articles de grande
01:23:26qualité dans Le Monde, mais sur la question israélienne, c'est à se taper la tête
01:23:31contre un mur, donc vous voyez bien que cet antrisme que l'on voit là est en train de
01:23:35pénétrer au sein...
01:23:36C'est pour ça que la question se pose, et on sait que Michel Onfray qui vient régulièrement,
01:23:41son émission est interdite de service public notamment, et Gilles-William Golnadel que
01:23:44vous retrouvez dans un instant avec Julien Dray, c'est la même chose, donc effectivement
01:23:49voilà pourquoi aujourd'hui cette information provoque la colère.
01:23:53Et que va faire l'Arkom Olivier ? Parce que pour certaines chaînes, l'Arkom est prolixe,
01:23:58là j'aimerais bien qu'elle le soit autant, notamment pour cette affaire.
01:24:01Vous sous-estimez la médiocrité journalistique quand même, et je crois que vous sous-estimez
01:24:05la réaction qui est celle de la direction de...
01:24:07Si mes impôts servent en effet à financer des journalistes médiocres, je préfère
01:24:11garder mon argent, qu'on privatise ces chaînes et qu'on passe à autre chose.
01:24:14Et voilà, c'est dit de la part de Kevin Bossuet, continuons à parler de Rima Hassan si vous
01:24:18le voulez bien, puisque sa place au Parlement européen pose question, alors avec ses prises
01:24:24de position à rebours des valeurs françaises, je vous le rappelle Rima Hassan qui a voté
01:24:27contre une résolution au Parlement européen demandant la libération de Boilem Sansal,
01:24:33d'ailleurs tous les députés LFI ont voté contre ou se sont abstenus, et bien dans ce
01:24:38contexte-là c'est très clair pour Bernard-Henri Lévy, le philosophe était l'invité ce
01:24:42matin du grand rendez-vous CNews Europe 1 de JDD, et pour lui Rima Hassan n'a pas sa
01:24:47place au Parlement européen, on l'écoute.
01:24:50Rima Hassan ne mérite pas sa place, elle ne la méritait déjà pas d'ailleurs, mais
01:24:56avoir refusé de voter pour la libération de Boilem Sansal, d'ailleurs vous savez sur
01:25:00quel argument, argument extraordinaire, il n'est français que depuis quelques mois,
01:25:06c'est ça qu'a dit Mme Hassan, français de papier, retrouver l'argument des français
01:25:11de papier chez Mme Hassan ne manque pas de sel, donc ça c'est indigne, avoir, ne pas
01:25:22s'être associé au soulagement collectif, à la libération des otages est indigne,
01:25:28et ainsi de suite, demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah est indigne.
01:25:31Vous n'avez pas fini votre phrase, elle n'a pas sa place où, même au Parlement ?
01:25:34Au Parlement, bien bien sûr, elle déshonore le Parlement.
01:25:39Alors Mathieu Hocq, c'est factuel, Rima Hassan, elle ne porte pas l'âme française en votant
01:25:45contre cette résolution pour Boilem Sansal, on peut le rappeler, les députés européens
01:25:49représentent les citoyens de l'Union, ils sont élus au suffrage universel direct depuis
01:25:541979, en France depuis 2004, ils sont élus dans les 8 circonscriptions régionales pour
01:25:59être plus proches des électeurs, voilà l'effet, mais cette posture de Rima Hassan
01:26:04et d'Elefi, elle est donc inquiétante, je ne sais pas si elle a sa place ou pas au Parlement
01:26:08européen, en tout cas, elle représente des électeurs qui pensent comme elle, et qui
01:26:13ont voté en nombre comme elle, des électeurs du territoire français.
01:26:16Exactement, vous avez tout à fait raison, en fait la question qui est posée pour Rima
01:26:20Hassan, est-ce qu'elle a sa place au Parlement européen, elle a été élue pour ça et
01:26:24la démocratie c'est de respecter le vote des électeurs, elle a été élue certes pas
01:26:27sur son nom, elle a été élue sur ce qu'on appelle un scrutin de liste, les européennes
01:26:31c'est un scrutin de liste, sur une liste qui est portée par la France Insoumise, qui
01:26:33a fait le score, Manon Aubry, qui a fait le score que l'on connaît, et donc à ce titre-là
01:26:37elle est effectivement légitime à être au Parlement européen, moi je ne le contesterais
01:26:40pas en tout cas.
01:26:41Par contre, ce que l'on peut poser comme question, c'est que Rima Hassan, sur toutes ses prises
01:26:45de position, et notamment les plus récentes, lorsqu'elle défend à ce point-là le régime
01:26:51algérien, si elle était ressortissante algérienne, je pense qu'au vu du code pénal
01:26:58algérien, elle serait quasiment déchue de nationalité, parce qu'elle pourrait être
01:27:03légitimement, du point de vue du code algérien qu'elle défend tant que ça, elle serait qualifiée
01:27:08d'ennemi de l'inter parce qu'il faut savoir que l'Algérie, ce n'est pas la France, ce
01:27:11n'est pas un pays européen, c'est une dictature, et à ce titre-là défendre à ce point-là
01:27:15me semble-t-il être dangereux.
01:27:16Vous avez tout à fait raison Mathieu Hoque, parce que François Hoque, la question qui
01:27:19se pose c'est pour qui Rima Hassan roule-t-elle ? Ce n'est pas la première fois qu'il y
01:27:24a des interrogations sur ses intentions, et là visiblement c'est très clair, dans
01:27:28ce cas précis elle roule pour le gouvernement algérien, et François-Xavier Bellamy racontait
01:27:32que des diplomates sont allés faire du lobbying dans les couloirs du Parlement européen justement
01:27:37pour avancer leurs argumentaires, argumentaires repris tels quels par Rima Hassan, donc c'est
01:27:41ça qui est particulièrement gênant et inquiétant.
01:27:44D'abord, permettez-moi de le dire, les propos de Bernard Lévy sont profondément choquants.
01:27:48Vous parliez des gens qui respectent les valeurs de la République, de fait M. Bernard-Henri
01:27:52Lévy a des problèmes avec ceci quand il remet en cause le suffrage universel et la
01:27:57souveraineté populaire qui envoient Mme Hassan à Strasbourg.
01:28:01Une fois que ceci est dit, les propos de Mme Hassan et notamment ses justifications sont
01:28:06extrêmement choquants.
01:28:08Quand elle crée des Français de première zone et de seconde zone, quand elle parle
01:28:11de l'acquisition récente de la nationalité par problèmes d'ensemble, c'est extrêmement
01:28:17choquant et ça rompt y compris avec le logiciel qui est celui théoriquement, en tout cas
01:28:22qui est censé être le logiciel républicain de la France insoumise.
01:28:26Pour répondre à la fin de votre interrogation, Mme Hassan n'est pas arrivée sur cette liste
01:28:32par hasard, elle y a été mise à dessein parce que la ligne stratégique qui était
01:28:35portée par la France insoumise à l'occasion des élections européennes était celle de
01:28:41faire du conflit en Israël et à Gaza, la ligne stratégique.
01:28:46Elle a été mise en avant comme telle par Jean-Luc Mélenchon.
01:28:49Les Français ont donné au score qui est-ce qu'il est à cette liste.
01:28:52Nous ne nous étonnons pas de voir les dégâts qui sont aujourd'hui infligés jusqu'à
01:28:55la hémicycle de Strasbourg.
01:28:56Le débat est lancé, on arrive au terme.
01:28:57Je veux bien, Kévin, vous donner la parole.
01:28:5810 secondes.
01:28:59Non mais déjà apporter mon soutien à Bernard-Henri Lévy qui pose des bonnes questions
01:29:04mais je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit.
01:29:05Qui rend avec les principes de la République, ce n'est pas rien.
01:29:06La vérité, quand ce n'est pas vrai que c'est un vrai républicain, c'est quelqu'un d'y avait l'air.
01:29:09Résumé, Rima Hassan a deux amours, l'Algérie et le peuple palestinien et elle a deux phobies,
01:29:19la France et Israël.
01:29:23Et c'est avec ces mots que nous concluons cette émission.
01:29:25Un grand merci à tous les cinq.
01:29:26Merci d'avoir décrypté, analysé l'actualité avec un peu de débat pour conclure.
01:29:32N'oubliez pas, toute l'actualité sur votre téléphone, c'est sur CNews, le QR code
01:29:36qui s'affiche actuellement à l'antenne.
01:29:38Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission, à toutes les
01:29:41équipes techniques.
01:29:42Et tout de suite, c'est votre rendez-vous du dimanche soir, le face-à-face Gilles-Louis-Lyam-Golnadel
01:29:47face à Julien Drey orchestré par Eliott Deval.
01:29:49Je vous retrouve à 22h, 100% politique.
01:29:51Excellente soirée sur CNews, bien sûr.