Quatre soldates Israéliennes ont été libérées par le Hamas ce samedi 25 janvier dans le cadre de la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu entre le mouvement islamiste et l'État hébreu. Israël confirme de son côté avoir libéré 200 détenus palestiniens. L'état hébreu demande notamment la libération d'Arbel Yehud et de Shiri Bibas avec ses deux enfants.
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00:00Effectivement, c'est un hélicoptère qui vient de se poser avec beaucoup, beaucoup de monde autour.
00:04Je pense que vous le voyez sur ces images de ce point haut.
00:06Beaucoup de drapeaux israéliens, beaucoup d'applaudissements.
00:09On ne sait pas exactement s'il y a un seul hélicoptère ou si d'autres vont arriver.
00:13On n'est pas tenu au courant, évidemment, minute par minute.
00:15Mais on peut imaginer que soit cet hélicoptère, il y avait les quatre jeunes filles à bord,
00:20soit il va y avoir un autre hélicoptère avec les autres jeunes filles à bord.
00:23Mais on sait qu'elles vont devenir les quatre être soignées dans cet hôpital du nord de la ville.
00:28D'ailleurs, je me tourne et je vois qu'il y en a un autre qui est en train d'arriver en ce moment même.
00:32Je l'ai compris avec la clameur en bas des Israéliens qui se mettent à applaudir beaucoup plus fort.
00:37Vous commencez à entendre les pales qui arrivent autour.
00:39C'est un deuxième hélicoptère avec probablement donc au point une des otages à l'intérieur
00:44qui va venir se poser à cet héliport pour être prise en charge ensuite à cet hôpital de Pekatikva
00:50dans le nord de Tel Aviv.
00:51C'est là où il y a une prise en charge qui va être très spécifique.
00:54Ils vulent être dans cet hôpital qui va leur être réservé avec des chambres spécifiques qu'on n'a plus visitées.
00:59Ce sont des chambres avec plusieurs lits dans une seule chambre.
01:01Si jamais ces otages ne veulent pas dormir toutes seules,
01:04elles vont être prises en charge par une équipe médicale.
01:06Il va y avoir également une évaluation psychologique de leur état
01:09et elles pourront voir plusieurs membres de leur famille.
01:12Juste là, elles n'ont vu que les très proches à la base de Réim
01:15et ces hélicoptères qui sont en train de passer au-dessus de nous,
01:19qui sont en train de les ramener de la base militaire de Réim en Israël
01:25pour rejoindre la région de Tel Aviv.
01:28Je pense que vous n'entendez plus beaucoup parce que l'hélicoptère est en train d'arriver.
01:32Alors Clémence, on vous entend, on vous entend très bien.
01:34Et en plus, on a l'image en direct, évidemment, de cet hélicoptère,
01:38ce deuxième hélicoptère dont on ignore, on va savoir dans un instant,
01:41s'il transporte celle qu'on pourra désormais bientôt appeler ex-otage.
01:46Ce qui est frappant également dans les images, c'est qu'on voit cette foule qui est réunie.
01:49Vous êtes sur place depuis, vous êtes allé sur place très tôt.
01:53Je sais pas si vous êtes en train de parler, mais là, avec le bruit de l'hélicoptère,
01:56je ne vous entends pas exactement, mais vous voyez, il est passé tout près.
01:59Il est en train de se poser à l'hélicoptère.
02:01Vous imaginez l'émotion qu'il donne à l'intérieur.
02:04Il y a toutes les équipes médicales qui les attendent.
02:07Il passe tellement près, les gens, vous voyez qu'il y a des drapeaux israéliens
02:09qui sont en train de s'envoler à l'heure où on se parle.
02:11Il y a beaucoup, beaucoup de monde qui est là, qui devrait se poser.
02:15Et ensuite, ces otages, ces quatre soldats israéliens,
02:18devraient être emmenés via des navettes à l'hôpital, qui est juste à côté.
02:22Mais pour les préserver, pour préserver leur image,
02:25elles vont être emmenées par des navettes jusqu'à ces chambres.
02:29Il y a 500 mètres environ.
02:31De ce deuxième hélicoptère qui s'est posé, on va pouvoir essayer de voir qui en sort.
02:35On peut imaginer que pour ces otages qui ont été privés de liberté
02:39pendant plus de 470 jours, elles vont découvrir que tout un pays était derrière elles.
02:45En attendant cette libération, bien sûr, il reste encore d'autres otages.
02:47Ce sont des chaînes qui devraient se reproduire dans les semaines à venir.
02:51Mais vous voyez ce deuxième hélicoptère qui se pose ici,
02:53en ce moment, à l'hôpital des Petatissas, dans le nord de Tel Aviv.
02:56– On suit, on vous entend parfaitement Clémence.
02:58Merci également de nous faire vivre ces images.
02:59On suit, on voit parfaitement ce qui est en train de se passer
03:02dans la banlieue de Tel Aviv.
03:04Et à l'instant, Israël confirme avoir libéré 200 détenus palestiniens.
03:09L'information est relayée par nos confrères de l'AFP.
03:11Ces images, Clémence, si vous m'entendez, qui sont extrêmement tendues,
03:14vous vous êtes rendue à de nombreuses reprises.
03:17Et on voit bien que cette question des otages est un véritable traumatisme
03:20pour la population israélienne.
03:22C'est, à la fin, un traumatisme, mais aussi un déchirement sur ce qu'il faut faire
03:25ou ce qu'il ne faut pas faire pour obtenir une libération.
03:28– Et puis ça a été aussi une fracture dans la société israélienne, il faut le dire.
03:31Parce que la grande majorité des Israéliens,
03:34bien sûr, ont fait ce qu'on appelle un deal, un accord,
03:36pour trouver tous les otages qui sont restés dans la zone de Gaza.
03:39Mais il y avait aussi une partie des Israéliens,
03:42conscients que tout le monde, parfois, c'est religieux, à Jérusalem,
03:45qui, eux, ne voulaient pas s'empêcher de se remporter le prix
03:49parce que ce serait redonner une chance au Hamas de se renforcer.
03:52Voilà aussi une ligne de fracture qu'il faut prendre en compte,
03:55même si on l'a vu, notamment à Tel Aviv,
03:56des manifestations monstres pour réclamer un accord avec ces otages.
04:00Là, pour l'instant, 33 otages devraient être libérés dans cette première phase.
04:05On en a eu 3 la semaine dernière, 4 aujourd'hui, en ce moment.
04:09Je vous rappelle, malheureusement,
04:10que ce ne sera peut-être pas tout le temps aussi joyeux
04:12parmi ces 33 otages qui doivent être libérés.
04:15On ne sait pas combien sont vivants, sont morts.
04:17Ailleurs, le Hamas doit publier, aujourd'hui,
04:19une liste de l'état de santé de ces otages encore à libérer.
04:23Donc, on est toujours là, dans l'attente.
04:24Et puis, comme rien n'est simple dans ce deal, dans cet accord,
04:28je vous rappelle qu'il y a encore 2 femmes civiles
04:31qui sont encore otages dans la zone de Gaza.
04:33Chérie Libas, dont l'armée israélienne a rappelé ce matin
04:35qu'elle n'était pas très optimiste sur le fait qu'elle soit encore vivante.
04:40Et puis, une dernière femme civile qui aurait dû être,
04:43selon Israël, libérée aujourd'hui, qui ne l'est pas,
04:45et qui, devant ses biens, retarde le retrait des troupes israéliennes.
04:50Vous entendez ce bruit de clameurs qui sont autour de ces hélicoptères.
04:53Il y a beaucoup, beaucoup de monde qui est venu pour la fin de Shabbat
04:56pour venir applaudir ces otages qui sont, ça y est,
04:58de retour sur le sol de l'armée israélienne.
05:00Et on voit, avec les images de Tom Beck également,
05:03ces officiels de l'armée israélienne qui sont à quelques mètres désormais
05:06de ces hélicoptères, dont on ignore si un tireur se trouve.
05:09Mais c'est désormais probable, puisqu'il y a également
05:12un représentant, visiblement, du monde de la santé.
05:14On sait que ces 4, désormais ex-otages, vont être examinés, écoutés,
05:19même s'il y a une procédure qui est assez longue
05:21et qu'on ne va pas forcément les mettre à l'isolement tout de suite
05:24après ce qu'elles ont vécu.
05:26– D'ailleurs, si je me permets, Ronald, je suis en train de voir aussi,
05:29en même temps que vous, vous voyez là ces palissades
05:31qui sont en train d'être installées par des soldats,
05:34par des membres de l'armée israélienne,
05:35notamment par du personnel médical, c'est pour préserver leur intimité.
05:38En fait, elles vont sortir évidemment de ce côté-ci.
05:40On ne va pas les voir, on ne va pas avoir d'image d'elles
05:43parce qu'elles vont rentrer, elles vont passer derrière ces palissades.
05:45Ensuite, elles vont prendre des navettes pour rejoindre l'hôpital
05:49qui est juste à côté, il y a 500 mètres, mais justement,
05:52pour qu'elles puissent partir dans cet hôpital sans être exposées.
05:55Eh bien voilà, c'est le procédé qui est en train de se mettre en place
05:58sous nos yeux.
05:59– On voyait effectivement à l'issue du premier accord,
06:02c'est en novembre 2003 également, il y avait ces couloirs
06:04qui étaient faits pour protéger, ces couloirs artificiels
06:06qui étaient pour protéger du regard extérieur évidemment,
06:09celles et ceux qui avaient été libérés.
06:13Clémence, on parlait du traumatisme et également de la division
06:17de la société israélienne, qu'est-ce que vous disent les Israéliens,
06:21les Israéliens de la rue, hors militaire, hors politique,
06:24qu'est-ce qu'ils vous disent quand ils vivent ces images,
06:26quand ils retrouvent plusieurs délégeurs, alors qu'ils savent
06:30qu'il y a encore des otages aux mains du Hamas dans la bande de Gaddaf,
06:33dont on ignore d'ailleurs s'ils sont vivants ou morts ?
06:35– D'ailleurs, les images de la semaine dernière,
06:38de ces trois premiers otages qui ont été libérés,
06:41ont fait énormément de bien à la société israélienne,
06:43parce qu'on sait, je rappelle qu'au début de cet accord,
06:46on ne savait pas dans quel État allaient sortir les otages.
06:48Et ces images de jeunes filles souriantes, malgré tout,
06:51qui pouvaient marcher, eh bien ça a fait énormément de bien
06:54à la société israélienne, qui a commencé à y croire,
06:57pour ces derniers otages, même si ce n'est pas encore terminé,
06:59en disant que ça y est, il y a eu trois jeunes filles la semaine dernière,
07:02quatre jeunes filles aujourd'hui, qui arrivent vivantes en Israël,
07:06et c'est donc peut-être qu'il est encore possible de sauver des vies,
07:08et ça, ça n'a pas pris, évidemment, ça redonne de l'espoir,
07:11même si, bien sûr, ça fait un an et demi que c'est les montagnes russes,
07:14que ces accords se font, qu'ils se défontent,
07:16et finalement ça ne marche pas.
07:17Donc il y avait beaucoup de prudence au début,
07:19quand cet accord a été signé,
07:21ça a été reçu, notamment en place des otages,
07:23pas forcément avec de grandes effusions de voix,
07:25il y avait beaucoup de prudence,
07:26en disant que c'est une bonne nouvelle,
07:27mais voyons ce qu'il en est dans les faits.
07:29On voit que pour ces deux premières semaines,
07:31ce n'est pas parfait, mais il y a des jeunes femmes
07:32qui rentrent vivantes en Israël, qui vont être prises en charge.
07:35Évidemment, on ne sait rien encore de leurs conditions de détention,
07:39mais en tout cas, elles arrivent ici,
07:41et vous voyez, là, il y a beaucoup, beaucoup de monde
07:43qui vient à la fin de Shabbat, pour les samedis aujourd'hui,
07:47se réunir avec des drapeaux israéliens
07:49et applaudir cet hélicoptère qui arrive.
07:52– Et une image, alors Clément, je ne sais pas précisément
07:54où vous situez, quel est votre angle de vision,
07:55mais cette image qu'on vient d'apercevoir en direct,
07:57c'est une main tendue qui saluait la foule
08:00et qui sortait de cet hélicoptère.
08:02On peut imaginer, évidemment, qu'il s'agit
08:03d'une de ces quatre jeunes femmes, Patrick Martingenier.
08:07On parle de quatre, on attendait à ce qu'il y ait une civile,
08:10là, on parle de quatre jeunes militaires,
08:12quatre soldats de 19 et 20 ans qui sont libérés,
08:15remis à Israël, en échange de la libération
08:17de ces prisonniers palestiniens.
08:19– Oui, tout à fait, il y avait quatre civils la semaine dernière,
08:22quatre militaires cette fois-ci,
08:24qui représentent une valeur très importante
08:26comme chacun des citoyens israéliens, bien évidemment,
08:29mais qui a incité le Hamas à mettre des enchères très très hauts.
08:33Donc des militaires qui représentent la sécurité d'Israël
08:36et qui représentent un risque supplémentaire
08:39d'une atteinte à leur vie puisque ce sont des soldats
08:41qui défendent l'État d'Israël.
08:43Donc il y avait une vraie inquiétude à leur égard
08:45et il est vrai qu'il reste encore Arbel Yehoud
08:48qui est une civile dont on avait annoncé
08:50la libération ce week-end, le Hamas a priori ne l'a pas fait,
08:54mais selon ce que dit le Hamas, si on peut le croire,
08:57cette libération devrait intervenir dès la semaine prochaine.
09:00Donc c'est vrai que ce sont des soldats,
09:01on voit effectivement, vous l'avez dit,
09:04on veut protéger leur intimité, c'est normal
09:06parce que comme tous les otages depuis le 7 octobre 2023,
09:10ce sont des femmes libérées prioritairement
09:12mais qui ont subi véritablement un stress traumatique considérable.
09:16– Et ça contraste d'ailleurs avec les images qu'on a vues plus tôt
09:18où ces 4 jeunes femmes étaient exhibées, montées en tribune,
09:22entourées, encadrées par les membres de ce mouvement terroriste Hamas
09:29et avec une foule d'habitants de Galatie,
09:31ça contraste et évidemment on veut les préserver
09:35après ce qu'elles ont vécu et la mise en scène qui leur a été imposée,
09:37c'est un peu l'idée, on entend les cris dont nous parlait Clément,
09:40c'est dans ce véhicule, les 4 ex-otages désormais on peut le dire,
09:45elles n'ont pas encore retrouvé leur famille
09:46mais c'est désormais imminent, transférés de la bande de Gaza,
09:50via Gaza City, hôpital militaire de Réim grâce à la Croix-Rouge,
09:53hélicoptères et donc pétate qui va au nord de Tel Aviv.
09:58On est dans quelque chose qui, ce sont des scènes qui sont appelées
10:01à se reproduire désormais si cet accord est respecté ?
10:04– Oui je pense, alors des deux côtés il y a des scènes de liesse,
10:07on l'a vu à Gaza, également il y a une sorte d'instrumentalisation des otages
10:11avec des militants et des terroristes du Hamas en uniforme
10:15avec leurs véhicules, avec leurs armes et puis même des confettis,
10:20à Gaza on a vu des confettis voler, donc il fait taider leur côté
10:24et naturellement il y a du côté israélien une immense joie,
10:28une grande émotion lorsqu'on revoit ici à Petah Atikva,
10:33l'émotion de cette population, plusieurs centaines,
10:36voire des milliers de personnes qui sont là pour accueillir les ex-otages,
10:40néanmoins il faut faire très attention car il faut protéger l'intimité
10:44de ces ex-otages, elles sont là d'abord pour avoir un bilan médical,
10:47pour voir si tout va bien en termes de santé
10:49et pour retrouver ensuite le plus rapidement possible leur famille,
10:53donc l'objectif c'est d'abord une réunification familiale
10:56mais ça doit leur faire véritablement chaud au cœur
10:59de voir qu'ils sont accueillis par cette liesse populaire.
11:01– Pendant que vous parliez Patrick, on avait cette double image
11:05avec celle de cet hélicoptère à Petah Atikva près de Tel Aviv
11:09et le retour des quatre ex-otages israéliens
11:12et puis de l'autre côté on avait cette image,
11:13elle est plus difficile à sourcer,
11:15la voici, c'était en direct il y a quelques instants,
11:17ce sont dans les territoires palestiniens,
11:19à priori, image en direct, à priori,
11:22mais je n'ai pas la certitude donc je prends la précaution,
11:23sans doute Ramallah en Cisjordanie,
11:25où toute ou partie des 200 prisonniers palestiniens
11:30sont libérés et retrouvent leur famille,
11:32là aussi avec des scènes de joie un peu moins encadrées
11:35mais des scènes de joie évidemment de la population
11:39et des proches de ces prisonniers palestiniens.
11:41Oui, il y a une sorte de signification politique à cela,
11:45des proches qui reviennent d'avoir été prisonniers,
11:47des peines de prison pour certaines d'entre eux très importantes,
11:51pour des crimes notamment, pour des attentats contre Israël,
11:54pour des messages haineux contre l'état d'Israël,
11:56en tout cas c'étaient des prisonniers
11:58et effectivement il y a des retours quand on voit,
12:01il y a des scènes qui sont des scènes d'accueil,
12:04un peu moins joyeux on va dire,
12:06mais lorsqu'on regarde tous ces drapeaux,
12:08il y a aussi des messages très clairement politiques,
12:10on voit des drapeaux palestiniens et bien sûr que le message c'est de dire
12:13nous voulons continuer le combat pour la libération de la Palestine,
12:17la création d'un état palestinien,
12:19donc on voit bien qu'il y a là effectivement un message politique,
12:22des gens qui ont tendance à dire
12:23nous n'avons pas perdu, c'est quand même nous qui avons gagné dans cet échange.
12:27C'est aussi d'ailleurs le sens des images un peu plus tôt
12:29qui sur le coup étaient beaucoup moins lièses, populaires et retrouvailles,
12:33qui étaient totalement organisées en forme de mise en scène,
12:35dont on peut d'ailleurs voir le cynisme par le Hamas,
12:39avec des véhicules flambant neufs,
12:41on fait monter les membres de la Croix-Rouge à la tribune,
12:44on va faire signer des papiers prouvant qu'ils ont récupéré les otages,
12:48puis on fait monter ses ex-otages,
12:51il y a quand même cette espèce de discours médiatique,
12:56de communication, de propagande,
12:57je vois votre analyse sur le Hamas,
13:00n'a pas totalement disparu de la bande de Gaza presque un an et demi après.
13:04C'est un exercice de pure propagande, de communication,
13:09on libère des otages,
13:10mais on veut montrer que nous sommes toujours présents,
13:12nous n'avons pas été éliminés,
13:14car naturellement Israël a dit que les porte-paroles de l'armée israélienne
13:19qu'ils avaient éliminées décapitaient la direction notamment militaire du Hamas,
13:23on avait vu des scènes d'assassinats très médiatisées,
13:27donc on est dans un monde où effectivement il faut tout médiatiser,
13:31une ère de communication également pour les terroristes,
13:35et ce qui est très étonnant c'est qu'ils nous montrent effectivement
13:38qu'ils ont encore les moyens,
13:39ils ont mis le paquet si j'ose dire,
13:40avec des véhicules flambant neuf,
13:42avec des uniformes verts tout propres,
13:45des bandeaux, des drapeaux palestiniens ou de Hamas naturellement,
13:50et donc ils veulent montrer qu'ils ont encore les moyens,
13:52ce qui montre bien qu'ils continuent à avoir de l'argent de certains pays arabes,
13:55mais aussi de l'argent détourné, on le savait,
13:58de l'aide humanitaire internationale,
14:00ils ont détourné de l'argent,
14:01et donc ils veulent montrer qu'ils ne sont pas décapités,
14:03qu'ils vont continuer leur action,
14:05mais néanmoins cela ne saurait cacher un affaiblissement considérable
14:10de ce mouvement terroriste.
14:11– Je vous confirme donc ce que je pressentais il y a quelques instants,
14:14à savoir que les images sur la droite de votre écran
14:16proviennent bien de Ramallah, donc en Cisjordanie,
14:19avec ce grand bus blanc qui est situé,
14:22que vous apercevez en arrière fond,
14:25un bus blanc venu notamment de la prison Dhofer en Cisjordanie,
14:29où de nombreux prisonniers palestiniens étaient détenus,
14:32donc 200 qui ont quitté, on les voit avec leur tenue,
14:35visiblement, je ne sais pas si c'est leur tenue de détention,
14:37mais en tout cas cette tenue grise qui ressemble à un survêtement,
14:40et qui, ils sont portés sur les épaules de leurs proches,
14:44ils le retrouvent évidemment, pour certains en tout cas, leur famille.
14:49Quelle est la suite, si tout se passe bien,
14:51quelle est la suite de la mise en place,
14:54de la mise en application de ce CCFE ?
14:56– La suite c'est à l'issue d'une période d'à peu près un mois,
15:00environ une quarantaine de jours,
15:01c'est la poursuite de la libération des otages.
15:05On sait qu'en dernier lieu, à l'issue de cette première étape,
15:08normalement on doit aussi, hélas je vais dire,
15:11non pas libérer mais rapatrier des corps,
15:13puisque c'est toujours entre 3 et 4 otages israéliens
15:16qui sont libérés toutes les semaines.
15:18Et à l'issue de cette période, on doit libérer ou restituer 14 otages,
15:24dont on ne sait pas s'ils sont vivants ou morts,
15:26mais sans doute morts si c'est une quinzaine en fin de première étape,
15:31et il y a aussi des accords politiques,
15:33puisqu'il est censé y avoir un retrait des troupes israéliennes
15:38du nord de Gaza, la bande de Netzarim,
15:42mais également la bande en bas du sud de la bande de Gaza,
15:47à côté de l'Égypte, pour effectivement…
15:50– Avec son couloir de Philadelphie.
15:51– Le couloir de Philadelphie, pour donc évacuer ces troupes
15:56et restituer en quelque sorte ce territoire,
16:00on va dire, au ramas, malheureusement, puisqu'il n'a pas disparu,
16:03c'est lui qui continue à le gérer, et à l'issue de cela,
16:06commencer des négociations politiques en vue à terme,
16:09lorsque la totalité des otages seront libérés,
16:13pour voir s'il est possible comment administrer Gaza,
16:16et on sait là que l'autorité palestinienne
16:18souhaiterait avoir un rôle dans l'administration Gaza post-Gaza.
16:22– Mais c'est la question que j'allais vous poser, Patrick Martin-Lenier,
16:25parce que nous sommes à Ramallah, en Cisjordanie,
16:27c'est là qu'est installée l'autorité palestinienne,
16:29le FATA de Mahmoud Abbas, où est Mahmoud Abbas ?
16:31On ne l'entend pas, il y a eu des prises de distance très mesurées
16:34il y a quelques jours, du FATA face au ramas,
16:38disant que ce qui s'était passé cet octobre
16:39ne servait pas à la cause des Palestiniens,
16:40je résume l'insultance mais c'était vraiment la tonalité,
16:43mais où est Mahmoud Abbas, où est le FATA ?
16:45C'est-à-dire qu'ils ne représentent plus rien ou qu'ils ont laissé la main ?
16:48– Oui, je crois que l'autorité palestinienne est quand même très affaiblie,
16:53Mahmoud Abbas, ce n'est pas une question d'âge,
16:55mais il a, je crois, plus de 87 ans,
16:57c'est quelqu'un qui n'est plus dans l'actualité,
17:01quelqu'un qui n'a plus de pouvoir politique,
17:03l'autorité palestinienne est considérablement affaiblie,
17:06vous savez que ça fait pratiquement une quinzaine d'années
17:07qu'il n'y a pas eu d'élection au Conseil national palestinien,
17:11et donc voilà, on a l'impression que c'est une négociation exclusive
17:15entre le ramas et Israël,
17:17et que naturellement l'autorité palestinienne et Mahmoud Abbas
17:20passent pour pertes et profits,
17:22et peut-être attend-il son heure,
17:24parce qu'il a quand même reçu le soutien d'un certain nombre de dirigeants,
17:28estimant notamment à la France que l'autorité palestinienne
17:30devait avoir un rôle dans l'après-guerre à Gaza,
17:34mais c'est vrai qu'aujourd'hui cette autorité est très affaiblie,
17:37elle est corrompue aussi,
17:39donc elle continue à recevoir également de l'argent de l'Union européenne,
17:43donc il y a un vrai défi politique,
17:44est-ce que cette autorité est affaiblie ?
17:46Est-ce que Mahmoud Abbas, c'est la question qu'on doit poser,
17:49ne devrait pas laisser la place pour, on va dire,
17:52des jeunes dirigeants qui seraient peut-être plus pragmatiques ?