• il y a 2 mois
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 24/01/2025.

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:16C'est l'équipe du soir, bonsoir !
00:18Le Diable Rouge s'appelle Rony Garcia, nommé sélectionneur de la Belgique,
00:23c'était officieux, c'est désormais officiel, débat sur Rony Garcia,
00:28adoré en Belgique, on en doute,
00:30parfois un peu critiqué du côté de nos camarades de l'équipe du soir et en France,
00:34on en parle dans quelques minutes.
00:36Le président de cette notable assemblée de ce soir,
00:39Steve Austin, Vincent Deluc, bonsoir.
00:41Président Deluc, bonsoir.
00:42Salut mémé.
00:43Le plus rapide.
00:44Je crois que cette année vous suivez le Paris Saint-Germain.
00:46C'est exact.
00:47Bon, j'ai une petite question pour toi.
00:49PG City, la possession de City mercredi soir au Parc des Princes,
00:53vous pouvez me la donner comme ça de tête ?
00:5436%
00:55Oui, mais par rapport au stade de possession de Guardiola et des champions,
00:59ce serait quoi ?
01:00C'est la deuxième plus mauvaise performance,
01:02mais ce qui est étonnant, c'est qu'il y a eu une fois 34,7% de possession.
01:06C'était contre qui ?
01:07Contre Louis Cédric et Barcelone, sauf que ce jour-là,
01:10Guardiola avait gagné 3-1.
01:12Ok.
01:13Très bien, merci beaucoup, vous êtes très activé,
01:15parce qu'à la dernière fois, l'énigme n'avait pas été totalement résolue,
01:17donc je commençais à m'inquiéter.
01:19Le rire de l'équipe du soir est demandé.
01:21Vous êtes grave le rire de l'équipe du soir ?
01:23Non, mais j'étais encore en train de réfléchir à ce que vient dire Vincent Ségurier.
01:27On peut battre le Barça 3-1 avec 34% de possession.
01:29C'est clair, c'est clair.
01:30Ça va ?
01:31Ça va bien, ça me plaît.
01:32Vous êtes allé à New York récemment avec ce joli t-shirt ?
01:34Il y a quelques années, oui.
01:36D'accord, très bien.
01:37Vous pouvez passer à autre chose, c'est ça ?
01:38Oui, je vous en prie.
01:39C'est ça, vous me demandez de l'enchaîner The Voice de l'équipe du soir.
01:42Et là, bonsoir Frédéric Verdier.
01:43Bonsoir, bonsoir mémé, bonsoir à tous.
01:45Vous êtes content que Joe Collins se soit fait rêver ?
01:49Non, pas du tout.
01:51Je suis content d'être avec vous.
01:52Je suis content d'être dans l'Open Australia et dans le sport en général.
01:55Je suis content globalement.
02:02Pierre Clément est dans la place.
02:03Bonsoir, ma petite supportrice.
02:06Là, c'est la semaine, vous devez planer.
02:08Si, je suis contente.
02:10Là, j'ai été accueillie comme une reine ici ce soir.
02:12C'est vrai ?
02:13On me dit alors, t'es heureuse.
02:14Et là, je croise Nabil Jalit.
02:16Vous savez ce qu'il me dit ?
02:17Non.
02:18Allez, Stuttgart !
02:20Ah, vous balancez comme ça.
02:21C'est le mot qu'il m'a dit.
02:24Bad buzz sur les réseaux sociaux dans quelques minutes.
02:26Au niveau de la maison, Jalit, le professeur de l'équipe du soir, avait pris des congés.
02:32Vous étiez parti la dernière fois qu'on s'est vus.
02:33Vous étiez en Guadeloupe pour fêter la fête de Marius.
02:36C'est ça qui inaugure son stade à Saint-Anne, à Guadeloupe.
02:38Exactement.
02:39Qui a fêté ses 75 ans quelques jours avant.
02:41Moi aussi, j'ai participé à ça.
02:43J'ai suivi ça.
02:44J'étais privilégié.
02:45Et frappé par l'incroyable popularité de Marius.
02:48Incroyable.
02:49Un vrai dieu vivant.
02:50Les gens qui se bousculent pour lui parler.
02:52Puis lui, extrêmement simple, malgré son immense notoriété là-bas.
02:56C'était super à vivre.
02:57Et nos amis guadeloupéens vous embrassent très fort.
02:59Parce qu'on est une émission star, comme on n'imagine pas.
03:02Franchement, on est un peu ethnocentrés sur la métropole chez nous.
03:06Avec des mots compliqués.
03:10Sachez qu'il y a des milliers de kilomètres.
03:12On est très suivis et très écoutés.
03:14On vous adore.
03:15Une Guadeloupelle peut-être à saluer, personnellement ?
03:19Laisse-nous ça pour après l'émission.
03:23Bon, fin de l'émission, Dave.
03:24Dans mon bureau.
03:26Léna Mounier, bonsoir.
03:27Bonsoir, mémé.
03:28Bonsoir à tous.
03:29On est là.
03:30On va vous retrouver dans quelques minutes.
03:31Vous surveillez les réseaux sociaux.
03:32L'équipe connecte.
03:33Si tout fonctionne, je souhaite que ça fonctionne pour prendre quelques petites choses de nos
03:37téléspectateurs qui nous regardent et qui nous font des petits tweets.
03:40Rudi Garcia, nouveau sélectionnard de la Belgique.
03:42Une sacrée performance quand on voit la capacité de nos coachs français à s'exporter.
03:46Rudi Garcia a souvent décroché des jobs et des postes prestigieux par sa capacité
03:52à entrer dans la tête de son interlocuteur, président de club et là, en l'occurrence,
03:56président de la Fédération Belge.
03:57Alors, Rudi Garcia, c'est un grand coach ou le roi de l'entretien d'embauche ?
04:01Allez, deux chroniqueurs ne sont pas d'accord.
04:03Jingle.
04:04On y va.
04:06Dave Appanou, Rudi Garcia, c'est un grand coach.
04:10Frédéric Bernier serait plutôt un roi de l'entretien d'embauche.
04:15Je suis étonné.
04:16Comment ?
04:17Je suis étonné.
04:18On va donner la parole à Frédéric Bernier.
04:19Ça m'intéresse.
04:20Frédéric, à vous de jouer.
04:22C'est un bon coach, mais je suis toujours fasciné par le côté shortlist.
04:27À chaque fois qu'il y a des clubs qui n'ont rien à voir les uns avec les autres,
04:31la Roma, Alnasser, Marseille, Lyon, à chaque fois il est dans une shortlist qui peut être
04:37de cinq, de quatre noms et c'est lui qui sort.
04:40Donc, là, comme la Belgique, le lien ne paraît pas sauter aux yeux de manière évidente
04:44au départ entre Rudi Garcia, ses soixante ballets, le fait qu'il n'a jamais entraîné
04:48une sélection, qu'il est français et qu'il ne connaît pas spécialement bien des joueurs
04:52belges excepté Abdelazar qui est retraité.
04:54J'ai trouvé ça assez fort.
04:56C'est très fort.
04:57Vous n'êtes pas en mode minute pour convaincre, mon Fredo ?
05:01Vous êtes content de nous voir, mais 30 secondes, pas une de plus.
05:04Il est bavard aussi.
05:05Dave Appanou, à vous de jouer.
05:06Si son nom revient aussi souvent, c'est peut-être parce que c'est un grand coach qui a fait
05:10ses preuves, qui a été champion avec Lille, qui a eu des résultats partout où il est passé,
05:14qui a fait finale de Coupe d'Europe avec Marseille, qui a emmené Lyon en demi-finale
05:18de Ligue des Champions.
05:19Je pense qu'ils en rêvent encore de ce genre de performances en éliminant votre ami Guardiola
05:23au passage.
05:24Voilà, Rudi Garcia, c'est quelqu'un de clivant toujours, maladroit parfois, qui effectivement
05:30n'a pas très bonne presse et parfois il l'a bien cherché.
05:33Mais le fait est que les résultats parlent pour lui et le fait est qu'il soit pris par
05:36plusieurs clubs de nature différente ou en l'occurrence une équipe nationale.
05:40Ça prouve bien sa compétence.
05:42J'ai débordé parce qu'il a débordé.
05:44Parce que moi je suis pour l'équité.
05:46Très important l'équité.
05:48Je vous mets un petit jeûne en plus.
05:50Un quelqu'un qui a pris un petit bronzage pendant les vacances, qui ne connaît plus
05:52tout à fait les règles.
05:53Qui va nous équiter bientôt.
05:56Vous êtes dans l'œil du Président, faites gaffe, n'y va pas d'où.
05:59Rudi Garcia, alors Rudi Garcia, grand coach ou surtout expert en entretien d'embauche ?
06:04Le Président est demandé pour trancher.
06:06Verdier ou Apadou sur ce débat ?
06:08Déjà sur la question, c'est un peu les deux, mon capitaine.
06:10C'est-à-dire qu'en fait, effectivement, il gagne beaucoup d'entretien d'embauche.
06:14Je dis ça parce que c'est un mec qui bosse.
06:16Je sais qu'à Lyon, par exemple...
06:18Il bosse ses entretiens ?
06:19Il bosse ses entretiens.
06:20C'est-à-dire qu'il a vu les 20 derniers matchs de l'équipe.
06:22Il a préparé des dossiers.
06:24Il connaît les joueurs par cœur.
06:25Il dit voilà ce qu'il faudrait faire.
06:26Voilà lui.
06:27Voilà lui.
06:28Donc vraiment, il bosse.
06:29Ce n'est pas juste le gars qui vient pour séduire.
06:32Et après, je sais que quand on était à Lyon, nos rapports étaient parfois un peu tendus.
06:38Il est arrivé de le critiquer parfois sévèrement, parfois moins sévèrement.
06:42Mais je pense que c'est un très bon coach.
06:45Et autant dans un club, j'ai l'impression que sa manière de faire s'use un petit peu.
06:52Parce qu'en fait, comme tous les mecs très intelligents, et c'est un mec très intelligent,
06:55Gérard Houllier était un peu comme ça.
06:57C'est-à-dire qu'il a l'impression qu'on ne va pas voir les ficelles.
07:01Or, au bout d'un moment, les ficelles, on commence à les voir.
07:03Les ficelles de la manipulation ?
07:05Il a l'impression qu'on ne va se rendre compte de rien.
07:08Et à un moment, les joueurs se rendent compte du double langage.
07:10C'est un peu pareil pour Gérard Houllier.
07:12Il avait plein de qualités, mais il avait un peu ce même défaut.
07:14Il était tellement intelligent qu'il pensait que les autres n'allaient pas comprendre.
07:17Mais au-delà de ça, comme en sélection, ce n'est pas tout à fait la même fréquence
07:20et que c'est un autre rapport avec les joueurs,
07:22moi je pense que c'est un très bon choix pour la Belgique.
07:24Et je suis persuadé qu'il aura des résultats.
07:26Parce que c'est quelqu'un qui sait organiser une équipe et qui sait les faire gagner souvent.
07:31Fred Verdier en infériorité numérique dès le premier débat.
07:35Il y a du tennis dans quelques minutes.
07:37Olivier Rouillet, vous, mon Olivier, vous êtes un chroniqueur libre, indépendant.
07:45Vous m'avez fait la confidence un jour.
07:47Moi j'adore Rudi Garcia parce qu'il m'avait filé un maillot de Larome.
07:49La suite, Olivier Rouillet, il est dans la sauce.
07:55Mémé, j'ai l'avantage de le connaître depuis beaucoup plus longtemps que vous.
07:58C'est quelqu'un que je l'ai toujours défendu.
08:02Parce que j'aime sa façon de travailler.
08:04J'aime sa façon dont il organise, comme le sait bien le dire Vincent.
08:07Alors, quelquefois, ça s'est un petit peu mal terminé pour différentes raisons.
08:12Mais en tout cas, en tant qu'entraîneur, vous ne pouvez pas lui reprocher de ne pas faire son job.
08:16Et il le fait bien.
08:17Il a des résultats, il est compétent.
08:20Et moi je trouve qu'il a aussi une grande...
08:23Et Vincent l'a encore dit, il est très intelligent.
08:26Et il sait très bien organiser son équipe.
08:28C'est ce qu'on lui demande.
08:29Et notamment quand on est sélectionneur.
08:31Parce que vous avez un temps de travail qui est assez rudimentaire.
08:35Donc là, il faut bien organiser son équipe.
08:38Mais pourquoi, avec toutes ces qualités que vous dénumérez,
08:40et qui sont vraies ces qualités,
08:42pourquoi c'est un gars clivant ?
08:44C'est un mec qui est devenu clivant.
08:47Dans la rivière, on met Rudi Garcia.
08:49Soit t'adores, si tu as joué pour Lille, parce qu'il y a Agaldé.
08:53Soit tu le détestes.
08:54Moi, je prends le cas d'entre eux.
08:55Et après, je pense qu'il est passé un peu trop vite de Marseille à Lyon déjà.
08:58Je pense que c'est le passage qui met une cassure dans son image.
09:03Parce que souvenez-vous ce qu'on disait de lui quand il était à Dijon.
09:06Il avait très bonne presse quand il était à Dijon.
09:08Parce que c'est un traîneur un peu rock'n'roll, jeune, moderne, etc.
09:10C'était toute une bande comme ça, il avait ça.
09:12La façon dont il a fait jouer Lille,
09:14qui est quand même un très beau champion sur le jeu,
09:16avec notamment Eden Hazard, etc.
09:18Mais collectivement, c'était une très belle équipe.
09:19C'était un très beau champion.
09:20Et Rudi Garcia avait cette image plutôt positive.
09:22Le côté intelligent n'était pas encore vu comme un côté manipulateur.
09:26Parce que quand on parle avec Ludovic Obraniac,
09:28il nous raconte un petit peu les coulisses.
09:30Mais lui, il est fasciné par ça.
09:31Oui, mais bien sûr.
09:32Qu'est-ce qu'il était fort.
09:33Aussi fasciné qu'il a eu envie de lui défoncer son bureau.
09:36Non, j'arrivais dans son bureau, j'avais envie de le défoncer.
09:38Je repartais, j'étais heureux.
09:40Ludovic Obraniac, il me dit souvent ça.
09:42Jusqu'à la prochaine fois, il avait envie de revenir dans le truc.
09:44Et je trouve que son image, elle a tourné effectivement.
09:46Marseille, certaines ficelles étaient un peu grosses.
09:49Et ensuite, le passage à Lyon immédiatement,
09:51qui est un peu l'ennemi aujourd'hui de l'OM,
09:55il a été coaché 203 fois par René Garcia du côté de Lille.
10:01Aurélien Chedjou, bonsoir.
10:03Bonsoir.
10:05Vous êtes notre témoin, Aurélien,
10:06parce que je me souviens d'une conversation passionnante qu'on avait eue
10:08après la retraite d'Eden Hazard,
10:10l'un de vos camarades de jeu du côté de Lille.
10:12Alors René Garcia, voilà.
10:14Et souvent, on débat dans l'équipe du soir
10:17pour son côté à la fois génial,
10:19il y a des coups d'entraîneur.
10:20C'est un entraîneur inspiré, un grand communicant.
10:23Et parfois, il a des côtés manipulateurs,
10:25ce qui irrite et ce qui agace certains chroniqueurs.
10:27Vous qui l'avez fréquenté de manière quotidienne,
10:30donc dans vos années lilloises,
10:32quel est votre regard sur René Garcia ?
10:36Manipulateur, je ne sais pas.
10:38Mais toujours est-il que c'est un bon communicant,
10:40même quand vous n'êtes pas dans le 11 ans,
10:42ou alors que vous jouez moins.
10:44C'est toujours celui qui va venir vous parler,
10:46vous dit que votre tour arrivera, etc.
10:49Pour ça, oui, je peux dire que c'est un très bon communicant.
10:51Maintenant, en tant qu'entraîneur,
10:53je disais à l'un de mes collègues
10:55que c'est quelqu'un avec qui on ne s'ennuie pas aux entraînements.
10:58C'est quelqu'un avec qui il y a toujours des exercices
11:00assez différents semaine après semaine.
11:03Mais moi, en tant qu'observateur aujourd'hui,
11:06je pense qu'à un moment donné,
11:08il y a une mauvaise communication autour de lui.
11:10Parce qu'il faut se rappeler que c'est quelqu'un
11:12qui a amené Marseille en finale de la Coupe d'Europe,
11:15qui a été demi-finaliste en Champions League avec Lyon.
11:18Pour moi, aujourd'hui,
11:20à part le fait que je l'ai côtoyé en tant que joueur,
11:23pour moi, c'est un bon communicant.
11:25Et c'est aussi un bon entraîneur.
11:27Aurélien, je me souviens de Lille.
11:29Vous étiez souvent titulaire,
11:31aux côtés d'Aurélien Garcia.
11:33Est-ce qu'il est arrivé parfois
11:35qu'il vous mette un peu à l'herbage ?
11:37Qu'il vous mette sur le vent ?
11:39Et comment, finalement, il a annoncé cette décision ?
11:41Est-ce qu'il y a eu des tensions avec lui ?
11:43Des incompréhensions ?
11:46Déjà, il faut savoir qu'un joueur
11:48qui ne joue pas, forcément,
11:50il ne va pas aimer l'entraîneur.
11:52Mais aussi, il faut dire que quand vous ne jouez pas,
11:54c'est celui qui va toujours venir vous dire
11:56pourquoi vous ne jouez pas.
11:58C'est qu'il attend de vous.
12:00Et je pense que si vous le faites
12:02en le regardant dans les yeux,
12:04vous êtes compensé d'un moment ou un autre.
12:06Je me rappelle de cette équipe
12:08où j'entre dans l'équipe parce que
12:10Pleistan, il se blessait de temps en temps.
12:12Peut-être parce que je performais.
12:15Mais au final, Pleistan, il est parti
12:17à chaque 0-4, je pense.
12:19Et j'ai pris le poste.
12:21Pour moi, c'était vraiment le fait
12:23de communiquer, de se dire que
12:25si tu fais bien les choses, tu entreras dans l'équipe.
12:27C'est ça que j'apprécie vraiment chez lui.
12:29Il est toujours en train de communiquer avec les joueurs.
12:31Même quand vous ne jouez pas.
12:33Vous vous sentez important dans un groupe.
12:35Vous nous faites un peu rentrer sur le terrain.
12:37La qualité du coach Garcia,
12:39sur ses tactiques, sur les choses
12:41de repérer la faiblesse d'un entraîneur.
12:43Est-ce qu'il y a des choses qui vous reviennent
12:45pour nous démontrer que René Garcia,
12:47il est au-dessus du panier ?
12:49Au-dessus, je ne sais pas.
12:51Mais comme tout entraîneur,
12:53il a des défauts, forcément.
12:55Mais ce que je retiens de lui, c'est que du positif.
12:57Quand je parlais tout à l'heure du fait que
12:59pendant les séances d'entraînement,
13:01je l'ai côtoyé pendant peut-être 3 ans ou plus.
13:03On ne s'ennuyait jamais aux entraînements.
13:05On avait toujours des jeux où
13:07en arrivant, on était peut-être fatigué.
13:09Mais en sortant, on était heureux d'avoir
13:11beaucoup de ballons.
13:13Aux entraînements, on ne s'ennuyait jamais.
13:15Et à match, on avait toujours
13:17cette marge d'erreur qu'il pouvait accepter
13:19en tant que défenseur, de vouloir essayer
13:21de faire une passe qui n'existe pas.
13:23Au lieu de vous gronder, il va vous dire
13:25la prochaine fois, il faut peut-être plus s'appliquer.
13:27Il vous encourageait toujours
13:29pour que vos qualités sortent
13:31et pas en train de voir vos défauts
13:33que vous pouvez, par exemple,
13:35être moins bien dans un match
13:37et faire défaut à votre équipe.
13:39Ça c'est le langage de tous les entraîneurs
13:41de mettre en valeur les qualités des joueurs
13:43ou vous n'avez pas toujours rencontré
13:45des entraîneurs comme ça, qui vous encourageaient ?
13:47Il y a des entraîneurs
13:49qui vous cassent carrément
13:51dans un vestiaire. Quand on sait que dans un vestiaire
13:53l'ego, c'est ce qui
13:55est primordial, de vous casser devant
13:57les joueurs. Moi, ce que je retiens
13:59de lui, c'est qu'il pouvait vous
14:01encourager, mais il pouvait aussi vous taper
14:03sur les doigts, mais toujours entre quatre yeux.
14:05Peut-être pendant dans la presse, il ne va pas
14:07mal parler de vous parce que vous avez
14:09fait une mauvaise performance, mais
14:11dans le vestiaire,
14:13et surtout dans son bureau, c'est là où il peut
14:15vraiment vous lâcher. C'est ce que
14:17le joueur en général aime, pas que
14:19le coach, même s'il n'est pas
14:21content de votre performance,
14:23le dise dans la presse, mais plutôt entre quatre yeux.
14:25Des défauts, il en a. Là, je suis
14:27en train de parler forcément de ses qualités
14:29parce que c'est un entraîneur que j'apprécie,
14:31mais comme tout le monde, il a forcément des défauts.
14:33C'est quoi ces défauts ?
14:35Rien.
14:37C'est quoi ces défauts ? Peut-être
14:39quand l'équipe marchait,
14:41il dit à un joueur que tu entreras dans l'équipe
14:43et ne pas forcément
14:45faire ce qu'il a promis à un joueur
14:47de faire tout simplement parce que l'équipe marchait
14:49forcément. Il y a
14:51cette communication-là
14:53qu'il essaie de bien faire, mais qui au final,
14:55si l'équipe a des bons résultats,
14:57vous n'entrerez pas dans l'équipe, donc forcément,
14:59vous ne le verrez pas d'un bon oeil.
15:01Il promet souvent des choses
15:03qui sont susceptibles de ne pas arriver
15:05tout simplement parce que l'équipe est en train de tourner
15:07et que vous n'entrez pas dans l'équipe.
15:09Il promet des choses qui sont susceptibles
15:11de ne pas arriver. J'aime bien cette formule, Aurélien.
15:13Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
15:15Je me souviens d'un truc souvent
15:17utilisé par Rudi Garcia après les défaites,
15:19c'est souvent, dans sa communication,
15:21ils ont perdu
15:23ou j'ai gagné. Il y avait des petites choses comme ça.
15:25Amener un peu le succès
15:27à lui. Ou en tout cas, les défaites aux autres.
15:29Pierre, vous avez une question à poser à Aurélien
15:31qui a côtoyé Rudi Garcia à Lille.
15:33J'ai une question sur le côté tactique
15:35de Rudi Garcia parce que parfois,
15:37on a pu avoir une image d'un coach
15:39qui était un peu rigide tactiquement
15:41et qui proposait un peu tout le temps la même chose
15:43dans toutes les équipes où il passait.
15:45Qu'est-ce que vous, vous avez eu comme impression
15:47sur le plan tactique avec lui ?
15:51C'est vrai que, du fait que,
15:53comme je le disais, l'équipe ne tournait pas assez
15:55parce qu'on avait quand même,
15:57sans avoir l'écheville qui enfle, des résultats
15:59qui suivaient positivement.
16:01On avait quand même une haussature.
16:03On avait quand même
16:05un groupe de 14-15 joueurs
16:07où on était sûr que c'est ceux-là qui auraient
16:09un peu plus de temps de jeu.
16:11Mais tactiquement, je sais aussi
16:13que des fois, je pouvais
16:15me retrouver côté gauche dans l'axe
16:17ou côté droit de l'autre côté.
16:19On ne me demandait pas forcément la même chose.
16:21Ça dépendait quand même du côté où vous vous trouvez.
16:23On vous demandait d'autres choses.
16:25Il y avait quand même de la variété dans ce qu'il demandait
16:27des joueurs, dépendamment du positionnement sur le terrain.
16:29Aurélien, je vous passe David Vapadou.
16:31Oui, Aurélien, bonsoir.
16:33Bonsoir.
16:35Chez les coachs, on distingue parfois ceux qui
16:37sont avant tout des managers,
16:39des meneurs d'hommes et puis d'autres qui sont plus
16:41des vrais tacticiens, etc.
16:43Rudy Garcia, sa qualité
16:45dominante, toi qui l'as
16:47côtoyé, c'est plus un meneur
16:49d'hommes ou plutôt un super
16:51tacticien ?
16:53Moi, je dirais une combinaison des deux.
16:55C'est vrai que je le disais tout à l'heure
16:57que même ceux qui ne jouaient pas se sentaient
16:59concernés parce que c'est quelqu'un qui parlait beaucoup.
17:01Il parlait beaucoup en remplaçant
17:03parce que c'est très facile pour un joueur
17:05quand il joue, vous n'avez pas vraiment besoin
17:07de lui parler ou bien de lui rappeler
17:09ce qu'il a lieu de faire parce qu'il donne des performances.
17:11Mais pour ceux-là qui ne jouent pas,
17:13il faut être, j'ai envie
17:15de dire, au taquet.
17:17Il faut qu'ils se sentent concernés de se dire
17:19à un moment donné ou l'autre, vous allez entrer dans l'équipe.
17:21Et ça, ils savent le faire. Maintenant, sur le
17:23terrain, c'est vrai qu'à force de répéter
17:25des exercices, à force d'avoir
17:27des exercices différents,
17:29on avait beaucoup de variété dans notre jeu
17:31à Lille.
17:33Après, il y avait le talent des
17:35Hayden, des Gervignaux, des Moussasson,
17:37mais il y a des matchs où, par exemple,
17:39Kaba n'était pas sur le terrain ou moi, je montais
17:41d'un cran en tant que milieu de terrain.
17:43Donc, tactiquement,
17:45je ne vais pas
17:47dire que c'est quelqu'un de la
17:49trampe des très grands entraîneurs,
17:51mais c'est quand même une combinaison des deux.
17:53Un très bon tacticien et un
17:55très bon communicant.
17:57Merci beaucoup, Aurélien Chesdjou.
17:59Merci beaucoup d'avoir...
18:01Merci à vous. Bonne soirée.
18:03Bonne soirée, Aurélien.
18:05Il y a quelques minutes sur le plateau,
18:07vous êtes en train de dire que la transition entre l'OM
18:09et Lyon lui a fait un peu de mal. On a un petit
18:11archive qu'on a ressorti, c'est un extrait
18:13de l'équipe enquête consacrée aux difficiles,
18:15très difficiles métiers d'entraîneur.
18:17C'est le moment.
18:19Le documentaire a été diffusé le 6 octobre 2001.
18:21La petite séquence entre le Marseillais
18:23Dimitri Payet et l'entraîneur
18:25de Lyon, désormais donc Rudi Garcia.
18:27Écoutez-le.
18:29Alors qu'il vient de prendre les commandes de Lyon,
18:31il doit affronter son ancien club,
18:33l'Olympique de Marseille.
18:35À deux jours du match,
18:37Dimitri Payet se lâche.
18:39Ça fait bizarre
18:41de...
18:43de le voir dans le camp d'en face.
18:45Surtout...
18:47Surtout après, il y a quelques mois,
18:49on recevait Lyon.
18:51Et au vu de sa causerie
18:53sur les joueurs lyonnais,
18:55sur les supporters lyonnais,
18:57sur le président lyonnais,
18:59ça fait bizarre qu'il postule trois mois après pour ce club-là.
19:01Mais bon, après, il a bien fait
19:03vu qu'il y est.
19:05Mais c'est vrai que...
19:07j'aimerais pas qu'il parle de nous comme ça.
19:09Si ça arrive à posteriori,
19:11passez-moi l'expression,
19:13le joueur n'a pas de couilles.
19:15Il faut venir dire les choses en face
19:17quand c'est le moment de le dire.
19:19Donc moi, quand parfois,
19:21il y a eu des difficultés
19:23avec mes équipes, avec les résultats,
19:25il y a des joueurs qui ont été grands
19:27parce que s'ils n'étaient pas d'accord, on a échangé.
19:29Celui qui dit rien,
19:31c'est que c'est un sournois
19:33et que c'est pas un mec fondu collier.
19:35Donc on a le droit aussi de se tromper sur les gens, évidemment.
19:37Alors là, c'était les déclarations de Dimitri Payet.
19:39C'était juste avant un Olympico.
19:41Vous, vous suiviez à l'époque
19:43l'Olympique Lyonnais.
19:45Les déclarations de Payet plus le match,
19:47le bon match de Payet, la défaite de l'Olympe,
19:49il me semble, dans cette ronde.
19:51Et ces déclarations, est-ce que vous savez,
19:53affaiblit le pouvoir de Rudi Garcia
19:55au sein même du vestiaire de l'Olympique Lyonnais ?
19:57Non ? Pas trop ? Pas du tout ?
19:59C'est compliqué parce que
20:01c'est peu de temps après qu'il soit arrivé.
20:03Et l'année d'après,
20:05avec lui, Lyon est champion d'automne.
20:07Et Lyon va être demi-finaliste de la Ligue des champions.
20:09Donc c'est compliqué de...
20:11Non, je pense que ce qui l'a affaibli
20:13à Lyon, c'est l'usure.
20:15Encore une fois, le fait que les joueurs
20:17se rendent compte que cela a duré,
20:19que ce qu'ils craignaient est arrivé dans leur relation,
20:21dans le double langage que j'ai déjà dit.
20:23Et puis sa mauvaise relation avec Juninho qui n'avait pas rangé.
20:25Il y avait un contexte politique
20:27qui a fait qu'il a été gagné par l'usure.
20:29Il a très mal fini sa dernière saison d'ailleurs.
20:31Aujourd'hui,
20:33quand on prononce le nom à l'étravé de Bruno Genesio,
20:35à tort ou à raison d'ailleurs,
20:37il n'est pas populaire dans les tribunes de l'Olympe.
20:39Est-ce que Rudi Garcia est populaire dans les tribunes de l'Olympe ?
20:41Non, mais Bruno Genesio est plus populaire
20:43dans les tribunes de l'Olympe que Rudi Garcia.
20:45Ah oui ?
20:47Quand il est parti avec une banderole
20:49dans le virage pour le remercier, Bruno Genesio,
20:51un gonne de toujours, etc.
20:53Rudi Garcia, les gens s'en fichent un peu.
20:55Ils ont tort, parce que comme on l'a répété,
20:57il les a quand même emmenés en demi-finale de la Ligue des champions.
20:59J'ai l'impression qu'il n'a jamais été populaire.
21:01A Lyon, très aimé.
21:03Non, je parle de Lyon.
21:05A Lyon, son arrivée,
21:07elle a été décriée tout de suite.
21:09C'est Marseille.
21:11Il n'a jamais réussi à les reconquérir.
21:13Quand bien même les résultats étaient bons,
21:15parce qu'à un moment ils ont été bons, voire très bons,
21:17ça ne prenait pas.
21:19Le public n'avait qu'une hâte.
21:21C'est comme un entraîneur qui passerait d'Arsenal à Tottenham.
21:23George Graham l'avait fait, mais très tard.
21:25Rudi Garcia,
21:27nouveau sélectionneur de la Belgique.
21:29Nouveau sélectionneur, c'est qu'on ne s'occupe pas du recrutement.
21:31Et là, le recrutement, parfois,
21:33et je me souviens de ces années marseillaises,
21:35des recrues Sertic,
21:37des recrues Strootman, 500 000 euros par mois,
21:39sur le point de bagage, pour un match K1.
21:41Et lui avait mis, et après on l'avait appris,
21:43à la lecture des joueurs de l'équipe,
21:45il avait mis tout son poids dans la balance
21:47pour recruter ce genre de joueurs-là.
21:49Il a le droit d'y croire.
21:51Sertic, qui avait le genou dans la boîte à gants.
21:53Mais quand tu es entraîneur, tu peux croire
21:55à certains joueurs, parce qu'il y a
21:57quelque chose qui te
21:59plaît en eux, donc tu as le droit d'insister.
22:01On est plus dans la confusion des genres,
22:03des genres d'influence,
22:05faire venir ses petits copains.
22:07Ce ne sont pas forcément des petits copains,
22:09mais c'était peut-être des joueurs qui avaient le même âge que lui.
22:11Oui, voilà.
22:13C'est lié d'une manière ou d'une autre.
22:15Le fait de ne pas recruter,
22:17le recrutement, ces zones d'influence comme ça,
22:19ça lui a pompé d'énergie ?
22:21Et là, sélectionneur, on sélectionne les joueurs
22:23qu'on doit sélectionner.
22:25Je pense que ça lui a pompé de l'énergie,
22:27parce que c'est quelqu'un qui a un appétit de pouvoir.
22:29Et je pense qu'à Lyon,
22:31le périmètre était plus précis
22:33et plus fermé
22:35que ce qu'il a pu connaître
22:37à l'OM,
22:39où Jacques Henriero lui a assez vite confié les clés,
22:41parce que lui-même n'étant pas expert,
22:43il s'est fié à l'expertise de Rudi Garcia.
22:45Yuzu Bizarreta, qui travaillait,
22:47il parait un journal.
22:49Il a vite pris l'ascendant sur eux,
22:51mais en tant que sélectionneur,
22:53puisqu'évidemment la question ne se posera pas,
22:55il a une grande qualité, c'est que je pense que
22:57s'il y en a un qui est capable de ramener Courtois,
22:59c'est lui,
23:01parce qu'ils ont quand même réussi, le prodige,
23:03de se passer du meilleur gardien du monde.
23:05Pour des histoires de personnes.
23:07Et lui est capable, à mon avis,
23:09de rabibocher tout ça,
23:11et lui est assez vite capable de constituer une équipe.
23:13Quoi qu'on pense de lui.
23:15Ça y est, je peux parler ?
23:17D'accord.
23:19La spéciale !
23:21Ah non, mais je rigole !
23:23Non, pas tout de suite.
23:25Pas de problème.
23:27Bien !
23:29Je voulais juste qu'on insiste un peu
23:31sur le contexte belge,
23:33parce que là, on est quand même sur une équipe
23:35qui est en souffrance, qui est en effondrement
23:37par rapport à ses capacités,
23:39et il faut quand même se dire, je pense,
23:41que quelqu'un qui communique bien,
23:43c'est quand même un atout dans cette situation-là.
23:45Et tout à l'heure, je suis allée sur la page Wikipédia
23:47de Rudi Garcia, pour être sûre de ne pas dire de bêtises,
23:49et je suis tombée sur une ligne,
23:51mais j'ai explosé de rire, il y avait écrit,
23:53écoutez bien, le 29 janvier 2025,
23:55c'est la première fois de sa carrière
23:57qu'il prend la tête d'une sélection nationale,
23:59il aura la chance et le luxe de pouvoir aligner
24:0111 chèvres à tout moment.
24:03J'ai lu ça sur la page Wikipédia, je me dis,
24:05ah, c'est un Français qui a fait une vanne,
24:07et puis en fait, après, je me suis dit, mais non,
24:09c'est un Belge.
24:11On ne sait pas si c'est un Belge qui l'a fait.
24:13On n'a pas la réponse.
24:15Ça ne va pas durer longtemps.
24:17La phrase d'après, ça a dû disparaître.
24:19Sauf que moi, je l'ai vue, et je me suis dit...
24:21La phrase a fini, 11 chèvres, une fois, derrière ?
24:23Il n'y a pas une fois, non.
24:25Ce que je veux dire, c'est que le contexte...
24:27Ce que je veux dire, c'est que le contexte belge,
24:29là, il arrive dans un contexte
24:31où franchement, les supporters sont à bout.
24:33Les supporters de la sélection belge,
24:35ils sont à bout, ils n'ont plus envie
24:37de soutenir leurs joueurs.
24:39Il y a une vraie blessure narcissique.
24:41Pierre, nous avons Sacha Taboliré,
24:43notre correspondant belgique.
24:45Sacha, bonsoir.
24:47Bonsoir, les amis.
24:49Quel plaisir de vous retrouver.
24:51Vous m'avez manqué.
24:53Tout d'abord, j'ai fait un petit mot.
24:55J'ai utilisé un cliché du langage belge.
24:57J'en suis désolé, je n'ai pas pu résister.
24:59Je suis à peine désolé.
25:01Ça ne fait rire que moi.
25:03Vous avez entendu la camarade Pia Clément.
25:07Il n'y a plus de talent, il n'y a plus rien.
25:09C'est le désert en Belgique.
25:13Je ne sais pas si c'est le désert,
25:15effectivement, mais les gens n'attendaient pas
25:17spécialement la candidature
25:19de Rudi Garcia.
25:21Aujourd'hui, on va dire qu'on redémarre
25:23tout à zéro avec Rudi Garcia
25:25en espérant que, comme sélectionneur,
25:27il soit différent que comme entraîneur.
25:29En tout cas, si on se bat sur les deux derniers
25:31chapitres qui étaient les siens,
25:33du côté d'Alnasser et du côté de Napoli,
25:35surtout où il a très fortement déçu,
25:37on attendait du côté des supporters
25:39un nom qui soit quand même
25:41un peu plus rassembleur
25:43ou qui fasse un peu plus l'unanimité.
25:45La Belgique, ce n'est pas que la Belgique
25:47francophone, bien évidemment, c'est également
25:49la Belgique flamande.
25:51Et la Belgique flamande, je pense
25:53que l'idée, d'ores et déjà, de faire
25:55venir un entraîneur francophone
25:57et donc français, ce n'est pas nécessairement
25:59quelque chose qu'il souhaitait voir
26:01advenir. Déjà, ça, c'est vraiment
26:03très compliqué, au biais qu'il y a plus de
26:05flamands que de francophones en Belgique. Là aussi,
26:07parfois, on a tendance à l'oublier. Ce sont deux mondes
26:09absolument différents dans le système de pensée
26:11et donc Rudi Garcia ne démarre pas nécessairement
26:13avec une longueur
26:15d'avance sur ce qui était censé
26:17être ses concurrents, c'est-à-dire
26:19que la moitié du vestiaire et
26:21les cadres, les patrons, eh bien
26:23souhaitaient voir venir
26:25tout simplement Thierry Henry. Ils
26:27espéraient, ils pensaient même que ça allait finalement
26:29être, lui, le choix. Et puis
26:31Vincent Manard qui, en dernière minute, avait
26:33tenté le coup avec
26:35Roulen Lopetegui, l'ancien entraîneur de
26:37West Ham United, mais pour vous la faire un petit
26:39peu brève, eh bien il n'avait pas réussi à trouver
26:41de clé financière pour pouvoir le faire
26:43arriver, à savoir que Rudi Garcia, c'est
26:45véritablement le choix du pauvre pour la fédération
26:47belge, puisqu'il devrait
26:49toucher environ 700 000
26:51euros bruts par an, c'est très très
26:53peu, au regard des autres sélections
26:55et évidemment celle de l'équipe de France.
26:57– Ok, donc il y a un petit
26:59truc, une petite opération sélection
27:01à mener auprès des Flamands.
27:03Allez Rudi, on va prendre
27:05le Flamand. Le rappel
27:07de Courtois, ça semblait une évidence.
27:09Oui, il était en conférence
27:11de presse, il l'a évoqué de manière
27:13très prudente. Vous, en coulisses,
27:15il y a des choses qui se trament, puisque
27:17Dominico Tedesco, l'ancien sélectionneur,
27:19était fâché à mort avec
27:21Courtois, donc le simple rappel d'un
27:23nouveau sélectionneur réactive
27:25l'arrivée de Courtois, c'est aussi simple que ça ou non ?
27:27– Alors,
27:29c'est effectivement une chose
27:31assez marrante, parce que Vincent Manard,
27:33le nouveau directeur technique national,
27:35avant même de nommer l'entraîneur
27:37principal, avait déjà fait le travail
27:39auprès de Thibaut Courtois pour tout simplement
27:41essayer de le faire revenir, et la
27:43discussion était assez simple, à partir du moment
27:45où Dominico Tedesco n'est plus là,
27:47je suis tout à fait ouvert au fait
27:49de revenir. Ce qu'on a entendu de la
27:51part de notre ami Rudi Garcia
27:53en conférence de presse, c'est tout
27:55simplement une manière de cocher
27:57un peu le bingo, c'est-à-dire qu'il a
27:59parlé d'Eden Hazard parce qu'il sait que c'est une idole populaire,
28:01il a dit qu'il était 100% belge pour faire
28:03plaisir, et il a parlé de Thibaut Courtois.
28:05Donc voilà, tous les V ont été placés, c'est de la
28:07communication, c'est un excellent communicant,
28:09il a énormément de talent à ça.
28:11Bon voilà, il faut aussi dire une chose,
28:13c'est qu'avant même
28:15de prendre
28:17Roberto Martinez en
28:192016, la Fédération avait déjà
28:21pensé à Rudi Garcia, donc il était déjà quelque
28:23part un petit peu dans les petits papiers, il y avait
28:25une belle énergie
28:27autour de lui, en tout cas au niveau de
28:29la Fédération, et c'est vrai
28:31que durant l'entretien, le premier
28:33qu'il a eu avec Vincent Manard, donc le
28:35directeur technique national, eh bien il a impressionné.
28:37Encore une fois, c'est vraiment le roi
28:39des entretiens, et il est très
28:41très fort là-dedans, mais maintenant,
28:43il va falloir le prouver en justement
28:45essayant de ne pas se mettre trop directement
28:47à dos les patrons, parce que par exemple,
28:49un homme comme Romelu Lukaku, je vous le dis,
28:51n'est pas directement tout de suite convaincu par
28:53l'idée de Rudi Garcia. Ça c'est une info
28:55que je peux vous donner, donc il va falloir
28:57le convaincre, et attention, parce que
28:59si on se met à dos Romelu Lukaku, on se met
29:01à dos le vestiaire des Belges. Donc voilà un peu déjà le travail
29:03qui attend Rudi Garcia du côté des Diables Rouges.
29:05Ok. Sacha, je sais que
29:07vous suivez la Belgique,
29:09vous faites parfois des conférences de presse
29:11avec le sélectionneur. Rudi Garcia,
29:13avec nous, les journalistes,
29:15c'est parfois la carotte,
29:17mais parfois le bâton. Petit morceau choisi
29:19pour vous prévenir là encore, parce que nous
29:21avons informé sur, finalement, les objectifs de Rudi Garcia.
29:23Le bâton et la carotte avec
29:25les journalistes, petit montage, petite compilation
29:27réalisée par l'homme qui est en régie là,
29:29qui gère tout, Paul Giffard, on y va.
29:33Bonjour.
29:35Je regardais s'il fallait que je dise
29:37bonjour, messieurs,
29:39dames, ou pas. Malheureusement, non.
29:41Bonjour, messieurs.
29:43Si vous aviez au sein de votre
29:45sublime média
29:47un super journaliste qui était un peu en difficulté,
29:49est-ce que vous diriez que vous allez recruter un remplaçant ?
29:51Vous pouvez me dire le nombre de matchs, un petit peu,
29:53qu'avait fait Maxence Cacré quand je suis arrivé en octobre 2019,
29:55s'il vous plaît ?
29:57Non, mais vous êtes journaliste,
29:59vous travaillez, donc c'est quoi
30:01la réponse du nombre de matchs avec l'Olympique
30:03lyonnais de Maxence Cacré, s'il vous plaît ?
30:05Je ne sais pas.
30:07Vous irez travailler, puis vous me reposerez la question.
30:09Une autre question ?
30:13On s'habille un froid dans l'assistance.
30:17Vous n'écoutez pas ce que je dis, je crois.
30:19La seule chose qui a changé, c'est qu'il aurait pu
30:21venir en conférence de presse vous voir.
30:23En tous les cas, il était venu avant
30:25le match à Lille, si je ne dis pas de bêtises.
30:27Et du coup, voilà, à cause de
30:29ses conneries, on va dire, médiatiques,
30:31on l'a préféré,
30:33il a préféré et on a préféré.
30:35C'est dommage qu'on n'ait pas un écran et que je ne puisse pas envoyer la photo,
30:37mais j'ai pris une belle photo, là,
30:39d'une petite banderole qui figure en haut
30:41d'un bureau et qui disait
30:43« On craint des gains ». Voilà.
30:45Donc on craint des gains.
30:47La caractéristique d'un coach, c'est de s'adapter,
30:49de s'adapter au moment,
30:51à l'environnement, à plein de paramètres
30:53différents, mais
30:55ne vous prenez pas non plus pour le nombril du monde,
30:57on ne fait pas tout en fonction de vous,
30:59heureusement.
31:01Vous avez une possibilité de reformuler une troisième fois ?
31:03Je pense que je vous referai la troisième même réponse,
31:05c'est-à-dire aucune.
31:09Il est souriant, la carotte et le bâton.
31:11Sacha, merci beaucoup de nous avoir indiqué
31:13pas mal de précisions, les deux objectifs
31:15et les choses qui attendent Rudi Garcia,
31:17nouveau sélectionneur de la Belgique. Merci Sacha.
31:19A bientôt. Avec grand plaisir.
31:21Prenez soin de vous. Tchao les amis.
31:23Tchao.
31:25C'est le concert Saint-Etienne, ouverture ce soir
31:27de la 19ème journée de championnat,
31:29mais juste avant, l'ordinateur du duel entre le roi de l'entretien d'embauche
31:31et un grand entraîneur.
31:33Comment ?
31:35Vous n'êtes pas serein ?
31:37Je ne suis pas ? En coach ?
31:39C'est un résultat qui est plus un référendum
31:41qu'une réponse à la question.
31:43Olivier,
31:45dès l'OMC, ça nappe,
31:47il a quand même éclaté Rudi Garcia sur son entretien,
31:49il a dit après coup, le mec qui est arrivé,
31:51il a dit je ne connais pas le Napoli, je n'ai jamais vu aucun match.
31:53C'est très bizarre, c'est sa dernière expérience.
31:55L'avant-dernière.
31:57Il est allé faire un tour en Arles.
31:59En tout cas,
32:01c'est étonnant parce que ce truc-là,
32:03il avait vachement marqué le monde du foot,
32:05il lui a clairement manqué de respect dès l'OMC
32:07sur cette séquence,
32:09et il a précisément parlé de son entretien.

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