• il y a 2 mois
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur le salut d’Elon Musk à la foule lors de l’investiture de Donald Trump. Un geste trouble, assimilé par beaucoup à un salut nazi, qui aura fait couler beaucoup d’encre avec parfois des justifications plus farfelues les unes que les autres.

Le dossier de la semaine est consacré à l’investiture de Donald Trump, elle aussi très commentée puisque dès le début de son mandat, le nouveau président des Etats-Unis aura mis le paquet en signant plus de 40 décrets officiels, mettant notamment définitivement fin au wokisme gouvernemental instauré par son prédécesseur Joe Biden.

On n'oubliera pas les pastilles de l'information et, pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM, consacré à Hervé Gattegno, journaliste d’investigation.


Sommaire I-Média 524

‐-‐-----------

+ L’image : Elon Musk accusé de tout, même de faire un salut nazi

+ Le dossier de la semaine : Trump investi, les médias lui déclarent la guerre

+ Les pastilles de l’info :

- Quitter X : la peur du débat libre

- Mark Zuckerberg, après Elon Musk, est lui aussi dans le viseur médiatique

- Fin du fact-checking sur Meta : l’AFP à la peine

- La bonne ingérence et la mauvaise ingérence : les cas Loiseau et Breton

- L’histoire du pape : de la paille et de la poutre

- Marlène Schiappa : une Légion d’honneur et… des casseroles !

+ Conclusion

+ Portrait piquant : Hervé Gattegno


Liens utiles :


OJIM : www.ojim.fr

Polémia : https://www.polemia.com/

Lutte frontale contre la gauche : la liste des décrets signés par Trump : https://www.polemia.com/lutte-frontale-contre-la-gauche-la-liste-des-decrets-signes-par-trump/

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Transcription
00:00♫ Générique de fin ♫
00:23Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous retrouver pour ce numéro d'immédiat
00:27Et puis on récupère Jean-Yves, bonjour Jean-Yves, vous allez bien ?
00:30– Bonjour Floriane.
00:31– De retour parmi nous, c'est parfait.
00:33Place au programme de cette semaine, on commencera avec l'image de la semaine,
00:37l'image de la semaine c'est bien sûr le geste d'Elon Musk lors de son discours
00:41suite à l'investiture de Donald Trump.
00:44Elon Musk qui est accusé décidément de tout, même de faire des saluts nazis.
00:48Et puis notre dossier cette semaine, il sera consacré lui aussi
00:52à l'investiture de Donald Trump et vous le verrez, les médias n'ont pas lâché,
00:57c'est la guerre médiatique qu'il mène contre ce personnage.
01:01On n'oubliera pas les pastilles de l'information qui, vous le verrez,
01:03découleront beaucoup de ces sujets.
01:05Et puis le portrait piquant de la semaine qui est consacré à Hervé Gattegnaud,
01:12un journaliste d'investigation.
01:14Et puis, comme chaque semaine, je vous le dis, n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air.
01:19Peut-être que si je lève les deux pouces, vous cliquerez plus nombreux.
01:22Et puis n'hésitez pas à nous laisser des commentaires, on les lit tous.
01:25Et puis même parfois, on prend le temps d'y répondre.
01:28Immédiat n°524, c'est parti !
01:35Le patron de X, de SpaceX, de Tesla, il donnait un discours sur scène
01:41à la Capitole One Arena, juste après l'investiture de Donald Trump.
01:46Et je vous propose qu'on revoie son arrivée et puis qu'on voie des images
01:51du geste qui a fait polémique dans les médias.
01:56Yes !
02:01C'est ce que la victoire ressemble à.
02:05Oui !
02:09Et ce n'était pas une victoire ordinaire.
02:11Et je veux juste vous remercier de l'avoir fait arriver.
02:14Merci.
02:21Mon cœur va à vous.
02:26Mon cœur va vers vous, voilà.
02:28Mon cœur va vers vous, voilà.
02:30Il est très euphorique, Jean-Yves.
02:33Et puis voilà, c'est un geste vif.
02:36Alors, Libération, bien sûr, s'est emparé de ce geste.
02:40Investiture de Donald Trump.
02:42Elon Musk a fait deux saluts nazis dans un moment d'euphorie.
02:45Là, c'était les images américaines.
02:48Il y a un plan de coupe.
02:50On ne voit pas ce deuxième geste.
02:52Il se retourne d'ailleurs pour le faire.
02:55Elon Musk se réjouit avec des saluts nazis.
02:58Et puis, je vous propose qu'on écoute Charline Vanhoenacker.
03:01Charline Vanhoenacker, elle était invitée sur le plateau de quelle époque ?
03:04Dimanche, donc quelques jours avant l'investiture de Trump.
03:08Elle avait traité Elon Musk de gros connard.
03:10Et puis, elle a réitéré sur France Inter.
03:13On l'écoute tout de suite.
03:14On a beaucoup parlé de génie à propos d'Elon Musk.
03:16On a oublié de dire que c'était quand même un gros connard.
03:18Ce n'est plus du bien de le dire aussi.
03:20On l'a trop dit.
03:21J'adore, on a un langage très châtié, très européen, etc.
03:24Vous ne voulez pas venir avec moi sur les réseaux qu'on se fasse ensemble ?
03:27Mais volontiers, vous pouvez écrire avec Thierry Breton.
03:29Vous allez tweeter avec Thierry Breton.
03:31C'est la fin du monde finalement.
03:33Voilà, des masculinistes qui insultent quand même la moitié de la planète.
03:38Je vous conseille.
03:40Bien sûr, mais ça fait du bien de dire gros connard.
03:42Ça l'a tellement excité qu'il a fait un salut nazi.
03:45Très explicite.
03:46Ce n'est pas un coucou nazi.
03:50Il y a mine de ses vigueurs.
03:52Il a eu, je dirais, une véritable érection du bras droit.
03:55Vraiment.
03:56Maladresse disent certains.
03:57Ok, ok.
03:58Ce n'est peut-être pas un salut nazi.
04:00C'est peut-être un salut pour saluer les nazis.
04:02Je ne sais pas.
04:03Dans ce cas, vraiment, je fais amende honorable.
04:05Et là, je regrette d'avoir traité Elon Musk de gros connard.
04:08J'aurais dû dire gros connard de fasciste.
04:10Merci Charline Vanhoenacker.
04:13Jean-Yves, c'est une humoriste.
04:16C'est vraiment l'entre-soi de la gauche, du service public.
04:20On ricane entre soi.
04:22On utilise le mot gros connard deux fois.
04:28Donc, on le fait volontairement.
04:30Alors que l'Arkom avait puni sévèrement TPMP et Anouna pour l'avoir utilisé.
04:37Donc, il faudra savoir où c'est bien, où c'est mal.
04:40Où est la limite.
04:41Où est la limite.
04:42Le dernier point, quand même, sur le plan factuel.
04:45On voit très bien dans les images qu'on a passées au début
04:49qu'Elon Musk commande son geste en disant mon cœur va vers vous.
04:55Comme si moi, je fais ça.
04:56Mais avec le bras gauche, je fais ça.
04:58Mon cœur va vers vous, cher téléspectateur.
05:01Merci d'envoyer des petits cœurs pendant l'émission.
05:05Mais par le bras gauche.
05:07On n'est jamais trop prudent.
05:08On n'est jamais trop prudent.
05:09N'oubliez pas qu'on peut envoyer des cœurs, mais on peut aussi cliquer sur les pouces.
05:12Je le rappelle.
05:13On ne sait jamais si vous ne l'avez pas encore fait.
05:14C'est le moment.
05:15On continue avec les articles qui parlent de ce salut d'Elon Musk.
05:20Le Monde.
05:21Elon Musk accusé d'avoir fait un salut nazi lors du meeting d'investiture de Donald Trump.
05:27Ce qui est très intéressant, Jean-Yves, c'est que c'est un article qui a été publié à 8h38
05:32et il a été modifié à 11h14.
05:34Quel était le titre initial ?
05:36Eh bien, je vous propose d'aller voir dans la barre de recherche de cet article.
05:39C'était Elon Musk sème le trouble avec un salut à la tribune au cours d'un meeting de Donald Trump.
05:45Ce qui n'était pas tout à fait la même chose.
05:47Et dans les articles un peu plus modérés, j'allais dire,
05:51on a Le Figaro également avec Elon Musk qui est accusé d'avoir effectué des saluts nazis.
05:56Mais il est accusé.
05:57Là où Libé, Luma disent qu'il l'a fait, ils sont formels.
06:01On a également l'AFP qui avait publié la petite vidéo du geste en mettant
06:07Musk sème le trouble avec un salut bras tendu à un meeting de Trump.
06:11Donc il y a deux ambiances pour décrire ce geste.
06:15Je vous propose, Jean-Yves, avant de vous redonner la parole,
06:18qu'on écoute le décryptage de BFM de ce geste.
06:21Ce geste qui a glacé la planète entière.
06:37D'aucuns y voient un simple salut romain, disent-ils.
06:39Un geste maladroit, je cite.
06:41Le milliardaire ne fait qu'envoyer son cœur au public.
06:44Mais n'y mise d'autres.
06:45Non, c'est le vieux salut au drapeau américain, prétendent encore d'autres.
06:48Le bel ami salute.
06:49Voilà, alors sur France 2, ils ont également conclu un sujet sur Elon Musk
06:54en signifiant que pour nombre d'experts, ce geste ne doit pas être ignoré
06:58car ces derniers mois, l'homme d'affaires, il parle d'Elon Musk,
07:01a apporté son soutien au parti d'extrême droite, l'AFD.
07:05Ah, ça fait peur, ça fait peur, ça fait peur.
07:08Et alors, le bel ami salute.
07:10Peut-être que vous aviez envie d'en dire quelques mots.
07:13On a des illustrations ici qui viennent de Wikipédia
07:16de comment est-ce que ça se passait auparavant.
07:19Ou alors la réponse de Musk qui dit, franchement,
07:22il faudrait qu'ils aient d'autres mauvais tours.
07:25Tout le monde est Hitler et vraiment, vraiment fatigant.
07:28Est-ce que vous avez des commentaires à faire sur cette réponse ?
07:31Je crois que, indépendamment du geste, encore une fois,
07:35il le dit, je vous en vois mon cœur,
07:38donc il est quand même très, très explicite
07:41dans ce que signifie le geste qu'il a fait.
07:44Je crois qu'il y a aussi, pour Musk,
07:47une occasion de balayer le point Godwin.
07:50Vous savez, le point Godwin, c'est que dès que vous êtes en désaccord avec quelqu'un,
07:53vous dites, ah oui, c'est comme Hitler.
07:56Hitler aimait les chiens, vous aimez les chiens.
07:59C'est ça l'argument.
08:02Tout de même, la Seconde Guerre mondiale est terminée depuis 80 ans.
08:07La Seconde Guerre mondiale est terminée depuis 80 ans.
08:10Il y a peut-être un moment où il faudra essayer d'arrêter,
08:13même carrément arrêter de faire toujours la référence à ces mêmes événements.
08:18C'est vrai que le geste du bras, il est ancien.
08:22On le retrouve dans bien d'autres périodes de l'histoire.
08:27Et donc, il y a un moment où il faut arrêter.
08:29Et je pense que Musk, indirectement, c'est sa réponse.
08:34Ça suffit. Ça suffit.
08:37On ne va pas revenir sur ça en permanence.
08:40Maintenant, on va pouvoir commencer à avancer
08:43et ne pas se laisser intimider par le politiquement correct
08:46et par les références permanentes aux heures les plus sombres de notre histoire.
08:50Voilà. C'est aussi le sens de sa réponse.
08:54Ce qui est amusant, c'est que là, on a des médias qui ont écarquillé les yeux d'horreur.
08:58Mais ils écarquillent assez peu les oreilles
09:01quand ils entendent, par exemple, Alah Akbar
09:03avec quelqu'un qui vient commettre un geste violent.
09:06Là, ils ne l'entendent pas. Ils ont le règne, effectivement.
09:08Là, ils ne l'entendent pas. Ou alors, c'est autre chose.
09:11Il y a peut-être un peu moins de précipitation sur le mot terrorisme.
09:16Oui, sauf qu'Alah Akbar, c'est le danger d'aujourd'hui.
09:19Et que le salut nazi, c'était certainement un danger.
09:24Mais il y a 80 ou 85 ans.
09:26Donc, il faudrait remettre un peu les pendules à l'heure.
09:29Il faut remettre les pendules à l'heure.
09:31Mosque, d'ailleurs, ne mollit pas.
09:34Puisque, comme Wikipédia a cru mettre en bonne place
09:39ce geste présenté, effectivement, comme particulièrement grave,
09:44il a remis en place Wikipédia.
09:46Et il est en train de faire connaître à beaucoup de monde
09:49que Wikipédia est une encyclopédie militante, engagée,
09:53financée par l'extrême gauche.
09:56C'est pas mal. Ça va nettoyer un peu le terrain.
09:58– Wokipédia, comme vous diriez, Jean-Yves.
10:00– Wokipédia, Wokipédia.
10:01– Alors, en France, il y a quelqu'un qui a trouvé la parade parfaite.
10:05Et ça a été repris par les médias.
10:07Vous allez me dire ce que vous en pensez, Jean-Yves.
10:09Contre Elon Musk, il raye deux Tesla
10:13garés sur un parking d'hôpital à New York.
10:15Alors là, ça, c'est de la révolte, ça.
10:18– Ça, c'est de la révolte.
10:19Alors, c'est quand même très promu par la…
10:21– Par la presse.
10:22– La presse régionale.
10:23– La presse régionale, c'est quasiment de la promotion du vandalisme.
10:28Voilà. Mais bon.
10:29– Il donne des indications.
10:31Alors, ceci dit, peut-être pour conclure cette image de la semaine,
10:34les médias n'ont vraiment pas attendu le geste d'Elon Musk
10:38pour dire que Trump était un fasciste,
10:40puisque des tas d'experts l'ont déjà dit.
10:43Par exemple, dans France Info.
10:45Il faut les croire, bien sûr, les experts de France Info.
10:47Le fil rouge de Donald Trump, c'est la remise en cause de la démocratie.
10:51Pourquoi historiens et politologues sont de plus en plus nombreux
10:54à qualifier Donald Trump de fasciste ?
10:56– Ah, ça fait peur.
10:57– Donc, on n'a pas besoin de grand-chose pour traiter tout le monde d'Hitler.
11:05Ça y est, Trump est arrivé.
11:06Il a été investi.
11:08Et voici les articles qu'on a pu lire.
11:11Alors, on va commencer par Libération.
11:12Toujours, c'est un peu nos chouchous.
11:14Ils ont le droit à la première place dans les médias.
11:16Investiture de Trump.
11:18Le cauchemar au cours de son discours.
11:20Il n'a pas hésité à déverser ces outrances.
11:23Un avant-goût des politiques violentes qui s'annoncent, Jean-Yves.
11:26Ça, ça fait peur aussi.
11:28L'édito du Monde.
11:29Donald Trump, l'exaltation de la force par les mots et les décrets.
11:34Et ça, c'est très intéressant, parce qu'effectivement,
11:36il s'est mis en scène en train de signer ses premiers décrets en tant que président.
11:41Il répondait à la presse en même temps.
11:43Peut-être, ça vous rappelle une figure, Jean-Yves ?
11:46– Alors, si on veut prendre des figures historiques d'action,
11:49on pense à Napoléon.
11:51Ce qui est intéressant, c'est que Trump, là, en l'occurrence,
11:54n'est pas seulement dans la parole, il est dans l'action.
11:56Effectivement, il a signé à peu près 80 décrets,
11:59ou 80 décrets écirculaires, pour être précis.
12:01Je recommande d'aller sur le site de Polémia,
12:03parce qu'il y a la liste intégrale, la description de tous ces éléments.
12:07Et c'est tout à fait intéressant.
12:09– On vous met le lien juste en dessous, n'hésitez pas à aller voir.
12:12– On comprend que la gauche s'affole, parce que c'est une rupture totale
12:16avec ce à quoi on était habitués en Europe et dans le monde occidental
12:21depuis 30 ou 40 ans.
12:23D'abord, voilà un homme qui met en œuvre ses promesses électorales.
12:27Ça, c'est incroyable.
12:28– Ça, on est surpris.
12:29– Ça, vraiment, c'est incroyable.
12:30Les promesses électorales, c'est fait pour tromper l'électeur,
12:33mais c'est pas fait pour être mis en œuvre.
12:34Il les met en œuvre.
12:35Deuxième élément, il attaque frontalement la gauche,
12:40à la fois dans ses dogmes et dans les moyens financiers associatifs
12:48dont elle bénéficie.
12:49Dans ses dogmes, alors, il a dit quelque chose d'absolument incroyable.
12:53Il a dit qu'il n'y avait que deux sexes, un homme et une femme.
12:59Ça s'appelle XX en biologie et XY.
13:02Mais ça, c'est vraiment… J'ai entendu sur France Info…
13:06– Mais quand on en sort X, ça rappelle trop Elon Musk.
13:08– Ah oui, alors XX encore plus.
13:10Mais XX, c'est plus grave.
13:11Moi, je suis XY.
13:12Vous, vous êtes XX.
13:13C'est plus grave.
13:14Et donc, la gauche est absolument…
13:18J'ai entendu sur France Info un commentaire,
13:21mais il sort des énormités incroyables.
13:23Il dit qu'il n'y a que deux sexes.
13:26En tout cas, que l'administration américaine n'en reconnaîtra que deux.
13:30Et puis, le troisième élément, c'est qu'il utilise la diabolisation
13:33comme un tremplin.
13:34Au lieu de se repentir, de se couvrir la tête de sang,
13:39de se courber, eh bien non, il rebondit sur la diabolisation.
13:43C'est une leçon pour, je pense, aussi la politique européenne
13:49et la politique française.
13:50– Alors justement, Jean-Yves, avant de continuer sur le traitement médiatique
13:54en France de Donald Trump, je voudrais vous poser une question
14:00puisque vous avez entendu que la RTBF, en Belgique,
14:04a fait quelque chose de très intéressant
14:07sur la diffusion du discours de Donald Trump.
14:09Ils l'ont diffusé en différé pour pouvoir censurer
14:13si jamais les propos n'étaient pas conformes à ce qu'ils souhaitaient entendre.
14:17– Pour pouvoir censurer, mettre en perspective
14:19parce qu'ils pensent que leurs auditeurs ne sont pas assez intelligents pour comprendre,
14:26il faut dire que la Wallonie est une petite république soviétique
14:30où il n'y a aucune liberté d'expression.
14:33À tel point que quand vous voulez avoir une information un peu plus libre en Wallonie,
14:38vous êtes obligés pratiquement de regarder les chaînes publiques françaises,
14:41c'est vous dire, qui sont quand même un peu plus ouvertes
14:44que la télévision et la radio-télévision wallonne.
14:48La Wallonie est absolument une catastrophe.
14:51– C'est incroyable, quasiment personne n'en parle.
14:53– Une catastrophe en termes de liberté, une catastrophe en termes d'invasion migratoire,
14:58une catastrophe budgétaire, c'est la France au carré.
15:02– Alors en France, ce qui serait intéressant, Jean-Yves,
15:06c'est peut-être de rappeler comment est-ce qu'on traitait,
15:10parce que ça y est, Trump est investi, mais comment est-ce qu'on traitait la campagne avant ?
15:14On a par exemple Régis Le Saumier qui ressort les couvertures d'Omerta
15:18en les comparant à celles de Libé.
15:20Trump, l'empire contre-attaque du côté d'Omerta.
15:23Et puis Libé, c'était Kamala Harris, départ gagnant.
15:26Kamala arrive, Donald Trump… tremble, pardon.
15:30Joe Biden, Kamala Harris, l'Amérique d'après.
15:33Kamala Harris, l'évidence.
15:36Et je vous propose d'écouter également un petit reportage de France 2
15:41qui a été fait juste avant l'investiture pour présenter les équipes de Donald Trump.
15:45C'est incroyable, vous allez voir.
15:47– Des milliardaires, des complotistes, d'anciens soldats
15:50et des stars de la télévision.
15:52Donald Trump a voulu une équipe à son image, anticonformiste,
15:55tape à l'œil et prête à toutes les provocations.
15:58Pete Hexeth, connu pour ses prières en direct.
16:01– On en a tous besoin, prions ensemble, fermez les yeux.
16:04– Ses conseils pour des marques de munitions et ses prises de position controversées.
16:09– Les femmes n'ont rien à faire au combat.
16:11– Tulsi Gabbard, élue réputée proche des Russes,
16:13choisie pour diriger le renseignement,
16:15et Kash Patel, nommée à la tête du FBI.
16:17Cet ancien magistrat ouvertement complotiste
16:19a maintes fois menacé de traquer ceux qui s'opposent à Donald Trump.
16:22– Qui sera encore là dans un an ?
16:24Lors de son premier mandat, il avait par exemple usé 4 chefs de cabinet
16:28à la Maison Blanche en l'espace de 4 ans.
16:30– Cette conclusion de France 2, j'enlève, elle est extraordinaire,
16:33en plus des habituels mots qu'on peut entendre, donc complotistes, etc.
16:37parce qu'il parle de 4 chefs de cabinet en 4 ans pour Donald Trump.
16:41Je rappelle quand même qu'en 2024,
16:43Jean-Yves Macron a usé 4 ministres.
16:46– 4 premiers ministres.
16:48– Donc c'est un peu la paille et la poutre pour France 2.
16:51– C'est vrai.
16:52Ce qui est vrai aussi, c'est qu'il y a une grande différence
16:55avec l'arrivée au pouvoir de Trump en 2016.
16:57C'est qu'en 2016, il s'est appuyé sur l'établissement traditionnel républicain.
17:03Il n'avait d'ailleurs pas une vraie majorité idéologique au Congrès
17:07ou au Sénat américain.
17:09Donc il s'est appuyé sur l'établissement habituel
17:12et donc évidemment, ça n'a pas bien fonctionné.
17:15Là, il s'appuie sur des gens, comme le dit d'ailleurs
17:18à juste titre France 2, de ce point de vue-là,
17:20qui sont en rupture avec la politique traditionnelle.
17:23C'est un vrai changement, c'est une vraie alternance,
17:25c'est une vraie alternative, voilà.
17:27– Et pour conclure ce dossier de la semaine,
17:30je vous propose, Jean-Yves, de commenter ce tweet de Laurent Sahim.
17:33Vous allez voir, il est très équivoque.
17:35Lundi 20 janvier, début d'un nouveau monde,
17:38on est tous bien responsables de ne pas avoir fait mieux nos métiers.
17:42Alors c'est très intéressant, certains y ont vu un aveu
17:46de désinformation des journalistes
17:50et je pense que d'autre part, on pourrait y voir autre chose.
17:53– Alors, si vous voulez, moi je pense effectivement,
17:56sur Twitter, ça a été très critiqué sur le thème,
17:59leur métier, c'est de nous faire de la propagande.
18:03Honnêtement, les médias ont bien fait de la propagande,
18:06mais en l'occurrence, assez peu Laurent Sahim,
18:09moi je l'ai suivi pendant toute la campagne présidentielle américaine
18:14et elle m'a apporté beaucoup d'informations,
18:17notamment parce que je la savais plutôt favorable,
18:20idéologiquement, elle est plutôt démocrate,
18:22mais elle rendait compte de ce qui se passait du côté de Trump
18:27et elle a alerté, à certains points de vue, ses confrères
18:31sur le fait que la campagne de Trump, ça fonctionnait.
18:36Donc, est-ce qu'elle leur reproche de ne pas avoir fait de propagande
18:40ou est-ce qu'elle leur reproche de ne pas avoir informé correctement ?
18:45Il y a une certaine ambiguité, je pencherais plutôt pour la deuxième partie.
18:49C'est soit une autocritique, soit une critique de ses confrères, en effet,
18:52mais c'est ambigu, c'est plutôt bien joué d'ailleurs.
18:55C'est ambigu, c'est ambigu, absolument.
18:57Écoutez, chers téléspectateurs, maintenant place aux pastilles de l'information.
19:03On commence ces pastilles de l'information avec notre sujet,
19:07notre thématique sur Twitter et toutes ces personnalités qu'il a quittées.
19:11Twitter, le monde s'en va, Libération s'en va.
19:14Le Monde, d'ailleurs, c'est intéressant, il publie un article pour se justifier
19:17qui s'intitule « Se battre sur le terrain des faits ».
19:20Il y a également des régions, des comptes de régions qui s'en vont.
19:24On ne peut pas se laisser manipuler, nous dit la région Grand Est,
19:27il y a le compte de la ville de Paris qui est parti.
19:31Donc tous ces gens qui prennent la décision de quitter X,
19:35d'ailleurs ils ont été nombreux à quitter, vous allez le voir le 20 janvier,
19:39le jour de l'investiture de Donald Trump, on expliquera ça juste après.
19:44On a un article intéressant du JDD, Jean-Yves Boycott de X
19:47quand la gauche antidémocratique fait sécession.
19:50Finalement tous ces gens qui s'en vont, ça questionne quand même, il y a des choses à dire.
19:56– Alors l'article effectivement du JDD de Thibault Mercier du Cercle droit et liberté
20:01est très intéressant parce qu'il rappelle cette formule de Tacite,
20:05cet ancien « l'agora est le lieu du débat public ».
20:09Et l'agora aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ?
20:11Eh bien ce sont les réseaux sociaux.
20:13Bon, c'est le lieu du débat public et quand la gauche en part,
20:17elle fait sécession, elle sort du débat public, voilà, c'est ça la réalité.
20:21Et pourquoi elle sort du débat public ?
20:23Eh bien tout simplement, elle est dans une logique de confinement.
20:26Pour la gauche, les idées qui ne sont pas de gauche,
20:30ce sont des virus dangereux, des bactéries dangereuses
20:33et il faut protéger le troupeau.
20:35Et donc quitter X, c'est une opération de confinement,
20:39on va se retrouver entre soi, coupé du réel.
20:43Je pense que ça va quand même assez mal se terminer pour eux.
20:48Alors je dois dire qu'il y a d'ailleurs une méconnaissance du dispositif
20:53puisqu'ils disent « mais c'est les algorithmes qui nous envoient de mauvaises informations ».
20:58Mais sur Twitter, il y a plusieurs fonctions.
21:00Il y a la fonction où vous recevez effectivement
21:03ce qui est susceptible de vous intéresser en fonction des algorithmes.
21:06Mais il y a aussi la fonction abonnement.
21:08Vous ne pouvez voir que les tweets de gens auprès duquel vous êtes abonné.
21:14Donc il y a une marge de manœuvre de la part de celui qui reçoit Twitter.
21:20Mais ça déjà, c'est trop.
21:22Il faut se calfeutrer, se couvrir.
21:26C'est un peu, je ne sais pas, c'est un enfant trop protégé
21:32avec le foulard, le bonnet parce qu'il peut être exposé aux microbes.
21:40– Alors tout le monde ne part pas de X.
21:43Jean-Luc Mélenchon, par exemple, reste.
21:45Il dit que ça n'a aucun sens de partir sauf si c'est une décision collective.
21:49Il y a Marine Tendelier également qui va rester.
21:53Et puis pourquoi est-ce que tous ces gens sont partis ?
21:56Et comment ? Parce qu'ils sont partis le 20 janvier, vous disais-je.
22:00Et donc tout ça a du sens.
22:02Eh bien c'est parce qu'il y a une plateforme qui s'appelle HelloKitX
22:06qui a aidé tous ces braves gens à quitter X sans perdre leur repère,
22:10nous dit l'article de La Croix.
22:12Et il nous indique cet élément très intéressant,
22:15des chercheurs du CNRS vous aident.
22:17Voilà.
22:18On a dans Ouest France, un certain David Chavalarias.
22:22L'urgence est de quitter X et demain Facebook.
22:26C'est-à-dire que ça va très très loin cette logique de la censure.
22:29Dans Libération, toujours ce même David Chavalarias.
22:32Le jour de l'investiture de Trump, quittons X pour ne pas perdre la guerre de l'information.
22:37X est devenu un moyen pour influencer l'opinion aux États-Unis,
22:41mais également en Europe, nous dit toujours ce David Chavalarias.
22:45Jean-Yves, vous avez un commentaire à faire sur la participation de ce monsieur dans les médias,
22:50sur les médias qui encourage finalement.
22:52Ce monsieur devrait être en correctionnel pour détournement de fonds.
22:57Ce monsieur se présente comme un chercheur au CNRS.
23:00Il dirige effectivement un laboratoire de recherche du CNRS.
23:02Donc il travaille sur des fonds publics.
23:04Il fait travailler ses collaborateurs sur une opération de plateforme
23:11qui vise à pomper les informations sur X pour les transférer à d'autres,
23:17ce qui est extrêmement douteux comme procédé.
23:20Mais il le fait avec de l'argent public.
23:24Et il travaille sur un ordinateur qui est lui-même un ordinateur du CNRS,
23:29donc là aussi avec de l'argent public.
23:32Il lance son opération depuis les locaux du CNRS,
23:36donc avec de l'argent public et il utilise le logo du CNRS,
23:41donc ce qui est aussi indirectement de l'argent public.
23:44J'aimerais quand même qu'on regarde de près.
23:47Ce qui est assez extraordinaire, c'est que Marine Le Pen a eu trois mois de procès
23:52parce que des collaborateurs parlementaires étaient suspectés d'avoir fait de la politique,
24:02ce qui est plutôt le travail des collaborateurs parlementaires.
24:05Et ce monsieur qui est censé faire de la recherche d'intérêt public, d'intérêt général,
24:10fait de l'action militante, de l'action idéologique avec de l'argent public
24:14et apparemment ça n'intéresse pas le parquet national financier.
24:19C'est tout de même assez troublant.
24:21Et la presse globalement le reçoit absolument partout,
24:27les médias le reçoivent en héros.
24:29Il y a peut-être un peu de critique sur Twitter évidemment
24:33et un petit peu de critique aussi sur le Figaro.
24:36Et sur Europe 1 aussi.
24:38Heureusement qu'il y a des médias qui restent un peu critiques vis-à-vis de la doxa dominante.
24:46David Chavalarias sur Twitter vous dirait que c'est un délire de la fachosphère
24:50ce que vous êtes en train de présenter, Jean-Yves.
24:52Et c'est ce qu'il a répondu, que c'était une campagne de harcèlement
24:56qui ne faisait que confirmer qu'il fallait quitter ce réseau social hyper toxique
25:00qui était un danger pour la santé mentale.
25:02Pauvre chatounet.
25:04Ce qu'ils appellent les délires de la fachosphère, ça s'appelle le réel.
25:07Il y a cette illustration qui a été détournée,
25:11reste sur X avec l'image d'Astérix qui est pas mal.
25:15C'est très très drôle, c'est très très drôle.
25:18C'est très très drôle absolument.
25:20Alors on ne sait pas si c'est Astérix qui dit à Obélix de rester sur X
25:23ou l'inverse mais enfin c'est clair.
25:25En tout cas le village gaulois se dispute d'aller sur Blue Sky au Mastodon
25:29qui sont donc les deux réseaux sociaux de transition.
25:33Je crois que le village gaulois serait resté sur X.
25:36Je ne crois pas du tout absolument.
25:38C'est bien possible.
25:40Et je vous propose de terminer ce sujet, cette pastille, sur quelques sondages.
25:46J'ai le sentiment que la liberté d'expression est de plus en plus menacée en France.
25:50C'est un sondage qui date de janvier, qui a été réalisé par France Info.
25:5477% des gens valident cette assertion.
25:58Et la confiance dans les médias sur les grands sujets d'actualité,
26:0162% des personnes interrogées affirment qu'il faut se méfier
26:06de ce que disent les médias sur les grands sujets d'actualité.
26:09C'est bien la preuve de l'intérêt de ces plateformes alternatives,
26:13de cet agora qu'est X, comme vous le disiez Jean-Yves.
26:16On ne peut accéder à une connaissance des faits que par la pluralité des points de vue.
26:23Voilà. S'il y a un seul point de vue, il y a un biais.
26:28Après Elon Musk, c'est Mark Zuckerberg qui est dans le viseur médiatique.
26:34Je vous propose très rapidement quelques titres.
26:37Vous allez comprendre l'idée très vite.
26:39Mark Zuckerberg, ce qui se cache derrière sa transformation physique.
26:42Cheveux longs, chêne en or, passion pour le MMA.
26:44Nous avons épluché les réseaux sociaux du patron de Meta, ça c'est sûr.
26:47Le monde, le monde toujours.
26:48Mark Zuckerberg veut plus d'énergie masculine et moins de politique de diversité.
26:53Figaro, comment Mark Zuckerberg a basculé du wokiesque à Donald Trump.
26:57Mark Zuckerberg et l'éloge de l'énergie masculine,
27:00le sous-texte d'un virage culturel.
27:02Sur elle, Trump, muscu et mascu, décryptage des trois nouveaux piliers de Mark Zuckerberg.
27:08Alors si même la presse féminine s'y met, c'est quelque chose.
27:11Muscu et mascu.
27:12Muscu, mascu, c'est très drôle, très bon titre.
27:15Les médias vont avoir quand même quelques problèmes,
27:18parce que figurez-vous que pour l'investiture de Trump,
27:20il y avait Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Elon Musk bien sûr, Pichai aussi.
27:25Enfin, il va y avoir beaucoup, beaucoup de personnalités à surveiller de près.
27:30Il y avait même, tout à fait bien placé au milieu de tout ce beau monde,
27:36la principale fortune française.
27:39Le patron Google aussi était là.
27:40Exactement.
27:41Il y avait Bernard Arnault.
27:42Et d'ailleurs, je n'ai pas vu que le Parisien,
27:48qui est la propriété de Bernard Arnault, ait encore quitté X.
27:52Ce sera intéressant de savoir ce qu'ils vont faire.
27:54On verra.
27:55En tout cas, le monde appelle ça la nouvelle trinité du pouvoir sur Internet.
28:00Voilà, ça swing en ce moment.
28:04Mark Zuckerberg, pourquoi est-il dans le viseur médiatique ?
28:07Eh bien, c'est parce qu'il a annoncé la fin du fact-checking sur son groupe Meta.
28:11Et figurez-vous que l'AFP est à la peine.
28:14Ils n'auront plus leurs chèques parce qu'ils étaient énormément financés par Meta.
28:19Ils risquent de perdre 8 millions d'euros financés chaque année par Meta.
28:23Et la lettre nous dit que l'AFP se prépare à l'éventualité d'un avenir sans Meta
28:28puisque pour l'instant, la situation reste américaine
28:31mais elle pourrait devenir très rapidement européenne,
28:33si Mark Zuckerberg le décide.
28:35Oui, alors 8 millions d'euros, c'est des dizaines et des dizaines de journalistes
28:41qui étaient là pour censurer, en fait.
28:44Voilà, c'est ça la réalité.
28:46Et là, ils vont se retrouver au chômage.
28:50Au chômage.
28:51À moins que le contribuable français, dans son immense générosité, les reprenne à sa charge.
29:00Il y a la bonne ingérence et la mauvaise ingérence.
29:03C'est ce qu'on comprend en ce moment quand on écoute les médias.
29:07Et je voudrais qu'on revienne sur plusieurs cas.
29:10Je vous propose de commencer peut-être par cette vidéo de François Bayrou
29:14qui vient de découvrir la domination américaine sur les politiques européennes.
29:19Les Etats-Unis ont décidé d'une politique qui est incroyablement dominatrice.
29:27Et si nous ne faisons rien, notre destin est très simple,
29:31nous allons être dominés, nous allons être écrasés, nous allons être marginalisés.
29:38Et c'est une décision qui ne tient qu'à nous, les Français et les Européens.
29:44Voilà, donc on a François Bayrou qui découvre...
29:47– La domination américaine sur la classe politique européenne est considérable.
29:52Et elle s'appuie à la fois sur des moyens de financement
29:57à travers toute une série d'institutions,
30:00souvent liées d'ailleurs avec Soros dans le contexte démocrate antérieur.
30:05Elle s'appuie aussi sur les informations des agences de renseignement américaines.
30:10Donc la domination américaine, elle existe tout à fait.
30:14On a vu que sous Biden, les chefs d'État européens et Obama
30:19étaient écoutés par les agences américaines.
30:22Donc la domination américaine, elle existe bien avant Trump.
30:26Évidemment, elle ne va pas cesser avec Trump.
30:29Simplement, elle ne va peut-être pas s'exercer exactement dans le même sens.
30:32– On a Nathalie Loiseau également, elle nous dit, Marion Maréchal,
30:36qui, elle, dénonce beaucoup les insérences étrangères
30:39et qui fait partie pourtant d'une organisation qui est financée par Soros.
30:44Qu'est-ce qu'elle répond ?
30:45Elle dit, moi je suis fière d'exercer mon influence
30:48au sein d'un des meilleurs think-tanks d'Europe, le CFR.
30:52Donc elle est fière, voilà.
30:54– Voilà, ben oui, elle est… – Elle assume.
30:56– Elle assume, voilà.
30:57Mais elle donne des leçons de non-ingérence,
30:59alors qu'elle-même est au cœur de l'ingérence.
31:02Mais l'ingérence, on va dire l'ingérence des démocrates américains,
31:06voilà, pour faire simple.
31:08– On a Rudi Reichtedt qui soulève un deux poids deux mesures
31:11dans le traitement de Georges Soros et d'Elon Musk.
31:15C'est extraordinaire, je vous propose d'écouter.
31:17– Quelqu'un comme Georges Soros, milliardaire américain
31:20qui est à la tête d'une grande organisation philanthropique
31:24qui s'appelle l'Open Society Foundation,
31:27c'est bien sûr qu'il faisait de la politique.
31:29Bien sûr qu'il faisait ça pour défendre les libertés,
31:33lutter contre la corruption, défendre les droits des minorités, etc.
31:37Mais lorsqu'il le faisait, tout le monde criait à l'ingérence,
31:41au coup d'État soft, aux révolutions de couleur, etc.
31:44Là, bizarrement, ceux qui s'étranglaient parce que Soros finançait des ONG,
31:49en Europe et ailleurs, trouvent que ce que fait Musk est très très bien
31:53et refusent, eux, pour le coup, de parler d'ingérence à ce moment-là.
31:56– Tout le monde hurlait contre Soros, si on écoute Rudi Reichtedt.
32:00C'est la première fois que j'entends ça.
32:02– Quand on critiquait Soros, on était qualifiés de complotistes.
32:05Donc ce n'est pas tout à fait pareil.
32:07Soros, dans ses diverses actions, a beaucoup financé aussi les islamistes,
32:12il ne faut pas l'oublier, accessoirement.
32:15– Et pour finir sur les influences étrangères sur la France,
32:19on a appris récemment que Thierry Breton était recasé au sein de Bank of America.
32:26Je crois que ça s'appelle, en langage politique européen, du pantouflage.
32:30– C'est du pantouflage.
32:32Alors il explique que c'est conforme aux règles.
32:34– Il n'y a pas de conflit d'intérêt avec son ancien poste.
32:37– Il a un petit poste, alors que Barroso,
32:40qui avait été président de la Commission européenne,
32:43donc plus important que celui qui avait eu Breton,
32:45avait été, lui, à la tête de Goldman Sachs.
32:48Donc Breton, c'est quand même un…
32:50Bon, il va toucher des cachetons dans un conseil d'administration.
32:53Barroso avait quitté la Commission européenne pour être le patron de Goldman Sachs.
33:00Donc moi, en matière d'ingérence, et d'influence croisée,
33:05on peut difficilement faire davantage.
33:07– C'est la blague du chasseur.
33:09Éternellement, il y a la bonne ingérence.
33:11La bonne ingérence, c'est quand c'est dans le camp du bien.
33:13La mauvaise ingérence, c'est quand ce n'est pas dans le camp du bien.
33:19Le pape a fait un commentaire sur le discours d'investiture de Donald Trump.
33:23Il a déclaré que le plan d'expulsion migratoire de Trump serait une honte.
33:28Et ce qui est amusant, c'est que si on croise les articles,
33:30c'est un peu notre métier dans les médias de croiser les articles,
33:34et bien on a ces articles de conflit.
33:36Le Vatican a la politique migratoire la plus répressive d'Europe.
33:40Le pape, la paille et la poutre ?
33:42– Le paille, la paille et la poutre, c'est quand même quelque chose d'assez classique.
33:46Je dirais à la décharge du pape que le Vatican, c'est quelques kilomètres carrés.
33:51– Plus facile à défendre.
33:52– C'est quelques kilomètres carrés.
33:53Donc malgré tout, c'est à la fois plus facile à défendre.
33:55Et puis c'est vrai que si toute l'Afrique se déverse là,
33:58c'est même pas possible simplement physiquement, voilà.
34:02– Il y a peut-être de la place au palais pontifical.
34:04– Bah oui, mais même au palais pontifical, oui, quand même, non, non, non.
34:07– Non, on ne peut pas en Marseille.
34:09– Non, la basilique Saint-Pierre est l'une des plus grandes basiliques du monde.
34:15Mais bon, on doit pouvoir y mettre peut-être 5 000 ou 10 000 personnes.
34:20C'est pas toute l'Afrique, il faut quand même comprendre.
34:22– Je vois votre côté de calcul qui ressort.
34:26– Oui, le calcul, tout à fait.
34:31– Marlène Schiappa est réapparue dans l'actualité française.
34:35Figurez-vous qu'elle a reçu une légion d'honneur.
34:38Mais personne ne s'est intéressé à ce que devient l'affaire des fonds Mariannes.
34:42Personne, sauf Libération.
34:44J'ai regardé encore aujourd'hui, il n'y a qu'un seul article
34:47qui parle des fonds Mariannes.
34:49Et ça vous étonne, ça, Jean-Yves ?
34:51– Les fonds Mariannes, c'est quand même un scandale très grand
34:53puisque c'est un fonds qui a été créé à l'époque à propos de la mort de Samuel Paty
34:59pour lutter contre l'islamisme et les causes de la mort de Samuel Paty
35:04et qui a en fait servi à financer tout un tas de militants de gauche et d'extrême-gauche,
35:10de fact-checkers ou pseudo-fact-checkers,
35:12comme d'ailleurs Cérudi-Reichtel.
35:14Donc c'est un scandale, mais bon, c'est pas grave.
35:18Alors, que Macron la décore parce que, bon, elle lui a rendu des services ou pourquoi pas.
35:23Mais ce qui est étonnant, vous voyez, je suis très large d'esprit,
35:26mais ce qui est étonnant, c'est que les médias,
35:29effectivement sauf Libération, là on va donner un bon point à Libération,
35:32en parlent, mais encore une fois, vous le savez, chers amis,
35:36la principale désinformation, c'est la désinformation par occultation.
35:41– Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
35:45– Et voilà, on arrive à la fin de cette émission.
35:47Merci à tous de nous avoir suivis, c'était un programme vaste.
35:51Merci Jean-Yves d'avoir été parmi nous.
35:54On se retrouve la semaine prochaine, bien sûr.
35:57D'ici là, n'oubliez pas, on n'est pas encore sortis de cette émission,
36:00de cliquer sur les pouces en l'air, je vous montre avec les deux encore.
36:03Cliquez, cliquez, cliquez, vous êtes encore trop peu nombreux à le faire.
36:05N'hésitez pas à nous laisser des commentaires
36:07et puis, bien sûr, on va passer au portrait piquant.
36:10Je vous disais, c'est Hervé Gattegnaud, un journaliste d'investigation
36:13présenté par Cleucholet en partenariat avec Le Gym.
36:16Portez-vous bien, à très vite sur TVL.
36:22– Comme Hervé Gattegnaud, on peut faire une carrière prestigieuse et controversée.
36:26Ses enquêtes sur les liens entre Roland Dumas et Jacques Chirac,
36:31sur l'affaire des frégates de Taïwan,
36:34sur l'affaire Clearstream ont soulevé des vagues.
36:37Plus tard, plus tard, la publication des enregistrements
36:41du majordome de Liliane Bettencourt,
36:44où ses liens supposés avec Nicolas Sarkozy
36:47dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale
36:51lui ont valu beaucoup, beaucoup d'ennemis.
36:53Descendant d'immigrés grecs, il est né en 1964 à Marseille,
36:57dans un milieu plutôt bourgeois.
36:59Il est l'époux de Anne-Cécile Sarfati,
37:02ancienne rédactrice en chef du magazine Elle.
37:05Hervé Gattegnaud est diplômé de l'école de journalisme des Tours
37:09et de l'école de journalisme et de communication de Marseille.
37:13Très bref passage au Méridional,
37:15avant de rejoindre le Nouvel Observateur.
37:18Sa carrière commence vraiment, vraiment au monde, en 1992,
37:22où il se spécialise dans l'investigation.
37:25D'abord très proche d'Edouard Plenel, avec lequel il se fâchera plus tard,
37:30il est nommé chef du service politique,
37:32puis rédacteur en chef de la rubrique France.
37:35Il restera au monde jusqu'en 2007.
37:38Il passe alors au point,
37:40tout en étant chroniqueur dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.
37:46Rédacteur chargé des investigations chez Vanity Fair,
37:50il est ensuite nommé en 2016 rédacteur en chef du journal du dimanche.
37:55Il y est notamment chargé de gérer le rapprochement avec Europe 1.
38:00Parallèlement à ses fonctions au JDD,
38:02il est nommé directeur de la rédaction de Paris Match en 2019.
38:06À l'issue du verdict de l'affaire des écoutes,
38:09qui voit Nicolas Sarkozy être condamné à trois ans d'emprisonnement,
38:13dont deux avec sursis,
38:15Hervé Cattaneo prend le parti de l'ex-président
38:19dans son éditorial de Paris Match publié le 11 mars 2021.
38:24Sa proximité supposée avec l'ancien président
38:27lui vaut d'être entendu dans le cadre d'une enquête diligentée
38:31pour subornation de témoin.
38:34La cause ? La cause ?
38:35Le troublant revirement de Ziad Takhieddine dans les colonnes de Paris Match,
38:41où celui-ci retire ses accusations
38:44concernant le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.
38:49Cattaneo est suspecté par les enquêteurs de faire partie d'un complot
38:54visant à obtenir la rétractation de Takhieddine,
38:57ce qu'il nie énergiquement.
38:59En octobre 2021, Hervé Cattaneo quitte le GDD et Paris Match.
39:03Il rejoindra début 2022 le quotidien du 4-40, l'Opinion,
39:07où il forme un duo éditorial avec Laurent Geoffroy.
39:12Début juillet 2023, son rattachement aux médias de Bernard Arnault s'étend
39:17et il devient directeur de la rédaction de Radio Classique
39:21appartenant au groupe LVMH.
39:23Terminons par une citation sur Edwi Plenel,
39:27dans un droit de réponse à Mediapart du 25 novembre 2016.
39:32Je cite.
39:33« Penser contre soi-même, disait jadis le grand journaliste,
39:36entre parenthèses Edwi Plenel, auprès de qui au monde,
39:40durant 14 ans, j'ai appris tant de choses sur notre métier
39:44et la spécialité d'enquêteur, les efforts particuliers qu'elle exige
39:49et les rudesses auxquelles elle expose.
39:52Il s'appelait Edwi Plenel.
39:54Il faut croire que ce précepte n'a plus cours
39:57dans les médias qu'il dirige, Mediapart,
40:00tant les certitudes y tiennent lieu de vérifications
40:04et les présupposés y supplantent les recoupements. »
40:08Fin de citation.
40:09Ce sera notre mot de la fin.

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