Depuis 2020, l’ADEME accompagne des territoires à utiliser la démarche ConcerTO afin de mettre en place des projets multi-acteurs de valorisation des matières organiques, dont les biodéchets.
Programme de ce webinaire :
1) Présentation de la démarche ConcerTO, l’intelligence collective au service des territoires
- Enjeux territoriaux du retour au sol des matières organiques, cœur de ConcerTO
- Présentation de la méthode et de ses fondamentaux ainsi que des gains de l’intelligence collective pour les acteurs des territoires engagés dans cette démarche.
Par Fabienne MULLER, coordinatrice scientifique et technique, Service Valorisation des Déchets ADEME Angers
2) Intervention de la Communauté d’agglomération de Lisieux Normandie, lauréate de l’appel à candidature ConcerTO ADEME – Région Normandie
3) Présentation de la démarche régionale ResoNA en Nouvelle Aquitaine
Par Sandrine WENISCH Coordinatrice Economie Circulaire, Direction Régionale ADEME Nouvelle Aquitaine
Programme de ce webinaire :
1) Présentation de la démarche ConcerTO, l’intelligence collective au service des territoires
- Enjeux territoriaux du retour au sol des matières organiques, cœur de ConcerTO
- Présentation de la méthode et de ses fondamentaux ainsi que des gains de l’intelligence collective pour les acteurs des territoires engagés dans cette démarche.
Par Fabienne MULLER, coordinatrice scientifique et technique, Service Valorisation des Déchets ADEME Angers
2) Intervention de la Communauté d’agglomération de Lisieux Normandie, lauréate de l’appel à candidature ConcerTO ADEME – Région Normandie
3) Présentation de la démarche régionale ResoNA en Nouvelle Aquitaine
Par Sandrine WENISCH Coordinatrice Economie Circulaire, Direction Régionale ADEME Nouvelle Aquitaine
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00:00Bonjour à tous et merci de votre participation à ce nouveau webinaire sur la méthode concerto,
00:10aujourd'hui qui est solution pour la concertation territoriale de la gestion de la matière
00:16organique. Je suis Ludovic Donon du bureau d'appui territoire engagé transition écologique
00:22pour l'ADEME. Le webinaire sera enregistré, on vous enverra le lien du replay bien sûr,
00:33ainsi que les supports de présentation sur demande si vous voulez. On vous mettra l'adresse
00:38mail à la fin du webinaire, on peut vous transmettre les supports des présentateurs.
00:44N'hésitez pas à poser vos questions dans la rubrique conversation, je les relierai
00:52aux présentateurs qui répondront dans la deuxième partie de ce webinaire.
00:59Bonjour à toutes et à tous, je suis Guillaume Basside de l'ADEME, je suis content de réaliser
01:08ce webinaire sur la méthode concerto, c'est le titre de notre webinaire, solution pour
01:14la concertation territoriale sur la gestion de la matière organique. On va pouvoir aller
01:20voir ce qu'est cette méthode aujourd'hui et nous accueillons donc Fabienne Muller de l'ADEME
01:27du siège à Angers qui est une spécialiste de la gestion de la matière organique et de concerto.
01:34Bonjour Fabienne, on accueille également Adèle Garcia de la communauté d'agglomération de Lisieux
01:45Normandie qui va nous présenter son expérience et je salue également Sandrine Véniche de la
01:57direction régionale ADEME de Nouvelle-Aquitaine qui va également nous faire part de son expérience.
02:02Donc ce webinaire a lieu dans le cadre du programme Territoires engagés,
02:07transition écologique et je te laisse la parole Fabienne pour une dizaine de minutes.
02:14Merci Guillaume, je vais partager donc mon écran. Est-ce que tout le monde le voit bien ?
02:22Oui c'est bon.
02:23Voilà donc moi je vais vous présenter effectivement Guillaume a dit,
02:27je suis spécialiste concerto mais c'est surtout que je suis concerto depuis ses débuts en 2018-2019
02:33et ce que je vais vous présenter c'est vraiment issu des retours d'expérience et de tout ce qui a
02:39été réalisé depuis, depuis des territoires d'expérimentation jusqu'à aujourd'hui la démultiplication
02:45dans les territoires. Concerto c'est une démarche collaborative avec de l'intelligence collective
02:50au service des territoires et effectivement l'intelligence collective c'est vraiment
02:54la partie également importante. Alors la concertation territoriale et plus précisément
03:03concerto fait partie des éléments du label Territoires engagés pour la transition écologique
03:08où la transversalité est essentielle. Les sujets de concerto mobilisent différents acteurs de
03:14territoire mais aussi différents services des collectivités comme des vécos, agriculture,
03:19mobilité dans le cadre où il y a une question collecte qui est traitée, déchets, alimentation,
03:24etc. La démarche collaborative est un véritable créateur de lien en faisant du sur-mesure tout
03:33en ayant une méthode organisationnelle assez précise. En fait elle permet une mise en place
03:39d'une culture collaborative qui est l'occasion de moderniser l'action publique et de relever des
03:45défis. Elle permet une recherche de créativité et d'économie surtout aujourd'hui dans un cadre
03:52budgétaire qui est parfois restreint. Les impacts de la démarche peuvent concerner une multitude de
03:59thématiques transversales. Climat, air, énergie, économie circulaire par exemple, on peut envisager
04:07comme impact de diminuer les gaz à effet de serre dans le cadre d'identification de filières de
04:12valorisation courte, locale, de limiter le brûlage des déchets verts et de la mise en place de
04:18solutions alternatives, de travailler sur la limitation du gaspillage alimentaire, mettre en
04:23place des mobilités douces, augmenter le retour au sol de qualité dont les services rendus par les
04:29sols en bonne santé sont importants. Les acteurs engagés également dans ces démarches sont
04:36multiples. Ils peuvent être des collectivités, des associations ou des bureaux d'études tête de
04:42réseau, des animateurs de territoire ou des créateurs de coopération. En effet il y a de
04:48nombreuses dynamiques collectives à créer dans le cadre de la mise en place de cette démarche.
04:53Un point essentiel aussi c'est l'importance de la légitimité du porteur de la démarche,
04:58notamment quand ça n'est pas la collectivité, mais dans sa globalité, c'est-à-dire qui
05:05représente vraiment le pilotage. En bref c'est une démarche en mouvement permanent qui a quand
05:12même des fondamentaux et je vais vous en parler. Mais d'abord les gains finalement de la mise en
05:18place de cette démarche. Miser sur une démarche collaborative sur ces sujets, c'est créer des
05:24conditions d'écoute et de partage. En effet elle permet de mettre en place et animer un lieu de
05:31dialogue pour les acteurs de territoire autour d'une thématique et d'objectifs définis sur
05:36une durée définie. Je ne rentre pas dans les détails, vous aurez après avec Garcia vraiment
05:43un retour d'expérience beaucoup plus opérationnel qui vous éclairera vraiment sur du contenu un peu
05:48plus précis. Les acteurs concernés sont différents selon les objectifs de travail envisagés au départ
05:55du projet. La démarche permet de créer du lien entre des acteurs qui parfois se connaissent mal,
06:01voire pas du tout, afin de construire une dynamique territoriale et une culture partagée qui ouvre de
06:09la transversalité sur des sujets. En effet les matières organiques et aussi pas mal les
06:16biodéchets, ça touche des enjeux différents qui peuvent être de la gestion de déchets, de la
06:23valorisation, énergie renouvelable, du retour au sol, de la production alimentaire, de la gestion
06:28de proximité, c'est vraiment extrêmement transversal. La démarche permet de pouvoir entendre aussi le
06:36point de vue de chacun, les enjeux des uns et des autres, pour une meilleure compréhension des
06:41sujets et des problématiques territoriales. Ces conditions d'écoute et de partage peuvent
06:48permettre de trouver des consensus à partir du moment où on connaît les différences et les
06:53points de blocage, c'est aussi une forme d'entrée en négociation sur des sujets. La démarche
07:00collaborative ou la démarche dans sa globalité permet aussi de former. En effet elle permet de
07:06la monter en compétence des acteurs qui finissent par parler le même langage et se comprendre. Par
07:11exemple l'importance de la sémantique, aujourd'hui on a constaté qu'à un moment donné il y a des
07:17switchs qui sont sur cette sémantique, on parle de ressources plutôt que de déchets et de
07:22valorisation plutôt qu'exutoires. La démarche permet également du partage de retours d'expérience,
07:29d'organiser des visites de site avec des élus ou chez des agriculteurs ou les différents acteurs
07:34impliqués. Et toute cette dynamique vraiment c'est le cœur de la démarche et ça permet d'agir,
07:43c'est-à-dire de construire un plan d'action cohérent et partagé par les acteurs engagés.
07:48À un moment donné, l'idée c'est aussi s'il y a des objectifs de départ qui sont posés,
07:55qui peuvent être un petit peu ambitieux, c'est de ne pas hésiter à revoir les ambitions. La
08:00démarche permet aussi ça, de la souplesse et de l'humilité pour atteindre des solutions,
08:04développer des solutions locales, pérennes, appropriées, opérationnelles et qui sont surtout
08:09adaptées aux cibles. Alors je disais au départ dans le titre, l'intelligence collective. Alors
08:18pourquoi animer en intelligence collective ? Alors c'est vrai qu'aujourd'hui on en parle de plus en
08:22plus. La méthode d'animation en intelligence collective permet vraiment, avec des objectifs
08:28de départ bien définis, ça c'est hyper important, c'est que les projets aient vraiment une phase de
08:33préfiguration claire et importante. Parce qu'à partir du moment où il y a des objectifs bien
08:42définis, l'animation permet de s'affranchir du jeu d'acteurs, de personnalités, de groupes,
08:47pour entendre les points de vue de chacun et surtout les points de vue divergents, c'est
08:52important. L'intelligence collective permet de mettre en place un climat de confiance et de
08:58bienveillance avec une animation qui reste neutre sur le contenu. Neutre sur le contenu, ça ne veut
09:04pas dire qu'il y ait des objectifs de départ clairs. Ça permet vraiment de faciliter le
09:08processus en créant des conditions de liberté de parole et de production en faisant confiance au
09:13groupe. Et bien sûr tout au long de la démarche, il y a aussi une partie communication qui est
09:19importante. Communiquer de manière technique, concrète, positive sur le sujet en adaptant son
09:27message à la cible. Ensuite je rentre un petit peu dans le dur de la méthode. C'est quoi ? Il y a
09:34des fondamentaux. On se rend vraiment compte que ces fondamentaux sont essentiels comme levier de
09:40réussite de la mise en place du plan d'action du projet. Il y a dix étapes à ne pas rater. En
09:48gros il y a sept étapes qui constituent une feuille de route. Donc c'est vraiment en premier
09:54lieu d'avoir une volonté stratégique et un portage politique important. Identifier un chef de projet,
10:02élaborer la feuille de route. Vous verrez, je vous mets feuille de route, c'est vraiment l'ensemble
10:06mais c'est une étape en tant que telle. Définir une gouvernance, réaliser un diagnostic territoire
10:11préalable, recenser les acteurs locaux et rencontrer les autres services dans le cadre
10:16d'une collectivité territoriale qui a plusieurs services impliqués. Ça c'est essentiel. Je
10:22détaillerai un petit peu plus précisément après ce que c'est. Et ensuite il y a trois étapes qui
10:27sont essentiellement des étapes d'animation et de mise en place du plan d'action. Sachant que la
10:33concertation ne doit pas consister à imposer une solution. Mais néanmoins au départ on part
10:39quand même sur des objectifs bien définis. Alors les phases du projet. Je vous ai mis une échelle
10:46de temps. Donc il y a six mois à peu près et je pense qu'Avel Garcia vous dira, je pense qu'ils
10:51sont à peu près dans ses temps de réalisation de la feuille de route. Avec les étapes 1 à 7 que je
10:56vous ai dites précédemment. Et ensuite il y a une phase d'animation et de mise en place du plan
11:02d'action. Qui dure également entre six à dix mois. Sachant que les démarches où il y a de la
11:11réussite, de la dynamique vraiment collaborative importante. En général c'est au moins dix-huit
11:16mois. Pourquoi ? Parce que tous les gars un peu immatériels dont je vous ai parlé précédemment.
11:21En fait ils ne se mettent pas en place comme ça sur une réunion. Ils se mettent en place sur le
11:26long terme en mettant en place l'ensemble des étapes. C'est-à-dire que tout d'abord il y a
11:32définir une équipe projet disponible. Je vous ai dit précédemment identifier un chef de projet.
11:37Mais c'est pas seulement ça. C'est des petits bonhommes. Ça veut dire c'est du moyen humain.
11:42C'est des personnes qui sont dédiées au pilotage, à l'organisation, l'animation, faire des compte
11:48rendu, communiquer. C'est vraiment important d'avoir vraiment un fil rouge tout au long du
11:53projet. Et puis lancer un petit peu la réunion de lancement en partageant le diagnostic qui est
12:02réalisé sur la partie de feuille de route de préfiguration du projet. Et puis des étapes de
12:08réunion. C'est-à-dire du mettre ensemble, faire de l'intelligence collective, mettre en commun le
12:15travail, agrémenter de visite de site, de réunion de travail, mettre de l'humain. Parce que c'est
12:22les rouages, il y a beaucoup d'humains et donc c'est du relationnel. Pour trouver des solutions
12:27par rapport aux objectifs de départ, acter les engagements, c'est-à-dire définir un plan d'action,
12:32le restituer et le mettre en place. Tout en mettant un petit peu en transversale de la
12:38communication mais aussi de l'évaluation. L'évaluation c'est-à-dire, à partir du moment
12:43où nous, dans la démarche, les retours d'expérience nous ont montré les leviers de réussite. Déjà s'ils
12:48sont en place, on a quand même un garant un petit peu au moins de réussite de la démarche. Je ne
12:54dis pas des solutions parce que ça, ça dépend vraiment du travail qui est fait en transversale.
12:58Mais l'évaluation c'est identifier des indicateurs au départ un petit peu sur le projet et de voir
13:05comment ça se passe et de faire une évaluation à la fin. Donc voilà en quoi ça consiste finalement
13:10ces fondamentaux qui sont essentiels finalement aux leviers de réussite et au gain vraiment
13:18d'un travail de coopération et de collaboration. Ce n'est pas juste on trouve des solutions à un
13:23objectif de filaire de départ. En fait, tous les territoires qui ont vraiment mis en place sur la
13:29durée, à la fin sur les parties expérimentales, les cinq territoires expérimentaux, en fait ils
13:37n'avaient pas forcément des résultats très opérationnels. Mais en tous les cas, ça a permis
13:41vraiment de lancer une dynamique de commune entre acteurs et de faciliter ensuite des travaux qui
13:47ont été mis en place après la fin de la démarche. Plus précisément, la feuille de route. En fait,
13:55la feuille de route, je le répète, elle est améassée sur des leviers de réussite. Avoir
14:01ces éléments, c'est vraiment créer les conditions de réussite du projet. On identifie les compétences
14:06du porteur de projet, le temps disponible alloué au projet, je l'ai déjà évoqué, du temps à
14:12l'animation, à l'obtention des données. Identifier ça, c'est déjà donner un aperçu de la capacité
14:19à agir pour la durée du projet. Ensuite, identifier les possibles engagements qui sont déjà posés.
14:25Par exemple, les objectifs qui sont prévus dans le cadre d'un projet, ça peut être cohérent et ça
14:31peut être lié à de la planification territoriale déjà en place. Des plans alimentation territoriaux,
14:37des plans climat et énergie, divers outils de planification en cours. En fait, Concerto
14:43permet aussi de relier et de mettre en cohérence les divers outils de planification existants.
14:49Ensuite, dans la feuille de route, il y a acquérir des données de diagnostic pour
14:54débuter la réflexion. Il faut avoir un peu des études de gisement, identifier les unités de
15:00valorisation, les filières existantes, tout ce qui est filière de valeurs. Ça nécessite des
15:05premières prises de contacts. Ça nécessite donc d'identifier les acteurs incontournables dans le
15:11cadre du projet, également les autres financeurs. Et donc, prendre ces premiers contacts, c'est aussi
15:17commencer à partager le constat qui va être travaillé ensemble ensuite lors des réunions et
15:24de l'animation. Lors de la feuille de route, il y a également l'identification des cultures et des
15:31compétences en place. Qui va pouvoir faire de l'animation en intelligence collective ? Il peut
15:37y avoir des formations, mais il peut y avoir également faire appel à l'aide à la maîtrise
15:43d'ouvrage, un animateur spécifique identifié sur ce sujet. On peut identifier aussi quelle culture de
15:49concertation. Est-ce qu'il y a déjà eu des démarches qui ont été travaillées en concertation sur le
15:53territoire, sur des sujets divers, dont les acteurs identifiés ont fait partie ? Ça permet aussi de
15:59dire qu'il y a déjà cette culture sur le territoire. On peut capitaliser, voire poursuivre ça. En gros,
16:05vraiment faire ce point d'étape de feuille de route, c'est faire un point des faiblesses et des
16:10atouts pour préparer le projet et être ok pour se lancer. Aujourd'hui, les territoires en action,
16:18je vous ai dit, je vous ai parlé de territoires expérimentaux, parce qu'en fait il y a eu cinq
16:21territoires expérimentaux qui ont permis d'élaborer le guide. Le lien est juste sur la slide d'après.
16:26On a actuellement une démultiplication, et donc ce sont les présentations de mes collègues
16:33ensuite. On a trois régions qui ont mis en place des appels à candidatures, à manifestations d'intérêt.
16:40Pays de Loire, Normandie, Nouvelle-Aquitaine. Donc Sandrine vous parlera de Nouvelle-Aquitaine. Il y a
16:47une réflexion en cours pour ouvrir également un appel en Bretagne en 2025. Clairement, on
16:54parle de matières organiques, parce que tout est ok, mais il y a beaucoup de projets qui
16:58tablent surtout sur des filières incluant les biodéchets. Les échelles ne sont parfois pas
17:03très grandes, mais en tous les cas elles sont suffisantes, et l'ensemble des acteurs des
17:10filières sont présents. Et à venir, en tous les cas 2025-2026, on a le projet de capitaliser encore
17:19plus de ce qui est en place. Parce qu'en fait c'est vraiment du sur-mesure, mais la capitalisation
17:24elle se fait vraiment sur des outils, des recommandations pour vous aider encore plus,
17:29si vous êtes intéressé à mettre en place ce type de démarche, de vous aider et de vous donner
17:34vraiment des recommandations de levier de réussite en tous les cas sur les territoires. Donc quelques
17:41liens pour en savoir plus. Le guide. On a envisagé des sessions de rencontre-tête, mais malheureusement
17:49sauf s'il y a des budgets qui de nouveau se libèrent, ce n'est pas prévu pour le moment
17:56en 2025. Mais ça n'empêche qu'il y aura des présentations, des outils et du contenu qui
18:02sera disponible sur les différents sites de l'ADEME. Et je vous ai également mis le lien
18:09d'une formation d'intelligence collective dans les territoires qui est vraiment intéressante.
18:14Je vous remercie beaucoup.
18:15Et bien j'invite Adèle Garcia de la communauté d'agglomération de Lisieux en Normandie de
18:25présenter ses slides et puis de prendre la suite. Et donc on vous transmettra les slides,
18:36il y a un enregistrement aussi qui est fait, donc vous aurez tous ces documents.
18:44Bonjour à tous, on voit bien mon support ? Oui c'est bon. Vous pouvez mettre votre caméra ? Tout
18:52à fait. Donc Lisieux Normandie, Adèle Garcia, je suis la directrice des déchets. Nous sommes
19:01engagés dans l'expérience Concerto depuis cet été. Je vais commencer par une petite
19:08présentation du territoire Lisieux Normandie très rapide. Donc Lisieux Normandie, c'est
19:1377 000 habitants, donc on est vraiment au cœur de la Normandie. C'est une collectivité relativement
19:20jeune créée en 2017 et donc c'est le fruit de la fusion de cinq EPCI. Elle regroupe 53 communes
19:28dont 110 historiques avec un habitat très dispersé, typologie rurale avec une ville
19:35centre Lisieux de 20 000 habitants et des pôles de proximité. Et Lisieux Normandie,
19:40comme on dit chez nous, c'est un peu l'image d'Epinal, la Normandie avec ses bocages, ses vergers,
19:45ses élevages. Je dois forcément passer par un petit focus déchets et ses projets. Donc Lisieux
19:55Normandie, fusion de cinq EPCI, donc autant de visions de ce qu'est le service déchets. Ce qui
20:04nous a conduit à mener une étude de définition du schéma directeur des déchets en 2021, qui a
20:10conduit au vote du schéma en 2022, lequel prévoit donc cinq mesures phares. La première très
20:17classique, le tri à la source des biodéchets, j'y reviendrai. L'instauration de redevances,
20:22avec l'instauration de la redevance spéciale en place depuis le 1er janvier 2023 et les redevances
20:28déchetteries depuis le 1er octobre 2024. Et donc dans ce qui nous reste à déployer, et ce n'est pas
20:36une mince affaire, c'est la généralisation des points d'apport collectif et la mise en place de
20:41l'atomie. Un petit focus sur la gestion des déchets alimentaires sur Lisieux, étant donné
20:48qu'on est en plein dans... Bon, Certo répond complètement à ce projet. Donc nous avons mis
20:57majoritairement sur le déploiement des composteurs d'abord individuels. Là où il n'est pas possible
21:05d'installer de l'individuel du partage du compostage partagé, et là où il ne sera pas
21:10possible d'installer ni de l'individuel ni du partagé, on partira sur une collecte séparée
21:15des biodéchets à horizon 2027. Et donc la démarche concerto, pourquoi ? Parce que sur le volet
21:27biodéchets, déchets alimentaires, l'installation des composteurs individuels, c'est bon, on sait
21:33faire, il n'y a pas de problème. Seulement lorsqu'il s'agit de parler de valorisation des déchets
21:39alimentaires sur les centres-villes et de mise en place d'une collecte de déchets alimentaires,
21:43c'est là où on a un réel problème de cohérence, dans le sens où on n'a pas de filière de valorisation
21:48locale installée, structurée. Mais malgré tout, 320 tonnes de déchets alimentaires à détourner
21:55de nos OMR. Et donc aujourd'hui, la seule perspective qu'on ait, c'est d'aller sur un
22:01site de compostage industriel qui est situé à 35 km de Lisieux. Le sentiment qui en découle,
22:09c'est que là, on marche sur la tête et qu'on va faire faire des bornes à de l'eau, alors que
22:16notre territoire pourrait pleinement accueillir et valoriser ces déchets alimentaires et les
22:22valoriser sur les sols augerons. Donc, première étape de Concerto, c'est déjà structurer une
22:28filière pour la valorisation. Une fois que la filière sera structurée, on pourra commencer à
22:35parler de collecte et construire les hypothèses techniques pour organiser la pré-collecte et la
22:42collecte. Deuxième enjeu avec Concerto, c'est nos déchets végétaux. On collecte énormément de
22:50déchets verts sur les déchetteries. Sur l'année dernière, ça représentait 15 000 tonnes de déchets,
22:55alors qu'on est sur un territoire rural avec une filière agricole structurée et un lien,
23:06en revanche, entre les gros producteurs de déchets verts et le monde agricole qui s'est perdu. C'est
23:11un des enjeux de Concerto, c'est reconstruire ce lien. Et ensuite, alors là c'est le comble,
23:16c'est que nous déployons les composteurs partagés, mais qu'on n'a pas identifié deux porteurs de
23:24projets sur le suivi de sites et notamment l'apport de matières sèches alors qu'on regorge de déchets
23:30végétaux dans nos déchetteries. Donc pourquoi Concerto ? Déjà, identifier et réunir les
23:37acteurs locaux, évidemment les collectivités producteurs, collecteurs, valorisateurs et
23:43utilisateurs de la matière organique, identifier les opportunités locales pour transformer et
23:48valoriser les déchets organiques, analyser les contraintes et étudier la faisabilité d'un point
23:53de vue réglementaire, technique, juridique et financier. Et enfin, mettre en place les conditions
24:00de déploiement d'une filière locale qui soit structurée. J'ai employé le terme de mantra,
24:07donc si je devais tout résumer sur Concerto sur l'hygiène normandie, c'est d'une part mettre en
24:13place les conditions de concertation pour aboutir à une filière structurée à la fois sur la
24:18pré-collecte, la collecte et la valorisation des déchets alimentaires sur un périmètre qui soit
24:23pertinent sur le plan technique, économique et environnemental. Et sur la partie déchets verts,
24:29là on est sur des ambitions qui sont un peu moins élevées dans le sens où l'enjeu est surtout de
24:36faire dialoguer les communes et les professionnels des espaces verts et les agriculteurs. Et dans le
24:41même temps, par opportunisme, on espère aussi mettre en évidence ou structurer une filière
24:49pour la matière sèche de nos composteurs. Donc voici le calendrier Concerto. On s'est
24:59lancé dans la démarche en juillet avec une réunion de lancement, un premier séminaire qui a eu lieu
25:05en septembre, donc c'est là où on a rencontré tous les lauréats. Et aujourd'hui on est à l'étape
25:10de finalisation de la feuille de route.
25:17Nos attentes sont assez simples, en tout cas assez évidentes, c'est que sur la filière à la fois
25:26déchets alimentaires et à la fois déchets verts, c'est de la cohérence, du pragmatisme et de la
25:33transversalité. Donc les résultats attendus, c'est déjà une dynamique collective, créer une
25:38dynamique collective à la fois côté élu, parce qu'on voit bien que parmi les gros producteurs
25:47notamment de déchets verts qui utilisent nos déchetteries, il y a aussi les communes et les
25:53acteurs locaux. C'est aussi créer un espace de dialogue et de collaboration pour faciliter les
25:59échanges et puis les synergies entre les acteurs. Une meilleure connaissance et une coordination des
26:04filières existantes, ça c'est vraiment la clé. L'identification de tous les porteurs de projets
26:10potentiels qu'on méconnaît aujourd'hui et c'est ce que doit nous apporter Concerto pour pouvoir
26:17optimiser aussi les solutions techniques et identifier les compléments en réalité. Et enfin
26:22tout ça pour nous permettre aussi de développer des solutions techniques qui soient cohérentes
26:28à l'échelle du territoire. Les impacts espérés, c'est d'une part la réduction des émissions de
26:33GES en optimisant la gestion des déchets organiques, c'est l'amélioration du tri et de la valorisation
26:40avec une solution de triélation des biodéchets pour tous les habitants, pas seulement le compostage
26:47mais aussi les habitants des centres-villes, la maîtrise des coûts en optimisant les filières
26:54de collecte et de valorisation en limitant les kilomètres et la réduction de l'impact environnemental
26:59évidemment en imitant le transport des déchets. Et tout ça c'est totalement cohérent et ça nourrira
27:05le PCAET et le PDMA.
27:11Maintenant comment ça se passe ? Donc on est encore en phase d'élaboration de la feuille de route. Cette feuille de route
27:17elle est élaborée, on est accompagnée par le BMI Sion Publique. Son rôle, c'est essentiellement,
27:26il assure le rôle de guide, il nous guide dans la méthode, il nous accompagne pour structurer
27:33les idées, mettre en cohérence les objectifs et les moyens parce que concerto c'est une démarche
27:39dans laquelle il faut s'engager. Lorsqu'on s'engage, il repense aux débuts et aux ambitions
27:47qu'on pouvait avoir au démarrage. Mais en fait il y a un moment, à vouloir aller trop loin, on n'arrivera
27:53nulle part. Le BE nous accompagne aussi dans l'identification des étapes de la concertation
27:59et surtout la planification de ces étapes. Et aussi il nous donne quelques outils
28:04pour pouvoir mobiliser, animer les ateliers de concertation.
28:10Il y a l'ADEME et la région qui sont présentes à chaque étape et ça c'est super important dans le sens
28:16où ils sont engagés dès la construction de la feuille de route et je pense notamment dans
28:22notre projet et dans le fait qu'on souhaite à terme, une fois que les solutions de valorisation
28:29seront identifiées, il faudra aussi construire les solutions de collecte pour les déchets alimentaires
28:34mais aussi le volet suivi des sites de compostage partagés. Et sur ce plan-là,
28:42on manque cruellement de mise en réseau sur l'ESS. Or, c'est aussi une compétence de la région et
28:52grâce à Concerto, on crée des synergies. La région, nos interlocuteurs habituels déchets,
28:59nous mettent en relation, peuvent nous mettre en relation avec les autres compétences.
29:03C'est aussi des dispositifs financiers qui pourront nous accompagner pour demain. Je pense
29:09notamment à l'acquisition, la région de Normandie propose des accompagnements financiers pour
29:14l'acquisition de broyeurs, ça répond complètement à notre besoin pour la structuration d'une filière
29:19pour la matière sèche. Cette démarche est complètement cohérente aussi, on est accompagné
29:26sur le plan financier par l'ADEME pour le déploiement du tri à la source des biodéchets
29:31et la démarche Concerto permet d'aller au bout d'essais de convention et d'identifier les
29:38solutions techniques pour aller au bout de notre démarche qui est la collecte dans les centres-villes.
29:44Ensuite, je dirais que ce qui est vraiment chouette, c'est que, ça c'est lié à notre groupe,
29:52mais on a une super dynamique de travail, on s'est déjà rencontré deux fois pour des ateliers,
29:59on est à des niveaux de maturité très différents, des compétences aussi différentes et donc c'est
30:09des moments qui sont conviviaux, sans langue de bois, on se nourrit les uns des autres et ça
30:17permet de sortir du cadre habituel, de faire ce pas de côté qui nous manque souvent beaucoup dans
30:22le quotidien. Et c'est des temps qui sont sacralisés aussi, quand on se réunit tous
30:28ensemble, c'est des temps qui sont sacralisés pour la réflexion et pour la stratégie. C'est un
30:35projet qui en interne est aussi porté par la direction des chaînes, mais qui est mené en
30:41transversalité avec le développement durable évidemment, l'agriculture évidemment, le
30:46développement économique aussi, mais on inclut également les mobilités parce qu'on n'exclut
30:53pas un moment de partir sur des mobilités douces pour la collecte des centres-villes.
30:58Jusque là, Concerto c'est une expérience hyper positive, je dirais que le frein et il faut
31:08vraiment en avoir conscience quand on s'engage dedans, c'est le temps. C'est un projet qui prend
31:14du temps. On avait identifié une chef de projet qui était pleinement impliquée dans la démarche,
31:19mais qui nous a quitté, qui est partie de la collectivité en novembre et aujourd'hui c'est
31:26ce qui va m'obliger, je reprends le flambeau, mais je ne pourrais pas y consacrer le temps
31:35nécessaire et je vais devoir revoir complètement les ambitions qu'on avait jusque là, fléchées
31:43sur ce projet-là et non pas à la hausse mais à la baisse. Merci beaucoup Adèle pour cette
31:55présentation. On prend les questions peut-être après l'intervention de Sandrine, c'est mieux.
32:01Je vous remercie pour toutes vos questions, on va y répondre, ne vous inquiétez pas.
32:06Bonjour à tous, en effet je vais vous présenter un appel à projet que nous avons lancé,
32:19on va dire son récit en 2024 sur les ressources organiques en Nouvelle-Aquitaine. Tout d'abord
32:29un constat, on l'a lancé car on s'est rendu compte en 2024, après avoir accompagné plusieurs
32:37projets sur le déploiement du tri à la source d'ibio-déchets pour les collectivités, que cette
32:41filière est en cours de structuration. Ça a bien été dit par rapport à l'expérience que Adèle a
32:47présentée, on se retrouve face à un problème de maillage où il faut assurer un maillage des
32:54solutions de valorisation organique et aussi recherche d'apporteurs de solutions et que le
33:00tout soit rentre en cohérence globale de la prévention du gaspillage alimentaire en passant
33:06par la gestion de proximité et jusqu'à la gestion centralisée d'ibio-déchets. Comment répondre à ce
33:15constat ? Deux points, tout d'abord l'observation pour bien voir où sont les zones blanches par
33:21rapport au manque d'unités de valorisation organique. Et enfin, cet appel à projet constituait
33:30trois volets, un volet concertation, un volet anti gaspillage et un volet pour accompagner
33:39des unités de prétraitement et de valorisation. On va zoomer sur le volet concertation. Les
33:48porteurs étaient de deux types, en tout cas les porteurs éligibles, soit des acteurs publics ou
33:53des acteurs privés. Je vous expliquerai pourquoi on a ouvert aussi aux acteurs privés, c'est suite
33:59à un retour d'expérience. On visait aussi, pourquoi pas, des démarches d'écologie industrielle et
34:06territoriale, notamment des associations. Les critères de sélection, donc un projet ambitieux,
34:12mais surtout, si c'était un acteur en tout cas privé, que cet acteur soit légitime et qu'il
34:18soit aussi mandaté soit par un financement par la collectivité ou qu'il soit soutenu par la
34:25collectivité à compétence déchets. Un projet multiflu, que ce soit biodéchets pas que des
34:32ménages mais aussi producteurs non ménagers, qui soit bien sûr concerté et que toute la boucle
34:38de l'économie circulaire soit appréhendée. Et enfin, qu'on ait une articulation avec nos autres
34:43politiques territoriales. Dans ce volet-là, en fait, on a identifié plusieurs questions, pour
34:48que ce soit plus opérationnel. Le maillage des unités de valorisation, faire aussi boucler
34:56la boucle avec les utilisateurs du compost, c'est-à-dire, certes, collecter, transformer
35:03pour produire de l'amendement, mais pour aussi répondre à un besoin agronomique. Appréhender
35:09mieux le sujet du gaspillage alimentaire et parler plus de biodéchets inévitables et donc
35:15s'adresser à la gestion des biodéchets qui sont inévitables, avec en amont tout ce qui est la
35:23perte de dons et la transformation, etc. Aussi, la problématique du dernier kilo de biodéchets,
35:30qui fait que cette quantité est tellement faible qu'on a besoin de mettre en place des synergies
35:36pour répondre, du coup, à une économie d'échelle, pour que des apporteurs de solutions soient plus
35:42intéressés à ce type de gisement. Et dernier point, donc ça a été évoqué, avoir des sites
35:48de compostage de proximité, certes, mais faut-il encore les gérer, c'est-à-dire les suivre, faire
35:55du retournement, apporter du broyat, etc. Et pour cela, avoir une offre qualifiée. Alors, comme je
36:02vous l'ai dit tout à l'heure, on a ouvert aussi cet appel à projet aux associations. Pourquoi ?
36:08Parce qu'en fait, on avait aidé précédemment une association qui s'appelle Compostage, qui nous
36:15avait proposé... Alors, on l'a rattaché aussi à Concerto, parce que c'est exactement ça,
36:21ils ont bien mobilisé les différents acteurs de leur territoire, donc ils se trouvent sur Grand
36:25Poitiers, et ils ont aussi fait cette démarche sur l'agglomération de La Rochelle. Ces deux
36:31collectivités, donc, étaient financeurs de cette démarche, avec l'ADEME et la Région. Un des
36:38premiers objectifs, c'était tout d'abord de mobiliser les différents acteurs tout au long
36:47du cycle des biodéchets et de l'alimentation. C'était un de leurs premiers objectifs. Petit à
36:55petit, avec aussi un changement de personnes, les objectifs ont été plus opérationnels,
37:01et se sont traduits par mobilisation des acteurs, créer un jardin zéro déchets verts et des
37:07végéteries pilotes, faire des études sur l'optimisation des solutions techniques,
37:11notamment rechercher les ressources carbonées, et enfin les sémages. Si on regarde sur l'action 1,
37:19je trouvais que c'était celui le plus parlant et le plus intéressant, qui illustre bien aussi
37:24toute la difficulté qu'on a de mobiliser, car mobiliser, certes, mais pourquoi ? Un des premiers,
37:31ils ont commencé déjà à faire une carte d'acteurs, qui pouvaient être intéressés au niveau des
37:42biodéchets, qui pouvaient être concernés, et ils ont, dans une première réalisation,
37:47créé ce qu'on appelle une convention d'engagement tous ensemble, où il y avait une charte qui
37:53reprenait les valeurs, c'est-à-dire pourquoi travailler ensemble, quels étaient l'objectif.
37:59Enfin, deuxième point, ils ont créé des espaces de rencontres pour dialoguer, et enfin un processus
38:05de montée en compétences, où ils ont créé un processus pour après avoir un diplôme de référent
38:13de site. Ensuite, il y a eu un petit essoufflement, car en effet, tout cela voulait dire qu'il y
38:22allait y avoir une mise en action. Je parle d'associations ou d'entrepreneurs ou d'entreprises
38:27qui, à un moment donné, se sont dit « ok, c'est bien beau, mais faut-il qu'il y ait derrière de
38:33l'action pour en faire vraiment une activité principale ». C'est alors que Grand Poitiers a
38:39mis en place, a lancé son marché public, une consultation qui, justement, s'adressait à la
38:46gestion de leur cinquantaine de sites de compostage public, donc de compostage partagé, ce qui fait
38:52qu'un groupement de solidaires a pu se créer. Ce groupement solidaire n'aurait jamais pu se
38:59créer si ce dialogue et ces trois réalisations que je viens de vous évoquer juste à l'instant
39:07n'avaient pas été faits. C'est bien parce qu'il y avait eu une mise en relation, une montée en
39:13compétences, que ce groupement solidaire a pu se faire. On retrouvait huit membres, au moins,
39:19dans ce groupement solidaire. Bien sûr, compostage, qui a pris le lead, et une association,
39:26deux entrepreneurs et quatre entreprises d'insertion. Ces différents membres ayant
39:34été référents de sites, chacun se sont positionnés sur une action dans la gestion du site. Certains
39:40ont plutôt préféré être présents sur le retournement, d'autres sur l'apport de Proia,
39:44par exemple. Et enfin, ont été formés non pas une personne, mais ont été formés aussi le
39:52responsable, dont l'objectif, justement, s'il y a départ d'une personne, de pouvoir toujours
39:59assurer un continuum dans l'action. Autre point, ils se sont aussi répartis géographiquement
40:07leur intervention. Enfin, il y avait aussi un annuaire qui s'est créé, et une plateforme,
40:16pour justement, avec une plateforme d'échange qui a pu y avoir. En global, si on regarde ce
40:26retour d'expérience, leur force de cette expérience, c'est d'abord compostage au niveau de ces
40:36territoires, et notamment de Grand Poitiers, est une association qui est reconnue dans le
40:42territoire, qui est un organisme de formation, donc qui avait toutes les capacités pour desservir
40:48ce diplôme de référent de site. Il a pu créer un réseau d'acteurs, des acteurs qui existent déjà
40:55localement, et ça a permis, avec cette pluralité, d'avoir une approche intégrative. L'opportunité,
41:03c'est qu'il y a eu aussi d'autres réseaux, tels que le RCC, le Réseau Composte Citoyen,
41:11le Réseau Composte Citoyen Nouvelle-Aquitaine, qui ont permis aussi d'évoquer ce projet,
41:18notamment. Et enfin, cette dynamique a été après reconnue, parce que l'objectif,
41:25vous allez le voir, c'est aussi d'essaimer ce retour d'expérience, même s'il y a toujours
41:32cette question de reproductibilité, qui reste entière, car cette expérience a été faite,
41:39donc surtout, ce que je vous raconte, c'est sur grand poitier, et tous les territoires ne sont
41:44pas ou n'ont pas les mêmes acteurs en présence, et ne sont pas au même niveau de maturité.
41:48La faiblesse, on peut dire qu'il y a eu un changement de coordinateur, donc c'est toujours
41:55le souci d'une gestion de projet. Il a fallu aussi s'interroger sur, est-ce qu'on ne fait pas
42:01un autre doublon avec d'autres outils qui existent, est-ce que ce n'est pas un autre réseau encore,
42:07mais à une échelle plus locale, et donc de bien voir sa complémentarité. Les objectifs,
42:14au départ, étaient très ambitieux, puisque le gaspillage alimentaire, en fin de compte,
42:18n'a pas été autant que ça abordé à ce stade. Et enfin, il a fallu, car comme je vous ai évoqué,
42:27je vous ai montré uniquement la partie 1 de ce projet, il y avait aussi la notion de végéterie,
42:32qui demandait une capacité de trésorerie importante. Les menaces, on peut dire que c'est
42:40la fin du financement, que ce soit pour l'ADEME et la région, mais aussi des collectivités. Donc,
42:45c'est le devenir aussi de ce projet, et puis de s'adapter au rythme du projet, du rythme des
42:51partenaires. C'est vrai que je pense que s'il n'y avait pas eu cette consultation lancée par
42:57Grand Poitiers, il aurait manqué d'opérationnalité en tant que telle. Au regard de cette expérience,
43:08d'autres se sont inspirés, et au niveau de l'appel à projet Rezona, on a eu deux candidatures
43:16d'association, et deux autres qui ont été plus de collectivité. Les deux candidatures concernant
43:25les associations, dans le Grades de Composte, Potager du Futur et Oasis en Ville, où la tâche
43:31rapide, on retrouve un peu cette notion de territoire organique, où on développe en fait
43:38une mobilisation des acteurs, dont l'objectif est une montée en compétences, et aussi des
43:47recherches de solutions qui aujourd'hui ne peuvent ne pas exister sur le territoire.
43:52Pour l'agglomération de Royan, là on était plus sur de l'intelligence collective,
43:59où l'objectif c'est justement de mobiliser les producteurs, mais aussi et de mobiliser l'offre
44:08pour qu'il y ait bien une mise en action du tri à la source des biodéchets, avec une unité de
44:15valorisation organique, et de tout ce dialogue-là, de le faire avec aussi l'optimisation du service
44:24public. Pour ce qui est de Biltagarby, enfin, l'objectif là c'est de fédérer et de coordonner
44:30les différentes filières qui existent aujourd'hui sur ce territoire, à différents niveaux, que ce
44:36soit de la lutte contre le gaspillage alimentaire ou autre, par le biais du PAT ou du PLPDMA, et
44:41d'avoir des unités de valorisation qui aujourd'hui voient le jour sur ce territoire. Donc comment
44:48orienter et mettre en place un schéma territorial de l'organique au sein de ce territoire.
44:55Enfin, le dernier point, ça a aussi inspiré le réseau Compostes Citoyens Nouvelles Aquitaine,
45:03qui, avec la CRES et l'ENAE, ont mis en place un programme d'objectifs territoires organiques,
45:10donc ça plutôt à l'échelle régionale, et l'idée c'est justement de créer des coopérations
45:15territoriales où on fait rencontrer le besoin de la collectivité qui est en recherche d'une offre,
45:27et les acteurs du territoire, qui peuvent être aussi du milieu d'insertion, en disant
45:34« tiens, on pourrait, pourquoi pas, se lancer dans la gestion de sites de compostage partagé,
45:40être devenu référent de site, etc. » Et le RCC et l'ENA, notamment, présentent toute l'offre de
45:45formation et les différents métiers qu'il peut y avoir sur cette filière.
45:50Enfin, moi j'aime bien finir aussi pour passer à l'action. On l'a dit, ça veut dire mobiliser
45:59donc les relais. Il y a en effet de l'Antilles-Py, au réseau Compostes Citoyens, aux chambres
46:07consulaires et au monde de l'économie sociale et solidaire. C'est bien l'objectif quand on veut
46:15travailler sur l'organique et notamment sur les biodéchets. L'observation est aussi intéressante
46:20pour justement voir quels gisements sont en jeu et quel est le schéma territorial qui existe.
46:26Et enfin, en effet, je souligne les formations et les publications ADEME qui sont aussi inspirantes.
46:37Merci. Merci Sandrine. On peut passer aux questions. Ludovic, est-ce que tu as...
46:44On avait une question justement pour Sandrine. Une personne qui se demandait ce que voulait dire
46:50le terme végéterie. Quelqu'un qui répond déjà. Je crois que Territoire Organique appelle ça
47:02plutôt ressourcerie végétale. J'ai voulu l'appeler végéterie. Je crois que c'est aussi connu comme
47:06ça. En fait, c'est un endroit où on ne reçoit que des végétaux ou des déchets verts. Et l'objectif,
47:16c'est qu'il peut y avoir du broyage sur place. Et c'est ensuite que des utilisateurs viennent
47:25reprendre des broyats ou autres pour faire du paillage ou du BRF dans leur jardin. Et là,
47:35ce qui est particulier, c'est que ce projet est porté par une association. Quand c'est des ménages,
47:45ça peut être aussi porté par une collectivité. Et là, elle est ouverte à des ménages, mais aussi
47:53à des professionnels tels que des paysagistes. Très bien. Bien utile. On a une question qui a
48:01été posée plus tôt pendant l'intervention d'Adèle Garcia, mais peu importe qui répond. Je pense
48:07sur la problématique du fait qu'il y ait beaucoup de déchets végétaux, que ce soit beaucoup des
48:13tontes dans les déchetteries. Est-ce que ça ne pose pas de problème pour faire du compost par
48:22la suite ? Parce qu'on se retrouve avec un manque de matière sèche. La personne rappelait que 60%
48:30des apports en déchetterie étaient des déchets de tontes. Ça dépend de la saison. Il ne faut pas
48:38oublier qu'on est en Normandie, donc il y a aussi beaucoup de haies en Normandie. Il y a toute la
48:43période d'entretien des haies. Mais l'objectif dans Concerto, c'est de recréer le lien entre
48:47les agriculteurs et les gros producteurs de déchets. Et on parle plutôt de co-compostage.
48:55Donc oui, effectivement, 100% de tontes, ce n'est pas l'objectif. Mais on n'interviendra pas sur le
49:07volet compostage, mais simplement de remettre en lien les agriculteurs et les gros producteurs.
49:12Vous voulez dire quoi ?
49:15On a des agriculteurs aujourd'hui qui souhaitent valoriser les déchets verts de nos déchetteries.
49:26C'est une demande. Nous, on n'est pas en capacité de faire le triton de branchage,
49:30on n'a pas suffisamment d'espace dans nos déchetteries. Par contre, ciblé,
49:36d'autant plus qu'on vient juste de mettre en place un redevant déchetterie, donc maintenant,
49:39on a une prévision de qui sont nos gros producteurs de déchets verts sur le territoire et de faire le
49:45lien entre ces gros producteurs qui trouvent leur mode de fonctionnement avec l'agriculteur
49:53qui valorisera sur ses propres terres ce déchet vert et celui qu'il choisira. Voilà l'objectif
50:00de Concerto. Mais c'est une demande qui émane du monde agricole.
50:04Donc vous mettrez plutôt en relation ceux qui produisent beaucoup de déchets plutôt que les
50:13déchets que vous avez vous. Et qu'on se concentre sur notre compétence qui est la gestion des déchets
50:19ménagers. D'accord. Je rajouterai un petit truc. La problématique de trop de déchets verts en
50:27déchetterie, c'était une problématique qui était identifiée dans le travail Concerto de
50:32Grand-Annecy agglomération qui a fait partie des territoires d'expérimentation qui ont permis la
50:38réalisation du guide. Et en fait, eux, à travers la démarche Concerto, ils ont mis en place des
50:45coopérations avec les agriculteurs autour qui reprenaient les déchets verts, qui les compostaient
50:50chez eux. Intéressant. Mais venant de déchetterie ? Oui. Merci. Une autre question,
51:03Ludovic ? Non, il n'y a pas d'autres questions. Je partage mon écran si tu veux conclure avec
51:11les référentiels peut-être ? Oui, d'accord. Je reviens sur le programme Territoires engagés.
51:25Pour vous signaler que tout ce qu'on vient de dire figure dans les référentiels du programme. Tu
51:33peux les mettre en plein écran ? C'est plus confortable pour tout le monde. Vous avez une
51:43partie qui concerne dans le référentiel économie circulaire, une partie qui concerne l'amélioration
51:49de la valorisation des déchets, dont les déchets organiques. Là est citée notamment la méthode
51:56concerto pour les déchets organiques. Les référentiels encouragent à mettre en place
52:05ces démarches. Est-ce que tu peux aller à la suite ? Sur ce sujet d'identifier les filières
52:22qu'on pourrait mettre en place, ça figure également dans le référentiel économie circulaire.
52:27Concerto pourrait y être. La prévention des déchets en fait également partie. C'est dans
52:34climat et énergie. Toutes les études stratégiques figurent dans l'axe 1. On parle des déchets
52:43également dans ce référentiel. J'ai dû le sauter, il y a le passé. Il y a également la mise en place
52:50d'installation de méthanisation et de compostage. C'est dans le référentiel climat et énergie.
53:02Il pourrait même y avoir des choses, ça m'y fait penser, dans le dernier axe de climat et énergie,
53:08où il y a des liens avec plein d'acteurs. C'est mis en évidence les acteurs agricoles,
53:14les acteurs des entreprises. Je pense que si vous mettez en place ce projet Concerto,
53:21ça pourrait être discuté. En tout cas, ça rentre dans la philosophie de coopération avec les acteurs
53:27du territoire. Sinon, si vous voulez aller plus loin, si vous n'êtes pas déjà engagé dans le
53:33programme Territoires engagés, vous avez le site territoire-en-transition.fr, où vous avez
53:40le BABA, les grandes bases de comment fonctionne le programme. Et puis, si vous êtes une
53:45collectivité, vous pouvez rattacher le compte de votre collectivité à votre email et commencer à
53:54regarder les référentiels pour votre collectivité. On arrive à la fin. Je vous remercie. Je remercie
54:03tous les intervenants et merci pour votre participation. Merci Ludovic pour l'organisation.
54:10Et puis, à bientôt alors, si on arrive à la fin. Merci à tous pour votre participation.
54:17A bientôt. A bientôt.