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00:00Mais d'abord le journal de 8h sur Europe, Fanny Marceau, bonjour Fanny.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous. C'est une facture astronomique, 45 millions d'euros,
00:11le montant de l'ardoise laissé par des patients algériens qui viennent se faire soigner dans
00:15les hôpitaux français, à l'heure où le gouvernement cherche la moindre économie.
00:19Comment un tel trou dans les comptes est-il possible Antoine Bienveau ?
00:22Et bien il faut distinguer deux types de patients. Il y a d'abord les Algériens disposant d'un
00:27passeport diplomatique, qui viennent consulter les grands spécialistes français directement.
00:32Un accord ancien passé entre les deux pays les autorise à partir sans payer la consultation,
00:38mais la facture doit normalement, selon ce même accord, être remboursée à la France
00:43par la Sécurité Sociale Algérienne. Or, selon les informations d'Europe 1, Alger
00:48conteste souvent ses frais médicaux et ne s'acquitte que d'une partie de la somme
00:52due à la France, ce qui crée un trou dans les caisses des hôpitaux français. Et puis
00:56il y a d'un autre côté les patients algériens moins fortunés, qui profitent d'une visite
01:01familiale en France pour venir se faire soigner à l'hôpital, pour éviter de payer certains
01:06empruntes la carte vitale d'un proche français, ou ne règlent tout simplement jamais la facture
01:11envoyée à leur domicile. Le phénomène est connu depuis plusieurs années. Dès 2017,
01:16un rapport sénatorial établissait déjà à 27 millions d'euros la dette algérienne
01:21pour les seuls hôpitaux de Paris, 38 millions pour l'ensemble du territoire.
01:26Elle est silencieuse, sans doute moins polluante, mais la voiture électrique n'arrive pas à
01:30convaincre les Européens.
01:32Seulement 13,6% de parts de marché, question de prix, d'autonomie et de confiance. Selon
01:38une étude CSA, 73% des Français estiment que la volonté de l'Union Européenne de
01:43mettre fin au moteur thermique en 2035 est irréaliste, constat qui se confirme en concession.
01:49Reportage à Toulouse du correspondant d'Europe 1 Alexis Bourdon.
01:51Je suis amoureux du thermique.
01:53Dans cette concession d'une marque allemande, Stéphane, chauffeur de taxi, est à la recherche
01:56de sa prochaine voiture. Et pour lui, l'électrique n'est pas une option en raison d'une autonomie
02:01limitée.
02:02On est quand même amené à faire beaucoup de kilomètres. Les véhicules électriques,
02:05c'est dur de passer la barre des 500 kilomètres réels. Le problème, c'est que nous, vraiment
02:09ce qui nous freine, c'est vraiment ces distances que l'on parcourt qui sont trop longues en fait.
02:13Pas d'électrique non plus pour Raymond, le retraité venu faire l'entretien de sa voiture
02:17n'imagine pas la vie sans son moteur thermique, qu'il juge plus performant.
02:21Je possède une excellente voiture, 6 cylindres, diesel, avec un moteur extraordinaire, donc
02:28je ne suis pas pour me positionner sur une voiture électrique.
02:30Avec cette baisse d'intérêt côté concessionnaire, on mise sur des offres plus avantageuses pour
02:35tenter de faire redécoller ce marché.
02:37Les constructeurs poussent assez fortement le véhicule électrique. Nous, on le voit
02:40par rapport à nos offres de location qui sont plutôt à inciter les clients à basculer
02:44sur l'électrique en leur proposant des loyers plus intéressants que des véhicules thermiques.
02:47L'an dernier, en France, le nombre d'immatriculations de véhicules électriques a reculé de plus
02:52de 3%. Toulouse, Alexis Bourdon, Europe.
02:55L'électrique a la peine, malgré un argument de poids, l'écologie argument qui ne tient
02:59pas tant que ça au regard de la composition des batteries et de la concurrence étrangère.
03:03C'est ce qu'expliquait ce matin sur Europe 1 le porte-parole de l'association Mobilité
03:07Club France, Yves Carrat, avec une image bien choisie, la métaphore de la piscine.
03:12Imaginez une grande piscine olympique, on nous donne une petite cuillère, nous en Europe,
03:15on nous demande de vider la piscine olympique avec une petite cuillère, mais on nous tape
03:18en dessus parce que ça ne va pas assez vite.
03:20Puis vous avez trois gros costauds à côté, l'Inde, la Chine et l'Amérique, qui jettent
03:22des gros sauts dedans.
03:23Donc voilà, c'est à peu près ce que donne la voiture électrique comme image, pour
03:27que ce soit bien parlant.
03:28Des sauts de quoi ?
03:29Des sauts de charbon, des sauts de pétrole, on l'a vu avec Trump qui va ouvrir les vannes
03:32du pétrole.
03:33Il faudra bien sûr sortir du pétrole, mais pas tout seul en Europe, ça ne servira pas
03:36à grand chose.
03:37On sent bien que la voiture électrique, d'abord ce n'est pas totalement écologique, il faut
03:40aller quand même chercher des minerais.
03:41Alors ça a ses avantages, si bien on n'est pas contre, nous à Mobilité Club France,
03:45de la voiture électrique, mais pas pour tous, ça ne va pas être possible.
03:47Yves Carrat, invité d'Europe 1 matin à 7h10, interview à retrouver sur Europe 1.fr
03:52Alors une autre injonction écologique qui pèse sur les automobilistes, les ZFE, zone
03:57à faible émission, qui interdisent depuis le 1er janvier la circulation des véhicules
04:02Critère 3 dans 4 grandes agglomérations.
04:04Ils sont chassés de Paris, Lyon, Grenoble, Montpellier, comme le prévoyait la loi Climat
04:08et Résilience de 2021.
04:09Pour Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, c'est un non-sens, écoutez.
04:13Les ZFE sont un symbole d'une absurdité réglementaire à la française et d'une ambition écologique
04:19profondément antisociale et liberticide.
04:21Cette punition s'inscrit plus largement dans une détestation de l'automobile que nous
04:25constatons chaque jour, avec la future interdiction de vente de véhicules thermiques neufs d'ici
04:302035.
04:31Accepter les ZFE, c'est aussi consentir à une France à deux vitesses, avec d'un côté
04:36les grandes villes débarrassées des véhicules polluants et de l'autre la France rurale
04:40assignée à résidence.
04:41Jordan Bardella sur son compte X, c'est dans ce contexte, on le note, que 300 millions
04:46d'euros ont été retirés sur les moyens dédiés à la transition énergétique du
04:49parc automobile dans le budget 2025.
04:51Le budget qui sera voté aujourd'hui au Sénat, dernière étape avant qu'une commission
04:55mixte paritaire se réunisse le 30 janvier prochain pour trouver un compromis entre députés
05:00et sénateurs.
05:01Le texte reprend les bases du projet de loi de finances déposé par Michel Barnier mais
05:05pour atteindre 30 milliards d'euros d'économie, il a multiplié les coûts de rabot, Barthélémy
05:09Philippe.
05:10Oui, le gouvernement pousse les curseurs au maximum sur les dépenses de l'Etat, les budgets
05:14des ministères sont rabotés pour récupérer 2 milliards d'euros, les opérateurs eux doivent
05:19dégager 3 milliards d'euros pour la mission écologie, c'est près d'un milliard d'euros
05:24de crédit supprimé, moins 800 millions d'euros pour l'aide au développement, moins 630
05:29millions d'euros pour l'enseignement supérieur et la recherche.
05:33La majorité de droite au Sénat a voté ces mesures, à l'image du sénateur unioncentriste
05:38Vincent Delahaye, pour qui malgré tout, le compte n'y est pas.
05:42Il y a eu quelques coupes significatives mais pas à l'échelle du problème.
05:45Il faut changer de dimension et malheureusement je ne suis pas sûr que le gouvernement puisse
05:48le faire compte tenu des contraintes politiques.
05:50De son côté le sénateur socialiste Claude Reynal déplore certaines coupes.
05:54La technique du rabot c'est toujours peu acceptable, couper des crédits de la recherche
05:59c'est quelque chose qui ne nous va pas et à la fois on peut avoir un bout de compréhension
06:03par rapport à une période qui est exceptionnelle.
06:05La gauche tentera de profiter de la commission mixte paritaire du 30 janvier pour rétablir
06:10certains crédits.
06:11Barthélémy Philippe
06:12Alors le manque de moyens, les normes qui pèsent sur l'efficacité en général, les
06:16français en ont assez.
06:18C'est ce que montre ce sondage CSA pour Europe 1C News et le JDD ce matin.
06:21Près d'un français sur deux se dit favorable à un ministère de l'efficacité gouvernementale
06:26sur le modèle lancé par Donald Trump aux Etats-Unis.
06:28Donald Trump qui met la pression sur Moscou pour précipiter la fin de la guerre en Ukraine.
06:34Si Vladimir Poutine ne conclut pas d'accord avec Kiev maintenant, le président américain
06:39l'assure, il n'aura pas d'autre choix que d'imposer des hauts niveaux de taxes et de
06:42sanctions à la Russie.
06:43Trump veut s'afficher en grand pacificateur.
06:45Il vient d'ailleurs d'envoyer son émissaire arbitrer les négociations Caroline Baudry.
06:49Il est temps de trouver un accord, écrit Trump en lettre capitale sur son réseau de
06:54choses sociales, sans quoi sanctions et taxes élevées seront imposées à la Russie.
06:58Plus une vie ne doit être perdue, c'est ce qu'il a rappelé lors de sa dernière conférence
07:02de presse.
07:03Cette guerre n'aurait jamais dû commencer.
07:05Si vous aviez eu un président compétent, la guerre n'aurait jamais eu lieu.
07:08La guerre n'aurait jamais eu lieu si j'avais été président.
07:11Selon le Wall Street Journal, le lieutenant-général Kes Kellogg, vétéran du Vietnam, est envoyé
07:15spécial en Ukraine.
07:16Sa mission est de mettre fin à la guerre en 100 jours.
07:19Ce pro-Trump ultra-loyal, connu pour sa trop grande discrétion, a co-écrit un plan de
07:23paix en trois points, refusé l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, allégé les sanctions
07:27contre la Russie et coupé l'aide militaire à Kiev si Zelensky refuse de négocier.
07:32Un mélange de pain d'épices et de fouet, balayait un média russe pro-Kremlin qui
07:36traite Kellogg de relique de la guerre froide.
07:38Cela ne présage rien de bon, souligne le journal américain, alors que les négociations
07:43n'ont même pas débuté.
07:44Caroline Baudry
07:45Vous écoutez Europe 1 Maintenant, il est 8h09.
07:47C'est l'un des personnages phares de Tintin, Chang Chong Zhen, dans Le Lotus Bleu.
07:51C'est celui qui est sauvé de la noyade et qui va se lier d'amitié avec le célèbre
07:54reporter, artiste voyageur.
07:57C'est le titre du livre sur sa vie, car oui, il a bien existé.
08:00L'ouvrage est même signé de sa fille, Chang Yifei, Sébastien Bordenave.
08:03Sorti récemment, l'album de Tintin, Le Lotus Bleu, colorisé, version 1936, est actuellement
08:09numéro 1 des ventes en BD.
08:11La vraie vie de Chang Chong Zhen est aussi passionnante que la légende.
08:15Né la même année qu'Hergé, il meurt à 91 ans, un ogent sur marne naturalisé français.
08:20Le peintre aquarelliste, sculpteur est celui qui a guidé Hergé pour éviter les raccourcis
08:26et autres approximations quand il s'agit de dessiner un peuple et son histoire.
08:30Si Tintin attendra un peu plus de 20 ans pour revoir Chang dans Tintin au Tibet, Hergé
08:36lui retrouvera le vrai Chang, 46 ans après leur dernière rencontre, émotion de retrouver
08:42celui qui l'a convaincu de passer à l'encre de Chine.
08:44Et au fait, ça veut dire quoi Lotus Bleu ? Et bien Chang répond, rien.
08:49Le Lotus, c'est blanc ou rose, le bleu est un choix d'Hergé, sans doute pour évoquer
08:53la fumerie d'opium.
08:54Dans Le Lotus Bleu, Chang dit à Tintin, à deux nous serons plus forts.
08:58Voilà une phrase qui aurait pu être prononcée dans la vraie vie par les deux amis.
09:01D'ailleurs, qui nous dit qu'elle ne l'a pas été ?
09:03Sébastien Bordenave.
09:04Merci Fanny Marceau, c'était votre journal.
09:06Dans un instant sur Europe 1, Béatrice Brugère est l'invitée de Sonia Mabrouk.