Retrouvez le replay de la chronique Pourquoi ? de l'Équipe de Greg du 22/01/2025.
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00:00Ah si !
00:02Pourquoi ?
00:04On a un jingle qui arrive !
00:06Je crois qu'il pleure.
00:08On va se cultiver aujourd'hui.
00:10On va pas parler de foot, on va parler géographie,
00:12on se cultive comme tous les jours, on va parler géographie, géopolitique,
00:14on va parler histoire également
00:16parce qu'on va décrypter, vous l'avez dit, la rivalité
00:18Qatar-Emirats Arabes Unis à travers
00:20le match Paris-Saint-Germain-Manchester-City.
00:22On va se poser la question,
00:24pourquoi c'est bien plus que du foot ? Vous avez vu, il y a du pétrole, il y a du gaz
00:26au-dessus, mis en avant dans ce titre
00:28par notre monteuse Mahéva Deshrad qui a beaucoup travaillé
00:30aujourd'hui avec Corentin Roland. Je les remercie
00:32avant de débuter la chronique. Vous avez raison, sur le Qatar, c'est du gaz.
00:34D'abord, expliquez-nous la situation
00:36géographique
00:38et politique.
00:40J'aime quand vous me posez ce genre de questions, c'est assez rare finalement.
00:42On est sur deux pays du Moyen-Orient
00:44qui sont voisins
00:46avec le Qatar, 2,4
00:48millions d'habitants, énorme exportateur de gaz.
00:50Le PIB par habitant au Qatar, c'est
00:52125 000 dollars par habitant.
00:54C'est le premier, très largement. Les Emirats
00:56Arabes Unis, c'est 10 millions d'habitants, 60 000 dollars.
00:58C'est un petit peu plus bas, c'est un gros exportateur
01:00de pétrole. A titre de comparaison,
01:02juste le PIB en France, c'est 43 000 par habitant
01:04donc on n'est pas invité à leur table financièrement.
01:06Petit pays, beaucoup d'argent mais aussi
01:08grosse rivalité qui date de la
01:10fondation des Emirats Arabes Unis. C'est en
01:121971 que ce pays est fondé
01:14mais aussi des divergences qui ont été entretenues
01:16derrière, entre le Qatar et les Emirats Arabes Unis.
01:18Explication avec le géopolitologue
01:20que vous remerciez également, Pascal Boniface.
01:22Le Qatar aurait
01:24dû faire partie lors des indépendances
01:26de la fédération des
01:28Emirats Arabes Unis mais il a choisi
01:30de faire bande à part, d'exister
01:32par lui-même et bien sûr, ça a laissé
01:34des traces un peu de ressentiment.
01:36Mais aussi, ce qui les sépare, c'est que
01:38le Qatar est favorable
01:40à l'islam politique et que les Emirats
01:42Unis estiment que c'est une menace
01:44majeure et puis pendant aussi très longtemps,
01:46ils ont une étude différente par rapport à l'Iran.
01:48L'Iran était vu comme une menace existentielle
01:50pour les Emirats Arabes Unis. Tout
01:52ceci a conduit à finalement une rivalité
01:54et une jalousie.
01:56Et ces deux pays très riches ne veulent pas seulement exister
01:58qu'avec le gaz ou le pétrole.
02:00D'où la stratégie employée de
02:02soft power. Alors le soft power, on en a beaucoup parlé
02:04évidemment avant la coupe du monde aux Pâques de Qatar.
02:06C'est une méthode douce de persuasion
02:08d'un pays qui se base sur son image,
02:10sa réputation, son attractivité,
02:12sa communication, sa culture.
02:14Du coup, les deux pays vont se servir notamment
02:16du football pour promouvoir leur image,
02:18pour exister aussi aux yeux de la planète.
02:20Ça va se matérialiser par
02:22deux rachats. 2008, Abu Dhabi
02:24United Group, dirigée notamment par
02:26la famille royale de l'émirat d'Abu Dhabi,
02:28rachète Manchester City. 2011,
02:30Qatar Sports Investment, QSI,
02:32rachète le Paris Saint-Germain. QSI, c'est géré
02:34par le gouvernement Qatari. Donc les deux clubs
02:36deviennent des clubs états, gérés par
02:38l'argent d'Etat avec des moyens qui sont forcément
02:40très puissants. C'est un nouveau terrain de jeu
02:42pour promouvoir leur image, mais aussi
02:44pour exprimer leur rivalité sur le
02:46terrain du foot.
02:48Chacun essaie de briller plus que l'autre.
02:50C'est les courses de chevaux,
02:52c'est les musées les plus grandioses,
02:54c'est les compagnies aériennes, Qatar Air
02:56West contre Emirates, etc.
02:58Vu la visibilité mondiale du foot,
03:00le football devait servir
03:02de champ de compétition
03:04avec une très grande jalousie.
03:06Ils s'affrontent à coups de millions sur le marché des transferts.
03:08Depuis 2011,
03:10depuis que Qatar est arrivé au sein du
03:12Paris Saint-Germain, ce sont deux des trois
03:14plus gros dépensiers de la planète.
03:16Paris Saint-Germain, c'est 2,3 milliards.
03:18Manchester City, c'est 2,2 milliards.
03:20En revanche, c'est assez surprenant quand on voit ça
03:22parce qu'en fait, aucun club n'achète à l'autre.
03:24On n'a jamais de transfert entre Paris Saint-Germain
03:26et Manchester City. J'ai posé la question à Arnaud Hermant
03:28qui a écrit un très bon article hier sur le sujet
03:30si on devait y voir un lien avec cette rivalité.
03:32Au Paris Saint-Germain,
03:34on me dit qu'il n'y a pas de consignes
03:36claires à ce sujet. Ils n'avancent
03:38pas une politique de
03:40rétorsion ou une volonté de ne pas faire
03:42d'affaires avec un rival.
03:44Mais ils avancent davantage l'argument selon lequel
03:46c'est un problème de prix,
03:48d'indemnités demandées par l'un ou par l'autre
03:50qui explique qu'il n'y a jamais eu
03:52d'affaires entre eux.
03:54Ce qui explique que Bernardo Silva n'est peut-être pas venu également.
03:56Sportivement, la concurrence a
03:58souvent tourné en faveur de Manchester City.
04:00Depuis que le Qatar est arrivé à Paris,
04:02ils se sont affrontés six fois
04:04en Ligue des Champions, quatre victoires de City,
04:06un nul et une victoire pour le
04:08Paris Saint-Germain. Là où on a vraiment
04:10senti que ça avait été vécu comme un gros affront
04:12par le Qatar, c'est quand Manchester City
04:14élimine Paris, la première fois qu'ils s'affrontent
04:16dans l'air Qatar-Emirats-Arabes-Unis.
04:18Ça aura de lourdes conséquences
04:20puisque City, en 2016, éliminera le Paris Saint-Germain.
04:24Ça a été particulièrement mal vécu,
04:26comme une offense. Du jour au lendemain,
04:28alors que Nasser Al-Rafi, je m'en souviens très bien,
04:30après la finale de la Coupe de la Ligue, était descendu
04:32en zone mixte, il avait dit
04:34« Non mais Laurent Blanc sera avec nous la saison
04:36prochaine, il n'y a pas de problème. »
04:38Et quelques semaines après, je peux dire qu'il a été
04:40jugé, il a reçu l'ordre de doigt
04:42de virer Laurent Blanc.
04:44La relation entre les pays, d'ailleurs,
04:46va continuer ensuite à entretenir
04:48cette rivalité. Entre 2017
04:50et 2021, il va y avoir une grosse crise
04:52diplomatique dans le Moyen-Orient qui va conduire
04:54à un blocus du Qatar par les Emirats,
04:56l'Arabie Saoudite, Bahreïn et l'Égypte.
04:58En gros, Abu Dhabi accuse le Qatar
05:00d'entretenir des liens avec des groupes terroristes,
05:02ce que le Qatar réfute en tout point. Pointe du doigt
05:04sa relation avec l'Iran, mais aussi l'influence
05:06de la chaîne internationale Qatari, Al Jazeera.
05:08On va ressentir ça dans le football,
05:10pas forcément à travers Paris-Saint-Germain-City, mais le vrai
05:12Golfico 2019, Coupe d'Asie des Nations
05:14demi-finale entre le Qatar
05:16et les Emirats arabes unis. Qatar, dont les
05:18supporters étaient interdits d'accès aux Emirats
05:20puisque la Coupe d'Asie avait lieu là-bas. L'équipe
05:22Qatari est insultée à chaque match, victime de jets
05:24de chaussures, insulte suprême au Moyen-Orient.
05:26Le Qatar gagnera 4-0 en demi-finale
05:28contre les Emirats arabes unis, évidemment
05:30avec des effusions de joie devant les supporters
05:32adverses. Depuis,
05:34l'eau a coulé sous les ponts, le blocus
05:36est terminé, les relations se sont pacifiées
05:38mais la rivalité
05:40existe toujours via Paris-Saint-Germain-City.
05:44C'est un match entre rivaux,
05:46ce n'est plus un match entre ennemis. Celui qui
05:48va gagner va trouver
05:50délicieux d'avoir battu l'autre, mais
05:52on n'est plus dans la haine
05:54carrément qui existait auparavant.
05:56Franchement, c'est tant mieux, parce qu'il vaut mieux
05:58que ce soit entendu sur un terrain que de manière
06:00géopolitique. Si on fait le bilan,
06:02quel pays gagne la guerre de l'image footballistique ?
06:04Si on regarde le palmarès,
06:06Manchester City semble avoir de l'avance
06:08sur le Paris-Saint-Germain. Paris a plus
06:10de trophées nationaux que Manchester City,
06:12mais regardez, ils en ont 21.
06:14Au vu de l'image de la Première Ligue dans le monde entier,
06:16au vu de la concurrence qui existe
06:18en Première Ligue, on imagine que
06:20City gagne le duel du palmarès.
06:22Si on regarde le bilan européen
06:24des deux clubs, Manchester City
06:26et les Emirats arabes unis ont réussi
06:28ce que le Paris-Saint-Germain et le Qatar n'ont jamais réussi,
06:30c'est-à-dire décrocher
06:32la fameuse Ligue des champions qu'ils ont décroché
06:34en 2023. Même en termes de valorisation
06:36des clubs, aujourd'hui, si on prend les chiffres
06:38transfert-martes, Manchester City,
06:40c'est tout simplement le club le mieux
06:42valorisé de la planète. Rendez-vous compte, en 2008,
06:44quand les Emirats sont arrivés, ils étaient loin derrière
06:46les Real Madrid, la Cémile 1 ou United. Aujourd'hui,
06:48c'est le club qui domine la planète en termes de valorisation.
06:50Le Paris-Saint-Germain est quand même encore un peu plus loin.
06:52Ils sont 7e les parisiens,
06:54mais effectivement, c'est très beau aujourd'hui, ce qu'ont
06:56accompli à ce niveau-là le Qatar
06:58et les Emirats arabes unis. Et pourtant,
07:00on voit que Manchester City est devant, mais la guerre de l'image,
07:02elle semble être gagnée par le Qatar.
07:06Manchester City n'est pas associée
07:08immédiatement dans l'esprit
07:10de tous aux Emirats arabes unis,
07:12mais ce qui reste, quand même, c'est la Coupe
07:14du Monde. Et d'ailleurs, là, c'est plus les
07:16Emirats, mais c'est l'Arabie saoudite
07:18qui, ayant vu le succès
07:20de la Coupe du Monde au Qatar, s'est dit
07:22« je veux faire pareil », et qui, du coup, a obtenu
07:24l'organisation de la Coupe du Monde. Comme quoi,
07:26finalement, le golfico, c'est pas forcément Paris face
07:28à Manchester City, c'est Paris avec City
07:30et avec Newcastle, qui est détenue par l'Arabie
07:32saoudite. Le problème, c'est que Paris-Saint-Germain s'est
07:34incliné l'an dernier 4-0. Ils ont un peu de mal
07:36dans le golfico, les Parisiens, donc il faut
07:38un peu redorer l'honneur, finalement, au Moyen-Orient en s'imposant
07:40ce soir. – Alors, un peu exceptionnellement,
07:42on va continuer ce débat tout de suite, dans la foulée,
07:44après ces chiffres-là.
07:46C'est vrai, Dave Apadou, on peut commencer.
07:48Les deux clubs
07:50ont glow-up,
07:52comme diraient les jeunes d'aujourd'hui,
07:54c'est plus tout à fait les mêmes qu'avant le rachat.
07:56– Ils ont changé
07:58complètement de dimension.
08:00– Dans les deux cas, ça, c'est une réussite.
08:02– De galaxie, c'est une totale réussite,
08:04avec d'ailleurs des stratégies
08:06différentes, puisque à Manchester City, il y a une galaxie
08:08City, avec plusieurs clubs
08:10partout dans le monde, alors que
08:12Paris, principalement, se concentre sur…
08:14enfin, le PSG se concentre sur Paris.
08:16– Est-ce que c'est lié à la ville de Paris ?
08:18– Voilà, ils sont sur l'image de Paris.
08:20– Et les académies ?
08:22– Il y a le rayonnement,
08:24il y a le rayonnement de Paris, ils mettent le paquet
08:26sur l'image de Paris.
08:28Et d'ailleurs, ça rejoint ce que vous disiez aussi,
08:30le fait qu'on retrouve des boutiques
08:32du PSG dans des endroits où il n'y a
08:34personne d'autre, tous sports confondus,
08:36pour les contester,
08:38c'est-à-dire que, ce qu'on oublie toujours quand on fait le bilan,
08:40parfois on dit sportivement
08:42Nasser al-Haddaifi, c'est peut-être pas le patron qu'il faut, etc.
08:44A Doha,
08:46quand ils font son bilan, c'est ce bilan-là
08:48ce que vous avez exposé, Adrien,
08:50c'est-à-dire la force de l'image, la valorisation
08:52du club, le poids dans les instances,
08:54le branding, l'association
08:56avec la marque Jordan, qui a un succès
08:58mondial, phénoménal, quasiment sans équivalent
09:00actuellement, c'est tout ça aussi.
09:02– C'est-à-dire que vous mettez Jordan et Paris
09:04et forcément le monde entier…
09:06– Et bien voilà, c'est deux noms qui résonnent,
09:08il n'y a même pas besoin d'avoir fait des études pour ça,
09:10et eux l'ont réussi, donc là-dessus c'est une vraie réussite.
09:12– Effectivement, Paris-Saint-Germain, Manchester City,
09:14deux clubs, deux marques mondiales,
09:16pas beaucoup de clubs qui peuvent se targuer
09:18d'avoir une boutique, quand même, sur la
09:20même avenue à New York, et c'est le cas
09:22du Paris-Saint-Germain, qui a même déménagé
09:24pour avoir encore une plus grande boutique,
09:26485 mètres carrés, rien que pour ça,
09:28boutique du Paris-Saint-Germain
09:30également à Los Angeles,
09:32à Las Vegas, à Miami, mais aussi
09:34à Toronto, Londres, Séoul,
09:36Tokyo ou encore Doha, et bien sûr
09:38à Paris, on compte à peu près une quinzaine
09:40boutiques du Paris-Saint-Germain, donc on a
09:42une bonne implantation, un bon rayonnement
09:44à l'international, légère avantage
09:46peut-être par rapport à Manchester City sur ce point-là,
09:48même si Manchester City est bien implanté aussi,
09:50au Royaume-Uni, bien évidemment,
09:52mais à Dubaï aussi,
09:54Singapour, en Chine, et ils travaillent
09:56C'est pas les mêmes marchés, presque.
09:58C'est pas les mêmes marchés, justement, oui, Greg,
10:00parce que le club Manchester City est en train de développer
10:02de plus en plus sa présence dans les grandes villes
10:04asiatiques et du Moyen-Orient,
10:06donc deux marchés très forts,
10:08et pour vous donner quelques chiffres,
10:10en 2022, les revenus liés aux
10:12produits dérivés, donc dont la vente
10:14des maillots, qui est énorme,
10:16sont estimés à environ 90 millions
10:18d'euros pour le Paris Saint-Germain,
10:20et 100 millions pour Manchester City,
10:22machine à cash. Mais à l'inverse,
10:24celui qui vend le plus de maillots entre les deux,
10:26c'est le Paris Saint-Germain, sur une étude du
10:28cabinet Pierre Marketing, on a regardé
10:30cela entre 2018 et 2023,
10:32Paris est le sixième club
10:34qui vend le plus de maillots,
10:361,1 million maillots
10:38vendus, quand même largement devant
10:40Manchester City, donc en termes d'images,
10:42en termes de vente de maillots dans le monde,
10:44tu sais pourquoi, il faut regarder les deux premiers,
10:46et United, bien évidemment,
10:48sur la rivalité, mais là on est vraiment sur le monde,
10:50et ils ne sont pas passés devant United,
10:52ça c'est une certitude aussi.
10:54Ce que je veux dire, c'est que l'identité de Manchester City,
10:56qui est une identité première ligue,
10:58vous l'avez dit, le marché asiatique,
11:00c'est qu'ils sont devancés par des marques qui sont bien plus établies,
11:02Liverpool, Manchester United, Arsenal,
11:04qui ont toujours été puissantes.
11:06Ce qui est fort, c'est que Paris a rejoint ces clubs-là.
11:08Alors que Paris, en France, c'est le club
11:10dominant, même si on peut dire Marseille,
11:12globalement, c'est la marque dominante.
11:14Pour moi, ce que je note, c'est que les deux projets
11:16ne sont pas personnifiés de la même manière.
11:18Il n'y a pas de Nasser à Manchester City,
11:20c'est plutôt le choix
11:22de Paris Saint-Germain.
11:24Mais vraiment, t'as raison, l'académie est dans les instances
11:26du côté de Nasser à la RIFI,
11:28et notre stratégie du côté de City.
11:30Le Paris Saint-Germain,
11:32c'est extraordinaire ce qu'ils ont réalisé,
11:34parce qu'ils arrivent dans une ligue
11:36quand même moins attractive, moins compétitive,
11:38et si on nous avait dit un jour
11:40que Messi allait quitter l'FC Barcelone
11:42pour le Paris Saint-Germain,
11:44c'était quelque chose de neymar,
11:46mais Messi en particulier, pour moi,
11:48c'est quelque chose qui est absolument incroyable.
11:50Il y a plein de choses à râler, mais on n'imaginait pas un jour
11:52voir Messi au parc.
11:54Mais après, le Qatar, je suis d'accord avec ce qui a été dit,
11:56le Qatar gagne quand même le match,
11:58parce que la Coupe du Monde,
12:00moi je pense que le Cher,
12:02il préfère avoir eu la Coupe du Monde
12:04avec le rayonnement que ça a suscité pour son pays
12:06que gagner une ligue des champions.
12:08Avec Messi et Mbappé en finale.
12:10Voilà, le sport le plus populaire.
12:12C'est vrai qu'il finit avec Messi et Mbappé,
12:14deux joueurs du PSG en finale au Qatar.
12:16D'ailleurs, les Saoudiens qui se sont réveillés,
12:18qui sont sur une autre démarche,
12:20ceux qui veulent copier, c'est les précurseurs,
12:22c'est les Qataris, c'est pas les Emiratis.
12:24Raymond, c'est vrai qu'on a basculé,
12:26on l'avait dit à l'époque,
12:28on a basculé dans un autre monde.
12:30C'est bien, je le répète, géopolitiquement,
12:32que ce soit pacifié, parce que c'est quand même
12:34aussi bien plus vital que du foot.
12:36Est-ce qu'un entraîneur s'en soucie de ça ?
12:38Un garde-le-chèque, lui, uniquement ?
12:40Oui, que ça soit dirigé par un fonds américain,
12:42parce qu'on peut les mettre aussi dedans,
12:44dans cette bataille, une nouvelle bataille
12:46de nouveaux capitaux qui arrivent.
12:48Là, c'est des Etats, mais les fonds,
12:50c'est à peu près la même chose.
12:52Les entraîneurs et les joueurs de haut niveau,
12:54ils regardent celui qui donnera le plus
12:56et puis basta.
12:58Et que ça soit dirigé par l'un ou l'autre.
13:00Ils sont dans le même camp, au fond.
13:02Parce que finalement, leurs rivaux,
13:04c'est les clubs historiques, le Real, le Bayern.
13:06Un dernier mot, Pierre,
13:08pour clore ce pourquoi.
13:10Ce soir, ça rajoute
13:12à l'enjeu du match, qui est déjà dramatique
13:14en termes de football, pour les deux équipes,
13:16vu le peu de points qu'ils ont et leur classement.
13:18Ça rajoute un peu, mais comme on a eu pas mal de fois
13:20ce match-là, et notamment parfois des stades
13:22plus élevés de la compétition,
13:24on a un peu soupé de cette rivalité-là.
13:26On l'a vu plusieurs fois.
13:28La différence que je trouve entre les deux,
13:30c'est que le point de départ n'est pas le même.
13:32C'est plus facile, quelque part,
13:34de faire quelque chose de grandiose avec Paris,
13:36qu'avec le second club de Manchester.
13:38Oui, mais il y a la force de la première ligue.
13:40Le second club de Manchester, quand ils arrivent,
13:42la star, c'est Stéphane Ayerland, je pense.
13:44C'est un truc comme ça, quoi.
13:46La star, c'est les frères Gallagher.
13:48C'est les chanteurs et créateurs de West.
13:50Cinq secondes.
13:52Ce qui est fou, c'est qu'on a dit que City
13:54avait l'avantage sur Paris, or le club qui avait
13:56le mieux démarré, c'était Paris.
13:58Ancelotti, Leonardo, Zlatan Ibrahimovic.
14:00Attendez, parce que là, je vous coupe.
14:02Je viens d'entendre
14:04le bout de compo du PSG.
14:06D'un gris sur d'un gris
14:08de Luis Enrique.
14:10D'un gris sur d'un gris de Luis Enrique.
14:12Vous restez ? On décrypte
14:14la compo du PSG
14:16face à City.
14:18Mesdames, messieurs, vous n'êtes pas prêts.
14:20A tout de suite dans le DG.