• il y a 19 heures
Invité de l'After Foot ce lundi sur RMC, le président du Paris FC Pierre Ferracci a évoqué le déménagement espéré au Stade Jean-Bouin, les ambitions et l'avenir de son club, désormais détenu par la famille Arnault. Il a également livré son regard sur la situation compliquée que traverse le foot français.

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00:00Bonsoir, merci d'être avec nous, toujours président du Paris FC, bien sûr, on va parler du club et puis on a plein de questions
00:05à vous poser sur le foot français parce que c'est toujours sympa d'avoir votre avis sur ce qui se passe en coulisses
00:10puisqu'on sait que vous avez une parole libre, ce qui est plutôt rare parmi les présidents, donc on est content de pouvoir
00:17partager ces choses-là avec vous. Déjà, première chose,
00:20les gars, aujourd'hui, investisseur de Trump, il y avait les anciens présidents toujours vivants, Clinton, Bush,
00:25Obama, qui était derrière ? Juste derrière.
00:28Bernard Arnault, c'est dire l'influence du Paris FC, le Paris FC, ça devient énorme.
00:35On se dépasse Ferracci, là, c'est vrai.
00:38Je croyais que tu allais dire, qu'est-ce qu'il y avait derrière ? Il n'y avait pas Pierre Ferracci.
00:42Bernard Arnault, qui est, bon, quand même,
00:45peut-être pas directement lui, mais c'est la famille qui arrive, quoi, donc voilà.
00:49Je confirme qu'il est le fonctionnaire majoritaire du club. Voilà, donc bravo, là, on s'est dit, le Paris FC, ça pèse de plus en plus lourd, c'est très important.
00:55Mais depuis que l'annonce a été faite,
01:01le club, ça ne va plus bien du tout, là.
01:03On est sorti de la zone de la montée directe, la pression,
01:06on commence à comprendre ce que ça veut dire. Vendredi, on était premier avec Lorient,
01:11lundi, on est deuxième ex-aequo avec Metz, ce n'est pas dramatique, il y a une petite passe difficile.
01:16Je crois qu'il y a un grand club anglais qui a le même problème depuis quelques temps et qui va peut-être jouer mercredi
01:22en retrouvant un peu de sa splendeur. Donc, ça arrive à tous les clubs, voilà, c'est pas dramatique et
01:28il reste 15 matchs et j'ai encore bon espoir qu'on soit là où il faut être.
01:33Alors, il y a un joli portrait dans le monde, je crois que c'était hier ou aujourd'hui,
01:37qui parlait de votre flègme légendaire, auquel je veux bien croire, et pour le peu que je vous connais, c'est vrai.
01:43Néanmoins,
01:45il faut respirer bien fort, quand même, parce que je le répète, depuis l'annonce, on a l'impression que le club n'avance plus.
01:50Et
01:52envisager les mois qui sont devant nous,
01:55se terminant par une non-accession du PFC, moi, ça m'angoisserait.
02:01Donc, dites-moi, comment on fait pour rester très très calme ?
02:03D'abord, on a annoncé la montée dans les deux ans qui viennent, pas cette année forcément, même si dans les deux ans, il y a la
02:08première et la seconde, ce qui n'a échappé à personne.
02:12Je rappelle qu'il y a des clubs qui ont des budgets plus importants que les nôtres, notamment les deux qui arrivent de Ligue 1, Metz et Lorient,
02:17qui n'ont pas, par ailleurs,
02:1913 ou 15 % de leur budget consacré à la section féminine,
02:23ce dont je me félicite tous les jours, d'ailleurs, d'autant que l'équipe des filles a passé le PSG ce week-end, derrière Lyon,
02:30ce qui n'est pas arrivé depuis très très longtemps. Alors, le championnat n'est pas fini, mais j'espère qu'ils conserveront leur deuxième place.
02:36Donc voilà, il y a une bataille avec Lorient, avec Metz, avec Annecy, avec Dunkerque, qui va être serrée jusqu'au bout.
02:44Quand on est président d'un club qui est
02:48tout près de la tête, à mi-championnat et un peu plus que la mi-championnat,
02:51il faut rester calme et garder confiance dans une équipe qui a les moyens de monter.
02:56Terminer le dernier recrutement qu'on a à faire, on en a fait un il y a quelques jours avec un joueur du Stade de Reims.
03:04Pourquoi ça traîne avec Iconé ?
03:07Lui a envie de venir, pourquoi ça...
03:09Je ne sais pas s'il a envie de venir, et puis il y a d'autres pistes qu'il connaît.
03:11Je vous le dis, je ne veux pas avoir plus d'infos que vous, quand même.
03:14Oui, ça arrive que Daniel Riolo ait plus d'infos que moi,
03:17mais ça arrive que j'en ai d'autres que Daniel Riolo n'a pas.
03:20Donc, on travaille sur plusieurs pistes et à partir de là, on fera un choix.
03:23Le moment venu, c'est le 3 février que se termine le Mercato.
03:27Il y a des matchs à gagner, là.
03:29Oui, mais bon, voilà, on a une équipe quand même qui a gagné des matchs déjà.
03:33Donc, il ne faut pas se précipiter, surtout dans les Mercato, où ça part un peu dans tous les sens.
03:37Et puis, vous savez, on nous fait des propositions parfois un peu bizarres.
03:41Donc, on fait le tri et on travaille d'arrache-pied pour faire...
03:44Depuis l'annonce de l'arrivée de la famille Arnaud,
03:47vous recevez plus de coups de fil d'argent ?
03:48On se dit qu'il y a du blé !
03:49Oui, on a l'impression d'avoir la caverne d'Ali Baba en face des agents, des joueurs, de tout le monde.
03:57Alors, il y a le côté très positif qu'il y a que des sponsors arrivent sans qu'on aille les chercher.
04:02Il y a le côté un peu négatif, qu'il y a une pression à la hausse sur les coûts.
04:05Et j'essaye, avec la famille Arnaud et Red Bull, de rester là aussi un peu calme.
04:09Parce que ça excite tout le monde.
04:11Tout le monde maintenant se dit qu'il faut que le PFC aille en Ligue 1, qu'on voit ce que ça donne...
04:15Oui, mais on va y aller dans de bonnes conditions.
04:16Vous savez qu'on a encore un sujet à traiter qui n'est quand même pas évident, c'est celui du stade.
04:20La négociation est en cours avec le stade français, qu'on l'amène tranquillement.
04:24Mais j'ai annoncé que j'espérais qu'en février, on arriverait à un accord.
04:28Je pense qu'on va y arriver.
04:30Donc, c'est un club qui est en construction, qui a maintenant des actionnaires puissants.
04:36Mais l'effet des actionnaires ne va pas se faire sentir immédiatement.
04:40Et pour l'instant, j'ai bon espoir qu'on arrive à décrocher l'accession en Ligue 1 à la fin de la saison.
04:44Mais ça va être difficile.
04:46Si ce n'est pas cette saison, ça sera la saison suivante.
04:48Qu'est-ce qui bloque sur le stade encore, le stade Jeanbois,
04:50que vous allez partager avec le stade français, le club de rugby ?
04:52La discussion sur les enjeux économiques et puis après sur la façon de cohabiter ensemble
04:58tout au long de l'année avec un club de rugby.
05:00Et puis, il y a des enjeux qui concernent la préfecture de Paris, qui est très sensible.
05:04Moi, j'apprécie que la Ligue de football et la Ligue de rugby aient fait un courrier commun
05:08pour dire qu'elle faciliterait un petit peu la gestion des calendriers,
05:11puisqu'il y aura trois clubs à la porte d'auteuil avec le PSG.
05:14Et les calendriers, ce n'est pas facile à gérer.
05:16Et puis la gestion des forces de sécurité, des forces publiques, ce n'est pas non plus facile à gérer.
05:20Est-ce qu'il est possible qu'on ait le même week-end,
05:22un match à domicile du Paris FC et du Paris Saint-Germain
05:25dans deux stades qui se font face à face avec juste une rue qui les sépare ?
05:28Si on est en Ligue 2, ce sera possible.
05:30Si on est en Ligue 1, j'espère qu'on l'évitera.
05:33Mais à la limite, la cohabitation avec le club de rugby est aussi compliquée,
05:37même si ce n'est pas les deux stades.
05:40Oui, de toute façon, on ne pourra pas jouer le même jour au rugby, au football.
05:44Mais il va y avoir des week-ends un peu compliqués, du vendredi au dimanche.
05:48Et puis, il va falloir penser aussi à la paix pour les riverains.
05:51Donc, tout le monde se demande pourquoi il n'y a pas un deuxième club à Paris.
05:56Déjà, le problème des infrastructures donne un élément d'explication.
06:01Aujourd'hui, on a le choix entre rester à Charletti,
06:03dans les conditions que Klopp, avec beaucoup d'humour, a évoquées.
06:07Je n'ai jamais vu un match d'aussi loin, sauf devant la télé.
06:10Soit les partager, Jean-Bouin, avec un club de rugby, ce qui n'est jamais évident.
06:14Il faut qu'on change la pelouse, qu'on mette une pelouse hybride à la place.
06:17Vous aviez dit, je me souviens bien, que vous étiez prêt à rester à Charletti avec des travaux.
06:21Oui, mais ces travaux prennent du temps.
06:22Il y a un autre club à gérer.
06:24Non, mais moi, j'ai l'espoir, comme les supporters le souhaitent.
06:26Jean-Bouin, on n'est pas loin.
06:28Mais sans piste d'athlétisme, monsieur Ferratti ?
06:30Ça, en respectant les contraintes du PUC, qui est un club légendaire
06:35et qui est obligé de trouver un équilibre,
06:37et qui est un club omnisport.
06:39On ne fera pas plaisir à l'Urgan Club,
06:41parce qu'on verra toujours d'autres choses sur cette piste d'athlétisme.
06:44Mais je n'ai pas répondu à votre question, donc laissez-moi le temps d'un jour d'y répondre.
06:47Moi, je veux un vrai stade de foot pour un club qui aspire à monter en Ligue 1.
06:51Et je l'espère pour s'y installer avec la famille Arnaud et Red Bull,
06:55régulièrement, pendant des années, et peut-être d'aspirer au haut du tableau de la Ligue 1,
06:58mais on n'en est pas là.
06:59Donc là, c'est Jean-Bouin, l'année go, et après, on réfléchit à autre chose.
07:04Mais là, c'est Jean-Bouin.
07:05Et moi, pour moi, après, parce que je ne crois pas comme Antoine Arnaud
07:09que le PSG quittera le Parc des Princes,
07:12et d'ailleurs, ce n'est sans doute pas souhaitable pour le PSG.
07:15Et puis, si c'est le cas, ce n'est pas avant X années.
07:17Oui, voilà, ça prend des années.
07:18Donc, l'idée de restructurer Charletti est une vraie question qui se pose,
07:23en respectant les contraintes du PUC, c'est-à-dire qu'ils font de l'athlétisme.
07:27Il y a un moyen, très concrètement, de mettre des tribunes sur la piste d'athlétisme à Mauville ?
07:33À Mauville, après chaque match.
07:34Après chaque match.
07:35C'est très compliqué.
07:35Je parle de ça pour des salles qu'on rend à Mauville,
07:38des salles de spectacle, de sport.
07:40Je pense qu'il faut que le PUC ait un jour toutes les conditions d'entraînement
07:42pour l'athlétisme de haut niveau et que le Paris FC ait un vrai stade de foot à Paris.
07:48Donc, concilier les deux, c'est peut-être trouver des solutions un peu plus originales.
07:53Voilà, parce qu'à force de concilier l'athlétisme, le rugby, le foot,
07:57on arrive à un truc qui ne convainc personne,
08:00ni l'athlétisme, ni le foot, ni le rugby.
08:02Donc, il faut faire des choix.
08:03Après, le foncier à Paris, c'est plus compliqué qu'avec un gant à Bastia ou à Dunkerque.
08:08Il faut dire ce qui est.
08:09C'est pour ça que quand on parle de Londres, vous avez vu le nombre de stades à Londres.
08:14Nous, on se bat avec un club qui est un peu obsolète en termes de standing de haut niveau.
08:19Quand je dis de haut niveau, pour la Ligue 2 autant que pour la Ligue 1,
08:22il n'y a pas d'hospitalité à Charletti.
08:23On est loin du terrain.
08:24Il est ouvert aux 80 ans.
08:26Un stade de rugby à côté et puis le stade du PSG qui est le stade du PSG.
08:30Donc, ça rend les choses très compliquées.
08:32Et c'est pour ça que la famille Arnaud a raison de dire qu'on va prendre le temps parce qu'il faut régler tout ça.
08:37On va aussi doubler les surfaces d'Orly parce qu'avec quatre terrains,
08:42le centre d'entraînement où on a l'équipe féminine, l'équipe masculine et les deux centres de formation.
08:47Maintenant, le centre de formation féminin va démarrer.
08:52Bon, il nous faut huit terrains au lieu de quatre.
08:54Et ça, c'est des négociations avec le conseil départemental du Val-de-Marne,
08:58avec la ville d'Orly, avec la ville de Villeneuve.
09:00Tout ça, ça prend du temps.
09:01C'est compliqué.
09:02Il y a des enjeux.
09:03On est très bien accueillis.
09:04Tout le monde veut garder le Paris FC maintenant à proximité.
09:07Les deux villes et le département nous accueillent bien.
09:09Mais après, il y a des problèmes techniques qui sont compliqués, des permis de construire.
09:13Voilà tout ça.
09:14C'est pour ça qu'il faut être patient.
09:15Mais vous sentez grosso modo que tout le monde a quand même envie que le PFC y aille,
09:18qu'on ait ce deuxième club.
09:21Il y a quand même quelque chose de très positif qui entoure cette nouvelle aventure.
09:24Quand le 1er novembre, contre Rodez, la veille d'un week-end, un vendredi, plus vieux,
09:29on met 12 000 personnes à Charletti, qu'on fait 3 à 3, ça c'était moins drôle.
09:33Mais on met 12 000 personnes contre Rodez un 1er novembre,
09:35on voit bien qu'il y a un engouement aujourd'hui.
09:37Il est venu mon ami là ?
09:38Comment il s'appelle déjà mon ami ?
09:39Non, je ne l'ai pas vu.
09:40Il ne m'a toujours pas appelé.
09:41Comment il s'appelle le président Rodez ?
09:42Monsieur Murat.
09:43Mon ami Pascal, Daniel ne fait pas tout ce qu'il faut pour renforcer les troupes du Paris FC.
09:49Il me soupçonne, il m'annonce depuis longtemps un de ses amis à Charletti
09:52et puis je ne le vois toujours pas.
09:53Dans un instant, on continue la discussion autour du Paris FC,
09:56autour de ce qui se passe dans le foot français.
09:57On va parler foot français dans le Paris FC, c'est bon.
09:59On va parler droite télé aussi dans quelques instants avec Pierre Ferracci, à tout de suite.
10:0323h36, Daniel Riolo, Florent Gautreau, Jimmy Braun et Pierre Ferracci avec nous,
10:07président du Paris FC.
10:09Le projet, on le comprend bien, est en train de se mettre en place,
10:13monte en puissance, donc l'organe Klopp était là.
10:17Alors Klopp quand même, il a dit « bon, moi je n'ai pas bien vu le match
10:19et puis le terrain, le terrain d'entraînement, il faut s'améliorer ».
10:23Il a dit des choses justes.
10:25Il y a des choses qu'on pense depuis un moment
10:27et moi je suis ravi qu'il nous appuie dans cette démarche-là.
10:29Quand on voit le centre d'entraînement de Bracontino au Brésil monté par Red Bull,
10:33c'est vrai que ça fait rêver.
10:35Ça ressemble plus à celui du PSG à Poissy qu'à celui du Paris FC.
10:39Donc bien évidemment, on est ravis d'avoir cet accompagnement
10:43et d'avoir les moyens qui vont avec, même si ça prendra un peu de temps.
10:46Alors je l'ai dit tout à l'heure, vous êtes, de l'ordre des réunions à la Ligue,
10:50quelqu'un qui n'a pas sa langue dans sa poche en général,
10:54vous avez une parole libre en la matière.
10:55On apprend aujourd'hui dans l'enquête RMC Sport que Dazone est très mécontent
10:59de ses chiffres d'abonnés.
11:01Alors le chiffre qui circule est de 400 000,
11:04on est très loin du million espéré.
11:08Donc on s'achemine clairement maintenant vers une sortie de Dazone dans un an.
11:13C'est-à-dire qu'ils ont cette possibilité, cette clause de sortie-là.
11:15Jusque-là, rien de surprenant, c'est ce qui était prévu.
11:17C'est pour ça que nous, on a réfléchi tout de suite, à la suite.
11:19La différence, c'est que là maintenant, ils ont communiqué des chiffres à la Ligue
11:24et que surtout dans les bureaux de Dazone au siège à Londres,
11:26on estime qu'on a déjà pris sans doute 90% des abonnés qu'on pouvait recruter.
11:31— Normal. Tout ça a été, je pense, anticipé.
11:34— Bon ben, maintenant qu'on a dit ça, il faut préparer la suite.
11:36Alors je précise juste, point quand même réglementaire,
11:39que Bihine, si Dazone choisit la voie de sortir,
11:42le contrat média de Bihine sera cassé automatiquement aussi.
11:46Donc c'est-à-dire qu'on repart à zéro sur des droits télé.
11:48— Il y a juste un point important à souvenir concernant Dazone,
11:51c'est la possible entrée du PIF dans le capital de Dazone qui leur laisserait...
11:55— Alors le PIF n'est pas un magazine pour enfants ?
11:56— Non, c'est le front souverain saoudien qui leur donnerait une grande bouffée d'oxygène,
12:01financièrement parlant, et qui leur permettrait peut-être d'encaisser des pertes
12:04sur une durée un peu plus longue... — Certes, mais ça fera pas bien les abonnés.
12:06— Non, ça non.
12:07— Ça mettra un matelas. — Voilà.
12:09— Bon, c'est pas une surprise, Pierre Ferracci, non ?
12:12— Non, parce que tout ça a mal démarré, sans doute aurait pu être mieux géré.
12:17Je pense que l'histoire des dernières années, elle est compliquée.
12:19On s'est fâchés avec Canal.
12:22Je faisais partie des rares présidents qui défendaient Canal.
12:25On a réussi à fâcher les supporters avec Bihin.
12:29C'est quand même Bihin et Canal qui ont porté le foot français pendant des années,
12:31qui l'aura bien rendu d'ailleurs, ça.
12:33Donc aujourd'hui, on se retrouve avec Dazone, dont on craint que ça soit un nouveau Médiapro.
12:39Moi, j'espère qu'ils renforceront leur fond propre,
12:41mais effectivement, ça va pas amener des abonnés.
12:43Mais si ça peut permettre de terminer le contrat...
12:47Parce que je vous entendais la dernière fois évoquer la chaîne de la LFP ou de la Fédération.
12:53— Oui, c'était notre idée, dont on voulait parler avec vous après, oui.
12:57— Voilà, c'est une bonne idée, mais on va y revenir.
12:58C'est quand même pas facile à monter.
13:00En attendant, il faut éviter un nouveau clash, parce que ça va être catastrophique.
13:04Regardez là, les problèmes avec Bihin ont déteint aussi sur Dazone,
13:08parce que les abonnés ont tout mélangé.
13:09Ils ont dit que c'est toutes les chaînes qui sont responsables.
13:12Bihin veut nous mettre le vendredi en Ligue 2.
13:15Enfin, ils ont tout mélangé, et Dazone en a subi les conséquences.
13:18— Le contrat de Bihin qui a perdu 20 millions en route, monsieur Ferrati, quand même.
13:21Vous avez vu qu'il y a 20 millions qui sont passés à la trappe,
13:24c'était ceux du sponsoring, là.
13:26— Le sponsoring, on n'impose pas à tous les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2,
13:30quelque chose qu'ils n'ont pas forcément décrivé.
13:31— Oui, mais pourquoi ils l'ont signé, alors ?
13:32— Ah ben ça, j'en sais rien.
13:33Moi, je suis pas au conseil d'administration de la Ligue,
13:36et c'est à Vincent qu'il faut demander ça.
13:38— Là, on est bien d'accord qu'on ait quand même...
13:40Ça, on l'a très peu évoqué, ici, mais on est quand même dans quelque chose...
13:44J'ai l'impression que chaque semaine, on entre dans une nouvelle folie.
13:51Ils ont tous signé pour 100 millions,
13:53pour ensuite refuser 20 parce que certains ne voulaient pas faire la pub du Qatar,
13:56et donc le contrat est désormais amputé de 20 millions.
13:58C'est un délire.
13:59— Non, mais moi, je pars du principe depuis le début que les droits de télé sont à 480 millions
14:04et pas à 500. Les 20 millions de sponsoring, c'est autre chose.
14:06C'est autre chose, donc on doit discuter s'il le faut avec les clubs.
14:09Moi, j'avais dit, d'ailleurs, ce n'était pas vis-à-vis de Samuel Nasser.
14:13Moi, j'ai dit pourquoi pas Bihine, mais pas le Qatar, pour un tas de raisons.
14:16Il se prouve que j'ai le barène sur mon...
14:18Donc, ce n'est pas par hostilité vis-à-vis du Qatar,
14:20mais c'est des contradictions entre sponsors.
14:22Il peut y en avoir des contradictions sur le plan commercial.
14:25Là, c'est de pays à pays. Ça se gère autrement.
14:27Donc, il y a 480 millions de droits de télé.
14:30Les Allemands viennent de passer la barre du milliard.
14:32Donc, contrairement à ce qui a été dit, il y en a qui progressent,
14:35petitement, mais qui progressent.
14:36Puis, l'Italien, l'Espagnol et l'Allemand sont autour du milliard.
14:39Tout le monde est au double, finalement.
14:40Je ne parle même pas des Anglais qui sont au quadruple,
14:42et même plus, d'ailleurs, avec les droits internationaux,
14:45plutôt à 4 aujourd'hui.
14:47Donc, il faut repenser tout ça.
14:49Moi, je reste convaincu qu'il faut ramener Canal dans le jeu.
14:53Ça va être compliqué parce que...
14:54Même ça, ça ne pourra pas se faire tant que Vincent Lapointe sera là.
14:56Je dois être un des rares présidents à parler directement à Vincent Bolloré
15:00pour connaître un peu Vincent Bolloré.
15:02Il y a un de ses amis très proches qui disait
15:07Il est en croisade, il a quelques comptes à régler,
15:10il n'a jamais avalé ce qui s'est passé.
15:11Donc, ça va prendre un peu de temps.
15:12Donc, on est d'accord que Vincent Lapointe ne doit plus être là
15:14pour que les discussions recommencent ou s'ouvrent.
15:18Il faut créer les conditions pour que Canal revienne à la table des négociations.
15:21Ça va être compliqué.
15:22Donc, il faut créer les conditions du départ de Vincent Lapointe.
15:24Il faut, comme dans toute négociation, ne pas tout mettre sur la table
15:29et réfléchir sérieusement, mais discrètement à la façon de ramener Canal.
15:34Ce n'est pas mission facile.
15:36L'autre soir, Pierre Fiarracci, je me permets de vous couper,
15:38on s'est dit peut-être que Pierre Fiarracci pourrait le faire.
15:41Non, mais moi, je fais partie de ceux qui lui parlent.
15:43Vous connaissez, vous avez une certaine expérience.
15:46Non, mais si Vincent Labrun sort, il faut un nouveau président de la Ligue.
15:49Alors, vous n'allez pas le dire forcément, mais...
15:52Non, mais Vincent sait, je garde des bons rapports avec tout le monde.
15:56Tout le monde sait que comme la majorité des clubs de Ligue 2,
15:58j'ai plutôt voté Linette et notamment parce que Linette avait une connaissance de Canal.
16:02Tout le monde sait que j'ai amené, avant même que la famille Arnaud arrive,
16:06mais ils étaient bien entendu d'accord,
16:07Michel Denisot dans le conseil d'administration du club.
16:10Il a été non seulement président du Paris Saint-Germain, mais DGD de Canal+.
16:14Bon, donc c'est des petits signes comme ça.
16:16Je pense qu'il faut réfléchir à la façon de ramener Canal.
16:19Ça ne va pas être facile.
16:21Je pense que mes actionnaires,
16:24mais sans le mettre sur la place publique, peuvent aider.
16:27Parce que là du foot, il y a des relations.
16:29Mais ça va être difficile.
16:30Je connais Vincent Bolloré.
16:31Mais comment ils iraient mettre ?
16:33Ça, à la limite, il ne faut même pas discuter de ça.
16:35Il faut d'abord discuter du principe, avec Maxime Saada et surtout avec Vincent Bolloré,
16:40d'un retour dans le foot.
16:42Pour ça, pour moi, il faut en faire.
16:44C'est pour ça que votre chaîne un peu large est une bonne idée.
16:47Après, il faut la construire.
16:49Il faut faire du football une grande cause nationale.
16:51Il est en danger.
16:52Absolument.
16:53Il est en danger grave aujourd'hui.
16:54Absolument.
16:55Et derrière le football, il y a des emplois comme dans n'importe quel secteur de l'économie.
16:59Mais il n'y a pas la régulation qu'on a dans l'automobile, dans l'aéronautique, dans le nucléaire.
17:03Ça dépend de la FIFA, de l'UEFA.
17:08Comme l'ont dit certains, ce n'est pas Bruxelles qui met de l'ordre là-dedans.
17:11Donc, remettre le football d'aplomb, c'est des moyens puissants.
17:15Moi, vous savez très bien, j'ai fait un signe avec l'arrivée d'actionnaires puissants dans le capital du Paris FC.
17:20Français majoritairement, européens avec Red Bull.
17:23J'ai toujours dit qu'il fallait copier le football allemand.
17:26On m'a dit, ce n'est pas la même culture.
17:27Je dis, ce n'est pas la même culture.
17:28Mais en tout cas, en Allemagne, les grandes forces économiques, les grands groupes, les grandes familles, ils sont dans le foot.
17:33Et il n'y a qu'un seul club, d'ailleurs, qui est contrôlé par des capitaux étrangers.
17:37C'est les Psy, d'ailleurs, avec Red Bull.
17:39Bon, ça, ça se construit et ça prend du temps.
17:41Moi, je n'ai pas claqué des doigts en faisant venir la famille Arnaud.
17:43J'ai donné des signes, j'ai toujours dit que je voulais que la majorité du capital aillait à des Français.
17:49J'ai failli échouer, d'ailleurs.
17:50Mais ça, c'est une mission pour un président de la LFP, ça ?
17:53C'est une mission pour plusieurs présidents de clubs.
17:55Il y en a qui le font, d'ailleurs, regardez bien.
17:57Moi, je regarde un club comme Laval en Ligue 2.
18:00Il intéresse les forces économiques locales.
18:02Il y a des groupes puissants du côté de Laval.
18:06L'Actalis, par exemple.
18:08Voilà, il n'y a pas que les grands groupes internationaux.
18:11Il y a aussi des groupes internationaux plus modestes, mais qui peuvent aider.
18:15Ça, ça se travaille sur le long terme.
18:17Il faut qu'on comprenne une fois pour toutes que les droits de télé et les transferts de joueurs, ça ne peut pas être les deux ressources uniques du football français.
18:25Donc, il faut plus de sponsoring.
18:27Il faut plus de recettes de billetterie, de match-day et plus de merchandising.
18:33Ça, ça se travaille.
18:34Il faut aller chercher des grands groupes et je pense qu'on peut aller les chercher aussi dans la logique d'une chaîne nationale.
18:40Votre idée de mettre l'équipe de France, le foot féminin, le foot les jeunes ?
18:43Tout le foot français sur la même chaîne.
18:44Tout ce qui est foot français avec un tampon bleu blanc rouge.
18:47Il y a des diffuseurs dans tous les sens.
18:49Il y en a qui gèrent l'équipe nationale.
18:51L'équipe nationale, on ne mettait pas dedans.
18:53Puisque la chaîne aurait été pilotée par la 3F, on aurait mis des vieux matchs, des bleus, des choses comme ça.
18:59Après, le championnat féminin, la Ligue 1, la Ligue 2, la Ligue 3, qui devient un vrai projet puisque on a bien compris que la Ligue 3 allait désormais exister.
19:07Ça faisait tout le foot français.
19:09On a bien compris que l'équipe de France TF1 ou M6 n'allait pas lâcher ça.
19:13Mais ça n'empêchait pas de faire énormément de production sur cette chaîne autour de la Ligue 1 et des vieux matchs de l'équipe de France qui pourraient passer.
19:21C'est ce que j'ai avec la proposition que vous avez faite, c'est que faire monter très vite les abonnés pour atteindre un seuil de rentabilité, ça ne sera pas dur.
19:30Mais dans ce cas là, il faut réfléchir à la façon de mettre là aussi des forces économiques nationales sur le thème.
19:35Le football, c'est quand même le sport le plus populaire dans le monde, pas seulement en France.
19:40C'est un enjeu de société, un enjeu social, sociétal.
19:43D'ailleurs, la famille Arnaud qui arrive dans le foot, elle a aussi cette démarche là et c'est très louable pour un groupe aussi puissant.
19:50Il voit bien que ce que la société, c'était une très belle phrase d'Antoine Arnaud il y a quelques temps,
19:56ce que la société a permis à son père, à la famille de construire avec ce groupe LVMH, ils veulent le rendre un petit peu à la société.
20:04Ils choisissent d'investir dans le foot.
20:05Moi, je pense qu'il y a d'autres groupes qu'on peut attirer là-dessus.
20:07J'espère que la famille Arnaud créera quelques émulations.
20:11On évoquait Laval, il y a plein de groupes puissants qui peuvent rentrer dans le foot.
20:16Et là-dessus, on est en retard, on est en retard par rapport aux autres pays.
20:19Et moi, je pense qu'une chaîne de ce type qui regroupe toutes les forces du football en dehors de l'équipe nationale,
20:25ça peut attirer des sponsors dans une démarche qui est quasiment sociale et sociétale, mais qui leur reviendra.
20:31Le retour sur investissement sera intéressant.
20:33On a aidé le football à sortir de la crise.
20:35Il faudrait une impulsion politique pour y arriver, vous pensez ?
20:38Oui, moi, je pense qu'il faut d'abord une impulsion des forces du football.
20:41Qu'on se réveille nous-mêmes, les présidents de clubs, qu'on se mette autour de la table.
20:44Si Philippe Diallo veut faire des assises, il y a des idées à mettre sur la table, puis après à les transformer, à mettre ça en œuvre.
20:52Je suis sûr qu'il y a 10 groupes du CAC 40 sur les 40 qui peuvent marcher sur un truc pareil.
20:58Il y en a qui commencent à rentrer dans le foot.
21:00Regardez le patron d'RMC et de BFM, le groupe ACGM, ils sont sponsors de l'OM.
21:09L'actalis à Laval, c'est aussi du sponsoring.
21:13Il y a des grosses boîtes, Total Energy, par exemple, qui est une énorme société, n'est pas du tout dans le foot, par exemple, aujourd'hui.
21:20Ils sont dans le rugby, par contre, avec rugby, vélo, ils sont dans le foot en Afrique, mais ils ne sont pas dans le foot en France.
21:26Mais on peut les mobiliser.
21:27Ça ne va pas être facile, mais ça se travaille avec un marketing intelligent, avec une politique de communication intéressante.
21:33Je veux dire, le sponsor de la Ligue 1 et de la Ligue 2 sont deux groupes étrangers.
21:37Il y en a un qui est indien, chez nous, en Ligue 2, et l'autre qui est américain.
21:40Vous ne croyez pas qu'on peut amener, avec tout le respect que j'ai pour BKT et pour McDo, on peut amener des grands groupes français pour porter un sursaut du foot ?
21:49Attends, on pause, parce que nous aussi, on a des sponsors importants qu'il faut satisfaire.
21:54Et ensuite, on continue la discussion, à tout de suite.
21:56Tout ce que vous venez de dire, évidemment, est très intéressant.
22:00Mais j'ai envie de vous dire, pour que tout se mette en place et en route ensuite, il va falloir quand même un jour qu'on comprenne dans notre football
22:09que c'est bien de marcher tous ensemble, que la concurrence, c'est parfait sur le terrain, quand on ne veut pas la tuer, cette concurrence.
22:18Marcher tous ensemble, ça veut dire, enfin, un conseil d'administration avec les présidents les plus puissants,
22:24un président de la LFP totalement compétent et non pas uniquement là pour être dans la poche droite du président du Paris Saint-Germain.
22:33Ce projet de chaîne, on sait très bien que c'est en discussion, mais que ça n'emballe pas du tout Nasser Al-Raleifi,
22:41qui en même temps est patron avec tous les conflits d'intérêts qu'on connaît dans notre football,
22:45en même temps patron de Bine et donc ça ne va pas dans le sens de ses intérêts.
22:48Comment on va enfin avoir une vision collective dans notre football ?
22:54Alors, je sais que c'est votre spécialité, parce que les gens ne le savent pas.
22:57Vous n'êtes pas que président du PFC.
22:59Votre premier métier, on avait l'habitude de dire que c'est le dialogue social.
23:02Vous avez un cabinet conseil spécialisé dans le dialogue social et vous êtes plus que réputé, reconnu pour ça.
23:09C'est pour ça que moi, je n'arrête pas de dire finalement, c'est peut-être vous qui devriez être le président de la LFP.
23:13Mais quand je vois la situation, ce qui se passe, quand je vois la faucurie d'un Jean-Michel Olaz dans son interview d'hier,
23:21qui pense à 1000% comme Textor, mais qui a dit le contraire hier à un micro,
23:26qui veut revenir dans le foot, quand je vois les doubles discours que je sais moi, parce que je les connais,
23:32je me dis que même Pierre Ferracci, avec toutes les qualités, les années d'expérience,
23:37je ne sais même pas comment on peut faire pour tous les mettre à la même table,
23:40pour enfin faire comprendre que le foot français doit progresser et avoir une démarche collective.
23:45Je suis désespéré, rassurez-moi.
23:47Daniel, moi, je suis un peu spécialiste des problèmes de gouvernance en dehors du foot et pas seulement dans le foot.
23:53J'ai toujours pensé, contrairement à ce que vous venez de dire à l'instant,
23:56qu'il ne fallait pas que les clubs en tant que tels soient dans le conseil d'administration de la Ligue.
24:00J'ai toujours pensé qu'à la Ligue, il devait y avoir...
24:02D'ailleurs, j'en ai parlé à Vincent Labrune, qui n'était pas en désaccord là-dessus.
24:05J'ai dit un exécutif fort et puis un conseil d'administration, c'est trois choses.
24:11Des personnalités qualifiées pour un tiers, les représentants du football professionnel,
24:17les joueurs, les acteurs, tout ce qu'on veut, les entraîneurs, bien sûr.
24:21Et après, les deux collèges, pas les clubs en tant que tels, c'est la guerre toujours.
24:24Alors après, il peut y avoir des clubs qui sont plus puissants que d'autres et qui dominent.
24:28Et d'autres qui se tessent parfois quand le grand ou les grands, ça n'a pas toujours été les mêmes.
24:33À une époque, c'était Lyon qui dominait le conseil d'administration.
24:35Aujourd'hui, c'est plutôt le PSG.
24:37Mais les collèges, pour qu'on joue collectif, collège de Ligue 1 et collège de Ligue 2,
24:41avec une prééminence pour la Ligue 1, parce que les enjeux économiques majeurs sont là.
24:45Je ne dis pas ça parce que j'ai envie d'être en Ligue 1, mais c'est un peu normal.
24:49Mais une répartition équilibrée, de la même façon que je trouve,
24:52mais je l'ai dit aussi à des députés, à des sénateurs.
24:55Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de mettre 28 personnes au COMEX de la Fédération française de football ?
24:59Il y en avait 14.
25:00Le COMEX, ce n'est pas un conseil d'administration.
25:02Dans les règlements de la FED, ça administre et ça gère la FED.
25:05Vous l'irez à 28, vous, dans une entreprise ?
25:07Même si c'est un conseil d'administration, c'est trop.
25:09Alors là, c'est les députés qui sont coupables.
25:11Enfin, les députés et les sénateurs, ils ont fait ça pour toutes les FED.
25:13Oui, c'est la nouvelle règle de gouvernance du sport.
25:15Oui, mais c'est ingérable, c'est ingérable.
25:17Moi, je le dis, je n'ai rien contre Philippe Diallo, mais gérer une instance...
25:21Donc, il y a des problèmes de gouvernance de ce type.
25:22Après, il faut se mettre d'accord sur une stratégie.
25:25Là où je suis d'accord avec vous.
25:26Et la stratégie, c'est aujourd'hui sortir de ce qui a fait vivre le football français.
25:30Bien gérer les droits audiovisuels.
25:32Le football féminin anglais, il vise un milliard et demi de droits audiovisuels et de droits commerciaux à horizon de trois ans.
25:39Alors ça, j'avoue que c'est fou.
25:41Ça, c'est fou.
25:42C'est fou. On est à moins de 500 millions.
25:45Donc, il faut ouvrir d'autres pistes que les droits audiovisuels et que même les transferts de joueurs.
25:49Les transferts de joueurs, j'espère qu'on va rester un pays formateur.
25:53Mais les Allemands et les Anglais, il suffit de regarder, achètent moins qu'avant.
25:56Parce qu'ils ont commencé à former, à nous copier.
25:58Donc, ces deux ressources-là, elles se tarissent un peu.
26:01Pas totalement, heureusement.
26:02Et le trading marche encore et il faut le faire marcher.
26:04Mais après, les trois autres ressources, il faut les développer.
26:07Et ça prend du temps.
26:08Il y a des choses qui relèvent des clubs eux-mêmes.
26:10On parlait de Laval, on parle du Paris FC, chacun ses sponsors.
26:14C'est dur d'aller chercher, pour moi, ADP, Renault, Aesio, le Bahreïn à une époque,
26:21mais toujours aujourd'hui comme sponsor.
26:23Ils étaient actionnaires et sponsors, ils sont encore sponsors.
26:25Et tous les clubs doivent faire ça.
26:26Et après, il y a la Ligue et la Fédération, comme la Fédération le fait pour l'équipe de France,
26:31qui doivent aller chercher des partenaires pour l'ensemble du football.
26:34Et autour de cette chaîne-là, quel que soit son périmètre,
26:37mais moi, je suis assez d'accord pour élargir son périmètre,
26:39il faut aller les chercher et il faut aussi discuter avec les diffuseurs.
26:42Devant une chaîne comme ça, ils vont s'interroger.
26:44Ils mettent des bâtons dans les roues en matière de distribution.
26:47Et là, je reviens sur le football.
26:48Il faut négocier la distribution, évidemment.
26:50Il faut négocier la distribution, y compris pour cette chaîne propre à la Ligue.
26:54Elle est arrivée trop vite et trop tard dans la négociation.
26:57Elle est arrivée en juin dernier et l'été était déjà jeté.
27:00Donc, il faut mettre des partenaires puissants.
27:02Et moi, je pense qu'on peut les trouver.
27:03Et dans des logiques, encore une fois, où ils ont un retour sur investissement
27:07parce que permettre au foot français,
27:09et quand je dis le foot français, c'est le foot professionnel et le foot amateur,
27:13de mieux vivre, je pense que dans l'image des clubs,
27:15ça peut avoir un impact très positif, très positif.
27:18Donc, ça se travaille, effectivement.
27:20Une dernière question concernant l'Assez André Laffey,
27:22parce que John Textor l'a allumé clairement la semaine dernière dans son interview
27:25en disant qu'il décidait de tout et qu'en gros, il voulait affaiblir tous les autres
27:29et que selon lui, la bonne stratégie n'était pas d'affaiblir les autres,
27:31mais justement de les renforcer pour qu'il y ait une vraie concurrence
27:33qui profite à tout le monde.
27:35Vous êtes sur la même ligne que Textor là-dessus ?
27:38Alors, en général, j'ai un droit de réserve sur le grand club parisien qui est à côté de moi
27:42et entre pentes, je souhaite que mercredi, il se qualifie,
27:44ça fera du bien au football français, même si ça ne va pas être simple avec City.
27:48Moi, j'ai toujours dit, mais ça n'a rien à voir avec Nacer,
27:50que je vais vous donner un exemple qui explique mon propos.
27:54Je travaille dans mon activité de consultant sur le dossier SNCF
27:58avec les représentants des salariés comme avec la direction.
28:01La commission de Bruxelles, depuis quelques années,
28:04elle demande aux Allemands comme aux Français, c'est par propre français,
28:08de démanteler la partie frette de la SNCF, celle qui transforme les marchandises.
28:11Pourquoi ? Parce que l'État, en Allemagne et en France,
28:15ont aidé beaucoup cette activité qui était très déficitaire,
28:18qu'il fallait restructurer.
28:20Si je dis ça, vous comprenez le fil de mon discours.
28:23Bruxelles, quand c'est l'automobile, l'aéronautique, le nucléaire,
28:28toutes les activités économiques, veut une concurrence totale
28:32et parfois excessive parce qu'elle empêche, de mon point de vue,
28:35des grands acteurs européens de se construire,
28:38pendant que les Américains et que les Chinois déferlent, par exemple, dans l'automobile.
28:41Dans le football, Bruxelles n'intervient pas.
28:44C'est la FIFA, c'est l'UEFA.
28:45Donc moi, j'ai toujours dit, et ça n'a rien à voir avec une hostilité
28:49vis-à-vis du PSG ou vis-à-vis de Nasser,
28:51que des pays qui prenaient un club de foot,
28:53c'est le Qatar, mais c'est aussi les Emirats,
28:55mais c'est aussi l'Arabie saoudite, c'était un problème de concurrence
28:59pour des actionnaires privés puissants.
29:01Textor, il dit ça.
29:02Bon, il dit par ailleurs des choses, il est parti,
29:04je crois que vous avez dit, il est parti un peu à nu.
29:06Bon, ça part un peu dans tous les sens.
29:08Et moi, j'en parle autant plus que je suis aussi très réservé
29:10sur la multipropriété, on le sait.
29:13Après, il y a multi-propriétés, multi-propriétés.
29:14Et nous également, on l'a dit mille fois.
29:16Celle de Red Bull n'est pas celle du fonds qui a déposé son bilan
29:19et qui contrôlait le Red Star.
29:21Là, ça part dans tous les sens et puis on ne contrôle rien.
29:23Bon, c'est de Red Bull, par définition, je la connais, elle est rigoureuse.
29:27Elle concerne d'autres continents que l'Europe,
29:30pour le Brésil et pour les États-Unis.
29:32Mais il faut réguler aussi la multi-propriété,
29:33autrement, il y aura des problèmes.
29:35Donc là, vous ne revenez plus de Texthor.
29:36Texthor, OK.
29:38Mais par exemple, ce qu'a dit Olaz,
29:39la volte-face d'Olaz par rapport à Nasser,
29:41quand il dit que Nasser a sauvé la Ligue 1,
29:44il n'avait pas été survécu.
29:46Et Jean-Michel Olaz répond à Texthor,
29:47il ne parle pas de Nasser quand il dit ça.
29:49Voilà, c'est de la politique.
29:51C'est très bien, Jean-Michel, on le connaît.
29:52Il a tenu les propos de Texthor à une époque sur la concurrence.
29:55Bien sûr.
29:57J'allais dire difficile de représenter le pays.
29:59On parlait de paysages.
30:01Si un président qui a construit son club avec ses fonds propres,
30:04qui avait son stade,
30:06il tienne un discours inverse à ce qu'il a tenu,
30:08ça, vous comprenez que ça puisse vous perturber.
30:11Pour lui, on va revenir à un problème de gouvernance.
30:14Il défendait le maintien de l'équipe féminine
30:17au sein de l'OL Group.
30:18Puis Texthor lui a dit « tu vas lâcher l'équipe féminine ».
30:20Bon, finalement, il a cédé.
30:22Mais ensuite, quand j'ai dit
30:24« ce qui permet de séparer les filles et les garçons,
30:27c'est le numéro d'affiliation que détient la SOS,
30:29qui est maintenant proposé à deux clubs »,
30:31j'ai dit à l'AG « si vous faites ça,
30:32il faut qu'il y ait une stratégie très claire
30:34pour le foot féminin demain,
30:35parce que vous allez l'envoyer dans le mur ».
30:37Le résultat, c'est que l'AG de la FFF en juin m'a suivi à 76%.
30:41En face, j'avais Philippe Gallo,
30:42que je respecte aussi, et Jean-Michel Aulas.
30:44Ils ont continué.
30:45Et derrière, l'opération lyonnaise,
30:47qui est très bonne pour l'OL.
30:48Michelle Camp, que je la connais, elle est excellente.
30:50Il y a eu l'opération des Girondins de Bordeaux.
30:52Vous avez vu où sont les filles des Girondins de Bordeaux
30:53aujourd'hui, en quatrième division ?
30:55Ils ont déposé leur bilan.
30:56Donc, à un moment donné, il faut avoir une stratégie claire.
30:58Jean-Michel a été brillant pendant des années.
31:00Là, sur le foot féminin, je ne le suis pas.
31:02Et puis, dans ses relations avec Texthor, c'est son problème.
31:05Mais je vois bien que...
31:06Mais ses propos font du mal.
31:07On a compris qu'il n'avait pas choisi Texthor.
31:09Ses propos sont à côté de la plaque et font du mal.
31:11Merci d'être venu.
31:12C'est toujours très intéressant.

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