Ariane Tamir, membre de la famille d'un otage du Hamas : «Un otage, c'est quelqu'un qui n'a aucun droit».
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00:00Evidemment, un sentiment formidable de joie pour ces trois femmes.
00:04Ça aurait pu être trois hommes, n'importe qui, on aurait été heureux exactement pareil.
00:08Ça m'a aussi un peu replongée dans la journée du 25 novembre,
00:14quand une grande partie de ma famille a été libérée, ils étaient six.
00:17Les images où on voit ces voitures bousculées, des gens qui ont l'air malveillants,
00:25etc. Enfin, ma cousine m'avait raconté que c'était quand même une mise en scène.
00:30Les enfants avaient été prévenus de toute cette histoire en leur disant,
00:34attention, je veux dire, ce n'est pas spontanément des Gazaouis qui viennent lâcher les otages.
00:42C'est arrangé, c'est une mise en scène, c'est un message que le Hamas fait passer.
00:46Bon, à part ça, c'est quand même effrayant quand on est dans cette situation,
00:51même si vous êtes prévenus.
00:53Voilà, j'espère que cet accord va continuer à avancer,
01:01puisqu'en effet, il y a encore 30 otages.
01:05Un otage, comme disait ma cousine libérée, c'est quelqu'un qui n'a aucun droit.
01:09Il n'a même pas les droits primaires d'un prisonnier dans une prison.
01:12On le nourrit peut-être, on lui donne à boire quelquefois,
01:15il peut se laver de temps en temps, il n'a aucun, aucun droit.
01:18Et la survie, je trouve extraordinaire, ces jeunes femmes qui ont survécu à tout ça,
01:24ça montre que quand même, elles avaient une certaine force de caractère
01:30et beaucoup d'espoir, qu'on ne les laisse pas tomber.
01:33Je crois que c'était le plus important dans leur possibilité de survivre à cette horreur.