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00:00Patrick Caner, est-ce que ça veut dire qu'Olivier Faure a franchi, si l'on peut le dire ainsi, le parti socialiste de LFI ?
00:06On n'est pas dans une question de soumission.
00:09Je sais que peut-être Jean-Luc Mélenchon, y compris par ses tweets, ses postes incendiaires, ses déclarations incendiaires,
00:17pour ne pas dire insultantes, souvent lui ou ses proches considèrent que les socialistes doivent être devant lui à genoux
00:26et attendre la bonne parole de sa part.
00:29Non, ça a pu être à un moment donné le cas, peut-être, en tout cas c'est terminé.
00:34M. Mélenchon doit rester à sa place, c'est-à-dire qu'il est l'un des membres de cette alliance électorale et politique qui est le Nouveau Front Populaire.
00:41Mais en aucun cas, il ne peut nous donner des consignes.
00:44Je sais que c'est dur pour lui, manifestement, mais il faut qu'il s'y habitue.
00:48C'est comme cela.
00:50Et nous, nous le respectons, nous lui demandons simplement de nous respecter.
00:53Si nous faisons des choix différents, ce n'est pas pour autant que nous serions devenus des alliés du gouvernement que nous continuons à combattre.
01:01Alors, est-ce que ça veut dire néanmoins, malgré ce que vous nous dites ce matin, Patrick Cannaire, que le NFP, là, c'est terminé ?
01:06Ou est-ce que c'est une petite brouille temporaire ?
01:09Oh, il y a une turbulence !
01:11Mais, regardons bien les choses.
01:13Vous voyez, quand M. Mélenchon, le soir du second tour des élections législatives, le 7 juillet, dit le programme, tout le programme, rien que le programme,
01:21et quand vous lisez bien les choses aujourd'hui, c'est plutôt Mélenchon, tout Mélenchon, rien que Mélenchon.
01:26Et j'ai une preuve concrète d'une provocation absolue de la part de la France Insoumise
01:31qui a envoyé aux 35 000 maires de France, 35 000 maires de France, une lettre pour demander leur soutien
01:38dans le cadre d'une future élection présidentielle en cas de destitution du Président de la République.
01:44C'est ça le chaos.
01:45C'est ça le chaos. Et nous, nous ne serons jamais complices de ce type de manipulation, d'instrumentalisation
01:51qui, je crois, n'est pas à la hauteur des enjeux de cette gauche de responsabilité que nous voulons incarner.
01:56Alors que vous voulez incarner, que vous souhaitez incarner peut-être à la prochaine présidentielle, même si on se projette un petit peu,
02:01auparavant, Patrick Cannaire, il y aura des municipales, justement, et Jean-Luc Mélenchon, là, il menace clairement le Parti Socialiste,
02:07il veut vous mettre des bâtons dans les roues en présentant lui-même des candidats.
02:10Donc l'accord, il est un peu... il est scindé, maintenant.
02:13Oui, des candidats aux municipales, des candidats aux législatives s'il y avait une dissolution en juillet prochain.
02:21Si M. Mélenchon et ses proches considèrent que cet accord à gauche n'est qu'un accord qui doit aboutir sur des menaces,
02:30sur de la nuisance, c'est sûr qu'on va avoir une difficulté.
02:34Parce que l'union, ce n'est pas mettre à genoux celui qui compose l'union avec vous.
02:40C'est au contraire essayer de se renforcer mutuellement.
02:43Ça montre que nous avons une vraie différence d'appréciation.
02:46Mais vous savez, M. Mélenchon et les filles, c'est un parti important, un mouvement important,
02:52c'est même pas un parti, c'est un mouvement qui n'a pas d'organisation démocratique au passage.
02:57Mais nous, nous sommes un grand parti politique...
02:59Mais qui trouve un écho lors de la présidentielle, par exemple, ce qui n'était pas le cas du Parti Socialiste.
03:03Ah ben évidemment, vous savez, mais je crois même que M. Mélenchon pense que la boussole de la gauche,
03:07et l'horloge biologique de la gauche, s'est arrêtée avec lui le soir du premier tour des élections en 2022.
03:13Et que donc, avant lui, il n'y a rien, après lui, il n'y a rien.
03:16Ben si, avant lui, il y a eu une grande formation politique, à laquelle d'ailleurs il a appartenu,
03:20l'EPS qui a amené la gauche au pouvoir quatre fois dans la Ve République.
03:24Nous avons de grandes collectivités, régionales, départementales, communales, qu'il n'a pas.
03:30Et donc il essaye vraiment de conforter son mouvement, ce qui est tout à fait logique.
03:34Mais ça ne peut pas être au détriment de ses partenaires politiques.
03:38Sinon, effectivement, nous serons là dans une difficulté majeure, mais l'histoire nous le dira.
03:44En tout cas, nous, nous poursuivons notre chemin.
03:46Nous avons une ligne politique, celle d'une opposition constructive,
03:50et qui doit rester, encore une fois, utile pour le pays et nos concitoyens.
03:54C'est tout l'enjeu des négociations que nous avons menées, et qui se sont traduites par cet accord.
03:59Cet accord de non-censure. C'est un accord de non-censure ponctuel.
04:02Si le budget est mauvais, nous pouvons toujours déclencher la censure.
04:05Et si la négociation sur les retraites n'est pas celle que nous souhaitons en termes de résultats,
04:10c'est-à-dire une évolution profonde de la loi Borne pour ne pas dire une abrogation,
04:14eh bien c'est vrai que nous aurons toujours l'arme de la censure.
04:17Que le gouvernement ne pense pas que parce que nous avons été constructifs
04:21sur la déclaration de politique générale de M. Bérou,
04:24eh bien nous n'ayons plus envie, en tant que besoin, pour la France de censurer le pays.
04:30Mais ce n'est pas notre objectif premier, à la différence manifestement de M. Mélenchon.

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