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00:0013h14, l'Europe 1 13h. Merci de nous rejoindre sur l'Europe 1, il est 13h46, vous écoutez Céline Giraud de 13h à 14h et avec vous aujourd'hui Céline Olivier d'Artigolles,
00:08chroniqueur politique et journaliste politique à Valeurs Actuelles, Victor Hérault.
00:13Et si on faisait un peu de pop-all ? Avec du rififi et du côté des insoumis, la gauche qui se fracture, les tensions qui s'intensifient.
00:22Vous le savez, le Parti Socialiste, le Parti Communiste et les Verts ont été reçus à nouveau à Bercy hier soir pour parler du budget.
00:30Et c'est une fronde pour Jean-Luc Mélenchon et les insoumis. On va écouter Olivier Faure, le premier secrétaire national du PS et député de Seine-et-Marne, il était sur TF1 ce matin.
00:39La gauche du tout rien, c'est aujourd'hui la gauche du rien. Et moi ce que je veux c'est arracher les victoires, faire en sorte que la politique conduite depuis 7 ans puisse connaître une inflexion.
00:49On peut effectivement s'ébrouer chaque matin et s'agiter en expliquant qu'il faudrait que le Président démissionne.
00:57Mais enfin le Président n'a pas démissionné. Et aujourd'hui il y a un gouvernement. Et que veut-on ?
01:01Est-ce qu'on veut que les 30 prochains mois soient des mois pendant lesquels s'applique à l'identique la politique conduite depuis 7 ans ?
01:07Ou est-ce qu'au contraire on veut que les choses changent ?
01:10Ce pour quoi je me bats, c'est que dans le domaine de l'éducation, de la santé, dans le domaine de justice fiscale, dans le domaine de la transition écologique, on puisse évidemment avoir des changements.
01:20C'est chaud, on peut le dire, entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, parce que je le rappelle, Jean-Luc Mélenchon avait accusé le PS mais aussi le PC et les écolos de forfaiture contre l'Alliance du Nouveau Front Populaire après cette fameuse réunion.
01:34Alors comment ça marche ?
01:37Ce qui se passe est très simple.
01:40Il y a un point de non-retour qui a été atteint selon vous ?
01:42Non, ce ne sont jamais des points de non-retour, ce sont des moments de chauffe.
01:45Mais qu'est-ce qui se passe ? Le gouvernement Bayrou ne veut pas connaître le sort du gouvernement Barnier.
01:50Et donc il doit éviter une censure.
01:53Et pour éviter cette censure, il regarde aujourd'hui plus du côté de son flanc gauche que de son flanc droit.
02:00En essayant d'obtenir, pour résumer, une abstention, cela suffirait, notamment des socialistes, sur le PLFSS, le projet de loi de financement de la sécurité sociale et le projet de loi de finances.
02:11Pour se faire les partis de gauche hors-insoumis, ont pointé la question des retraites, qui est en haut de la pile, sur la non-mise en œuvre de la mesure d'âge jusqu'à la prochaine présidentielle.
02:25Ce qui aurait un coût de 3 à 4 milliards d'euros, avec aussi des éléments sur la justice sociale ou sur la fonction publique.
02:32Avec un élément très important, la proportionnelle.
02:35Le changement de mode de scrutin sur les élections législatives, parce que seule la mise en place de la proportionnelle permettrait à certaines composantes de la gauche de se sortir de la pression mise par les insoumis.
02:50Parce que s'il y a des législatives anticipées de nouveau à l'été ou à la rentrée prochaine, bien évidemment, malgré les dissensions actuelles au sein du Nouveau Front Populaire, l'alliance pourrait être renouvelée par un constat de survie politique.
03:06A ce stade, il n'y a pas de pacte de passé a priori, mais les trois points, vous avez raison de le rappeler, c'est la retraite.
03:11Il y a aussi le fait de renoncer à la suppression des 4000 postes d'enseignants et le maintien de l'aide médicale d'État dans sa version actuelle.
03:18Selon vous, Victor Hérault, cette fracture de la gauche qui s'accentue chaque jour un peu plus, elle est irréversible ?
03:24Non.
03:25Vous pensez que le Nouveau Front Populaire, on n'arrête pas de dire qu'il est au bord de l'implosion, bon, il résiste ?
03:30Justement depuis sa création.
03:31Depuis sa création, on disait ça.
03:32Et en réalité, oui, c'est des courts moments de rapprochement et puis des très longs et lents moments d'éloignement.
03:38Mais quand il dit la gauche du tout ou rien, c'est plutôt la gauche du rien.
03:40C'est quand même assez puissant.
03:42C'est très fort.
03:43Son mauvais jeu de mots, mais Olivier du même nom, parle beaucoup, mais n'agit pas.
03:48Il reste toujours dans le Nouveau Front Populaire.
03:50Effectivement, il faut le rappeler, il y a quand même des échéances électorales qui arrivent, notamment une possible dissolution cette année.
03:56Ou pas.
03:57Enfin, la possible dissolution.
03:58Ce qui est certain, c'est qu'il y aura des municipales en 2026 et une élection présidentielle en 2027, au plus tard.
04:03Et que la gauche n'arrive, comment dire, jamais autant à gagner que quand elle est unie.
04:08Je lui reconnais ce génie-là.
04:09Et c'est pour ça que le Nouveau Front Populaire s'est constitué.
04:11Maintenant, s'il y a dissolution en juillet, et qu'Olivier Faure trahit, comment dire, le reste de la gauche,
04:18puisque c'est comme ça que ce sera perçu comme étant un acte de sociotraître,
04:21ça risque de très mal se passer pour le Parti Socialiste.
04:23Olivier Faure perd le congrès du PS qui doit se tenir en 2025,
04:28s'il y va avec une stratégie de censure à tout craint, sur une démarche un peu mélenchoniste.
04:34Il perdrait son congrès.
04:36Olivier Faure essaie de jouer la partition qu'avait jouée Marine Le Pen vis-à-vis de Michel Barnier, ça c'est très clair.
04:42Maintenant, je crois, premièrement, que François Bayrou n'a pas peut-être trop intérêt à pencher uniquement à gauche,
04:48puisqu'il croit à qui ?
04:50Comment dire, le fait que LR et Horizon restent dans ce socle commun.
04:55S'ils basculent trop à gauche, et l'un et l'autre, notamment sur la question des retraites,
04:58pourraient sortir et pourraient, moi je crois savoir qu'Horizon pourrait voter éventuellement,
05:02ils ont une motion censure, on en est là, si jamais la réforme des retraites venait à être supprimée.
05:08Et puis ensuite, il est quand même facile, de la part d'Olivier Faure aujourd'hui,
05:11enfin je trouve ça un peu fort de café, de dire tout cela, en ne s'étant pas mouillé,
05:15Faure, FAURE, bien sûr !
05:16FAURE, toujours, d'accuser Jean-Luc Mélenchon à sa gauche,
05:19de dire qu'en gros, c'est du tout ou rien, mais donc c'est du rien,
05:23mais la gauche a refusé de se mouiller dans ce gouvernement.
05:25Je pense que la meilleure partition pour la gauche, si elle voulait être entendue,
05:29c'était d'envoyer des membres du Parti Socialiste au gouvernement, d'accepter ce pacte.
05:33Malheureusement, de se mouiller avec la Macronie, c'est le risque, c'est le jeu, ma pauvre Lucette,
05:38comme on dit, mais là, il était sûr...
05:40Lucette, il est pourri, on est d'accord !
05:42Voilà, tout à fait !
05:43N'allons pas complexifier encore plus la situation !

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