• il y a 12 heures
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 16/01/2025.

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Sport
Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous, émission raccourcie, mais vous le voyez le plateau est déjà plein,
00:09ils sont tous là pour parler d'une actu sportive assez riche et pour parler bien sûr de ce qui
00:14vient de se passer en biais. Je fais le tour directement au niveau du plateau, salut Ju.
00:17Salut Claire, ça va ?
00:18Salut Pierre.
00:20Salut Claire, qu'est-ce qu'il y a, c'est drôle ?
00:23Je me dis en même temps, si je dis que salut, c'est vrai que la réponse en face elle ne peut pas être énorme.
00:27Oui, je ne vais pas te demander ce que tu as fait aujourd'hui.
00:29Salut Erwann, ça va ?
00:30Bien dormi ?
00:31Oui.
00:32Je voulais te mettre un peu de lien.
00:34Fred, à toi, ça va ?
00:35Oui, ça va très bien. Claire, bon après-midi ou pas ?
00:37Eh bien oui, super après-midi, donc c'est parfait.
00:40Ça met la pression à Marie-Doré Humbert qui est à côté de moi.
00:43Salut Marie, merci.
00:44Ça va bien aussi.
00:45Eh bien voilà, c'est parfait et ça c'est une super nouvelle.
00:47Merci d'être resté avec nous, notamment pour débriefer de ce qui vient de se passer.
00:51Une super performance bien sûr du côté d'une Française.
00:53Encore une Marseillaise pour le biathlon français et on ne s'en lasse pas.
00:56Victoire de Lou, Jean Monod.
00:58La Française a remporté l'individuel de Ruppelding pour conforter son Dossa Rouge,
01:02le leader de la spécialité.
01:04Elle a été portée par un 20 sur 20 face aux cibles.
01:07La Française a devancé aussi l'Allemande Francesca Preuss
01:09qui mène toujours la danse au classement général.
01:11L'écart géné justement entre les deux biathlètes est désormais de 101 points à mi-saison quasiment.
01:16C'est la quatrième victoire cette saison pour la doubles de 26 ans.
01:20Dans le club français aussi à noter la très belle performance d'Océane Michillon
01:24qui termine quatrième avec un 19 sur 20 au tir.
01:27Mais on va écouter Lou, Jean Monod au micro de Jérémy Heinzmann après sa victoire du jour.
01:33Comme toutes les endives ça se gagne souvent à 20
01:35et c'est ce que j'avais à cœur de faire aujourd'hui.
01:38Arriver à faire un beau shoot avec un maillot rouge que j'avais jusque-là
01:43jamais réussi à appréhender et à gérer.
01:45Donc c'est ma fierté du jour d'avoir réussi à gérer cette pression
01:49qui est un tout petit peu différente de d'habitude.
01:52Et puis oui, le 20, je me suis rappelée mon premier individuel ici
01:59où j'avais fait mon premier podium.
02:01Et je me rappelle que j'avais adoré courir, j'avais adoré la piste
02:05et je suis restée focus là-dessus.
02:08Marie elle insiste sur le 20 notamment parce qu'elle partait aussi avec le dossard rouge.
02:12Il y avait une pression à gérer qu'elle a parfaitement gérée.
02:14Oui, elle insiste sur le 20 pour deux raisons.
02:16Il y a d'une part comme vous l'expliquez parce qu'elle part avec le dossard de leader de la discipline.
02:20Donc elle joue un petit globe en fait.
02:22Clairement, il n'y a que trois individuels qui vont compter pour le petit globe cette saison.
02:26Et du coup, on est sur le deuxième, donc il n'y a pas trop le droit à l'erreur.
02:29Et puis aussi parce que c'est une discipline où justement il faut viser le 20 ou le 19 sur 20
02:33pour pouvoir prétendre à gagner la course.
02:35Et voilà, elle a rempli tous les critères aujourd'hui.
02:38Qu'est-ce qui vous a plu particulièrement chez Lou aujourd'hui ?
02:41Moi, ce qui me plaît chez Lou, c'est que c'est une biathlète qui est complète.
02:44C'est-à-dire qu'à la fois c'est une bonne skieuse.
02:46Aujourd'hui, elle réalise le troisième temps de ski.
02:48Donc elle fait partie des meilleures de la discipline sur le ski.
02:52Mais également au niveau du tir, elle arrive à s'adapter.
02:55C'est-à-dire en fonction du format de course, elle arrive à produire un tir différent.
02:59Et ça, il y a assez peu de biathlètes qui sont capables de le faire.
03:02Et puis on voit qu'elle apprend de ses erreurs.
03:04C'est-à-dire qu'on peut dire qu'elle a appris très vite.
03:07En fait, ça fait assez peu de temps qu'elle est sur la Coupe du Monde.
03:09Et pourtant, elle est déjà à se battre pour le classement général.
03:12Mais il y a eu des moments où justement porter un dossard distinctif pouvait lui faire un peu plus peur.
03:16Et là, on sent qu'elle maîtrise son sujet.
03:18En tout cas, ça ne l'a pas fait sortir de son schéma pour pouvoir performer.
03:24Pourquoi on travaille ça ?
03:26Elle est très forte.
03:27C'est possible de le travailler vraiment ?
03:28Je ne sais pas.
03:29C'est peut-être les gens intelligents qui apprennent de leurs erreurs.
03:31Ce n'est pas faux.
03:33Ils travaillent mentalement.
03:35Ils ont des personnes qui les accompagnent aussi pour ça.
03:37Et puis après, ce sont des qualités propres à chaque athlète.
03:40Et Lou, elle est assez talentueuse.
03:42Marie, tu dis que Lou a un tir différent.
03:44Ça veut dire quoi concrètement ?
03:45En fait, le tir peut être différent en fonction de si on est en confrontation directe avec ses adversaires.
03:51On va avoir tendance à des fois se faire emporter, à tirer un petit peu plus vite.
03:55On est obligé de tirer un peu plus vite parce que si on tire trop doucement, on entend les autres qui partent.
04:02Ça perturbe, etc.
04:04Là, l'individuel, on est vraiment sur une course.
04:06C'est un combat contre soi-même.
04:07C'est le chrono qui tourne et on doit rester dans son schéma.
04:10Et c'est une course qui est longue.
04:11C'est pour ça qu'elle n'est pas facile à appréhender.
04:14Parce qu'il faut que l'athlète soit concentré pendant à peu près 40-45 minutes de temps.
04:18Il n'a pas le droit à l'erreur durant ces 45 minutes de temps.
04:21Et c'est une course où on s'autorise de tirer un peu plus lentement.
04:25Et il y a des athlètes que ça peut perturber.
04:26Parce que justement, trop lentement fait qu'il y a des pensées parasites qui viennent plus facilement.
04:32En fait, on peut comparer les 45 minutes à un marathon.
04:36Mais c'est plus sur du long terme et de la gestion de la course plus qu'aller très vite, rapidement.
04:41On est moins dans l'instant à devoir s'adapter tout de suite à un adversaire qui va un peu plus vite.
04:49On a plus le temps de penser.
04:51C'est vraiment un combat permanent.
04:53C'est-à-dire sur la piste, on va plus décortiquer.
04:56On va dire, allez là, je mets un peu une relance.
04:58Allez là, vas-y, remaisons.
04:59En fait, on est en permanence en train de s'encourager.
05:01Parce que les points de repère sont moins facilement visibles.
05:05Tandis que sur une mass-start ou une poursuite, on a les adversaires partout.
05:08On ne se pose pas trop de questions.
05:09C'est une vraie course de stratégie pour le coup.
05:11Je ne sais pas si on peut dire de stratégie.
05:13Mais par rapport aux autres.
05:14Mais c'est une course de gestion qui se fait plus mentalement.
05:17La course de stratégie, des fois, elle peut se faire sur des courses en confrontation.
05:21Parce qu'on voit les adversaires réagir différemment.
05:23Et du coup, on adapte tout de suite la situation.
05:25Sur un individuel, c'est vraiment plutôt aller chercher les ressources au fond de soi.
05:29Et prendre le temps de la préparer, de la décortiquer.
05:32Marie-Lou, notamment, disait qu'elle s'était servi aussi de ses souvenirs.
05:36De ce qui s'était passé il y a quelques années maintenant.
05:38Deux, je crois, sur cette piste également.
05:41On va retrouver notre envoyée spéciale, Jérémy Hensman.
05:43Qui est avec Victor Coudreau.
05:44Salut Jérémy.
05:45Ça aussi, c'est quelque chose que toi, tu voulais aborder.
05:47Justement, qui a beaucoup compté aujourd'hui.
05:52Salut Claire.
05:53Salut à tous.
05:54Oui, elle l'a dit, Loujean Mouneau.
05:55L'individuel de Rupolding, c'était son premier podium en Coupe du Monde.
05:59Il y a deux ans.
06:00Elle montait sur la deuxième marge du podium.
06:02Et aujourd'hui, c'est sa huitième victoire en Coupe du Monde.
06:07Ça vous donne un peu la mesure du chemin parcouru par Loujean Mouneau en deux ans.
06:11C'est une cadeau du circuit désormais.
06:14Elle est installée à cette deuxième place du classement général.
06:17Marie l'a dit, elle a fait preuve de beaucoup d'intelligence de course.
06:20De beaucoup de patience sur ce pas de tir.
06:22Elle n'a pas tiré très vite, loin de là.
06:24Et ça lui a permis d'aller chercher cette victoire devant Franziska Preuss.
06:28Et c'est bon signe aussi pour la suite.
06:30Parce qu'elle reprend des points au classement général, tout doucement.
06:35Mais elle se rapproche de l'Allemande.
06:37Et ça, ça lui permet aussi d'avoir de grandes ambitions pour la fin de saison, Loujean Mouneau.
06:42Ça spoil ma prochaine question.
06:44Merci, Jérémy.
06:45Mais c'est important aussi d'ouvrir le débat.
06:47Elle peut aller chercher ce gros globe.
06:49Est-ce qu'elle fait vraiment partie aujourd'hui des favorites ?
06:51Oui, totalement.
06:52Oui, bien sûr.
06:53On espère.
06:54Après, c'est sympa.
06:55Justement, l'actuelle leader de la discipline, elle fait deuxième.
06:58Je trouve qu'une victoire, elle est belle quand il y a la concurrence.
07:02Bien sûr.
07:03Mais est-ce qu'elle est arrivée à un plafond où là, c'est son vrai haut niveau ?
07:06Ou est-ce que tu vois encore une progression derrière arriver ?
07:09En fait, la progression, ça va être tenir ce niveau-là le plus longtemps possible.
07:13C'est ça la progression.
07:14C'est ça qui est difficile.
07:15Confirmer.
07:16C'est difficile d'exister dans la durée, d'enchaîner des saisons à plus haut niveau.
07:20C'est fatigant.
07:21Ils ont une quarantaine de courses par an, par saison.
07:23Donc ça puise au niveau énergie.
07:24Et de maintenir ce niveau-là.
07:26En fait, au-delà de la forme physique, maintenir ce niveau de tir, en fait,
07:31cette exigence qu'il faut avoir sur les seules 30 secondes
07:33durant lesquelles on est sur le tapis,
07:35c'est ça qui est une performance que seules de grands athlètes ont réussi à faire,
07:38comme Martin Fourcade, par exemple.
07:40Ça mobilise quoi, justement, ce tir, physiquement ou mentalement ?
07:44Mentalement, ça vide, en fait.
07:46C'est super exigeant de ne pas s'autoriser une erreur, d'être tout le temps à 100 %.
07:52On n'a pas le droit d'un coup de se dire, ce soir, qu'est-ce que je vais manger ?
07:56Ou si on se le dit, il faut tout de suite se remettre dans sa bulle,
08:00essayer de nouveau à penser aux choses que l'on a travaillées 10 000 fois à l'entraînement.
08:04Mais on ne s'autorise aucune erreur, en fait.
08:06Surtout quand on veut jouer à ce niveau-là, un classement général,
08:08un petit globe, un gros globe, une gagne sur les Jeux olympiques ou des championnats du monde.
08:14Et actuellement, l'eau est dans ce cas de figure, en fait.
08:17Est-ce qu'on peut mettre les voyages dans la fatigue ?
08:19C'est-à-dire, je pense que toutes les 40 courses, elles ne sont pas que en Europe.
08:24Il y a aussi des voyages peut-être en Argentine où il y a de la montagne.
08:28Elles sont rarement dans l'hémisphère sud.
08:30Jamais, d'ailleurs, pour l'instant.
08:33C'est sur une courte durée, alors ?
08:35Les 40 courses, elles sont vraiment sur une courte durée ?
08:37Oui, les 40 courses, elles se passent de fin novembre à fin mars.
08:42En fait, il y a trois courses par semaine.
08:44Et oui, effectivement, toutes les semaines, ils voyagent d'un endroit à l'autre.
08:47Et même si c'est qu'en Europe, finalement, ça fait toujours une traversée en bus de 7 heures.
08:53Des fois, une journée en avion.
08:55Et effectivement, la récupération fait partie intégrante de la performance.
08:59C'est même un athlète qui récupère facilement.
09:03C'est une énorme qualité, justement, pour jouer à un classement minier.
09:08C'est individuel ou la fédération met à disposition des gens autour de ça pour tous les aider ?
09:15Oui, en fait, tout est géré par la fédération.
09:18Tout le groupe France voyage ensemble.
09:20Il y a très peu de voyages individuels, sauf quand c'est proche.
09:23Par exemple, quand ils courent au Gambornant, après, ils rentrent tous chez eux de façon individuelle.
09:28Mais par contre, effectivement, à chaque fois, c'est le groupe France, la délégation française,
09:32qui voyage ensemble d'un site à l'autre.
09:34Donc, il y a des minibus qui sont mis à disposition.
09:36Ou parfois, quand il faut prendre l'avion, c'est des avions de ligne, des charters,
09:40qui sont mis à disposition des athlètes.
09:42Avec le staff de récup' dedans ?
09:43Avec le staff à chaque fois, oui.
09:45C'est une saison de 5 mois, 5-6 mois.
09:47Il n'y a pas de break pendant ces 5-6 mois ?
09:49On vient de le faire, il y a deux semaines à Noël.
09:53Et sinon, il y a une semaine de repréparation entre la dernière Coupe du Monde de janvier,
09:57de la semaine prochaine, dans Terselva, et le début des Championnats du Monde,
10:00en 15 jours encore.
10:01Mais en gros, ils ne rentrent que quatre semaines chez eux, durant ces quatre mois.
10:06C'est assez intense.
10:07Et à ça, il faut rajouter, quand on gagne comme Lula fait,
10:09il faut rajouter tout le protocole d'après-gagne, le contrôle antidopage, la presse, etc.
10:14Donc, il faut imaginer que finalement, là, elle est encore sur le stade,
10:19en train de répondre soit aux questions des journalistes,
10:21soit en train d'être dans la cellule antidopage, où elle va faire ses tests.
10:25C'est des bons problèmes, ça.
10:26C'est clair, on est d'accord.
10:28C'est des bons problèmes, mais n'empêche que ça fait partie de la fête.
10:33Petite question, Marie, sur demain.
10:35Demain, on est encore sur une épreuve qui peut sourire aux Français, avec le relais.
10:39Oui, en fait, les Français, ils sont partout, cette année.
10:41C'est ça qui est chouette.
10:42On va bientôt en avoir marre.
10:44Ce n'est pas vrai.
10:45Mais oui, en fait, les Français qui sont actuellement leaders du relais,
10:49et ça, c'est assez chouette, parce qu'on assistait depuis quelques années
10:53à une domination norvégienne un peu insupportable.
10:57Et maintenant, de voir que c'est les Français, du coup,
10:59qui sont en mesure de battre à chaque fois les Rouges,
11:01on est plus que satisfait.
11:03Après, ce sont des courses qui ne sont pas gagnées d'avance.
11:06Ce sont des courses où, justement, les Français n'ont quand même pas le droit à l'erreur,
11:09parce que sur le papier, en temps de ski, ils sont un tout petit peu derrière.
11:12Donc, il faut vraiment qu'ils restent à leur affaire.
11:16Il n'y a vraiment que deux nations ?
11:19Un peu, quand même.
11:20Le Brésil, non ?
11:22En tout cas, on espère que les Français vont venir.
11:24Chez les garçons, oui.
11:25Il y a les Suédois, qui ne sont pas loin.
11:27Il y a des individualités qui sortent.
11:29Mais franchement, pour l'instant, cette année, l'an dernier,
11:32il n'y avait quasiment que les Norvégiens.
11:34Cette année, il y a les Français qui sont aussi au match.
11:36C'est bien.
11:37On espère que les Français seront insupportables, du coup, demain.
11:39On a bien compris, Marie.
11:40Merci beaucoup d'avoir été avec nous, bien sûr.
11:42Donc, demain, ce gros programme sur la chaîne Équipe, à partir de 11h45 encore ?
11:46Non ? 13h ?
11:47Je crois que c'est encore 13h.
11:49On va dire 13h et on corrigera juste après la pub.
11:51Justement, on partira du côté du Vendée Globe avec Sébastien Simon,
11:54qui va nous rejoindre.
11:56Également, c'est plutôt nous qui allons le rejoindre.
11:58Il est toujours en lice.
11:59Il va certainement terminer 3e du Vendée Globe.
12:01On sera en direct avec lui dans quelques secondes.

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